Se retrouver en manque d’eau sur un trail est sans doute arrivé à tout le monde. Et lorsque le prochain ravito est encore loin, cela peut devenir problématique. Voire dangereux. Mais boire de l’eau à même une flaque, un lac, une mare, une rivière ou une fontaine, bof bof bof… Pour peu qu’elle soit contaminée, ça peut aussi apporter son lot de mésaventures. Comme par exemple entraîner des troubles gastriques capables de compromettre une course. Leader sur le marché de la filtration d’eau, LifeStraw propose dans sa gamme Peak Series deux produits parfaitement adaptés au trail : la paille filtrante et la flasque filtrante. On a testé. Même plus peur de boire de l’eau !

LifeStraw : c’est l’histoire d’un tube

Depuis le début de son activité, la société LifeStraw a mis l’accès à l’eau potable au cœur de son histoire. Son objectif : la création de solution filtrante pour rendre saine n’importe quelle eau. Cette entreprise américaine a ainsi mis au point un certain nombre de technologies innovantes de filtration permettant de transformer de l’eau micro biologiquement contaminée en eau potable.

Le premier filtre LifeStraw a été créé en 1996 en partenariat avec le Centre Carter. Il a notamment contribué à la quasi-éradication de la maladie du ver de Guinée. Il s’agissait d’un tube en plastique de 22 centimètres de long et 3 centimètres de diamètre. L’eau, aspirée à travers la paille, passait à travers des fibres creuses qui filtraient les particules d’eau jusqu’à 0,2 µm de diamètre. Ce système révolutionnaire utilisait uniquement des méthodes de filtration physiques et aucun produit chimique. L’ensemble du processus fonctionnait simplement par aspiration, comme pour une paille à boire traditionnelle.

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Les premières pailles filtrantes de LifeStraw testées sur des puits. Efficacité 99,999999% ! Photo LifeStraw

99,999999% de bactéries éliminées !

Depuis, cette technologie Lifestraw a été testée dans les environnements les plus extrêmes, avec des eaux stagnantes qu’aucun être humain censé n’aurait envie de boire. Et ça marche ! Les produits filtrants de la marque sont ainsi capables d’éliminer 99,999999% des bactéries, 99,999% des protozoaires et 99,999% des micro-plastiques des eaux qu’ils traitent. Autant dire du 100%. Et sur des quantités très importantes : jusqu’à 4000 litres pour la paille. Soit l’équivalent de 5 ans de consommation d’eau !

Pouvoir boire n’importe quelle eau sous n’importe quelles latitudes, dans n’importe quel environnement, est évidemment une bénédiction pour toutes les populations n’ayant pas accès à l’eau potable. Par extension, cela intéresse tous les aventuriers. Et toujours par extension, tous les randonneurs, traileurs et autres personnes pratiquant des activités outdoor. C’est donc logiquement que LifeStraw s’est intéressé à ce marché, en proposant des produits parfaitement adaptés.

À noter que parallèlement, LifeStraw continue à œuvrer pour l’amélioration de la santé et du niveau de vie des populations à l’échelle mondiale, en priorité dans les pays en voie de développement avec son programme humanitaire Give Back.

Test LifeStraw : la paille filtrante Personal

La paille filtrante Personal est la version originale revisitée, une première depuis 17 ans, avec un design innovant et moderne. Avec un poids de 65g, cette paille ultra-légère peut facilement se glisser dans la poche d’un sac de trail. Utilisable partout, elle peut transformer n’importe quelle eau micro-biologiquement contaminée en eau propre, salubre et potable. Et elle ne craint pas le voyage : sa solidité et son imperméabilité ont été renforcées par rapport à l’ancien modèle, tout en offrant une meilleure prise en main et un débit amélioré.

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Photo LifeStraw

Non seulement cette paille filtrante élimine pratiquement 100% des bactéries et autres impuretés, mais elle restera efficace pendant des années, puisqu’elle a une capacité de filtration de 4000 litres. Même en imaginant que vous vous en serviez pour boire 4 litres d’eau « de secours » sur un trail (ce qui est énorme), ça vous laisse quand même 1000 trails de marge ! Quasiment toute une vie !

À noter que cette paille, sans Bisphénol-A ou traitement chimique quelconque, est polyvalente. Elle peut ainsi être fixée à des bouteilles d’eau et à des tuyaux standard à gravité avec un bouchon inférieur fileté amovible. Idéal si vous faites le plein d’eau dans une bouteille pour boire ensuite…

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Photo Adam Barker / LifeStraw

Test LifeStraw : la gourde filtrante Soft Flask

On connaît tous les flasques souples, qui ont peu à peu faire disparaître les poches à eau de nos sacs de trail. Avec sa gourde filtrante Soft Flask, LifeStraw propose un dispositif tout-en-un de stockage et de filtration de l’eau ne pesant que 102g pour la version classique 650ml (contenant standard des flasques du marché), adaptable aux poches des sacs et autres gilets de trail.

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Photo LifeStraw

Le contenant, repliable, permet d’utiliser la flasque soit comme paille filtrante, soit comme gourde, en fonction de ses besoins. Sa capacité de filtration va jusqu’à 2 000 litres, ce qui laisse pas mal de marge en terme de durabilité. Et bien sûr, on retrouve des pourcentages de filtration tellement proches du 100% que compter le nombre de 9 derrière la virgule est épuisant.

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Photo Adam Barker / LifeStraw

Test LifeStraw Peak Series : le verdict

Ce verdict pourrait se résumer à une série de questions / réponses.

Question : Aurais-je bu l’eau que j’ai bue lors du test si je n’avais pas eu de système de filtration LifeStraw ?
Réponse : Non !

Question : Même si j’avais eu très très soif ?
Réponse : Oui ! Je me serais trempé le corps et la tête, j’aurais éventuellement mis un peu d’eau d’ans ma bouche, mais j’aurais recraché tout de suite.

Question : Ai-je été malade après ce test, ou eu des dérangements intestinaux ?
Réponse : Non !

Question : Pour quel type de trail je recommanderai ces produits filtrants ?
Réponse : Tous les trails d’été où la chaleur peut rapidement venir à bout de vos réserves d’eau entre 2 ravitos, tous les trails longs, tous les trails par étapes où on est rationnés en eau, et toutes les sorties longues où on peut être amené à manquer d’eau.

Paille filtrante : 29,95€
Gourde filtrante : 44,95€ pour 650 ml. Existe en 1 litre (49,95€)

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Photo Esprit Trail
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En 2022, Kilian Jornet a déclaré avoir fait toutes ses courses avec une seule paire de chaussures, la Kjerag, modèle compétition de NNormal. Si on connaît le résultat (3 victoires avec record de l’épreuve – Zegama, Hardrock 100 et UTMB – et une 4ème place à Sierre-Zinal avec un excellent chrono), utiliser la même paire pour faire autant de kilomètres en compétition peut paraître surprenant. Surtout que lors du test de la Kjerag, je n’ai pas été transcendé, et même été surpris par le côté plutôt basique de la chaussure conçue avec l’expertise du champion espagnol. Aujourd’hui, après avoir couru l’équivalent de 2 ultras avec cette paire de test, il m’est apparu nécessaire de revenir sur le sujet.

NNormal Kjerag : l’amorti au bout de 300 kilomètres

C’était l’un de mes principaux points d’interrogation. Avec une semelle plutôt souple, sous laquelle on sent quand même pas mal les aspérités du sentier, comment envisager de faire du long, voire de l’ultra ? Bien sûr, dans le cas d’un athlète d’exception tel que Kilian Jornet, la question du confort se pose moins. Mais pour un traileur lambda ayant tendance à courir de plus en plus sur les talons au fil des kilomètres, donc à rechercher un amorti salvateur, ce critère est loin d’être négligeable.

Soyons clair, je n’ai pas couru 2 ultras de suite, et ai cumulé 300 kilomètres en additionnant des sorties de 20 à 30 kilomètres. Je ne peux donc pas juger de l’efficacité de l’amorti et du confort sur une centaine de kilomètres d’affilée. En revanche, je peux constater qu’après 300 kilomètres, le ressenti d’amorti sous la semelle est strictement identique. Aucune zone plus molle ou dégradée, aucune trace d’usure. Le comportement est un copié-collé de ma première expérience.

Lire l’article Test NNormal Kjerag : que valent les chaussures de Kilian Jornet ?

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Les Kjerag lors du tout premier test, en mai. Photo Esprit Trail

NNormal Kjerag : semelle ou pas semelle ?

Autre point important sur lequel je me dois de revenir : lors du test initial, j’avais été surpris par l’absence de semelle intérieure. Il n’y avait même pas de semelle de propreté ! J’avais indiqué avoir eu des sensations désagréables sous les pieds et avoir glissé une paire de semelles Sidas dans les chaussures. Si, pour ce test, cela s’était correctement passé, à la longue, j’ai dû renoncer à utiliser mes semelles. En effet, cela réduisait trop le chaussant et créait une compression désagréable sur le dessus des pieds. J’ai donc fait machine arrière et me suis habitué à courir sans semelle, à même la chaussure brute. Or si j’avais été gêné au tout début par les sensations de frottements et de brûlure sous l’avant-pied, je dois avouer qu’à l’usage, cette sensation a disparu. Mieux, mes pieds ont peu à peu « fait » les chaussures, qui se comportent maintenant comme des chaussons.

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Si elles ont perdu de leur blancheur, les Kjerag restent confortables, même après 300km. Photo Esprit Trail

NNormal Kjerag : une chaussure “durable” ?

La durabilité est un des points sur lesquels l’équipementier NNormal a le plus communiqué lors du lancement des chaussures Kjerag et Tomir. Kilian Jornet lui-même a argumenté qu’un peu de frugalité ne ferait pas de mal à la discipline, et que plutôt de d’acheter puis jeter des paires de chaussures toutes les 2 courses, il serait opportun d’encourager la durabilité et d’adpoter des paires capables de faire une saison entière. En donnant l’exemple, comme je le rappelais au début de cet article, avec sa saison 2022 faite avec une seule paire de Kjerag.

Une paire de chaussures de trail dure en moyenne entre 500 et 700 kilomètres, selon les terrains et l’intensité mise dans la course. Mais au niveau des pros, une paire de chaussures fait 1 ou 2 ultras, rarement plus, avant d’être remplacée. Les différents points d’usure peuvent être visibles, comme les crampons, ou les côtés de la semelle externe, le mesh de l’empeigne, qui peut se déchirer, ou invisibles, comme la mousse de la semelle intermédiaire, qui peut se détériorer et ne plus remplir suffisamment son rôle.

NNormal Kjerag : l’usure au bout de 300 kilomètres

Après 300 kilomètres de sentiers plutôt techniques et caillouteux comme on en trouve majoritairement dans les collines de Provence, notre Kjerag de test ne montre aucun signe d’usure externe. La semelle n’est pas entaillée, et les crampons très peu émoussés (il faut coller son nez dessus pour voir quelque chose). L’empeigne, si elle est sale (et inlavable, mais le blanc, fallait pas rêver…), ne présente aucune fragilité au niveau des plis habituels. Logique, avec le choix d’une tige en Matryx, une matière plus résistante que les autres. Quant à l’amorti, je l’ai souligné précédemment, il m’apparaît toujours identique aux débuts, c’est-à-dire un peu faible pour des coureurs « normaux » voulant faire du long.

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Les semelles des Kjerag après 300km : pas de points d’usure flagrants à l’horizon. Photo Esprit Trail

NNormal Kjerag : le verdict des 300 kilomètres

Si la chaussure est toujours aussi « basique », l’épreuve du temps et des kilomètres lui réussit plutôt bien. Aucun signe d’usure prématurée, les choix de matériaux effectués par l’équipementier sont validés et je sens que cette Kjerag a encore quelques centaines de kilomètres en réserve. À force de courir avec, le chaussant s’est progressivement fait à mes pieds, et le confort sur ce point précis s’est amélioré. Même l’absence de semelle interne, qui m’avait choqué lors du premier test, n’est qu’un lointain souvenir.

En revanche, pas de miracle au niveau de la protection du pied : on est toujours au niveau 0 de ce que l’on peut espérer d’une chaussure de trail, avec un renfort d’avant-pied toujours aussi mou. Disons qu’il faut juste éviter de taper dans un caillou, sous peine de grosse douleur, voire pire.

Au final, cette Kjerag se révèle efficace à l’usage, faite de matériaux résistants, et ne perdant pas leurs propriétés trop rapidement. On comprend mieux pourquoi Kilian Jornet a été capable de faire 4 courses majeures avec une seule paire. Les coureurs plutôt légers aimant les chaussures légères, précises et dynamiques seront satisfaits. Quant aux coureurs plus lourds et aux amateurs de confort Pullman et d’amorti XXL, il faudra aller chercher chaussure à leur pied ailleurs.

Lire l’article : 6 paires de chaussures pour le trail long

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Lancée en juillet, l’Endorphin Rift de Saucony vient agrandir la famille Endorphin et sa plus célèbre représentante, la Endorphin Edge à plaque carbone. Ici, pas de carbone, mais une énorme semelle en mousse qui lui confère amorti et confort, tout en restant très légère. De quoi se procurer pas mal de plaisir sur les sentiers roulants. Place au test.

Test Saucony Endorphin Rift : une semelle qui en impose

Impossible d’y échapper, tant elle est proéminente. La semelle de l’Endorphin Rift attire immédiatement le regard, et le toucher. Elle est composée de la mousse PWRrun, qui est la mousse la plus réactive de Saucony. Elle fait penser, avec ses alvéoles, aux semelles Boost d’Adidas qui offrent un rebond et un retour d’énergie intéressants. Un petit coup d’œil sur les données techniques confirme que la chaussure dispose d’un stack de 33mm au niveau du talon, et 27 à l’avant du pied, pour un drop de 6mm. 33mm, c’est énorme pour un modèle de trail ! Et cela pourrait rapidement handicaper la stabilité de la chaussure sur terrain technique ou en dévers. À vérifier.

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Une grosse semelle et une languette / socquette, 2 particularités de l’Endorphin Rift. Photo Esprit Trail

Forcément, avec une telle semelle, le poids de la chaussure intrigue. La marque annonce 244 grammes en 42. La balance monte à 277g sur le 44 testé. Un poids somme toute très raisonnable pour des chaussures données pour du trail moyenne à longue distance.

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Le verdict de la balance : 277g en 44. Photo Esprit Trail

Par ailleurs, de profil, on voit bien la courbure de la semelle, traduite en langage fabricant par la technologie Speedroll. En gros, cela permet un accompagnement du déroulé du pied vers l’avant. Un bon point pour ceux qui chercheront à la fois du confort et du dynamisme.

Dernier point avant de les enfiler : la semelle extérieure. Si l’on sent qu’il n’y a pas eu d’études très poussées pour la disposition des crampons, leur hauteur de 4,5mm et leur gomme plutôt molle devraient procurer une bonne accroche générale. À voir.

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Des crampons de 4,5mm simplement disposés. Photo Esprit Trail

Test Saucony Endorphin Rift : premières impressions aux pieds

Une fois les chaussures enfilées, on appréciera le concept de la languette/socquette. Elle épouse la cheville sans trop la compresser et interdit l’incursion de débris en tous genres. J’émettrais un petit bémol à propos de la socquette, qui monte un peu trop haut sous les malléoles externes à mon goût. Cela me donne un petit sentiment de gêne, mais peut-être est-ce dû au fait que le modèle est encore neuf. À vérifier au fil des kilomètres.

Le laçage est original, avec un passant unique à l’avant et un double œillet au niveau du cou-de-pied, pour mieux ajuster le serrage. Le laçage peut ainsi être très précis, et le serrage se fait simplement, sans difficulté. Rien à dire.

Le mesh est très léger et aéré, comme une sorte de nylon tressé, mais il donne une impression de robustesse. Tout comme le pare-pierres à l’avant de la chaussure, bien rigide et couvrant parfaitement les orteils. Le chaussant n’est pas trop large, ce qui procure un sentiment de maintien rassurant.

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Saucony Endorphin Rift semelle crampons OK

Saucony Endorphin Rift : le test en course

Indéniablement, l’amorti procuré par la mousse est confortable. De même que la sensation de rebond. Même sans plaque pour accentuer le dynamisme et le retour d’énergie, cette chaussure pousse à aller de l’avant. Sans surprise, son comportement est exemplaire sur sentier peu caillouteux, ou offrant des zones de terre suffisantes pour poser ses pieds. Testez-la sur des singles en sous-bois ou des pistes forestières en courant à bonne allure, c’est le bonheur assuré.

Comme c’est trop facile, c’est donc sur terrain technique que je veux me faire mon opinion. Sur le papier, avec un tel stack, en étant éloigné du terrain, la partie est loin d’être gagnée. Pourtant, l’Endorphin Rift ne verse pas sur les côtés, aucune instabilité latérale à déplorer, comme je l’avais redouté. Le talon est parfaitement stable et la mousse absorbe tellement bien les aspérités, que ce soit sur l’extérieur comme sur l’intérieur de la chaussure, que la foulée n’en est pas gênée. Seul bémol là aussi, le côté un peu « massif » ne permet pas une précision absolue dans la pose du pied. Mais nous ne sommes pas là pour faire du skyrunning…

À noter, puisque j’avais soulevé le problème dès l’enfilage, que le côté compressif de la languette / socquette sous la maléole se fait vite oublier dans l’action. En fait, dès qu’on court, on y pense plus du tout.

Côté accroche, j’ai pu tester l’Endorphin Rift sur 2 types de terrains radicalement différents, entre singles caillouteux de Provence et singles plus roulants de montagne dans le Champsaur, sans jamais que la chaussure ne soit prise en défaut. Bien entendu, vu la sécheresse ambiante dans le Sud-Est de la France, je n’ai pas pu trouver de terrain gras ou de sols boueux, donc je suis obligé d’émettre des réserves quant à l’adhérence sur ce type de sol.

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La semelle en mousse s’écrase suffisamment pour absorber les reliefs et garder une impression de confort. Photo Esprit Trail

Test Saucony Endorphin Rift : le verdict

Pour rappel, « les endorphines, surnommées hormones du bonheur, procurent du plaisir grâce à une action anxiolytique, antalgique et relaxante. Ces hormones sont sécrétées par le cerveau à la suite de divers éléments déclencheurs comme par exemple, la pratique d’une activité physique ». Et c’est exactement ce que j’ai ressenti au fil des kilomètres, sauf que les hormones en question étaient sécrétées par… mes pieds. Ces Endorphin Rift sont incontestablement des chaussures bien nées, qui font corps avec les pieds et se font presque oublier. Elles correspondront à tous types de gabarits de coureurs à la recherche de confort et de dynamisme, sur des terrains de jeu plutôt roulants et pas trop techniques. Reste le prix, 200 euros, plutôt au-dessus du marché. Un positionnement assumé par la marque.

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Photo Esprit Trail
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Ce n’est pas tous les jours que l’on teste une chaussure qui vient de remporter l’un des ultras les plus mythiques du monde, la Hardrock 100, ses 160 km et 10000m D+, son passage au Handies Peak, à plus de 4200 mètres d’altitude, et ses pentes raides comme des pistes noires. Bien sûr, si la performance du Savoyard Aurélien Dunand-Pallaz est remarquable, elle n’est pas due qu’à ses Scarpa Spin Planet. Et même si, sur un ultra, les élites ont intérêt à être bien chaussées, les traileurs du quotidien n’ont pas forcément les mêmes attentes. Mais cette marque italienne, très connotée montagne et peu visible aux pieds des traileurs français, mérite qu’on s’y intéresse. Dont acte.

Hardrock 100 2023 : la course parfaite d’Aurélien Dunand-Pallaz

Samedi 15 juillet, Aurélien Dunand-Pallaz a signé l’une des plus belles victoire de sa carrière dans le Colorado, lors d’une des courses ultra-trail les plus renommées aux États-Unis et dans le monde : la Hardrock 100. L’ultra-traileur savoyard du Team Scarpa a devancé de plus d’une heure le Basque Beñat Marmissolle, vainqueur de la Diagonale des Fous 2022. Parmi les résultats les plus importants de sa carrière figurent le record du monde du dénivelé positif en 24 heures, la victoire de la Transgrancanaria en 2021 et sa deuxième place sur l’UTMB en 2021. Il revient sur sa course :

« J’avais de super bonnes jambes dès le début donc je suis naturellement parti devant, sans vraiment vouloir me retrouver seul, jusqu’à Ouray. À partir de Ouray (KM 75, NDLR), la longue montée sur la piste a été dure mais Ludovic Pommeret (son pacer, NDLR) était là pour m’aider et je reprenais du temps. Je suis donc arrivé au sommet et j’ai mangé une bonne soupe à Krogers Canteen, un endroit très connu pour l’ambiance là-haut, un moment qui m’a vraiment fait du bien et qui m’a boosté.

Je descendais vraiment bien dans les descentes et je gérais mes montées en fonction de mes sensations et les écarts n’ont fait qu’augmenter au fur et à mesure. Donc à partir de là, j’ai été en confiance. Ludo m’a été d’une sacrée aide, que ce soit pour l’éclairage, pour le rythme, l’info des écarts ou tout simplement pour échanger. C’était vraiment une bonne journée pour moi. »  

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Le baiser de la victoire d’Aurélien Dunand-Pallaz. Photo Scarpa
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Aurélien Dunand-Pallaz et sa Spin Planet marquée de son chrono victorieux sur la Hardrock: 23h 00mn 32s. Photo Scarpa

Test Scarpa Spin Planet : premières impressions

Vous l’aurez compris, la Spin Planet est conçue pour le long, voire l’ultra. Rien d’étonnant donc, au sortir de la boîte, de découvrir une chaussure avec une semelle intermédiaire bien volumineuse. L’assurance d’un bon amorti et d’un certain confort au fil des kilomètres. Un coup d’œil sur la fiche technique indique un stack de 28 mm. On aurait presque pu imaginer plus, vu l’épaisseur. Le look est plutôt sympa, avec un gros SCARPA sur l’extérieur de la semelle, histoire de bien marquer le territoire.

Un petit tour sur la balance m’indique que la chaussure pèse 360 grammes pile en 44,5. Un écart assez important par rapport aux 290g en 42 annoncés par la marque. Ce poids la situe dans le niveau supérieur des chaussures d’ultra, sans pour autant en faire des enclumes.

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La Spin Planet sur la balance : 360g tout rond pour le 44,5. Photo Esprit Trail

Test Scarpa Spin Planet : une fois aux pieds…

Aux pieds, les Spin Planet offrent un chaussant suffisamment large pour être à la fois confortable, sans pression, mais bien maintenu. La languette asymétrique est étonnante. Elle monte très haut sur l’intérieur, bien plus que sur l’extérieur. Difficile d’en comprendre la raison. Peut-être est-ce pour éviter d’embarquer des petits cailloux et autres éléments en pleine foulée ? En tout cas, cela ne gêne pas sur le plan de l’esthétique et donne une même certaine originalité. De plus, elle est très fine et large, et épouse bien le cou-de-pied sans le comprimer. Un bon point.

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Les étonnantes languettes asymétriques de la Spin Planet. Photo Esprit Trail

Du côté du talon, le renfort est généreux et confortable, sans pour autant être trop serré. Certains pourront craindre un manque de maintien, d’autres apprécieront de ne pas être trop maintenus. Une histoire de feeling. Enfin, le mesh en microfibre promet une bonne respirabilité. Un point important en plein été, lorsque les températures peuvent être élevées. On peut juste regretter l’absence de système de rangement des lacets sur l’avant, bien pratique pour éviter d’accrocher des petites branches…

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Photo Esprit Trail

Test Scarpa Spin Planet : les sensations en course

Dès les premières foulées, la bascule de la chaussure se fait sentir assez nettement. C’est plutôt agréable car le déroulé du pied se fait naturellement. L’avant-pied n’est pas compressé, et la largeur de la semelle sous le talon offre une bonne stabilité. Ça invite à la confiance. On se sent en sécurité. Sans surprise, vu le volume de la semelle intermédiaire, la foulée est bien amortie. Les passages sur les portions techniques empierrées ne sont pas traumatisants sous les pieds, ce qui est très agréable. Rien de pire que de sentir chaque caillou sous la semelle… Ce point de confort n’est pas étonnant de la part d’une marque spécialisée dans les terrains de jeux montagneux, mais il est toujours satisfaisant d’avoir la confirmation de ce que l’on imagine sur le sentier.

Côté adhérence, c’est la bonne surprise. La semelle offre des crampons sculptés dans une gomme relativement molle qui « avale » bien les aspérités du terrain et permet un bon contact avec le sentier, ce qui est plutôt agréable et garantit un bon grip, même en courbes. En revanche, il sera intéressant d’observer l’usure à l’usage, pour savoir si cette gomme n’est pas trop fragile.

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La semelle extérieure de la Spin Planet, bien cramponnée. Photo Esprit Trail

Scarpa : la carte de la durabilité

Autre point à souligner, la Spin Planet marque un nouvelle étape du parcours de Scarpa vers la durabilité. D’où le terme « Planet » adossé au « Spin » générique de la chaussure. Pour co-développer une telle chaussure, Scarpa s’est appuyé sur l’expertise d’Hillary Gerardi, vice-championne du monde du Skyrunning 2018, qui en est aujourd’hui l’ambassadrice. Vivant dans la vallée de Chamonix, témoin du réchauffement climatique et ayant une forte implication dans le respect de la montagne qu’elle parcourt assidument, Hillary Gerardi a toujours été convaincue que chacun a un rôle à jouer. Avant de devenir athlète pro, elle travaillait au Centre de Recherches sur les écosystèmes d’Altitude qui étudie l’impact du réchauffement climatique sur le vivant en montagne.

« Quand j’ai commencé à travailler sur ce projet de chaussure, explique-t-elle, l’équipe a été très à l’écoute des questions sur la durabilité, les composants, la faisabilité technique, comment réduire l’impact de sa fabrication… C’est très novateur d’avoir pu réaliser une chaussure répondant à tous ces critères : technique, performante, légère et durable avec 100% de matières recyclées pour la partie supérieure et 45% pour la semelle. »

Pour être plus précis, la tige de la Spin Planet est 100 % fabriquée à partir de matériaux recyclés, la semelle intercalaire en EVA est en matériaux recyclés à 45 % et la semelle extérieure en caoutchouc l’est à 30%.

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Hillary Gerardi. Photo Scarpa

Scarpa Spin Planet : le verdict

Pas de point négatif à signaler pour cette chaussure, si ce n’est son poids légèrement au-dessus de la moyenne, sans doute du fait de ce talon évasé. Mais comme ces quelques grammes de plus permettent de gagner en stabilité et en confort, on ne s’en plaindra pas. Pour le reste, la chaussure est super confortable, offre un bon amorti, respire bien, ne serre pas le pied et le protège efficacement. Quant à l’adhérence, elle est très satisfaisante, avec des crampons bien positionnés et capables d’offrir un bon grip même en terrain instable. C’est une chaussure qui conviendra aux coureurs de moyenne et longue distance à la recherche de dynamisme et de confort, adaptes d’une foulée naturelle. Et en plus, le design est très réussi. Que demander de plus ? Le prix ? 159 euros. Dans la lignée des tarifs actuels…

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Photo Esprit Trail
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Tester une Cascadia, c’est remonter dans le temps. En 2005. À l’époque, seuls Dawa Sherpa en 2003 et Vincent Delebarre en 2004 avaient inscrit leur nom au palmarès d’une toute nouvelle course autour du Mont-Blanc appelée UTMB. De l’autre côté de l’Atlantique, un certain Scott Jurek dévorait les sentiers sans que personne, sauf les initiés, ne sache qui il était. Même le magazine Esprit Trail portait encore des couches, 2 ans à peine ! Et voilà que s’annonce la Cascadia 17, 17ème version de cette chaussure emblématique, née pour passer partout en promettant robustesse et stabilité, confort et respirabilité. Et 17 ans plus tard, la question se pose : la légende est-elle toujours… légendaire ?

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Brooks Cascadia 17 modèle Homme

Ces prix ont été actualisés le 23/06/2025 par All4affiliates. Ils sont listés en ordre croissant et hors frais de livraison. Seuls les prix affichés chez les marchands font foi.
Photo de brooks-cascadia-17-modele-femme

Brooks Cascadia 17 modèle Femme

Ces prix ont été actualisés le 23/06/2025 par All4affiliates. Ils sont listés en ordre croissant et hors frais de livraison. Seuls les prix affichés chez les marchands font foi.

Test Brooks Cascadia 17 : prise en mains

Les amateurs de couleurs flashy seront ravis : la Cascadia 17 pique les yeux. Le mélange des 3 coloris, orange, jaune et bleu ne passe pas inaperçu, mais ne jure pas non plus. Et puis souvenons-nous que la Cascadia d’origine, sortie en 2005, était jaune. On ne se renie pas ! J’ai personnellement couru avec la version 6 et la version 9, avec des souvenirs d’une chaussure très confortable.

Histoire Brooks Cascadia
Les 16 précédents modèles de Cascadia, présentés à Chamonix lors du Marathon du Mont-Blanc par Nick Clinton, responsable du développement produit US. Photo Esprit Trail

Avant même de glisser les pieds dedans, je devine que sur ce plan du confort, je ne serai pas déçu. Ne serait-ce qu’à la taille de la languette, bien rembourrée, et maintenue de chaque côté par des bandes élastiques. Un petit tour sur la balance rend le verdict annoncé : 248 grammes en 44,5. Comme la plupart des chaussures de sa catégorie, faites pour les longues distances et les ultras, elle pèse son poids. Pourtant, en la soupesant à l’aveugle, on jurerait moins…

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Le poids de la Cascadia en pointure 44,5. Photo Esprit Trail

Test Brooks Cascadia 17 : premières foulées

Une fois chaussées, les premières foulées confirment le chaussant confortable. Le talon est bien calé, et l’avant-pied plutôt fité, sans être trop large. L’ensemble procure une bonne sensation de maintien. Je note en revanche un léger manque de souplesse, dû à la rigidité de la semelle. Est-ce parce que le modèle est neuf ? À voir à l’usage…

Côté mesh, ce dernier est suffisamment respirant pour éviter la surchauffe des pieds. Très appréciable par les grosses chaleurs ! Et ce, même si le pare-pierres remonte haut sur l’avant-pied. À propos de pare-pierres d’ailleurs, rien à redire : il est parfait. Suffisamment rigide en tout cas pour remplir sa fonction et assurer la protection des orteils. Rassurant.

Test Brooks Cascadia 17 - OK
Une languette bien rembourrée, un mesh aéré, le confort est assuré. Photo Esprit Trail

Test Brooks Cascadia 17 : la nouveauté Trail Adapt

Trail Adapt : c’est le nom du nouveau concept proposé par Brooks sur cette Cascadia 17. L’objectif : « améliorer la stabilité de la foulée », dixit l’équipementier. En parcourant les informations fournies par la firme américaine, je comprends qu’il repose sur plusieurs facteurs associés.

Tout d’abord, la semelle extérieure. Inspirée d’un sabot de chamois (si si!), elle est construite autour de 6 zones distinctes pour offrir adaptabilité et stabilité. 2 zones sur l’avant, à droite et à gauche, 2 au centre, 2 sur l’arrière. La subtilité, c’est que chaque zone peut agir indépendamment de l’autre, pour par exemple absorber un caillou, un dévers, etc.

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Sur la semelle extérieure, on distingue bien les 6 zones distinctes, avec leurs crampons différemment orientés. Photo Esprit Trail

De plus, entre la semelle extérieure et la semelle intermédiaire, les ingénieurs de chez Brooks ont conservé une gaine en EVA thermoplastique renforcée nommée Ballistic Rock Shiel. Déjà présente sur le modèle précédent, elle a pour fonction de donner de la stabilité et protéger l’avant-pied des objets pointus, pierres, branches ou autres.

Enfin, sur la semelle extérieure, 6 pods indépendants sont conçus pour se comprimer individuellement sur les terrains variés afin de créer plus de traction sur la surface. Un peu comme le ferait les suspensions d’une voiture tout terrain. Chaque partie absorbe ainsi les chocs pour créer des foulées souples.

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Photo Esprit Trail

Test Brooks Cascadia 17 : confort et stabilité, mais…

Dans les faits, il est évidemment impossible de distinguer l’efficacité intrinsèque de chacun de ses éléments. C’est donc d’un ressenti global que je parle ici. Et pour avoir parcouru quelques kilomètres sur des sentiers techniques parsemés de cailloux irréguliers, le comportement de la chaussure s’avère plutôt plaisant. Elle procure effectivement une bonne stabilité, sans que le pied ne ressente les aspérités du terrain. L’amorti est doux et la chaussure reste confortable dans cette configuration plutôt exigeante. Un critère plutôt rassurant pour imaginer s’embarquer sur longue distance. De plus, elle reste assez réactive et dynamique, ce qui permet de relancer en toute sécurité.

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Photo Esprit Trail

Néanmoins, je désire pousser plus loin le test de cette semelle extérieure et ce concept de pods. Après avoir enchaîné des passages où les appuis latéraux sont concluants, je rentre par un chemin que je sais très piégeux, avec une succession de marches faites de pierres très glissantes, polies par le temps. Et là, surprise, alors que je pose mon pied sur une roche bien lisse, mon appui se dérobe. Je suis habitué à passer par cette portion de sentier pour tester l’adhérence des chaussures, et rares sont celles qui réussissent ce test. Mais là, je reste perplexe.

Je réitère l’expérience, cherchant des pierres bien plates et lisses. Et le résultat est le même : un appui pris en défaut, une chaussure qui glisse et ne permet pas de courir en toute confiance. Bien sûr, rapporté à toutes les configurations de terrain testées, c’est un détail. Mais il convient de le signaler, par sécurité.

La fameuse zone test implacable : des pierres lisses et luisantes, glissantes comme des savonnettes. Photo Esprit Trail

Test Brooks Cascadia 17 : le verdict

Confortable et polyvalente, la Cascadia 17 est incontestablement une digne héritière de la famille. Elle ne décevra donc pas les fans de ce modèle. Et ceux qui la découvrent ne pourront que l’apprécier. Certains se demanderont comment les ingénieurs de chez Brooks font pour avoir chaque année des modifications et améliorations à apporter à un modèle déjà légendaire, mais l’évolution des matériaux et le dynamisme des laboratoires de recherche et développement expliquent sans doute cela. Même si on ne peut négliger l’argument marketing, il est rassurant de voir que l’équipementier américain ne s’endort pas sur ses lauriers et continue de proposer des innovations.

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Photo Esprit Trail

Certes, l’épisode des pierres lisses m’a étonné, mais les probabilités de se retrouver sur ce type de terrain sont tellement minces qu’il ne faut pas cristalliser dessus et retenir les nombreux points positifs. Au final, cette Cascadia 17 sera donc un bon choix pour les coureurs aimant les sorties longues et privilégiant le confort sur la vitesse. La légende continue…

Prix : 150 euros
Existe en version Gore-Tex (170 euros)

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Brooks Cascadia 17 modèle Homme

Ces prix ont été actualisés le 23/06/2025 par All4affiliates. Ils sont listés en ordre croissant et hors frais de livraison. Seuls les prix affichés chez les marchands font foi.
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Brooks Cascadia 17 modèle Femme

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Photo Esprit Trail
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En 2008, un jeune Catalan inconnu du grand public surprenait tout le monde en remportant l’UTMB avec pour tout sac de transport des équipements obligatoires une simple « banane » : Kilian Jornet. Si la polémique qui allait en découler fait aujourd’hui partie des légendes de la course, la ceinture de transport a ses adeptes, qui apprécient d’avoir la liberté de courir sans contrainte. On a testé la toute nouvelle ceinture Shortrail II de l’équipementier allemand Deuter. Convaincant.

Lire notre article 7 choses étonnantes que vous apprendrez sur l’UTMB ICI

Ceinture Deuter Shortrail II Photo Esprit Trail - OK1
Photo Esprit Trail

Ceinture Deuter Shortrail II : une conception efficace

Difficile d’innover avec ce type de produit, tant le concept est basique. En effet, une ceinture de trail n’est autre chose qu’une ceinture avec des rangements pour embarquer les essentiels pour une sortie courte à moyenne distance. Présenté ainsi, rien de révolutionnaire à l’horizon. Sauf que, comme pour les sacs de trail d’ailleurs, il y a toujours moyen d’innover pour concevoir des produits le mieux adaptés possible à la pratique. Et en premier lieu, les rangements, car c’est bien pour cela que l’on choisit de partir courir avec une ceinture.

Sur ce modèle, on retrouve un compartiment doté d’une fermeture éclair suffisamment grand pour pouvoir glisser un téléphone portable, des clés, des barres et gels pour une sortie un peu plus longue et même une veste coupe-vent ultra-légère et compacte. Un autre compartiment, beaucoup plus étroit et fermé par un scratch, permet quant à lui de glisser une barre et un gel, guère plus.

Côté porte-bouteille, plus besoin de se contorsionner pour arriver à glisser votre flasque dans un compartiment filet, un étui renforcé à col rigide permet de glisser très simplement la flasque dans son emplacement réservé. Cet étui est doté d’un tendeur élastique à glisser autour du goulot pour pouvoir maintenir la flasque en toutes circonstances, sans risque de la perdre en route. On peut indifféremment glisser une flasque rigide ou souple, même si la flasque souple, une fois pratiquement vide, aura tendance à se tasser au fond de l’étui.

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L’étui permet de glisser facilement la flasque, et de la sécuriser avec un tendeur élastique. Photo Esprit Trail

Ceinture Deuter Shortrail II : une ergonomie enveloppante

Une fois tout le matériel embarqué se pose la vraie question : quid du maintien en course. Cette nouvelle ceinture Shortrail II de Deuter propose à ce titre un principe d’ajustement intéressant. En effet, le système de serrage par scratch permet un ajustement précis et rapide, que l’on peut facilement modifier en course. Ainsi, en montée, lorsque le besoin de respirer sans sentir d’oppression au niveau du ventre est important, la ceinture peut se desserrer d’un simple mouvement. Et à l’inverse, en descente, lorsque l’ajustement doit être plus précis, le serrage est tout aussi rapide. Avec ce point très positif : le scratch fait que la ceinture ne se desserre pas lorsque vous courez !

Petit détail qui compte, la ceinture de serrage peut être raccourcie au besoin d’un simple coup de ciseau pour s’adapter au mieux à la morphologie du coureur, qui n’aura pas besoin d’avoir un morceau de ceinture immense ballotant sur le ventre.

Si au niveau de l’ergonomie la ceinture enveloppe le haut des hanches sans être gênante, j’émettrai cependant un petit bémol. En effet, l’étui à flasque étant positionné à l’arrière mais légèrement déporté sur le côté droit de la ceinture, lorsque la flasque est pleine, immanquablement, la ceinture à tendance à pencher de ce côté. Et comme il n’est pas possible de serrer la ceinture comme un malade, sous peine de ne plus pouvoir respirer, un léger ballottement se fait sentir. Rien de gênant, mais une réalité liée au poids de la flasque pleine. Une astuce est donc d’essayer de faire pivoter la ceinture pour positionner l’étui à flasque le plus au centre du dos possible.

Ceinture Deuter Shortrail II Photo Esprit Trail 3
Photo Esprit Trail 3

Ceinture Deuter Shortrail II : le verdict

Parfaitement adaptée pour des sorties courtes à moyennes, cette ceinture permet d’éviter le recours à un sac plus lourd et encombrant. Positionnée sur les hanches, elle offre donc l’immense avantage de libérer le dos et de le laisser respirer pour limiter la transpiration. Sa forme enveloppante lui permet de se faire plus ou moins oublier, selon que la flasque soit pleine ou pas. À vide, elle ne pèse que 120 grammes.

Son point fort est indiscutablement son système d’attache ajustable, y compris en course. À noter que pour ceux qui souhaiteraient embarquer plus d’affaires un modèle de ceinture plus grand existe, avec les mêmes caractéristiques : la Shortrail III Enfin, petit détail, mais qui a son importance : cette ceinture est éco-responsables, puisque fabriquée avec un tissu composé à 100 % de matériaux recyclés.


Ceintures de trail Shortrail de Deuter, entre 40 et 65 € selon le modèle.
www.deuter.com/fr-fr

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La large bande scratch permet un ajustement parfait à tout moment, même en course. Photo Deuter
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Si la mode des pistolets de massage se confirme, la qualité des appareils est déterminante pour leur efficacité. Avec 20 vitesses et 8 têtes de massage, dont une avec fonction chauffante, le Massgun Heat de Massforce fait une entrée… en force sur le marché. On l’a testé.

Pistolet de massage : comment ça marche ?

Ça ressemble à une perceuse, ça a le look d’une perceuse mais ce n’est pas une perceuse… Le pistolet de massage utilise les vibrations pour masser les muscles en profondeur. Cela permet de soulager des tensions ou des douleurs musculaires, d’améliorer la flexibilité et la mobilité et de réduire la fatigue musculaire. C’est grâce à l’afflux sanguin provoqué par les vibrations que les inflammations peuvent être réduites.

Les pistolets de massage proposent généralement plusieurs têtes de massage de formes différentes. Le but est de cibler tel ou tel groupe musculaire et déterminer des types de massage différents, plus larges ou plus précis. De plus, ces pistolets proposent plusieurs niveaux de vitesse et d’intensité. L’utilisateur peut donc régler l’appareil en fonction de ses besoins. Pour toutes ces raisons, les pistolets de massage sont de plus en plus souvent utilisés par les coureurs à pied pour aider à la récupération après les séances ou les épreuves.

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Photo Esprit Trail

Test pistolet de massage Massgun Heat : une prise en main ultra simple

Très simple d’utilisation, le Massgun Heat se met en route sur la vitesse la plus lente, niveau 1. La vitesse augmente de cran en cran sur simple pression du bouton dédié. L’affichage sur l’écran permet de savoir à tout moment la vitesse de massage précise, allant de 1 à 20. Le pistolet peut atteindre jusqu’à 3 500 pulsations par minute. Mais il est conseillé d’y aller graduellement. Et surtout de ne pas masser en vitesse maximale certaines zones, par exemple autour des cervicales ou de la colonne, pour éviter les risques de dérapage.

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Photo Massforce

Facile à manier, il permet d’atteindre aisément chaque partie du corps, particulièrement les jambes, cuisses ou mollets. Pour soulager les tensions dorsales, il est en revanche nécessaire d’obtenir de l’aide d’une tierce personne. Un petit livret fourni avec le pistolet permet de savoir précisément comment traiter les différents groupes musculaires, et combien de temps. Efficace pour ceux qui n’auraient aucune idée de la façon d’utiliser au mieux ce type d’appareil.

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Photo Massforce

Il est également important d’avoir une montre à disposition pour pouvoir contrôler le temps de massage sur un groupe musculaire. La durée maximale conseillée sur une zone est de 3 minutes. On appréciera tout particulièrement son côté relativement silencieux (moins de 48 décibels). Cela permet de profiter du massage en écoutant de la musique par exemple.

Test pistolet de massage Massgun Heat : les bienfaits de la tête chauffante

Le Massgun Heat est le premier pistolet de massage à proposer une tête chauffante adaptée au corps entier. C’est d’ailleurs cette fonction si particulière qui m’a donné envie de tester l’appareil. Et le résultat est vraiment appréciable. La chaleur offre un confort supplémentaire et contribue à une récupération efficace, avec un effet de relaxation accru. On peut plus spécialement en ressentir les effets sur certaines zones du corps plus sensibles, comme par exemple en haut des épaules ou à la base du cou. Il y a 3 niveaux de chaleur possible. Attention, le troisième est vraiment chaud et peut même donner une sensation de brûlure si vous appliquez directement et de façon prolongée sur la peau. Donc allez-y progressivement.

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Photo Esprit Trail

Question autonomie, pas de souci, vous ne risquez pas de tomber en rade. D’abord, parce que les massages ne durent pas des heures, ensuite, parce qu’après une recharge complète de 2 heures, le pistolet offre jusqu’à 12 heures d’autonomie. De plus, un voyant indique le niveau de batterie. Il faudrait vraiment un concours de circonstances extraordinaire pour que vous ne puissiez pas aller au bout de vos soins.

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Photo Massforce

Test pistolet de massage Massgun Heat : 8 têtes différentes pour tous types de massages

Si la tête chauffante est l’attraction n°1 de ce modèle, et permet de masser indifféremment toutes les parties du corps que vous souhaitez, les 7 autres têtes vendues avec le pistolet sont autant de possibilités de faire des massages spécifiques. Ainsi, vous disposerez de :

– 1 tête plate, parfaite pour les omoplates et les groupes musculaires plus denses.

– 1 tête champignon, pour le massage des points sensibles, comme les mains et les pieds.

– 1 tête conique, pour une utilisation globale sur les petits et grands groupes musculaires.

– 1 tête ronde, pour les grands groupes musculaires comme les fessiers.

– 1 tête en forme de U, pour les massages du cou et autour des vertèbres, ou le long de la colonne vertébrale. Attention, pour ce type de massage, comme expliqué précédemment, il est nécessaire de se faire aider par une tierce personne et de ne pas sélectionner une vitesse trop importante pour éviter les chocs non intentionnels sur les vertèbres.

– 1 tête éventail, qui convient à toutes les parties du corps.

– 1 tête flèche, pour les groupes de muscles sensibles et la relaxation des tissus mous.

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Photo Esprit Trail

Test pistolet de massage Massgun Heat : le verdict

N’étant pas un grand habitué des massages de récupération, j’avoue que ce pistolet à tête chauffante m’a plutôt convaincu des bienfaits de ce type d’appareil. Il est très facile d’utilisation et intuitif, facile à transporter et manier, et le petit livret qui l’accompagne permet de bien savoir comment l’utiliser sur les différents groupes musculaires. De plus, son prix de 149 euros est plutôt raisonnable comparé à d’autres modèles du marché, qui n’ont pas la fonction tête chauffante. Un petit quart d’heure de massage des jambes après une sortie longue pourrait vite devenir ma routine récupération indispensable.

Découvrez la démo fournie par la marque

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Avec sa semelle conséquente, la MT Cushion 2 d’Evadict offre un amorti moelleux qui ravira les amateurs de confort, pour lesquels la distance parcourue compte plus que le chrono réalisé. Car ici, on parle de chaussure taillée pour le long, voire d’ultra. Et de durabilité, histoire de ne pas changer de paire au bout de 300 bornes. Le tout à un prix imbattable !

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Evadict MT Cushion 2 modèle Homme

Ces prix ont été actualisés le 23/06/2025 par All4affiliates. Ils sont listés en ordre croissant et hors frais de livraison. Seuls les prix affichés chez les marchands font foi.
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Evadict MT Cushion 2 modèle Femme

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Evadict MT Cushion 2 : le confort à prix imbattable

L’intérêt des chaussures signées Decathlon, ne nous voilons pas la face, est d’offrir des modèles généralement bien aboutis à des tarifs ultra-compétitifs. Et c’est franchement le cas de cette MT Cushion 2, qui accueille le pied comme le ferait un bon chausson. Ni trop large, ni trop étroit, l’avant-pied est logé dans un 5 étoiles, un véritable cocon. Et son énorme languette bien épaisse ressemble à une pile d’oreillers moelleux sur un lit king size, pour continuer la comparaison hôtelière. Languette qui intègre d’ailleurs une petite poche pour ranger les lacets, toujours bien pratique pour éviter que les boucles ne se prennent dans une racine…

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Sur le dessus de la languette rembourrée, une petite poche permet de ranger les lacets. Photo Esprit Trail

Bien sûr, l’épaisseur de la semelle, avec un stack de plus de 30mm au niveau du talon, éloigne inexorablement le coureur du terrain et le prive d’un certain dynamisme, mais dans le cadre d’un ultra, le dynamisme de votre foulée sera bien le cadet de vos soucis lorsque vous vous traînerez à 5 km/h après 10 à 12 heures de course. Et cette énorme semelle, très présente sous le talon, n’empêche pas d’avoir une chaussure à un poids très raisonnable, puisque le 45 ne pèse que 320 grammes (322 pour être précis), là où ce type de chaussure d’ultra est plutôt dans les 360 à 380 grammes.

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Le poids précis de la MT Cushion en taille 45 : 322 grammes. Photo Esprit Trail

Evadict MT Cushion 2 : une stabilité satisfaisante

Le coureur pourra logiquement appréhender une telle hauteur de semelle. La chaussure ne risque-t-elle pas de vriller, sur un dévers par exemple, et de faire déguster les chevilles ? Et la réponse est « Non ! » Testées dans sur une section de single caillouteux avec des pierres bien glissantes, les MT Cushion 2 n’ont pas cherché à se dérober, même en sur-vitesse. Sans doute la rigidité d’ensemble de la semelle y est-elle pour quelque chose. Car s’il faut bien lui trouver un point faible, c’est justement ce léger manque de souplesse et de flex, qui ôte un peu de dynamisme. Mais au risque de me répéter, cette chaussure n’est pas un modèle poids plume destiné à réaliser des chronos !

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Photo Esprit Trail

Evadict MT Cushion 2 : cramponnée à souhait

Côté semelle, les designers de chez Evadict n’ont pas fait dans la dentelle. Avec des crampons de 5mm d’épaisseur, V pointés vers l’avant sous l’avant-pied, vers l’arrière au niveau du talon, et un crénelage de maintien sur tout le pourtour de la chaussure, ce modèle ne craint aucun sentier, qu’il soit caillouteux ou boueux. Cette bonne accroche est un critère essentiel pour pouvoir évoluer sans appréhension. Surtout après des heures de course, lorsque la fatigue musculaire peut entraîner quelques écarts ou fautes d’inattention.

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Des rangées de crampons de 5mm pour une accroche optimale. Photo Esprit Trail

Evadict MT Cushion 2 : le verdict

Confort, accroche et choix de matériaux résistants, comme ce mesh en Matryx qui devrait permettre d’éviter que l’empeigne ne se déchire à l’usure au niveau des plis de l’avant-pied, font de cette MT Cushion 2 une excellente chaussure de trail pour moyenne et longue distance. On peut regretter son look un peu massif et un certain manque de souplesse, mais ils sont les garants de la robustesse du modèle, qui vous accompagnera encore dans 2 ou 3 ans. Et à un prix aussi bas, difficile d’être plus exigeant.

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Photo Esprit Trail

Evadict MT Cushion 2 : les notes du test modèle homme et femme confondus

Stabilité : 4/5
Dynamisme : 3/5
Amorti : 4/5
Flexibilité : 2/5
Confort : 5/5
Rapport qualité/prix : 5/5

Usage et terrain : pour distances moyennes à longues, tous terrains
Poids : 322 gr en 45
Prix : 100 euros

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Photo Esprit Trail
evadict MT Cushion 2 H2
Photo Esprit Trail
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Evadict MT Cushion 2 modèle Homme

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Evadict MT Cushion 2 modèle Femme

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Selon bon nombre d’études, courir en musique fait gagner entre 5 et 10% sur une performance. Sauf que courir avec des écouteurs fichés dans les oreilles ou un casque audio qui les recouvre n’est pas du goût de tout le monde. Sueur, transpiration, irritations, chutes, absence de perception de l’environnement extérieur, la liste est longue des désagréments qui peuvent perturber les coureurs, surtout sur des sentiers où les mouvements brusques sont fréquents. D’où notre intérêt de tester le Philips TAA7607, le tout nouveau casque à conduction osseuse sans fil Bluetooth lancé par la marque néerlandaise spécialiste du son. Et quel meilleur cadre pour le tester qu’une course prestigieuse comme le marathon du Mont-Blanc. 42km en musique, c’est parti…

La conduction osseuse, une technologie étonnante

Le principe des casques à conduction osseuse est de transmettre le son à travers les os du crâne. En clair, plus besoin d’écouteurs dans les oreilles ou de casque enserrant le crâne. Plutôt que de transmettre le son par l’air via le conduit auditif jusqu’au tympan, ici il est transféré directement des pommettes vers l’oreille interne en utilisant les os du crâne afin de transmettre des micro-vibrations. Résultat : le casque diffuse votre musique comme par magie et vous permet en même temps d’avoir les oreilles libres pour une perception totale de l’environnement. Ainsi, lors d’une course, vous pouvez à la fois écouter votre playlist ou des podcasts, échanger quelques mots avec des collègues ou d’autres participants, entendre ceux qui arrivent derrière vous et annoncent « ça passe à gauche » et, bien entendu, profiter des bruits de la nature, oiseaux, veaux, vaches, torrents…

Découvrez la vidéo du test ICI

Test casque Philips TAA7607 : les premiers mètres au départ de Chamonix

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le casque étonne. La foule de coureurs massée autour de moi (nous sommes près de 2400 au départ) me dévisage avec curiosité, certains se demandant visiblement si je ne suis pas un peu neuneu d’avoir mis mes écouteurs au-dessus de mes oreilles. Alors j’explique, histoire de ne pas passer pour un imbécile. « Conduction osseuse / transmission du son par les vibrations / oreilles libres / vous voulez essayer ? » Les 4 ou 5 personnes à qui je fais tester n’en reviennent pas. L’effet « Waouh », comme on dit.

TEST CASQUE PHILIPS DEPART
Sur l’aire de départ, Conquest of Paradise de Vangelis dans les oreilles. Un goût d’UTMB sauce Marathon du Mont-Blanc. Photo Esprit Trail

Même si j’avais déjà rapidement testé le casque avant la course, histoire de faire l’appairage (enfantin) et de le charger à bloc, je suis surpris par la qualité du son que j’obtiens au beau milieu de la foule qui bruisse d’impatience. Même pas besoin de monter le volume à fond, j’ai Conquest of Paradise du regretté Vangelis, devenu l’hymne de départ de l’UTMB, qui résonne dans ma tête et me prépare à l’aventure de ce marathon, sans pour autant me couper de l’ambiance qui grimpe sur la place du Triangle de l’Amitié tandis que le speaker de l’épreuve annonce 5 minutes avant le départ.

TEST CASQUE PHILIPS ARCHE DEPART
4 minutes avant le départ, ça chante, ça crie, ça hurle. Une ambiance dont je profite, tout en écoutant ma playlist. Photo Esprit Trail

Bien sûr, lorsque le décompte 5 / 4 / 3 / 2 / 1 / 0 est hurlé par la foule, Vangelis a plus de mal à se faire entendre. Mais après quelques mètres, alors que nous quittons le centre-ville, la musique reprend le dessus sur l’environnement, cris en encouragements que pour rien au monde je ne voudrais rater.

Test casque Philips TAA7607 : léger et confortable

Autant l’avouer tout de suite, je n’avais jamais couru en musique. Rien que l’idée de me couper des bruits ambiants me freine, à la fois pour des histoires de perception des bruits de la nature, pour des raisons de sécurité (ne pas être surpris par quelqu’un ou quelque chose qui déboule inopinément) et tout simplement parce que je n’aime pas avoir quelque chose qui bouche mes oreilles. Entre des boules Quies et l’orage qui tonne, je préfère m’endormir avec l’orage, y’a pas photo.

test casque philips cimalp
Photo DR

La première réflexion qui me vient à l’esprit lorsque j’analyse mes sensations en course, est que je ne sens même pas le casque. Question poids, c’est normal, il ne pèse que 38 grammes. Mais c’est surtout le fait qu’il soit parfaitement stable qui m’étonne le plus. En effet, l’arceau de tour de cou est positionné assez loin du crâne, et plutôt bas au niveau de la nuque, sans jamais la toucher, et se fait totalement oublier, même lors de mes mouvements de tête brusques.

Par ailleurs, j’apprécie également le fait de ne ressentir aucune gêne au niveau des oreilles. Je redoutais que le combo lunettes de trail Julbo + brins en silicone du casque soit un peu too much et m’irrite le sillon du dessus des oreilles, mais ça passe crème. Du moins pour le moment. Qu’en sera-t-il dans quelques heures, avec la transpiration et les secousses répétées de la tête ? À voir…

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Aucun conflit avec les branches des lunettes, aucune gêne ressentie. Photo Esprit Trail

Test casque Philips TAA7607 : un maintien sans faille

Ma seconde grande interrogation, après la qualité du son, concernait le maintien du casque en toutes circonstances. Sur le papier, Philips le met en avant, expliquant que justement cette stabilité en fait un casque idéal pour le running. OK, mais pour le trail-running ? Là où ça bouge dans tous les sens ?

C’est à l’occasion de la descente vers le ravito de Vallorcines, après avoir franchi le col des Posettes, plus grosse difficulté du parcours, que l’occasion m’est donnée de tester ce maintien en live. Sur une pente très abrupte où il faut faire des petits sauts de cabri pour ne pas finir le nez dans la caillasse, j’oublie complètement que j’ai un casque. Et le casque oublie complètement d’essayer de se faire la malle. Si bien que là où j’aurais sans doute perdu 1 ou 2 écouteurs traditionnels en route, j’arrive au bas de la pente en musique, casque parfaitement en place, musique en mode Go go go !

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Même dans les descentes chaotiques, le maintien du casque est optimal. Photo Esprit Trail

Test casque Philips TAA7607 : à l’épreuve de l’eau

La notice du casque précise qu’il bénéficie d’un indice de protection IP66. Ce qui signifie qu’il est résistant aux projections d’eau, à la pluie et à la sueur. Il aurait fallu un grade de plus, IP67, pour qu’il soit étanche en cas d’immersion temporaire. Mais d’un autre côté, je ne transpire pas des lacs entiers, et je n’ai pas l’intention d’aller me jeter dans le torrent qui dévale le long du sentier. Enfin, pour le moment. Donc 66 me paraît très adapté à l’activité de trail, qui peut parfois faire transpirer à grosses gouttes et vous envoyer mordre la poussière (il ne la craint pas non plus).

J’aurais d’ailleurs l’occasion d’éprouver cet indice IP66 bien plus que prévu, à cause de la chaleur. Car dans la montée de La Flégère, entre le kilomètre 29 et 32, le thermomètre en profite pour grimper également entre 29 et 32. Et sans ce petit vent qui nous rafraîchissait dans les Posettes. Résultat : comme tous les coureurs, je m’asperge le visage avec l’une de mes 2 flasques, et je guette les filets d’eau fraîche qui dégringolent de la montagne pour y remplir ma casquette avant de la coiffer. Des douches que je répète 3, 5, 10 fois, sans que la musique du casque n’émette aucune protestation. Test étanchéité validé !

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Impossible de résister à l’appel de l’eau. Heureusement, le casque ne la craint pas. Photo Esprit Trail

Test casque Philips TAA7607 : Esprit Trail Téléphone Maison

En plus de délivrer un son de bonne qualité (vous pouvez d’ailleurs faire le test dans une pièce close, avec les bouchons d’oreilles fournis avec le casque, afin d’apprécier le son Philips délivré par conduction osseuse, c’est assez impressionnant, même si les puristes diront que ça manque peut-être un peu de basses), ce casque permet également de gérer les appels téléphoniques depuis votre smartphone, même dans un environnement bruyant. Ainsi, ils basculent automatiquement la connexion lors d’un appel entrant

Pour un son optimal, l’appareil bénéficie d’un double micro. L’un transmet le son par la conduction osseuse, ce qui permet par exemple d’éliminer les bruits de vent gênants, et l’autre est relayé par une intelligence artificielle qui permet d’effacer tous les bruits environnants. En courant au milieu du peloton, mon interlocuteur n’a rien remarqué et a cru que j’étais calé dans mon canapé, à regarder une série sur Netflix…

Autre fonction tout aussi cool pour communiquer, d’une pression prolongée sur le boîtier gauche, vous pouvez interrompre la musique pour dicter un message à envoyer à une personne de votre répertoire. Simple et efficace pour informer votre entourage de votre progression, et lui indiquer par exemple où vous en êtes par rapport au prochain point prévu pour vous retrouver, sans avoir à sortir votre smartphone de sa poche et de tapoter un message avec vos doigts tout gonflés par l’effort. « Dis Siri, envoie un message à Laura / Tout va bien, suis à 1km du ravito de Flégère / Envoyer ! » Pratique, non ?

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D’un appui prolongé sur le bouton de gauche, je bascule en mode Message pour envoyer un SMS à mon assistance. Photo Esprit Trail

Test casque Philips TAA7607 : une autonomie de 9 heures !

Dernier point important : l’autonomie du casque. Évidemment, si vous courez un ultra genre 90km du Mont-Blanc, que Germain Grangier a gagné en plus de 10 heures 30, c’est mort, il ne tiendra pas jusqu’au bout. Mais avoir 9 heures devant soit, ça permet déjà de faire pas mal de kilomètres. Et c’est bien assez pour boucler un Marathon du Mont-Blanc de 42 kilomètres et 2560m de D+ !

Après, si vous tombez en rade, sachez que la recharge est très rapide. Grâce à son câble magnétique, en un quart d’heure, on retrouve 1h d’autonomie. Et en 2h, le casque est rechargé entièrement. Mais dans le cas de ma course, se traîner un chargeur de batterie de secours dans le sac juste pour cette éventualité, ç’aurait vraiment été en dernier recours, si j’avais envisagé de faire la sieste aux trois ravitos et d’aller taquiner la barrière horaire de 10 heures que l’organisateur avait fixée.

D’ailleurs, en parlant de temps long, j’en profite pour souligner un détail assez ingénieux : la présence d’une bande lumineuse LED rouge au niveau du tour du cou. Contrôlable via l’application Philips Headphones ou via le bouton marche/arrêt situé sur le tour de cou, elle permet de diffuser de la lumière en continu ou en clignotant, lentement ou rapidement. De quoi se faire repérer de dos dans l’obscurité, des fois que vos trails d’été se fassent à la nuit tombée, pour éviter les grosses chaleurs…

test casque philips
9 heures d’autonomie, de quoi avaler pas mal de kilomètres. Photo DR

Test casque Philips TAA7607 : le verdict

Léger, confortable à porter, se faisant facilement oublier, restant en place en toutes circonstances, résistant à la transpiration, le TAA7607 de Philips peut permettre à certains coureurs de révolutionner leur façon d’écouter de la musique en pratiquant le trail. Non seulement la conduction osseuse garantit davantage de sécurité pendant l’activité, en course ou à l’entraînement, sur sentier comme sur route, de jour comme de nuit, mais en plus ce casque offre une qualité de son très satisfaisante pour ce genre d’appareil moins immersif qu’une paire d’écouteurs intra-auriculaires. Et puis franchement, pouvoir écouter Pink chantant « I’m here » en arrivant dans les ruelles de Chamonix tout en profitant des acclamations du public et de l’ambiance folle de la ligne d’arrivée, ça vaut vraiment le coup.

Casque Philips TAA7607 : 149€

L’appareil est disponible à la Fnac et chez Boulanger

TEST CASQUE PHILIPS CHAMONIX
L’arrivée dans les rues de Chamonix, Pink dans les oreilles. I’m Here ! Photo Esprit Trail
TEST CASQUE PHILIPS FINISH LINE
Derniers mètres en musique, en profitant des applaudissements des spectateurs. Photo DR
TEST CASQUE PHILIPS BOIRE
Et une petite bière de la Brasserie du Mont-Blanc en musique pour terminer l’aventure. Photo Esprit Trail
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C’est une histoire insolite. Celle d’un podologue qui a suivi son rêve, et qui à force de persévérance et de ténacité a réussi à créer, à produire et à mettre sur le marché une collection de chaussures innovantes, avec un drop amovible élevé, cassant les codes des grands équipementiers. Son impératif : préserver votre intégrité physique. Serge Moro a rencontré Jean-Luc Guer, fondateur de la marque de chaussures WizWedge.

ESPRIT TRAIL : Il est difficile de vous présenter succinctement, tant vous intervenez dans de nombreux domaines. Que dire ?

Jean-Luc Guer : En fait, il y a une forte cohérence dans toutes mes casquettes. Je suis avant tout podologue du sport, j’exerce toujours en activité libérale. Et j’ai toujours cherché à comprendre la cause initiale des blessures des patients reçus dans mon cabinet. Je suis aussi dans le staff médical de l’Olympique de Marseille depuis 18 ans. Ces fonctions, je les exerce en parallèle de mes activités de fondateur dirigeant de WizWedge. Cette triple casquette m’assure une compréhension très concrète des pathologies des sportifs en général, et des coureurs en particulier.

En cabinet médical aujourd’hui, les pathologies fonctionnelles les plus recensées sont localisées au niveau de la chaîne musculaire postérieure : tendons d’Achille, mollets, ischios, lombaires, etc. Cette chaîne postérieure est notre moteur, ce qui nous permet d’avancer. En pratique, pour moi, il s’agit d’assurer les meilleurs protocoles de soins, et surtout de développer la prévention par une approche de tous les facteurs de la performance, dont l’entraînement adapté, l’hygiène de vie et bien sûr le bon équipement. En particulier la chaussure, qui est l’élément principal pour le coureur à pied. Le plus gros écueil du thérapeute, c’est la chronicité de certaines blessures, en particulier sur cette chaîne postérieure, où l’on dénombre deux fois plus de récidives.

WizWedge Photo Fabien Boukla ACTIV'IMAGES
Photo WizWedge Fabien Boukla ACTIV’IMAGES

Avez-vous analysé les principales causes des blessures des coureurs ?

Jean-Luc Guer : Oui, et mes observations rejoignent les positions de la plupart des chercheurs en biomécanique. Ils ont montré que dans le running, le chaussage est le facteur N°1 des pathologies fonctionnelles, au niveau musculaire et tendineux. En particulier sur cette chaîne postérieure qui a tendance à se raccourcir au fil des années, même si l’on pratique régulièrement des étirements. L’élasticité des tissus baisse inexorablement. La multiplication des pratiquants, la démocratisation de la course à pied et du trail a multiplié le nombre des blessures en cabinet. Les sportifs sont exposés à un risque particulièrement élevé de blessures causées le plus souvent par les impacts répétés qui se diffusent au niveau des articulations, des muscles et tendons, des pieds aux membres inférieurs jusqu’au dos.

Les chaussures sont souvent identifiées par la communauté scientifique comme un facteur important qui favorise, déclenche ou entretient les blessures du marcheur, du coureur ou tout simplement du sujet souvent debout. Leurs propriétés mécaniques et architecturales (amorti, rebond, dureté de la semelle, ergonomie intérieure) ne sont pas toujours optimisées selon la pratique, le terrain et le poids du sportif. Très vite, je me suis donc interrogé sur le type de chaussures qui aurait pour fonction principale de prévenir les blessures. Il faut permettre au plus grand nombre de pratiquer avec une probabilité moindre de pathologies. Pour cela, il faut délester la chaîne postérieure, sans être projeté vers l’avant lors de la phase de propulsion. Voilà les balbutiements de ma réflexion en 2005 !

Pouvez-vous revenir sur l’histoire de votre entreprise ?

Jean-Luc Guer : C’est dans un quartier du 4ème arrondissement de Marseille que le projet WizWedge est né. J’ai orienté mes travaux sur les fondements de la chaussure au niveau structural. Mes recherches m’ont amené dans un premier temps à rencontrer le Centre Technique de la Chaussure à Lyon pour de nombreuses validations techniques et industrielles. Puis je me suis rapproché du Laboratoire de Biomécanique Appliquée (LBA) pour de nouvelles validations techniques, afin d’optimiser le composant qui a permis une personnalisation fonctionnelle du produit fini. Entre 2009 et 2011, j’ai déposé 4 brevets protégeant les innovations que je souhaitais appliquer sur le chaussage sportif.

Les tests réalisés sur ces prototypes ont reconnu la chaussure Wizwedge comme l’une des plus sécuritaires et performantes du marché parmi plusieurs chaussures d’autres grandes marques. Je suis fier d’avoir ainsi porté une véritable entreprise à partir du territoire marseillais. J’ai reçu le soutien de plusieurs organismes régionaux, dont l’incubateur Impulse, la région PACA, BPI France et la chambre de commerce. Tous ces partenaires ont permis à la société de se développer. Les premières années qui ont suivi la création de l’entreprise, l’équipe WizWedge s’est d’ailleurs démarquée en remportant 3 prix prestigieux : le 1er Prix Inosport de l’Innovation Sport & Santé, le 1er Prix Trophée de la Recherche et de l’Innovation Médicale, et enfin le prix de Lauréat des Trophées de l’Économie La Provence.

Photo WizWedge Fabien Boukla ACTIV’IMAGES

En dehors des laboratoires, avez-vous travaillé sur le terrain ?

Jean-Luc Guer : Bien sûr ! Il s’agissait d’avoir, en plus de la validation industrielle, un vrai et puissant retour de terrain. Nous avons constitué une équipe avec des anciens champions comme Benoît Z ou Muriel Hurtis. À un moment donné, nous avons eu plus de 100 ambassadeurs testant nos produits, avec un retour très marqué sur la faculté de nos produits à délester les charges et à réduire les fatigues musculaires. Nous avons alors décidé de passer le cap et devenir équipementier. À cette époque, les plus grandes marques comme Hoka et Salomon nous ont proposé d’utiliser nos process sur leurs collections. Nous n’avons pas donné suite, et pour préserver l’identité et l’intégrité de notre projet, nous avons privilégié notre propre production.

À l’initiale, je voulais produire en France, à Romans-sur-Isère, mais j’ai vite compris que l’on ne dispose plus ici, ni des outils ni du savoir-faire. Tous les produits arrivent de l’étranger, même s’ils sont parfois montés en France. Il n’y a qu’en Italie du Nord que l’on a conservé un vrai savoir-faire en la matière. Notre premier prototype, très artisanal, n’a pas pu être produit en France. J’ai donc dû faire un grand nombre d’allers-retours en Asie pour enfin disposer d’un modèle abouti. Avec ce pro-typage, j’ai repris contact avec le CTC à Lyon, qui nous a accompagné en Italie du Nord, vers Trevisio, pour avancer sur notre production pendant 3 ans. Nos produits ont été validés là-bas, avec une ingénierie développée vers le trail et le running.

Où en êtes-vous de la mise en marché de vos modèles ?

Jean-Luc Guer : Nous sommes désormais dans une phase commerciale. Nos produits sont accessibles sur notre site, nous avons une boutique en nom propre à Marseille, et nous sommes présents sur le Market Place de Decathlon. C’est une satisfaction pour nous d‘avoir la confiance d’une si belle enseigne.

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WizWedge Stargon. Photo WizWedge

Quelles sont les spécificités de vos modèles ?

Jean-Luc Guer : Les configurations de nos chaussures sont très spécifiques, avec un insert amovible en talon qui permet de changer la qualité de l’amorti, avec plusieurs positions de souplesse, et un drop entre 15 et 20mm de hauteur. Avoir un drop à cette hauteur, en rupture avec les codes du marché, c’est en fait un vrai plus ! Notre drop assure une dynamique verticale, et non pas un transfert trop rapide vers l’avant. Un chaussant « enveloppé » englobe les métas, en supprimant les perturbations du centre de gravité. C’est une chaussure neutre qui ne perturbe pas le postural. Un drop isolé sur les seuls centimètres à l’arrière du talon, impacte l’iliaque et la chaîne postérieure, et envoie la foulée vers l’avant.

Notre proposition de drop haut est certes un pavé dans la mare, mais cela est issu de notre expérience, croisant les données scientifiques et les retours d’expérience du terrain. Les approches des principales marques sont plus souvent des outils marketing. Posez-vous plutôt la question : qui peut courir pendant plusieurs heures en dynamique d’avant plante ? Il faut être crédible. Le terrain montre que l’on développe tous des foulées et des appuis plantaires différents. Si l’on étudie 100 coureurs, on aura 100 résultats biomécaniques différents de pose de pied, et une évolution par individu en fonction du temps de course, puis de l’avancée en âge. On n’a pas la même foulée à 60 ans qu’à 20 ans !

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Le principe du drop haut amovible. Photo WizWedge Fabien Boukla ACTIV’IMAGES

Et en quoi votre gamme de chaussures soulage-t-elle le coureur ?

Jean-Luc Guer : La géométrie de la chaussure WizWedge permet de protéger l’ensemble de la chaîne musculaire postérieure (tendons d’Achille, mollets, ischio-jambiers, fessiers, lombaires…) grâce à un composant biomécanique amovible et personnalisable. Cet élément est exclusif à la chaussure WizWedge et s’insère dans une loge qui se trouve au niveau du talon. J’ose dire que c’est une solution révolutionnaire, avec des composants biomécaniques brevetés. L’architecture de la chaussure, combinant une lame dynamique et ce Wedge, permet au coureur de personnaliser ses chaussures en fonction de son poids et de ses conditions de pratique.

Le Wedge est un constituant même de notre chaussure. Il permet d’améliorer la posture globale du sportif, et favorise la prévention des blessures musculaires, tendineuses et articulaires. La lame dynamique en polyamide-nylon est la clé de voûte du concept, située au cœur de la chaussure. Son architecture garantit une stabilité maximale et optimise la foulée. La semelle extérieure présente également un pli de flexion innovant. Ce pli respecte le mouvement de flexion naturel du pied uniquement au niveau des cinq articulations métatarso-phalangiennes, et réduit toute autre mobilisation articulaire du pied. Cela limite le risque de blessure en proposant la création d’une zone de flexion artificielle localisée au niveau de l’avant-pied.

Vous proposez un modèle pour le trail ?

Jean-Luc Guer : Oui, c’est notre modèle Stargon, un produit polyvalent, dynamique et équilibré, offrant une foulée ultra-fluide et stable. Il procure un sentiment de confort et de sécurité sur les appuis, grâce à une semelle extérieure crantée. La géométrie de cette chaussure de trail favorise le soulagement des tendons d’Achille et des mollets, grâce à une surélévation étudiée au niveau du talon permise par le couple Wedge et lame dynamique. Cette surélévation est essentiellement assurée par un drop amovible neutre de 20mm, le Wedge, placé sous le talon dans une loge. Donc sans aucune perte du volume intérieur de la chaussure au niveau du talon.

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WizWedge Stargon. Photo WizWedge

Le Wedge permet d’amortir le choc au moment de l’attaque du talon sur le sol. Il optimise également l’équilibre du pied dans la chaussure lors de l’attaque du pied au sol en médio-pied. Ce Wedge amovible et personnalisable est élaboré à partir de matériaux innovants parmi les plus performants testés en laboratoire. Grâce à nos 3 familles de Wedges (amorti, neutre et dynamique), les propriétés mécaniques des chaussures WizWedge sont personnalisables en quelques secondes, en fonction du poids et du type de pratique.

Cet article est paru dans le magazine Esprit Trail N°130.

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