La puissance maximale aérobie (PMA) est un indicateur de la capacité d’un individu à produire un effort physique maximal en utilisant principalement le métabolisme aérobie, c’est-à-dire en utilisant l’oxygène pour générer de l’énergie. Elle représente la capacité maximale d’un coureur à maintenir un effort prolongé sans accumuler de fatigue excessive.

Quel est l’intérêt de développer la Puissance Maximale Aérobie ?

La Puissance Maximale Aérobie, ou PMA, est la puissance musculaire (exprimée en watts) que vous développez au moment où vous atteignez votre pic de consommation d’oxygène (VO2max). À cette intensité d’effort, votre système cardio-pulmonaire fonctionne au maximum de ses capacités, en apportant la plus grande quantité d’oxygène possible à vos muscles. On associe généralement à cet instant donné la notion de VMA (vitesse maximale aérobie). Il s’agit de la vitesse à laquelle vous courez lorsque vous atteignez votre pic de consommation d’oxygène.

Toutefois, deux coureurs ayant la même VMA, c’est-à-dire courant à la même vitesse au moment où ils atteignent leur pic de consommation d’oxygène, ne développent pas, à cet instant donné, la même puissance musculaire. Ce qui revient à dire que l’un des deux coureurs dépense plus d’énergie à cette vitesse que l’autre. Ou que l’un a une meilleure économie de course que l’autre. Ainsi, en améliorant votre PMA, vous optimisez le coût énergétique de votre course.

Sur quels critères joue l’amélioration de la Puissance Maximale Aérobie ?

Développer la PMA est particulièrement utile pour plusieurs raisons :

1. Endurance accrue : Avoir une PMA élevée vous permet de maintenir un effort soutenu sur des distances longues et permet de retarder l’apparition de la fatigue.

2. Efficacité énergétique : Une bonne puissance aérobie permet de mieux utiliser l’oxygène, ce qui réduit la fatigue. Vous pouvez ainsi gérer votre énergie plus efficacement, ce qui est particulièrement important lors des montées et des descentes.

3. Amélioration de la vitesse : En renforçant la PMA, vous pouvez augmenter votre vitesse de course.

4. Préparation à l’effort : Un parcours de trail implique souvent des efforts intermittents avec des variations d’intensité. Une PMA développée vous aide à mieux gérer ces variations et à récupérer plus rapidement entre les efforts intenses.

PHOTOS COURSE UTMB 2024 AOUT S.DEMARD 2024 -103723
Ludovic Pommeret, UTMB 2024. Photo Stéphane Demard

Mesure de Puissance Maximale Aérobie et entraînement

La notion de PMA est essentiellement privilégiée par les cyclistes lors de leurs entraînements, car à l’aide d’un capteur de puissance installé sur leur vélo, ils peuvent mesurer l’intensité de leur effort et savoir précisément quelle valeur ne pas dépasser ensuite lors de compétitions pour ne pas se mettre « dans le rouge ». En vélo, la notion de VMA n’est jamais utilisée, car avec le relief, les développements utilisés, le revêtement… la vitesse de déplacement devient dépendante de trop nombreuses variables.

En course à pied, il est au contraire impossible de mesurer la PMA, excepté en laboratoire et grâce désormais à quelques capteurs développés par les équipementiers, car il est très difficile de mesurer la puissance que vous développez lors de chaque foulée. La vitesse devient alors une valeur plus significative (avec la FCM) pour apprécier l’intensité d’un effort. Cependant, mettre en place des séances d’entraînement qui favorisent son développement s’avère en revanche totalement faisable. Ces séances de type PMA bénéficieront à votre puissance et seront un plus indéniable dans votre préparation, même s’il ne sera pas possible de savoir exactement le nombre de watts que cette préparation vous aura fait gagner.

Méthodes d’entraînement pour développer votre Puissance Maximale Aérobie

Développer la puissance maximale aérobie (PMA) nécessite un entraînement ciblé qui combine des efforts intenses avec des périodes de récupération appropriées. La progression doit être progressive et adaptée à votre niveau de forme physique. Cet entraînement pourra être programmé à distance des périodes de préparation spécifiques si vous visez des épreuves longues (trails longs et ultra-trails). En revanche, concernant des objectifs plus « mesurés » de type trails courts ou cross…, ce type de sollicitation pourra être intégré dans votre planification, juste avant la course objectif.

Séances de fractionné
– Fractionné court (30 secondes à 2 minutes) : Réalisez des intervalles à haute intensité, suivis de périodes de récupération active. Par exemple, sprint de 1 minute à 90-95% de votre effort maximal, suivi de 2 minutes de jogging léger. Répétez ce cycle plusieurs fois.
– Fractionné long (3 à 5 minutes) : Réalisez des intervalles plus longs à une intensité légèrement inférieure, suivis de temps de récupération égaux ou légèrement plus longs.

Entraînement en côte
Courir en montée augmente la demande aérobie et la force musculaire. Choisissez une côte et réalisez des répétitions en montée à un rythme soutenu, puis redescendez en marchant ou en trottinant pour récupérer.

Séances au seuil
Entraînez-vous à votre « seuil anaérobie », c’est-à-dire l’intensité maximale que vous pouvez maintenir sans accumuler de lactate. Cela correspond souvent à environ 80-90% de votre fréquence cardiaque maximale. Tenez cette intensité pendant 20 à 40 minutes.

Entraînement en continu à intensité modérée
Incluez des sorties longues à une intensité modérée (60-75% de votre fréquence cardiaque maximale) pour développer l’endurance générale. Cela aide à améliorer votre capacité aérobie de base.

Renforcement musculaire
Des exercices de renforcement musculaire ciblés (squats, fentes, exercices de gainage) peuvent améliorer la puissance musculaire et l’efficacité de la course, contribuant à une meilleure PMA.

Variabilité d’intensité
Intégrez des séances d’entraînement avec des variations d’intensité, comme des fartleks, où vous alternez entre des phases rapides et des phases plus lentes. Cela aide à simuler les changements d’effort que l’on rencontre en trail.

Récupération
Accordez une attention particulière à la récupération. Une bonne récupération entre les séances intenses est essentielle pour éviter le surentraînement et permettre à votre corps de s’adapter à l’entraînement.

Nutrition
Une alimentation équilibrée et adaptée (carburants avant et après les séances, hydratation adéquate) est cruciale pour soutenir vos efforts d’entraînement.

En intégrant ces méthodes dans votre plan d’entraînement, vous pourrez améliorer efficacement votre puissance maximale aérobie et, par conséquent, vos performances en trail.

PHOTOS COURSE UTMB 2024 AOUT S.DEMARD 2024 -200603
UTMB 2024. Photo Stéphane Demard

Plan d’entraînement sur 8 semaines pour développer votre Puissance Maximale Aérobie

Ce programme est conçu pour un coureur ayant déjà une base d’endurance. Adaptez les intensités et le volume en fonction de votre niveau de forme physique et de votre expérience. Commencez toujours par un échauffement de 10-15 minutes avant les séances intenses.

Semaine 1
– Lundi : Repos ou activité légère (marche, yoga)
– Mardi : Fractionné court : 6 x 1 min à 90-95% de l’effort maximal, 2 min de récupération entre chaque.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min à une intensité modérée.
– Jeudi : Entraînement en côte : 5 x 2 min en montée, récupération en redescendant.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 1h30 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire : 30-45 min (squats, fentes, gainage).

Semaine 2
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fractionné long : 4 x 4 min à 85-90% de l’effort maximal, 3 min de récupération.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement en côte : 6 x 1 min en montée, récupération en redescendant.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 1h45 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 3
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fartlek : 5 min échauffement, 20 min de variations d’intensité (1 min rapide, 2 min lente), 5 min de retour au calme.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement au seuil : 20 min à 80-85% de l’effort maximal.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 2h à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 4
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fractionné court : 8 x 1 min à 90-95%, 1 min de récupération.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement en côte : 8 x 1 min en montée, récupération en redescendant.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 2h à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 5
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fractionné long : 5 x 3 min à 85-90%, 3 min de récupération.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement au seuil : 25 min à 80-85%.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 2h15 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 6
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fartlek : 5 min échauffement, 30 min de variations d’intensité (1 min rapide, 2 min lente), 5 min de retour au calme.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement en côte : 10 x 1 min en montée, récupération en redescendant.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 2h30 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 7
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fractionné court : 10 x 1 min à 90-95%, 1 min de récupération.
– Mercredi : Course de récupération : 45 min.
– Jeudi : Entraînement au seuil : 30 min à 80-85%.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 2h45 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire.

Semaine 8 (Semaine de récupération)
– Lundi : Repos ou activité légère.
– Mardi : Fractionné léger : 4 x 2 min à 70-80%, 2 min de récupération.
– Mercredi : Course de récupération : 30 min.
– Jeudi : Entraînement en côte : 4 x 1 min en montée, récupération en redescendant.
– Vendredi : Repos.
– Samedi : Sortie longue : 1h30 à une intensité modérée.
– Dimanche : Renforcement musculaire léger ou repos.

Les obstacles à l’entraînement PMA

Développer sa Puissance Maximale Aérobie peut être un processus exigeant, et plusieurs difficultés peuvent survenir au cours de cette démarche, auxquelles vous devrez être attentif. Voici quelques-unes des principales:

1. Fatigue et récupération insuffisante :
L’entraînement visant à augmenter la PMA implique souvent des séances d’intensité élevée qui peuvent être éprouvantes. Les efforts intenses peuvent augmenter le risque de blessures, que ce soit par des surcharges musculaires, des déséquilibres corporels, ou des mouvements inappropriés. Une approche progressive et une attention à la technique sont essentielles pour minimiser ce risque. De plus, une récupération insuffisante entre ces séances peut mener à la fatigue accumulée, ce qui pourrait nuire aux performances et augmenter le risque de blessure.

2. Surentraînement :
En cherchant à pousser ses limites, certains coureurs peuvent tomber dans le piège du surentraînement. Cela peut entraîner des baisses de performance, une fatigue chronique, et même des problèmes de santé.

3. Gestion de l’intensité :
Trouver et maintenir le bon niveau d’intensité lors des séances d’entraînement est crucial. Trop d’intensité peut provoquer des blessures, tandis que pas assez peut ne pas suffire à stimuler une amélioration de la PMA.

4. Motivation et engagement :
Les séances d’entraînement à haute intensité peuvent être difficiles sur le plan mental. La motivation peut fluctuer, surtout lorsque les résultats ne sont pas immédiats. Cela peut rendre difficile le maintien d’une routine d’entraînement régulière.

5. Nutrition :
L’alimentation joue un rôle crucial dans le développement de la PMA. Un apport nutritionnel inadéquat peut affecter la performance. Par exemple, un déficit calorique trop important ou une mauvaise hydratation peuvent nuire à la récupération et à l’énergie disponible pour les entraînements.

6. Manque de connaissances :
Ne pas avoir une bonne compréhension des principes d’entraînement, des méthodes pour développer la PMA ou des techniques de récupération peut limiter les progrès. Il peut être utile de se former ou de travailler avec un entraîneur pour structurer l’entraînement de manière optimale.

7. Adaptabilité et patience :
Chaque individu répond différemment à l’entraînement. Il peut être difficile de trouver le bon équilibre d’entraînement qui convient à son corps et à ses capacités. Cela nécessite souvent des ajustements en cours de route. De plus, le développement de la PMA prend du temps. Les progrès ne sont pas toujours linéaires, et il est important de rester patient et de ne pas se décourager face à des périodes stagnantes.

Pour surmonter ces difficultés, il est important de mettre en place un plan d’entraînement bien structuré, d’écouter son corps, de se concentrer sur la récupération, et éventuellement de rechercher des conseils professionnels. Une approche équilibrée et réfléchie permettra de développer efficacement la PMA tout en minimisant les risques.

Les derniers articles

Avec « seulement » 1500m D+ sur 80 kilomètres, l’épreuve phare de l’EcoTrail Paris fait partie des trails dits « roulants » qui nécessitent de courir quasiment tout le temps et d’être capable de relancer en haut de chaque petite bosse. Pour le terminer dans de bonnes conditions, il sera nécessaire de suivre une préparation couplant un travail d’endurance assez important avec un bon développement de la vitesse sur parcours plat. Il faut vraiment être à l’aise dans ce domaine pour bien tirer son épingle du jeu. En outre, il faut travailler les côtes courtes pour ne pas trop subir le dénivelé.

De plus, comme c’est un trail qui arrive tôt dans la saison, il faut arriver à bien encaisser l’épreuve. Si on la prépare mal ou qu’on la gère mal, ou tout simplement si la récupération n’est pas suffisante, elle peut laisser des traces et peut entamer le capital pour le reste de l’année. On vous guide, avec en bonus les conseils d’Ambroise Bonfils, vainqueur de l’édition 2024.

Plan 5 dernières semaines avant l’EcoTrail Paris 80 km

On ne prépare pas un trail roulant de 80 km en 4 à 8 semaines. Une telle distance nécessite d’être un coureur averti, ayant déjà plusieurs saisons de trail à son actif, et ayant observé une progressivité pour acquérir des bases d’endurance fondamentale. La question ne sera donc pas quel plan d’entraînement adopter, mais comment gérer les 5 dernières semaines avant de s’élancer. Voici le programme que nous vous proposons.

PLAN 5 SEMAINES 80KM ECOTRAIL
Source Esprit Trail
Photo EcoTrail Paris 2024
Photo EcoTrail Paris 2024

3 conseils d’Ambroise Bonfils pour s’élancer sur le 80 km

Pour son premier trail longue distance, Ambroise Bonfils s’est imposé en 2024. Ses conseils pour celles et ceux qui tenteront leur premier EcoTrail Paris 80 km.

1/ Faire du volume

« Il faut bien entendu s’entraîner, et ne pas hésiter à augmenter le nombre de kilomètres par semaine. J’étais passé de 90-100 à 160-170 km par semaine, avec un peu de dénivelé, 2 à 3000 mètres. Ça représentait en 10 et 12 heures de course par semaine. Ça permet d’avoir une certaine sérénité sur le plan musculaire. Et puis faire un peu d’intensité aussi, des fractions, pour avoir un cardio haut et être à l’aise sur la course. C’est un bon format pour s’élancer sur une longue distance et se trouver soi-même, assez plat et pas trop difficile musculairement, où on peut courir tout le temps. »

2/ Se méfier des 25 premiers kilomètres

« Jusqu’à Meudon, au 20-25ème, c’est très très plat et il faut se méfier de ne pas trop en donner, parce qu’il y a beaucoup de choses à faire derrière. Il n’y a pas de grosses pentes, mais c’est en dents de scie, et ça peut vite devenir difficile musculairement si on est parti trop fort. »

3/ Choisir la bonne paire de chaussures

« Je vous partage mon expérience personnelle : j’avais pris des chaussures de route à plaque carbone, des Salomon S/Lab Phantasm 2, auxquelles j’avais fait mettre des semelles trail avec des crampons de 4 mm par mon cordonnier Vibram, parce que le terrain était assez boueux. Yoann Stuck avait fait la même chose quand il avait gagné en 2023. Le choix d’une chaussure carbone route, c’est pour bénéficier de l’économie d’énergie, qui me paraît primordiale sur une longue distance quand c’est très roulant, qu’on court partout et qu’il faut être capable de relancer en haut de chaque pente. »

Ambroise Bonfils EcoTrail Paris 2024
Ambroise Bonfils, vainqueur du 80km de l’EcoTrail Paris 2024. Photo EcoTrail Paris
Les derniers articles

A l’image des 17000 participants des différents formats de l’EcoTrail Paris, référence du calendrier disputé au mois de mars, de nombreux coureurs choisissent de lancer leur saison de trail avec des courses sans trop de dénivelé, en attendant les premiers trails de montagne des mois de mai-juin. Mais qui dit trail roulant dit courir quasiment tout le temps et implique d’avoir avant tout une bonne résistance physique et une bonne endurance de base. On vous guide pas à pas pour bien préparer ces rendez-vous sur des formats 30 ou 45 kilomètres.

Préparation trail roulant : que faut-il travailler ?

Contrairement aux trails de montagne, où l’on alterne marche et course, les trails « roulants », à l’image de l’EcoTrail Paris, sont piégeux car ils nécessitent de courir quasiment tout le temps, et d’être capable de relancer en haut de chaque petite bosse. Cela laisse donc peu de temps pour lever le pied, et implique d’avoir avant tout une bonne résistance physique et une bonne endurance de base. Et, pour ceux qui souhaitent réaliser une performance personnelle, d’avoir au préalable travaillé la vitesse durant la fin de l’hiver, que ce soit sur tapis, sur piste ou hors stade.

Enfin, le dénivelé, qui pourrait paraître ridicule au regard des trails alpins (500m D+ pour le 30 km, 800m D+ pour le 45 km et « seulement » 1500m D+ pour le 80 km de l’EcoTrail), s’avère particulièrement usant et cassant à la longue… Il faut donc travailler les côtes courtes pour ne pas trop subir le dénivelé.

Tous ces éléments obligent le coureur qui se lance sur l’EcoTrail Paris ou sur un trail roulant similaire à être particulièrement économe de ses efforts et à savoir bien gérer son énergie et son allure.

Photo EcoTrail Paris 2
Photo EcoTrail Paris

Plan 8 semaines pour préparer un trail roulant de 30 km type EcoTrail Paris

Ce plan en 8 semaines s’adresse aux coureurs intermédiaires déjà habitués à des sorties hebdomadaires incluant des séances spécifiques (vitesse, seuil et travail en côte). Une expérience d’au moins un an est recommandée. La principale difficulté est d’avoir une bonne gestion de l’allure pour rester en prise durant toute la course. Ce type d’épreuve est plutôt destiné à des coureurs de semi et de marathon qui souhaitent commencer le trail ou découvrir la distance.

PLAN 30KM S1-4
Source Esprit Trail
PLAN 30KM S5-8
Source Esprit Trail

Plan 8 semaines pour préparer un trail roulant de 45 km type EcoTrail Paris

La préparation d’un trail roulant de 45 kilomètres est assez similaire à celle d’un 30 kilomètres. Le travail de vitesse et en côte est également privilégié, mais les sorties longues augmentent. La course peut être envisagée comme une épreuve de transition avant d’attaquer des distances plus longues durant la saison. Ce 45 kilomètres est à la portée de marathoniens déjà habitués à l’intensité d’une course longue, et qui doivent se remettre en ordre de marche après la trêve hivernale.

PLAN 45KM S1-4
Source Esprit Trail
PLAN 45KM S5-8
Source Esprit Trail
Les derniers articles

Ce n’est pas un mystère, les descentes sont les sections de parcours qui mettent le plus à mal les muscles. Premiers sollicités, les ischios-jambiers, groupe de 3 muscles situés à l’arrière de la cuisse, antagonistes des quadriceps, font quasiment tout le boulot. Aussi, il est impératif de bien les renforcer pour améliorer la stabilité et prévenir les blessures, ainsi que pour éviter de souffrir dès que le terrain redevient plat ou que le sentier remonte. Si les travailler par des exercices de renforcement musculaire spécifiques à faire en salle ou chez soi est une option, intégrer des exercices spécifiques pour les renforcer lors de vos séances, tout en courant, est tout aussi intéressant. Et plus ludique !

Voici donc 8 exercices simples et efficaces à intégrer lors de vos séances de course à pied pour renforcer vos ischios et améliorer votre technique de course en descente. Pensez toujours à effectuer 10 à 15 minutes d’échauffement avant de débuter les exercices. N’oubliez pas non plus d’inclure des phases de récupération après chaque exercice pour éviter une fatigue excessive. Ne négligez pas non plus le renforcement articulaire, afin d’éviter les blessures.

Exercice de renforcement des ischios en courant N°1 : Les foulées contrôlées

Description : Lors de la descente, concentrez-vous sur des foulées plus courtes et plus contrôlées que celles que vous feriez normalement. Évitez de trop allonger vos pas, ce qui peut générer un impact excessif sur les genoux et les ischio-jambiers.
Conseils : Gardez le dos droit et utilisez les bras pour vous équilibrer.

Lire aussi : 5 exercices de Kilian Jornet pour mieux descendre en course

Exercice de renforcement des ischios en courant N°2 : Les descente en talons-fesses

Description : En courant en descente, essayez de tirer vos talons vers vos fesses à chaque foulée, tout en maintenant le contrôle. Cela engage les ischio-jambiers tout en ralentissant votre vitesse.
Conseils : Maintenez une cadence régulière et une bonne posture.

Photo EVADICT
Photo EVADICT

Exercice de renforcement des ischios en courant N°3 : Les montées de genoux en descente

Description : Pendant que vous descendez, essayez d’élever vos genoux de manière contrôlée. Cela fera travailler les ischio-jambiers en engageant la chaîne postérieure.
Conseils : Gardez une posture droite et utilisez vos bras pour vous aider à maintenir l’équilibre.

Exercice de renforcement des ischios en courant N°4 : Les sauts en descente

Description : Choisissez une pente douce et faites des petits sauts (jump squats) lors de la descente. Cela aide à renforcer les ischio-jambiers tout en améliorant la puissance musculaire.
Conseils : Assurez-vous de bien atterrir sur la plante des pieds pour amortir l’impact.

KILIAN JORNET Photo NNormal
Photo NNormal

Exercice de renforcement des ischios en courant N°5 : Les pas chassés en descente

Description : Effectuez des pas chassés (latéraux) pendant que vous descendez. Cela permet de solliciter les ischio-jambiers ainsi que les muscles stabilisateurs.
Conseils : Restez concentré sur la forme et la technique pour éviter les blessures.

Exercice de renforcement des ischios en courant N°6 : Les sprints en descente

Description : Choisissez une section de la descente et faites un sprint rapide tout en contrôlant votre foulée. Cela mettra à l’épreuve les ischio-jambiers en raison de l’accélération et du freinage.
Conseils : Concentrez-vous sur l’atterrissage doux et la gestion de l’impact.

Photo EVADICT 1
Photo EVADICT

Exercice de renforcement des ischios en courant N°7 : Les descentes en pliométrie

Description : Choisissez une pente modérée et essayez de faire des petits sauts ou des foulées rapides, en mettant l’accent sur l’atterrissage contrôlé. Cela engage fortement les ischio-jambiers.
Conseils : Prenez soin de bien poser les pieds pour éviter les chocs excessifs.

Exercice de renforcement des ischios en courant N°8 : Le freinage

Description : En descendant, ralentissez progressivement en fléchissant les genoux et en utilisant les ischio-jambiers pour contrôler votre vitesse. Cela peut être fait sur des sections plus douces.
Conseils : Concentrez-vous sur la technique et la posture pour éviter les blessures.

Photo Jose Miguel Munoze
Photo Jose Miguel Munoze / Scarpa
Les derniers articles

Si le renforcement musculaire est un passage obligé pour performer en trail, aller à la salle ou déblayer un coin de son salon pour faire des squats, des fentes et autres exos de renfo n’est pas forcément très réjouissant. Mais saviez-vous qu’il existe des exercices spécifiques pour vous faire travailler certains groupes de muscles lors de vos séances, tout en courant ? Courir et se muscler en même temps, le combo gagnant. Voici 7 exercices à intégrer lors de vos séances de course à pied en côte pour renforcer vos quadriceps, devenir un meilleur grimpeur et gagner en endurance. Pensez toujours à effectuer 10 à 15 minutes d’échauffement avant de débuter les exercices. N’oubliez pas non plus d’inclure des phases de récupération après chaque exercice, surtout après les sprints ou les montées plus intenses. Ne négligez pas non plus le renforcement articulaire, afin d’éviter les blessures.

Exercice de renforcement des quadriceps en courant N°1 : Les montées de genoux

– Description : En courant en côte, élevez les genoux le plus haut possible à chaque foulée. Cela sollicite intensément les quadriceps ainsi que les fléchisseurs de la hanche.
– Conseils : Gardez un bon équilibre en utilisant les bras et essayez de maintenir une cadence rapide.

Exercice de renforcement des quadriceps en courant N°2 : Les fentes en montée

– Description : Au lieu de courir normalement, effectuez des fentes en montant la côte. Avancez une jambe et fléchissez les genoux pour descendre en position de fente, puis remontez en poussant sur le talon de la jambe avant. Enchaînez en progressant.
– Conseils : Alternez les jambes et essayez de garder le buste droit pendant l’exercice.

Exercice de renforcement des quadriceps en courant N°3 : Les côtes en skipping

– Description : En montant la côte, faites des « skips », c’est-à-dire levez les genoux à hauteur des hanches tout en avançant. Cela permet de travailler les quadriceps ainsi que la coordination.
– Conseils : Gardez un rythme régulier et essayez de maintenir une bonne posture.

Exercice de renforcement des quadriceps en courant N°4 : Les sprints en côte

– Description : Choisissez une section de la côte et faites des sprints de 20 à 30 secondes. L’effort intense sollicitera fortement vos quadriceps.
– Conseils : Concentrez-vous sur une foulée puissante et utilisez vos bras pour vous aider à propulser votre corps.

Photo roastmedia_Scarpa
Photo roastmedia_Scarpa

Exercice de renforcement des quadriceps en courant N°5 : Les pas chassés en montée

– Description : En montant la côte, réalisez des pas chassés (latéraux) au lieu de courir en ligne droite. Cela sollicite les muscles des jambes, y compris les quadriceps.
– Conseils : Prenez soin de bien ancrer vos pieds et de garder une bonne posture.

Exercice de renforcement des quadriceps en courant N°6 : Les course en talons-fesses

– Description : En courant en côte, essayez de ramener vos talons vers vos fesses à chaque foulée. Cela nécessite une flexion accrue des genoux et sollicite les quadriceps.
– Conseils : Prenez un rythme modéré pour maintenir la forme.

Exercice de renforcement des quadriceps en courant N°7 : Les montées en cadence

– Description : Sur une portion de la côte, concentrez-vous sur une cadence de foulées rapide tout en gardant une amplitude de mouvement. Cela implique une action rapide des jambes et renforce les quadriceps.
– Conseils : Utilisez les bras pour aider à maintenir une cadence rapide.

@josemiguelmunoze
Photo jose miguel munoze
Les derniers articles

En remportant en août dernier pour la 10ème fois la course Sierre-Zinal au prix d’un finish étourdissant face à Philemon Kiriago, Kilian Jornet a prouvé à la planète trail qu’il était l’un des meilleurs descendeurs du monde. Et la descente, ce n’est pas qu’une question de force, mais aussi de pieds et de vision. Voici 5 exercices proposés par le “Patron” pour apprendre à mieux descendre en course

Les descentes selon Kilian Jornet

Précisons d’emblée les choses : quand Kilian Jornet parle d’exercices en descente, il parle de descentes techniques, lorsque la pente ou les obstacles sur le chemin nous obligent à ralentir et à bien choisir notre trajectoire. Ce sont selon lui les plus ludiques, car elles imposent de savoir « danser » avec les éléments. L’important n’est alors plus la force, mais la visualisation, la coordination et la position des pieds.

La règle générale dans ce type de descente technique est de chercher à voir le plus loin possible. Plus on anticipe, plus on peut aller vite. Mais pour cela, il faut être capable de mémoriser le terrain jusqu’à l’endroit où le regard va chercher. Ainsi, l’accent devra être mis sur l’alternance entre la visualisation de ce qui est près et de ce qui est loin, et ce de façon assez rapide.

KILIAN JORNET Photo NNormal
Photo NNormal

Descente : quelle pose de pied pour quelle surface ?

Selon le type de terrain que vous foulerez, vous poserez vos pieds et appliquerez le poids de votre corps de différentes manières.

En général, sur des surfaces dures et glissantes (glace, roche mouillée, gros rochers…), on essaiera d’appliquer une force verticale (pousser vers le bas, pas vers l’avant ni vers l’arrière) pour ne pas glisser et de faire des petites foulées courtes en mettant le moins de poids possible.

À l’inverse, sur un terrain meuble et glissant (boue, neige, éboulis…), on peut utiliser la glissade pour avancer plus vite, et dans les pentes raides les foulées peuvent être un peu plus longues, avec une pression pouvant varier de faible à forte selon l’endroit où l’on pose le pied.

Sur terrain dur, on posera plutôt le médio-pied ou l’avant du pied, tandis que sur terrain mou (herbe, boue, gravier…) on privilégiera une pose de l’arrière-pied.


Enfin, sur terrain accidenté, il s’agira de courir en étant le plus léger possible, en appliquant une pression douce (en fléchissant les genoux au contact) mais courte et pour ne pas laisser le temps à la couche dure de se modifier ou de bouger.

Lire aussi : Les 2 exercices préférés de Kilian Jornet pour progresser en montée

Kilian Jornet / NNormal
Photo NNormal

Exercice en descente 1 : La visualisation

Trouvez une pente raide et bien dégagée. Étudiez-la attentivement et cherchez à mémoriser les obstacles (rochers, virages, obstacles…). Réfléchissez ensuite aux endroits où vous voulez mettre les pieds, à la longueur de vos foulées et à la pression que vous souhaitez mettre sur le sol. Par exemple, une foulée courte jusqu’au premier rocher, un appui léger, puis un grand saut un peu à droite pour éviter cet autre rocher, puis un virage à gauche et des petites foulées rapides car c’est glissant, etc.

Faites la descente une première fois en regardant bien où vous mettez les pieds, pour vérifier votre hypothèse de trajectoire, puis remontez et refaites la descente sans regarder sous vos pieds. Plus vous répèterez, plus vous serez capable de descendre rapidement.

Répétez ensuite sans vous arrêter en haut de la descente pour réfléchir et regarder, mais en essayant de faire le processus d’analyse pendant votre course.

Descente_La visualisation
Photo DR

Exercice en descente 2 : Fermez les yeux

Lors d’une descente que vous avez au préalable étudiée, fermez les yeux le temps de trois ou quatre foulées en essayant de visualiser ce qu’il y a sous vos pieds dans votre mémoire.

Exercice en descente 3 : Dansez dans la pente

En descendant, faites quelques 360°, dont un les bras le long du corps, tapez les mains sur le dos, bougez le haut du corps en dansant ou encore les jambes en faisant quelques sauts « Heidi ». Cela permet de travailler la position du corps dans l’espace et le relâchement du haut du corps.

Exercice en descente 4 : Suivez quelqu’un

Courir dans la foulée d’un autre coureur est un bon exercice pour améliorer la rapidité des réflexes en course. Soyez le plus près possible du coureur qui vous précède, à quelques centimètres seulement de ses pieds, pour avoir très peu de temps pour réagir et couper toute possibilité de visualisation et d’anticipation.

Exercice en descente 5 : À la frontale

Un dernier exercice intéressant pour travailler le « près-loin-près-loin » est de s’entraîner en descente de nuit, à la frontale. Choisissez une pente pas trop raide mais comportant quelques obstacles – racines, rochers – et descendez-la le plus rapidement possible. Pour bien faire, vous serez obligé de diriger le faisceau de la frontale à la fois au loin pour voir où vous allez et devant vos pieds pour éclairer les obstacles immédiats.

Photo Moonlight
Photo Moonlight
Les derniers articles

Si intégrer des séances de côtes dans un programme d’entraînement est très utile, sans coach ou entraîneur, difficile de savoir comment varier cs séances pour travailler plusieurs aspects de la performance. Voici donc 5 séances de côtes variées et simples à exécuter pour cibler la force, l’endurance et la vitesse. Intégrez-les à votre programme d’entraînement, à raison de 2 séances par semaine, et vous allez voir la différence lors de vos prochaines courses.

Séance de côtes N°1 : les intervalles en côte

Objectif : améliorer la puissance et la vitesse en montée.
Précédez la séance d’un échauffement de 15-20 minutes de footing léger.

La séance
– Choisissez une côte de 200-300 mètres avec une pente modérée.
– Faites 6 à 8 répétitions en courant à une intensité élevée (80-90 % de votre effort maximum) en montée.
– Récupération : redescendez en marchant ou en trottinant et reposez-vous 1-2 minutes entre chaque répétition.
– Retour au calme : 10-15 minutes de footing léger.

Lire aussi : les 2 exercices préférés de Kilian Jornet pour progresser en montée

Photo 2 EVADICT
Photo EVADICT

Séance de côtes N°2 : les côtes longues et lentes

Objectif : développer l’endurance en montée.
Précédez la séance d’un échauffement de 15-20 minutes de footing léger.

La séance
– Trouvez une côte plus longue (500-800 mètres) avec une pente modérée.
– Courez en montée à un rythme soutenu, mais qui vous permet de parler (65-75 % de votre effort maximum).
– Faites 3 à 4 répétitions avec 3-5 minutes de récupération entre chaque montée (marchez ou trottinez en descente).
– Retour au calme : 10-15 minutes de footing léger.

Photo EVADICT
Photo EVADICT

Séance de côtes N°3 : les côtes en pyramide

Objectif : Travailler la vitesse et la capacité à récupérer.
Précédez la séance d’un échauffement de 15-20 minutes de footing léger.


La séance
– Choisissez une côte de 200-400 mètres.
– Réalisez les répétitions suivantes :
– 1 montée rapide (90 % effort maximum) + descente en récupération
– 2 montées rapides + descente en récupération
– 3 montées rapides + descente en récupération
– Puis redescendez : 2 montées rapides + descente, 1 montée rapide.
– Retour au calme : 10-15 minutes de footing léger.

Photo EVADICT

Séance de côtes N°4 : les côtes avec fartlek

Objectif : Améliorer la vitesse et la capacité à changer de rythme.
Précédez la séance d’un échauffement de 15-20 minutes de footing léger.

La séance
– Trouvez un parcours avec plusieurs côtes (5-10 côtes de 100-300 mètres).
– Alternez entre des sprints en montée (80-90 % effort maximum) et des récupérations en descente ou sur le plat (65-75 % effort maximum).
– Par exemple : Sprinter en montée, récupérer en descente, puis trottiner sur le plat, puis répéter.
– Retour au calme : 10-15 minutes de footing léger.

Séance de côtes N°5 : l’endurance en côte

Objectif : Développer l’endurance en général et la capacité à courir sur une longue distance en montée.
Précédez la séance d’un échauffement de 15-20 minutes de footing léger.

La séance
– Choisissez une côte longue et faites une sortie de 60 minutes en maintenant un rythme soutenu (65-75 % effort maximum) en continuant à monter et à descendre.
– Alternez entre la montée et la descente sans s’arrêter.
– L’objectif est de maintenir un effort constant tout en gérant votre rythme.
– Retour au calme : 10-15 minutes de footing léger.

    Photo 4 EVADICT
    Photo EVADICT
    Les derniers articles

    Non, si le Catalan Kilian Jornet et la Suédoise Emelie Forsberg se sont installés en Norvège en 2017, ce n’est pas pour appliquer cette méthode d’entraînement, dont ils connaissaient certainement déjà les bienfaits. Popularisée par des athlètes norvégiens de ski de fond et de biathlon, cette méthode est une approche scientifique de l’entraînement qui repose sur plusieurs principes clés qui favorisent l’endurance, la puissance et la performance globale. Son concept est de mettre l’accent sur l’alternance entre des périodes d’effort intense et de récupération active. Un programme qui peut tout à fait s’adapter au trail. En voici les principaux axes, mais aussi les limites, ainsi qu’un plan d’entraînement de 4 semaines inspiré de la méthode norvégienne. À vous la Norvège !

    L’alternance d’intensités, base de la méthode norvégienne

    La méthode norvégienne se concentre sur l’alternance entre des périodes d’effort intense (environ 85-90% de la fréquence cardiaque maximale) et des périodes de récupération active (environ 60-70% de la FCM), avec un respect précis des fenêtres d’intensité via le suivi de la fréquence cardiaque. Cette approche permet de maximiser l’adaptation physiologique tout en minimisant le risque de surentraînement. Ainsi, les séances d’intervalles sont structurées pour inclure des segments de haute intensité de 4 à 8 minutes, suivis de périodes de récupération plus longues à allure plus lente. Cela implique de travailler sur des terrains variés, de simuler des courses et d’intégrer des montées et des descentes techniques à haute intensité, ainsi que des sprints sur le plat. Cela peut être adapté au vélo, ou à d’autres activités d’endurance telles que le ski de fond.

    Méthode norvégienne et volume d’entraînement

    Une grande partie de l’entraînement est réalisée à une intensité faible à modérée. Ainsi, environ 80% du volume total d’entraînement doit être effectué à une intensité inférieure à 75% de la FCM. Cela favorise l’endurance aérobie, la récupération et le développement de la base aérobie. Comme pour tout programme d’entraînement, n’oubliez pas que le volume doit être augmenté progressivement pour éviter les blessures et permettre au corps de s’adapter aux charges de travail.

    Photo Cimalp 2 : Nicolas Acloque.jpg
    Photo Cimalp / Nicolas Acloque

    Méthode norvégienne et récupération active

    C’est un des points les plus importants de cette méthode : les périodes de récupération active entre les efforts intenses sont essentielles, parce que ce sont elles qui vont permettre aux muscles de récupérer et de se préparer pour les prochains intervalles. Cela peut inclure des périodes de course légère ou de marche. Prévoyez des sorties de récupération à allure lente sur des terrains plus faciles pour favoriser la récupération sans trop solliciter le corps. Il est également important d’être à l’écoute de son corps et d’apprendre à reconnaître les signes de fatigue pour ajuster l’intensité en conséquence.

    L’importance du mental et la stratégie dans la méthode norvégienne

    Cette méthode, qui implique des efforts intenses, nécessite une importante capacité de résilience mentale et impose de savoir bien gérer les efforts, particulièrement lors des compétitions. Cela suppose donc d’être capable de développer des stratégies pour gérer la douleur et la fatigue. Il est alors important de définir des objectifs clairs, précis et mesurables, tant à court qu’à long terme, pour intégrer mentalement la progression sans risquer de se démotiver. Cette définition précise d’objectifs mesurables permet également une approche flexible, avec un suivi des performances, une évaluation et un ajustement du plan d’entraînement en fonction des résultats.

    Les limites de la méthode norvégienne

    Bien que la méthode norvégienne d’entraînement ait fait ses preuves et ait été adoptée par de nombreux athlètes, elle présente certaines limites qui peuvent varier en fonction des individus et des contextes. La méthode impliquant de nombreuses séances à haute intensité, cela peut en premier lieu augmenter le risque de surentraînement et de blessures si les périodes de récupération ne sont pas respectées. De plus, il existe un risque de sous-estimer l’effet cumulatif de l’entraînement intense, ce qui peut entraîner une fatigue excessive.

    Par ailleurs, cette méthode nécessite un suivi régulier pour en maximiser les bénéfices, suivi qui ne peut être fait qu’en ayant une certaine expertise ou le soutien d’un entraîneur spécialisé. Cette évaluation continue des performances permet si besoin d’ajuster le plan d’entraînement. Cette méthode peut également ne pas convenir aux coureurs qui n’ont pas la possibilité de suivre des volumes d’entraînement élevés en raison de contraintes de temps, de travail ou d’autres engagements.

    Si cette méthode inclut des séances spécifiques de travail en côte et en descente, elle ne met pas toujours suffisamment l’accent sur ces aspects, et ne privilégie pas l’acquisition de certaines compétences techniques qui sont nécessaires pour performer en course. De plus, pour certains coureurs, la répétitivité des séances et le fait de se concentrer uniquement sur des intervalles et des côtes peut devenir monotone, là où il est notoire que l’entraînement doit rester varié pour maintenir la motivation et l’engagement.

    Il est également important d’intégrer des éléments de force, de flexibilité et de puissance pour éviter un déséquilibre potentiel. En effet, une méthode trop centrée sur l’endurance peut négliger ces aspects essentiels pour une performance optimale à long terme. La méthode norvégienne nécessite donc une approche équilibrée, qui inclut la récupération, la technique, la force et d’autres éléments de l’entraînement.

    Photo Cimalp 3 : Nicolas Acloque
    Photo Cimalp / Nicolas Acloque

    Votre plan d’entraînement de 4 semaines inspiré de la méthode norvégienne

    Ce plan vise à améliorer votre endurance, votre force et votre capacité à gérer des efforts variés, tout en intégrant des périodes de récupération.

    Plan d’entraînement semaine 1

    Lundi – Sortie longue
    1h30 à 2h à allure faible (60-70% de la FCM) sur terrain varié. 

    Mardi – Repos ou récupération active
    Marche ou jogging léger de 30 à 45 minutes.

    Mercredi – Entraînement en côte
    – Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
    – 6 x 3 minutes de montée à une intensité élevée (85-90% FCM), récupération en redescendant en marchant ou en trottinant.
    – Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

    Jeudi – Repos ou entraînement croisé
    Vélo, natation ou yoga pendant 30 à 45 minutes à faible intensité.

    Vendredi – Séance de fractionné
    – Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.  
    – 4 x 5 minutes de course rapide à 85-90% FCM, avec 3 minutes de récupération en marchant ou en trottinant entre chaque intervalle.  
    – Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

    Samedi – Sortie courte
    1h à allure faible (60-70% FCM) sur un parcours technique.

    Dimanche – Repos ou activité légère (marche, étirements)

    Plan d’entraînement semaine 2

    Lundi – Sortie longue
    2h à 2h30 à allure faible (60-70% de la FCM) sur terrain varié.

    Mardi – Repos ou récupération active
    30 minutes de marche rapide ou de jogging léger.

    Mercredi – Entraînement en côte
    – Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
    – 8 x 2 minutes de montée à haute intensité, récupération en redescendant.
    – Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

    Jeudi – Entraînement croisé
    45 minutes à 1h d’activité à faible intensité.

    Vendredi – Séance de fractionné
    – Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.  
    – 5 x 4 minutes de course rapide à 85-90% FCM, avec 3 minutes de récupération.  
    – Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

    Samedi – Sortie courte
    1h à 1h15 à allure faible sur un parcours technique.

    Dimanche – Repos ou activité légère (marche, étirements)

    Plan d’entraînement semaine 3

    Lundi – Sortie longue
    2h30 à 3h à allure faible (60-70% de la FCM) sur terrain varié.

    Mardi – Repos ou récupération active
    30 à 45 minutes de marche ou de jogging léger.

    Mercredi – Entraînement en côte
    – Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
    – 10 x 1 minute de montée à haute intensité, récupération en redescendant.
    – Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

    Jeudi – Entraînement croisé
    1h à faible intensité.

    Vendredi – Séance de fractionné
    – Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.  
    – 6 x 3 minutes de course rapide à 85-90% FCM, avec 3 minutes de récupération.  
    – Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

    Samedi – Sortie courte
    1h15 à 1h30 à allure faible sur un parcours technique.

    Dimanche – Repos ou activité légère (marche, étirements)

    Plan d’entraînement semaine 4 (Récupération)

    Lundi – Sortie longue
    1h30 à 2h à allure faible (60-70% de la FCM) sur terrain varié.

    Mardi – Repos ou récupération active
    30 à 45 minutes de marche ou de jogging léger.

    Mercredi – Entraînement en côte léger
    – Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
    – 4 x 2 minutes de montée à intensité modérée, récupération en redescendant.
    – Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

    Jeudi – Entraînement croisé
    30 à 45 minutes à faible intensité (natation, vélo, etc.).

    Vendredi – Séance de fractionné légère
    – Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.  
    – 4 x 2 minutes de course rapide à 80-85% FCM, avec 2 minutes de récupération.  
    – Récupération : 15-20 minutes de jogging léger.

    Samedi – Sortie courte
    1h à allure faible sur un parcours technique.

    Dimanche – Repos ou activité légère (marche, étirements)

    Les derniers articles

    Vous vous en doutez, il n’y a pas de règle universelle concernant cette question. En effet, le volume d’entraînement idéal pour performer en trail peut varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs, notamment le niveau d’expérience de l’athlète, ses objectifs spécifiques (comme la distance de la course, le type de terrain – plaine – montagne, etc.), ou encore sa condition physique. Néanmoins, on peut distinguer quelques lignes directrices générales.

    Volume d’entraînement et niveau d’expérience

    Pour les débutants, un volume d’environ 3 à 5 heures par semaine est tout à fait raisonnable, réparti sur 3 à 4 séances. Ce volume peut inclure des sorties de trail, des courses sur route et des séances de renforcement musculaire. Pour les coureurs de niveau intermédiaire, on sera plutôt sur 5 à 10 heures par semaine, réparties sur 4 à 6 sorties, incluant des longues sorties sur terrains variés pour travailler l’endurance, des séances spécifiques pour travailler vitesse et des exercices de renforcement. Enfin, pour les coureurs de niveau avancé, le volume d’entraînement hebdomadaire idéal se situe autour de 10 à 15 heures, voire plus, avec une répartition de séances spécifiques pour développer l’endurance, la vitesse, le cardio, la technique en descente et la gestion du dénivelé.

    À titre d’exemple ultime, Kilian Jornet, l’un des athlètes les plus expérimentés au monde, qui publie chaque année ses statistiques, a cumulé en 2024 un volume d’activité de 1257 heures en outdoor plus 120 heures en indoor, soit la bagatelle de 1377 heures d’activité, l’équivalent 26h30 par semaine. Cela correspond à 8432 km de distance totale parcourue, pour une élévation cumulée de 551504 mètres, soit environ un UTMB par semaine, à la fois en terme de distance et de dénivelé.

    Volume d’entraînement et type de course

    Les objectifs de course influent également sur le volume d’entraînement idéal pour performer. Pour des courses courtes de 20 à 30 km, un volume modéré peut suffire, situé autour de 5 à 8 heures par semaine. L’accent sera alors mis sur la vitesse et l’intensité, tandis que les sorties longues en endurance seront optionnelles. En revanche, un coureur ayant pour objectif de participer à des trails longs ou des ultra-trails devra nécessairement avoir un volume d’entraînement plus élevé, généralement entre 8 et 15 heures par semaine, avec des longues sorties pour habituer le corps à l’endurance. Ajoutez à cela que si le dénivelé des courses objectifs est important, il est essentiel d’intégrer des séances spécifiques de montée et de descente dans le plan d’entraînement, ce qui peut influencer le volume total.

    Volume d’entraînement et récupération

    On ne le répètera jamais assez, mais la récupération fait partie intégrante de l’entraînement.C’est elle qui permet au volume d’entraînement actif d’être assimilé par le corps et aux muscles de se réparer. Il est donc crucial d’inclure dans les programmes d’entraînement des périodes de récupération active (sport porté type natation ou vélo) venant se substituer aux heures d’entraînement en course à pied et des semaines de décharge (réduction du volume) pour permettre au corps de récupérer et d’éviter les blessures. A toute fin utile, rappelons également qu’il faut toujours être à l’écoute de son corps et qu’il est important d’ajuster le volume en fonction de comment il réagit à l’entraînement, en tenant compte des signes de fatigue, de surmenage ou de blessures potentielles.

    Photo Ben Becker / UTMJ

    Volume d’entraînement et semaine type pour débuter sur courte distance

    Si vous débutez dans le trail et que vous décidez de vous y mettre sérieusement, n’oubliez pas que la progressivité est nécessaire. Ne vous lancez pas dans des programmes d’entraînement à 6 séances par jour pour avaler un maximum de kilomètres, vous risquez surtout le sur-entraînement et la blessure. Inutile également d’envisager débuter par un ultra, mettez-vous comme premier objectif un trail de 20 à 25 kilomètres, ce sera largement suffisant. Voici un programme d’entraînement hebdomadaire idéal, avec trois séances par semaine, qui vous permettra de mettre l’accent sur l’endurance, la force et la technique.

    Mardi : Séance de course longue
    – Durée : 1h30
    – Terrain : Sentier ou chemin en nature, avec un peu de dénivelé.
    – Objectif : Courir à un rythme confortable, en vous concentrant sur l’endurance. Essayez d’inclure des montées et des descentes pour habituer votre corps aux variations de terrain. 

    Jeudi : Renforcement musculaire et technique
    – Durée : 45 minutes
    – Exercices : 
     – 10-15 minutes d’échauffement (course légère ou marche rapide)
     – Renforcement musculaire : squats, fentes, soulevés de terre, gainage (3 séries de 10-15 répétitions pour chaque exercice)
     – Exercices de technique : travail sur les montées (course ou marche rapide en montée) et les descentes (descente contrôlée).

    Samedi : Séance de fractionné en côte
    – Durée : 45 minutes
    – Terrain : Trouvez une côte ou une pente.
    – Échauffement : 10-15 minutes de course légère
    – Fractionné : 6-8 montées de 30 secondes à 1 minute à une intensité élevée, avec une récupération en marchant ou en trottinant en descente.
    – Retour au calme : 10-15 minutes de course légère ou de marche.

    Pensez à bien vous hydrater avant, pendant, et après l’entraînement, et à adopter une alimentation équilibrée pour soutenir vos efforts. Si vous ressentez de la fatigue ou des douleurs, n’hésitez pas à prendre un jour de repos supplémentaire ou à réduire l’intensité de vos séances. Au fur et à mesure que vous vous sentez plus à l’aise, vous pouvez augmenter progressivement la durée des courses longues et la difficulté des séances de renforcement.

    Volume d’entraînement et semaine type pour performer sur courte distance

    À partir d’un niveau intermédiaire, les programmes d’entraînement pour performer sur courte distance supposent d’intégrer des séances précises afin de travailler la force et la vitesse. Voici un exemple de programme d’entraînement sur une semaine. Assurez-vous de bien vous échauffer avant chaque séance et de vous étirer après.

    Lundi : Récupération active
    – Option : 30-45 minutes de marche, de vélo ou de natation à faible intensité.

    Mardi : Séance de vitesse
    – Échauffement : 15-20 minutes de course à un rythme léger.
    – Intervalles : 6 x 400 mètres à un rythme rapide (90-95 % de votre effort maximal), avec 1 à 2 minutes de récupération entre chaque intervalle.
    – Retour au calme : 10-15 minutes de course à un rythme léger.

    Mercredi : Sortie longue
    – Durée : 60-90 minutes sur terrain varié (montées, descentes, chemins techniques).
    – Objectif : Travailler l’endurance et la gestion du terrain.

    Jeudi : Renforcement musculaire
    – Séance de 45-60 minutes axée sur le renforcement des jambes (squats, fentes, soulevé de terre) et des muscles du tronc (planches, gainage).
    – Inclure des exercices spécifiques comme des montées sur step ou des sauts.

    Vendredi : Course facile
    – Durée : 30-45 minutes à un rythme léger, sur terrain plat ou légèrement vallonné.
    – Objectif : Récupérer tout en maintenant une activité.

    Samedi : Sortie technique
    – Durée : 60 minutes de course sur un parcours avec des sections techniques (rochers, racines, dénivelé).
    – Inclure des exercices de descente et de montée pour améliorer la technique.

    Dimanche : Sortie longue ou mixte
    – Durée : 90-120 minutes sur un parcours roulant intégrant des montées et descentes. 
    – Courez à un rythme modéré, en vous concentrant sur la gestion de l’effort et la technique.

    Si vous vous rapprochez de la date de votre course, intégrez des séances de course à l’allure de course pour vous habituer à la vitesse que vous souhaitez adopter le jour J.

    Volume d’entraînement et semaine type pour performer sur longue distance

    Se préparer à une course de trail long ou d’ultra-trail suppose de pratiquer depuis déjà quelques années et d’avoir respecté une progressivité dans l’entraînement. Le programme d’entraînement devra être bien structuré, en mettant l’accent sur l’endurance, la résistance, la gestion du dénivelé et la récupération. Voici un exemple de programme d’entraînement sur une semaine, qui peut être ajusté en fonction de votre niveau de forme physique, de vos objectifs spécifiques, et de votre emploi du temps.

    Lundi : Repos ou récupération active
    – Option : 30-60 minutes de marche, de vélo à faible intensité ou de natation.

    Mardi : Séance de vitesse et de côtes
    – Échauffement : 15-20 minutes de course à un rythme léger.
    – Côtes : 6-8 répétitions de 1 à 2 minutes en montée à un effort élevé, avec un retour en marchant ou en courant à un rythme léger.
    – Retour au calme : 10-15 minutes de course à un rythme léger.

    Mercredi : Sortie longue en endurance
    – Durée : 90-120 minutes sur terrain varié (montées, descentes, chemins techniques).
    – Objectif : Travailler l’endurance à un rythme confortable, en incluant des sections de montée et de descente.

    Jeudi : Renforcement musculaire
    – Séance de 60 minutes incluant :
    – Exercices pour le bas du corps : squats, fentes, soulevé de terre.
    – Exercices pour le tronc : gainage, planches, mouvements de rotation.
    – Inclure des exercices spécifiques comme des montées sur step ou des sauts.

    Vendredi : Course facile
    – Durée : 45-60 minutes à un rythme léger, sur terrain plat ou légèrement vallonné.
    – Objectif : Récupérer tout en maintenant une activité.

    Samedi : Sortie longue avec dénivelé
    – Durée : 2 à 4 heures (en fonction de votre niveau) sur un parcours de trail avec un dénivelé important.
    – Objectif : Travailler l’endurance et la gestion du terrain. Inclure des pauses pour s’hydrater et se nourrir comme le jour de la course.

    Dimanche : Séance de récupération active
    – Durée : 30-60 minutes de marche, de vélo à faible intensité, ou de yoga.
    – Objectif : Favoriser la récupération active et étirer les muscles.

    Entraînez-vous à la nutrition et à l’hydratation que vous prévoyez d’utiliser le jour de la course, en testant vos gels, barres, et boissons pendant vos longues sorties. Soyez à l’écoute de votre corps. Si vous ressentez une fatigue excessive ou des douleurs, n’hésitez pas à réduire le volume ou à prendre un jour de repos supplémentaire. Pensez à inclure des sorties à l’allure de course sur vos longues séances pour vous habituer à gérer l’effort sur de longues distances.

    Les derniers articles

    Gagner 10 à 15 secondes au kilomètre en vitesse de base peut sembler un défi, mais si vous êtes un coureur de milieu de peloton, il est fort probable qu’avec une approche méthodique, ce soit tout à fait réalisable. Et sans avoir à travailler pendant des mois. En effet, d’expérience, nos coachs ont déterminé que deux aspects majeurs de la course à pied, la posture et la respiration, pouvaient dans 90% des cas être améliorés immédiatement pour gagner en technique de course et en vitesse de base. Voici leurs conseils pour y parvenir.

    La posture, premier élément clé pour gagner facilement en vitesse

    La posture en course est cruciale pour optimiser votre vitesse et votre efficacité. Si vous ne vous entraînez pas avec un coach qui corrige votre posture et vous aide à améliorer votre technique de course, il y a fort à parier qu’après avoir lu cet article, vous allez immédiatement gagner ces 10 à 15 secondes. C’est d’ailleurs une expérience que vous pouvez très simplement faire lors d’une séance d’entraînement. Après un petit échauffement, courez 3 kilomètres à votre vitesse de base dans votre position habituelle. Puis répétez votre course sans mettre plus d’intensité, mais en appliquant les conseils qui suivent. Vous verrez tout de suite la différence, et dans l’aisance de course, et au niveau du chrono !

    1. Position du corps

    Gardez le torse droit et légèrement incliné vers l’avant à partir des hanches, mais sans vous courber. Cela aide à maintenir un bon alignement et réduit la fatigue. Les hanches doivent être légèrement en avant par rapport aux pieds pour favoriser une foulée efficace. Grandissez-vous. Imaginez que l’on vous tire vers le haut avec un câble accroché au-dessus de votre tête. Cela vous aidera à avoir une foulée plus aérienne, moins « tassée » sur le sol.

    2. Épaules et bras

    Évitez de hausser les épaules et de les refermer. Elles doivent rester détendues et ouvertes, ce qui permet de réduire la tension dans le cou et le haut du dos et permet une meilleure expansion thoracique, les poumons pouvant se dilater pleinement, facilitant la respiration. Pliez les coudes à environ 90 degrés. Les bras doivent se balancer naturellement le long de votre corps, en synchronisation avec vos jambes. Les bras doivent se déplacer de l’avant vers l’arrière, pas de côté. Cela aide à propulser le corps en avant.

    3. Position de la tête

    Gardez la tête droite et regardez environ 10 à 15 mètres devant vous. Cela aide à maintenir l’alignement du corps et à éviter de trop pencher la tête en avant ou en arrière.

    4. Position des jambes et des pieds

    Évitez les foulées trop longues qui peuvent entraîner une perte d’énergie. Une foulée plus courte et rapide est généralement plus efficace. Une cadence de 170-180 pas/minute est souvent recommandée. Utilisez vos mollets et vos muscles des jambes pour pousser efficacement le sol, en utilisant une extension complète des jambes. Idéalement, atterrissez sur le milieu du pied ou l’avant-pied, plutôt que sur le talon. Cela peut réduire l’impact et améliorer la propulsion.

    Pour favoriser une prise de conscience corporelle, pratiquez des courses lentes pour vous concentrer sur votre posture et votre technique, puis intégrez ces ajustements dans vos courses plus rapides.

    La respiration, deuxième élément clé pour gagner facilement en vitesse

    Une respiration efficace permet d’optimiser l’apport en oxygène et d’améliorer à la fois l’endurance et la vitesse de base. Grâce aux quelques conseils qui suivent, vous pourrez ajuster votre respiration afin de courir plus vite.

    Lire sur le même sujet : Comment mieux respirer en course avec la méthode rythmée asymétrique

    1. Mettez en place la respiration diaphragmatique (abdominale).

    Au lieu de respirer uniquement avec votre poitrine, concentrez-vous sur la respiration diaphragmatique, souvent plus efficace que la respiration thoracique. Cela signifie que vous devez faire descendre votre diaphragme lors de l’inhalation, ce qui permet de remplir complètement vos poumons. Dans la pratique, pour mieux comprendre le principe de cette respiration, allongez-vous sur le dos avec un livre sur votre ventre. Lorsque vous inhalez, le livre doit se soulever. Cet exercice vous aidera à prendre conscience de l’utilisation de votre diaphragme.

    2. Concentrez-vous sur le rythme de votre respiration.

    Adoptez un rythme de respiration qui correspond à votre foulée. Par exemple, vous pouvez essayer d’inhaler sur 3 pas et d’exhaler sur 2 pas (rythme 3/2). Cela vous aide à établir un rythme régulier et naturel. Ce rythme peut ensuite s’adapter en fonction du terrain, et devenir 2/1 en montée. L’idée est surtout de vous concentrer pour trouver un rythme qui vous convient le mieux pendant vos courses. Cela peut varier en fonction de votre intensité et de votre niveau de forme.

    3. Restez hydraté pendant la course.

    Une bonne hydratation aide à maintenir l’élasticité des voies respiratoires et peut améliorer votre capacité à respirer efficacement pendant la course.

    En appliquant ces conseils simples de posture et de respiration dès votre prochaine sortie, vous verrez la différence. Jamais gagner du temps sur votre vitesse de base n’aura été aussi simple.

    Les derniers articles