Grossesse et course à pied : 5 choses à savoir
Devenir maman est un des moments les plus forts de la vie. Mais quand on est aussi coureuse, cela signifie-t-il l’arrêt du sport ? Pas nécessairement ! Conseils pour concilier grossesse, bébé et course à pied.
Course à pied et grossesse sont-elles compatibles ?
Oui, et de nombreuses femmes sportives ne découvrent leur grossesse qu’après quelques semaines, au cours desquelles elles ont poursuivi leurs séances d’entraînement, voire la participation à des compétitions. C’est souvent ainsi au cours du premier trimestre. La course à pied n’est donc pas proscrite tant que l’on est en bonne santé et coureuse régulière (deux séances hebdomadaires au minimum avant la grossesse). Mais il ne faut pas chercher à se mettre à la course à pied sous prétexte d’avoir une activité physique au cours de la grossesse. Une fois la grossesse connue, il faut savoir suivre quelques recommandations et lever le pied. La grossesse est un heureux événement, transitoire dans la vie d’une sportive, qu’il faut respecter afin de la mener à terme dans les meilleures conditions. Il ne faut pas chercher à tout prix à vouloir conserver ses performances habituelles.

Faut-il adapter ses séances d’entraînement ?
Oui, car le corps se modifie, et pas seulement en apparence. Il est impératif de prendre en compte cette nouvelle donne, de tenir compte de la fatigue, des changements physiologiques, etc. Ce n’est donc pas le moment de tenter de décrocher un chrono ! Parmi les changements physiques à prendre en compte assez rapidement, il y a l’augmentation du volume mammaire. Investir dans un (ou plusieurs) nouveau soutien-gorge de sport, même si ce n’est que pour quelques mois, est une nécessité. Les seins ont plus que jamais besoin d’un soutien de qualité, ce qui est impossible avec un soutien-gorge trop petit. Côté entraînement stricto sensu, le maître-mot est également « adaptation ». Porter un cardiofréquencemètre permet par exemple de limiter les excès de vitesse et d’effort, potentiellement délétères pour le fœtus. Dès le premier trimestre, il faut adopter des allures lentes et éviter les séances soutenues, très demandeuses en oxygène (dont le fœtus a besoin pour son développement). Le second trimestre est en général bénéfique (plus de fatigue ou de nausées, notamment). Mais il faut tenir compte de tout signe suspect. Au fil des mois et de la prise de poids, la proéminence du ventre peut ensuite contrarier les plans de course ! Sans parler de la modification du centre de gravité, qui rend la foulée plus aléatoire. Le troisième trimestre est à l’appréciation de chacune, la fatigue revient et le poids peut rendre la course à pied plus difficile. Mieux vaut alors privilégier quelques bonnes séances de natation.

La grossesse modifie-t-elle les sensations de course et les performances ?
Oui ! Les éléments défavorables à la course à pied pendant la grossesse sont les modifications morphologiques au cours des deux derniers trimestres et les signes « sympathiques » de grossesse (nausées, fatigue), variables d’une femme à l’autre. Les éléments bénéfiques sont l’augmentation du volume de sang, de la fréquence cardiaque, du débit cardiaque, de la consommation d’oxygène et la diminution modérée de la tension.
Quand faut-il s’arrêter ?
Dès le premier trimestre, en cas de grossesse à risque (hypertension gravidique, grossesse après 40 ans, grossesse obtenue avec l’aide d’un traitement médical, fécondation in vitro, grossesse multiple, infection, suspicion de grossesse extra-utérine, fausses couches à répétition…). Les autres cas qui imposent de stopper son entraînement sont les cas de saignement, de fatigue excessive – notamment au cours du premier trimestre –, de contractions trop fréquentes et de béance du col.

Quand et comment reprendre dans de bonnes conditions ?
La reprise se fait en général dans les deux mois qui suivent l’accouchement, après les séances de rééducation périnéale et vésicale, et l’avis du gynécologue. La césarienne demandera plus de temps de récupération. La reprise est bien entendu progressive, comme après un arrêt pour blessure. Et surtout, il faut en avoir envie. Il ne faut pas ajouter inutilement de la fatigue lorsqu’on a déjà du mal à faire face aux nuits hachées. Les capacités antérieures à la grossesse sont récupérées en un an environ.
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