Courses en fleur : le nouveau concept spectaculaire lancé par la Golden Trail Series

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Lors de la finale de la saison 2023 à Il Golfo dell’Isola, en Italie, du 19 au 22 octobre, la Golden Trail Series expérimentera un nouveau concept : le parcours en fleur. Le principe : 5 boucles différentes avec un passage commun dans une fan zone. L’objectif : permettre aux spectateurs de voir passer les coureurs plusieurs fois au même endroit, et rendre le trail encore plus spectaculaire ! On vous explique tout.

Courses en fleur : une fan zone pour cinq passages !

Sur les deux courses hommes et femmes d’Il Golfo dell’Isola Trail – grande finale en Italie – la Golden Trail Series s’apprête à expérimenter un concept inédit : le parcours en fleur. Le principe : cinq boucles, toutes différentes, qui permettront aux coureurs de passer à cinq reprises en plein cœur d’une Fan Zone remplie de spectateurs.

« Depuis la création de la Golden Trail Series en 2018, l’un de nos objectifs principaux est de réfléchir à comment rendre le trail le plus spectaculaire possible sans dénaturer ce qui fait l’essence de ce sport, explique Grégory Vollet, directeur de la Golden Trail Series. Sur l’ensemble de nos courses, nous proposons désormais une Fan Zone avec la possibilité, pour les spectateurs de voir passer les coureurs. Nous leur fournissons gratuitement des casquettes, des cloches, pour qu’ils puissent faire un maximum de bruit et encourager les athlètes. Si ces Fan Zones ont de plus en plus de succès – on l’a notamment vu à Zegama, au Marathon du Mont-Blanc ou à Sierre-Zinal – elles ne permettent pas aux spectateurs de suivre la course sur la durée… Avec ce nouveau concept de « course en fleur » on leur permet de voir passer les coureurs 5 fois sans bouger ! Ils peuvent même les voir 6 fois s’ils se rendent sur la ligne de départ située à 200 mètres. » 

Les 5 boucles du parcours de la finale, tracés avec un passage commun dans la Fan Zone, pour plus de spectacle. Source GTWS 2023

Courses en fleur : un impact moins important ! 

Ce type de parcours permet également de résoudre un certain nombre de problématiques environnementales et de sécurité liées à l’organisation de compétitions sportives en montagne. « Avec un parcours en fleur les spectateurs n’ont plus besoin de se déplacer pour suivre les coureurs, on limite donc ainsi la circulation dense en zone montagneuse, poursuit Grégory Vollet. D’une manière générale, ces événements auront un impact écologique réduit comparativement à un événement plus classique où beaucoup de monde se déplacent sur plusieurs ravitaillements, pas seulement les spectateurs. On a ici un seul ravitaillement en zone urbaine avec un impact bien moindre et maitrisé sur la nature. On augmente également la sécurité des coureurs qui ne se trouvent jamais à plus de 5 kilomètres du poste de secours. »

Courses en fleur : de l’authenticité…

À la lecture de ce nouveau concept, certains athlètes ont d’abord émis quelques doutes. C’est le cas par exemple de la Suissesse Judith Wyder (Hoka / Red Bull), actuellement deuxième du classement général de la GTWS. « Si on considère le trail comme une aventure, une façon d’explorer au plus loin, le plus rapidement possible, alors ce genre de parcours n’est pas idéal, explique-t-elle. Mais je pense que pour une finale cela peut malgré tout être super cool. »

Grégory Vollet l’assure, hors de question de renier sur les valeurs du trail. « Nous faisons tout pour développer le show que représente le trail running mais nous ne voulons absolument pas en faire un sport aseptisé pour autant, comme cela a pu être le cas dans le passé pour d’autres sports ! Nous conserverons, sur l’ensemble de nos saisons, des parcours historiques comme Zegama, le Marathon du Mont-Blanc ou Sierre-Zinal. Mais si ce genre de parcours en fleur, avec des boucles, séduit les athlètes et les spectateurs, nous pensons à en imaginer d’autres dans le futur.

Chacune des boucles du parcours de la finale présente un véritable intérêt pour les coureurs avec des difficultés physiques et techniques authentiques. Ce nouveau concept nous demande un peu plus de travail pour établir des parcours qui font sens ; il faut trouver les lieux qui s’y prêtent, ce n’est pas simple… Mais au final, je pense que tout le monde est gagnant : les spectateurs, les athlètes, et nous organisateurs qui souhaitons augmenter la visibilité de notre sport. »

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Judith Wyder lors de sa victoire à la DoloMyths Run. Photo GTWS 2023

Courses en fleur : ambiance assurée !

Car, effectivement, si les spectateurs y trouvent leur compte, les athlètes aussi se montrent enthousiastes quant à ce nouveau concept de course. C’est notamment le cas du Français Anthony Felber (Sidas X Matryx), actuel 14e au classement général de la GTWS : « Je suis assez excité par l’idée ! Au début, quand j’ai vu la distance, je trouvais ça un peu court pour moi… Mais voir ce parcours inédit m’a bien remotivé ! C’est quelque chose d’unique et je pense qu’il va y avoir une sacrée ambiance.

D’un point de vue du spectateur c’est génial pour suivre la course et d’un point de vue du coureur ça va nous permettre de découper le parcours en plusieurs boucles et ça devrait être plus efficace pour se dépasser. Il n’y aura pas trop de temps morts ou de parties creuses où il est facile de décrocher mentalement. J’ai hâte de voir ce que ça va donner ! »

Judith Wyder aussi l’admet : « Si on se place du côté du spectateur, c’est vraiment génial d’avoir ce genre de parcours ! Et je ne peux pas me plaindre non plus : je vais pouvoir voir mes enfants 5 fois ! Cela représente beaucoup pour eux de pouvoir me voir et m’encourager. Et cela veut aussi dire que je n’aurais pas à marcher dimanche lors de la course masculine… Je n’aurais qu’à m’assoir et à encourager les mecs ! »

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