En conservant son titre mondial de trail long en Thaïlande, Blandine L’Hirondel a réalisé un authentique exploit. Un bonheur ne venant jamais seul, les Bleues remportent également de nouveau l’or par équipes. Toujours sur le format long, l’expérimenté Nicolas Martin a fait parler sa science de la course pour s’emparer de l’argent. Même couleur de médaille pour l’équipe de France masculine, à la fois sur cette distance et sur le format court. Retour en images sur ces instants de pur bonheur…

Blandine L’Hirondel sur le toit du monde

Trois ans après son sacre au Portugal, Blandine L’Hirondel a réédité son exploit. Si, en 2019, elle avait surpris tout le monde en montant sur la plus haute marche du podium dès sa première sélection, cette année, elle était donnée favorite. Et a su résister à la pression, ainsi qu’aux très éprouvantes conditions climatiques de la Thaïlande, où se déroulait la compétition. « Ce titre est un aboutissement, ça me donne envie de pleurer rien que de le dire, savoure celle qui avait déjà été sacrée championne d’Europe cette année. C’est le fruit de beaucoup de travail. En 2019, j’étais outsider, je n’avais aucune pression. Là, j’étais la grande favorite. Je me suis battue jusqu’au bout. Nilsson était très costaude, j’ai vraiment cru pendant la première partie de course qu’elle était au-dessus. C’est ce qui rend la victoire en plus belle. »

BLANDINE L'HIRONDEL
Le désormais traditionnel saut de la victoire. Photo DR
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La championne du monde 2019 conserve son titre ! Photo DR

Le bonheur en Bleues

Derrière Blandine L’Hirondel, leader incontestée de l’équipe, ses coéquipières ont « fait le boulot ». Et de belle manière ! Audrey Tanguy et Marion Delespierre ont ainsi réalisé une superbe course d’équipe, en restant ensemble du premier au dernier des 78 kilomètres d’un parcours comptant 4800 m de dénivelé positif. Elles se classent sixième et septième main dans la main, une émotion intense pour la Lyonnaise Marion Delespierre qui effectuait ses grands débuts sous le maillot tricolore. Ce résultat permet à la France de décrocher la médaille d’or, comme au Portugal il y a 3 ans. Les 3 autres Françaises de l’équipe terminent dans le top 20 avec Jocelyne Pauly 15e, Manon Bohard Cailler 19e et Laure Paradan 20e.

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Audrey Tanguy et Marion Delespierre terminent ensemble et permettent à la France de prendre l’or par équipe. Photo DR
Blandine L’Hirondel et Marion Delespierre, en or pour sa première sélection. Un bonheur partagé. Photo DR
Podium femmes trail long
Un podium en or pour les Bleues. Photo DR

Nicolas Martin exceptionnel

Six ans après avoir décroché l’argent des Mondiaux, Nicolas Martin est toujours là. Dans une course qui s’annonçait très ouverte, le Français, 36 ans au compteur, n’a rien pu faire contre le jeune Américain Adam Peterman, vainqueur de la Western States 100 cette année, qui s’est envolé après le 30e kilomètre. Nicolas Martin ne s’est pas affolé pour autant et a fait parler l’expérience pour conserver sa deuxième place jusqu’au bout, terminant en solitaire une grosse douzaine de minutes derrrière Peterman. « Pour être honnête, je ne pensais pas en gagner une autre médaille en individuel dans ma carrière, confiait l’athlète de l’AL Echirolles, éprouvé comme tous les traileurs par la chaleur humide. Il y a plus de densité qu’avant. Je suis resté assez discret aujourd’hui, même si j’avais d’assez bonnes jambes. J’ai pris quelques risques puis j’ai vu rapidement que j’étais un ton en-dessous de l’Américain. »

NICOLAS MARTIN
Nicolas Martin en costaud. Photo DR
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La joie du boulot accompli, et une médaille en individuel à laquelle il ne croyait plus. Photo DR
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Nicolas Martin sur le podium, un sourire de gamin. L’Américain Adam Peterman est en or, l’Italien Andreas Reiterer en bronze. Photo DR

Les Bleus en argent sur le long

Comme chez les femmes, l’équipe de France place trois athlètes dans le top 10, avec les 6e et 10e places de Thibaut Garrivier et Paul Mathou. Pour leurs débuts chez les Bleus, les deux hommes n’ont pas démérité, même si le premier nommé visait plus haut mais n’a pas pu s’exprimer pleinement, après être tombé malade en Thaïlande. Un tir groupé insuffisant toutefois pour devancer par équipes les Américains. Les Français repartent tout de même avec une belle médaille d’argent, avec une densité de coureurs à laquelle on peut associer Martin Kern, 15e, Ludovic Pomeret, 23e et Arthur Joyeux-Bouillon, 28e.

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Les Bleus en argent, un travail d’équipe qui paye. Photo DR

… et sur le court !

Sur le format court masculin, qui était peut-être l’épreuve la plus relevée de ces Mondiaux, les Français ont été quatre à se hisser dans le Top 15. Ils décrochent, comme leurs homologues du long, la médaille d’argent, derrière l’Italie de Francesco Puppi et devant le Royaume-Uni de Jonathan Albon. A distance du Norvégien Stian Angermund, intouchable, Thomas Cardin, très solide, se classe 6e. Suivent Frédéric Tranchand, 12e après une fin de course difficile, l’inévitable Julien Rancon, 13e, Timothée Bommier, 15e, et Kevin Vermeulen, 17e.

TRAIL COURT ARGENT
Pas de médaille en individuel mais une superbe prestation collective qui vaut l’argent aux Bleus sur le trail court. Photo DR

Les Bleues auraient aimé les imiter mais ont connu une course compliquée, handicapée pour plusieurs d’entre elles par des petits problèmes de santé rencontrés au cours des derniers jours. Sur ce format court remporté par la Roumaine Denisa Dragomir, 2 Françaises finissent dans les vingt premières : Mathilde Sagnes, 12e, et Esther Eustache, 17e. Les 3 autres Tricolores terminent au-delà de la 25e place, Louise Serban Penhoat étant 28e, Anaïs Sabrié 31e et Candice Fertin 37e.

« La France, une grosse nation du trail ! »

« On est super contents, ça a été une bonne journée et les trois-quarts des athlètes vont rentrer en France avec une médaille, concluait Adrien Séguret, entraîneur national du trail. Le bilan global est très satisfaisant, on montre une nouvelle fois que nous sommes une grosse nation du trail, avec beaucoup de très bon coureurs. Ça paye dès qu’on parle d’équipe, même si la densité internationale augmente. »

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Fantastique performance collective des Français sur le trail long (80km) des Championnats du Monde à Chiang Mai, en Thaïlande. Victoire chez les femmes de Blandine L’Hirondel, médaille d’argent pour Nicolas Martin chez les hommes. Les Bleues remportent l’or par équipe, tandis que les hommes finissent de l’argent.

Championnats du Monde de Trail Long : Blandine l’Hirondel impériale

Quelle sensation pour Blandine L’Hirondel ! Championne du monde en titre, la Française a brillé à Chiang Mai et remporte la médaille d’or. Longtemps à l’affût derrière la Suédoise Ida Nilsson, qui a compté jusqu’à 3 minute d’avance aux deux-tiers de la course, la Française a produit son effort et pris les commandes dans la dernière grosse montée, à 20 kilomètres de l’arrivée. Elle est ainsi passée au 66e kilomètre avec plus de 7 minutes d’avance sur la Suédoise. Elle s’impose en 8h 22mn 14s, devançant la Suédoise de plus de 12 minutes. L’Espagnole Gemma Arenas Alcazar prend la 3e place à 24 minutes de la Française.

PROFIL TRAIL LONG
Le profil du trail long.
Trail long Blandine L'Hirondel win
Epuisée et submergée par l’émotion, Blandine L’Hirondel remporte l’or du trail long… Photo DR
Le Top 10 Femmes
Le Top 10 Femmes.

La France médaille d’or par équipe !

Grâce aux performances de Blandine L’Hirondel, Audrey Tanguy et Marion Delespierre (arrivées ensemble mais classées 6e et 7e), les Bleues remportent une magnifique médaille d’or par équipe.

Team France Femmes Photo Instagram ffatletisme : DR
Team France Femmes. Photo Instagram ffathletisme / DR

Championnats du Monde de Trail Long : incroyable Nicolas Martin, médaille d’argent en individuel

Cet homme est incroyable ! Au terme d’une course exceptionnelle, Nicolas Martin, toujours aux avants-postes, termine deuxième à un peu moins de 13 minutes de l’Américain Adam Peterman et remporte la médaille d’argent. L’Italien Andreas Reiterer termine 3e, à plus de 20 minutes de Peterman. Côté français, tous ont terminé dans le Top 30. Derrière Nicolas Martin, Thibaut Garrivier prend la 6e place, Paul Mathou la 10e, Martin Kern la 15e, Ludovic Pommeret la 23e et Arthur Joyeux-Bouillon la 28e.

Trail Long Nicolas Martin
Nicolas Martin, vice-champion du monde de trail long. Photo DR
Le Top 10 Hommes
Le Top 10 Hommes.

Les Bleus en argent par équipe

Au classement par équipe, les Français décrochent l’argent. Ils sont devancés par les Américains. Les Espagnols prennent la troisième place.

Team France Hommes Photo Instagram ffathletisme : DR
Team France Hommes. Photo Instagram ffathletisme / DR
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Très belle performance collective des Français qui remportent la médaille d’argent par équipe sur le trail court (40km) des Championnats du Monde à Chiang Mai, en Thaïlande, derrière l’Italie. En individuel, le Norvégien Stian Angermund et la Roumaine Denisa Dragomir remportent l’or.

Championnats du Monde de Trail Court : Stian Angermund en or chez les hommes

Il avait coché cette course dans son agenda, il n’a pas manqué son rendez-vous. Le Norvégien Stian Angermund avait le feu aux baskets et a réussi la course parfaite, en tête de bout en bout. A mi-course, un petit groupe de 4 hommes se tenait dans un mouchoir de poche, entre le Britannique Jonathan Albon, Stian Angermund, l’Italien Francesco Puppi et l’Américain Max King. Mais Angermund a fait parler sa puissance dans la deuxième montée pour prendre une minute d’avance sur Puppi et plus de 3 minutes sur Albon et King. Il s’impose finalement en 3h 08mn 29s, avec plus de 3 minutes d’avance sur Francesco Puppi et près de 5 sur Jonathan Albon, en bronze.

PROFIL TRAIL COURT
Profil de la course de trail court.

Superbe médaille d’argent pour l’équipe de France !

Côté français, Thomas Cardin a assuré son rang mais n’a pu faire mieux que 6e, à 11 minutes de Jonathan Albon. Frédéric Tranchand, 12e, Julien Rancon, 13e, Thimotée Bommier, 15e et Kevin Vermeulen, 17e, signent une belle performance d’ensemble, puisque les 5 Français terminent dans le top 20. Grâce à ce résultat les Tricolores décrochent une superbe médaille d’argent par équipe, derrière l’Italie de Francesco Puppi et devant le Royaume-Uni de Jonathan Albon.

Trail court Top 10 Hommes
Le Top 10 Hommes

Championnats du Monde de Trail Court : Denisa Dragomir en or, Mathilde Sagnes 12e

Chez les femmes, c’est la Roumaine Denisa Dragomir qui décroche l’or, en s’imposant avec un chrono de 3h 49mn 23s. Toujours bien placée, c’est dans la deuxième partie de la course qu’elle a construit sa victoire, en prenant le meilleur sur ses adversaires. Elle devance la Tchèque Barbora Macurova de 2 minutes. La Suédoise Emilia Brangefält prend la médaille de bronze.


Déception pour le clan français, qui comptait en particulier sur Anaïs Sabrié, la mieux classée au classement ITRA. Hélas, cette dernière n’a jamais été dans le coup et n’a pu faire mieux que 31e, à plus de 35 minutes de la gagnante. La meilleure performance tricolore du jour est à mettre à l’actif de Mathilde Sagnes, qui termine à la 12e place à un peu plus d’un quart d’heure de la tête. Esther Eustache prend la 17e place, Louise Serban Penhoat la 28e et Candice Fertin la 37e.

Trail Court Top 10 femmes
LeTop 10 femmes.

L’Espagne en or, les Françaises 5e par équipe

Par équipe, c’est l’Espagne qui remporte la médaille d’or, avec les 4e, 5e et 10e places de Nuria Gil, Sheila Aviles et Julia Font Gomez. Elles devancent les Etats-Unis et les Britanniques. Les Françaises héritent de la 5e place, derrière l’Italie, 4e.

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Première des épreuves des Championnats du Monde de Course de Montagne et de Trail disputés à Chiang Mai, en Thaïlande, la montée classique a sacré les Kényans, qui remportent l’or et l’argent. Chez les femmes, victoire de l’Américaine Allie McLaughlin.

Résultat Montée Sèche : doublé kényan chez les hommes, Patrick Kipngeno en or

C’est sous un soleil de plomb et par une chaleur étouffante que s’est disputée la première épreuve des Mondiaux, la montée sèche, sur un parcours de 8,5km et 1014m D+. Grand favori de la course, le Kényan Patrick Kipngeno n’a pas fait mentir les pronostics. Malgré l’ « affaire » Mark Kangogo, confondu pour dopage lors de sa victoire à Sierre-Zinal au mois d’août, scandale qui a jeté la suspicion sur les performances des athlètes kenyans, Patrick Kipngeno, 3e à Sierre-Zinal (et officiellement second après la disqualification de Kangogo) est resté solide mentalement. Il remporte la médaille d’or en s’imposant en 46mn 51s. Il devance son compatriote Philemon Ombogo Kiriago, second en 48mn 24s. La médaille de bronze revient à l’Espagnol Alejandro Garcia Carrillo en 49mn 03s. Côté tricolore, il n’y avait rien à attendre puisqu’aucun Français n’était présent dans cette catégorie.

Montée sèche Podium Hommes
Montée sèche : le podium Hommes.

Grâce à un beau tir groupé de Cesare Maestri, Xavier Chevrier et Andrea Rostan aux 7, 8 et 17e places, les Italiens remportent l’or par équipe. Le classement par équipe est basé sur les résultats des 3 premiers coureurs. Les Kényans, qui n’avaient que 2 coureurs inscrits, ne pouvaient donc prétendre à l’or par équipe, malgré leurs 2 premières places sur le podium individuel. Les Suisses remportent l’argent et les Espagnols le bronze.

Montée sèche Top 10 Hommes
Montée sèche: le Top 10 Hommes.

Résultat Montée Sèche : Allie McLaughlin en or chez les femmes

Chez les femmes, c’est l’Américaine Allie McLaughlin, brillante la semaine dernière lors des finales des Golden Trail World Series à Madère (elle a remporté 2 des 5 courses) qui s’impose en 55mn 15s. Elle devance l’inattendue Autrichienne Andrea Mayr d’un peu moins de 30 secondes. La Suissesse Maude Mathys, favorite de l’épreuve, prend la médaille de bronze en tout juste 56mn.

Côté français, Christel Dewalle, qui avait décroché le bronze aux Championnats d’Europe de montée sèche en juillet dernier, termine à la 8e place. Adeline Martin prend la 15e place, en 1h 01mn 17s. La troisième Tricolore, Clémentine Geoffray, termine 22e.

Montée sèche Podium femmes
Montée sèche : le podium femmes.

La performance d’ensemble des Françaises ne leur permet hélas pas d’accrocher le podium, elles terminent à la 4e place, au pied de la boîte. La médaille d’or revient aux Américaines, avec Allie McLaughlin, Lauren Gregory et Rachel Tomajczyk. Les Britanniques prennent l’argent, et les Suisses le bronze.

Montée sèche Top 10 Femmes
Montée sèche : le Top 10 Femmes.
Championnats du monde
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Encore peu connue en France, la marque suédoise Maurten propose des produits de nutrition sportive innovants à base d’hydrogel. Ils affichent des apports en glucides records qui n’occasionnent pas de troubles digestifs. Kilian Jornet et Jim Walmsley les ont adoptés avec succès. Nous les avons testés en course sur le Grand Trail des Templiers. Sans pour autant pouvoir suivre le missile américain, vainqueur de l’épreuve.

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Maurten, un hydrogel révolutionnaire adopté par les élites

Maurten, marque suédoise fondée en 2015, s’est rapidement taillée une réputation sur le marché de la nutrition sportive. En effet, les plus grands sportifs d’endurance ont adopté les produits Maurten. Et ils n’en disent que du bien. Parmi eux, Jim Walmsley et Kilian Jornet pour le trail, mais également Eliud Kipchoge, détenteur du record du monde de marathon. Pourquoi cet engouement ? Parce que Maurten promet de résoudre une équation jusque-là sans réponse : apporter plus de glucides à l’organisme sans provoquer de troubles digestifs. Bref, en finir avec les douleurs abdominales et autres crampes à l’estomac, qui provoquent près de 90% des abandons sur les courses.

Premier avantage des gels et boissons drink mix : ces produits ont un PH neutre. C’est déjà une première réponse aux problèmes digestifs. Mais la grande nouveauté vient surtout de la façon dont se présentent les gels. Ce ne sont pas de simples mélanges glucides/eau/arômes, mais des hydrogels. Comprenez par là un mélange d’alginate (une algue) et de pectine ayant l’aspect d’une gelée. Car c’est tout le principe des gels Maurten : avoir un mélange qui emprisonne les glucides en les gélifiant pour les transporter rapidement de l’estomac (lieu de nombreux maux pour les coureurs) aux intestins, où le sucre sera libéré et pourra fournir l’énergie nécessaire aux efforts physiques.

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L’hydrogel, un procédé révolutionnaire utilisé pour les boissons et les gels de Maurten. Photo Maurten / DR

Maurten GEL 100 : 100 grammes de glucides par heure, un record

L’intérêt des gels Maurten est double. Non seulement ils sont plus facilement assimilables par l’organisme, mais ils sont capables de fournir plus de glucides par heure que n’importe quel autre gel. Là où le corps peut absorber 90g de glucides par heure, le ratio fructose/glucose proposé par Maurten pousse en effet cette limite à 100 g. Ainsi, le GEL 100 et le GEL 100 CAF 100 (CAF pour caféine) ont été créés sur les mêmes proportions : une dose de 40 grammes, dont 25g de glucides et 85mg de sel. Seule différence notable, le GEL 100 CAF 100 a une plus faible teneur en sel (55mg). Mais il bénéficie de l’ajout de caféine, dont l’effet positif sur la performance est connu depuis longtemps.

Maurten GEL 100 CAF: une gelée facile à absorber

Evidemment, ne vous attendez pas à vous régaler en mode « gastronomie ». Ici, pas de goût caramel-beurre salé, citron, chocolat ou autre parfum destiné à ravir vos papilles tout en vous refilant une bonne dose de glucides. Le goût est neutre pour le GEL 100, et légèrement caféiné pour le GEL 100 CAF 100. Quant à la texture en bouche, il s’agit d’une gelée très aqueuse. Elle s’écrase donc facilement sur le palais avec la langue et s’avale sans effort. Gros avantage : vous n’avez pas la sensation d’écœurement due aux gels très pâteux et sucrés qui collent aux dents et vous donnent immédiatement envie d’avaler des litres d’eau pour vous rincer la bouche. Autre avantage : vous n’aurez pas de difficultés à venir à bout de votre dose de 40 grammes, comme cela peut parfois être le cas avec certains gels pâteux hyper-sucrés.

TEST MAURTEN GEL CAF
Le GEL 100 CAF 100 de Maurten : une sorte de gelée facilement assimilable par l’organisme. Photo Esprit Trail

Maurten DRINK MIX : la boisson la plus riche en glucides du monde

Côté boisons, Maurten propose 2 nivaux de dosage : les DRINK MIX 160 et 320. Il s’agit de classiques sachets de poudre à diluer dans des flasques de 500ml. Le DRINK MIX 160 affiche 40 g de glucides pour 500ml, un dosage intéressant dans le cadre d’un effort d’endurance. Quant au DRINK MIX 320, il double la dose. Il propose ainsi 80g de glucides pour 500ml, ce qui en fait la boisson pour sportifs la plus riche en glucides au monde !

Quel que soit le dosage, ces 2 boissons utilisent aussi la technique « hydrogel ». Les glucides dilués dans l’eau se gélifient ainsi au contact de l’acide de l’estomac pour être transportés dans l’intestin. Du coup, là où on estime que la teneur maximale de glucides d’une boisson pour éviter tout trouble digestif est de 7%, Maurten repousse cette limite à 14%. Or sur des courses d’endurance, où l’apport en glucides (donc en carburant) est essentiel, cela fait une sacrée différence.

TEST MAURTEN HYDRO
Deux possibilités de dosage des glucides, le 160 et le 320. Photo Esprit Trail

Maurten DRINK MIX : une texture légèrement sirupeuse très spéciale

Côté goût, les DRINK MIX sont assez peu sucrés (13g par dose pour le 160, 33g pour le 320) et pas spécialement agréables. Mais ce qui peut être le plus perturbant, c’est la texture de la boisson. Elle n’est pas franchement liquide mais légèrement sirupeuse, comme si la poudre floculait. Du coup, la sensation sur le palais est étrange, pas vraiment liquide, pas vraiment sirop. J’avoue qu’à la longue, j’ai eu besoin d’accompagner les prises de DRINK MIX de gorgées de véritable liquide pour me sentir bien hydraté. En l’occurence, du « Coca aveyronnais », un Cola local moins sucré et moins gazéifié que le Coca classique. A tester donc impérativement avant de vous lancer dans un trail long, pour vous assurer de supporter ce goût et cette texture…

Maurten SOLID 225 : des barres hyper sucrées

Avec les 2 types de gels et les 2 dosages de boissons, Maurten propose également 2 types de barres énergétiques : les SOLID 225 et les SOLID 225 C. La seule différence entre les 2 étant l’ajout de cacao, pour le goût. Comme le dit la pub, ça ressemble à une barre énergétique, ça a le goût d’une barre énergétique, mais c’est bien plus qu’une barre énergétique. Proposées en complément des produits à base d’hydrogel, ces barres à base d’avoine et de riz sont riches en glucides et pauvres en fibres. Elles ont de plus une teneur en sel assez élevée, qui permet de restaurer les niveaux de sodium pendant les longues courses.

En bouche, la SOLID 225 se révèle moelleuse et très sucrée, limite goût « carambar ». Et, avouons-le, assez vite écœurante pour qui voudrait manger la barre entière. Personnellement, je n’ai pu en consommer que demi-barre par demi-barre, et ai regretté le goût sucré très persistant après la prise, même avec de bonnes grogées d’eau pour « rincer ».

TEST MAURTEN SOLID
Maurten Solid, une barre énergétique compacte. Photo Esprit Trail

Test Maurten, le bilan général d’après course

Ayant généralement des difficultés d’alimentation sur des courses longues (les gels traditionnels ne passent plus après 3 heures de course, le solide difficilement, seul le liquide passe sans problème), j’étais très curieux de tester les produits Maurten sur le Grand Trail des Templiers. Bien entendu, j’avais au préalable testé le goût des différents produits et leur compatibilité avec mon organisme sur quelques sorties courtes d’entraînement. Mais c’était une première sur un ultra de 80 kilomètres.

Durant la course, j’ai consommé 1 GEL 100 CAF 100 au bout de 30 minutes, puis 1 GEL 100 toutes les heures environ (hors ravitos), sans jamais être écœuré. Bilan très positif donc, car cela ne se produit jamais avec les autres gels.

Côté barre solide, c’est plus mitigé. Les SOLID 225 sont trop sucrées et écœurantes à mon goût. Passe encore par temps frais, mais j’imagine mal avaler ça par temps chaud. De plus, ces barres sont à mon avis trop grosses pour être mangées en une seule prise. Ce qui suppose les remballer sans s’en mettre plein les doigts et les manger en 2 prises. Et avoir suffisamment de liquide pour faire glisser et ôter ce goût trop sucré. J’avais embarqué 4 barres (en prévision d’1 toutes les 2 heures, hors ravitos), je n’en ai consommé que 2, en demi-barres à chaque fois.

Côté boissons enfin, une fois la texture déstabilisante acceptée, l’apport en énergie est probant. J’ai consommé 2 sachets de DRINK MIX 160 et un sachet de DRINK MIX 320 durant la course. Je conseille vivement d’avoir une flasque d’eau ou autre véritable liquide en complément, afin de pouvoir soit alterner, soit mixer une gorgée de DRINK MIX et une gorgée d’eau l’un après l’autre.

Question prix, Maurten se positionne en produit haut de gamme et assez cher. Donc plus réservé à des compétitions qu’à des sorties peinard du dimanche. Les gels sont à 4,20 € l’unité, ou 40,30 € le pack de 10. Les sachets de boissons sont à 2,50 euros le sachet de DRINK MIX 160, 3,90 le sachet de DRINK MIX 320. Quant aux barres, elles sont à 3,40 € pièce.

Découvrir les produits et les packs ICI

Les protocoles nutrition de Kilian Jornet pendant les courses

Longtemps en difficulté avec la nutrition en course, Kilian Jornet a testé et adopté les produits Maurten il y a 3 ans. Depuis, il ne connaît plus d’ennuis gastriques. Lors de son bilan de saison 2022, il a révélé les protocoles qu’il a suivis lors des 4 courses de sa saison.

Pour lire le bilan complet de la saison de Kilian Jornet par lui-même, c’est ICI

TEST MAURTEN JORNET
Kilian Jornet au ravitaillement lors de l’UTMB 2022. Photo Maurten / DR

Courses courtes (Zegama et Sierre-Zinal)
1 gel toutes les 30 minutes, le premier avec de la caféine, les suivants sans.
Hydratation : eau ou DRINK MIX 320, environ 0,25 litre/heure.

Hardrock 100
10 premières heures de course :
1 gel toutes les 30 minutes
Hydratation : 0,5l/h de boisson énergétique (DRINK MIX 160)
1 barre SOLID 225 toutes les 4h

10 heures suivantes :
1 barre SOLID 225 toutes les 1,5h.
Hydratation :0,5l/h de boisson énergétique (DRINK MIX 160).
Nourriture solide aux 3 ravitaillements (riz à l’avocat, quesadillas, soupe…).
1 gel de caféine (GEL 100 CAF 100) dans la nuit, avant les 2 dernières montées.

UTMB
Hydratation : 0,5l/h de boisson énergétique (DRINK MIX 320).
5 gr de protéines toutes les 2 heures.
1 barre SOLID 225 toutes les 2 heures.
1 GEL 100 avant chaque montée rapide des premières heures.
Nourriture solide aux ravitaillements (gras + fibres + glucides) : riz à l’avocat, pommes de terre bouillies, burritos à l’avocat, avocat, bananes, dattes, noix, chocolat noir liquide.
Jus de betterave à boire.

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C’est le moment tant attendu. Après 2 années de reports, les premiers Championnats du monde de course de montagne et de trail (WMTRC) accueilleront plus de 900 athlètes élites provenant de 46 fédérations membres du 3 au 6 novembre 2022 à Chiang Mai, en Thaïlande. Et parmi les favoris, de nombreux Français prêts à en découdre, en individuel comme par équipes.

Championnats du Monde de Trail 2022 : les 2 courses au programme

La distance de course du Trail Long est de 80 km et 4910m D+, avec un départ à 6h30 (GMT+7) le samedi 5 novembre.

PROFIL TRAIL LONG
Profil du trail long.

Le Trail Court fera 40 km et 2777m D+, avec un départ à 7h30 le samedi 5 novembre.

PROFIL TRAIL COURT
Profil du trail court.

Ces Championnats du Monde combinés proposeront également des courses de montagne. Ce sont les suivantes : 
Course de Montée Classique : 8,5 km, 1014 m de dénivelé, départ de 9h15 à 10h le vendredi 4 novembre.
Montée et Descente Classique : 11,2 km, 441 m de dénivelé, départ de 9h45 à 11h le dimanche 6 novembre.
Montée et Descente Classique Junior : 11,2 km, 441 m de dénivelé, départ de 8h30 à 9h le dimanche 6 novembre.

Championnats du Monde de Trail 2022 : du beau monde sur le Trail Long Hommes

Au regard de l’indice de performance ITRA, le classement est très serré entre les 7 premiers hommes au départ qui affichent tous un score supérieur à 900. Parmi eux figurent Hannes Namberger (Allemagne, 928), Tom Evans (Royaume-Uni, 918), Adam Peterman (USA, 917), Thibaut Garrivier (France, 916), Andreas Reiterer (Italie, 905), Nicolas Martin (France, 902) et Martin Anthamatten (Suisse, 901).

championnats du monde de trail Photo Instagram Nicolas Martin
Nicolas Martin, tout heureux de porter le maillot de l’équipe de France. Photo Instagram Nicolas Martin

Cependant, le classement ITRA n’est pas garant de performance assurée. Surtout dans un pays tel que la Thaïlande, où il fait très chaud et humide par rapport à l’Europe et aux États-Unis. Les Asiatiques pourraient ainsi être avantagés. Parmi eux, les mieux classés sont Hirokazu Nishimura (Japon, 834) et Wong Ho Chung (Hong Kong, 825).

D’autres athlètes moins attendus mais connaissant parfaitement le terrain pourraient également venir se mêler à la lutte, comme le meilleur coureur thaïlandais Jantaraboon « Jay » Kiangchaipaiphana (773), ou Harry Jones (Royaume-Uni, 873) qui a vécu à Chiang Mai pendant des années avant de revenir au Royaume-Uni récemment.

NAMBERGERHannes928Allemagne
EVANSTom918Royaume-Uni
PETERMANAdam917USA
GARRIVIERThibaut916France
REITERERAndreas905Italie
MARTINNicolas902France
ANTHAMATTENMartin901Suisse
SINCLAIRDavid898USA
EGEA CACERESArtiz893Espagne
FERNANDEZ JIMENEZJosé Angel888Espagne
Top 10 Hommes selon la cote ITRA

Championnats du Monde de Trail 2022 : Blandine L’Hirondel favorite du Trail Long Femmes

Chez les femmes, qui pourra rivaliser avec la Championne du Monde de Trail Running 2019 Blandine L’Hirondel (France, 811) ? Elle est indiscutablement la grande favorite pour défendre son titre, et doit supporter toute la pression qui découle de son statut. Dominika Stelmach (Pologne, 773) et Sunmaya Budha (Népal, 772), coureuse de trail la mieux classée d’Asie, se classent au deuxième plan dans le domaine selon l’ITRA. A surveiller également Azara Garcia (Espagne, 768), qui a pris la quatrième place des Championnats du Monde au Portugal en 2019, et tentera de faire au moins une place de mieux à Chiang Mai.

Cependant, là encore, le classement ITRA ne reflète pas la forme du moment. De plus, comme vous pouvez le voir sur le tableau ci-dessous, seuls 13 points séparent les femmes classées deuxième et dixième. Ce qui signifie qu’il faudra certainement s’attendre à une course serrée pour voir qui sera couronnée championne du monde. Et la “baston” entre la France et l’Espagne pour le titre par équipe féminin promet d’être âpre. L’équipe de France aura en effet à cœur de défendre les médailles d’or fièrement remportées en 2019.

championnats du monde de trail Photo Instagram Thibaut Garrivier
Une partie de l’équipe de France tout sourire en Thaïlande. Photo Instagram Thibaut Garrivier

L’HIRONDELBlandine811France
STELMACHDominika773Pologne
BUDHASunmaya772Népal
GARCIA DE LOS SALMONES MARCANOAzara768Espagne
MOLIST CODINAMarta768Espagne
VASINOVAMarcela766République Tchèque
TANGUYAudrey766France
BOHARD CAILLERManon764France
BRACYAddie763USA
ARENAS ALCAZARGemma760Espagne
Top 10 Femmes selon la cote ITRA

Championnats du Monde de Trail 2022 : Trail Court Hommes, un plateau d’exception

Le niveau des athlètes du Trail Court est également stratosphérique. Du côté des hommes, nous avons Jonathan Albon, le champion du monde de trail running en titre avec le meilleur indice ITRA de tous les participants au WMTRC : 941. Jonathan est le troisième coureur de trail le plus rapide au monde au classement ITRA, derrière le roi Kilian Jornet (Espagne, 951) et le missile Jim Walmsley (USA, 942), qui ne participent pas à l’événement.

Parmi ceux qui chercheront à empêcher Jonathan Albon de conserver sa couronne figurent 7 athlètes classés au-dessus de 900. Parmi eux, le redoutable Petter Engdahl (Suède, 923), qui a battu Albon sur la CCC cette année, fait également figure de favori. Frédéric Tranchand (France, 919), Stian Angermund (Norvège, 913), Thomas Cardin (France, 912), Rui Ueda (Japon, 905), Francesco Puppi (Italie, 901) et Martin Anthamatten (Suisse, 901) sont les 6 autres outsiders. Parmi eux, Francesco Puppi a terminé quatrième les Championnats du monde au Portugal en 2019. Gageons qu’il sera déterminé à monter sur le podium cette fois-ci.





ALBONJonathan943Royaume-Uni
ENGDAHLPetter923Suède
TRANCHANDFrédéric919France
ANGERMUNDStian Hovind913Norvège
CARDINThomas912France
UEDARui905Japon
PUPPIFrancesco901Italie
ANTHAMATTENMartin901Suisse
BONINArnaud895France
CARDONAOriol894Espagne
Top 10 Hommes selon la cote ITRA

Championnats du Monde de Trail 2022 : Trail Court Femmes, Anaïs Sabrié attendue

On retrouve chez les femmes la même chose que chez les hommes. L’ITRA suggère ainsi que la Suédoise Tove Alexandersson est la grande favorite. Elle est deuxième au classement général ITRA féminin derrière Courtney Dauwalter (USA, 830), absente, avec une cote de 828. Mais là encore, 7 athlètes dont l’indice ITRA est supérieur à 750 seront prêtes à se battre pour empêcher Tove d’être couronnée championne du monde. Parmi elles, la Française Anaïs Sabrié (781) est la mieux placée. Elle devance Sheila Aviles Castaño (Espagne, 780), Nuria Gil Clapera (Espagne, 765), Mathilde Sagnes (France, 762), Eleanor Davis (Royaume-Uni, 758) et Ariane Wilhem (Suisse, 757). Rappelons que Sheila Aviles Castaño a décroché le bronze aux Championnats du monde au Portugal en 2019, et sera déterminée à conserver sa place sur le podium cette année.

championnats du monde de trail Photo Instagram Anais Sabrié
Anaïs Sabrié en mode entraînement en Thaïlande. Photo Instagram Anais Sabrié

ALEXANDERSSONTove825Suède
SABRIEAnaïs781France
AVILES CASTAÑOSHEILA780Espagne
GIL CLAPERANURIA765Espagne
SAGNESMathilde762France
DAVISEleanor758Royaume-Uni
WILHEMAriane757Suisse
KOLBEINSDOTTIRANDREA756Islande
CONTIFabiola748Italie
FERTINCandice746France
Top 10 Femmes selon la cote ITRA

Pour découvrir la liste complète des 23 sélectionnés français pour les Championnats du Monde de Trail 2022, c’est ICI

Championnats du Monde de Course de Montagne 2022 : gros espoirs de médailles pour la France

Sur les différentes épreuves de courses de montagne (montée sèche et course de montagne classique en montée-descente), la délégation française pourra compter sur ses leaders, Sylvain Cachard, champion d’Europe en titre chez les hommes et Christel Dewalle chez les femmes. On attendra également beaucoup des équipes de France féminine et masculine Junior. La première avait remporté l’or aux Championnats d’Europe 2022 grâce à une belle prestation collective des 4 filles. La seconde avait terminé en bronze. Voici la sélection :

Montagne Juniors Femmes
BECK Lili
SAPET Fannie
CLEMENT Nelie
TROCELLIER Pauline

Montagne Juniors Hommes
BOUDY Pierre
LE PALABE Mélaine
CARTIEAUX Baptiste
THEROND Antonin

Montagne Seniors Femmes
DEWALLE Christel
MARTIN Adeline
GEOFFRAY Clémentine
NIVET Marie

Montagne Seniors Hommes
ALLAIRE Killian
FOURMONT Baptiste
CACHARD Sylvain
KLEIN Théodore


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C’est officiel ! Après 6 étapes réparties sur l’année et une série de 5 courses lors des finales à Madère, le Suisse Rémi Bonnet chez les hommes, et la Néerlandaise Nienke Brinkman chez les femmes, remportent la Golden Trail World Series 2022, circuit de référence mondial. 2 Français et 3 Françaises terminent dans leur Top 10 respectif.

Si vous avez manqué les étapes 1 et 2 des finales à Madère, c’est ICI

Si vous avez manqué les étapes 3 et 4 des finales à Madère, c’est ICI

Finale des GTWS, 5e étape : Rémi Bonnet encore et toujours

Il n’y aura guère eu de suspense lors de la 5e et dernière course des finales des GTWS, à Madère. Longue de 30,5km pour 1555m D+, elle a vu, comme lors des 3 précédentes étapes de course en ligne, le Suisse Rémi Bonnet partir en tête et ne jamais être rejoint par ses concurrents. Il termine son séjour à Madère par un impressionnant 4 sur 5, seule l’épreuve contre-la-montre lui ayant échappé au profit du Marocain Elhousine Elazzaoui.

GTWS remi bonnet
Rémi Bonnet n’aura laissé que des miettes à ses concurrents lors des 5 étapes de ces finales. Photo GTWS

Si sur cette dernière course les enjeux n’étaient pas pour la première place du classement général, déjà attribuée depuis longtemps au Suisse, tout restait possible pour les 2e et 3e places du podium. Thibaut Baronian, 2e à l’issue des 4 premières courses des finales, pouvait encore rêver de médaille d’argent s’il parvenait à rester dans le sillage immédiat d’Elhousine Elazzaoui, en très grande forme. Hélas pour lui, alors que Elazzaoui faisait une course remarquable et terminait second, à 5 minutes de Rémi Bonnet, Baronian ne parvenait pas à faire mieux que 5e derrière Petro Mamu et le Japonais Ruy Ueda et laissait s’échapper la deuxième place du classement général au profit du Marocain pour 6 petits points. Avec 5 Top 5 en 5 courses lors de ces finales, le Français réalise néanmoins une superbe performance.

Très régulier lors de ces finales, Anthony Felber, 9e de la dernière course, se hisse également dans le Top 10 mondial, à la 9e place.

GTWS classement final hommes
Top 10 général final hommes des GTWS 2022.

Finale des GTWS, 5e étape : Allie McLaughlin devant, Nienke Brinkman sacrée

A l’instar de la course masculine, la 5e et dernière course de ces finales n’offrait aucun suspense pour la 1ère place du classement général, promise depuis longtemps à la Néerlandaise Nienke Brinkman. Mais comme chez les hommes, la bataille faisait rage pour les 2 autres places du podium entre l’Américaine Sophia Laukli et l’Espagnole Sara Alonso. C’est finalement l’Américaine qui, au terme d’une course maîtrisée où elle termine 5e devant Alonso, assure sa 2ème place au général, en conservant 17 points d’avance sur l’Espagnole. Elise Poncet, 9e de cette 5e étape, assure quant à elle sa 4e place au général. A noter, lors de cette dernière course, le remarquable podium de Julie Roux, 3e derrière Allie McLaughlin et l’inévitable Nienke Brinkman.

GTWS ALLIE MCLAUGHLIN Photo GTWS
Allie McLaughlin remporte la 5e étape. Photo GTWS

Avec Elise Poncet, 2 autres Françaises figurent dans le Top 10 du classement général : Julie Roux, 7e, et Theres Lebœuf, 10e.

GTWS Top 5 femmes
Top 5 final du classement femmes des GTWS 2022.
GTWS Nienke Brinkman Photo GTWS
Nienke Brinkman tout sourire : elle remporte les GTWS 2022. Photo GTWS
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Avec seulement 2 références de chaussures, Kjerag et Tomir, la marque NNormal lancée en mars par Campers et Kilian Jornet affiche la couleur : faire simple et efficace, sans multiplier les modèles. Pour autant, chaque chaussure suit un objectif distinct, qui a grandement influencé leurs phases de conception respectives. Kilian Jornet vous explique tout.

Kjerag et Tomir : des objectifs différents

L’objectif de la Kjerag est d’obtenir des prestations du plus haut niveau pour pouvoir accompagner à la perfection les coureurs les plus exigeants. C’est une chaussure qui convient aux coureurs qui affrontent des terrains techniques, variables et de difficulté modérée. Il s’agit d’un modèle polyvalent et résistant qui suit le mouvement naturel du pied, aidant ainsi à éviter la fatigue musculaire et l’apparition d’ampoules. De plus, sa forme avant la rend idéale pour les pieds qui ont tendance à gonfler. Grâce à son design et à ses prestations, la Kjerag est une chaussure idéale pour les coureurs rapides qui privilégient la légèreté et ont besoin de chaussures réactives et sensibles au terrain. C’est une chaussure dédiée à la performance.

La Tomir est, quant à elle, une chaussure qui convient pratiquement à toutes les distances. Elle est adaptée tant pour les entraînements que les compétitions ou les itinéraires de trail randonnée. La Tomir est résistante et s’adapte très bien à tous les types de pieds. Elle est plus performante dans des conditions de toutes sortes et l’amorti qu’elle procure au coureur constitue sans aucun doute l’un de ses points forts. C’est une chaussure qui vous mènera loin, et que vous conserverez longtemps.

KJERAG TOMIR
Photos NNormal

Kjerag et Tomir : les données techniques

Kjerag

Kjerag
Le modèle Kjerag. Photo NNormal

Poids (8 UK – 42 EU) : 205 g
Drop : 6 mm
Stack : Avant : 17,5 mm / Arrière : 23,5 mm
Profil des crampons : 50 crampons de 3,5 mm
Surface de la semelle (8 UK – 42) : 232 cm2
Semelle intérieure : Pas de semelle intérieure

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Tomir

Tomir
Le modèle Tomir. Photo NNormal

Poids (8 UK – 42 EU) : 255 g
Drop : 8 mm
Stack : Avant : 23 mm / Arrière : 31 mm
Profil des crampons : 33 crampons de 5 mm
Surface de la semelle (8 UK – 42) : 253 cm2 (+8 % par rapport à Kjerag)
Semelle intérieure : Semelle intérieure préformée

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Kjerag et Tomir : la semelle et la foulée

Les grandes différences entre la Kjerag et la Tomir en ce qui concerne la foulée résident principalement dans les crampons, les matériaux de la semelle intermédiaire et la présence ou non d’une semelle intérieure. Votre choix doit se faire en fonction de vos besoins.

La semelle de Kjerag a été conçue grâce à un partenariat entre VIBRAM et NNormal. La semelle Megagrip Vibram Litebase obtenue réduit considérablement le poids total de la chaussure. Elle dispose de crampons de 3,5 mm et d’un drop de 6 mm. De plus, la semelle intermédiaire de la chaussure intègre dans sa composition de la mousse Eexpure. Celle-ci est en contact direct avec le pied à travers une fine membrane. La chaussure est donc dépourvue de semelle intérieure.

Ce modèle possède plus de crampons par unité de surface que Tomir, ce qui augmente le transfert de puissance sur les terrains rapides et offre une grande stabilité lors des changements de direction.

La semelle VIBRAM Megagrip de Tomir est quant à elle parfaite pour se sentir en sécurité dans toutes les conditions et sur tous les terrains. De plus, le développement de la technologie Litebase rend cette chaussure presque 50% plus fine et jusqu’à 30% plus légère. Tout cela, sans altérer la stabilité des crampons de 5 mm. La semelle intermédiaire en mousse EVA vous apportera l’amorti nécessaire à vos aventures. Le drop est standard, 8 mm.

kjerag tomir semelles
Photos NNormal

Kjerag et Tomir : la tige et le revêtement des chaussures NNormal

La partie supérieure, ou tige, de Kjerag (Matryx® Jacquard) se distingue par ses exceptionnelles qualités de résistance, de durabilité et de respirabilité permises par le tressage de fils Kevlar® en polyamide, enduits individuellement. Cette chaussure possède un système d’attache par lacets qui, combiné au tissu employé, en fait un modèle indéniable de légèreté et de confort.

La ligne Tomir présente une tige fabriquée dans un mélange unique de monofilaments de polyester et de TPE, ce qui rend la chaussure très solide face à l’abrasion et aux déchirures. Cette tige est cousue à la semelle intermédiaire pour augmenter la durabilité de la chaussure. De plus, le système de laçage asymétrique de la Tomir augmente le maintien et réduit considérablement les points de pression.

Kjerag et Tomir : une chaussure pour chaque expérience

En résumé, et pour faciliter l’achat de chaussures NNormal, gardez à l’esprit que Kjerag possède des crampons moins hauts, et qu’il s’agit d’une chaussure adaptée à la vitesse offrant une grande transmission d’énergie au coureur rapide, en particulier sur terrains compacts. Pour sa part, Tomir est dotée de crampons de profil prononcé, offre un amorti élevé et convient à tous les types de coureurs et de terrains, se démarquant par son incroyable durabilité.

Pour les tarifs et les précommandes, c’est par ICI

Pour découvrir notre Guide Automne Hiver 2022-2023 de chaussures de trail à moins de 150 euros, c’est ICI

KJERAG TOMIR LOOK
Photo NNormal
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De la souffrance, des hallucinations, des montées abominables : les 165 km et 10250m D+ du Grand Raid de la Réunion 2022 ont fait des ravages, même chez les athlètes élite habitués des ultras. Ce sont eux qui, sur leurs réseaux sociaux, Facebook ou Instagram, le racontent le mieux. De Courtney Dauwalter à Sissi Cussot en passant par Anne-Lise Rousset chez les femmes, de Germain Grangier à Casquette Verte en passant par le plus capé des observateurs, François D’Haene chez les hommes, compilation d’impressions.

Grand Raid de la Réunion 2022 : Courtney Dauwalter et le « parcours de folie »

Première participation, première victoire, mais l’Américaine ne pensait pas souffrir autant. Au point de perdre parfois son légendaire sourire…

Il y a eu des moments pendant la course où je me suis dit « Ce n’est pas possible. Je n’y arriverai pas ». Mais chaque fois que j’avais ces pensées, je souriais et disais à haute voix : « C’est exactement pour ça que tu es venue. » Le Grand Raid de la Réunion n’offre aucun répit ! Les sentiers techniques, l’humidité et les énormes ascensions sont implacables jusqu’à la ligne d’arrivée. C’était 100 miles à pousser et à lutter et à vraiment me battre pour faire chaque section du mieux que je pouvais. Quelle course difficile et quel parcours de folie ! Très reconnaissante de terminer la saison avec un si grand défi. Reposer mes pieds va être vraiment agréable.

Source Instagram Courtney Dauwalter

Pour revivre la course, c’est ICI

Grand Raid de la Réunion Courtney Dauwalter 2 Photo Instagram DR
Photo Instagram DR

Ludovic et Céline Pommeret : la preuve par 30

Vainqueur de la Diagonale en 2021, vainqueur de la TDS sur l’UTMB 2022, Ludovic Pommeret a été monstrueux cette saison. Il avait choisi de courir cette édition des 30 ans avec celle qui partage sa vie depuis 30 ans, Céline. Ils ont tenu 30 heures…

30 ans de Diag’, 30 ans de vie commune, 30 heures et rideau ?
Une belle course partagée avec beaucoup de coureurs, merci à tous pour vos encouragements vos discussions, vos félicitations et vos bons souhaits d’anniversaire tout au long du parcours !
Nous avons pu bien profiter ensemble et passer un peu de temps à papoter avec vous. Le temps passé aux ravitos nous a permis de profiter plus de vous les bénévoles qui êtes au petits soins ! Vous êtes au top !

Côté course, très fier du parcours accompli ! Céline a été au top, physiquement prête, mentalement aussi. Les tendons par contre n’ont pas tenu le coups, les tendinites des deux releveurs ont rendu le plaisir de course de Céline inexistant ! Début des douleurs à 90 kils, ça a tenu jusqu’au 130ème, ensuite nous avons pris la bonne décision pour garder un bon souvenir de cette célébration !
Félicitations à tous les participants et évidemment aux magnifiques vainqueurs Beñat Marmissolle et l’impressionnante Courtney Dauwalter.

Source Instagram Ludovic Pommeret

Pour revivre la TDS 2022 de Ludovic Pommeret, c’est ICI

Grand Raid de la Réunion Céline Pommeret Photo Instagram DR
Photo Instagram DR

Le Grand Raid vu par le grand absent, François D’Haene

4 fois vainqueur de la Diagonale des Fous, François D’Haene n’a pu prendre le départ cette année, blessé au talon. Bien présent sur l’île, le coureur du team Salomon en a profité pour être sur le bord des sentiers et assister Courtney Dauwalter.

L’heure du débrief lé là !
La traversée de l’île intense réserve bien souvent des surprises. C’est ce qu’on aime dans l’ultra trail. Mais cette année, chez les féminines, Courtney Dauwalter a presque tué le suspens en gérant sa course de bout en bout. Même elle et même avec une avance confortable, elle a douté et bataillé. D’abord avec une chute assez tôt (descente du Taïbit) et un genou douloureux, puis en faisant face à ce parcours usant dans la chaleur (relative cette année !) de Mafate. Elle a su conforter son avance au fur et à mesure qu’elle découvrait l’île et a su jouer et flirter avec le podium scratch : CHAPEAU.

Ce n’était pas une surprise pour moi de la voir à ce niveau. Elle nous l’avait déjà prouvé plusieurs fois et c’est même rassurant de la voir de nouveau si proche des meilleurs hommes. Sa course à la Hardrock 100, où elle était plus loin de nous, était plus surprenante pour moi. Ici elle a fait une course pleine. Pleine de sagesse et de talent : c’est impressionnant pour une première sur la Diag’ !
Merci de nous avoir permis de partager cela avec toi et de prendre part à cette fête.
Derrière, Anne-Lise Rousset et Anna Carlsson complètent le podium après des heures pas faciles. Une belle leçon de courage.

La gestion « ultra-consciente » de Courtney a mis en exergue la bataille de la course masculine. Cette bataille a permis à deux hommes de se dégager en tête de course assez rapidement. Dès le milieu de la nuit, Beñat Marmissolle et Jean-Philippe Tschumi se sont retrouvés aux avant-postes. Ils ont très bien géré leur journée, pour arriver ensemble au pied du Colorado et s’expliquer dans la dernière montée. Beñat a su y trouver les ressources nécessaires pour réussir à distancer Jean-Philippe et faire une descente endiablée vers la Redoute. Ben Dihman complète le podium après une journée à batailler avec un valeureux Germain Grangier.

Bravo à tous, la course que vous nous avez offert m’a (presque) fait oublier à quel point j’aurais aimé être sur les chemins avec vous !
Merci la Réunion et à très bientôt ! Nou artrouv !

Source Instagram François D’Haene

GRAND RAID COURTNEY DAUWALTER
Photo Instagram DR

Grand Raid de la Réunion 2022 : le premier 160 km d’Anne-Lise Rousset

Détentrice depuis juin du record du GR20 en Corse, Anne-Lise Rousset s’attaquait à son premier ultra de 160km en compétition. Elle est venue, elle a souffert, elle a survécu. Et termine à une superbe 2ème place.

Diagonale des Fous… mon premier 100 miles. Quelle ambiance incroyable au départ de Saint-Pierre ! La nuit bien froide sera fidèle au plan, je gère et le levé de soleil à Cilaos est magnifique. Je me régale avec un goût de sentier Corse dans la montée Kerveguen. À Cilaos, je retrouve Adri (Adrien Séguret, son mari, entraîneur de l’équipe de France de trail, NDLR) pour prendre ce fameux ticket d’entrée pour Mafate… Mais il est bien cher…

Premier coup de bambou pour rejoindre le pied du Taïbit où Adri m’attend. Je me refais une santé dans la montée au col du Taïbit. Antoine Guillon me rejoint et je tente de suivre ses pas de métronome. Là, ce sera bien fidèle au plan… Je profite et savoure ses moments de plaisirs, toujours dans les pas d’Antoine (Merci mille fois pour tes bons conseils, c’était génial d’être avec toi !). Et puis, arriva ce qui était très prévisible vu mon état d’esprit à quelques jours de départ : le coup de massue à Grande Place… Je suis un fantôme à Roche Plate, je n’ai plus les idées très claires, commence à voir Faustin (son fils, NDLR) dans une poussette à la place d’un arbre…

Sans Adri à Roche Plate, je n’aurais très certainement pas terminé… Il trouve les mots, tout ce chemin parcouru à l’entraînement ne doit pas être vain, et me montre les messages des copains. Faustin m’attend à Dos d’âne… Je repars… La fin sera longue (très longue)… Je ressens une profonde lassitude, une solitude absolue. Quelle libération de gagner la Redoute.


Je n’avais très clairement pas les jambes de juin dernier et surtout, l’obstination du GR 20, mais malgré une fin dans une vraie souffrance je suis contente d’être arrivée au bout de mon premier 100 miles en compétition.

Merci. Merci à mon amour, Adrien, à mon amour Faustin sans qui rien n’est possible.
Et bien sûr, merci à toute l’organisation du Grand Raid de nous avoir permis de vivre une si belle et incroyable aventure.

Source Instagram Anne- Lise Rousset

Pour revivre l’exploit d’Anne-Lise Rousset sur le GR20, c’est ICI

Grand Raid de la Réunion Germain Grangier Photo Instagram DR
Photo Instagram DR

Germain Grangier, entre respect, humilité et patience

Rattrapé par le Covid en plein UTMB, où il a dû abandonner au 90e kilomètre en raison de maux de tête et de vertiges, Germain Grangier a longtemps hésité avant de venir boucler sa saison sur ces sentiers si exigeants. L’histoire lui a donné raison, avec une belle 5e place au général. Il raconte la première partie de son Grand Raid.

Depuis l’UTMB, il a fallu évacuer le virus et j’ai un peu galéré niveau training pour diverses raisons. Du vrai bricolage, et je dis pas ça parce qu’on a refait la cuisine à la maison ! À deux jours du décollage, j’hésite à me rendre sur l’île puis tout rentre dans l’ordre, on garde le cap. J’ai vraiment envie de me tester sur ce parcours. J’aborde ce Grand Raid avec 3 mots d’ordre : respect, humilité et patience. Je n’avais pas prévu de courir ici et j’ai peu d’expérience sur ce parcours, c’est clairement un ogre, un monstre broyeur.


Tout cela me pousse à partir volontairement tranquille pour éviter tous les problèmes de « fausse piste » que l’on connaît dans la partie de nuit sur le parcours. La visibilité est mauvaise un petit voile couplé à un crachin rend la navigation à la frontale pas si fluide, autant être extra lucide et prendre le temps. Je m’arrête plusieurs fois et checke les intersections sur ma Garmin, la petite voie de Dora me dit « je suis la carte, je suis la carte ». Je reste focus, je me dis que c’est long, j’ai confiance, je pense, crois pouvoir revenir de l’arrière plus tard. La nuit se passe bien, je suis souvent seul avec moi-même.


Cilaos est là, km 76. J’aurais tant aimé m’arrêter faire du paddle sur la mare à Jon mais j’ai peur de chopper une infection de nouveau dans cette eau marron. Petit check à François D’Haene, ça fait plaisir de le voir là, tout sourire, même blessé, prêt à blaguer. Je suis alors dans le top 10 à 15 minutes de la tête. Le jour se lève, la machine à laver Grand Raid va commencer son complet programme, à 1200 tours minute bien sûr, essorage séchage compris.

Direction le fameux col du Taïbit. Je me tords la cheville 3 fois en 15 minutes, le con, sur le sentier facile de Bras Rouge. Je croise Katie (Katie Schide, sa compagne, première féminine sur l’UTMB 2022, NDLR), lui transmets mon incertitude de pouvoir continuer étant donné la 3ème torsion violente. J’hésite à me strapper, sort le bandage puis réalise que sans ciseaux je ne vais pas aller loin. En fait, c’est bizarre d’avoir 2,5m de bandage en matériel obligatoire mais rien pour couper. Bref, j’ai pas du tout envie de m’arrêter.

La montée du Taïbit et ses 1200m D+ se profile pour voir comment ça évolue. Ensuite, je rentrerai dans Mafate et ça sera compliqué d’en ressortir. Je prends la décision d’aller à Marla, je connais un kiné sur place et je me ferai strapper. Je descends en faisant très attention, ça reste fragile et fais le point sur cet arrêt. J’estime que ça va me faire perdre trop de temps, me refroidir et que c’est le coup à me sortir complètement de la course. « Keep moving and pretend it’s fine. » Je commence à me dire qu’aller au bout sera déjà beau. Il faut redoubler de concentration sur chacun de mes pas, plus le droit à l’erreur.

J’évolue dans Mafate avec Max Cazajous, un habitué de la Réunion. Max est un type authentique au fort capital sympathie, excellent descendeur. Je lui laisse le lead et gère la cheville. Deux Américains, Ben et Courtney, nous accompagnent désormais, je ne sais pas ce que j’ai mais je les attire definitively ces Américains ! J’adore leur esprit, toujours motivé, pas sujet à polémiquer pour un rien. « It is what it is, let’s move. » Nous perdons progressivement du temps sur le duo de tête bien que le rythme ne soit pas si mauvais. Beñat et Jean-Philippe sont vraiment solides. Nous ne sommes plus que 3 à Roche Plate, le point de pivot dans le cirque de Mafate, Max s’étant blessé. Ça y est, je ne peux plus parler Français, c’est parti pour le « good job » and « looking great » contest.

Source Instagram Germain Grangier

GRAND RAID GRANGIER
Photo Instagram DR

Sissi Cussot, Grand Raid et anecdotes

Réunionnaise d’adoption, Sylvaine Cussot connaît chaque caillou de l’île, chaque montée, chaque descente. Autant dire que quand elle s’embarque dans cette nouvelle traversée, elle sait qu’elle va souffrir. Mais ça ne l’empêche pas d’y aller. Et de prendre la 5ème place du classement féminin !

Je n’sais même pas quelles photos de cette course folle vous partager, tant on ne peut résumer ces 35h, hors du temps, par des photos ou des mots… Alors oui, on peut tenter de le raconter par des anecdotes. Par des chiffres que certains affectionnent tant. Des chronos, des classements, des allures. Mais j’crois qu’en fait, le Grand Raid ne s’raconte pas. Il se vit. Chacun à sa façon. Par des émotions, des sensations… Tout c’qui se vit hors du temps quoi ! Donc, en dehors de ce « hors du temps », c’que j’peux vous raconter ? Forcément, ce chantier rallongé de 172km/11 000mD+ m’a fait vivre du bon, comme du moins bon.

Le plus drôle ? La chute sur le bitume en me mangeant un trottoir, 30 minutes avant l’départ en allant faire pipi derrière une voiture. Ouais, du coup, j’ai pris l’départ avec le genou et la main en sang !

Le plus frustrant ? Traverser Mafate sous la grisaille et ne pas avoir la chance de vivre la fournaise de ce magnifique cirque.

Le plus pénible ? Arf ! La descente du Bloc. Je la déteste tellement ! Longue, technique, cassante… et dangereuse pour une cascadeuse comme moi ! Rendez-nous Kerveguen svp !

Le plus kiffant ? Ces 15 premiers kms avec cette ambiance de folie furieuse !

Le plus touchant ? Tous ces encouragements sur le bord des sentiers… Merci la Réunion !

Le plus désagréable ? Cette douleur au pied qui est survenue de manière vive dès la descente vers Mare à Boue et qui m’a polluée le cerveau en m’obligeant à constamment à négocier ma pose de pied pour éviter d’avoir mal. (IRM à suivre jeudi.)

Le plus hallucinant ? La course stratosphérique de Courtney, grde vainqueur de cette édition !?￰゚メᆰ? Et l’allure incroyable des 4 sacrées nanas devant moi ! ?￰゚マᄐ

Et je pourrais en écrire des tas… Mais ce que j’retiens à J+1, c’est que j’ai encore une fois vécu plusieurs aventures en une, et que je reviendrai l’an prochain pour retenter d’aller chercher ce que je n’ai pas encore trouvé vendredi. Et vous l’savez, je ne parle pas du classement !

Source Instagram Sissi Cussot

Grand Raid de la Réunion Sissi Cussot Photo Instagram DR
Photo Instagram DR

Grand Raid de la Réunion 2022 : l’hommage de Beñat Marmissolle aux « fous »

Plutôt avare de commentaires, le Basque a remporté à La Réunion la plus prestigieuse victoire de sa carrière. Une émotion intense, qu’il n’a pas hésité à partager.

À tous ceux qui m’ont soutenu je voulais vous faire part de quelques moments forts et inoubliables, à jamais gravés en moi. J’ai la chance d’avoir pu faire connaissance et d’avoir côtoyé des athlètes extraordinaires, tant par le talent que par leur gentillesse.

Mais je voudrais aussi souligner le « combat » et la détermination de certains « fous » que je suis allé encourager après ma première nuit de repos. Je peux vous assurer qu’ils ont autant, voire plus de mérite que moi. J’ai même eu la chance et le privilège d’accompagner les 2 derniers concurrents à franchir la ligne d’arrivée de ce Grand Raid. Des moments très intenses remplis d’émotion. Je vous embrasse.

Source Facebook Beñat Marmissolle

Pour lire l’interview d’après-course accordée par Beñat Marmissolle à sn partenaire Asics, c’est ICI

GRAND RAID REUNION MARMISSOLLE OPEN
Photo Asics DR

Casquette Verte : du Grand Raid à la Grande Galère

Vainqueur de 2 ultras cette saison (Ultra01 et UT4M), encouragé par son Top 20 à l’UTMB, Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, rêvait d’un Top 10 sur la Diagonale. Logique, pour le plus « fou » des traileurs. Manque de bol, une côte cassée 3 semaines avant le départ a sensiblement modifié sa prépa, faite dans la douleur. Et la course n’a rien arrangé. Mais son courage, lui, n’a pas manqué !

FINISHER – DIAGONALE DES FOUS 2022. 103ème. En 35h 01min 35s pour faire les 165 km et 10.240 m D+ de cette course la plus folle du monde. QUELLE AVENTURE ! Mais quelle aventure de dingue ! Pas du tout le temps d’en faire le résumé là, mais en quelques mots clés : un départ en parisien solitaire leader de la course sur 7km / Une chute dans un ravin sur un rocher qui aurait pu être vraiment beaucoup beaucoup plus grave / Impossibilité de courir par la suite / 3-4 h de marche, de frustration et de réflexion (abandonner ou pas ?) / La prise de décision d’abandonner et qui se retourne d’un coup en « Il faut quand même tenter de le faire » / La remontada folle / Mafate sous la pluie / Les 30 derniers km d’un corps meurtri.

Bref, il y a de l’émotion, de la découverte de soi, de la remise en question, de la « pain cave » bien profonde, et aussi de la gestion du personnage Casquette Verte dans l’adversité. Je tente de prendre du temps la semaine prochaine pour vous détailler tout cela par écrit. Ce qu’il faut retenir : Coup de bol, pas de bobo grave à moyen/long terme – Ne pas être l’élite qui abandonne dès qu’il rencontre la moindre contrariété – Venir chercher un top 10, et repartir avec une bonne claquounette de la vie.

En attendant, réparation de mon corps bien en vrac.. car dans 2 semaines c’est un nouvel ultra (100 miles) en Suède, à Kullamannen. Et je compte pas faire une croix dessus ! Comme dirait Cantona : Les douleurs, les injonctions, les fatalismes : « JE VOUS PISSE À LA RAIE ! »

Source Instagram Casquette Verte

Grand Raid de la Réunion Casquette Verte Photo Instagram DR
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A 41 ans, Beñat, déjà troisième l’an dernier à La Réunion, vainqueur cette année de la 6000 D à La Plagne et surtout sixième de l’UTMB, en août dernier, à Chamonix (170 km, 10 000 m D+), a remporté le plus grand succès de sa carrière. Quelques jours après sa victoire, toujours à La Réunion, il revient sur son exploit. Propos recuillis par ASICS, son sponsor.

Beñat, dans quel état d’esprit êtes-vous quelques jours seulement après votre victoire ?

Beñat Marmissolle : Je vis un rêve. Très sincèrement, je n’arrive pas à me rendre compte. Quand on est coureur, quel que soit son niveau, quel que soit son âge, tout le monde rêve de cette course. La Diagonale des Fous est l’une des trois courses les plus mythiques au monde. D’abord avec son histoire puisque qu’elle fêtait cette année son 30e anniversaire et ensuite par son aspect populaire. Y accrocher un dossard et terminer est déjà un rêve. Ensuite, quand on est parmi les élites, la notion de performance s’ajoute. Alors gagner, avec tous ces grands noms au départ, je ne réalise pas encore. C’est magique. 

Mais le résultat ne va pas changer l’homme que je suis. Je garde les pieds sur terre et je vais conserver mes valeurs d’humilité. Je n’ai rien fait d’extraordinaire… même si certains peuvent le penser. Et ce n’est pas de la fausse modestie. Je ne vais pas faire le malin. Si c’était le cas, je serais vraiment un triste abruti.  

DIAGONALE DES FOUS MARMISSOLLE ARRIVEE

Comment avez-vous vécu les derniers kilomètres qui vous emmenaient vers la victoire ?

Même si je n’ai fait que les derniers kilomètres seul, avec Jean-Philippe (le Suisse Jean-Philippe Tschumi avec lequel Beñat a partagé de longs segments en tête de la course, et finalement 2e), nous avions beaucoup parlé et nous savions que ça se terminerait comme ça car il n’était pas très bien depuis un moment. Dans ces dernières minutes, j’ai pensé à beaucoup de monde, à mon fils Nathan, à tous les gens que je savais derrière la télé ou les écrans, à mes partenaires, à l’équipe d’ASICS et tous les gens qui me soutiennent. Tout ça défile dans la tête. C’est un voyage émotionnel unique. 

Revivez le déroulé de la course ICI

DIAGONALE DES FOUS MARMISSOLLE THANKS

Vous avez 41ans, l’expérience est-elle une clé de votre succès ?

Elle est capitale. Je suis certes tout nouveau sur l’ultra trail mais j’ai une grande expérience sur le sky-running où j’ai couru contre tous les meilleurs athlètes au monde. Avec parfois de grandes joies mais aussi de grandes déceptions. Il est évident qu’on ne peut pas gagner une course comme la Diagonale des Fous sans expérience. Une telle épreuve ne laisse aucune place au hasard.

Justement, au niveau de votre matériel, comment avez-vous géré la course ?

Je suis parti avec le modèle Fuji Lite 3. C’est une chaussure très stable, très dynamique avec une excellente accroche sur les terrains secs. C’était vraiment parfait pour la première partie. J’ai ensuite changé en toute fin de course pour passer sur les Gel-Trabuco 10. C’est une « machine de guerre ». Elle est très confortable et en fin d’ultra, c’est un immense plaisir de mettre ses pieds dedans. Elle est un peu plus lourde pour un petit gabarit comme moi et un peu moins dynamique que la Fuji Light 3 mais après 145 km, on a surtout besoin de confort et de stabilité. C’est rassurant de savoir que l’on ne va pas avoir la cheville qui part dans tous les sens.

DIAGONALE DES FOUS MARMISSOLLE

Comment s’est organisée le Team ASICS sur place ?

Les jours précédents la course, on a pris beaucoup de plaisir à se retrouver autour de Julien Ardito, coordinateur du Team à La Réunion. Nous avons passé une superbe soirée qui nous a surtout permis de préparer la course au mieux en définissant les différentes mises en place de l’assistance notamment sur les ravitaillements. Ce fut un travail très professionnel et qui a largement contribué à aller chercher tous ces bons résultats.

DIAGONALE DES FOUS MARMISSOLLE RAVITO

Team ASICS Trail : les performances à La Réunion

Les coureurs du team ASICS Trail ont marqué l’édition 2022 du Grand Raid de la Réunion. Au-delà de la victoire du Basque Beñat Marmissolle sur la Diagonale des Fous, en 23h 14mn 47s’ pour venir à bout des 168 km et 10 100 m de dénivelé positif, la Suédoise Anna Carlsson termine troisième chez les femmes (30h 59mn 18s) et la Française Sissi Cussot accroche le cinquième place (35h 14mn 58s). Sur le Trail de Bourbon, le Suisse Mathieu Clément s’est lui aussi offert une victoire de prestige en couvrant les 109,2 km (5 955 m D+) entre Cilaos et le stade de la Redoute à Saint-Denis, en 16h 7mn 48s.

Photos Clément Berchet

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