Si au-delà de 100 kilomètres les coureurs d’ultra-trail pénètrent dans un autre monde, le 100 Miles constitue un objectif qui en fait rêver beaucoup, mais n’accueille que peu d’élus. Il implique en effet de passer au moins une nuit dehors, à courir sur les sentiers, et demande une très grande résistance physique et mentale et une capacité à s’alimenter bien éprouvée. Mais que la récompense peut être belle pour ceux qui réussiront à en venir à bout. Notre sélection des 10 des ultra-trails de 100 Miles ou plus à faire une fois dans votre vie.

Grand Raid des Cathares – 161 km et 7200m D+

Avec un départ et une arrivée dans la plus belle cité médiévale de France, inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO, le Grand Raid des Cathares marque les esprits des traileurs troubadours, qui partiront à l’assaut des plateaux arides, des forêts sauvages des Corbières et des montagnes des Pyrénées audoises.

C’est à une course de pleine nature en boucle sur un parcours varié, alternant chemins cathares, pistes, singles tracks et routes cabossées qu’invite le Grand Raid des Cathares, un 100 Miles idéal pour s’imprégner de ces Corbières rustiques et authentiques.

Après un départ de nuit à la Cité de Carcassonne depuis la porte de Narbonne, les « hérétiques en baskets » partiront pour une longue boucle qui les mènera vers le Château d’Arques, ancienne maison forte de la fin du XIIIème siècle dotée d’un haut donjon carré cantonné de quatre tourelles d’angle circulaires.

Il sera alors temps de gravir le très isolé Pic de Bugarach, point culminant des Corbières à plus de 1200 mètres d’altitude, pour découvrir de son sommet le panorama qui s’étend des Pyrénées à la Montagne Noire et de la Méditerranée à la haute vallée de l’Aude, avant d’entamer le retour en repassant par le Château d’Arques et de rallier la ville basse de Carcassonne et la Salle du Dôme, lieu d’arrivée.

Période : octobre
Départ : Carcassonne (Aude)
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Grand Raid des Cathares Photo Cyrille Quintard
Photo Cyrille Quintard

Ultra-Trail Métropole Nice Côte d’Azur – 159 km et 8200m D+

Ne vous fiez pas à la douceur de son nom, car avant de voir la Côte d’Azur et le bleu de la Méditerranée, il faudra venir à bout du Mercantour et de ses champs de cailloux. Mais que le chemin de la plage est séduisant…

Distance mythique, le 100 Miles part d’Auron et atteint rapidement le point culminant du parcours à plus de 2650 mètres d’altitude : le Rabuons et ses paysages minéraux uniques le long du Sentier de l’Énergie, une superbe construction historique qui s’étend sur plus de 8 kilomètres et surplombe la vallée de la Tinée de 1 300 mètres.

Après avoir traversé des forêts de châtaigniers et les méandres de la Tinée à plusieurs reprises, le tracé longe les merveilles du massif du Mercantour puis poursuit à mi-parcours sur de belles crêtes à plus de 2000m d’altitude.

Il est alors temps de s’orienter plein sud à travers des paysages plus méditerranéens, de fournir un dernier effort pour franchir les 4 monts que sont le Mont Leuze, le Mont Vinaigrier, le Mont Alban et le Mont Boron pour, au détour d’un escalier abrupt, se retrouver en bord de mer et de filer le long de la côte jusqu’à l’arrivée tant convoitée sur la Promenade des Anglais. Yes you did it !

Période : septembre
Départ : Auron (Alpes-Maritimes)
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Nice Cote D'Azur Photo UTMB Group
Photo UTMB Group

Infernal Trail des Vosges IT200 – 200 km et 10000m D+

Son nom annonce la démesure : l’Infernal Trail des Vosges promet l’enfer à qui s’y frotte. Classé comme l’un des trois ultras les plus difficiles de l’Hexagone, l’IT200 est devenu une institution en matière d’ultra-distance dans le Grand Est comme en France. Peut-être abandonnerez-vous, mais vous reviendrez.

On dit de lui qu’il mange le cerveau autant que les cuisses, petit à petit, au fil des sentiers dans les sombres forêts et des aléas climatiques qui, en septembre, peuvent jouer des tours. Et il faudra un mental à toute épreuve pour venir à bout de ces 200 kilomètres à travers le Massif des Vosges, qui traversent les deux régions des Vosges et de l’Alsace. Si l’imagination dessine des collines aux formes arrondies, la réalité morphologique de ces Ballons des Vosges révèle des pics de difficultés qui s’accumulent au fil des kilomètres pour atteindre un dénivelé positif final de 10000m, sans même avoir mis le pied en haute montagne. Alors plutôt que de lutter contre cet environnement infernal, il faut l’épouser, faire corps avec lui, comme sait si bien le faire Maud Méry de Montigny, pour s’émerveiller de la beauté des montagnes, des sapinières et autres sous-bois flamboyants que trouent des petites rivières et qu’égayent des villages pittoresques. Une bouffée de nature avec un grand N.

Période : septembre
Départ : Saint-Nabord (Vosges)
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Grand Raid du Finistère GRF 166 – 166 km et 3700m D+

C’est à la découverte de la Presqu’île de Crozon, cette terre de bout du monde en forme de croix, aux côtes déchiquetées, arête centrale du trident par lequel se termine la péninsule bretonne, qu’invite le Grand Raid du Finistère, une aventure en autonomie partielle, sans balisage, à la merci des caprices du ciel. Un « bout du monde » aux racines de l’esprit trail.

Finistère, du latin finis Terrae, là où se finit la Terre. Le seul département de France à être touché par trois mers : l’océan Atlantique, la Manche et l’Iroise. Entièrement englobé dans le Parc naturel régional d’Armorique, ce territoire est le point d’ancrage de François Hinault, l’organisateur, breton de cœur et d’âme, ultra-traileur passionné, qui a longtemps – toujours ? – rêvé d’un événement pour montrer à quel point la Bretagne est une terre de sport et de culture, jusqu’à le créer lui-même en 2023.

C’est ainsi le long de sentiers de randonnée qui serpentent à travers les landes sauvages et les rochers escarpés, offrant des vues à couper le souffle, qu’avec son équipe il a dessiné le tracé de ce Grand Raid du Finistère, un tour complet de la Presqu’île de Crozon à effectuer sans balisage, avec une simple trace GPX pour guide. Ici, les coureurs doivent maîtriser la gestion de leur course, tant sur le plan de l’orientation que de l’alimentation, puisqu’aucune denrée alimentaire n’est proposée sur les quatre bases de vie où les attendent leurs sacs, uniquement de l’eau, froide ou chaude. Mais le décor vaut de relever le défi, au plus près de cet océan Atlantique, pour emplir ses poumons d’iode et d’oxygène en écoutant les oiseaux marins chanter les louanges de leur paradis.

Période : septembre
Départ : Telgruc-sur-Mer (Finistère)
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Grand Raid Finistère
Photo Cyrille Quintard

Grand Raid des Pyrénées Ultra Tour 160 – 165 km et 9875m D+

Loin de la grand messe de Chamonix, dans ces Pyrénées sauvages et discrètes où la nature a encore toute sa place, le Grand Raid des Pyrénées, ou GRP, comme le surnomment les initiés, figure parmi les courses les plus belles et exigeantes de l’ultra-trail mondial et a rejoint en 2024 le World Trail Majors, un réseau mondial de trails emblématiques, partageant les valeurs de respect, d’inclusivité et d’indépendance.

Les Alpes ont leur UTMB, les Pyrénées leur Grand Raid. Créée en 2008, l’épreuve reine de l’Ultra Tour 160 propose une véritable aventure autour du massif du Néouvielle avec un passage par le Pic du Midi de Bigorre, à 2877m d’altitude, point culminant du parcours. Réputée pour ses nombreux passages très techniques, l’épreuve l’est aussi pour la grandeur du décor, fait de montagnes escarpées, de lacs, ruisseaux, cascades et autres chemins monotraces amenant les coureurs dans des lieux sauvages où la nature préservée tient encore toute sa place.

C’est d’ailleurs une des préoccupations majeures de l’organisation, le GRP s’engageant à limiter l’impact de l’événement sur l’environnement et encourageant les participants au fait de « courir sans laisser de traces ». Une discrétion telle que lors de la première édition, il n’y avait même pas de ligne d’arrivée à franchir ! Au fil des ans, les aléas météo en ont fait un ultra aussi redoutable que redouté, où d’une vallée à l’autre tout peut arriver. Mais ceux qui en sont venus à bout sont unanimes : il n’y a rien de plus authentique que les Pyrénées.

Période : août
Départ : Vieille-Aure (Hautes-Pyrénées)
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Photo Photossports Gran Canaria World Trail Majors

Grand Raid du Guillestrois-Queyras Ultra Tour – 170 km et 11000m D+

Ce sont des chiffres qui donnent le vertige : avec ses 12 cols à plus de 2300 mètres et une altitude moyenne de plus de 2000 mètres, ce 100 Miles, le plus haut de France, accumule les passages aériens. Mais l’épreuve est loin de se résumer à son altitude : c’est aussi un trail sauvage et grandiose, une aventure à part entière.

12, comme les 12 Travaux d’Hercule. 12, comme 12 cols à plus de 2250m d’altitude. Ainsi se présente le chantier qui attend les guerriers qui s’embarqueront sur l’Ultra Tour du GRGQ. Avec une altitude moyenne de 2085m, le 100 Miles le plus haut de France ne va pas vous épargner.

Parmi les cols les plus redoutables, on citera celui du Tronchet (2347m), au KM 36, première gros morceau de la course, une ascension courte, mais hard, puis le Pic du Malrif (2906m), au KM 56, la VRAIE grosse difficulté de la 1ère partie, avec près de 900m de D+ à avaler, un final bien raide mais en haut, une vue panoramique à 360° de toute beauté.

C’est au 7ème col, au KM 90, que vous commencerez à vous demander pourquoi vous êtes là. Ce Col Vieux, à 2805m, c’est un gros chantier dans le chantier : 1100m de D+ d’un coup. À côté, l’ascension suivante du Pic de Caramantran (3025m), au KM 95, point le plus haut de la course, passera crème. Reposez-vous bien à la base de vie de Ceillac, car après, c’est le Col Girardin (2699m) qui vous attend, au KM 131. 1100m de D+ au menu, dans une partie du Queyras très touristique avec les deux sublimes lacs Miroir et St-Anne. Sortez l’appareil photo et soufflez, rien ne presse. Sauf la barrière horaire, bien sûr !

Surtout que s’annonce alors le Col de Serenne (2674m), au KM 147, véritable point de bascule de l’Ultra Tour. Si vous le franchissez, vous serez finisher ! Mais vous allez en baver, car c’est une terrible ascension de 1060m de D+ qui démarre très fort, avec une 1ère partie à près de 35%. Viendra alors le dernier des 12 « salopards », le Col « Sous Escreins » (2660m), au KM 160. Vous pourrez commencer à chanter « Délivrance », mais il faudra quand même « manger » ses 900m de D+ sur 6km, dont une 1ère partie très raide, avec le fameux passage des mains courantes et des escaliers qui montent dans une pente à près de 100% ! Vous maudirez sûrement l’orga, mais après, promis, une dernière descente et à vous la médaille de FINISHER !

Période : juillet
Départ : Guillestre (05)
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Guillestrois Queyras
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Grand Raid de La Réunion, La Diagonale des Fous – 175 km et 10150m D+

L’Île de La Réunion, l’Île intense, est un territoire unique. Prendre le départ du Grand Raid permet de humer sa terre, de côtoyer le vrai des hommes et des femmes qui vivent là. Cette Diagonale infernale existe depuis plus de 30 ans, et continue de faire rêver les passionnés de grande aventure.

On ne dit presque rien si l’on décrit le parcours côté chiffres : le Grand Raid de La Réunion, appelé aussi Diagonale des Fous, est une épreuve de 175 km et 10150 m de dénivelé qui traverse l’Île de la Réunion par les cirques de Cilaos et Mafate, du Sud au Nord. Mais ce long chemin est bien autre chose…

C’est d’abord un départ dans une atmosphère électrique, les coureurs se lançant dans l’obscurité, éclairés par leurs seules lampes frontales, pour affronter plus de 10000 mètres de dénivelé. Un défi aussi, contre les conditions météorologiques changeantes, les terrains difficiles et l’altitude variable, où il faut naviguer à travers des sentiers étroits, franchir des ravins, traverser des rivières et gravir des sommets.

Une rencontre sauvage, où l’on va voir, sentir, pleurer sûrement, tomber tout aussi sûrement, se relever certainement. Des noms de lieux qui claquent comme des invites à s’émerveiller : Piton de la Fournaise, Nez de Bœuf, Mare à Boue, Bloc de Kerveguen, Cilaos, Taïbit, Mafate, Marla, Roche Plate, Deux Bras, La Possession, La Grande Chaloupe, Colorado…

Mais c’est surtout La Redoute, ce stade dont on rêve 175 kilomètres durant et où se joue l’arrivée comme on rentre dans un chaudron bouillant qui brûle ardemment pour son île et les traileurs qui la célèbrent. Il n’y a nul endroit où une épreuve sportive se vit par toutes et tous avec une telle ferveur. Et cela dure depuis désormais plus de trois décennies…

Période : octobre
Départ : Saint-Pierre (La Réunion)
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Diagonale
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Ultra Marin Le Grand Raid – 175 km et 1430m D+

La mer, les participants de l’Ultra Marin auront le temps de la voir danser, elle et ses reflets d’argent, et de ressasser la chanson de Trenet durant les 175 km du Grand Raid, son épreuve phare, qui fête cette année sa 20ème édition. Mais qui a fait une fois le tour complet du Golfe du Morbihan ne rêve que d’une chose : le refaire. Kenavo ! (« à la prochaine » en breton), dit-on là-bas.

Rendu unique par ses paysages maritimes et par la traversée à bord de bateaux semi-rigides de l’embouchure du Golfe du Morbihan entre Port-Navalo et Locmariaquer durant la course, de jour comme de nuit (15 minutes hors du temps), le Grand Raid de l’Ultra Marin propose aux concurrents d’évoluer dans un terrain de jeu unique, le long de plages de sable et sur les chemins qui bordent le littoral, d’où l’on peut notamment apercevoir les nombreuses îles présentes sur la petite mer, Mor-Bihan en breton, ainsi que la richesse de la faune et la flore locales.

Si le dénivelé est modeste, faire le tour complet de cette mer intérieure et de sa quarantaine d’îles blotties en ses eaux est une épreuve réservée aux plus endurcis, capables de courir pendant des heures puisqu’ici, aucune montagne ne permet de récupérer en marchant un peu. Mais se faire un golfe, en solo ou en relais à 4, sans quasiment jamais lâcher les sentiers côtiers, c’est une immense bouffée d’iode qui s’appelle « reviens » !

Période : juin
Départ : Vannes (Morbihan)
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Photo Cyrille Quintard

Ultra-Trail du Mont-Blanc – 171 km et 10000m D+

UTMB, quatre lettres qui résonnent comme un rêve pour bon nombre de coureurs d’ultra-trail. Certes, se retrouver sur sa ligne de départ, au centre de Chamonix, relève du parcours du combattant. Running stones, tirage au sort, le parcours est long, semé d’embûches et d’incertitudes. Mais quand enfin on y est, quel pied !

Si on doit à Michel et Catherine Poletti la création en 2003 de ce qui est devenu le « sommet mondial du trail », l’idée de faire le tour du massif du Mont-Blanc en courant est bien plus ancienne. Ainsi, dès 1978, Jacky Duc et Christian Roussel, membres du club alpin de Chamonix, effectuent la première boucle non-stop et en autonomie, histoire de voir si c’était possible. Ils mettent alors un peu moins de 25h pour un tracé de 160 km et 5000m D+, ouvrant de nouvelles perspectives à ce tour du massif qui était avant tout une affaire de randonneurs.

Le Super Marathon du Mont-Blanc créé en 1987 propose ainsi une course par étapes, qui devient dans les années 90 une course par équipe, avant de disparaître en 1999, faute de succès. Jusqu’en 2002, quand le Chamoniard Michel Poletti, traileur confirmé, lance l’idée d’une compétition effectuant le tour du Mont-Blanc en courant d’une seule traite, en passant par l’Italie et la Suisse. Moins d’un an plus tard, l’Ultra-Trail International du Tour du Mont-Blanc voit le jour.

La grande aventure débute, et l’engouement est immédiat. Le 30 août 2003 au petit matin, ils sont près de 700 sur la ligne de départ. Et le premier vainqueur de ce nouvel ultra-trail est tout un symbole : il s’agit du Népalais Dawa Sherpa, incarnation d’un esprit trail fait de générosité, simplicité et solidarité.

Depuis, l’UTMB est devenu un Graal à conquérir pour les meilleurs traileurs du monde, et en a rendu plus d’un célèbre. Impossible de tous les citer, mais on peut évoquer Vincent Delebarre, premier vainqueur français dès la deuxième édition en 2005, Marco Olmo, le vétéran italien, double vainqueur en 2006 et 2007, la Britannique Lizzy Hawker, qui reste encore aujourd’hui la seule athlète à s’être imposée à cinq reprises, mais aussi François D’Haene, quatre fois vainqueur, ou Xavier Thévenard, triple couronné. Sans oublier bien sûr l’ultra-terrestre Kilian Jornet, véritable légende du trail, devenu en 2008 le plus jeune vainqueur de l’épreuve, à tout juste 20 ans, avant de remporter en 2022 sa quatrième couronne en franchissant la ligne d’arrivée en moins de 20h sur le parcours officiel depuis 2015 de 171km et 10000m D+.

Période : août
Départ : Chamonix (Haute-Savoie)
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Photo UTMB Group

Ut4M 180 Challenge – 176 km et 11500m D+ en 4 étapes

Avec 4 massifs à portée de main, Vercors, Taillefer, Belledonne et Chartreuse, la métropole grenobloise constitue un incroyable terrain de jeux pour les adeptes du trail. Les parcourir les uns après les autres, à raison d’un par jour, est un concept unique qui traduit une volonté de concevoir un ultra-trail accessible au plus grand nombre.

L’Ultra Tour des 4 Massifs, ou Ut4M, est le trail à la carte le plus complet du calendrier, avec 90 options pour découvrir le territoire autour de la capitale des Alpes. Un massif ? Deux massifs ? Quatre massifs ? Un par jour ? Grand format ? Petit format ? Toutes les combinaisons sont possibles. Si l’épreuve reine, le 180 Xtrem, qui propose d’enchaîner les quatre massifs non-stop, est réservée aux plus aguerris, un format original permet de goûter aux quatre Fantastiques en quatre étapes, à raison d’un massif par jour, Vercors, Taillefer, Belledonne et Chartreuse pour finir.

Ainsi, les coureurs de l’Ut4M 180 Challenge peuvent effectuer le même parcours que la version non-stop à raison de 40 à 45 km quotidiens, avec un classement général temporaire établi après chaque étape. Différence de taille entre un ultra classique et ce Challenge, la récupération ! Car en ne courant que la journée, le corps peut se reposer durant une nuit complète pour repartir au matin avec des jambes toutes fraîches, tandis que l’esprit peut déconnecter pour recharger les batteries afin de mieux lire et appréhender le terrain le jour suivant.

Un concept d’autant plus séduisant qu’au fil des jours, en reconnaissant tous les matins les visages autour de vous, vous allez nouer des liens avec des compagnons qui partagent la même aventure. C’est aussi ça, l’esprit trail.

Période : juillet
Départ : Grenoble (Isère)
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Photo Nacho Grez
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La question ne se pose plus aujourd’hui car tous les regards sont tournés vers lui. Mais en 2018, Mathieu Blanchard n’était personne. Ou presque. Et il n’était pas encore passé par l’émission Koh-Lanta. Pourtant, ce spécialiste de l’effort longue distance, également passionné de plongée sous-marine, s’entraînait depuis des années. Et il ne doit pas son arrivée dans le gratin mondial au hasard. Dans ce très beau film de Caroline Côté, découvrez-le lors de l’UTMB 2018, son premier, où il avait pris une très belle 13e place, fier de passer la ligne avec son jeune frère handicapé. On y découvre un homme simple, spirituel, ouvert sur le monde et, déjà, fasciné par ces coureurs qui font le tour du Mont-Blanc non stop.

Sortie : 2024
Durée : 24 minutes
Langue : français

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Pour Kilian Jornet, un kilomètre vertical (KV) est synonyme de pure performance. Il ne s’agit pas de technique ou de stratégie, mais plutôt de la quantité de travail acharné que vous pouvez fournir et de la force que vous pouvez exprimer. Dans ce court film, suivez Kilian lorsqu’il va finir par réussir à établir un nouveau record personnel en 28 minutes, 48 secondes et 04 centièmes dans les paysages sublimes de Norvège. 4 minutes qui vous laisseront haletant !

Sortie : 2021
Durée : 4 minutes
Langue : anglais

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Les grandes aventures se cachent peut-être dans votre propre jardin. Sortez de chez vous, enfilez vos chaussures et commencez à courir, vous rentrerez chez vous quand vous serez fatigué. C’est la leçon magistrale donnée par Kilian Jornet qui nous entraîne dans un voyage merveilleux sur les sommets qui entourent sa maison norvégienne. Un grand classique inspirant avec le Patron plus nature que jamais.

Sortie : 2019
Durée 12 minutes
Langue : anglais

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Courue sous un beau soleil printanier, la 22ème édition du Ceven’Trail qui s’est déroulée les 1er et 2 mars entre les contreforts du Mont Aigoual et le cirque de Navacelles a consacré deux champions sur sa distance la plus longue, l’Ultra du Bout du Cirque et ses 101 kilomètres et 4500m D+. Retour sur un week-end de rêve dans les Cévennes.

Ceven’Trail : Jean Blancheteau et Charlotte Allain remportent l’Ultra du Bout du Cirque

Il faisait pas loin de 0° à 4 heures du matin sur la ligne de départ de l’Ultra du Bout du Cirque, dans le petit village du Vigan, dans le Gard, mais le ciel dégagé promettait une belle bambée. Jean Blancheteau, dernier vainqueur de l’Intégrale de l’Échappée Belle et 9ème de ce même Ultra du Bout du Cirque en 2023, faisait figure de favori et s’apprêtait à appliquer sa stratégie : partir doucement et remonter les concurrents 1 à 1.

Un plan suivi à la lettre qui lui a permis de prendre la tête à 20 kilomètres de l’arrivée et de s’imposer en 11h15. Il devance d’un peu plus de 4 minutes Simon Bossis et d’un peu plus de 5 minutes François Guyon, qui a mené pendant plus de la moitié de la course avant de céder sur la fin. A noter la belle 6ème place de l’infatigable Antoine Guillon, à une quarantaine de minutes du vainqueur du jour.

Antoine Guillon Photo Ceven'Trail
Antoine Guillon, tout sourire à l’arrivée avec une 6ème place. Photo Ceven’Trail

Chez les femmes, très belle performance de Charlotte Allain qui s’impose en signant le 8ème chrono de l’épreuve (sur 322 partants), en 12h18. Gagnante de l’Ultra Menestrail (104 km et 3500m D+) en décembre dernier, 8ème de la TDS et gagnante de la Trans Aubrac Ultra (107 km et 3450m D+) en 2024, Charlotte Allain a pris la tête de la course féminine vers le 40ème kilomètre et a ensuite fait cavalier seul. Elle devance à l’arrivée Florianne Gautier de plus de 30 minutes et la Roumaine Oana Mihalcea de près d’une heure.

Charlotte Allain Photo Ceven'Trail
Charlotte Allain tout en maîtrise, 1ère féminine et superbe 8ème au général. Photo Ceven’Trail

Ceven’Trail : les résultats des autres courses

Sur le Trail aux Étoiles (63 km), c’est Simon Carrière qui, en 6h00, remporte la course chez les hommes et Aline Coquard, 4ème de la dernière Diagonale des Fous, chez les femmes en 7h08. Martin Kao et Bastien Jannetta font 2 et 3 chez les hommes, tandis que le podium féminin est complété par Kiliane Grenier et Elodie Nicolas.

Le Marathon de la Toureille (42 km) a été dominé par les frères Dan et Tom Aragon, qui font 1 et 2 en 3h48 et 3h49 devant le Corse Louis Vanucci. Sur cette course très relevée, Manu Gault fait 4ème et Ugo Ferrari 6ème. Chez les femmes, la victoire revient à Léa Sellin, 16ème au scratch en 4h38, devant Marie-Charlotte Turco et Béatrice Vezinet.

Voir les résultats complets de toutes les courses ICI

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Photo Ceven’Trail
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La puissance maximale aérobie (PMA) est un indicateur de la capacité d’un individu à produire un effort physique maximal en utilisant principalement le métabolisme aérobie, c’est-à-dire en utilisant l’oxygène pour générer de l’énergie. Elle représente la capacité maximale d’un coureur à maintenir un effort prolongé sans accumuler de fatigue excessive.

Quel est l’intérêt de développer la Puissance Maximale Aérobie ?

La Puissance Maximale Aérobie, ou PMA, est la puissance musculaire (exprimée en watts) que vous développez au moment où vous atteignez votre pic de consommation d’oxygène (VO2max). À cette intensité d’effort, votre système cardio-pulmonaire fonctionne au maximum de ses capacités, en apportant la plus grande quantité d’oxygène possible à vos muscles. On associe généralement à cet instant donné la notion de VMA (vitesse maximale aérobie). Il s’agit de la vitesse à laquelle vous courez lorsque vous atteignez votre pic de consommation d’oxygène.

Toutefois, deux coureurs ayant la même VMA, c’est-à-dire courant à la même vitesse au moment où ils atteignent leur pic de consommation d’oxygène, ne développent pas, à cet instant donné, la même puissance musculaire. Ce qui revient à dire que l’un des deux coureurs dépense plus d’énergie à cette vitesse que l’autre. Ou que l’un a une meilleure économie de course que l’autre. Ainsi, en améliorant votre PMA, vous optimisez le coût énergétique de votre course.

Sur quels critères joue l’amélioration de la Puissance Maximale Aérobie ?

Développer la PMA est particulièrement utile pour plusieurs raisons :

1. Endurance accrue : Avoir une PMA élevée vous permet de maintenir un effort soutenu sur des distances longues et permet de retarder l’apparition de la fatigue.

2. Efficacité énergétique : Une bonne puissance aérobie permet de mieux utiliser l’oxygène, ce qui réduit la fatigue. Vous pouvez ainsi gérer votre énergie plus efficacement, ce qui est particulièrement important lors des montées et des descentes.

3. Amélioration de la vitesse : En renforçant la PMA, vous pouvez augmenter votre vitesse de course.

4. Préparation à l’effort : Un parcours de trail implique souvent des efforts intermittents avec des variations d’intensité. Une PMA développée vous aide à mieux gérer ces variations et à récupérer plus rapidement entre les efforts intenses.

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Ludovic Pommeret, UTMB 2024. Photo Stéphane Demard

Mesure de Puissance Maximale Aérobie et entraînement

La notion de PMA est essentiellement privilégiée par les cyclistes lors de leurs entraînements, car à l’aide d’un capteur de puissance installé sur leur vélo, ils peuvent mesurer l’intensité de leur effort et savoir précisément quelle valeur ne pas dépasser ensuite lors de compétitions pour ne pas se mettre « dans le rouge ». En vélo, la notion de VMA n’est jamais utilisée, car avec le relief, les développements utilisés, le revêtement… la vitesse de déplacement devient dépendante de trop nombreuses variables.

En course à pied, il est au contraire impossible de mesurer la PMA, excepté en laboratoire et grâce désormais à quelques capteurs développés par les équipementiers, car il est très difficile de mesurer la puissance que vous développez lors de chaque foulée. La vitesse devient alors une valeur plus significative (avec la FCM) pour apprécier l’intensité d’un effort. Cependant, mettre en place des séances d’entraînement qui favorisent son développement s’avère en revanche totalement faisable. Ces séances de type PMA bénéficieront à votre puissance et seront un plus indéniable dans votre préparation, même s’il ne sera pas possible de savoir exactement le nombre de watts que cette préparation vous aura fait gagner.

Méthodes d’entraînement pour développer votre Puissance Maximale Aérobie

Développer la puissance maximale aérobie (PMA) nécessite un entraînement ciblé qui combine des efforts intenses avec des périodes de récupération appropriées. La progression doit être progressive et adaptée à votre niveau de forme physique. Cet entraînement pourra être programmé à distance des périodes de préparation spécifiques si vous visez des épreuves longues (trails longs et ultra-trails). En revanche, concernant des objectifs plus « mesurés » de type trails courts ou cross…, ce type de sollicitation pourra être intégré dans votre planification, juste avant la course objectif.

Séances de fractionné
– Fractionné court (30 secondes à 2 minutes) : Réalisez des intervalles à haute intensité, suivis de périodes de récupération active. Par exemple, sprint de 1 minute à 90-95% de votre effort maximal, suivi de 2 minutes de jogging léger. Répétez ce cycle plusieurs fois.
– Fractionné long (3 à 5 minutes) : Réalisez des intervalles plus longs à une intensité légèrement inférieure, suivis de temps de récupération égaux ou légèrement plus longs.

Entraînement en côte
Courir en montée augmente la demande aérobie et la force musculaire. Choisissez une côte et réalisez des répétitions en montée à un rythme soutenu, puis redescendez en marchant ou en trottinant pour récupérer.

Séances au seuil
Entraînez-vous à votre « seuil anaérobie », c’est-à-dire l’intensité maximale que vous pouvez maintenir sans accumuler de lactate. Cela correspond souvent à environ 80-90% de votre fréquence cardiaque maximale. Tenez cette intensité pendant 20 à 40 minutes.

Entraînement en continu à intensité modérée
Incluez des sorties longues à une intensité modérée (60-75% de votre fréquence cardiaque maximale) pour développer l’endurance générale. Cela aide à améliorer votre capacité aérobie de base.

Renforcement musculaire
Des exercices de renforcement musculaire ciblés (squats, fentes, exercices de gainage) peuvent améliorer la puissance musculaire et l’efficacité de la course, contribuant à une meilleure PMA.

Variabilité d’intensité
Intégrez des séances d’entraînement avec des variations d’intensité, comme des fartleks, où vous alternez entre des phases rapides et des phases plus lentes. Cela aide à simuler les changements d’effort que l’on rencontre en trail.

Récupération
Accordez une attention particulière à la récupération. Une bonne récupération entre les séances intenses est essentielle pour éviter le surentraînement et permettre à votre corps de s’adapter à l’entraînement.

Nutrition
Une alimentation équilibrée et adaptée (carburants avant et après les séances, hydratation adéquate) est cruciale pour soutenir vos efforts d’entraînement.

En intégrant ces méthodes dans votre plan d’entraînement, vous pourrez améliorer efficacement votre puissance maximale aérobie et, par conséquent, vos performances en trail.

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UTMB 2024. Photo Stéphane Demard

Plan d’entraînement sur 8 semaines pour développer votre Puissance Maximale Aérobie

Ce programme est conçu pour un coureur ayant déjà une base d’endurance. Adaptez les intensités et le volume en fonction de votre niveau de forme physique et de votre expérience. Commencez toujours par un échauffement de 10-15 minutes avant les séances intenses.

Semaine 1
– Lundi : Repos ou activité légère (marche, yoga)
– Mardi : Fractionné court : 6 x 1 min à 90-95% de l’effort maximal, 2 min de récupération entre chaque.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min à une intensité modérée.
– Jeudi : Entraînement en côte : 5 x 2 min en montée, récupération en redescendant.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 1h30 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire : 30-45 min (squats, fentes, gainage).

Semaine 2
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fractionné long : 4 x 4 min à 85-90% de l’effort maximal, 3 min de récupération.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement en côte : 6 x 1 min en montée, récupération en redescendant.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 1h45 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 3
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fartlek : 5 min échauffement, 20 min de variations d’intensité (1 min rapide, 2 min lente), 5 min de retour au calme.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement au seuil : 20 min à 80-85% de l’effort maximal.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 2h à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 4
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fractionné court : 8 x 1 min à 90-95%, 1 min de récupération.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement en côte : 8 x 1 min en montée, récupération en redescendant.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 2h à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 5
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fractionné long : 5 x 3 min à 85-90%, 3 min de récupération.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement au seuil : 25 min à 80-85%.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 2h15 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 6
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fartlek : 5 min échauffement, 30 min de variations d’intensité (1 min rapide, 2 min lente), 5 min de retour au calme.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement en côte : 10 x 1 min en montée, récupération en redescendant.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 2h30 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 7
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fractionné court : 10 x 1 min à 90-95%, 1 min de récupération.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement au seuil : 30 min à 80-85%.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 2h45 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 8 (Semaine de récupération)
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fractionné léger : 4 x 2 min à 70-80%, 2 min de récupération.
– Mercredi : Course de récupération : 30 min.
– Jeudi : Entraînement en côte : 4 x 1 min en montée, récupération en redescendant.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 1h30 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire léger ou repos.

Les obstacles à l’entraînement PMA

Développer sa Puissance Maximale Aérobie peut être un processus exigeant, et plusieurs difficultés peuvent survenir au cours de cette démarche, auxquelles vous devrez être attentif. Voici quelques-unes des principales:

1. Fatigue et récupération insuffisante :
L’entraînement visant à augmenter la PMA implique souvent des séances d’intensité élevée qui peuvent être éprouvantes. Les efforts intenses peuvent augmenter le risque de blessures, que ce soit par des surcharges musculaires, des déséquilibres corporels, ou des mouvements inappropriés. Une approche progressive et une attention à la technique sont essentielles pour minimiser ce risque. De plus, une récupération insuffisante entre ces séances peut mener à la fatigue accumulée, ce qui pourrait nuire aux performances et augmenter le risque de blessure.

2. Surentraînement :
En cherchant à pousser ses limites, certains coureurs peuvent tomber dans le piège du surentraînement. Cela peut entraîner des baisses de performance, une fatigue chronique, et même des problèmes de santé.

3. Gestion de l’intensité :
Trouver et maintenir le bon niveau d’intensité lors des séances d’entraînement est crucial. Trop d’intensité peut provoquer des blessures, tandis que pas assez peut ne pas suffire à stimuler une amélioration de la PMA.

4. Motivation et engagement :
Les séances d’entraînement à haute intensité peuvent être difficiles sur le plan mental. La motivation peut fluctuer, surtout lorsque les résultats ne sont pas immédiats. Cela peut rendre difficile le maintien d’une routine d’entraînement régulière.

5. Nutrition :
L’alimentation joue un rôle crucial dans le développement de la PMA. Un apport nutritionnel inadéquat peut affecter la performance. Par exemple, un déficit calorique trop important ou une mauvaise hydratation peuvent nuire à la récupération et à l’énergie disponible pour les entraînements.

6. Manque de connaissances :
Ne pas avoir une bonne compréhension des principes d’entraînement, des méthodes pour développer la PMA ou des techniques de récupération peut limiter les progrès. Il peut être utile de se former ou de travailler avec un entraîneur pour structurer l’entraînement de manière optimale.

7. Adaptabilité et patience :
Chaque individu répond différemment à l’entraînement. Il peut être difficile de trouver le bon équilibre d’entraînement qui convient à son corps et à ses capacités. Cela nécessite souvent des ajustements en cours de route. De plus, le développement de la PMA prend du temps. Les progrès ne sont pas toujours linéaires, et il est important de rester patient et de ne pas se décourager face à des périodes stagnantes.

Pour surmonter ces difficultés, il est important de mettre en place un plan d’entraînement bien structuré, d’écouter son corps, de se concentrer sur la récupération, et éventuellement de rechercher des conseils professionnels. Une approche équilibrée et réfléchie permettra de développer efficacement la PMA tout en minimisant les risques.

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Après avoir couru le HK100 en 2024, Alexandre Boucheix est revenu sur les lieux du crime pour la totale, c’est-à-dire l’enchaînement en 3 jours des 3 courses du HK100, The Third le jeudi, The Half le vendredi et The Legendary HK100 le samedi, avec une supportrice de choix : sa compagne Charlotte, de retour sur les sentiers où elle a débuté le trail. Un kilométrage cumulé de 192 km et 8800m D+ sur l’île de Hong Kong, entre jungle, plages de sable blanc et attaques de gangs de singes que Casquette Verte raconte dans ce film qui parle d’ultra-trail comme on ne l’a jamais fait.

Sortie : 2025
Durée : 36 minutes
Langue : français

Voir le film ICI

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Avec une start list de rêve sur le format 45km et 2600m D+ de la Grande Baume, le Trail de la Sainte-Baume, du côté de Marseille, promettait une belle bagarre. Et ce fut à la fois grandiose… et humide.

Trail de la Sainte-Baume : le faux départ de Noël Giordano

Tout a commencé par un grand éclat de rire. Très concentré sur la ligne de départ, le Corse Noël Giordano, vainqueur en octobre du format Challenge de l’Atlas Quest au Maroc, est soudain parti tout seul, le regard rivé sur sa montre. La raison ? Alors de Kamel, le speaker emblématique des Trails de Provence, parlait au micro, Noël Giordano écoutait la bande-son musicale qui mettait l’ambiance et dans laquelle, à un moment donné, eut lieu un décompte de 9 à GO. Il n’en fallait pas plus pour qu’il détale…

Relevant la tête et s’apercevant après quelques mètres qu’il était seul en piste, le Corse revint vite se placer dans les rangs, à côté de son compère Lambert Santelli, recordman du GR20 et vainqueur de son côté du format ultra-trail de l’Atlas Quest en octobre dernier. Quelque peu chambré par ses adversaires et amis, Giordano garda le sourire pour s’élancer quelques secondes plus tard lorsque Kamel libéra enfin les coureurs.

Parmi eux, on notait également la présence de Sylvain Court, champion du monde de trail 2015, toujours très performant en début de saison, et qui s’était imposé l’an dernier début mars sur le format 75km (écourté à 57 en raison de la météo) du Trail du Ventoux. Et, prémonition, le jeune Enzo Rinaldi, dont Kamel, toujours très bien informé, annonçait qu’il fallait « se méfier de ce jeune qui monte, qui monte » !

SAINTE BAUME Photo Esprit Trail
Noël Giordano s’élance… un peu trop tôt ! Photo Esprit Trail

Trail de la Sainte-Baume : Enzo Rinaldi s’impose

Bravant le froid et la pluie fine qui a rendu le terrain très glissant, c’est finalement le jeune coureur provençal qui a dominé les élites en bouclant les 45km en 4h14, à 10,60km/h de moyenne ! Il a devancé Jonathan Moncany, déjà 2ème en 2017 et 3ème en 2020, de 7 minutes. Et c’est Noël Giordano qui est monté sur la 3ème marche du podium, à 8 minutes du vainqueur du jour. Au pied du podium, on retrouve le vainqueur de 2019 Lambert Santelli, suivi de Sylvain Court.

SAINTE BAUME Photo Stéphane Noël
Un ciel gris et pluvieux pour grimper vers le Pic de Bertagne, sommet du massif de la Sainte-Baume. Photo Stéphane Noël
SAINTE BAUME fin Photo Stéphane Noël
Au côté de l’organisateur, Noël Giordano, 3e, Sylvain Court, 5e et Jonathan Moncany, 2ème. Photo Stéphane Noël

Trail de la Sainte-Baume : Jennifer Hausmann tout en haut

Chez les femmes, la victoire revient à Jenny Hausmann. 2ème l’an dernier derrière Charlotte Klein, elle signe un chrono de 5h31 qui lui vaut la 22ème place au scratch. Manon Campano, gagnante l’an dernier du format 111km de la VVX etdu format 83km du Swiss Canyon Trail, monte sur la 2ème marche du podium, à 7 minutes de la gagnante du jour. Aurore Tual, gagnante en août dernier des 84km du Super Bélier, termine 3ème à 12 minutes !

Podium femmes SAINTE BAUME Photo Stéphane Noël
Le podium féminin de la Grande Baume. Photo Stéphane Noël
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44 participants et 320 kilomètres à parcourir en moins de 55 heures. Où ? Dans un tunnel noir et glacé, au fond de la campagne anglaise. Le tout privé de sommeil, à travers deux nuits blanches… Avec 90 % d’abandons, le Tunnel Ultra est considéré par de nombreux adeptes du trail comme la course la plus dure du monde. Un reportage dans l’obscurité, entre exploit sportif exceptionnel et phases d’hallucinations délirantes.

Sortie : mars 2024
Durée : 14 minutes
Langue : français

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En terminant 2ème de la Yukon Arctic Ultra seulement quelques heures après Mathieu Blanchard, Guillaume Grima est entré de plain pied dans la légende de cette course extrême de 600 km dans le Grand Nord canadien, où les températures peuvent atteindre -40 à -50°. De retour « sur terre » après ses 8 jours dans l’enfer du froid, le musher ubayen de 26 ans témoigne.

Comment se passe le retour à la civilisation ?

Guillaume Grima : Ça va ! Une grosse vague de messages et de sollicitations, ce qui est nouveau pour moi. Physiquement, je récupère doucement, je me repose et je mange.

Lire aussi : Mathieu Blanchard remporte la Yukon Arctic Race ICI

Vous étiez coupé du monde durant l’épreuve ?

Guillaume Grima : J’avais mon téléphone pour prendre des photos mais il était en mode avion, je n’avais aucun contact avec l’extérieur. J’envoyais seulement un message par jour à ma copine, via satellite, pour lui dire comment j’étais. C’était un choix d’être déconnecté. 

Vous conseilleriez la Yukon Arctic comme digital detox ?

Guillaume Grima : (Rires.) Ce n’est peut-être pas nécessaire de faire 600 km mais ça fait du bien, parce qu’on se retrouve avec soi-même ! 

GUILLAUME GRIMA Photo Alexander Davydov
Photo Alexander Davydov

Pourquoi y êtes-vous allé ?

Guillaume Grima : J’ai grandi dans les Alpes du Sud, à Barcelonnette. J’ai toujours vécu entre le ski et le froid. Je suis arrivé au Yukon il y a deux ans et demi pour découvrir le milieu des chiens de traîneau. C’est là que j’ai découvert ce genre de course. Comme je fais de l’ultra trail je me suis dit, ça a l’air cool ! J’avais fait les 150 km il y a deux ans. Depuis, je voulais faire la grande pour me challenger, avoir ce côté froid et survie, vivre une aventure en quasi-totale autonomie. 

Ressent-on la différence entre -20 et -40°C ?

Guillaume Grima : Oui ! Jusqu’à -20°C, ce sont les bonnes températures pour évoluer dans ce milieu car on a l’équipement pour lutter contre. Il ne fait pas assez chaud pour transpirer mais ce ne sont pas des températures extrêmes. À partir de -30°c, ça commence à faire froid, on réfléchit quand on enlève les gants, il faut faire les choses vite, installer le bivouac rapidement. En dessous de -40°C, même avec la doudoune d’expédition, on sent le froid. Il faut alors tout le temps être en mouvement, si on s’arrête plus de 20 minutes, ça peut devenir dangereux. 

Avez-vous conservé tous vos orteils ?

Guillaume Grima : J’ai tout ! On a un contrôle médical à tous les checkpoints, soit tous les 45 à 80 km. Ils nous regardent les doigts, les pieds, le nez, les oreilles, vérifient qu’on est encore lucide, si on arrive à refaire nos lacets, etc.

Cette course est-elle plus éprouvante physiquement ou mentalement ?

Guillaume Grima : Jusqu’au 150ème kilomètre, soit les deux premiers jours, c’est beaucoup physique. À partir de là, la fatigue nerveuse et musculaire s’installe et le mental entre en jeu parce qu’on est dans l’inconfort permanent. On est humain, on veut que ça s’arrête. Il faut alors se rappeler pourquoi on est là et ne pas gâcher l’opportunité qu’on s’est créée d’y être. Penser à des réconforts, la famille, les amis, au premier petit-déjeuner après la course avec des bonnes patates et du bacon ! (Rires.)

Vous êtes-vous fait quelques frayeurs  ?

Guillaume Grima : La nuit qui a suivi les aurores, ça a été la plus froide de toute la course. J’avais installé un thermomètre sur la luge et en longeant une rivière, c’est descendu à -48°C… Cette nuit-là, j’avais décidé de ne pas dormir pour atteindre le dernier checkpoint au petit matin, ça a été très éprouvant. J’avais toutes mes affaires sur moi mais je sentais qu’il ne fallait pas que je m’arrête. Avec la fatigue, mes yeux se fermaient et ma vision se troublait. J’ai eu la chance de trouver une cabane de trappeur ouverte. C’était un abri au sec qui m’a autorisé à fermer les yeux 20 minutes. En arrivant au checkpoint, je croise Mathieu Blanchard qui me précédait de quelques heures et on se prend dans les bras. On venait de vivre un enfer de froid. J’ai pleuré, c’était un moment intense.

Photo Rising.story
Photo Rising.story

Réalisez-vous la performance sportive que vous venez de faire ?

Guillaume Grima : Un peu… J’essaie de comparer ça à un UTMB et le temps qui me séparerait de Mathieu. Rapporté à la distance, je finis très peu de temps derrière et c’est une énorme surprise pour moi. J’y allais avant tout pour la finir. Je me suis lancé en solitaire dans cette aventure en essayant, sans succès, de trouver des sponsors et partenaires, en m’entraînant sans coach et avec ma pulka. Avec l’engouement et les sollicitations que je reçois, je réalise que c’est une performance !

SOURCE DL

GUILLAUME GRIMA 2 Photo Alexander Davydov
Photo Alexander Davydov
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