La pratique saine d’une activité d’ultra-endurance nécessite de connaître un certain nombre de basiques et de ne pas les négliger. De l’hydratation à la prise de médicaments, en passant par le manque de sommeil et les troubles digestifs, le Dr Patrick Basset, directeur médical notamment du Marathon de Paris et de l’UTMB, a mis au point avec Dokever, spécialiste de l’assistance médicale événementielle, un court document rappelant les essentiels. 8 points à connaître par cœur !

1 – Médicaments et course : faites attention !

L’automédication se répand dans les épreuves d’ultra-endurance. Mais june mauvaise utilisation peut avoir des conséquences contre-productives bien plus lourdes que celles du problème d’origine.

– Traitement de vos maladies chroniques : OUI, il faut maintenir vos traitements en course.
– Paracétamol : OUI, avec modération. Attention, néanmoins, tout antidouleur peut dissimuler un problème à traiter. La douleur est une alerte intéressante et à considérer.
– Corticoïdes : NON, ce sont des agents dopants.
– Myorelaxants : NON, c’est inefficace contre les troubles musculaires.
– Anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ibuprofène, Nurofen, Advil, Spedifen, Kétprofène, Diclofénac, etc) : NON, cela peut avoir un effet délétère sur votre organisme.
– Aspirine : NON, car elle augmente le risque d’hémorragie en cas d’accident, en plus de pouvoir provoquer les mêmes mots que les anti-inflammatoires.

2 – Troubles digestifs, soyez prévoyant !

Un abandon sur deux est lié à des troubles digestifs, qui touchent pendant la compétition entre 60 et 96 % des athlètes d’ultra-endurance.

Les principales causes :
– L’ischémie, la vascularisation abdominale étant réduite au profit de la vascularisation des muscles.
– Des micro-traumatismes liés aux secousses.

Dans quelles situations vomit-on ?
– Efforts intenses et violents.
– Hyperthermie (coup de chaud).
– Prise de comprimés de sel ou de produits (barres, gels) très concentrés.

Que faire ?
– Avant la course : testez votre nutrition de course au maximum sur vos entraînements longs et intenses pour connaître vos réactions à l’effort. Ajustez les quantités, les compositions et variez les goûts.
– Prenez une alimentation sans résidus à J-3, évitez les repas solides à H-4, passez aux toilettes à H-0.

Pendant la course
– Ne rien tester pendant la course, gardez vos habitudes alimentaires.
– Gérez votre température et votre hydratation.
– En cas de trouble gastrique, prenez une pause de 15 à 30 minutes, voire plus si la douleur ne passe pas.
– Possibilité de prendre un pansement gastrique (Gaviscon), un antispasmodique (Spasfon) ou un antivomitif (Motilium) ou un anti-diarrhéique (Smecta, mais pas d’Imodium ou de Tiorfan), après avoir discuté avec un médecin.

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Photo Vincent Lyky

3 – Rhabdomyolyse et insuffisance rénale aiguë suite à un effort

Vous courez aussi avec vos reins ! La rhabdomyolyse désigne une situation dans laquelle les cellules des muscles se dégradent rapidement et libèrent leur contenu dans la circulation sanguine. Cette dégradation est alors nocive pour les reins qui ne parviennent plus à filtrer tous ces déchets. Résultat : vos reins s’arrêtent de fonctionner sans pour autant provoquer de symptômes immédiats.

Facteurs favorisant une rhabdomyolyse :

– La prise d’anti-inflammatoires.
– Un début d’hyperthermie ou un état de déshydratation.
– Une préparation physique insuffisante ou inadaptée, un effort trop intensif et continu.
– Dès antécédents de maladie rénale.

Attention ! La prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens aggrave un phénomène de rhabdomyolyse, pouvant même provoquer à eux seuls cette insuffisance rénale aiguë.

Symptômes avant-coureurs :
– Douleurs musculaires intenses.
– Fatigue inhabituelle.
– Urines foncées.
– Incapacité d’uriner ou très faible débit d’urine.
– Oedèmes des extrémités / généralisé.

Si vous souffrez d’un ou plusieurs de ces symptômes, et particulièrement les douleurs musculaires intenses ou l’incapacité d’uriner, il faut impérativement arrêter votre effort et consulter le médecin de course.

4 – Hyponatrémie

Boire trop d’eau peut tuer ! L’hyponatrémie est un trouble de vos cellules qui ont une concentration en sodium trop basse, à cause d’un excès d’hydratation. Ce déficit en sodium peut induire une hypertension intracrânienne, responsable de troubles de la conscience et de crises convulsives potentiellement mortelles.

Facteurs favorisant l’hyponatrémie :
– Une hydratation excessive et inadaptée.
– Une dilution du niveau de sel

Quels sont les symptômes de gravité ?
– Agitation, altération de la conscience, coma,
– Vomissements, maux de tête.

Comment vous hydrater efficacement :
– Il convient de boire quand vous avez une sensation de soif. On appelle cela « boire à la soif ».
– Ne cherchez pas à vous sur-hydrater en pensant éviter les crampes. Rien n’est prouvé scientifiquement à ce sujet. 
– Buvez des soupes et mangez salé. Deux bouillons cubes dans une écocup et ça repart ! À elles seules, les boissons hypo, iso ou hypertoniques ne sont pas assez concentrées pour vous permettre de maintenir votre taux de sel.
– Ne consommez pas de capsules ou cachets de sel. C’est peu efficace à titre préventif et potentiellement dangereux. Ainsi, on « sale au goût » ses aliments.

5 – Hyperthermie

L’hyperthermie se caractérise par l’augmentation dangereuse de la température corporelle. Une hyperthermie d’effort peut conduire à la destruction du foie, ce qui va nécessiter une transplantation hépatique en extrême urgence pour survivre.

Facteurs favorisant l’hyperthermie :
– Un effort intense avec une mauvaise évacuation de la chaleur.
– Un effort réalisé en milieu chaud et humide.
– Entraînement insuffisant, non acclimatation.
– Hydratation inadéquate.
– Affections cardio-vasculaires.

Quels sont les symptômes ?
– Maux de tête et céphalées intenses.
– Irritabilité.
– Confusion et état de conscience anormal.
– Température rectale supérieure à 40°.
(Dokever précise qu’il a déjà été observé une hyperthermie en décembre sur la SaintéLyon !)

Comment prévenir l’hyperthermie ?
– L’hydratation ne rafraîchit pas. Hydratez-vous normalement, sans plus.
– Prévenez l’hyperthermie en vous aspergeant le corps d’eau régulièrement au cours d’un effort intense par temps chaud.
– Une hyperthermie doit impérativement être enrayée très rapidement : votre température doit redescendre sous les 39° dans les 30 minutes. Tous les moyens sont bons : rivière, torrent, piscine de glaçons, poche de glace dans le cou et l’aine… 

Votre état de santé est à surveiller durant 48 heures après tout début d’hyperthermie. Prenez impérativement un avis médical.

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Photo Vincent Lyky

6 – Hypothermie

Une hypothermie apparaît chez les sujets immobilisés dans un environnement froid avec une baisse de leur température corporelle en dessous de 36°.

Facteurs favorisant l’hypothermie :
– Une pratique sportive prolongée au froid, dans le vent, sous la pluie.
– Une déshydratation et une consommation de boissons énergisantes (caféine, taurine).
– Une prise de médicaments augmentant la sensibilité au froid (benzodiazépines, antidépresseurs, bêtabloquants).

Quels sont les symptômes de gravité ?
– Hypothermie légère (de 36 à 32°) : frissons, chair de poule, sensation de froid, accélération du rythme cardiaque, difficulté respiratoire, envie d’uriner.
– Hypothermie modérée à sévère (inférieur à 32°) : fin du frisson avec plutôt des tremblements, sensation de bien-être avec diminution de la fréquence cardiaque, début de coma.

Conseils pour éviter l’hypothermie :
– En plein été, un orage peut faire subitement baisser la température de 20°. Emportez toujours au moins un vêtement chaud et un vêtement imperméable.
– Si besoin, déshabillez-vous pour mettre vos vêtements secs à même la peau.
– Emportez avec vous un briquet, une bougie et une couverture de survie afin de pouvoir faire un point chaud.

7 – Privation de sommeil

Les courses d’ultra-endurance se gèrent en prenant soin de son sommeil.

Quelles sont les conséquences du manque de sommeil ?
– Manque de lucidité, baisse de motivation, troubles de l’humeur.
– Chutes, hallucinations, perception de l’effort augmentée.
– Confusion et état de conscience anormal.
– Température rectale supérieure à 40°.
(L’activité cérébrale d’un finisher à l’arrivée d’une course d’endurance peut être comparée à un taux d’alcoolémie de 1,5 g/l.)

Nos conseils pour optimiser votre sommeil
– Dormez le plus possible les semaines précédant le départ.
– Partez en course avec une stratégie en fonction de la durée prévue et de votre expérience.
– Essayez de garder vos horaires de repos et de repas habituels.
– Les siestes régulières et brèves se montrent très bénéfiques pour réduire sa dette de sommeil (8 à 20 minutes maximum pour ne pas être « dans le gaz » au réveil). Il est souvent plus facile de placer ces courtes siestes la nuit ou après le déjeuner.

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Photo Vincent Lyky

8 – Les crampes

Les crampes touchent près d’un quart des athlètes en ultra-endurance et sont une des principales causes d’abandon. Il existe de nombreuses théories sur leur origine, mais sans fondements scientifiques.

Principales fausses idées non prouvées :
– « Si je bois beaucoup pendant que je mange du sel, je n’aurai pas de crampes. »
– « Les crampes, c’est une carence en magnésium. »
– « Contre les crampes, il faut manger des bananes. »

Nos conseils pour éviter les crampes :
– Être reposé avant une course.
– Partir lentement. Le sur-régime favorise l’apparition de crampes. L’utilisation de bâtons peut permettre de répartir la charge de travail.

Que faire en cas de crampes ?
– Lissez l’effort et adoptez un effort économe, éventuellement entrecoupé de périodes d’étirement de la zone douloureuse. 

Derniers conseils pour être un finisher en bonne santé

Ce qu’il ne faut pas faire :
– Ne pas prendre d’anti-inflammatoires avant et pendant l’effort.

Ce qu’il faut faire :
– S’asperger régulièrement le crâne d’eau en cas de chaleur.
– Boire à la sensation de soif.
– Boire des soupes aux ravitaillements et à l’arrivée.
– Avoir sur soi une couverture de survie renforcée, une bougie et un briquet.
– Faire des siestes régulières et brèves.

Consulter impérativement un médecin si :
– urines foncées, rouges ou noires
– Incapacité d’uriner ou très faible débit d’urine.
– Muscles très douloureux.

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Barres, gels, compotes, boissons électrolytes, chaque coureur a ses préférences en terme de nutrition en course. Et on connaît tous l’importance d’une bonne nutrition pour pouvoir soutenir l’effort sur la durée. On a demandé à quelques-uns de nos champions à quoi ils carburaient.

Nutrition en course d’Anne-Lise Rousset : « Des gels pas trop sucrés ! »

« L’alimentation est difficile pendant les ultras et clairement, manger, mâcher, ça devient compliqué au bout d’un certain nombre d’heures de trail et du coup, le gel permet de palier un peu ce manque. Même si il y a plein de produits que j’adore dans la gamme Punch Power, comme les barres d’amandes, les barres banane et les barres multi-fruits, clairement, ce qui passe le mieux pour moi pendant les compétitions sur de longues distances, ce sont les gels. Pourtant je n’étais pas forcément très gel avant Punch Power, mais ils ont l’avantage d’avoir bon goût et ils n’ont pas cet aspect ultra-sucré quand on l’a parfois en bouche avec des gels. En tout cas, pendant les efforts longs, ces gels sont vraiment une plus-value dans la gamme. »

Dernier Top 10 en ultra  : 2ème du MIUT 2024, 116 km et 7090m D+

Anne-Lise Rousset
Anne-Lise Rousset. Photo DR

Lire aussi l’article : Les 5 erreurs nutrition les plus fréquentes des coureurs

Nutrition en course d’Arthur Joyeux-Bouillon : « La base, c’est la poudre ! »

« Ma stratégie dans les grandes lignes est assez simple : elle est principalement basée sur la poudre Drink Mix de chez Näak. C’est la première depuis des années que j’arrive à digérer. Pour moi c’est extra parce que ça m’apporte mes 250 calories à l’heure. Sur de l’ultra, j’ai donc une flasque Drink Mix et une flasque d’eau. En complément, toutes les heures je mange ce qui me fait plaisir parce que j’ai envie de fonctionner au plaisir. Je prends soit des gaufres soit des barres caféines.

Toutes les trois heures je prends un shaker de poudre Ultra Recovery. Normalement c’est à utiliser après l’effort, mais moi ça me fait du bien pendant la course grâce à son apport en protéines. À travers le Näak Lab, j’ai aussi testé le gel qui m’aide quand mon estomac, au bout de plusieurs heures, n’arrive plus à digérer du solide. Je le digère très bien, en plus il n’est pas trop sucré et je trouve ça super. »

Dernier Top 10 en ultra  : 9ème de l’UTMB 2023, 171 km en 9960m D+

Arthur Joyeux Bouillon
Arthur Joyeux-Bouillon. Photo DR

Nutrition en course de Maud Combarieu : « Hydratation et sucres ! »

« Jusqu’à peu je faisais tout à l’eau et je mangeais principalement du solide, je ne supportais pas les gels dont je n’aime ni le goût – trop sucré – ni la consistance… Et il y a 2 ans un copain m’a fait découvrir les hydrogels de chez Maurten. La boisson est très bien passée, et les gels aussi. Du coup, maintenant, je prends ça en course. Je privilégie surtout l’hydratation, mais je sous-dose énormément la boisson Maurten, avec seulement une demi dose par flasque.

Je mange régulièrement, plutôt du sucré car ça ne me dégoûte pas du tout, j’adore ça, et je prends les gels aux moments où je n’ai pas envie de mâcher. Sur le très long, j’essaie quand même de prendre un peu de salé, et ce qui passe le mieux ce sont les soupes ou de la patate douce, et du parmesan que je prends en sandwich. »

Dernier Top 10 en ultra : Gagnante de la Travesera Integral de Picos de Europa 2024, 74km et 6560m D+

Maud Combarieu Photo Honorino Montes
Maud Combarieu. Photo Honorino Montes

Nutrition en course de Mathieu Blanchard : « Les gels uniquement en booster ! »

« Je prends entre 200 et 300 calories par heure, à 80-90% de chez Näak. En fonction d’où sont les ravitaillements, je vais prendre plus ou moins de calories. Je ne veux pas dépasser les 70g de glucides par heure. L’idée c’est de répartir, d’avoir plusieurs choix, plusieurs goûts pour ne pas saturer. J’ai toujours au minimum sur moi une flasque de Drink Mix et un échantillon d’une dose sur moi, ce qui me permet de tenir 2 heures. Je consomme beaucoup de barres en entraînement mais pas en course, j’ai du mal. En revanche je prends des gaufres car j’arrive bien à les ingérer.

Je complète tout ça avec les produits comme la purée à base de pommes et d’avoine qui passe parfaitement. Sur des longues distances je prends aussi des gels mais je fais attention à ne pas trop tester mon système digestif, je les prends en petite quantité comme effet boost. C’est une réserve que j’ai et que j’injecte au moment voulu. En plus, avec le Näak Lab on fonctionne par flasques de gel, et c’est ça qui me permet de fractionner les prises. J’ajoute aussi ma purée maison à base de patate douce. C’est frais, j’apprécie son goût, c’est ma copine qui la prépare et c’est un peu notre connexion entre nous. Je la prends en ravitaillement. »

Dernier Top 10 en ultra : Vainqueur de la MaXi-Race du lac d’Annecy 2024, 94 km et 5000m D+

Mathieu Blanchard
Mathieu Blanchard. Photo DR

Nutrition en course de François D’Haene : « Une même boisson du début à la fin ! »

« J’ai développé avec Overstim.s l’Hydrixir Ultra Longue distance, une boisson énergétique conçue pour les efforts prolongés. On voulait quelque chose de très peu sucré, qui ne lasse pas, qui soit simple d’utilisation, fait avec des produits naturels et bio et qui tienne compte des pertes du coureur, donc pourvue de glucides, de BCAA et d’électrolytes pour répondre à la fois aux besoins hydriques et qu’aux besoins énergétiques sur le très long terme. Le but était aussi de proposer aux coureurs toujours la même boisson, durant 30 à 60 heures, afin que le corps comprenne et qu’il ait toujours la même réponse.

Il fallait donc quelque chose qui ne soit pas écœurant. On a notamment étudié l’index glycémique afin d’éviter les pics qui entraînent souvent des passages à vide. On a travaillé deux ans dessus afin d’améliorer le goût et la texture, j’ai eu l’occasion de pas mal la tester et depuis la Hardrock 2022, je ne bois que ça durant ma course. » Une barre Ultra énergie longue distance, également développée avec le champion du team Salomon, vient tout juste de rejoindre la boisson.

Dernier Top 10 en ultra  : 5ème du Trail 100 Andorra by UTMB 2024, 107 km et 6375m D+

François D'Haene
François D’Haene. Photo DR
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Lors de la présentation de la nouvelle gamme endurance de son partenaire Tailwind Nutrition – la Dauwaltermelon with Lime –, l’Américaine Courtney Dauwalter, double gagnante de l’UTMB (2021-2023) connue pour manger pizzas, burgers et bonbons à gogo, a évoqué la façon dont son alimentation en course a évolué au fil du temps et est devenue bien plus minutieuse qu’il n’y paraît. Et lui a permis, malgré des difficultés, de remporter une fois de plus la Hardrock, record féminin battu.

Les débuts hasardeux de Courtney Dauwalter

“Quand je me suis lancée dans l’ultrarunning, en 2011, je n’avais aucun plan nutritionnel. Je ne savais pas ce que je faisais. Je me souviens être arrivée sur un ravitaillement lors de ma première course, un 50 km, et avoir été époustouflée par le buffet proposé. Tout était tentant, et c’est là que j’ai commencé à remplir mes poches de bonbons. Au cours de ces premières années, j’ai beaucoup imité ce que faisaient les gens autour de moi. Si quelqu’un arrivait au ravito et mangeait des cornichons, je mangeais des cornichons. Si c’était des bretzels et du fromage, je mangeais des bretzels et du fromage. Je ne me posais jamais la question de savoir si ça marcherait ou pas pour moi. C’était une sorte de roulette russe.

Ensuite, en 2017, j’ai participé au Run Rabbit Run 100, une course de 100 miles dans le Colorado, et j’ai testé les produits de la marque Tailwind qui étaient disponibles sur les ravitaillements. Je me souviens les avoir adorés et ne plus avoir eu tous les problèmes d’estomac et les baisses d’énergie que j’avais souvent. C’est là que j’ai compris la différence entre essayer un peu tout et n’importe quoi et avoir quelque chose de fiable.”

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Photo Tailwind Nutrition

Le temps des premiers plans nutritionnels de Courtney Dauwalter

“C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à établir des plans de nutrition en course pour des efforts de 10 à 24 heures. Mais je ne suis pas du genre à faire biper ma montre pour me rappeler de manger, et je ne veux pas m’obliger à m’alimenter toutes les 15 ou 30 minutes pendant une course. Je préfère consommer lentement les calories que j’ai aussi souvent que possible. En gros, je fais un « concours d’alimentation en mouvement ». (Rires.)

Avec l’expérience, je sais aujourd’hui que mon corps fonctionne plutôt bien avec environ 200 calories par heure pendant ces efforts. Ainsi, en fonction de la distance entre les postes de ravitaillement, je me base sur une ou deux flasques de boisson Tailwind, que je complète avec des barres, des gaufres ou des gels, car j’ai généralement une sensation de faim et avoir quelque chose de solide m’aide, toujours en visant cette référence de 200 calories à l’heure.”

Courtney Dauwalter et la stratégie des plans B, C ou D

“Parfois, le plan nutritionnel parfait ne fonctionne pas, je l’ai déjà expérimenté, surtout l’an dernier lors de l’UTMB. C’est pourquoi ces dernières années j’ai travaillé avec un ami nutritionniste pour imaginer des plans B, C ou D… Le principe est de savoir quels éléments vous pouvez remplacer pendant une course en fonction de vos besoins. Un plan est un puzzle, et parfois les pièces s’intègrent là où nous le souhaitons, parfois il faut changer un peu les choses. C’est d’ailleurs une partie très intéressante des courses d’ultra : être capable, lorsque les choses ne se passent pas comme prévu, de résoudre les problèmes.

La Hardrock est un bon exemple, avec les effets de l’altitude. Lors de mes dernières participations, j’ai eu un peu de mal à m’alimenter correctement. J’aimerais essayer d’entraîner mon estomac à mieux absorber les calories tout en poussant fort à 3500 ou 4000 mètres d’altitude, juste pour voir si je peux être plus performante. “

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Photo Tailwind Nutrition

Liberté et plaisir, les clés de nutrition de Courtney Dauwalter

“Avant et après les courses, je mange mes plats préférés chaque fois que j’en ai envie, en quantités raisonnables, et je n’ai pas l’intention de changer ça car cela me procure simplement beaucoup de plaisir. Je suppose que c’est en partie dû à mon éducation, et aussi à la façon dont Kevin (son compagnon, NDLR) et moi souhaitons profiter pleinement de la vie, aller au restaurant et ne pas nous soucier de ce que nous mangeons. Cependant j’avoue qu’au cours des deux dernières années, je prends plus systématiquement une boisson de récupération après une longue course ou après des efforts intenses. C’est une chose avec laquelle j’étais un peu plus laxiste au départ, que j’ai corrigée depuis et dont je ressens les effets positifs.”

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Courtney Dauwalter lors de la Western States Endurance Run 2023. Photo DR
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Tous les coureurs connaissent le fameux gel « Coup de Fouet », mais peu sont ceux à savoir que ces produits sportifs ont été inventés par la marque Overstim.s dès les années 80. L’entreprise installée en Bretagne nous a ouvert ses portes et dévoilé les coulisses de la conception de son célèbre gel nutritionnel.

Avant le « Coup de Fouet », le GatoSport

On peine à réaliser que derrière le nom Overstim.s, à la consonance anglo-saxonne prononcée, se cache une petite entreprise familiale nichée sur la côte bretonne de l’océan Atlantique, à Plescop, dans les environs de Vannes. C’est ici que Daniel de Saint-Ouen s’est installé au début des années 90. Le fondateur d’Overstim.s avait lancé sa petite affaire au début des années 80.

À l’époque, ce grand sportif, notamment pratiquant de cyclisme, ne trouvait pas son compte sur le marché de la nutrition sportive et avait décidé de fabriquer dans son petit garage de Vincennes, près de Paris, sa propre recette lui permettant de se remplir l’estomac de manière efficace d’un point de vue digestif et nutritionnel, tout en s’évitant d’engloutir une assiette de pâte avant de partir pour de longues heures de balades à vélo. Le célèbre GatoSport était né, qui devait être suivi par la création de gels et de boissons énergétiques, désormais largement consommés par les amateurs de sports d’endurance.

Découvrez la vidéo de fabrication du gel « Coup de Fouet » ici

Un « Coup de Fouet » nouvelle version

Si Overstim.s est désormais une des rares marques à proposer une aussi vaste variété de gels permettant aux coureurs et aux cyclistes de retrouver de l’énergie durant leur effort, le plus célèbre est sans conteste son gel « Coup de Fouet ». Ces termes, désormais utilisés dans le langage courant, sont pourtant propriétés de l’entreprise bretonne. Mais si beaucoup de coureurs se souviennent des petits tubes jaunes de « Coup de Fouet », c’est désormais chose révolue. L’entreprise a en effet décidé en début d’année de franchir une étape d’ampleur en changeant son packaging emblématique pour un contenant plus pratique et éco-responsable.

Transformation packaging Coup de Fouet
Source Esprit Trail

Ainsi, le « Coup de Fouet » se consommera désormais directement dans un petit sachet en plastique, comme il est courant désormais de le voir chez d’autres marques de nutrition sportive. « Ce changement nous a permis de réduire drastiquement notre empreinte carbone en baissant d’un tiers l’usage de plastique, explique Cédric Le Feur, directeur marketing de l’entreprise. Dans un sachet, nous avons pu mettre 13% de produits en plus, ce qui représente finalement 20% d’énergie supplémentaire pour le consommateur, pour le même prix ! Ce changement de packaging nous permet également d’être plus efficaces en termes de transport de la marchandise. Enfin, grâce à ce nouveau matériau que nous utilisons, impliquant un process industriel différent, nous pourrons mettre en place de nouveaux développements, de nouvelles évolutions », affirme-t-il, sans vouloir en dévoiler plus sur les futurs produits Overstim.s.

Coup de fouet
Plus simple à embarquer dans une ceinture ou un sac, le nouveau packaging du “Coup de Fouet”. Photo DR

« Coup de Fouet », un gel fabrication « maison »

Mais alors que contient véritablement le gel énergétique « Coup de Fouet » et comment est-il conçu ? Pour en savoir plus, Overstim.s nous a ouvert les portes de son laboratoire et de ses lignes de production. Car la marque est l’une des rares en France à concevoir et à produire elle-même ses produits sur son propre site de production, à quelques minutes de son siège social. Un bâtiment qui n’a rien d’imposant, d’où l’on imagine mal que sortent chaque année des millions de produits énergétiques.

« En théorie, la conception d’un gel est assez aisée, indique Romain Le Goff, le directeur qualité du Laboratoire. Il suffit de mélanger des minéraux et des vitamines sous forme de poudre à du sirop de glucose, auquel on ajoute de la gelée royale et des arômes. Mais en pratique, la recette d’un gel n’est pas si simple à voir le jour, et peut parfois demander 2 à 3 ans de développement et de tests. » D’autant qu’outre le fait de répondre à un besoin nutritionnel spécifique, à rendre ses gels facilement assimilables et agréables à consommer, Overstim.s se doit de respecter un cahier des charges strict, pour respecter les règles antidopages et les questions d’allergène par exemple, tout en s’assurant de la disponibilité des matières premières.

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Un contrôle de tous les instants. Photo Esprit Trail

« Coup de Fouet », un dosage très précis

Concrètement, le gel est constitué d’un assemblage de poudre avec du liquide et des produits semi-liquides. « Mais pas n’importe comment ! Il y a vraiment une recette de cuisine à respecter, avec un ordre d’incorporation des matières premières et des temps de mélange bien stricts », précise Luc Peléritot, le directeur du laboratoire.

Ça commence donc par le MIX, préparé la veille de l’assemblage dans un minuscule bureau annexe, où tout est question de dosage. Ce MIX est composé des vitamines correspondant à chaque formule, ainsi qu’une partie ou la totalité des minéraux selon les formulations, et des poudres de fruits telles que le goji, l’acérola, l’açaï, la glée royale, etc., en fonction des formules. « Ce pré-mélange nous permet d’être très précis pour chaque dose. Il faut bien comprendre que les minéraux et les vitamines ne représentent que quelques grammes dans un ensemble de plusieurs centaines de kilos. Il est donc très important de s’assurer que ces pesées infimes, par rapport au reste du mélange, correspondent bien à la valeur nutritionnelle recherchée pour le produit que l’on fabrique », rappelle Luc Peléritot.

D’un autre côté sont préparés les différents sucres tels que le sirop de glucose, le fructose, les maltodextrines et le dextrose, incorporés dans un mélange qui va reposer une nuit entière.

« Coup de Fouet », une production éclair

Le lendemain, c’est l’heure de l’assemblage, sur la ligne de production du « Coup de Fouet ». Et elle est surprenante ! Là où l’on pourrait s’imaginer un hangar gigantesque avec d’énormes machines crachant des milliers de sachets à la seconde, tout se fait dans une petite salle au centre de laquelle une seule machine spécifiquement conçue pour Overstim.s travaille en autonomie complète.

Deux grosses cuves réceptionnent d’un côté le MIX, puis de l’autre le mélange de sucres, le tout dans un ordre bien précis pour correspondre à l’homogénéisation voulue. Il faut une heure pour parfaire ce mélange final.

Dernière étape, le conditionnement du gel. Le transfert du produit vers son emballage se fait par l’intermédiaire d’imposants tuyaux équipés d’un système de filtre et d’un détecteur de métaux « afin de s’assurer qu’il n’y ait aucun corps étranger ». Au bout de ces tuyaux, une petite machine récupère le produit, le sépare en une dose précise équivalent à 34 grammes, l’incorpore dans un film plastique transformé en sachet, le soude et le coupe. Le tout-en-un ! En une heure, ce sont 10000 sachets qui sont ainsi délivrés !

« 40 ans après notre création, certains pensent toujours que nous sommes une grosse entreprise américaine, à cause de la consonance de notre nom, s’amuse Cédric Le Feur. Mais en fait, nous nous considérons comme les artisans de la diététique. Tout est fait ici, dans nos petits ateliers de production, mais avec sérieux et passion, au sein d’une petite entreprise bretonne comptant 35 employés ! »

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Photo Esprit Trail

Découvrez en vidéo les secrets de fabrication du gel « Coup de Fouet »

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Vous êtes en pleine course quand soudain vous ressentez une douleur abdominale et votre ventre se met à faire des bruits bizarres. Impossible de vous concentrer sur votre chrono, la question est désormais « serez-vous capable de rejoindre la ligne d’arrivée ? ». Alors, que devez-vous faire ? Irène Meliciani, nutritionniste spécialisée en sciences du sport, vous guide.

Les principaux troubles digestifs

Les troubles gastro-intestinaux (TGI) les plus courants comprennent les éructations, les douleurs abdominales, les nausées, le reflux gastro-œsophagien (ou brûlures d’estomac), les crampes abdominales, l’augmentation des flatulences, les selles molles, la diarrhée ou même la diarrhée sanglante et les vomissements. La prévention est le meilleur moyen de les éviter (voir à la fin de l’article), car le tube digestif est un muscle qu’il faut entraîner longtemps à l’avance, exactement comme quand on se prépare pour participer à une course. Toutefois, il existe quelques recours pour se soulager lorsque les problèmes surviennent en pleine course.

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Photo UTMB Groupe / DR

Troubles digestifs en course : commencez par ralentir

Oui, c’est une course, mais parfois baisser de régime peut vous faire gagner du temps à long terme. En effet, au repos, le flux sanguin est dirigé à 5 ou 10% vers les muscles, et 80% vers les fonctions vitales comme la fonction digestive.

En revanche, en plein effort, cela s’inverse : 80% du flux sanguin est dirigé vers les muscles, et seulement 5 à 10% vers les fonctions vitales. Autant dire que la digestion en pâtit. Ralentir votre rythme permettra donc au flux sanguin de se redistribuer vers votre tractus gastro-intestinal, ce qui peut vous aider à vous sentir mieux.

Voir les vidéos de conseils d’alimentation de François D’Haene ICI

Troubles digestifs en course : sirotez de l’eau

L’eau peut diluer le sucre concentré dans l’estomac et atténuer la sensation d’acidité. La déshydratation et la surhydratation sont toutes deux des causes majeures de troubles gastro-intestinaux, alors essayez d’écouter votre corps pour déterminer si vous avez besoin de plus/moins de liquides ou peut-être de plus/moins de sodium.

Le Coca-Cola aide à calmer les nausées et les inconforts digestifs et, en plus du liquide, fournit du sucre et de la caféine qui fonctionnent comme une aide ergogénique, capable d’améliorer le travail musculaire. Des soupes comme la soupe miso ou une simple soupe chaude, excellentes pour leur teneur en sodium, peuvent également calmer l’estomac.

Troubles digestifs en course : arrêtez de manger !

Il s’agit d’une recommandation assez générale, mais manger davantage lorsque votre système gastro-intestinal est en difficulté ne fera qu’exacerber le problème, puisque votre flux sanguin n’arrive pas à gérer la digestion. Lorsque les douleurs s’estompent, ne recommencez à vous alimenter que progressivement, en maintenant toujours un rythme de course qui ne dépasse pas 70 et 80 % de la FC max.

Évitez les gels et les produits sucrés pour le reste de la course et préférez quelque chose de salé. Le mieux serait d’avoir toujours un aliment de secours que vous connaissez et supportez dans votre sac à dos. Quelques cracottes de riz nature ou avec du fromage ou jambon par exemple, pour permettre au corps de digérer plus lentement.

Lire aussi notre article sur les 5 erreurs nutrition les plus fréquentes des coureurs ICI

Troubles digestifs en course : prudence aux ravitos !

Dans les ravitos, les coureurs mangent généralement de tout, en mélangeant, sans critères. Si vous ressentez des douleurs, ne prenez qu’une ou deux choses au maximum, comme par exemple des bananes, du pain et des biscuits nature. Évitez les oranges, les cacahuètes et le chocolat. Hydratez-vous avec des soupes s’il y en a, sinon de l’eau. Évitez les boissons isotoniques car le mélange entre électrolytes et glucides peut entraîner des problèmes digestifs.

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Photo Nacho Cruz / Ut4M

Troubles digestifs en course : optez pour les rince-bouche

Les rince-bouche avec des glucides sont une stratégie alternative pour continuer la course en minimisant les risques de complications intestinales. Par rince-bouche, on entend introduire dans la bouche quelque chose de liquide ou solide puis le recracher après 5 à 10 secondes, pour laisser l’estomac se rétablir. Par exemple une gorgée de boisson isotonique ou sucrée, un morceau de pain ou des biscuits que l’on va mâcher puis recracher, comme si on faisait un bain de bouche.

Selon des observations récentes, se rincer la bouche avec une boisson riche en glucides ou des glucides solides stimule des récepteurs qui détectent les glucides et envoient des signaux aux centres de plaisir et de récompense du cerveau, indiquant qu’il va y avoir plus d’énergie en route. De cette façon, vous trompez momentanément votre cerveau pendant que votre estomac se repose et récupère. Toutefois aucune étude scientifique poussée n’a été réalisée pour étayer cette thèse.

Pour éviter les troubles digestifs en course, entraînez votre tube

Si vous êtes régulièrement sujet à des problèmes gastro-intestinaux en course, il n’y a pas de solution miracle. Le seul vrai conseil est de mieux vous préparer en entraînant votre tube digestif, afin de réduire les risques. Voici quelques clés.

Gardez le même plan
Assurez-vous de pratiquer votre plan nutritionnel pendant vos entraînements, plan qui devra être le même que celui du jour J. Si votre tube digestif est habitué et adapté à ce que vous consommez, vous risquez moins d’avoir des problèmes. Et si certains aliments ou gels ne fonctionnent pas pour vous, vous le saurez suffisamment tôt pour trouver des alternatives.

Évitez la déshydratation
La déshydratation peut exacerber les TGI. Il est donc important de commencer la course bien hydraté. L’idéal est d’avoir un plan d’hydratation clairement établi avant la course, comme boire 200 ml toutes les 20 minutes par exemple.

Photo Osprey
Photo Osprey

Pour éviter les troubles digestifs en course, faites les bons choix

Évitez les aliments riches en fibres
Un régime pauvre en fibres la veille ou même quelques jours avant la course est recommandé. Choisissez des aliments comme des pâtes, du riz blanc, des bagels nature plutôt que des légumes, du pain à grains entiers, des céréales riches en fibres, de l’avoine ou du riz brun.

Évitez l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
L’aspirine et les AINS (les trois plus connus sont le célécoxib, le naproxène et l’ibuprofène) augmentent la perméabilité intestinale et peuvent favoriser l’apparition des TGI. L’utilisation d’AINS avant la course doit être découragée.

Évitez les produits laitiers et les aliments contenant uniquement du fructose
Une légère intolérance au lactose peut causer des problèmes pendant l’exercice. Quant au fructose, qui ne se trouve pas que dans les fruits, mais aussi dans la plupart des sucreries, biscuits, jus de fruits, etc, il est absorbé lentement par les intestins et moins bien toléré que le glucose. Il peut entraîner des crampes, des selles molles et de la diarrhée.

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S’alimenter pour une meilleure endurance peut relever du casse-tête, mais il n’y a pas de fatalité. Suivez les 3 conseils d’alimentation essentiels de François D’Haene, quadruple vainqueur de l’UTMB et de la Diagonale des Fous pour éviter les erreurs et réussir votre course.

Ultra-trail : 80% des abandons sont liés à des problèmes gastriques

Si une bonne condition physique et un entraînement adapté sont nécessaires pour performer en course, on oublie trop souvent l’impact de l’alimentation sur le résultat. Or ce n’est pas un hasard si près de 80% des abandons sont liés à des problèmes gastriques, particulièrement sur les longues distances. Seule une alimentation appropriée vous aidera à vous présenter sur la ligne de départ en mettant toutes les chances de votre côté, à donner le meilleur de vous-même tout au long de la course et à bien récupérer après.

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François D’Haene lors de la Diagonale des Fous 2023.

Avant la course : les aliments à éviter

Avant d’attaquer les sentiers, il vaut mieux éviter les aliments riches en graisses, fibres et protéines. En effet, manger trop de graisses ou de protéines avant une course peut provoquer des crampes et de la fatigue car votre corps dépensera plus l’énergie pour la digestion que pour la course. Les aliments riches en fibres risquent aussi de provoquer des troubles gastro-intestinaux et des crampes parce qu’ils sont difficiles à digérer complètement et se déplacent rapidement dans votre système digestif.

Voici des aliments qui peuvent être difficiles à digérer avant une course :
– les légumineuses
– les brocolis, artichauts ou légumes riches en fibres
– les pommes, poires ou autres fruits riches en fibres
– le fromage, la viande rouge, le bacon ou autres aliments riches en fibres
– la caféine (en grande quantité)
– les aliments épicés

Avant la course : les conseils de François D’Haene

Voir les conseils d’avant-course de François D’Haene en vidéo

S’il y a, nous l’avons vu, des aliments à éviter, il est également important, comme le rappelle François D’Haene, de ne pas stresser son organisme. Bref, de ne pas modifier radicalement votre alimentation avant une course. Votre système digestif a en effet ses petites habitudes, qu’il est utile de respecter pour ne pas le perturber.

Ceci étant dit, le repas idéal d’avant-course contient généralement 300 à 400 kilocalories à consommer environ deux heures avant une course. Même si vous partez pour une longue distance, il est préférable de vous ravitailler à mi-course plutôt que de vous remplir l’estomac au préalable. Si vous avez pris un repas lourd, vous risquez d’être obligé d’attendre jusqu’à quatre heures avant de courir pour éviter les maux d’estomac, alors que 30 minutes suffisent généralement après un repas léger.

Pendant la course : les conseils de François D’Haene

Voir les conseils d’alimentation en course de François D’Haene en vidéo

Si on retrouvera pour l’alimentation en course les mêmes règles que pour l’alimentation avant la course, en évitant les fibres, etc. François D’Haene insiste pour sa part sur l’hydratation. S’hydrater régulièrement avec une boisson riche en électrolytes et sels minéraux, qui sont les éléments que le corps va perdre pendant l’effort. L’idéal est de trouver la boisson qui vous convient, après l’avoir testée en conditions de course, et de la consommer en petite quantité sans en changer en course. L’intérêt d’une bonne boisson d’hydratation est qu’elle permet d’assurer les apports nécessaires lorsque le solide ne peut plus passer, ce qui est fréquemment le cas au bout d’un certain nombre de kilomètres lorsqu’on fait de l’ultra.

Hydrixir Ultra : la nouvelle boisson d’Overstim.s signée François D’Haene

François D’Haene reconnaît avoir toujours laissé une grande place à l’hydratation dans son alimentation en course ou à l’entraînement. Il trouve en effet que c’est plus facile à intégrer dans l’effort long et intense, et qu’on peut trouver dans une boisson énergétique une multitude d’efforts.

Avec son partenaire nutrition Overstim.s, François D’Haene a donc développé le produit le plus abouti possible, à la fois riche en apports et d’une excellente digestibilité, permettant de rester concentré sur l’effort sans craindre d’inconfort gastro-intestinal. Après 2 années de développement et de tests, notamment sur la Hardrock 100 en 2022 et la Diagonale des Fous en 2023, la boisson Hydrixir Ultra vient d’être lancée sur le marché.

Sa formule innovante répond parfaitement aux exigences de la longue distance avec 3 sources de glucides pour une énergie durable (30 g de glucides / portion), 4 électrolytes (sodium, calcium, magnésium, potassium) pour maintenir l’équilibre hydrique et prévenir les perturbations musculaires, 6 vitamines (B1, B3, B5, B6, C , E) pour réduire la fatigue musculaire et contribuer au bon rendement énergétique, des BCAA et de la glutamine pour favoriser la récupération musculaire et enfin du bicarbonate de sodium pour tamponner l’acide lactique et réduire la fatigue musculaire.

Pour en savoir plus sur la nouvelle boisson Hydrixir Ultra, c’est ICI

HYDRIXIR ULTRA
Photo Overstim.s

Après la course : les conseils de François D’Haene

Voir les conseils d’après-course de François D’Haene en vidéo

Il faut tout d’abord être conscient qu’une épreuve d’ultra est très exigeante pour l’organisme, donc la meilleure chose à faire est d’écouter son corps et de ne pas se restreindre sur la nourriture. Il faut se recharger. Dans les faits, cela n’est pas forcément la pasta-party, beaucoup parlent de pizzas ou de hamburgers. On a souvent envie de salé, parce qu’on a abondamment transpiré et qu’il n’y a pas forcément beaucoup de salé sur les ravitos, donc le corps réclame. Ensuite, il faudra reprendre une bonne alimentation à base de fruits, de légumes, de glucides pour refaire les stocks, et tout ce qui est vitamines, anti-oxydants. Et ne pas négliger l’hydratation. Beaucoup boire ! Des eaux à base de sels minéraux, magnésium, potassium…

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Vous savez peut-être que les blessures aux genoux représentent le quart des blessures chez les coureurs. Mais connaissez-vous les principales blessures aux genoux et leurs causes ? Et saviez-vous que les douleurs au niveau du genou sont souvent le signe d’une faiblesse au niveau des hanches, des fessiers et du buste ? En effet, si ces zones ne sont pas solides et capables de vous stabiliser à chaque foulée, vos genoux ne tiendront pas le choc. Après avoir analysé les principales causes de douleurs aux genoux en course, nos coach vous proposent 3 exercices simples que vous pouvez pratiquer n’importe où et qui vont diminuer les risques de blessures aux genoux (ou ailleurs) liées à la pratique du trail.

6 principales causes de douleurs aux genoux en course

Le genou est une articulation complexe souvent sujette aux blessures et à la sur-utilisation. Identifier la cause de vos douleurs aux genoux est la première étape pour traiter et prévenir une gêne supplémentaire au niveau de l’articulation.

Blessure au genou
Photo DR

1. Syndrome de douleur fémoro-patellaire

Ce syndrome, communément appelé genou du coureur, provoque une douleur autour de la rotule ou au niveau de celle-ci et entraîne généralement une sensation de grincement ou de clic lors du mouvement. Bien que l’origine de ce syndrome ne soit pas entièrement identifiée, les chercheurs considèrent qu’elle est causée par une combinaison de plusieurs facteurs, notamment un mauvais alignement de la rotule, une faiblesse ou des contractures des muscles autour du genou et une sur-utilisation.

2. Bursite

La bursite survient lorsque les bourses séreuses du genou, de petits sacs remplis d’un liquide qui fait office d’amortisseur de l’articulation, deviennent enflammées et gonflent. La bursite se développe souvent à la suite d’une utilisation répétée, d’une blessure ou d’une affection sous-jacente et peut provoquer des douleurs, des raideurs et un gonflement du genou.

3. Tendinite rotulienne

La tendinite rotulienne est une autre blessure de surmenage courante chez les coureurs. Elle survient lorsque le tendon rotulien qui relie votre rotule à votre tibia subit un stress répétitif. Il peut alors peut devenir enflammé, entraînant des douleurs et des raideurs au genou.

4. Déchirures ligamentaires

Les déchirures ligamentaires surviennent souvent à la suite d’un mouvement de torsion soudain ou d’un impact direct. Généralement, une déchirure ligamentaire produit un bruit sec au moment de la blessure, suivi d’une instabilité de la jambe. Les quatre ligaments du genou sujets aux blessures sont le ligament croisé antérieur, le ligament croisé postérieur, le ligament collatéral médial et le ligament collatéral latéral.

5. Déchirure du ménisque

Le ménisque est un morceau de cartilage en forme de C qui soutient et absorbe les chocs du genou. S’il est déchiré en raison d’un changement soudain de direction ou d’une utilisation excessive, il peut provoquer une douleur et une inflammation considérables au niveau du genou, rendant difficile le redressement complet de la jambe.

6. Syndrome de la bande ilio-tibiale

La bande ilio-tibiale est un groupe de tissus conjonctifs qui s’étend de la hanche jusqu’au genou en passant par l’extérieur de la cuisse. Le syndrome de la bande ilio-tibiale survient lorsque ces tissus deviennent irrités ou enflammés. Les coureurs ressentent fréquemment une tension dans la bande ilio-tibiale en raison de la flexion répétitive du genou pendant l’exercice.

Photo Evadict
Très sollicités en trail, vos genoux méritent que vous y fassiez attention. Photo Evadict

3 exercices simples pour diminuer les risques de blessures aux genoux

Exercice N°1 : Le pont

But : des fessiers plus fermes, des muscles de hanche stabilisés.

Comment faire : allongé sur le dos, les pieds posés sur le sol et écartés de la largeur du bassin, bras le long du corps. Contractez vos fessiers en décollant votre bassin. Lorsque vos cuisses sont dans l’alignement de votre dos, maintenez la position dix secondes puis descendez lentement et recommencez 10 fois. Faites 2 séries de 10 à 15 répétitions.

Relevez le défi : en position haute, décollez un pied de quelques centimètres. Ne laissez pas votre bassin bouger. Posez le pied au sol puis alternez avec l’autre. Faites 3 séries de 30.

Exercice N°2 : La coquille

But : renforcer les rotateurs des hanches et le buste.

Comment faire : allongé sur votre côté gauche, ramenez la jambe droite sur la gauche et pliez vos deux genoux à 90 degrés. Placez ensuite votre tête sur votre bras gauche tendu dans l’alignement de votre dos. En contractant les muscles abdominaux et en gardant les chevilles bien serrées, levez votre genou droit de 15 à 20 centimètres au-dessus du gauche. Puis baissez-le doucement. Faites 2 séries de 10 à 15 répétitions.

Relevez le défi : réalisez le même mouvement en position assise, genoux à angle droit. Placez les mains à l’extérieur des genoux et poussez contre les genoux avec les mains.

Exercice N°3 : Le chien d’arrêt

But : renforcer les muscles du tronc.

Comment faire : prenez appui sur vos mains et vos genoux, muscles du buste contractés. Levez la jambe gauche bien droite derrière en même temps que vous levez le bras droit devant. Le bas du dos doit rester immobile. Posez si besoin une frite en mousse ou un bâton sur le bas de votre dos afin de mieux vous en rendre compte (l’accessoire ne doit pas bouger pendant le mouvement). Maintenez la position pendant cinq secondes, puis revenez à la position de départ. Répétez de l’autre côté. Faites 10 répétitions.

Relevez le défi : faites dix répétitions à la suite (sur un côté) sans jamais toucher le sol.

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Avant d’aller courir, il est important de s’assurer que votre corps dispose d’assez d’énergie pour atteindre votre objectif. Que vous partiez pour une séance de moins d’une heure ou plus longue, voici quelques idées de collations riches en nutriments et glucides, faibles en gras et en fibres, fournissant l’énergie dont vous aurez besoin.

Nutrition avant entraînement : que prendre pour une séance de 60 minutes max

Si vous vous entraînez pendant une heure et moins à allure facile, vous pouvez tout à fait partir à vide. Mais avoir pris une petite collation ou un repas au préalable vous aidera à vous sentir plus dynamique tout au long de votre séance. Ces collations sont également idéales avant une séance courte et spécifique comme du travail de vitesse ou un entraînement en côte.

Collation N°1 : 1 tasse de céréales pauvres en fibres avec du lait demi-écrémé
Kcal : 195
À consommer : 30 minutes avant l’effort
Pourquoi c’est bon pour vous ? Le lait est une bonne source de protéines. Associé aux céréales, il fournit également des glucides pour faire le plein d’énergie.

Collation N°2 : 2 (ou 3) biscuits aux fibres
Kcal : 198
À consommer : de 30 minutes à une heure avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Facile à digérer et riche en glucides à haute énergie, ainsi qu’en vitamines et en minéraux.

Collation N°3 : 1 tasse de baies (surgelées), faible en matières grasses, + une demi-tasse de fromage frais salé type cottage cheese
Kcal : 160
À consommer : De 60 à 90 minutes avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Les baies offrent des glucides, le fromage blanc du calcium, du potassium et de la vitamine D, nutriments très utiles lors d’une séance.

Collation N°4 : 3 crackers + une cuillère à café de miel
Kcal : 98
À consommer : 15 à 30 minutes avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Riche en glucides

Collation N°5 : 1 yaourt fruité maigre + 1 pomme
Kcal : 275
À consommer… 1 heure avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Un en-cas combinant calcium, vitamine D et potassium pour assurer la bonne santé de vos os et de vos muscles, ainsi que des antioxydants pour stimuler votre système immunitaire.

Photo nutrition avant séance
Photo DR

Nutrition avant entraînement : que prendre pour une séance de 60 à 90 minutes

Vous souhaitez courir plus d’une heure ? Alors vous aurez besoin de plus de carburant, notamment pour terminer votre séance fort et sans coup de pompe.

Collation N°1 : 1 bol d’avoine avec du lait écrémé + quelques fruits (surgelés) type fraises, framboises…
Kcal : 256
À consommer : 1 heure avant l’effort
Pourquoi c’est bon pour vous ? Contient des glucides, des vitamines… Un excellent combo avant comme après une séance.

Collation N°2 : 60 g de bretzels + 2 cuillères à soupe de houmous
Kcal : 263
À consommer : 1 heure avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Ces biscuits salés fournissent des glucides faciles à digérer pour une énergie rapide et du sodium pour rester hydraté. La purée de pois chiches est riche en fer et en protéines.

Collation N°3 : 1 banane de taille moyenne + 2 tranches de pain complet + 1 cuil. à soupe de beurre de cacahuètes
Kcal : 360
À consommer : 60 à 90 minutes avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Un en-cas riche en glucides pour de l’énergie rapide. Le beurre de cacahuètes offre un supplément de protéines pour parer la faim, la banane fournit du potassium pour conjurer les crampes.

Collation N°4 : 500 ml de boisson de l’effort
Kcal : 125
À consommer : 15 à 30 minutes avant (ou pendant l’effort)
Pourquoi c’est bon pour vous ? Fournit de l’eau et des électrolytes pour vous maintenir hydraté.

Photo Deon Black
Photo Deon Black

Nutrition : que prendre après la séance ?

Si, pour la collation, avant la séance est le plus intelligent car cela permet de recharger les batteries pour partir avec un maximum d’énergie, post séance, on peut prendre un peu ce qu’on veut, du moment que ce soit facilement assimilable. Des protéines, une banane, ou des galettes de riz avec un peu de confiture ou de miel… Mais si jamais vous avez un repas qui arrive dans l’heure, une collation ne sert à rien, passez directement à table.

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Notre organisme est comme un circuit dans lequel l’eau, qui le compose à 60%, permet le bon fonctionnement des organes, des muscles et participe à l’élimination des toxines. Or, tous les jours, le corps perd en moyenne 2 litres d’eau, et beaucoup plus si vous faites du sport et que le thermomètre dépasse les 25 degrés. C’est une des raisons pour lesquelles la question de l’hydratation est centrale dans la performance sportive. Surtout quand on sait en plus que 2% d’hydratation en moins provoque 20% de baisse de performance ! Mais si boire de l’eau est essentiel, bien s’hydrater en faisant le plein d’électrolytes est encore plus important. On vous explique pourquoi.

Il y a eau et eau

L’eau pure, dont la formule chimique brute est H2O, est un composé chimique indispensable à la vie, mais qui ne contient aucune calorie et à une teneur en minéraux et oligoéléments nulle. L’eau ne fournit donc pas d’énergie. Mais l’eau que l’on consomme n’est pas de l’eau basique au sens chimique du terme. Selon sa provenance (eau minérale ou eau de source), elle a une composition variable en minéraux et oligoéléments.

La quantité et la répartition des minéraux et des oligoéléments leur confèrent leur goût et leur spécificité. Par exemple, l’Évian est très riche en minéraux, mais qui sont bien équilibrés, ce qui lui donne un goût neutre. La Volvic, elle, contient plus de calcium. Elle est donc plus sucrée au niveau du palais. L’Hépar quant à elle renferme beaucoup de magnésium, d’où son amertume et ce goût un peu métallique. Il y a aussi le sodium, qui donne un caractère plus « frais » à l’eau, quelle que soit sa température.

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Photo Daniele Levis Pelusi

Les électrolytes, essentiels pour une hydratation optimale

Les électrolytes font partie des macro-minéraux, c’est-à-dire des minéraux essentiels dont le corps a besoin en grande quantité pour fonctionner de façon optimale. Les principaux électrolytes présents dans le corps sont le potassium, le sodium, le calcium, la chloride, le magnésium, le bicarbonate ou bien encore le phosphate. On les retrouveprésents de façon dissoute dansle sang, la sueur et l’urine.

Chargés positivement ou négativement, ces électrolytes aident l’organisme à réguler les réactions chimiques et à maintenir l’équilibre entre les fluides à l’intérieur et à l’extérieur de nos cellules.Leur rôle est donc essentiel. Un déficit en électrolytes peut donc être en cause dans le processus de déshydratation et de baisse de performance. Ainsi, des étourdissements, une sensation de faiblesse passagère ou des crampes musculaires après une séance peuvent avoir pour origine un déséquilibre électrolytique.

De plus, si les sportifs ne boivent que de l’eau pour se réhydrater, ils peuvent diluer leur concentration d’électrolytes internes et, paradoxalement, réduire la qualité de leur hydratation. Le risque d’hyponatrémie est alors réel, avec de graves conséquences possibles.

Pour toutes ces raisons, si l’effort physique est intense et suffisamment long, le coureur devra consommer rapidement des électrolytes pour soutenir le processus de réhydratation. Plus particulièrement lors de températures élevées, ou pour les sportifs qui transpirent abondamment.

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Photo Morgan Sarkissian

Comment se recharger en électrolytes ?

Vous pouvez trouver les électrolytes dont votre organisme a besoin dans de nombreux aliments du quotidien ou dans des compléments alimentaires. Mais il existe également des boissons toutes prêtes à base d’électrolytes : les boissons isotoniques, hypotoniques et hypertoniques.

Une boisson isotonique contient la même quantité de glucides et d’électrolytes que dans l’organisme. D’où son nom, « iso ». Elle est relativement bien absorbée dans le sang, réduisant ainsi les problèmes intestinaux. En consommant une boisson isotonique, un sportif peut pallier aux pertes d’eau, de sels et minéraux perdus par son corps lors d’une activité sportive. Elle sera particulièrement indiquée lors d’une séance d’entraînement ou une course courte mais intense, où le besoin en énergie est plus important que l’hydratation.

Une boisson hypotonique contient environ 1,5 à 2 fois moins de glucides qu’une boisson isotonique. L’organisme l’absorbe donc beaucoup plus rapidement, ce qui lui permet de vite recharger ses réserves en électrolytes. Du fait de son apport glucidique relativement faible, l’objectif premier ne sera pas l’apport en énergie mais la recherche d’hydratation. Ce type de boisson sera particulièrement indiqué en cas de fortes chaleurs pour vous réhydrater rapidement ou pendant des entraînements sportifs de courte durée.

Les boissons hypertoniques sont celles qui contiennent le plus de glucides. C’est pour cette raison qu’elles sont connues sous le nom de boissons énergétiques. Si l’objectif de ces boissons est de délivrer de l’énergie le plus rapidement possible, la teneur élevée en glucides rend l’absorption de l’eau beaucoup plus lente. Le corps est donc temporairement déshydraté, ce qui peut entraîner des inconforts intestinaux. Elles ne sont pas du tout adaptées lorsque l’on recherche avant tout de l’hydratation.

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Photo Evadict / DR

HYDRA+ : une solution pour enrichir votre eau en électrolytes

Pour répondre aux besoins des sportifs, STC Nutrition a lancé sur le marché un produit baptisé HYDRA+ qui connaît un vif succès. Il s’agit d’une pastille effervescente à dissoudre dans l’eau pour l’enrichir en électrolytes, vitamines et zinc. Plus simple et pratique à utiliser que des poudres, 1 pastille dans un verre d’eau suffit, ou 2 dans une flasque de 500ml. Cette solution permet de maximiser l’hydratation au quotidien, mais aussi pendant les sorties et compétitions sportives.

Hydra+ de STC Nutrition : à découvrir ICI

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Hydra+ de STC Nutrition, une solution hydratation simple et efficace.
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Certains sont connus, comme les myrtilles, les pistaches ou les amandes, d’autres, plus exotiques, le sont un peu moins, comme le maca ou les baies de goji. Leur point commun ? Une densité nutritionnelle hors normes et une richesse exceptionnelle en antioxydants. Voici une sélection éclectique de superaliments, afin de vous faire découvrir de nouvelles saveurs, donner un coup de fouet à votre pratique et booster vos performances.

Superaliment n°1 – Les baies de Goji

Qu’est-ce que c’est ?
Des petits fruits secs, utilisés depuis des milliers années en médecine chinoise pour stimuler le système immunitaire et améliorer la circulation sanguine.

Pourquoi les adopter ?
Antioxydants remarquables, ces baies contribuent à lutter contre les radicaux libres et à protéger contre le vieillissement accéléré des cellules. Considérées comme des adaptogènes de premier ordre, elles augmentent les capacités naturelles du corps à réagir au stress, tout en dopant sa tolérance à l’effort et à l’endurance.

Comment les consommer ?
En grignotage avec des noix, en salade, en muesli… Elles se prêtent à tous les mélanges et affichent 350 kilocalories (kcal) pour 100 grammes.

Où les trouver ?
Partout, même en supermarché.

Lire aussi l’article Améliorez votre nutrition de coureur avec Maryline Nakache

baies de goji
Photo DR

Superaliment n°2 – Le cacao cru

Qu’est-ce que c’est ?
La fève de cacao brute, non torréfiée. Ce cacao garde tous ses précieux nutriments quasi intacts.

Pourquoi l’adopter ?
Véritable antidépresseur, c’est un stimulant aux vertus énergisantes grâce à la théobromine, une molécule qui influe sur la bonne humeur. Sa richesse en magnésium (minéral antistress par excellence) agit comme un baume pour les nerfs et les muscles.

Comment le consommer ?
Sous forme de fèves (environ 5 par jour) ou en poudre. Dans un smoothie, avec des dattes et du lait d’amandes, c’est l’ultime récompense après une séance de sport. À ces doses, pas d’inquiétude du point de vue calorique (500 kcal pour 100 g). Préférez les cacaos du golfe du Mexique et du bassin d’Amazonie à ceux d’Afrique, au goût plus amer.

Où le trouver ?
Dans les boutiques bios, en ligne et sur des sites spécialisés.

cacao
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Superaliment n°3 – La spiruline

Qu’est-ce que c’est ?
Cette algue surdouée regorge de micronutriments. Grâce à son taux de chlorophylle élevé, elle a un pouvoir détoxifiant remarquable.

Pourquoi l’adopter ?
C’est une mine de protéines qui apporte à l’organisme la totalité des 22 acides aminés essentiels, mais également du fer et du magnésium. Elle permet d’augmenter à la fois la durée des entraînements et la quantité de graisses brûlées.

Comment la consommer ?
En poudre ou en paillettes, dans un smoothie, un muesli ou en vinaigrette, elle ajoute une belle couleur émeraude aux aliments. Évitez de dépasser les 10 g par jour, ce qui correspond à un apport énergétique d’à peine 40 kcal.

Où la trouver ?
En magasin bio, et sur de nombreux sites Internet. Assurez-vous qu’elle soit certifiée bio.

spiruline
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Superaliment n°4 – Le maca

Qu’est-ce que c’est ?
Disponible sous forme de poudre, cette racine servait déjà à fortifier les Chasquis, ces messagers incas qui avaient l’habitude de se relayer tous les 10 kilomètres en haute altitude.

Pourquoi l’adopter ?
Excellente source d’énergie avec un apport glucidique semblable à celui du blé, le maca est aussi une bonne source de protéines, d’acides gras, de fibres et d’oligoéléments. Pur condensé de vitalité, il porte le surnom de « ginseng péruvien » et aurait un effet sur la prise de masse musculaire.

Comment le consommer ?
Idéalement en cure de 21 jours à raison de 1 à 2 cuillères à café diluées dans une boisson froide. Pas plus. Ou saupoudré sur les salades de fruits, de légumes, dans des smoothies (347 kcal pour 100 g).

Où le trouver ?
Rarement en magasin, misez sur les e-shops.

maca
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Superaliment n°5 – La grenade

Qu’est-ce que c’est ?
C’est le dernier fruit à la mode, connu pourtant depuis les temps bibliques. Selon certains, il s’agirait du véritable fruit défendu.

Pourquoi l’adopter ?
Exceptionnellement riche en vitamine C et en antioxydants (plus de polyphénols que le thé vert), elle compte à peine 100 kcal par fruit. À la fin d’un entraînement, la grenade permet de se recharger en potassium, afin d’éviter les crampes et d’accélérer la récupération.

Comment la consommer ?
Plutôt entière qu’en jus, comme tous les fruits : les fibres des arilles (graines) ralentissent la libération du sucre dans le sang.

Où la trouver ?
Chez le primeur, ou en jus dans les magasins bio.

grenade fruit
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Snackez intelligent : 3 bonnes raisons de consommer une poignée de pistaches par jour

1- La pistache est un des fruits à coque le plus pauvre en calories, qui permet une réduction de la sensation de faim entre les repas et augmente les apports nutritionnels, sans pour autant prendre du poids.

2- Riche en antioxydants, la pistache permet de diminuer le risque de nombreuses maladies telles que le cholestérol. De plus, sa grande concentration de protéines (6 g pour 28 g de pistaches) et de fibres (2,8 g pour 28 g de pistaches) font de cet or vert un atout déterminant pour le maintien du poids et la préservation des os.

3- La pistache est un excellent partenaire sportif. Elle favorise la récupération musculaire après le sport et évite une trop grande fatigue. La forte présence de potassium prévient des blessures et aide à la régénération des fibres musculaires.

pistachios - OK
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