Sur le papier, le concept est simple : partir en courant du lac d’Annecy pour aller jusqu’au sommet du Mont-Blanc. Dans la réalité, cette expédition de plus de 26 heures, sur 110 km et 11000 mètres de D+ à travers les plus beaux sommets de la Haute-Savoie, se révélera un peu plus compliquée pour Michel Lanne, ultra-traileur et alpiniste chevronné. Une aventure passionnante, des images exceptionnelles pour 29 minutes de plaisir.

Michel Lanne, un ultra-palmarès impressionnant

A 39 ans, Michel Lanne est un véritable spécialiste de l’ultra-trail. Il a remporté entre autres le 80km du marathon du Mont-Blanc en 2013, la CCC en 2016, la TDS en 2017 ou la Maxi-Race en 2019. Il s’est également par 2 fois frotté à la Diagonale des Fous (2011 et 2015), terminant les 2 fois à la 7ème place. S’il ne fait plus que de rares courses, il a participé au Super Bélier dans le massif des Aravis en août 2023, un format 3 courses en 3 jours (15 le vendredi, 27 le samedi et 42 le dimanche) sur lequel il s’est imposé.

ULTRA GROS-BLANC MICHEL LANNE
Source Ultra Gros-Blanc

Aravistique, un premier défi insensé, en 2022

Aimant les défis dans le pur esprit trail, cet athlète Salomon, également sauveteur en montagne au sein du PGHM, avait réalisé en 2022 la traversée des Aravis par tous les sommets en moins de 24 heures. Cet exploit avait donné lieu à un film magnifique signé Fringale.

Voir Aravistique, le film

Ultra Gros-Blanc : le nouveau défi de Michel Lanne

Un an après, Michel Lanne a remis le couvert avec un nouveau défi insensé pour repousser un peu plus loin ses limites physiques et mentales. Son pari : atteindre le sommet du Mont-Blanc (la « bosse ») en partant du lac d’Annecy (la « flaque »). Ultra Gros-Blanc : de la flaque à la bosse est le film de cette aventure, réalisé de nouveau par Fringale.

Voir le film Ultra Gros-Blanc : de la flaque à la bosse ICI

ULTRA GROS-BLANC PROFIL
Du lac d’Annecy au sommet du Mont-Blanc, un profil qui fait mal aux cuisses. Source Ultra Gros-Blanc

Du départ à 6 heures du matin de Talloires à l’arrivée au sommet du Mont-Blanc, le film retrace le parcours suivi par Michel Lanne, qui débute par 2000 de dénivelé d’un coup pour monter au sommet de La Tournette (2350m), puis le Mont Lachat, le Mont-Joux en fin de journée, alors que la nuit approche, et la dernière montée, 4000m de dénivelé à gravir pour atteindre le toit de l’Europe.

ULTRA GROS-BLANC OPEN
Michel Lanne au sommet du Mont-Blanc, défi relevé ! Source Ultra Gros-Blanc

Servi par des images de drone et des vues vertigineuses, le film montre à la fois la beauté de la nature et l’effort de l’athlète. Vous serez saisi par l’épuisement qu’il manifeste lors des derniers mètres d’ascension, lorsque le manque d’oxygène et l’envie de dormir transforment chaque pas en souffrance. Et puis cette délivrance, après 110km et 11000m de dénivelé avalé. Un rêve devenu réalité.

Ultra Gros-Blanc : de la flaque à la bosse

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Après une année 2023 qui l’a vu réaliser un combo Western States Endurance Run / UTMB, terminant 7ème de la première épreuve et 4ème de la seconde, Mathieu Blanchard aimerait rééditer un doublé de 2 ultras majeurs du calendrier. Et son cœur pencherait pour le combo UTMB / Diagonale des Fous. Mais remporter ces 2 courses la même année serait un exploit XXL, que seuls 2 athlètes ont réalisé à ce jour : François D’Haene chez les hommes, et Karine Herry chez les femmes. Et si Mathieu Blanchard a les capacités de les imiter, il a un ennemi : lui-même. Explications.

UTMB / Diagonale des Fous : 2 ultras d’exception en 2 mois

Entre le Tour du Mont-Blanc et la traversée de l’Île Intense, 2 mois seulement. Si Claire Bannwarth aurait le temps de caser 3 ou 4 ultras supplémentaires dans l’intervalle, rares sont les ultra-runners capables d’observer une phase de récupération suffisante, puis de se remobiliser pour prendre le départ de la deuxième épreuve dans des conditions de forme optimales.

D’autant que les deux courses, si elles présentent un kilométrage et un dénivelé relativement similaires, sont loin de proposer des équivalences en terme de technicité. L’UTMB Mont-Blanc pourrait même faire figure d’ultra « roulant » par rapport au Grand Raid de la Réunion. En effet, les sentiers de l’île sont des pièges permanents, plein de cailloux et de racines, et la température y est souvent caniculaire, rendant les courses épiques. On a pu voir François D’Haene, quadruple vainqueur des deux épreuves, souffrir comme rarement sur l’édition 2023, le corps en surchauffe, totalement accablé par la chaleur.

Lire l’article François D’Haene : sa Diagonale 2023 en 11 photos choc

sentiers grand raid
Quelques sentiers du Grand Raid, véritables casse-pattes…

UTMB / Diagonale des Fous : les 9 vainqueurs des 2 courses

Si l’on étudie les palmarès de ces 2 courses, on constate que seuls 9 athlètes sont parvenus à s’imposer sur les 2 parcours. 4 chez les hommes, et 5 chez les femmes.

Chez les hommes, à tout seigneur tout honneur, c’est François D’Haene qui détient la palme, avec 4 victoires sur chaque course. 2012, 2014, 2017 et 2021 pour l’UTMB, 2013, 2014, 2016 et 2018 pour la Diagonale des Fous. D’Haene est par ailleurs le seul homme à avoir réussi à s’imposer sur les 2 courses la même année, en 2014.

Parmi les autres vainqueurs des 2 épreuves, Kilian Jornet s’est imposé 4 fois également à Chamonix (2008, 2009, 2011 et 2022) et 2 fois à Saint-Denis (2010 et 2012). Vincent Delebarre s’est imposé en 2004 sur l’UTMB, et en 2006 sur la Diag’ (ex-aequo avec Christophe Jaquerod). Et Ludovic Pommeret a gagné l’UTMB en 2016 et la Diag’ en 2021 (ex-aequo avec Daniel Jung).

D'Haene Grand Raid 2014
François D’Haene à l’arrivée du Grand Raid 2014, seul homme à avoir réussi à s’imposer sur l’UTMB et la Diag’ la même année.

UTMB / Diagonale des Fous : 5 femmes gagnantes des 2 courses

Chez les femmes, seules 5 athlètes ont réussi la performance de s’imposer sur chacune des courses. Et une seule a réussi à remporter les 2 la même année : Karine Herry, en 2006. Elle s’est de nouveau imposée sur la Diagonale en 2011.

Pour les autres, Nathalie Mauclair a remporté la Diagonale en 2013 et 2014, puis l’UTMB en 2015.

L’Espagnole Nuria Picas a remporté la Diagonale en 2015, et l’UTMB en 2017.

Enfin, 2 Américaines ont réussi à s’imposer sur les 2 parcours. Courtney Dauwalter bien sûr, qui s’est imposée 2 fois à Chamonix (2019 et 2021) et une fois à Saint-Denis (2022). Katie Schide enfin, qui a remporté l’UTMB en 2022, puis la Diagonale en 2023.

ULTM / Diagonale, 2 histoires bien différentes pour Mathieu Blanchard

Si un combo UTMB / Diagonale des Fous est tentant, Mathieu Blanchard se connaît bien et sait que se préparer pour un tel défi est une gageure. Son avantage est de bien connaître le parcours de l’UTMB, où il a brillé par 3 fois. 3ème en 2021, 2ème en 2022, 4ème en 2023, il ne lui manque plus qu’une victoire pour parachever son histoire avec Chamonix.

Pour la Diagonale, c’est une autre histoire. En effet, il était sur la liste de départ en 2019, et avait fait de cette course son principal objectif de la saison. Mais un coup de fil de TF1, lui annonçant qu’il était retenu pour participer à l’émission Koh Lanta – Les 4 Terres aux Fidji, dont le tournage débutait au même moment, le pousse à renoncer. Depuis, il est revenu sur l’île pour participer au Zembrocal Trail en relais en 2022, mais rien de plus.

L’ennemi de Mathieu Blanchard : lui-même

Mais l’ennemi N°1 de Mathieu Blanchard est Mathieu Blanchard lui-même. Il le reconnaît volontiers : « Les 2 courses sont en deuxième moitié de saison. Mais en attendant ces grands rendez-vous, on fait quoi ? » Car impossible de demander à l’aventurier de rester en place, même si depuis il a intégré le Team Élite de Salomon. On l’a d’ailleurs vu en 2023. Il a couru au Costa Rica en février, puis est allé s’entraîner au Kenya pour travailler la vitesse (et grimper au sommet du Kilimandjaro au passage), puis s’est aligné sur le marathon de Paris début avril, puis a enchaîné avec le Marathon des Sables, avant de prendre le départ de la Western States Endurance Run fin juin et de l’UTMB début septembre. Trop, sans doute !

Mathieu Blanchard WSER 2023
Mathieu Blanchard sur la Western States Endurance Run 2023, où il avait souffert physiquement, après un début de saison sans doute trop chargé. Photo WSER

Si rien faire n’est pas une option, en faire trop ne doit pas en être une non plus, pour ne pas reproduire l’erreur de 2023, où il est arrivé émoussé physiquement tant sur la WSER que sur l’UTMB. Quel sera son programme final ? Mystère. Mais en attendant, il commencera fort l’année, en s’alignant sur le trail blanc des Lumières de la Muzelle aux 2 Alpes dès le 20 janvier 2024, afin d’honorer son rôle d’ambassadeur de la station.

Mathieu Blanchard Source Facebook Mathieu Blanchard Photo Antho X
Source Facebook Mathieu Blanchard Photo Antho X
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Notre organisme est comme un circuit dans lequel l’eau, qui le compose à 60%, permet le bon fonctionnement des organes, des muscles et participe à l’élimination des toxines. Or, tous les jours, le corps perd en moyenne 2 litres d’eau, et beaucoup plus si vous faites du sport et que le thermomètre dépasse les 25 degrés. C’est une des raisons pour lesquelles la question de l’hydratation est centrale dans la performance sportive. Surtout quand on sait en plus que 2% d’hydratation en moins provoque 20% de baisse de performance ! Mais si boire de l’eau est essentiel, bien s’hydrater en faisant le plein d’électrolytes est encore plus important. On vous explique pourquoi.

Il y a eau et eau

L’eau pure, dont la formule chimique brute est H2O, est un composé chimique indispensable à la vie, mais qui ne contient aucune calorie et à une teneur en minéraux et oligoéléments nulle. L’eau ne fournit donc pas d’énergie. Mais l’eau que l’on consomme n’est pas de l’eau basique au sens chimique du terme. Selon sa provenance (eau minérale ou eau de source), elle a une composition variable en minéraux et oligoéléments.

La quantité et la répartition des minéraux et des oligoéléments leur confèrent leur goût et leur spécificité. Par exemple, l’Évian est très riche en minéraux, mais qui sont bien équilibrés, ce qui lui donne un goût neutre. La Volvic, elle, contient plus de calcium. Elle est donc plus sucrée au niveau du palais. L’Hépar quant à elle renferme beaucoup de magnésium, d’où son amertume et ce goût un peu métallique. Il y a aussi le sodium, qui donne un caractère plus « frais » à l’eau, quelle que soit sa température.

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Photo Daniele Levis Pelusi

Les électrolytes, essentiels pour une hydratation optimale

Les électrolytes font partie des macro-minéraux, c’est-à-dire des minéraux essentiels dont le corps a besoin en grande quantité pour fonctionner de façon optimale. Les principaux électrolytes présents dans le corps sont le potassium, le sodium, le calcium, la chloride, le magnésium, le bicarbonate ou bien encore le phosphate. On les retrouveprésents de façon dissoute dansle sang, la sueur et l’urine.

Chargés positivement ou négativement, ces électrolytes aident l’organisme à réguler les réactions chimiques et à maintenir l’équilibre entre les fluides à l’intérieur et à l’extérieur de nos cellules.Leur rôle est donc essentiel. Un déficit en électrolytes peut donc être en cause dans le processus de déshydratation et de baisse de performance. Ainsi, des étourdissements, une sensation de faiblesse passagère ou des crampes musculaires après une séance peuvent avoir pour origine un déséquilibre électrolytique.

De plus, si les sportifs ne boivent que de l’eau pour se réhydrater, ils peuvent diluer leur concentration d’électrolytes internes et, paradoxalement, réduire la qualité de leur hydratation. Le risque d’hyponatrémie est alors réel, avec de graves conséquences possibles.

Pour toutes ces raisons, si l’effort physique est intense et suffisamment long, le coureur devra consommer rapidement des électrolytes pour soutenir le processus de réhydratation. Plus particulièrement lors de températures élevées, ou pour les sportifs qui transpirent abondamment.

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Photo Morgan Sarkissian

Comment se recharger en électrolytes ?

Vous pouvez trouver les électrolytes dont votre organisme a besoin dans de nombreux aliments du quotidien ou dans des compléments alimentaires. Mais il existe également des boissons toutes prêtes à base d’électrolytes : les boissons isotoniques, hypotoniques et hypertoniques.

Une boisson isotonique contient la même quantité de glucides et d’électrolytes que dans l’organisme. D’où son nom, « iso ». Elle est relativement bien absorbée dans le sang, réduisant ainsi les problèmes intestinaux. En consommant une boisson isotonique, un sportif peut pallier aux pertes d’eau, de sels et minéraux perdus par son corps lors d’une activité sportive. Elle sera particulièrement indiquée lors d’une séance d’entraînement ou une course courte mais intense, où le besoin en énergie est plus important que l’hydratation.

Une boisson hypotonique contient environ 1,5 à 2 fois moins de glucides qu’une boisson isotonique. L’organisme l’absorbe donc beaucoup plus rapidement, ce qui lui permet de vite recharger ses réserves en électrolytes. Du fait de son apport glucidique relativement faible, l’objectif premier ne sera pas l’apport en énergie mais la recherche d’hydratation. Ce type de boisson sera particulièrement indiqué en cas de fortes chaleurs pour vous réhydrater rapidement ou pendant des entraînements sportifs de courte durée.

Les boissons hypertoniques sont celles qui contiennent le plus de glucides. C’est pour cette raison qu’elles sont connues sous le nom de boissons énergétiques. Si l’objectif de ces boissons est de délivrer de l’énergie le plus rapidement possible, la teneur élevée en glucides rend l’absorption de l’eau beaucoup plus lente. Le corps est donc temporairement déshydraté, ce qui peut entraîner des inconforts intestinaux. Elles ne sont pas du tout adaptées lorsque l’on recherche avant tout de l’hydratation.

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Photo Evadict / DR

HYDRA+ : une solution pour enrichir votre eau en électrolytes

Pour répondre aux besoins des sportifs, STC Nutrition a lancé sur le marché un produit baptisé HYDRA+ qui connaît un vif succès. Il s’agit d’une pastille effervescente à dissoudre dans l’eau pour l’enrichir en électrolytes, vitamines et zinc. Plus simple et pratique à utiliser que des poudres, 1 pastille dans un verre d’eau suffit, ou 2 dans une flasque de 500ml. Cette solution permet de maximiser l’hydratation au quotidien, mais aussi pendant les sorties et compétitions sportives.

Hydra+ de STC Nutrition : à découvrir ICI

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Hydra+ de STC Nutrition, une solution hydratation simple et efficace.
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C’est officiel, le Tenerife Bluetrail rejoint le circuit UTMB World Series en 2024, et devient donc le Tenerife Bluetrail by UTMB. Du 6 au 8 juin 2024, l’événement, qui fêtera sa 13ème édition, proposera 4 courses principales pour découvrir le plus haut sommet d’Espagne, l’imposant volcan Teide, au cœur de l’île de Tenerife, la plus grande des îles Canaries.

Tenerife Bluetrail, le trail volcanique

C’est à un voyage magnifique que seront conviés les coureurs qui s’élanceront sur le Tenerife Bluetrail. Entre le bord de mer et les hauteurs de l’imposant volcan Teide, à 3555 mètres au-dessus du niveau de la mer, le dénivelé s’annonce aussi impressionnant que les panoramas proposés. Mais quel bonheur d’avoir le privilège de grimper au sommet du troisième plus haut volcan du monde, depuis sa base au fond de l’océan.

Le volcan et ses environs constituent le parc national du Teide, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et considéré comme l’une des véritables merveilles de la nature. Les coureurs seront frappés par l’immense variété des paysages, et ce sur toutes les courses.

Ils pourront courir entre les pics volcaniques et traverser les roches déchiquetées des coulées de lave, mais aussi découvrir des forêts de pins et de lauriers dans des descentes escarpées, admirer les sentiers côtiers de la côte nord pour finir sur la ligne d’arrivée sur la superbe plage de Martiánez.

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Photo Jordi de la Fuente / DR

Tenerife Bluetrail, 4 courses au programme

Quatre courses du Tenerife Bluetrail offriront aux coureurs la possibilité de collecter des Running Stones, dont 2 ultras de plus de 70 kilomètres.

La plus redoutable, réservée aux traileurs experts, est la Tenerife Bluetrail 110K. Un parcours de 110km et 6250m D+, classée dans la catégorie des 100M UTMB et permettant de récolter 4 Running Stones.

La Tenerife Bluetrail 73K propose un parcours de 73km et 3150m D+. Elle est classée dans la catégorie des 100K UTMB et permet de récolter 3 Running Stones.

La Tenerife Bluetrail 47K, un format de 47km et 2600m D+, est en catégorie 50K et permet de récolter 2 Running Stones.

Enfin la Tenerife Bluetrail 24K est un 24km avec 1300m D+ classé 20K et permet de récolter 1 Running Stone.

L’événement comprendra également un défi de 47 km à courir en duo, le Tenerife Bluetrail Relay, ainsi qu’un défi vertical de 3,5 km, le Vertical Night Challenge. Des courses pour les enfants et les familles sont aussi proposées, ainsi que 2 courses adaptées aux personnes porteuses de handicaps moteurs, connues sous le nom de Reto et Jöelettes, soulignant le souci d’inclusion grandissant dans les courses by UTMB.

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Photo Organisation

Tenerife Bluetrail, 2ème course espagnole du circuit UTMB World Series 2024

La Tenerife Bluetrail by UTMB devient le deuxième événement espagnol du circuit UTMB World Series en 2024. Lope Afonso, vice-président et conseiller au tourisme du Cabildo de Tenerife, a souligné l’importance de l’intégration de Tenerife Bluetrail by UTMB, la course de montagne la plus haute d’Espagne et la deuxième plus haute d’Europe, dans le circuit UTMB World Series. « Rejoindre le circuit UTMB World Series est une étape supplémentaire vers l’internationalisation de la course et servira de vitrine pour montrer au monde les possibilités offertes par Tenerife pour la pratique du sport en plein air tout au long de l’année, grâce à son excellent climat et à son infrastructure hôtelière de qualité. »

N’oubliant pas que le trail peut être vecteur de tourisme, Lope Afonso est convaincu que cela « permettra à notre épreuve de continuer à croître dans le monde entier et d’attirer davantage de sportifs souhaitant participer à une course unique se déroulant dans des environnements exceptionnels. Parallèlement, ils pourront profiter de leur séjour sur l’île pour apprécier tout ce que Tenerife a à offrir. »

41 événements sont désormais confirmés pour la saison 2024 du circuit UTMB World Series. Le calendrier comprend actuellement 19 événements en Europe, dont le Dacia UTMB Mont-Blanc, course fondatrice du circuit mondial et le lieu des UTMB World Series Finals.

Découvrez le teaser vidéo du Tenerife Bluetrail ICI

Les inscriptions pour la Tenerife Bluetrail by UTMB seront ouvertes aux détenteurs d’un UTMB Index le 4 décembre, et les inscriptions générales ouvriront le 6 décembre sur tenerife.utmb.world/fr

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C’est un enchaînement de dingue qu’il faut vous préparer à faire pour décrocher le titre de finisher de la 6 Défi. Au menu, 84km et m D+ en trois jours, avec un kilométrage croissant du jeudi au samedi. Prêt à relever le défi fin juillet ? On vous explique tout.

Nouveauté 6000D : 3 courses en 3 jours

Quand l’une des doyennes des courses (34 ans déjà) décide de faire du neuf, elle ne fait pas dans la dentelle ! Si la version originale de cette course mythique, 69km et 3400m D+, reste inchangée, les organisateurs innovent avec un format original composé d’un enchaînement de 3 courses en 3 jours.

6 Défi
Prêt à relever le défi ?

Jeudi 25 juillet 2024 à 9h30 : la 6 Découverte – 11km et 600m D+.

Une boucle au départ et à l’arrivée de Plagne Centre, en direction de Plagne Villages pour rejoindre Plagne Bellecôte, avec 2 belles ascensions au menu : la montée du Dou du Praz pour redescendre en direction du Lac Vert, puis la montée à Plagne Aime 2000 avant de redescendre vers l’arrivée.

Vendredi 26 juillet 2024 à 9h00 : La 6D Lacs – 30km et 1500m D+.

Un parcours moins engagé que la 6000D, mais tout aussi beau. Au départ de Plagne Bellecôte, à 1924m d’altitude, c’est le parcours de la 6000D jusqu’au Décrochoir pour bifurquer et aller vers Plan Bois, puis remonter sur l’Arpette et finir sur Plagne Bellecôte. Point culminant de la course : 2681m !

Samedi 27 juillet 2024 à 5h30 : La 6D Marathon – 43km et 2100m D+.

Un parcours au départ d’Aime, en vallée, à 677m d’altitude, qui remettra au goût du jour le tracé originel de la grande 6000D avec la 1ère montée qui empruntera le 1er tracé de 1990. Point culminant de la course : 2361m, au lac des Blanchets.

Inscriptions à partir du 1er décembre 2023 ICI

Chassagne 6000D
Photo Organisation 6000D / DR
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Sacré champion de France de marathon 2022 après avoir perdu le titre sur disqualification stupide un an plus tôt, Duncan Perrillat, à tout juste 30 ans, s’est s’imposé en juin 2023 sur les 125km de l’Ultra du Saint-Jacques by UTMB, avant de se présenter début septembre sur la mythique épreuve de l’UTMB, qu’il a menée pendant près de 30 kilomètres. Simon Chrétien a rencontré ce talentueux touche-à-tout de la course à pied, qui ne cache pas son ambition de faire un jour un Top 5 sur l’UTMB. Quitte à faire grincer des dents la communauté des traileurs.

Duncan, tu as bossé dans le marketing et la finance, notamment aux États-Unis. Quand as-tu décidé d’arrêter pour te consacrer à la course à pied ?

Duncan Perrillat : Début 2020. J’étais rentré en France en 2019, je devais prendre un poste à Londres mais je n’y suis pas allé. J’avais conscience que j’avais peu de chances de vivre de l’athlétisme, mais dans le même temps, je me disais que j’avais quoi qu’il arrive un CV. Et que des opportunités professionnelles, j’en aurais d’autres. Je n’ai donc pas vraiment hésité, je ne trouvais pas ça très risqué. Je me disais que si je mettais l’athlétisme de côté, je ne pourrais pas y revenir plus tard, alors qu’à l’inverse, si ça se passait mal pour ma carrière sportive, je pourrais facilement trouver du boulot.

Fin 2021, on te découvre sur le marathon de Rennes. C’est ton premier marathon, tu réalises un chrono de 2h14 et tu es sacré champion de France, avant d’être déchu car tu ne portais pas le maillot de ton club, le Neuilly Plaisance Athlétisme. Comment es-tu venu au marathon ?

Duncan Perrillat : J’ai toujours eu un profil axé sur le long et l’endurance. À l’entraînement, je craquais rarement sur les séances de seuil. Aux États-Unis, on faisait du cross l’hiver et du 3000m steeple l’été. Mais je n’ai jamais beaucoup aimé la piste. Et finalement, en analysant mon entraînement, j’ai constaté que je faisais déjà beaucoup de volume et peu d’intensité. En fait, je m’entraînais déjà plus pour du 10 000m, voire du semi-marathon, que pour du 1500m ou du 3000m.

Beaucoup de gens m’ont incité à me lancer sur marathon en me disant que je pourrais réaliser de belles performances. Donc mon chrono sur le marathon de Rennes n’a pas vraiment été une surprise. Je me présentais avec l’objectif de gagner, je n’étais pas du tout en mode « advienne que pourra », même si le chrono était un peu meilleur que ce que j’espérais. J’étais donc très satisfait.

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Duncan Perrillat s’impose en 2021, mais sera disqualifié pour absence de maillot de son club. Photo Stadion

Avec du recul, comment vis-tu cet épisode de ta disqualification ?

Duncan Perrillat : Cette histoire du maillot, ça résume qui je suis. J’ai tendance à être un peu à l’arrache. Malheureusement, une telle aventure pourrait encore m’arriver. J’en veux toujours un peu au club de mon adversaire qui a fait deuxième et qui a décidé de me faire disqualifier, dans le sens où moi, je n’aurais jamais fait ça. Ils ont saisi l’opportunité et je ne leur pardonnerai jamais. Mais je suis passé outre. Finalement, ce n’est pas bien grave. Au fond de moi, j’ai l’impression d’être champion de France cette année-là et l’important, c’est plus le résultat que le titre. Et puis j’ai pris ma revanche, en devenant champion d’Europe de cross par équipe dans la foulée, puis champion de France de Marathon en 2022.

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Duncan Perrillat sacré champion de France de marathon en 2022. Photo Arthur Dirou / Stadion / FFA

C’est depuis cet épisode que tout s’est accéléré pour toi, lorsque tu es devenu professionnel ?

Duncan Perrillat : Je suis professionnel dans le sens où j’ai pu me focaliser exclusivement sur mon sport. Mais il n’y a pas eu tant d’emballement que ça ! HOKA a cru en moi et la marque m’a proposé de me sponsoriser, j’en suis très satisfait. Ça demande un peu de travail sur les réseaux sociaux et auprès des médias pour toujours gagner en visibilité.

En février 2022, tu as réalisé ton record personnel sur le marathon de Séville en 2h12mn12s. Ce chrono te permet de faire partie des meilleurs marathoniens français. Tu vises toujours une qualification pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024 ?

Duncan Perrillat : Je suis bien placé au niveau français, mais je reste en deçà de la performance des autres marathoniens. En octobre 2022, je réussis à refaire 2h12 sur le marathon de Rennes, sans lièvre, donc seul et en partant sur de belles bases. Donc c’était de bon augure pour s’approcher des 2h09. Finalement, j’ai essayé de concrétiser mon chrono de Séville en début d’année 2023, mais ça ne l’a pas fait, j’ai eu du mal à tenir l’allure et j’ai arrêté au 30ème kilomètre.

L’objectif est d’aller chercher un chrono sous les 2h10, que je vais tenter à Valence en décembre ou à Séville en février prochain. Je ne connais pas encore tout à fait mon programme pour l’instant. Je vise plus un temps qu’une qualification, car pour la qualif, ça dépend vraiment du résultat des autres.

Tu as créé la surprise cet été en te présentant sur les épreuves de trail et d’ultra-trail. Pourquoi un tel choix ?

Duncan Perrillat : Déjà, la règle en école d’athlétisme, c’est de consacrer ton hiver à ta discipline, donc le marathon pour moi, et de passer sur la piste l’été. Mais moi, je ne suis vraiment pas fan de la piste. Mais je suis d’accord sur le fait que faire une discipline différente et notamment une autre distance, ça pouvait être intéressant. Et j’avais envie de vivre cette expérience.

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Duncan Perrillat sur l’Ultra du Saint-Jacques. Photo UTMB 2023

Quels aspects du trail te plaisent en particulier ?

Duncan Perrillat : Je pense que ça m’a permis certains déblocages psychologiques. Quand tu es capable de courir plus de 10h sur un trail, ça te fait prendre conscience que ton corps est capable de tenir. Quand je m’entraîne pour le marathon, je fais souvent deux séances par jour et parfois, je n’ai pas de bonnes sensations sur la deuxième séance. Là, ça permet de constater que je suis capable de tenir sur la distance. C’est pareil pour la gestion de course et la gestion de l’alimentation. Ce que j’apprends sur le trail m’aide pour le marathon. Plus c’est long, plus c’est important de savoir se contrôler et prendre conscience de l’état dans lequel tu es.

Tu t’es imposé sur l’épreuve de 125km/5400mD+ de l’Ultra du Saint-Jacques by UTMB. Cette victoire t’a surpris ?

Duncan Perrillat : Pas tant que ça, car j’y allais vraiment pour gagner. J’y croyais et je pensais bien qu’une victoire était possible. Bien sûr, j’ai douté car je partais dans l’inconnu. Il y avait un peu d’appréhension, mais j’avais déjà fait quelques expériences sur du long. J’avais notamment participé au Speed Project qui consiste à courir pendant 35h en équipe de six en se relayant. Au final, j’avais couru 130 bornes sans dormir une seule seconde donc je savais que j’étais capable de tenir longtemps. L’Ultra du Saint-Jacques, c’est 13h d’effort, mais pour moi, ce n’est pas plus effrayant qu’un 1500m de haut niveau où l’intensité et le stress sont très forts.

Duncan Perrillat Saint-Jacques Photo UTMB 2023
Duncan Perrillat s’impose sur l’Ultra du Saint-Jacques, son premier ultra-trail. Photo UTMB 2023

On t’a également vu sur les 170km de l’UTMB cette année, la plus grande course de trail au monde. Ça ne t’a pas effrayé, là non plus ?

Duncan Perrillat : Non, je pense qu’il y avait plus de différences entre la distance du marathon et mon chrono de 13h sur l’Ultra du Saint-Jacques qu’entre le Saint-Jacques et l’UTMB. Et puis contrairement au Saint- Jacques où je n’avais pas pu m’entraîner spécifiquement, là, j’ai pu mieux me préparer pour l’UTMB. J’avais fait de vraies sorties longues, notamment à Val Thorens avec l’équipe HOKA. Et ces longs efforts de 5h à 7h s’étaient très bien passés.

Comment as-tu vécu cette expérience ?

Duncan Perrillat : J’ai vraiment kiffé l’ambiance tout au long de la semaine à Chamonix. C’est quelque chose que tu ne vis pas sur le marathon, même sur celui de Paris. Je n’avais jamais vécu une telle ambiance, j’ai trouvé ça dingue et j’ai adoré. J’aime aussi le côté où tu cours de nuit, tu dois allumer ta frontale, tu te retrouves seul dans la nature. J’aime ces changements de rythme, ces montées, ces descentes, ces chemins techniques. C’est très ludique. Après, pour moi, la course a été un échec, surtout que pas mal de monde avait fait le déplacement pour m’encourager.

Tu as pourtant mené pendant 30 kilomètres avant d’abandonner au 50ème. Que s’est-il passé ?

Duncan Perrillat : Les 30 premiers kilomètres sont les plus plats de la course. C’était donc logique pour moi de partir vite, même si ce n’était pas si rapide pour moi. J’étais sur une allure intermédiaire entre le footing et le premier seuil. Puis à partir du 30ème kilomètre, j’ai rencontré des problèmes gastriques, ce que je n’avais pas connu sur le Saint-Jacques. Après, c’est toujours dur de savoir quelles sont les raisons exactes de mon abandon. Peut-être que si j’étais parti en marchant, je n’aurais pas eu ces difficultés gastriques…

Dire qu’il n’y a aucun rapport avec mon début de course, c’est faux. Mais dire que c’est la raison principale, ce n’est pas vrai non plus. C’est un ensemble de choses, liées au stress peut-être. En tout cas, c’est un sentiment mitigé, car quand je vois la course d’un Ludovic Pommeret qui termine 5e, je pense que j’avais quelque chose à jouer autour de cette place. En tout cas, je reviendrai sur cette épreuve et peut-être même dès l’année prochaine. Je pense vraiment être capable de faire un Top 5 sur l’UTMB.

Tu sais qu’avec ces propos, tu risques de faire réagir !

Duncan Perrillat : Ah, mais c’est sûr que beaucoup de traileurs vont me détester. Je me suis déjà fait pas mal lyncher sur les réseaux par certains. Il y a une sorte de rivalité entre la piste/route et le trail. Entre l’athlétisme traditionnel et cette discipline nature. Moi, je trouve que c’est dommage. Après, c’est à moi de prouver que j’en suis vraiment capable.

Mais si tu demandes à Jim Walsmsley (1er), Ludo Pommeret (5ème) ou Thibaut Garrivier (6ème), avec qui je me suis entraîné cette année, je pense que tous les trois te diront que j’en suis capable. Et eux se rendent mieux compte de mon niveau que les quelques traileurs qui pensent que je suis arrogant. Je ne pense pas être arrogant. Je pense être à peu près objectif. Quand je pars devant cette année, c’est pour la gagne. Le problème, c’est que quand tu annonces quelque chose, tu prends le risque de te faire critiquer. C’est le jeu. C’est pour ces raisons que certains préfèrent ne pas parler aux médias. Mais c’est à double tranchant. C’est plus facile de ne jamais rien annoncer, mais moins grisant. Annoncer un tel objectif en amont, ça donne du piment.

Tu marches un peu à la provoc’ finalement ?

Duncan Perrillat : Non, je ne pense pas. Je pense être objectif sur les choses. Si demain je pars sur un 1500m de niveau international, je ne t’annoncerai pas que je compte être finaliste. Je partirai sur des objectifs qui correspondent à mon entraînement. Quand j’annonce mon intention de faire Top 5 de l’UTMB, ce n’est pas du rêve, car je sais que j’en suis capable. J’ai conscience que le sport n’est pas une loterie. Surtout la course à pied, où il y a encore moins de hasard.

Tu ne penses pas que cette parenthèse trail t’a fait perdre des qualités de vitesse pour le marathon ?

Duncan Perrillat : Non, en terme de vitesse, ça ne change rien du tout. Mais le fait d’être parti sur une expérience nouvelle m’a en revanche donné très envie de revenir sur du plus court. Ça m’a redonné ce goût que tu perds au fur et à mesure que la saison avance. J’ai l’impression de repartir avec des balles neuves. C’était important pour progresser, j’en tire beaucoup de positif. C’est un schéma qui me plaît et je pense que je le referai.

En tout cas, pour réussir de telles performances, c’est la passion qui prime ?

Duncan Perrillat : C’est dans les moments où je perds un peu la motivation que je suis le moins bon. C’est impossible de se retrouver aux avant-postes s’il n’y a pas cette passion. Car le problème, c’est que le but n’est pas simplement de participer, c’est d’avoir des résultats, de faire partie des premiers. C’est un sport très difficile et il faut être très motivé pour accepter tous ces entraînements et la pression le jour de la course.

Zoom sur la façon dont Duncan Perrillat a construit sa victoire sur l’Ultra de Saint-Jacques by UTMB

Au cours des mois qui ont précédé la course, Duncan Perrillat n’a pas modifié sa stratégie d’entraînement et s’est concentré sur sa routine habituelle, qui comprenait déjà un kilométrage élevé, plus de 150km par semaine sur des sentiers vallonnés. Il n’a réalisé qu’un seul bloc spécifique de 3 jours, accumulant environ 120km seulement 4 jours avant l’événement.

Pendant l’épreuve, avec un départ tardif en soirée et une première moitié de course de nuit, Duncan Perrillat a rapidement établi son allure de base, beaucoup plus lente que celle de ses courses habituelles sur route. Il s’est donc vite senti à l’aise, et a pu tenir son objectif initial, qui était de ne pas perdre de vue le groupe de tête. « J’ai remarqué à quel point il fallait être concentré et énergique pour courir dans l’obscurité pendant plusieurs heures alors que le corps me dit qu’il devrait dormir ! », a-t-il confié ensuite.

Au km 80, Duncan Perrillat s’est retrouvé en tête de la course. Après s’être arrêté au dernier ravitaillement pour faire le plein d’énergie, il a parcouru les 30 derniers kilomètres à une allure rapide, presque aussi rapide que ses premiers kilomètres, pour s’assurer la victoire.

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La vitesse de Duncan Perrillat enregistrée par sa Coros Apex 2 lors de l’Ultra du Saint-Jacques by UTMB 2023. Source Coros

Ce que Duncan Parrillat a publié sur les réseaux sociaux après l’UTMB

« Ce que je retiendrai de ce premier UTMB : l’ambiance digne d’un Tour de France avec des spectateurs survoltés ! C’était unique à vivre. Un record de décibels, à en perdre une oreille. Tout est possible sur ultra. Une pensée pour Ludovic Pommeret me disant « je suis pas top » vers le 48ème km, qui n’occupait pas la 48ème place mais qui terminera 5ème, à 48 ans ! Finir c’est beau. C’est émouvant de voir quiconque exténué arriver après 40 heures de course et 2 nuits dehors. Ce soutien ! « J’vous aime putain ! » Ceux qui sont venus m’encourager. Qui croyaient en moi. Les incalculables messages bienveillants. Ou même les athlètes me poussant à avancer vers le col du Bonhomme. Et pour les critiques, « Oui, chaque échec est une leçon d’humilité ». Et alors ? Le poster sur les réseaux ne vous rendra pas plus grands. »

Source Instagram Duncan Perrillat
Source Instagram Duncan Perrillat
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Après une édition post-covid réussie en 2023, le Trail de Collioure revient en tout début de printemps. Retenez la date : 24 mars 2024. L’occasion de prendre l’un des premiers dossards de la saison. Et de découvrir un territoire plein de promesses, entre mer et montagne.

Trail de Collioure 2024 : l’Occitanie, une terre de trail

« Collioure est un terrain de jeu extraordinaire, se réjouit Gérard Debiasi, président de RUNNING 66, le club organisateur du Trail de Collioure. L’un des plus exceptionnels du département. » Il est vrai que le territoire, coincé entre mer et montagne, dans les Pyrénées-Orientales, à quelques kilomètres de la frontière espagnole, est d’une rare beauté. Et, gros avantage, bénéficie d’un climat généralement favorable, même si le vent joue parfois des tours. Tout pour plaire aux coureurs.

Après les annulations des éditions 2020 et 2021 pour cause de covid, l’édition 2023 a marqué le retour du Trail de Collioure dans le calendrier des courses. 350 coureurs, 60 enfants et 80 randonneurs ont pu apprécier les tracés. Ils seront certainement de retour en 2024, tant ils avaient apprécié l’organisation.

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Photo Jérôme Reubrecht

Trail de Collioure 2024 : 2 distances au programme

Comme en 2023, 2 courses seront à l’affiche de l’édition 2024. Pour débuter, un 8km rapide et joueur avec 300m D+, que pourront également emprunter gratuitement les randonneurs. Pour les plus aguerris, un 18km avec 750m D+ est au programme. Principale difficulté, la fameuse montée de la tour de Madeloc, une tour de guet du XIIIème siècle campée sur les crêtes dominant la ville. Si elle se mérite, de là-haut, le panorama est exceptionnel. Et pour les plus jeunes, une course enfants, gratuite.

Côté chronos, le 8km de 2023 a été remporté par Jonathan Genthon en 33mn 33s. Chez les femmes, c’est Mélodie Subiros qui s’est imposée en 39mn 40s. Quant au 18km, il a été remporté par Marc Penniello en 1h32, et Lea Frasnedo en 1h57 chez les femmes.

Trail de Collioure 2023 : le portfolio de Jérôme Reubrecht

Comme une invitation à aller courir, quelques photos de l’édition 2023 qui annoncent la couleur.

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Des odeurs de thym et de romarin pour un sentier intimiste dans la garrigue.
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Au pied de la tour de Madeloc.
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Une vue exceptionnelle sur la côte catalane.

Inscriptions ICI

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Contraint à l’abandon sur défaillance physique lors de l’UTMB, Beñat Marmissolle, enfin revenu en forme, n’a d’autre solution pour participer à l’UTMB Mont-Blanc 2024 que d’aller chercher sa qualification sur une épreuve « by UTMB » avant le 31 décembre. Ce sera sur le Doi Inthanon Thaïlande, une épreuve « Major », du 8 au 10 décembre. Top 10 obligatoire !

2023, l’ambitieux défi de Beñat Marmissolle

2023 devait être une grande année ! Au programme de l’ultra-traileur basque, un ambitieux triptyque Hardrock 100 / UTMB Mont-Blanc / Diagonale des Fous annoncé comme un défi, sans objectif autre que celui de parvenir à réaliser cet enchaînement de dingue en moins de 4 mois. Un ultra pari bien commencé, avec une 2ème place sur la Hardrock 100, derrière Aurélien Dunand-Pallaz. Et puis la catastrophe : terrassé par une rhabdomyolyse, Beñat Marmissolle souffre le martyre sur l’UTMB, parvenant par miracle à rallier Courmayeur avant d’abandonner, très affaibli. Adieu la Diagonale, la fin de saison est compromise. Jusqu’à ce qu’il annonce, le 21 novembre, son dernier défi de l’année : aller en Thaïlande courir la Trans-Int160, version 100M du Doi Inthanon Thaïlande by UTMB, et terminer sur le podium.

Lire aussi l’article Diagonale des Fous : les raisons du douloureux forfait de Beñat Marmissolle

Beñat Marmissolle en quête de rédemption

Distillant les informations le concernant sur son compte Facebook, Beñat Marmissolle a annoncé le 22 novembre son programme de fin d’année, avec un voyage inattendu en Thaïlande. « Je suis sur le point d’embrasser une nouvelle aventure, la Trans-Int160, dans le parc de Doi Inthanon en Thaïlande, et je voulais partager avec vous ce que cela signifie pour moi. Après quelques mois loin des sentiers, le temps de me refaire la cerise, cette course est pour moi l’occasion de renfiler les baskets et de graver quelques souvenirs indélébiles de plus dans ma mémoire.

C’est dans ces moments de solitude, au cœur de la nature, que je trouve ma paix et ma force. Cette course, c’est l’occasion de me redécouvrir, de pousser mes limites et de vivre pleinement chaque instant, chaque kilomètre parcouru. Et quoi de mieux que le faire sur des terres inconnues ? Pas d’ours cette fois, mais on m’a dit que des singes ou léopards seraient peut-être de la partie. »

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Beñat Marmissolle de retour en montagne. Photo Facebook Beñat Marmissolle / DR

L’UTMB Mont-Blanc 2024 dans le viseur

Le règlement de l’UTMB est simple : pour se qualifier pour les finales des UTMB World Series qui auront lieu à Chamonix fin août 2024, les élites doivent avoir fait un résultat sur les courses by UTMB avant le 31 décembre 2023. Soit un Top 10 sur l’une des courses « Major », soit un Top 3 sur l’une des « Series », soit en obtenant un résultat sur une course à indice UTMB élevé.

Or d’ici fin décembre, il ne reste que 2 épreuves sur le circuit mondial. Kosciuszko du 7 au 9 décembre en Nouvelle-Zélande et Doi Inthanon du 8 au 10 décembre en Thaïlande. La première est une épreuve « Series », la seconde une épreuve « Major ». Beñat Marmissolle a donc choisi de viser un Top 10 en Thaïlande pour espérer voir Chamonix en 2024. « Oui, il y a cette lueur d’espoir de me qualifier pour l’UTMB 2024, si les planètes s’alignent, écrit-il. Mais avant tout, je cours pour le pur plaisir de l’aventure, pour ressentir à nouveau cette adrénaline que seul l’ultra-trail peut m’offrir… »

Thailande
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On avait vu Kilian Jornet avec de drôles de chaussures noires aux pieds lors de sa traversée des Pyrénées, en octobre. Le champion catalan avait précisé avoir profité de l’occasion de cette traversée épique pour faire des tests d’équipement. On sait maintenant de quoi il s’agit. Il vient en effet de dévoiler la chaussure en question, un modèle nommé Kboix (prononcer [kaboʃ]). Le concept ? Une chaussure modulaire innovante conçue avec trois semelles interchangeables, afin que chacun puisse adapter son équipement au type d’aventure qui lui convient le mieux.

Kboix, pour inventer un nouveau concept

Depuis les débuts de NNormal en 2022, Kilian Jornet a toujours mis en avant sa volonté de concevoir des produits durables et polyvalents. Changer les règles du jeu en prouvant aux consommateurs qu’il existe d’autres alternatives. Mais après avoir exploré différentes pistes, le champion catalan a dû se rendre à l’évidence : tout a déjà été inventé en matière de chaussure. Une chaussure, dit-il, c’est une semelle extérieure, une semelle intérieure et une empeigne. 3 éléments qui peuvent certes être faits de matériaux divers, mais trois éléments, point barre. Comment, dès lors, se démarquer ?

Kilian Jornet a choisi d’aller plus loin dans sa réflexion, et de pousser les curseurs de la durabilité. Une façon pour lui d’inciter les utilisateurs à se remettre en question autour des équipements de trail running et leur utilisation. C’est ainsi qu’est née Kboix. Une chaussure au nom imprononçable, et que la marque présente comme « une philosophie qui prend vie ». 

Kboix
Une seule paire, 3 semelles : le nouveau concept de chaussure modulable signé NNormal.

Kboix, une paire modulaire incarnant l’éthique et la durabilité

Une chaussure avec 3 semelles interchangeables, ce n’est pas nouveau. On l’a déjà vu par exemple chez Cimalp, avec la 864 Drop Evolution LTD qui proposait 3 semelles de conception similaire mais avec des drops différents. Chez Kilian Jornet, il ne s’agit pas de drops différents, mais de semelles intermédiaires de conception différente, avec des mousses différentes, pour des terrains différents. Un concept qui, selon la marque, s’adresse aux traileurs en quête de longévité et de durabilité.

Kboix changeemnt semelle
Changement de terrain ou de rythme ? Changement de semelle !

3 semelles intermédiaires différentes pour des terrains et usages différents

La Kboix intègre le principe de la personnalisation, qui est une véritable innovation. Il ne s’agit en effet pas d’une solution universelle, mais d’un modèle modulable qui s’adapte à des besoins et préférences précis. C’est pourquoi chacune des trois semelles a été conçue pour un terrain différent, avec des densités de mousse adaptées et à destination de toutes les morphologies. On vous détaille tout cela.

Semelle Kb1 – Soft

Une semelle pour courir plus léger, tout en étant bien soutenu. Elle est fabriquée en mousse EVA spéciale, avec une technologie propre à la marque, qui la rend plus légère et plus résistante que les composés EVA traditionnels. Principal intérêt : une fatigue musculaire ressentie moindre, et une récupération plus efficace.

semelle Kboix 1
Source NNormal

Semelle Kb2 – Reactive

Une semelle plus ferme, pour courir vite et mettre de la puissance. C’est une semelle destinée à ceux qui veulent mettre de la vitesse, ou qui affrontent des terrains très techniques. Elle est composée d’une mousse TPU spécifique, avec des niveaux de rebond et de réactivité élevés, ce qui permet un retour d’énergie et une puissance de foulée plus importante.

semelle Kboix 2
Source NNormal

Semelle Kb3 – Bounce

Une semelle très réactive tout en restant flexible, destinée à bondir, capable de booster votre foulée. Cette semelle intermédiaire, composée d’une mousse PEBA spécifique, offre un bon équilibre entre déformation du matériau et rebond.

semelle Kboix 3
Source NNormal

Kboix, sous le signe de la durabilité

Du côté de l’empeigne, pas de surprise, c’est un tissu Matryx, réputé pour sa résistance, qui a été choisi. Quant à la semelle extérieure, elle est en Vibram LiteBase, une solution qui a fait ses preuves. Avec des crampons de 3,5mm.

La nature polyvalente de Kboix, précise l’équipementier NNormal,  permet aux coureurs de bénéficier d’un confort optimal sur le long terme, qu’il s’agisse de course à pied orientée performance, d’exploration en plein air ou de randonnée. Cette chaussure visionnaire de Kilian ne sera pas un énième produit, mais devrait permettre de réinventer les possibles et de repousser les limites de la durabilité dans le domaine de la chaussure.

Kilian Jornet
La polyvalence et la durabilité, chevaux de bataille de Kilian Jornet.

Mais pour pouvoir tester ce nouveau modèle, il faudra être patient. La Kboix sera disponible au milieu de l’année 2024. En attendant, NNormal recrute 150 personnes de la communauté pour la tester et faire des retours terrain, histoire de ne pas avoir que les avis des athlètes et concepteurs.

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Après avoir fêté les 20 ans du magazine cet été, un petit coup de peinture sur les murs s’imposait. Et quelle meilleure période que l’hiver pour vous accueillir dans votre nouveau magazine ? Esprit Trail n°134 vient de sortir. Vous y retrouverez tout ce que vous aimez, et bien plus encore ! Petit aperçu…

Esprit Trail n°134 : 5 piliers pour une nouvelle formule

Equipement, Entraînement, Forme & Santé, Reportages et Communauté : voici les 5 piliers de la maison Esprit Trail. Vous les retrouverez, plus lisibles, dans cette nouvelle formule du magazine. Plus de tests matos, plus de nouveautés à découvrir, plus de conseils, jamais votre magazine n’aura été aussi riche et complet.

ET134 ENTRAINEMENT
ET134 REPORTAGES
Équipement, Entraînement, Forme & Santé, Reportages, Communauté : 5 sections bien définies pour plus de lisibilité.

Esprit Trail n°134 : une légende en couverture

Une nouvelle formule se devait d’avoir une icône en couverture. Nous avons choisi de la consacrer à celle qui nous a tous éblouis en 2023, en réalisant des performances jamais atteintes par aucun athlète, masculin ou féminin : l’immense Courtney Dauwalter. Non seulement nous revenons sur son année exceptionnelle, ses victoires et records, mais nous plongeons pour la première fois dans les méandres de son entraînement, très secret, pour en comprendre les subtilités. Ou du moins ce qu’elle accepte de raconter, entre deux sorties.

Courtney Dauwalter
Une légende en couverture du magazine, ses secrets d’entraînement à l’intérieur…

Esprit Trail n°134 : toujours plus de lecture

Des récits de courses, dont bien sûr les deux monuments que sont les Templiers et la Diagonale, mais aussi des autres belles épreuves que nous avons sélectionnées, des rencontres avec des athlètes et des anonymes, des conseils pour débuter, progresser ou performer, d’autres pour prendre soin de votre santé ou mieux vous alimenter et hydrater, l’univers du trail tout entier est dans nos pages. En espérant que vous prendrez autant de plaisir à lire ce numéro que nous avons mis de passion à le préparer.

Retrouvez Esprit Trail n°134 version papier dès maintenant en kiosque !

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COUV ET 134
Esprit Trail N°134, nouvelle formule.
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