Dynafit Trail Session 2022 : le test Ultra 50 – Ultra 100
Grand fan de la Feline Up Pro, j’attendais avec impatience de pouvoir chausser les Ultra 50 et Ultra 100 de la marque au léopard. C’est désormais chose faite. Mais avant de vous en parler, évoquons l’ADN si particulier de Dynafit…
Une marque tournée vers la performance

Endurance et innovation, voici les deux mots qui caractérisent sans doute le plus Dynafit. Endurance, parce que la mission première de la marque est de fournir aux athlètes d’endurance alpins un équipement performant, été comme hiver. Et pour répondre à cette ambition, Dynafit n’hésite pas à explorer de nouvelles technologies, tester de nouvelles matières, innover dans la conception même de leurs produits. On ne compte plus les innovations depuis les débuts, lorsqu’en 1950 la société Humanic s’est lancée dans la production de chaussures de ski (à lacets, à l’époque). Chaussures de ski-alpinisme, fixations de ski de rando, sacs à dos anti-avalanches avec système airbags ABS, skis, des produits toujours plus aboutis arrivent sur le marché, tandis que des sommets alpins aux montagnes de l’Himalaya, les athlètes Dynafit enchaînent exploits et records, faisant de la marque une référence absolue en matière de technicité en ski-alpinisme.
Dynafit à l’heure d’été

En 2010, le team d’athlètes Dynafit innove encore en effectuant une traversée alpine en VTT, à pied et à ski, parcourant 4 pays et gravissant 4 sommets mythiques. Cet exploit, baptisé « X4 », est le point de départ d’un nouveau défi : le lancement d’une première collection estivale, avec des produits de vertical running, alpine running et ultra running. Deux ans plus tard, même topo en projet « X7 » : un défi de vitesse avec 7 athlètes, traversant 7 pays en en gravissant le sommet le plus élevé. Depuis, les collections toujours plus techniques se succèdent, avec un souci de plus en plus marqué pour la durabilité et les conditions de travail équitables, très importantes dans le monde de l’industrie textile.
Singles techniques et terrain glissant

C’est dans les calanques entre Cassis et Marseille, sur une boucle de 26 km pour 1040 m de D+, que l’Ultra 50 puis l’Ultra 100 ont été successivement testées. Si une petite partie du parcours s’effectuait sur un chemin de randonnée plutôt large, la majorité concernait des singles très techniques, avec de nombreuses pierres saillantes rendues glissantes par les pluies de la veille.
L’Ultra 50, ultra protectrice

La difficulté, lorsque l’on cherche de la légèreté dans une chaussure de trail, est de pouvoir combiner ce facteur avec la protection du pied dans les terrains rocheux. À ce titre, l’Ultra 50 est immédiatement rassurante, ne serait-ce que visuellement, avec ses renforts au niveau des orteils et le film TPU appliqué sur les zones sensibles. Dès les premières foulées, on peut apprécier le confort de la chaussure, sans points de pression, avec une très bonne tenue au niveau du talon. Le drop de 8mm lui donne un caractère dynamique, bien relayé par la semelle extérieure parfaitement adhérente sur les zones de pierres glissantes. Petit bémol pour la languette sans coutures, extrêmement fine, et qui a tendance à ne pas rester en place. Néanmoins, l’impression générale est celle d’une chaussure confortable, dynamique, près du sol, protégeant bien le pied, avec un amorti tout à fait acceptable pour du trail long sur des terrains techniques.

L’Ultra 100, ultra amortie

Peut-être même trop ? C’est en tout cas la question que je me pose dès les premières foulées. Testée juste après l’Ultra 50, l’Ultra 100 donne immédiatement la sensation d’une chaussure plus volumineuse, plus lourde, et plus éloignée du terrain. Bien sûr, elle a été conçue en tenant compte de paramètres nécessaires pour la rendre confortable sur de longues distances, ce qui explique un volume plus généreux que la 50 et une semelle intermédiaire offrant plus d’amorti, particulièrement au niveau du médio-pied. Côté ressenti, cet amorti donne du coup l’impression de moins faire corps avec le terrain, d’être légèrement en retrait, avec une chaussure moins dynamique. Ce « moelleux » serait sans doute appréciable au fil des kilomètres, car l’Ultra 100 est conçue pour des distances d’ultra-trail, mais sur la durée du test, nous ne pourrons en juger. Pour le reste, l’Ultra 100 s’avère tout de même très confortable et propose une accroche remarquable avec une semelle extérieure faite d’étonnants petits crampons très efficaces pour l’adhérence, même sur rochers légèrement humides. On appréciera également le système de patte de stretch recouvrant les lacets, afin d’éviter la pénétration intempestive de terre ou de petits cailloux.

Un verdict « injuste »
Comme nous vous le répétons souvent, bien choisir ses chaussures de trail impose de prendre en compte de nombreux paramètres, dont la distance et le terrain. Au niveau de ce test, sur un terrain assez technique demandant de la précision et de la vivacité, et sur une distance de test relativement courte, la balance penche clairement vers l’Ultra 50, plus dynamique et réactive. Mais une fois cela dit, il est probable que sur un 80 ou 100km, au bout de plusieurs heures de course, l’amorti de l’Ultra 100 aurait pu inverser la tendance. Quoi qu’il en soit, les deux paires prouvent que Dynafit reste une marque experte pour tout ce qui est terrain montagneux et technique.

Dynafit Ultra 50
Drop 8mm
290 gr
140 €
Dynafit Ultra 100
Drop 6 mm
Poids 310 gr
150 €
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