Jan Margarit, la fusée catalane vise des sommets en 2024

Jan Margarit Photo Oriol Gonzalvo 1

A 26 ans, le Catalan Jan Margarit Solé, le plus français des traileurs espagnols, excelle dans les formats courts de course en montagne. Il s’est imposé pour la seconde fois sur la Skyrhune en septembre dernier, devançant tous les autres favoris, dont le champion du monde Benjamin Roubiol, après une première victoire en 2021. Longtemps présenté comme « le futur Kilian », il s’en est détaché pour vivre à son propre rythme. Son programme 2024 donne le vertige. Rencontre.

Tu es dans le Team Salomon depuis 2014 : qu’est-ce que cela t’a apporté ?

Jan Margarit : Chez Salomon, on est comme une bande de copains, on se pousse les uns les autres à devenir meilleurs en tant qu’athlètes. Le soutien humain est important. Le fait de savoir que dans les mauvais moments, il y aura toujours quelqu’un de présent pour vous épauler.

Jan Margarit Photo Oriol Gonzalvo 1
Photo Oriol Gonzalvo

Parles-nous du chemin déjà parcouru …

Jan Margarit : J’ai grandi en Espagne, mes parents habitaient au pied du Parc Naturel de Sant Llorenç del Munt i l’Obac, près de Barcelone. C’est un petit massif, et j’ai commencé à y courir vers 10/12 ans. Je n’étais pas en club, je faisais juste des petites courses de village autour de la Catalogne, parfois dans le reste de l’Espagne. Quand j’ai eu le baccalauréat en 2015, je suis allé faire mes études de Staps à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). C’est vraiment là que ma vie en France a commencé et que le trail est devenu important avec des ambitions de haut niveau. J’ai ensuite passé mon Brevet d’État option ski nordique de fond à 21 ans et j’ai fait quelques saisons d’hiver avant d’attaquer une formation d’accompagnateur en moyenne montagne.

Comment te définis-tu en tant qu’athlète ?

Jan Margarit : Je suis avant tout un passionné. Et quelqu’un de très curieux, avide de découvrir de nouveaux lieux, de faire des rencontres, de réaliser de nouveaux défis. Quant à la course, j’aime les terrains techniques et les formats marathon sont ma limite. L’an passé j’ai bien aimé le 100 K du Salomon Ultra Pirineu, cette distance était pour moi une première. Le problème c’est que j’avais la Skyrhune dans les jambes, du coup, j’ai mis quatre mois à récupérer ! Pour le moment, je vais me contenter de l’OCC sur l’UTMB, qui sera la plus longue course de ma saison !

On te présente comme le futur Kilian… Tu en penses quoi ?

Jan Margarit : Kilian a inspiré toute ma génération. J’ai débuté quand il commençait à être connu. Sans lui, qui a ouvert le chemin, je n’en serais pas là. Mais je ne pense pas être le prochain Kilian ! Moi, c’est Jan ! Le train est déjà passé. Et c’est une étiquette bien trop lourde à porter. C’est flatteur, mais plus je vieillis, plus je m’en détache !

Jan Margarit Photo Oriol Gonzalvo 1
Photo Oriol Gonzalvo

Quels sont tes projets pour 2024 ?

Jan Margarit : J’ai un beau programme, avec entre autres, la Calamorro Skyrace, l’étape chinoise de la GTWS, le Trail Napoléon de la GTNS, le Zegama Aizkorri de la GTWS, le Monte Rosa Skymarathon, le Marathon du Mont-Blanc, la finale du GTNS lors de la Skyrhune … Mais parmi toutes ces courses, deux ont ma préférence : la Zegama, je suis un fanatique de cette course complètement dingue, je m’aligne tous les ans dessus. Et il y a la Skyrhune que j’ai eu la chance de gagner deux fois. Je me sens comme un gosse d’y retourner. Le format me plaît beaucoup. Le paysage est superbe, avec vue sur la mer tout du long. La course, c’est un ensemble : il y a la performance, l’ambiance, et le décor qui par sa beauté peut pousser à se surpasser.

Comment s’organise l’entraînement avec tes métiers d’accompagnateur en moyenne montagne et moniteur de ski de fond ?

Jan Margarit : Ça me permet de rester en forme, je considère que c’est une autre manière de m’entraîner, d’être en montagne. D’autant que je suis un peu freestyle, je suis de l’école Kilian qui a dit qu’il n’y avait pas de codes ! Je fais selon mes sensations, je cours entre 20 et 22 heures par semaine, j’organise mes sorties en fonction de mes rendez-vous professionnels. Ce qui me plaît le plus c’est de passer des heures en montagne. À côté de ça, je fais de l’escalade en salle, du vélo et du ski. Quand les compétitions arrivent, je mixe le volume avec des segments intenses, pour travailler la vitesse.

Pour finir, quelle est l’innovation Salomon qui a changé ta course ?

Jan Margarit : Le gilet de course, sans hésiter. Avant, on ne savait pas où ranger son matériel, ça a vraiment révolutionné ma pratique et celle de bien des traileurs !

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Jan Margarit lors de sa victoire sur la Skyrhune 2023. Photo Golden Trail Series

Jan Margarit, la bio express

Né le 19 novembre 1997
Cote ITRA : 903

Palmarès 2023 :
> 1er de l’étape du GTNS France Skyrhune
> 8ème de la Salomon Ultra Pirineu 100k
> 10ème de l’OCC 50 K
> 3ème du Lavaredo Ultra Trail 50K
> 3ème de l’X Trail Las Palomas

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