Non, si Kilian Jornet s’est installé en Norvège en 2017, ce n’est pas pour appliquer cette méthode d’entraînement, dont il connaissait certainement déjà les bienfaits. Popularisée par des athlètes norvégiens de ski de fond et de biathlon, cette méthode est une approche scientifique de l’entraînement qui repose sur plusieurs principes clés qui favorisent l’endurance, la puissance et la performance globale. Son concept global est de mettre l’accent sur l’alternance entre des périodes d’effort intense et de récupération active. Un programme qui peut tout à fait s’adapter au trail. En voici les principaux axes, ainsi qu’un plan d’entraînement de 4 semaines inspiré de la méthode norvégienne. À vous la Norvège !

L’alternance d’intensités, base de la méthode norvégienne

La méthode norvégienne se concentre sur l’alternance entre des périodes d’effort intense (environ 85-90% de la fréquence cardiaque maximale) et des périodes de récupération active (environ 60-70% de la FCM), avec un respect précis des fenêtres d’intensité via le suivi de la fréquence cardiaque. Cette approche permet de maximiser l’adaptation physiologique tout en minimisant le risque de surentraînement. Ainsi, les séances d’intervalles sont structurées pour inclure des segments de haute intensité de 4 à 8 minutes, suivis de périodes de récupération plus longues à allure plus lente. Cela implique de travailler sur des terrains variés, de simuler des courses et d’intégrer des montées et des descentes techniques à haute intensité, ainsi que des sprints sur le plat. Cela peut être adapté au vélo, ou à d’autres activités d’endurance telles que le ski de fond.

Méthode norvégienne et volume d’entraînement

Une grande partie de l’entraînement est réalisée à une intensité faible à modérée. Ainsi, environ 80% du volume total d’entraînement doit être effectué à une intensité inférieure à 75% de la FCM. Cela favorise l’endurance aérobie, la récupération et le développement de la base aérobie. Comme pour tout programme d’entraînement, n’oubliez pas que le volume doit être augmenté progressivement pour éviter les blessures et permettre au corps de s’adapter aux charges de travail.

Photo Cimalp : Nicolas Acloque
Photo Cimalp / Nicolas Acloque

Méthode norvégienne et récupération active

C’est un des points les plus importants de cette méthode : les périodes de récupération active entre les efforts intenses sont essentielles, parce que ce sont elles qui vont permettre aux muscles de récupérer et de se préparer pour les prochains intervalles. Cela peut inclure des périodes de course légère ou de marche. Prévoyez des sorties de récupération à allure lente sur des terrains plus faciles pour favoriser la récupération sans trop solliciter le corps. Il est également important d’être à l’écoute de son corps et d’apprendre à reconnaître les signes de fatigue pour ajuster l’intensité en conséquence.

L’importance du mental et la stratégie dans la méthode norvégienne

Cette méthode, qui implique des efforts intenses, nécessite une importante capacité de résilience mentale et impose de savoir bien gérer les efforts, particulièrement lors des compétitions. Cela suppose donc d’être capable de développer des stratégies pour gérer la douleur et la fatigue. Il est alors important de définir des objectifs clairs, précis et mesurables, tant à court qu’à long terme, pour intégrer mentalement la progression sans risquer de se démotiver. Cette définition précise d’objectifs mesurables permet également une approche flexible, avec un suivi des performances, une évaluation et un ajustement du plan d’entraînement en fonction des résultats.

Les limites de la méthode norvégienne

Bien que la méthode norvégienne d’entraînement ait fait ses preuves et ait été adoptée par de nombreux athlètes, elle présente certaines limites qui peuvent varier en fonction des individus et des contextes. La méthode impliquant de nombreuses séances à haute intensité, cela peut en premier lieu augmenter le risque de surentraînement et de blessures si les périodes de récupération ne sont pas respectées. De plus, il existe un risque de sous-estimer l’effet cumulatif de l’entraînement intense, ce qui peut entraîner une fatigue excessive.

Par ailleurs, cette méthode nécessite un suivi régulier pour en maximiser les bénéfices, suivi qui ne peut être fait qu’en ayant une certaine expertise ou le soutien d’un entraîneur spécialisé. Cette évaluation continue des performances permet si besoin d’ajuster le plan d’entraînement. Cette méthode peut également ne pas convenir aux coureurs qui n’ont pas la possibilité de suivre des volumes d’entraînement élevés en raison de contraintes de temps, de travail ou d’autres engagements.

Si cette méthode inclut des séances spécifiques de travail en côte et en descente, elle ne met pas toujours suffisamment l’accent sur ces aspects, et ne privilégie pas l’acquisition de certaines compétences techniques qui sont nécessaires pour performer en course. De plus, pour certains coureurs, la répétitivité des séances et le fait de se concentrer uniquement sur des intervalles et des côtes peut devenir monotone, là où il est notoire que l’entraînement doit rester varié pour maintenir la motivation et l’engagement.

Il est également important d’intégrer des éléments de force, de flexibilité et de puissance pour éviter un déséquilibre potentiel. En effet, une méthode trop centrée sur l’endurance peut négliger ces aspects essentiels pour une performance optimale à long terme. La méthode norvégienne nécessite donc une approche équilibrée, qui inclut la récupération, la technique, la force et d’autres éléments de l’entraînement.

Photo Cimalp 3 : Nicolas Acloque
Photo Cimalp / Nicolas Acloque

Votre plan d’entraînement de 4 semaines inspiré de la méthode norvégienne

Ce plan vise à améliorer votre endurance, votre force et votre capacité à gérer des efforts variés, tout en intégrant des périodes de récupération.

Plan d’entraînement semaine 1

Lundi – Sortie longue
1h30 à 2h à allure faible (60-70% de la FCM) sur terrain varié. 

Mardi – Repos ou récupération active
Marche ou jogging léger de 30 à 45 minutes.

Mercredi – Entraînement en côte
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
– 6 x 3 minutes de montée à une intensité élevée (85-90% FCM), récupération en redescendant en marchant ou en trottinant.
– Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

Jeudi – Repos ou entraînement croisé
Vélo, natation ou yoga pendant 30 à 45 minutes à faible intensité.

Vendredi – Séance de fractionné
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.  
– 4 x 5 minutes de course rapide à 85-90% FCM, avec 3 minutes de récupération en marchant ou en trottinant entre chaque intervalle.  
– Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

Samedi – Sortie courte
1h à allure faible (60-70% FCM) sur un parcours technique.

Dimanche – Repos ou activité légère (marche, étirements)

Plan d’entraînement semaine 2

Lundi – Sortie longue
2h à 2h30 à allure faible (60-70% de la FCM) sur terrain varié.

Mardi – Repos ou récupération active
30 minutes de marche rapide ou de jogging léger.

Mercredi – Entraînement en côte
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
– 8 x 2 minutes de montée à haute intensité, récupération en redescendant.
– Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

Jeudi – Entraînement croisé
45 minutes à 1h d’activité à faible intensité.

Vendredi – Séance de fractionné
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.  
– 5 x 4 minutes de course rapide à 85-90% FCM, avec 3 minutes de récupération.  
– Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

Samedi – Sortie courte
1h à 1h15 à allure faible sur un parcours technique.

Dimanche – Repos ou activité légère (marche, étirements)

Plan d’entraînement semaine 3

Lundi – Sortie longue
2h30 à 3h à allure faible (60-70% de la FCM) sur terrain varié.

Mardi – Repos ou récupération active
30 à 45 minutes de marche ou de jogging léger.

Mercredi – Entraînement en côte
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
– 10 x 1 minute de montée à haute intensité, récupération en redescendant.
– Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

Jeudi – Entraînement croisé
1h à faible intensité.

Vendredi – Séance de fractionné
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.  
– 6 x 3 minutes de course rapide à 85-90% FCM, avec 3 minutes de récupération.  
– Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

Samedi – Sortie courte
1h15 à 1h30 à allure faible sur un parcours technique.

Dimanche – Repos ou activité légère (marche, étirements)

Plan d’entraînement semaine 4 (Récupération)

Lundi – Sortie longue
1h30 à 2h à allure faible (60-70% de la FCM) sur terrain varié.

Mardi – Repos ou récupération active
30 à 45 minutes de marche ou de jogging léger.

Mercredi – Entraînement en côte léger
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
– 4 x 2 minutes de montée à intensité modérée, récupération en redescendant.
– Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

Jeudi – Entraînement croisé
30 à 45 minutes à faible intensité (natation, vélo, etc.).

Vendredi – Séance de fractionné légère
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.  
– 4 x 2 minutes de course rapide à 80-85% FCM, avec 2 minutes de récupération.  
– Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

Samedi – Sortie courte
1h à allure faible sur un parcours technique.

Dimanche – Repos ou activité légère (marche, étirements)

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Vous vous en doutez, il n’y a pas de règle universelle concernant cette question. En effet, le volume d’entraînement idéal pour performer en trail peut varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs, notamment le niveau d’expérience de l’athlète, ses objectifs spécifiques (comme la distance de la course, le type de terrain – plaine – montagne, etc.), ou encore sa condition physique. Néanmoins, on peut distinguer quelques lignes directrices générales.

Volume d’entraînement et niveau d’expérience

Pour les débutants, un volume d’environ 3 à 5 heures par semaine est tout à fait raisonnable, réparti sur 3 à 4 séances. Ce volume peut inclure des sorties de trail, des courses sur route et des séances de renforcement musculaire. Pour les coureurs de niveau intermédiaire, on sera plutôt sur 5 à 10 heures par semaine, réparties sur 4 à 6 sorties, incluant des longues sorties sur terrains variés pour travailler l’endurance, des séances spécifiques pour travailler vitesse et des exercices de renforcement. Enfin, pour les coureurs de niveau avancé, le volume d’entraînement hebdomadaire idéal se situe autour de 10 à 15 heures, voire plus, avec une répartition de séances spécifiques pour développer l’endurance, la vitesse, le cardio, la technique en descente et la gestion du dénivelé.

À titre d’exemple ultime, Kilian Jornet, l’un des athlètes les plus expérimentés au monde, qui publie chaque année ses statistiques, a cumulé en 2024 un volume d’activité de 1257 heures en outdoor plus 120 heures en indoor, soit la bagatelle de 1377 heures d’activité, l’équivalent 26h30 par semaine. Cela correspond à 8432 km de distance totale parcourue, pour une élévation cumulée de 551504 mètres, soit environ un UTMB par semaine, à la fois en terme de distance et de dénivelé.

Volume d’entraînement et type de course

Les objectifs de course influent également sur le volume d’entraînement idéal pour performer. Pour des courses courtes de 20 à 30 km, un volume modéré peut suffire, situé autour de 5 à 8 heures par semaine. L’accent sera alors mis sur la vitesse et l’intensité, tandis que les sorties longues en endurance seront optionnelles. En revanche, un coureur ayant pour objectif de participer à des trails longs ou des ultra-trails devra nécessairement avoir un volume d’entraînement plus élevé, généralement entre 8 et 15 heures par semaine, avec des longues sorties pour habituer le corps à l’endurance. Ajoutez à cela que si le dénivelé des courses objectifs est important, il est essentiel d’intégrer des séances spécifiques de montée et de descente dans le plan d’entraînement, ce qui peut influencer le volume total.

Volume d’entraînement et récupération

On ne le répètera jamais assez, mais la récupération fait partie intégrante de l’entraînement.C’est elle qui permet au volume d’entraînement actif d’être assimilé par le corps et aux muscles de se réparer. Il est donc crucial d’inclure dans les programmes d’entraînement des périodes de récupération active (sport porté type natation ou vélo) venant se substituer aux heures d’entraînement en course à pied et des semaines de décharge (réduction du volume) pour permettre au corps de récupérer et d’éviter les blessures. A toute fin utile, rappelons également qu’il faut toujours être à l’écoute de son corps et qu’il est important d’ajuster le volume en fonction de comment il réagit à l’entraînement, en tenant compte des signes de fatigue, de surmenage ou de blessures potentielles.

Photo Ben Becker / UTMJ

Volume d’entraînement et semaine type pour débuter sur courte distance

Si vous débutez dans le trail et que vous décidez de vous y mettre sérieusement, n’oubliez pas que la progressivité est nécessaire. Ne vous lancez pas dans des programmes d’entraînement à 6 séances par jour pour avaler un maximum de kilomètres, vous risquez surtout le sur-entraînement et la blessure. Inutile également d’envisager débuter par un ultra, mettez-vous comme premier objectif un trail de 20 à 25 kilomètres, ce sera largement suffisant. Voici un programme d’entraînement hebdomadaire idéal, avec trois séances par semaine, qui vous permettra de mettre l’accent sur l’endurance, la force et la technique.

Mardi : Séance de course longue
– Durée : 1h30
– Terrain : Sentier ou chemin en nature, avec un peu de dénivelé.
– Objectif : Courir à un rythme confortable, en vous concentrant sur l’endurance. Essayez d’inclure des montées et des descentes pour habituer votre corps aux variations de terrain. 

Jeudi : Renforcement musculaire et technique
– Durée : 45 minutes
– Exercices : 
 – 10-15 minutes d’échauffement (course légère ou marche rapide)
 – Renforcement musculaire : squats, fentes, soulevés de terre, gainage (3 séries de 10-15 répétitions pour chaque exercice)
 – Exercices de technique : travail sur les montées (course ou marche rapide en montée) et les descentes (descente contrôlée).

Samedi : Séance de fractionné en côte
– Durée : 45 minutes
– Terrain : Trouvez une côte ou une pente.
– Échauffement : 10-15 minutes de course légère
– Fractionné : 6-8 montées de 30 secondes à 1 minute à une intensité élevée, avec une récupération en marchant ou en trottinant en descente.
– Retour au calme : 10-15 minutes de course légère ou de marche.

Pensez à bien vous hydrater avant, pendant, et après l’entraînement, et à adopter une alimentation équilibrée pour soutenir vos efforts. Si vous ressentez de la fatigue ou des douleurs, n’hésitez pas à prendre un jour de repos supplémentaire ou à réduire l’intensité de vos séances. Au fur et à mesure que vous vous sentez plus à l’aise, vous pouvez augmenter progressivement la durée des courses longues et la difficulté des séances de renforcement.

Volume d’entraînement et semaine type pour performer sur courte distance

À partir d’un niveau intermédiaire, les programmes d’entraînement pour performer sur courte distance supposent d’intégrer des séances précises afin de travailler la force et la vitesse. Voici un exemple de programme d’entraînement sur une semaine. Assurez-vous de bien vous échauffer avant chaque séance et de vous étirer après.

Lundi : Récupération active
– Option : 30-45 minutes de marche, de vélo ou de natation à faible intensité.

Mardi : Séance de vitesse
– Échauffement : 15-20 minutes de course à un rythme léger.
– Intervalles : 6 x 400 mètres à un rythme rapide (90-95 % de votre effort maximal), avec 1 à 2 minutes de récupération entre chaque intervalle.
– Retour au calme : 10-15 minutes de course à un rythme léger.

Mercredi : Sortie longue
– Durée : 60-90 minutes sur terrain varié (montées, descentes, chemins techniques).
– Objectif : Travailler l’endurance et la gestion du terrain.

Jeudi : Renforcement musculaire
– Séance de 45-60 minutes axée sur le renforcement des jambes (squats, fentes, soulevé de terre) et des muscles du tronc (planches, gainage).
– Inclure des exercices spécifiques comme des montées sur step ou des sauts.

Vendredi : Course facile
– Durée : 30-45 minutes à un rythme léger, sur terrain plat ou légèrement vallonné.
– Objectif : Récupérer tout en maintenant une activité.

Samedi : Sortie technique
– Durée : 60 minutes de course sur un parcours avec des sections techniques (rochers, racines, dénivelé).
– Inclure des exercices de descente et de montée pour améliorer la technique.

Dimanche : Sortie longue ou mixte
– Durée : 90-120 minutes sur un parcours roulant intégrant des montées et descentes. 
– Courez à un rythme modéré, en vous concentrant sur la gestion de l’effort et la technique.

Si vous vous rapprochez de la date de votre course, intégrez des séances de course à l’allure de course pour vous habituer à la vitesse que vous souhaitez adopter le jour J.

Volume d’entraînement et semaine type pour performer sur longue distance

Se préparer à une course de trail long ou d’ultra-trail suppose de pratiquer depuis déjà quelques années et d’avoir respecté une progressivité dans l’entraînement. Le programme d’entraînement devra être bien structuré, en mettant l’accent sur l’endurance, la résistance, la gestion du dénivelé et la récupération. Voici un exemple de programme d’entraînement sur une semaine, qui peut être ajusté en fonction de votre niveau de forme physique, de vos objectifs spécifiques, et de votre emploi du temps.

Lundi : Repos ou récupération active
– Option : 30-60 minutes de marche, de vélo à faible intensité ou de natation.

Mardi : Séance de vitesse et de côtes
– Échauffement : 15-20 minutes de course à un rythme léger.
– Côtes : 6-8 répétitions de 1 à 2 minutes en montée à un effort élevé, avec un retour en marchant ou en courant à un rythme léger.
– Retour au calme : 10-15 minutes de course à un rythme léger.

Mercredi : Sortie longue en endurance
– Durée : 90-120 minutes sur terrain varié (montées, descentes, chemins techniques).
– Objectif : Travailler l’endurance à un rythme confortable, en incluant des sections de montée et de descente.

Jeudi : Renforcement musculaire
– Séance de 60 minutes incluant :
– Exercices pour le bas du corps : squats, fentes, soulevé de terre.
– Exercices pour le tronc : gainage, planches, mouvements de rotation.
– Inclure des exercices spécifiques comme des montées sur step ou des sauts.

Vendredi : Course facile
– Durée : 45-60 minutes à un rythme léger, sur terrain plat ou légèrement vallonné.
– Objectif : Récupérer tout en maintenant une activité.

Samedi : Sortie longue avec dénivelé
– Durée : 2 à 4 heures (en fonction de votre niveau) sur un parcours de trail avec un dénivelé important.
– Objectif : Travailler l’endurance et la gestion du terrain. Inclure des pauses pour s’hydrater et se nourrir comme le jour de la course.

Dimanche : Séance de récupération active
– Durée : 30-60 minutes de marche, de vélo à faible intensité, ou de yoga.
– Objectif : Favoriser la récupération active et étirer les muscles.

Entraînez-vous à la nutrition et à l’hydratation que vous prévoyez d’utiliser le jour de la course, en testant vos gels, barres, et boissons pendant vos longues sorties. Soyez à l’écoute de votre corps. Si vous ressentez une fatigue excessive ou des douleurs, n’hésitez pas à réduire le volume ou à prendre un jour de repos supplémentaire. Pensez à inclure des sorties à l’allure de course sur vos longues séances pour vous habituer à gérer l’effort sur de longues distances.

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Gagner 10 à 15 secondes au kilomètre en vitesse de base peut sembler un défi, mais si vous êtes un coureur de milieu de peloton, il est fort probable qu’avec une approche méthodique, ce soit tout à fait réalisable. Et sans avoir à travailler pendant des mois. En effet, d’expérience, nos coachs ont déterminé que deux aspects majeurs de la course à pied, la posture et la respiration, pouvaient dans 90% des cas être améliorés immédiatement pour gagner en technique de course et en vitesse de base. Voici leurs conseils pour y parvenir.

La posture, premier élément clé pour gagner facilement en vitesse

La posture en course est cruciale pour optimiser votre vitesse et votre efficacité. Si vous ne vous entraînez pas avec un coach qui corrige votre posture et vous aide à améliorer votre technique de course, il y a fort à parier qu’après avoir lu cet article, vous allez immédiatement gagner ces 10 à 15 secondes. C’est d’ailleurs une expérience que vous pouvez très simplement faire lors d’une séance d’entraînement. Après un petit échauffement, courez 3 kilomètres à votre vitesse de base dans votre position habituelle. Puis répétez votre course sans mettre plus d’intensité, mais en appliquant les conseils qui suivent. Vous verrez tout de suite la différence, et dans l’aisance de course, et au niveau du chrono !

1. Position du corps

Gardez le torse droit et légèrement incliné vers l’avant à partir des hanches, mais sans vous courber. Cela aide à maintenir un bon alignement et réduit la fatigue. Les hanches doivent être légèrement en avant par rapport aux pieds pour favoriser une foulée efficace. Grandissez-vous. Imaginez que l’on vous tire vers le haut avec un câble accroché au-dessus de votre tête. Cela vous aidera à avoir une foulée plus aérienne, moins « tassée » sur le sol.

2. Épaules et bras

Évitez de hausser les épaules et de les refermer. Elles doivent rester détendues et ouvertes, ce qui permet de réduire la tension dans le cou et le haut du dos et permet une meilleure expansion thoracique, les poumons pouvant se dilater pleinement, facilitant la respiration. Pliez les coudes à environ 90 degrés. Les bras doivent se balancer naturellement le long de votre corps, en synchronisation avec vos jambes. Les bras doivent se déplacer de l’avant vers l’arrière, pas de côté. Cela aide à propulser le corps en avant.

3. Position de la tête

Gardez la tête droite et regardez environ 10 à 15 mètres devant vous. Cela aide à maintenir l’alignement du corps et à éviter de trop pencher la tête en avant ou en arrière.

4. Position des jambes et des pieds

Évitez les foulées trop longues qui peuvent entraîner une perte d’énergie. Une foulée plus courte et rapide est généralement plus efficace. Une cadence de 170-180 pas/minute est souvent recommandée. Utilisez vos mollets et vos muscles des jambes pour pousser efficacement le sol, en utilisant une extension complète des jambes. Idéalement, atterrissez sur le milieu du pied ou l’avant-pied, plutôt que sur le talon. Cela peut réduire l’impact et améliorer la propulsion.

Pour favoriser une prise de conscience corporelle, pratiquez des courses lentes pour vous concentrer sur votre posture et votre technique, puis intégrez ces ajustements dans vos courses plus rapides.

La respiration, deuxième élément clé pour gagner facilement en vitesse

Une respiration efficace permet d’optimiser l’apport en oxygène et d’améliorer à la fois l’endurance et la vitesse de base. Grâce aux quelques conseils qui suivent, vous pourrez ajuster votre respiration afin de courir plus vite.

Lire sur le même sujet : Comment mieux respirer en course avec la méthode rythmée asymétrique

1. Mettez en place la respiration diaphragmatique (abdominale).

Au lieu de respirer uniquement avec votre poitrine, concentrez-vous sur la respiration diaphragmatique, souvent plus efficace que la respiration thoracique. Cela signifie que vous devez faire descendre votre diaphragme lors de l’inhalation, ce qui permet de remplir complètement vos poumons. Dans la pratique, pour mieux comprendre le principe de cette respiration, allongez-vous sur le dos avec un livre sur votre ventre. Lorsque vous inhalez, le livre doit se soulever. Cet exercice vous aidera à prendre conscience de l’utilisation de votre diaphragme.

2. Concentrez-vous sur le rythme de votre respiration.

Adoptez un rythme de respiration qui correspond à votre foulée. Par exemple, vous pouvez essayer d’inhaler sur 3 pas et d’exhaler sur 2 pas (rythme 3/2). Cela vous aide à établir un rythme régulier et naturel. Ce rythme peut ensuite s’adapter en fonction du terrain, et devenir 2/1 en montée. L’idée est surtout de vous concentrer pour trouver un rythme qui vous convient le mieux pendant vos courses. Cela peut varier en fonction de votre intensité et de votre niveau de forme.

3. Restez hydraté pendant la course.

Une bonne hydratation aide à maintenir l’élasticité des voies respiratoires et peut améliorer votre capacité à respirer efficacement pendant la course.

En appliquant ces conseils simples de posture et de respiration dès votre prochaine sortie, vous verrez la différence. Jamais gagner du temps sur votre vitesse de base n’aura été aussi simple.

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Vous avez plus de 40 ans et le verdict est sans appel : vos chronos de vitesse pure baissent inexorablement. Pas de panique, ce n’est pas votre faute. Plusieurs raisons scientifiques expliquent ce phénomène, dont la sarcopénie. Voici les principales, et nos conseils pour vous entraîner efficacement à courir vite après 40 ans.

Courir vite après 40 ans : que dit la science

La principale raison que explique les difficultés à maintenir sa vitesse pure après 40 ans est à chercher dans les changements musculaires. En effet, à partir de la quarantaine, on observe une diminution progressive de la masse musculaire, un phénomène connu sous le nom de sarcopénie. Cela peut entraîner une réduction de la force et de la puissance, ce qui impacte la capacité à courir à des vitesses élevées. Autre raison, la diminution de la capacité cardiovasculaire. Avec l’âge, le cœur et les vaisseaux sanguins peuvent perdre de leur élasticité, ce qui réduit l’efficacité du système cardiovasculaire. La fréquence cardiaque maximale diminue également, ce qui peut limiter l’apport en oxygène aux muscles pendant l’exercice.

Par ailleurs, le métabolisme de base ralentit avec l’âge, ce qui peut affecter la capacité du corps à utiliser les graisses et les glucides comme sources d’énergie pendant l’effort. Conséquence : l’exercice est plus difficile et moins efficace. Et ce n’est pas tout ! Dans la série « rien ne va plus », les tissus musculaires et articulaires mettent plus de temps à récupérer après un effort intense, ce qui peut rendre plus difficile l’entraînement régulier et l’amélioration des performances.

Des problèmes spécifiques peuvent également venir assombrir le tableau. Les plus fréquents sont les problèmes articulaires. L’usure des articulations, comme l’arthrose, devient en effet plus fréquente avec l’âge et peut entraîner des douleurs et des limitations dans la capacité à courir rapidement ou à s’entraîner de manière intensive. Enfin, même si c’est généralement à un âge un peu plus avancé, il peut y avoir une diminution de l’équilibre et de la coordination qui peut affecter la technique de course. Et augmenter le risque de blessures.

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Ludovic Pommeret, lors de la Hardrock 2024. Photo DR

Courir vite après 40 ans : les femmes plus touchées que les hommes

Les différences entre les femmes et les hommes en ce qui concerne les facteurs limitants liés à la performance physique et à l’âge peuvent être attribuées à plusieurs aspects biologiques, hormonaux et socioculturels. En premier lieu, il faut rappeler que les femmes et les hommes ont des profils hormonaux différents. Par exemple, la testostérone, qui favorise la croissance musculaire et la force, est présente à des niveaux beaucoup plus élevés chez les hommes. Avec l’âge, les femmes subissent une diminution significative des œstrogènes, particulièrement pendant et après la ménopause, ce qui peut affecter la densité osseuse et la masse musculaire. Cette diminution hormonale peut rendre les femmes plus vulnérables à la sarcopénie et à d’autres problèmes musculo-squelettiques.

Il faut également considérer qu’en général, les hommes ont une plus grande masse musculaire et une plus grande force physique que les femmes en raison de différences génétiques et hormonales. Cela signifie que les femmes peuvent être plus affectées par la perte musculaire liée à l’âge, car elles partent souvent d’une base musculaire plus faible. Elles ont également tendance à avoir une densité osseuse plus faible que les hommes, et cette densité diminue encore plus après la ménopause en raison de la chute des niveaux d’œstrogènes. Une densité osseuse plus faible accroît le risque de fractures et peut limiter l’activité physique, y compris la course. Certaines études suggèrent d’ailleurs que les femmes peuvent être plus susceptibles à certaines blessures, comme celles du genou (par exemple, les lésions du ligament croisé antérieur), en raison de différences anatomiques et biomécaniques.

Vitesse femme
Photo DR

Courir vite après 40 ans : comment s’entraîner efficacement ?

Bien que les facteurs que nous avons énumérés rendent souvent plus difficile la capacité à courir vite après 40 ans, il est important de noter que ces facteurs ne s’appliquent pas uniformément à tous et toutes. De nombreux coureurs et coureuses continuent à performer à un niveau élevé bien au-delà de cet âge. Un entraînement approprié, une nutrition adéquate et des soins préventifs peuvent aider à atténuer certains des effets du vieillissement et à maintenir une bonne condition physique.

Pour conserver sa vitesse de course après 40 ans, il est cependant nécessaire de suivre un programme d’entraînement bien équilibré qui prend en compte les changements physiologiques liés à l’âge. Ainsi, un mélange d’entraînement par intervalles, de renforcement musculaire, d’endurance, de flexibilité et de récupération vous aidera à conserver votre vitesse de course après 40 ans. L’important est de rester cohérent et d’écouter votre corps tout au long de ce processus. Voici quelques éléments clés à intégrer dans votre entraînement :

Entraînement par intervalles

– Courez à des intensités variées. Intégrez des séances d’entraînement par intervalles (par exemple, des sprints de 30 secondes suivis de périodes de récupération) pour maintenir votre vitesse et votre capacité aérobie.
– Incorporer des fractionnés. Par exemple, des séries de 400 mètres à une allure rapide, suivies de temps de récupération appropriés.

Renforcement musculaire

– Faites des exercices de force. Intégrez des séances de musculation au moins deux fois par semaine pour renforcer les muscles des jambes, le tronc et les bras, et éviter ainsi ou ralentir au maximum la diminution de la masse musculaire. Cela peut inclure des squats, des fentes, des soulevés de terre et des exercices de gainage.
– Intégrez des exercices pliométriques. En ajoutant des exercices explosifs comme les sauts, vous pouvez aider à développer la puissance musculaire et contrecarrer les effets du vieillissement.

Entraînement aérobie

– Effectuez des courses longues et lentes. Conservez des sorties longues à un rythme modéré pour améliorer votre endurance. Ces courses doivent représenter une part importante de votre entraînement hebdomadaire.
– Changez de terrains. Alternez entre la course sur route, les sentiers et les côtes pour solliciter différents groupes musculaires et améliorer votre résistance.

Flexibilité et mobilité

– Pratiquez des étirements réguliers. En incluant des séances d’étirements après vos courses, vous pourrez maintenir la flexibilité des muscles et des articulations.
– Optez pour le yoga ou le Pilates. Ces pratiques peuvent améliorer la souplesse, l’équilibre et la force du tronc.

Récupération

– N’oubliez pas les jours de repos. Accordez-vous des jours de repos adéquats pour permettre à votre corps de récupérer et de se reconstruire. Et souvenez-vous qu’au-delà de 40 ans, il a besoin de plus de temps qu’à 25 ans !
– Écoutez votre corps. Soyez attentif aux signes de fatigue ou de blessure, et ajustez votre entraînement en conséquence. Le coûte que coûte mène souvent à la blessure.

Nutrition

– Ayez une alimentation équilibrée. Assurez-vous d’avoir un apport suffisant en protéines pour soutenir la récupération musculaire et la croissance, ainsi qu’une hydratation adéquate. Et évitez les excès, plus durs à éliminer avec l’âge.
– Prenez des compléments si nécessaire. Consultez un professionnel de la santé pour évaluer si des compléments (comme les oméga-3, la vitamine D ou le calcium) pourraient être bénéfiques.

Objectifs spécifiques

– Fixez-vous des objectifs réalistes. Que ce soit pour une course ou un défi personnel, des objectifs clairs et des chronos raisonnables peuvent vous motiver et structurer votre entraînement.

Consultation d’un entraîneur

– Essayez de travailler avec un professionnel. Un entraîneur personnel ou un coach de course peut vous aider à élaborer un plan d’entraînement adapté à vos besoins spécifiques et à votre niveau de forme physique.

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Si participer à un trail blanc est une expérience magique, courir dans la neige ne s’improvise pas et nécessite une préparation spécifique. Nos coachs vous conseillent, et vous proposent un plan d’entraînement sur 4 semaines pour profiter au maximum de votre course le jour J.

Trail blanc : pourquoi est-il plus exigeant sur le plan musculaire ?

La principale caractéristique d’un trail blanc est que la surface est instable. La neige offre en effet une surface irrégulière et mouvante, ce qui nécessite un effort musculaire supplémentaire pour maintenir l’équilibre et la stabilité. Les muscles stabilisateurs, en particulier ceux des chevilles et des jambes, sont davantage sollicités pour éviter de glisser ou de trébucher. De plus, la neige, en fonction de sa consistance (poudreuse, mouillée, gelée), crée une résistance supplémentaire par rapport à courir sur des surfaces dures. Cela signifie que les muscles doivent travailler plus fort pour propulser le corps en avant, augmentant ainsi l’effort global.

Conséquence de ces deux premiers facteurs, courir dans la neige se traduit par des mouvements plus lents. Celle-ci, surtout si elle est fraîche, tend à ralentir le rythme. Résultat : les foulées peuvent devenir plus courtes et plus fréquentes, ce qui exige une plus grande endurance musculaire sur la durée, du fait d’une utilisation plus prolongée des muscles.

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Photo DR

Trail blanc : une adaptation de tous les instants

Au-delà de l’aspect purement technique de la foulée dans la neige, les variations de terrain, comme les pentes, les bosses ou les zones de neige tassée, obligent les muscles à s’adapter constamment, ce qui augmente la charge de travail musculaire. On pense en particulier à l’engagement musculaire accru lors des montées. Les pentes enneigées peuvent être particulièrement exigeantes, car elles nécessitent un effort supplémentaire pour grimper. Les muscles des jambes, en particulier les quadriceps, les ischio-jambiers et les mollets, doivent travailler plus fort pour surmonter la gravité et la résistance de la neige.

Trail blanc, performance musculaire et dépense énergétique

Qui dit trail blanc dit hiver, donc températures basses. Or la température a une influence sur l’efficacité musculaire : le froid peut affecter la performance musculaire car les muscles peuvent être moins réactifs dans des conditions froides, ce qui peut entraîner une fatigue plus rapide. L’effort musculaire supplémentaire requis pour courir dans la neige augmente également la dépense énergétique. Cela signifie que le corps doit non seulement travailler plus fort, mais aussi utiliser plus d’énergie pour maintenir le même niveau de performance que sur une surface classique. En somme, courir dans la neige sollicite davantage les muscles, tant en termes de force que d’endurance, ce qui en fait un véritable défi, mais aussi un excellent entraînement !

Premier trail blanc : nos conseils d’entraînement

Même si vous êtes habitué à courir sur les sentiers, il est important si vous souhaitez tenter un premier trail blanc de vous préparer efficacement, en tenant compte des spécificités de la course en milieu enneigé. Voici quelques conseils d’entraînement :

1. Adaptez-vous au terrain, en essayant de vous entraîner sur des surfaces similaires à celles de la course, c’est-à-dire sur des chemins enneigés ou dans des conditions hivernales, pour travailler votre technique de course. Cela peut inclure des exercices de montée et de descente, ainsi que des techniques pour éviter de glisser. Prenez le temps d’expérimenter différentes foulées. Cela vous aidera à vous habituer à la glisse, à la résistance et à la gestion de l’équilibre.

2. Pratiquez le renforcement musculaire en intégrant des exercices de renforcement musculaire dans votre routine, en mettant l’accent sur les jambes, les chevilles et le tronc. Cela vous aidera à prévenir les blessures et à améliorer votre stabilité sur un terrain instable.

3. Misez sur l’endurance en augmentant progressivement votre kilométrage hebdomadaire. Si vous vous engagez sur un trail blanc « long », c’est-à-dire d’environ 20 kilomètres, faites des sorties longues pour développer votre endurance, en visant à atteindre au moins 15 km en terrain varié avant la course. N’oubliez pas qu’en course, la neige peut ralentir le rythme. Apprenez à écouter votre corps et à gérer votre effort pour éviter l’épuisement prématuré. Prenez des pauses si nécessaire, et n’oubliez pas de vous hydrater régulièrement. Même s’il fait froid et qu’on a moins soif, il est important de rester hydraté. Prenez également des collations énergétiques faciles à consommer pendant l’effort.

4. N’attendez pas le grand soleil pour faire vos sorties d’entraînement, même si c’est plus agréable. N’hésitez pas à vous entraîner dans des conditions météo difficiles, afin de vous préparez mentalement à l’éventualité de conditions difficiles (froid, vent, neige) le jour de la course. Visualisez votre course et restez positif. Et pensez à bien récupérer après vos sorties, surtout si les conditions ont été difficiles.

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Trail Hivernal de la Moselotte. Photo Organisation

Premier trail blanc : choisissez le bon équipement

Dernier conseil : munissez-vous d’un équipement approprié. N’hésitez pas à investir dans des chaussures adaptées pour la neige, avec des crampons d’au moins 4 ou 5 mm, une bonne adhérence et une isolation suffisante. On vous conseille également d’investir dans une paire de crampons pour trail. Ils s’enfilent facilement sur les chaussures, s’enlèvent également facilement, et permettent, surtout sur terrain gelé, d’accroître l’adhérence et d’éviter les chutes ou blessures aux chevilles. Pensez aussi à des vêtements techniques adaptés aux conditions froides pour limiter la déperdition d’énergie par le froid, ainsi qu’à des accessoires comme des gants, un bonnet et des lunettes de soleil.

Premier trail blanc : votre plan d’entraînement sur 4 semaines

Nos coachs vous proposent ce plan d’entraînement sur 4 semaines, à raison de 3 séances par semaine. Il vous permettra de vous présenter au départ d’un premier trail blanc de 15 à 20 km. Ce programme combine des courses en terrain neigeux, des séances de renforcement musculaire et des journées de repos pour optimiser la récupération.

Semaine 1

Mardi : Course en terrain plat – 30 minutes 
– 30 minutes à un rythme modéré
– Focus sur la technique de course et la respiration

Jeudi : Renforcement musculaire – 30-45 minutes
– Squats : 3×10-15
– Fentes : 3×10-15 (par jambe)
– Gainage : 3×30-60 secondes
– Exercice pour les chevilles (ex : rotations, élévations)

Samedi : Sortie longue sur neige – 1 heure  
– 1 heure sur terrain neigeux ou similaire
– Concentrez-vous sur une allure confortable, en vous habituant à la neige

Semaine 2

Mardi : Course avec intervalles – 40 minutes 
– Échauffement de 15 minutes
– 5×1 minute rapide avec 2 minutes de récupération entre chaque
Retour au calme de 10 minutes

Jeudi : Renforcement musculaire – 30-45 minutes  
– Squats sautés : 3×10
– Fentes latérales : 3×10 (par jambe)
– Gainage latéral : 3×30-60 secondes (par côté)
– Montées sur banc ou step : 3×10 (par jambe)

Samedi : Sortie longue sur neige – 1h15 
– 1h15 à allure modérée 
– Essayez d’inclure quelques montées si possible

Semaine 3

Mardi : Course en terrain varié – 45 minutes
– Concentrez-vous sur le changement de rythme et l’adaptation au terrain.
– Si possible, courez sur neige ou sur un terrain similaire.

Jeudi : Renforcement musculaire – 30-45 minutes
– Squats : 3×10-15
– Fentes arrière : 3×10 (par jambe)
– Gainage : 3×30-60 secondes
– Exercice pour les mollets : 3×15

Samedi : Sortie longue sur neige – 1h30
– Concentrez-vous sur l’endurance et la gestion de l’effort

Semaine 4

Mardi : Course de récupération – 30-40 minutes
– 30-40 minutes à un rythme très léger, idéalement sur neige pour habituer vos jambes

Jeudi : Renforcement musculaire léger – 30 minutes
– Squats : 2×10-15
– Fentes : 2×10 (par jambe)
– Gainage : 2×30-60 secondes
– Exercice pour les chevilles (ex : rotations, élévations)

Samedi : Course de simulation – 1h45 sur neige si possible
– Essayez de reproduire les conditions de course, en intégrant des montées et des descentes

Lors de la 5ème semaine, privilégiez la récupération avec une petite sortie d’une heure à rythme tranquille en milieu de semaine, avant votre trail blanc du samedi ou du dimanche.

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Trail Hivernal de la Moselotte. Photo Organisation
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Si la motivation est plus compliquée à trouver en période hivernale, pas question de se la couler douce tout l’hiver, au risque de perdre tout le bénéfice de votre année d’entraînement. On vous conseille donc d’éviter de couper totalement durant plus de 15 jours, et de maintenir un « service minimum ». Entre 1 séance par semaine (le minimum du minimum), 2 séances par semaine et le programme d’entraînement hivernal idéal, suivez notre guide d’entraînement trail pour l’hiver.

Entraînement hiver : que faut-il absolument entretenir pour rester en forme et préparer la prochaine saison ?

Même si l’intensité des entraînements peut être réduite, il est important de maintenir une certaine activité physique. Pour rappel, au-delà de 3 semaines de repos complet, la VO2 max diminue de presque 30%, le réservoir en sucre du muscle et l’énergie disponible se réduisent dans les mêmes proportions, et la souplesse s’altère vite en l’absence d’étirements. Maintenir une activité physique peut inclure des sorties de course à pied, mais aussi d’autres activités comme la natation ou le vélo.

Il est également important d’inclure des exercices de renforcement musculaire, crucial pour prévenir les blessures. Même si vous n’avez pas d’objectif de course en vue, il est recommandé de faire des exercices ciblant les muscles des jambes, du tronc et du haut du corps, comme des squats, des fentes, et des exercices de gainage. De la même façon, les étirements et les exercices de mobilité sont essentiels, car ils aident à maintenir l’élasticité des muscles et des articulations.

Lire aussi : Coupure de l’entraînement : combien de temps arrêter et comment bien reprendre

Photo Ledlenser

Programme minimum : si vous ne devez faire qu’une séance par semaine

Si vous ne souhaitez faire qu’une seule séance d’entraînement par semaine pendant la période hivernale, il est essentiel de maximiser cette séance pour maintenir votre condition physique. Nous vous proposons donc un exemple de séance complète de 90 minutes qui combine course, renforcement musculaire et étirements. Mais c’est vraiment le minimum !

1. Échauffement (15 minutes)
– 5 minutes de marche rapide ou de jogging léger pour préparer le corps à l’effort.
– 10 minutes d’exercices de mobilité : cercles de bras, rotations du tronc, flexions des genoux, etc.

2. Course à pied (45 minutes)
– 30 minutes de course à une allure modérée : Choisissez un terrain varié (si possible, un sentier ou une colline) pour simuler les conditions de trail.
– 15 minutes d’intervalles : Alternez entre 1 minute d’allure rapide et 2 minutes de récupération à allure lente. Cela permet de travailler à la fois l’endurance et la capacité aérobie.

3. Renforcement musculaire (20 minutes)
– Squats : 10-15 répétitions
– Pompes : 8-12 répétitions (adaptées si nécessaire)
– Fentes : 10 répétitions par jambe
– Gainage : 30-60 secondes
– Burpees ou sauts sur place : 5-10 répétitions
Circuit à répéter 2 fois.

4. Étirements et récupération (10 minutes)
– Étirements statiques pour les principaux groupes musculaires sollicités (jambes, dos, épaules).
– Prenez le temps de bien respirer et de relaxer chaque muscle.

Photo UTMB Group 2 2023
Photo UTMB Group

Programme minimum : si vous ne devez faire que 2 séances par semaine

Si vous souhaitez faire deux séances d’entraînement par semaine pendant la période hivernale, voici un programme équilibré qui combine course, renforcement musculaire et récupération. Idéalement, espacez vos séances de quelques jours (par exemple, une le mardi et l’autre le samedi) pour permettre une récupération adéquate. L’idée est de maximiser l’efficacité de chaque séance tout en permettant une récupération adéquate. N’hésitez pas à ajuster l’intensité et la durée des séances si vous ressentez de la fatigue ou des douleurs.

Séance 1 : Endurance et Renforcement (90 minutes)

1. Échauffement (15 minutes)
– 5 minutes de marche rapide ou de jogging léger.
– 10 minutes d’exercices de mobilité dynamique (cercles de bras, rotations du tronc, flexions des genoux).

2. Course à pied (45 minutes)
– 30 minutes de course à allure modérée sur terrain varié (sentier ou colline si possible).
– 15 minutes d’intervalles : alternez entre 1 minute d’allure rapide et 2 minutes de récupération à allure lente.

3. Renforcement musculaire (25 minutes)
– Squats : 10-15 répétitions
– Pompes : 8-12 répétitions (adaptées si nécessaire)
– Fentes : 10 répétitions par jambe
– Gainage : 30-60 secondes
– Soulevé de terre avec haltères (ou kettlebell) : 10-12 répétitions
Circuit à répéter 2 fois.

4. Étirements (5 minutes)
– Étirements statiques pour les principaux groupes musculaires sollicités

Séance 2 : Technique et Récupération Active (60-75 minutes)

1. Échauffement (10 minutes)
– 5 minutes de marche rapide ou de jogging léger.
– 5 minutes d’exercices de mobilité dynamique.

2. Course à pied (30-40 minutes)
– Séance de fartlek : Alternez entre des phases de course rapide (1-2 minutes) et des phases de récupération (2-3 minutes) à une allure lente. Cela permet de travailler la vitesse et l’endurance.

3. Renforcement musculaire léger (15-20 minutes)
– Squats légers ou avec poids corporel : 10-15 répétitions
– Pompes modifiées ou sur les genoux : 8-12 répétitions
– Gainage dynamique ou statique : 30-60 secondes
– Étirements ou yoga : 5-10 minutes pour favoriser la récupération.

4. Étirements et relaxation (5 minutes)
– Étirements statiques, en mettant l’accent sur la respiration et la relaxation musculaire.

Photo UTMB Group 2023
Photo UTMB Group

Programme minimum : le programme d’entraînement hivernal idéal

Vous êtes déterminé à ne pas lâcher l’affaire malgré le froid et la nuit ? Bravo pour votre motivation. Dans la mesure où vous n’avez pas d’objectif de course fixé, mais souhaitez simplement rester au meilleur de votre forme, nous vous proposons un programme d’entraînement mensuel spécial hiver conçu pour équilibrer l’entraînement, le renforcement musculaire et la récupération. L’idée est de faire un total de 3 à 4 séances par semaine. Si vous n’en faites que 3, vous pouvez sauter la séance du vendredi.

Semaine 1

Lundi : Renforcement musculaire (30-45 minutes)  
– Squats : 3 séries de 10-15 répétitions  
– Fentes : 3 séries de 10 répétitions par jambe  
– Gainage : 3 x 30-60 secondes  

Mercredi : Course à pied (45 minutes)  
– Course en terrain varié (si possible) à une intensité modérée  

Vendredi : Renforcement musculaire (30-45 minutes)  
– Pompes : 3 séries de 8-12 répétitions  
– Soulevé de terre avec haltères : 3 séries de 10-12 répétitions  
– Abdominaux : 3 séries de 15 répétitions  

Dimanche : Course longue (60 minutes)  
– Course à une allure confortable, en privilégiant le temps passé sur le terrain plus que la distance parcourue.

Semaine 2

Lundi : Renforcement musculaire (30-45 minutes)  
– Step-ups : 3 séries de 10 répétitions par jambe  
– Tractions ou tirage : 3 séries de 5-10 répétitions  
– Gainage latéral : 3 x 30-60 secondes par côté  

Mercredi : Course à pied (30-40 minutes)  
– Séance d’intervalles : 5 x 2 minutes à allure rapide, récup de 2 minutes entre les intervalles  

Vendredi : Activité croisée (30-45 minutes)  
– Natation, vélo ou autre activité aérobique à intensité modérée  

Dimanche : Course en nature (60-90 minutes)  
– Privilégier un parcours avec dénivelé pour travailler l’endurance et la force.

Semaine 3

Lundi : Renforcement musculaire (30-45 minutes)  
– Burpees : 3 séries de 8-10 répétitions  
– Squats sautés : 3 séries de 10 répétitions  
– Planche dynamique : 3 x 30-60 secondes  

Mercredi : Course à pied (45-60 minutes)  
– Course à allure modérée, en intégrant des côtes si possible  

Vendredi : Séance de mobilité (30 minutes)  
– Yoga ou étirements pour améliorer la flexibilité et la récupération  

Dimanche : Course longue (60-90 minutes)  
– Choisir un parcours technique pour simuler des conditions de trail.

Semaine 4

Lundi : Renforcement musculaire (30-45 minutes)  
– Circuit training : Combiner plusieurs exercices (squats, pompes, gainage) avec peu de repos entre chaque. 3 tours.  

Mercredi : Course à pied (30-45 minutes)  
– Séance de fartlek : Alternance entre phases rapides et lentes sur le parcours.  

Vendredi : Activité croisée ou repos actif (30-45 minutes)  
– Randonnée ou marche rapide si possible  

Dimanche : Course en nature (60-90 minutes)  
– Dernière sortie longue de la période, se concentrer sur le plaisir et la technique.

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C’est une question que l’on se pose souvent à l’abord de l’hiver, surtout lorsque les jours raccourcissent et qu’il fait froid : faut-il ou pas faire une coupure de l’entraînement ? Et si oui, comment et combien de temps ? La réponse est simple : si vous avez beaucoup couru cette année, il vous faut du repos… actif. On vous explique tout.

Pourquoi faut-il faire une coupure de l’entraînement

Le corps a ses cycles chronobiologiques : au jour succède la nuit, remettant les compteurs à niveau. À la phase d’entraînement intensif succède la phase de régénération, cette alternance de temps forts et de périodes « douces » garantissant tant la progression de vos performances que votre intégrité physique. Et pas que cela ! On peut parler aussi de ressourcement mental et psychologique. À l’issue de 5 à 10 jours de repos complet, vos capacités physiques sont peu modifiées. Cette période permet aux muscles de se reconstruire en fabriquant de nouvelles fibres. Les tendons et les ligaments se réparent des traumatismes et des chocs répétés tout au long de la saison.

Après 15 jours de simple réduction de l’entraînement en quantité et en qualité, les études montrent que les performances s’améliorent nettement. Cette période de récupération relative doit d’ailleurs systématiquement précéder vos grandes échéances. Au cours de ces deux semaines, les muscles se réparent, augmentent leur stock de sucre, et multiplient les structures chimiques destinées à la combustion des réserves. Les glandes accumulent à nouveau les hormones destinées à construire et à stimuler le corps.

Le mental aussi se régénère, car après une saison complète et intense, une fatigue psychologique s’installe progressivement. Le cerveau refait le plein en substances dont la mission est de transmettre l’information de neurone en neurone. Sur le plan psychologique, voilà qui contribue probablement à évacuer la saturation et à renforcer la motivation d’aller coûte que coûte au bout du chemin.

Coupure de l’entraînement : pas pour tout le monde !

Déjà, disons le tout de go : si vous ne courez qu’une ou deux fois par semaine, ne coupez pas ! Maintenez au contraire cette cadence qui est le minimum pour entretenir votre niveau et faire ensuite fructifier votre capital au printemps prochain, en augmentant quantité et qualité. La coupure est en revanche incontournable chez le traileur assidu qui s’entraîne régulièrement au moins 3 à 4 fois par semaine, et qui programme plus de 5 à 6 compétitions par an.

La longueur de la coupure sera différente en fonction de l’âge. Le traileur de 30 ans qui court quasiment tous les jours et participe à une course par mois, peut stopper vraiment jusqu’à 10 jours et reprendre ensuite progressivement. En revanche, le coureur de 50 ans devra éviter de couper totalement et aura intérêt à maintenir une activité physique (marche active, vélo, home trainer, natation, gym, etc.) lui garantissant la préservation de ses acquis physiologiques, plus difficiles à réinstaller après un certain âge.

Coupure de l’entraînement : pas trop longtemps !

Attention, dès qu’on atteint les 3 semaines de repos complet, la cylindrée du moteur musculaire ou VO2 max diminue de presque 30%. Le réservoir en sucre du muscle et l’énergie disponible se réduisent dans les mêmes proportions. La souplesse s’altère vite en l’absence d’étirements. On conseille donc d’éviter de couper totalement durant plus d’une semaine, et de poursuivre avec des activités d’endurance différentes.

Quand effectuer votre coupure

Celui qui a un entraînement très structuré, en suivant un programme pour préparer un objectif, n’aura pas trop de questions à se poser. Après une période intensive aboutissant à un trail long voire un ultra, ou même à une série de courses plus courtes, une coupure d’une quinzaine de jours s’imposera naturellement : environ une semaine sans sport, puis une reprise progressive par des activités physiques autres que le running.

Pour celui qui court pour se maintenir en forme, sans suivre de plan, et ne recherche pas spécialement à être hyper performant à des moments précis, mais préfère se maintenir à un niveau correct toute l’année, il peut être judicieux de ne pas prévoir sa coupure à l’avance, et plutôt de l’improviser quand le besoin s’en fait sentir : gros coup de barre, apparition d’une douleur, météo horrible, surcroît de boulot… Il est des moments où l’on se fait plus de mal que de bien en se donnant l’obligation absolue d’aller courir. Dans ces cas-là, la coupure pourra durer moins d’une semaine et n’affaiblira en rien vos capacités physiques, bien au contraire.

Coupure de l’entraînement et prise de poids

C’est souvent l’inquiétude principale des sportifs. En effet, le paradoxe quand on se repose, c’est que l’on a faim. C’est un phénomène naturel : le corps est au repos, reconstitue ses réserves et remet les niveaux à leur plein. Alors, il faut manger, mais manger intelligemment. Il est certain que si l’on profite de sa plus grande disponibilité pour aller au restaurant s’offrir des petits plats bien caloriques ou que l’on vide les pots de Nutella du placard, les kilos viendront au grand galop. Pour faire simple, il est normal, de prendre 1 à 2kg pendant la période de coupure, mais pas plus. La période de reprise stabilisera votre poids, et le retour à votre rythme de croisière vous ramènera à votre poids de forme.

Photo Cimalp
La randonnée permet de continuer d’être actif durant la période de coupure. Photo Cimalp

Vos programmes de coupure et de reprise de l’entraînement

Programme de reprise sur 6 semaines pour un traileur courant habituellement 3 à 4 fois par semaine

1ère semaine : repos complet

2ème semaine :

-Une séance vélo ou marche active d’une heure

-Une séance de gainage et d’étirements

-Une séance de natation, ou aquajogging de 40mn, ou marche active (de préférence nordique) d’une heure.

3ème semaine :

-2 footings de 35mn sur un parcours plat

-Une séance vélo ou marche active d’1h15 (ou natation de 45mn).

-Une séance de gainage et d’étirements

4ème semaine :

-2 footings de 45mn sur un parcours plat (dont un ponctué de 6 accélérations style lignes droites sur terrain souple)

-Une séance vélo ou marche active d’1h30 (ou natation de 50mn à 1h).

-Une séance de gainage et d’étirements

5ème semaine

-2 footings de 50mn à 1h sur un parcours plat (dont un ponctué de 6 accélérations style lignes droites sur terrain souple)

-Une séance de 50mn dont 8 x 30s vite-30s lents

-Une séance de gainage et d’étirements

6ème semaine

-2 footings d’1h à 1h15 sur un parcours plat

-Une séance de 50mn dont 10 x 30s vite-30s lents

-Une séance de fartleck d’1h au total dont 15mn de variations d’allures.

Programme de reprise sur 6 semaines pour un traileur courant habituellement 5 à 6 fois par semaine

1ère semaine : repos complet

2ème semaine :

-Une séance vélo ou marche active d’une heure

-Une séance de gainage et d’étirements

-Une séance de natation, ou aquajogging de 40mn, ou marche active (de préférence nordique) d’une heure.

3ème semaine :

-3 footings de 35mn sur un parcours plat

-2 séances vélo ou marche active d’1h15 (ou natation de 45mn).

-Une séance de gainage et d’étirements

4ème semaine :

-2 footings de 45mn sur un parcours plat (dont un ponctué de 6 accélérations style lignes droites sur terrain souple)

-Une séance de 50mn dont 8 x 30s vite-30s lents

-Une séance vélo ou marche active d’1h30 (ou natation de 50mn à 1h).

-Une séance de gainage et d’étirements

5ème semaine

-2 footings de 50mn à 1h sur un parcours plat (dont un ponctué de 6 accélérations style lignes droites sur terrain souple)

-Une séance de 50mn dont 10 x 30s vite-30s lents

-Une séance de fartleck d’1h au total dont 15mn de variations d’allures.

-Une séance de gainage et d’étirements

6ème semaine

-3 footings de 50mn à 1h sur un parcours plat (dont un ponctué de 6 accélérations style lignes droites sur terrain souple)

-Une séance de 50mn dont 10 x 30s vite-30s lents

-Une séance de fartleck d’1h au total dont 20mn de variations d’allures.

-Une séance vélo ou marche active d’1h30 (ou natation de 50mn à 1h).

Cet article est paru dans le magazine Esprit Trail N°140. Commandez-le en version digitale ou papier ICI

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Savoir bien relancer après une petite côte ou une montée plus sévère est un art qu’il faut maîtriser pour performer. Si il peut paraître évident de se remettre à courir une fois la pente avalée, certains facteurs sont pourtant à prendre en compte. En effet, relancer trop tôt ou trop vite peut rapidement conduire à l’épuisement, voire aux crampes ou à la blessure. On vous guide.

Apprendre à bien relancer : d’abord la récupération immédiate

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas conseillé de reprendre votre rythme de course le plus rapide immédiatement après avoir terminé une montée, surtout si vous êtes en phase d’apprentissage de la relance. Il faut d’abord privilégier la récupération immédiate, en effectuant une transition douce. Ainsi, après avoir atteint le sommet de la montée, prenez un court moment pour récupérer votre souffle. Cela peut durer quelques secondes à une minute, selon l’intensité de l’effort fourni pendant la montée. Ce court laps de temps permet également de faire redescendre le cardio pour pouvoir enchaîner plus efficacement ensuite. Si devant vous ça part fort, ne suivez pas, restez focus sur votre plan de récupération immédiate. Maintenez une allure modérée mais dynamique jusqu’à ce que vous ayez pleinement récupéré votre souffle.

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Photo Cimalp / Nicolas ACLOQUE

Quelle vitesse pour relancer ?

Chaque coureur est différent. Ce n’est qu’en écoutant votre corps et en ajustant votre rythme en fonction de vos sensations que vous trouverez la bonne vitesse à adopter. Si vous vous sentez fatigué, il peut être sage de courir à un rythme plus lent que votre rythme d’endurance fondamentale, jusqu’à ce que vous vous sentiez prêt à accélérer. L’idée est de faire redescendre votre cardio jusqu’à environ 70% de votre FC max. Une fois ce rythme atteint, vous pourrez augmenter progressivement. Cela vous aidera à éviter les blessures et permettra à votre corps de s’adapter à l’effort. Profitez de ce laps de temps de récupération à allure modérée pour vous concentrer sur votre technique de course, chose qu’on a tendance à oublier dans l’urgence d’une relance. Concentrez-vous sur votre posture et votre foulée, cela vous aidera à être plus efficace et à économiser de l’énergie.

Photo Cimalp / Nicolas ACLOQUE

Entraînement spécifique pour apprendre à bien relancer

Pendant vos séances d’entraînement, pratiquez des relances à différents rythmes, quitte à faire l’inverse de ce que nous venons de voir. Les séances de fractionné en montée et en descente, par exemple, vont aller à l’opposé du principe de progressivité de la relance. Pas de panique, le but de ces séances est de vous aider à mieux comprendre ce qui fonctionne pour vous et à développer votre capacité à relancer efficacement après une montée. Voici donc quelques recommandations pour structurer vos séances. N’hésitez pas à les adapter en fonction de votre niveau et de vos objectifs spécifiques.

1. Séance de fractionné en montée et en descente

– Échauffement : 15-20 minutes de course à un rythme modéré.
– Exercice : Trouvez une montée de 200 à 400 mètres avec une pente modérée.
– Montée : Courez à un rythme soutenu (80-90% de votre FC max) pendant la montée.
– Descente : Redescendez en courant à un rythme plus rapide, en vous concentrant sur la technique et la fluidité.
– Répétitions : 6 à 8 montées-descentes avec 2-3 minutes de récupération entre chaque série.
– Objectif : Apprendre, au fil des séances, à redescendre en trottinant plus rapidement tout en récupérant de façon aussi complète sans dépasser les 70% de FC max.

2. Séance de fartlek

– Échauffement : 15-20 minutes de course à un rythme modéré.
– Exercice : Alternez entre des périodes de course rapide et des périodes de récupération. Exemple : 3 minutes à un rythme rapide après une montée, suivies de 2 minutes à un rythme modéré pour récupérer.
– Durée : 30-45 minutes au total.
– Objectif : Déterminer quel est le rythme qui convient le mieux à une bonne récupération. Si vous avez du mal à l’estimer à la sensation, vous pouvez vous aider d’un cardiofréquencemètre au poignet. Trouvez le rythme modéré qui vous permet de revenir à un rythme de 70% de FC max.

3. Séance de force en côte

– Échauffement : 15-20 minutes de course à un rythme modéré.
– Choisissez une montée raide et courez en sprintant sur 20-30 secondes, puis redescendez en marchant ou en trottinant pour récupérer.
– Répétitions : 5 à 10 sprints, en visant une bonne technique et en engageant les muscles des jambes.
– Objectif : Apprendre, au fil des séances, à redescendre en trottinant plus rapidement tout en récupérant de façon aussi complète sans dépasser les 70% de FC max.

4. Séance d’endurance longue

– Durée : 1h30 à 3h en fonction de votre niveau.
– Parcourez un itinéraire comprenant des montées et des descentes. Concentrez-vous sur votre technique de relance après chaque montée, en passant progressivement à un rythme plus rapide. Soyez focus sur votre posture, votre cadence et votre respiration.
– Objectif : Travailler votre capacité à relancer sans perdre de vitesse.

Pour relancer efficacement, il sera par ailleurs utile d’inclure des exercices de renforcement musculaire dans votre routine d’entraînement, comme des squats pour renforcer les jambes, des fentes pour travailler l’équilibre et la puissance des jambes et du gainage pour renforcer le tronc, ce qui est essentiel pour maintenir une bonne posture en course. Essayez d’effectuer ces exercices 2 fois par semaine.

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Photo Cimalp / Nicolas ACLOQUE

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La course sur route et le trail présentent plusieurs différences biomécaniques importantes, notamment en ce qui concerne la posture, la cadence et l’impact sur les articulations. Découvrez ici les principales différences biomécaniques, et ce que cela implique en terme d’entraînement et d’exercices indispensables à effectuer afin d’acquérir une technique adaptée pour naviguer efficacement sur les sentiers en minimisant les risques de blessures.

De la route au trail : les principales différences biomécaniques

La posture

Sur terrain plat type route, la posture est généralement plus droite et stable, avec une inclinaison minimale du torse vers l’avant. Les mouvements sont souvent plus linéaires, avec un balancement des bras qui aide à la propulsion.

En trail, la posture peut être plus inclinée en avant, surtout dans les montées, pour favoriser l’équilibre et la propulsion. De plus, sur les terrains accidentés, les coureurs adoptent souvent une posture plus basse pour abaisser le centre de gravité et améliorer la stabilité. Quant aux mouvements, ils peuvent être plus latéraux en raison des obstacles, ce qui entraîne une variation dans les angles des hanches et des genoux.

La cadence

Sur terrain plat type route, la cadence est souvent plus élevée et régulière, ce qui favorise une foulée plus rythmée. Les coureurs ont tendance à avoir une longueur de foulée plus importante.

En trail, la cadence est beaucoup plus variable, en fonction des conditions du terrain. Les coureurs ajustent leur rythme pour s’adapter aux montées, aux descentes et aux obstacles. La longueur de foulée est souvent réduite, avec une fréquence de pas plus élevée pour maintenir l’équilibre et la traction.

L’impact sur les articulations

Sur terrain plat type route, l’impact sur les articulations, en particulier les genoux et les chevilles, est généralement plus uniforme en raison de la régularité du sol. Les forces d’impact sont souvent mieux amorties par des surfaces plus lisses.

En trail, les forces d’impact peuvent varier considérablement en fonction des surfaces inégales, des racines, des pierres et des dénivelés. Les articulations, notamment les chevilles et les genoux, sont souvent plus sollicitées en raison des mouvements latéraux et des changements de direction, ce qui peut augmenter le risque de blessures. De plus, les descentes peuvent générer des forces d’impact plus importantes, ce qui nécessite un contrôle musculaire accru.

Passer de la course sur route au trail implique des adaptations biomécaniques spécifiques, car les exigences physiques sont différentes. Pour devenir un bon traileur, le coureur sur route devra développer une plus grande force musculaire, un meilleur équilibre et une technique adaptée pour naviguer efficacement sur des surfaces variées.

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PHOTO BOLLÉ / balisteagency.com

De la route au trail : les exercices indispensables pour développer une technique adaptée

Pour développer une technique adaptée au trail sur des surfaces variées, il est important de se concentrer sur des exercices qui améliorent la force, la proprioception, la flexibilité et l’agilité. En voici quelques-uns qui sont indispensables.

1- Exercices de renforcement musculaire

Squats : Renforcez les quadriceps, les ischio-jambiers et les fessiers. Variez avec des squats unilatéraux (pistol squats) pour améliorer l’équilibre.

Fentes : Exécutez des fentes avant, arrière et latérales pour travailler les jambes sous différents angles et renforcer la stabilité.

Soulevé de terre : Cet exercice renforce les muscles du dos, des fessiers et des jambes, ce qui est crucial pour les montées et les descentes.

Exercices de mollets : Renforcez les muscles des mollets avec des élévations sur les pointes des pieds pour améliorer la puissance lors des montées.

2. Exercices pour l’agilité et la coordination

Sauts latéraux : Effectuez des sauts d’un côté à l’autre pour améliorer la coordination et la puissance latérale.

Parcours d’agilité : Créez un parcours avec des cônes pour travailler sur les changements de direction rapides et la vitesse.

Drills de cônes : Utilisez des cônes pour effectuer des sprints en zigzag, ce qui aide à améliorer la réactivité et la coordination.

3. Exercices pour la flexibilité et la mobilité

Étirements dynamiques : Intégrez des mouvements tels que des balancements de jambes, des cercles de bras et des rotations du tronc pour améliorer la mobilité avant la course.

Étirements des jambes : Pratiquez des étirements des ischio-jambiers et des quadriceps tout en maintenant l’équilibre. Par exemple, tenez votre pied derrière vous pour étirer le quadriceps tout en restant sur une jambe.

Yoga ou Pilates : Ces pratiques aident à améliorer la flexibilité, la force du tronc et l’équilibre, tous essentiels pour la course en terrain varié. Certaines postures de yoga, comme l’arbre (Vrksasana) ou le guerrier III (Virabhadrasana III), améliorent l’équilibre et la concentration.

4. Exercices pour la technique de course spécifique

Entraînez-vous sur des terrains variés : Intégrez des séances de course sur des sentiers, des pentes, des terrains sablonneux ou des surfaces inégales pour habituer le corps aux différents types d’efforts et d’équilibres nécessaires.

Descente contrôlée : Pratiquez des descentes sur des pentes pour apprendre à contrôler la vitesse et la technique de pose du pied, ce qui réduit le risque de blessures.

5. Exercices pour le renforcement du tronc

Planche : Tenez-vous en position de planche (avant ou latérale) pendant 30 secondes à 1 minute. Cela renforce le tronc, ce qui est crucial pour maintenir l’équilibre.

Planche dynamique : Passez d’une position de planche sur les coudes à une position de planche sur les mains, puis revenez. Cela engage les muscles stabilisateurs et améliore l’équilibre dynamique.

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PHOTO BOLLÉ / balisteagency.com

De la route au trail : les exercices indispensables pour développer l’équilibre

Si développer l’équilibre est essentiel pour de nombreuses activités physiques comme le yoga ou la danse, il l’est également pour le trail. Voici une série d’exercices efficaces pour l’améliorer.

1. Exercices sur une jambe

Équilibre sur une jambe : Tenez-vous debout sur une jambe pendant 30 secondes à 1 minute. Pour augmenter la difficulté, fermez les yeux ou essayez de maintenir l’équilibre sur une surface instable (comme un coussin ou un BOSU).

Équilibre avec mouvement : Tout en étant sur une jambe, effectuez des mouvements de bras (lever les bras au-dessus de la tête, les écarter sur les côtés) ou des mouvements de jambe (battements de jambes) pour augmenter la complexité.

2. Exercices avec utilisation de surfaces instables

Planche d’équilibre : Tenez-vous sur une planche d’équilibre ou un BOSU pour travailler votre stabilité. Vous pouvez faire des squats ou des fentes tout en maintenant votre équilibre sur la planche.

Ballon de stabilité : Asseyez-vous sur un ballon de stabilité pendant que vous effectuez des exercices de renforcement du tronc ou que vous lisez, pour renforcer les muscles stabilisateurs.

3. Exercices avec des mouvements fonctionnels

Fentes avec rotation : Effectuez des fentes tout en tournant le tronc vers le côté de la jambe avant. Cela engage les muscles stabilisateurs et améliore l’équilibre dynamique.

Squats avec élévation de jambe : Faites un squat normal, puis levez une jambe sur le côté en vous relevant. Cela sollicite les muscles des jambes tout en travaillant l’équilibre.

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PHOTO BOLLÉ / balisteagency.com
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Même si cela peut paraître étrange, il est essentiel, pour un traileur qui souhaite améliorer ses performances, d’intégrer des séances sur piste dans son entraînement. Ces séances permettent de travailler la vitesse, l’endurance et la technique. Nos coachs vous proposent ici quelques types de séances sur piste qui peuvent être bénéfiques.

Séances sur piste pour travailler la vitesse de base

Avant chacune des séances proposées ici, n’oubliez pas de toujours inclure un bon échauffement et une récupération appropriée. Adaptez également l’intensité et le volume des séances en fonction de votre niveau, de votre forme physique et de vos objectifs.

Séance d’intervalles de vitesse
Alternez entre des périodes de course rapide et des périodes de récupération. Par exemple, 400 mètres à une allure rapide suivis de 200 mètres de récupération, répété plusieurs fois.

Séance de fartlek
Mélangez des séquences de course rapide et des séquences de course lente sur une distance donnée. Par exemple, courez à une allure soutenue pendant 1 minute, puis récupérez pendant 2 minutes, et répéter. Cela vous aidera à mieux assimiler le travail de vitesse et de relance.

Séances sur piste pour travailler l’endurance

Séance au seuil anaérobie
Courez à un rythme soutenu mais gérable (environ 80-85 % de votre capacité maximale) pendant 10 à 20 minutes pour améliorer votre endurance et votre capacité à soutenir des efforts intenses.

Séance d’intervalles longs
Courez des intervalles plus longs (par exemple, 800 mètres ou 1 km) à un rythme rapide avec des périodes de récupération. Cela vous aidera à développer l’endurance à une allure élevée.

Séance piste
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Séances spécifiques sur piste

Séance de résistance
Intégrez des efforts longs à allure modérée, tels que 3 à 5 km à une vitesse légèrement inférieure à votre allure de course à plat sur un trail, pour simuler des conditions de course.

Drills techniques
Travaillez sur la technique de course en réalisant des exercices spécifiques comme des montées de genoux, des pas chassés, des pas croisés ou des talons-fesses. Ces exercices vous aideront à améliorer votre foulée, donc votre économie de course.

Séance d’escalier
Si le stade dans lequel vous vous entraînez possède une tribune avec des escaliers, incorporez des montées rapides pour travailler la force et la puissance des jambes. Par exemple, effectuez une montée la plus rapide possible des escaliers, puis redescendez en marchant pour récupérer.

Séances sur piste pour récupérer

Récupération active
Après des efforts intenses, faites des tours de piste à une allure très lente pour favoriser la récupération sans vous arrêter complètement.

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