À côté de la Kjerag, modèle compétition de NNormal créé par Kilian Jornet et Camper et adopté par de nombreux athlètes, la Tomir est un modèle plus polyvalent, grand public et surtout axé durabilité. La version 2.0 qui vient de sortir est annoncée comme une amélioration de la V1 grâce aux retours des consommateurs et de la communauté. Et surtout grâce aux tests effectués par Kilian Jornet lors de sa traversée des Pyrénées en octobre 2023.

NNormal Tomir 2.0 modèle Homme

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Ces prix ont été actualisés le 25/04/2024 par All4affiliates. Ils sont listés en ordre croissant et hors frais de livraison. Seuls les prix affichés chez les marchands font foi.

NNormal Tomir 2.0 modèle Femme

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NNormal Tomir 2.0 : testée et éprouvée par Kilian Jornet

Difficile d’imaginer meilleur testeur que Kilian Jornet pour valider les améliorations apportées à la Tomir, le modèle trail rando/aventure de NNormal. C’est avec cette V2 que le Catalan a parcouru une grande partie de son périple pyrénéen, en octobre dernier, lorsqu’il a rallié les 177 sommets de la chaîne franco-espagnole en avalant 485 km et 43000m D+. Un mix de course, d’escalade, de rando, histoire d’éprouver la chaussure dans toutes les circonstances. 6 mois plus tard, la Tomir 2.0 est entre nos mains, pour un essai comparatif attendu.

Test NNormal Tomir 2.0 : petit rappel du test Tomir

Si vous avez la flemme de relire le test de la Tomir publié en mai 2023, on vous résume le topo. La Tomir est un modèle assez imposant et polyvalent, avec une semelle massive, destiné à affronter tous les terrains et présentant une grande robustesse, signe de durabilité. Elle manque un peu de dynamisme et d’amorti (ce n’est pas son objectif), mais elle est très protectrice, confortable, et présente une très bonne accroche.

Lire le test de la Tomir 1.0 ICI

Test NNormal Tomir 2.0 : des matériaux pour la rendre encore plus durable

Premier point sur lequel ont bossé les ingénieurs de chez NNormal : la durabilité. C’est le leitmotiv de la marque, son obsession : construire des produits les plus durables possible. Nous avions d’ailleurs été étonnés de découvrir que la Tomir 1.0 était construite avec un fil cousu autour de la semelle intermédiaire, sans le désormais classique collage. Re-belote sur cette évolution, avec un fil de nylon encore plus résistant qu’auparavant, entourant toute la semelle intermédiaire de la chaussure. Une conception surprenante, car rappelant les anciennes chaussures de montagne, mais intelligente, car non seulement cela améliore la durabilité de la chaussure, mais cela prévient également tout risque de délaminage.

Autre amélioration du côté de la tige de cette Tomir 2.0. Si elle est comme pour la V1 confectionnée à partir d’un polyester monofilament associé à du fil en TPE, la solidité du matériau a été améliorée, pour offrir une plus grande résistance à l’abrasion. Cette combinaison de matériaux permet de renforcer le niveau de protection, tout en ayant une chaussure légère et respirante.

Test NNormal Tomir 2.0 : une géométrie de la semelle modifiée

Deuxième axe d’amélioration, NNormal a retravaillé la géométrie et le design de la semelle de la Tomir 2.0 pour assurer un soutien plus souple que sur la V1, réduisant ainsi l’impact de chaque foulée. C’est appréciable, car la V1 était un peu « raide ». De plus, la chaussure arbore désormais une pointe légèrement rehaussée au niveau des orteils, ce qui améliore sa fonction de bascule. On appréciera également un soutien de la voûte plantaire plus marqué que sur la V1, pour une meilleure répartition de l’impact au sol : merci la semelle Ortholite.

Dernier point concernant la géométrie, la base de la Tomir 2.0 a été élargie d’un peu plus d’ ½ centimètre au niveau du talon, pour offrir une stabilité accrue et une meilleure assurance sur des terrains irréguliers ou dans des conditions difficiles.

Test NNormal Tomir 2.0 : une nouvelle mousse pour plus d’amorti et de dynamisme

C’était l’un des principaux reproches faits à la Tomir 1.0 : un manque d’amorti et de dynamisme. L’économie d’énergie pendant la course est du coup le troisième axe sur lequel les ingénieurs de NNormal ont planché pour améliorer la nouvelle version de la Tomir. Ils ont ainsi choisi d’intégrer de la mousse EExpure utilisée sur la Kjerag au niveau de la semelle intermédiaire, à la place d ela EVA traditionnelle. Résultat : un amorti supérieur bienvenu, qui permet de réduire la sensation d’effort.

Test NNormal Tomir 2.0 : une accroche toujours aussi efficace

Pas grand chose à dire du côté de l’accroche, si ce n’est qu’elle est toujours aussi bonne. La 2.0 reste sur une semelle Vibram Megagrip Litebase, mais les crampons (33 de 5mm, comme sur la V1) intègrent la technologie Traction LUG, des petits picots répartis autour des crampons et qui leur donnent une meilleure capacité de traction sur terrains gras essentiellement.

Test NNormal Tomir 2.0 : le verdict

Si on retrouve le côté un peu massif de la V1, cette Tomir 2.0 est indiscutablement une évolution réussie, puisqu’elle gomme le principal défaut de la V1, qui était son manque d’amorti. A poids quasiment identique (308 g sur la balance pour ce modèle en 45 1/3), cette 2.0 propose par ailleurs un meilleur maintien du talon, avec une protection plus enveloppante. Pour ma part, je regrette que le système de laçage soit toujours déporté vers l’intérieur du pied, suivant la ligne du métatarse. Je trouve que cela ne permet pas d’optimiser le serrage sur l’avant du pied, et procure parfois des sensations de flottement et manque de maintien au niveau de la boîte à orteils. On appréciera en revanche le rajout d’un embout de protection efficace à la pointe du pied, inexistant sur la V1.

Disponible au prix de 160 € pour les modèles à tige basse et 170€ pour les montantes. Du coup, la Tomir 1.0 sera désormais vendue au prix de 130€.

NNormal Tomir 2.0 modèle Homme

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Peut-on réussir la prouesse de proposer des chaussures ultra-légères mais capables d’offrir suffisamment de confort pour avaler jusqu’à 50 kilomètres d’affilée ? C’est la question que l’on peut se poser en enfilant les MTL Long Sky 2 Matryx de Merrell. Résultat ? Suivez-nous…

Merrell MTL Long Sky 2 Matryx : une conception V2 renforcée

Sur le papier, les choses sont claires : par rapport à la première version de la MTL Long Sky, lancée en 2020, Merrell n’a pas cherché la révolution, mais l’évolution. Autrement dit, améliorer le modèle, grâce au retour des athlètes qui l’utilisent. Pour cela, 3 axes ont été travaillés : la durabilité, le confort et l’accroche.

Côté durabilité, cette Long Sky 2 présente une tige avec une seule couche en textile tissé Matryx renforcé avec du kevlar, histoire d’avoir une respirabilité maximale et une résistance à l’usure supérieure. À cela il faut ajouter le traitement de la doublure interne, qui permet l’évacuation de l’humidité.

Côté confort, la semelle intermédiaire dispose de la mousse FloatPro, la meilleure de chez Merrell, qui a déjà fait ses preuves sur les modèles précédents.

Enfin pour ce qui est de l’accroche, la Long Sky 2 utilise une semelle Vibram Megagrip dotée de crampons bien prononcés, de 5 mm, destinés à procurer une adhérence maximale.

Test Merrell MTL Long Sky 2 Matryx : premières sensations à l’enfilage

Y’a pas de doute, question design, chez Merrell, on sait y faire ! On avait déjà aimé le look des Sky Fire 2 testées l’an dernier, on ne pourra qu’adorer celui de la Long Sky 2, avec un mix orange/fushia très flashy qui donne tout de suite une identité orientée « fun » et « plaisir » au produit.

Comme prévu, c’est ensuite le poids de la chaussure qui étonne. À peine 270 grammes pour mon 45, c’est tout simplement bluffant pour un modèle prévu pour des distances jusqu’à 50 kilomètres.

À l’enfilage, la Long Sky 2 s’avère accueillante pour des pieds larges, mais manque peu être un poil de fit pour une sensation de maintien optimal. Heureusement, la présence du kevlar de cette version va réduire l’extensibilité de l’empeigne, qui ne bougera pas. Néanmoins, quelque chose d’un peu plus ajusté n’aurait pas été pour me déplaire. On retrouve le même principe de languette minimaliste, sans aucun rembourrage, mais très bien tenue en place grâce au système élastique qui enveloppe le cou-de-pied. Quant au talon, le petit bourrelet mousse interne fait son job pour proposer un maintien de bonne facture, sans être trop enveloppant. Néanmoins, le maintien est plus minimaliste que sur la Long Sky 2 sans Matryx. Attention de plus, le col légèrement baillant pourrait laisser passer quelques débris, brindilles ou petits cailloux…

Niveau ventilation, c’est le top. Le pied est super bien aéré, aucune surchauffe à craindre. Et si le pare-pierres est quasiment invisible, il est bien présent pour protéger l’avant du pied, malgré sa souplesse. Un point très satisfaisant, de nombreux équipementiers proposant des modèles sans véritable renfort efficace. En revanche, si l’avant est bien protégé, il n’y a rien sur les côtés !

Test Merrell MTL Long Sky 2 Matryx : premières sensations en course

Belle surprise dès les premières foulées, la Long Sky 2 arrive à combiner souplesse, confort et amorti. En effet, la crainte avec ce genre de chaussure hyper-légère est d’avoir une semelle insuffisamment épaisse, et de se retrouver rapidement « sur » le sentier au sens littéral, à ressentir la moindre aspérité. Ce n’est pas le cas avec ce modèle, qui est à la fois dynamique pour une course engagée et confortable pour tenir la distance.

Contrairement aux modèles traditionnels pensés pour des distances supérieures à 40 kilomètres, la Long Sky 2 ne propose pas une semelle démesurément épaisse. Le stack, de 23,5 cm au talon, permet de rester assez près du sentier, sans pour autant le subir.

Comme dit précédemment, je regrette un peu la trop grande largeur de la chaussure au niveau de l’avant-pied. Cette sensation de manque de maintien me fait hésiter dans les sections très techniques du sentier test, là où la précision de la pose doit être maximale. Mais cet inconvénient vient avec un avantage : dans les parties plus roulantes, j’apprécie que mes pieds puissent prendre toute leur place, sans que les orteils ne soient serrés les uns contre les autres.

Test Merrell MTL Long Sky 2 Matryx : une accroche étonnante

C’est incontestablement le point fort de ce modèle, avec sa légèreté : quel que soit le terrain sur lequel je l’ai testée (pierriers, descentes en éboulis, montées sur sol en terre sèche…), l’accroche est parfaite. Aucune tendance à vriller en dévers, la stabilité est très bonne et procure un sentiment de sécurité total. Resterait à la tester en conditions boueuses et humides (comme par exemple sur le Trail du Ventoux édition 2024, où les sections boueuses étaient épiques et où de très nombreux concurrents ont fini sur les fesses!) pour pouvoir vraiment apprécier l’efficacité des crampons de 5 millimètres.

Test Merrell MTL Long Sky 2 Matryx : le verdict

N’ayant pas eu la possibilité de la tester sur une grosse sortie, il est difficile de se prononcer sur la capacité de la Long Sky 2 à être toujours aussi performante au-delà de 30 à 40 kilomètres. Néanmoins, elle possède des caractéristiques techniques et offre un confort et un amorti qui peuvent inciter à penser que oui. En revanche, on préférera s’engager sur du long pas trop technique et caillouteux, la faiblesse des protections pouvant jouer des tours. Mais pour des terrains peu accidentés, sa légèreté aux pieds fera des heureux. Et pour toute distance « classique » entre 10 et 30 km, elle sera la partenaire idéale, respirante, fiable, stable et confortable.

Drop : 4 mm
Crampons : 5 mm
Poids en 42 : 235 g – 270 g en 45
Prix : 170,00 €

Depuis 2019 et la mise en vente de la première Vaporfly de Nike, les « super shoes » ont inondé le marché du running sur route. Aujourd’hui, ces chaussures à la mousse hyper rebondissante intégrant une plaque carbone déferlent également sur le marché du trail. The North Face, Hoka, Asics, New Balance, Adidas… toutes les marques semblent y venir, ou presque. Comment sont-elles conçues et quel est leur intérêt pour la pratique de la course nature ? Simon Chrétien a cherché des réponses.

Chaussures de trail à plaque carbone : The North Face précurseur

Une hauteur de semelle (stack) élevée, une super mousse rebondissante (critical foam) et une plaque en fibre de carbone intégrée dans la semelle intermédiaire : ce qu’on appelle les super shoes sont largement répandues sur le marché du running sur route, et ont permis d’améliorer pas mal de performances. Hier uniquement consacrée à l’univers de la route, cette technologie se propage désormais dans le monde du trail.

The North Face a été le premier à dégainer, dès 2021, avec sa Summit Vectiv Pro, rapidement suivi de la marque suédoise Craft. Hoka s’y est essayé dans la foulée avec la Tecton X, dont la deuxième version était aux pieds de Jim Walmsley lorsqu’il a enfin remporté l’UTMB. Mais le véritable boom a eu lieu quelques jours avant. New Balance, Nike, Asics, Saucony et Adidas Terrex, pour ne citer qu’eux, ont ainsi profité de la grand-messe de Chamonix pour présenter leurs super shoes.

Chaussures de trail : une fourche, plutôt qu’une plaque carbone

Précisons d’emblée que, plutôt que de parler de chaussures à plaque carbone, il est préférable de parler de super shoes. « Le marketing s’est fait autour de la plaque carbone, mais en réalité elle a moins d’impact que la mousse nouvelle génération en Pebax, appelée ‘critical Foam’, utilisée dans ces chaussures et qui permet de renvoyer plus d’énergie et d’améliorer ainsi l’économie de course », souligne Simon Dugué, journaliste, coureur et testeur de chaussures.

Mais transposer cette technologie de la route au trail ne s’est pas fait sans adaptations. En effet, le principal défaut des super shoes est l’instabilité de la plateforme, due notamment au rebondi de la mousse et son épaisseur. Or en trail, le coureur évolue principalement sur un terrain accidenté et instable. Impossible donc pour les équipementiers de se contenter d’ajouter une semelle avec plus d’adhérence et des crampons à une super shoes de route ; il a fallu innover. Et la principale modification concerne la fameuse plaque carbone !

Car si celles utilisées dans les chaussures de route sont principalement pleines et entières, la géométrie de celles utilisées dans les chaussures de trail est bien différente. On a plus affaire à des tiges, des grilles ou des demi-plaques. Ce qui pose question par rapport au concept original de la plaque, qui servait principalement d’effet rigidification du bloc pied, balançoire ou catapulte. Si la plaque est coupée, alors elle sert probablement moins au transfert d’énergie, et permet principalement de rigidifier la semelle, notamment dans l’axe longitudinal de la chaussure, afin de contrer l’instabilité générée par la composition de ces nouvelles mousses et la hauteur du stack.

Chaussures de trail à plaque carbone : la fonction d’une jante de vélo

Une supposition que corrobore Julien Traverse, fondateur de la start-up All Triangles qui a mis au point la première plaque carbone d’une chaussure de trail, celle des Summit Vectiv de The North Face. « La plaque carbone ne va pas décupler l’effet de propulsion généré par les nouvelles mousses en Pebax, mais elle permettra en revanche de maintenir le pied dans une position optimale pour la course à pied.

C’est un peu la même image qu’une jante de vélo : la plaque va permettre d’éviter que la chaussure ne parte dans tous les sens… C’est d’ailleurs pour cette raison que pour la chaussure de The North Face nous avons réalisé une plaque en 3D avec des ailettes et une forme incurvée. En clair, la plaque joue le même rôle qu’un châssis de voiture, et constitue en même temps un élément important pour apporter de la rigidité et éviter que la mousse ne s’affaisse trop. »

Lire notre test The North Face Summit Vectiv Pro ICI

Chaussures de trail à plaque carbone : quelle utilité, et pour qui ?

Reste à se poser la question principale : les super shoes de trail offrent-elles de réels bénéfices pour les traileurs ? « Je pense que l’intérêt de la plaque est réel, réagit Simon Dugué. Le fait qu’elle soit en carbone, moins. En revanche, une chose est certaine : ces super shoes offrent une véritable différence avec ce qui existait déjà sur le marché. D’un point de vue comportement de la chaussure et appuis au sol, on retrouve les mêmes sensations que les super shoes sur route, avec à la fois de l’amorti et du rebond. »

Mais il précise aussitôt que ces super shoes de trail ne conviendront clairement pas à toutes les typologies de terrain, ni à tous les coureurs : « Je m’entraîne dans le Beaufortain, sur des terrains particulièrement techniques, et il est rare que ces super shoes soient les chaussures les plus adaptées. Quand on peut courir, ça passe, mais dès qu’on marche et qu’on se retrouve sur un caillou, c’est problématique. »

Les super shoes ont finalement le mérite de proposer une diversité supplémentaire sur le marché de la chaussure de trail, qui correspond assez bien à la pluralité de la pratique, entre des trails courts et roulants où cette nouvelle technologie apportera un plus indéniable, et des trails longs particulièrement techniques où elle n’aura pas d’intérêt.

Lire notre test de la Asics Fuji Speed 2 ICI

Chaussures de trail à plaque carbone et blessures

Pour le chercheur Guillaume Rao, biomécanicien, enseignant- chercheur à l’Institut des Sciences du Mouvement de l’université Aix-Marseille, ce n’est pas la plaque carbone, mais la construction globale des super shoes qui peut poser problème. « En biomécanique, on dit que si quelque chose casse, c’est qu’il y a eu une augmentation brutale de la contrainte mécanique sur la zone anatomique touchée, avec une modification de la répartition des charges sans que le corps n’ait le temps de s’adapter, par manque de progressivité.

Même si on a moins de recul qu’avec les super shoes de route, et qu’en trail, de manière générale, on assiste moins à des blessures chroniques grâce à la variété du terrain, on peut imaginer que les super shoes de trail provoqueront plus d’entorses en raison de la hauteur de la semelle, et donc de leur instabilité. Cela pourra aussi engendrer des problématiques au niveau du pied : des blessures de la voûte plantaire, des fractures de fatigue. »

Chaussures de trail à plaque carbone : un marché qui se cherche

« Ce qui est intéressant de constater, remarque par ailleurs Guillaume Rao, c’est que contrairement aux chaussures de route, il n’y a pas encore d’uniformisation de la super shoe de trail. Chaque constructeur a pris des directions différentes, qu’il s’agisse de la forme de la plaque, de la constitution de la mousse, de la hauteur de la semelle, du drop ou encore du poids de la chaussure. »

Sans compter les marques qui ne comptent pas se lancer dans ces super shoes – et elles sont encore nombreuses. Ainsi, chez Salomon, la S/Lab ULTRA développée en collaboration avec François D’Haene embarque une fourche en fibre de verre Profeel prise en sandwich dans la semelle intermédiaire, dont l’objectif n’est clairement pas de procurer du dynamisme, mais plutôt de constituer un filtre entre les pieds et le sol afin de renforcer l’aspect protecteur de la chaussure lorsque les kilomètres se sont accumulés et que la fatigue se fait sentir.

Et dans ce marché qui semble encore se chercher, 2024 pourrait nous réserver de belles surprises et répondre à une autre question : la super shoe de trail deviendra- t-elle le standard des chaussures de trail ou sera-t-elle un phénomène éphémère ?