La tête et les jambes, épisode 8 – Mathieu Blanchard, l’ultra-aventurier

Mathieu Blanchard arrivee UTMB 2022 Photo UTMB : DR

Ingénieur de formation, moniteur de plongée sous-marine, aventurier iconique de l’émission Koh-Lanta : Les 4 Terres, Mathieu Blanchard, dauphin de Kilian Jornet lors du fantastique UTMB 2022 avoue avoir trouvé son bonheur grâce à la course à pied, qu’il décline tant lors d’épreuves chronométrées qu’en dehors des sentiers. Et sa courbe d’épanouissement personnel ne semble pas avoir de limite. Rencontre avec un ultra-aventurier.

Tu découvres le trail en 2016, et tu es sélectionné dès mars 2017 pour intégrer la Salomon Ultra Running Academy. Avoir choisi l’ultra-trail d’entrée, c’est plutôt gonflé, non ?

Mathieu Blanchard : Lorsque je fais ma toute première expérience de trail, c’est un ultra de 80km et je me sens tellement bien à l’arrivée que je me suis dit que j’étais fait pour les longues distances. (Mathieu Blanchard remporte la course, l’Ultra-Trail Harricana du Canada, 80 km et 2400 m de D+ en moins de 8h, NDLR.)

Ce n’est pas un parcours classique ! Tous les entraîneurs te diront qu’il faut mettre de la progressivité…

Mathieu Blanchard : Je suis entièrement d’accord et d’ailleurs, étant également coach, jamais je ne donnerais à quelqu’un que j’accompagne un tel conseil pour débuter la course. Avant le trail, quand j’ai commencé la course sur route, j’ai aussi tout de suite démarré par des marathons, sans passer par les cases 5K, 10K, semi-marathon… Ça a d’ailleurs été une relation assez malsaine avec le sport au début, parce que j’avais tout le temps mal partout. J’avais fait de ces douleurs une normalité, mais c’était juste parce que je n’y connaissais rien. C’est pour ça que quand je suis arrivé dans les ultras, je me suis dit, comme pour les marathons, que ça faisait mal mais que c’était normal. Ce n’est qu’après que j’ai fini par apprendre que ce n’était pas normal…

Mathieu Blanchard arrivee UTMB 2022 Photo UTMB : DR
Photo UTMB / DR

Comment en es-tu venu à mettre un peu de sagesse après cela ?

Mathieu Blanchard : J’ai eu une prise de conscience quand j’ai commencé l’ultra trail, et quand j’ai signé un petit contrat de sponsoring avec Salomon. Je me suis dit que ça devenait un peu plus sérieux. Alors, en lisant des bouquins, en échangeant avec des experts, des coachs, j’ai appris qu’effectivement, la progressivité, la constance et la gestion de la charge doivent se faire de manière calculée. Et puis, toujours avec Salomon, j’ai pu avoir accès à des experts, échanger avec d’autres athlètes professionnels du team, et ils m’ont expliqué comment ils fonctionnaient, comment ils progressaient, comment ils se faisaient coacher…

Sur ton site, on peut lire : « Je courais toujours pour aller partout, mais je ne pensais pas pour autant que ça allait me mener quelque part », une phrase extraite du film Forrest Gump. Toi, tu penses aller où ?

Mathieu Blanchard : C’est une phrase que j’aime beaucoup parce qu’elle résume un peu ma vie au sens propre comme au sens figuré. D’un point de vue professionnel, ces dernières années, j’ai essayé beaucoup de choses dans l’ingénierie. Je suis allé dans les télécommunications, ça ne m’a pas super plu ; je suis allé dans l’aérospatiale, ça ne m’a pas super plu ; dans le nucléaire, ça ne m’a pas super plu ; dans la thermique lors de ma dernière expérience professionnelle au Canada, ça ne m’a pas super plu…

Tout ça pour dire que je courais un peu partout pour aller quelque part, mais au final, j’étais en train de courir derrière un certain bonheur ou épanouissement de vie que je n’arrivais pas à trouver. Et finalement, c’est la course à pied qui a donné un sens à ma vie. À partir du jour où j’ai trouvé ma direction, j’ai commencé à enclencher ma courbe d’épanouissement et de bonheur que je n’avais jamais trouvé auparavant. C’est arrivé assez tard dans ma vie, j’avais 30 ans.

Forrest Gump Tom Hanks
Tom Hanks dans Forrest Gump. Photo DR

Ta trajectoire de vie ne se résume pas qu’à la course à pied, il y a des envies d’explorer le monde… Un peu à l’image d’un Kilian Jornet, il te faut d’autres choses, d’autres émotions…

Mathieu Blanchard : Exact. Quand on voit des images de courses comme l’UTMB, on pourrait se dire que ma vie tourne autour de la performance, mais pas du tout. En fait, la performance est un petit pourcentage de ce qui me passionne dans la course à pied. Et finalement, la performance, c’est plutôt une conséquence de tout le reste. J’ai des motivations de courir qui me poussent à me lever tôt le matin, et à force de m’entraîner énormément, je suis devenu performant. Mais ce n’est pas la performance qui me motive à me lever tôt le matin. Je m’entraîne aussi beaucoup pour cette casquette d’aventurier, et comme je m’entraîne en courant, mon niveau physique et mental s’améliore, ce qui me permet de le transposer sur des aventures de type polaire, désert, vélo, peu importe.

Le grand public a découvert l’aventurier Mathieu Blanchard sur TF1, en 2020, lorsque tu as tourné Koh Lanta – Les 4 Terres aux Fidji. Tu avais renoncé à courir La Diagonale des Fous pour cette émission. Rétrospectivement, qu’est-ce que cela t’a apporté ?

Mathieu Blanchard : C’était une belle aventure qui m’a apporté de l’expérience, m’a permis de tester ma résistance dans certaines circonstances, en particulier au niveau de la faim. Et puis à titre personnel, depuis tout petit, le roman Robinson Crusoé et le mythe de l’île déserte sur laquelle il faut survivre m’a toujours fasciné. Mais c’est une aventure plus facile que celles que l’on réalise soi-même. Il y a un cadre, un filet de sécurité…

Mathieu blanchard Koh-Lanta Photo TF1 : DR
Photo TF1 / DR

Filet de sécurité qui n’existait pas dans l’aventure que tu as vécue en Gaspésie, en août 2020, quand tu es parti pour effectuer le record de la traversée du GR A1, le premier sentier de grande randonnée d’Amérique du Nord, avec ses 650km et 30000m D+ en forêt, en milieu hostile, que tu as avalés en 7 jours et 12h, là où les randonneurs mettent en moyenne près dun mois et demi… (Le film Confiné raconte cette aventure, NDLR.)

Mathieu Blanchard : Ça c’est une vraie aventure ! Parce que je pars d’une feuille blanche, et c’est à moi de dessiner tout le cadre. Et là, ça devient beaucoup plus compliqué puisqu’on est sans aucune garantie de succès.

Voir la bande-annonce du film ICI

Certains ont parlé de défi, d’autres de folie. C’est quoi exactement, un besoin de te tester, une soif d’adrénaline ?

Mathieu Blanchard : C’est un tout. C’est l’exploration du potentiel humain, qui est quelque chose qui me passionne et que je le teste un peu sur moi. Aujourd’hui, j’ai pris conscience que notre potentiel physique et mental est bien plus élevé que ce que l’on nous apprend ou que nous raconte la société actuelle. On n’utilise même pas 10% de la capacité de notre cerveau, et au niveau physique, c’est la même chose. Comprendre que l’on est capable de courir 500 à 600 kilomètres d’affilée, cela casse complètement le paradigme des capacités du corps humain.

Et il y a d’autres critères que j’ai pu explorer, comme la résistance au sommeil, ou la perturbation du système nutritionnel basé sur trois repas par jour, avec un certain nombre de calories à ingérer, ou encore la gestion de l’énergie. Et au milieu de tout ça, il y avait aussi une histoire de performance, aller d’un point A a un point B le plus vite possible. Toucher du doigt tous ces paramètres et tenter de les maîtriser et les optimiser est quelque chose qui me passionne.

Lors de ton expédition polaire à skis dans des conditions extrêmes réalisée au Québec en février/mars 2022 avec son ami Loury Lag, et retracée par le film Uapapunan qui vient d’être présenté au public en France et au Canada, tu as pu expérimenter ta résistance au froid. Conclusion ?

Mathieu Blanchard : Contrairement à la chaleur, à laquelle le corps peut physiologiquement s’adapter, par exemple en augmentant la capacité de sudation, ou du volume sanguin, il n’y a pas d’adaptation physiologique au froid. L’adaptation ne peut donc être que mentale. C’est l’accoutumance à la douleur. Et il y a également des techniques ancestrales, que l’on a pu découvrir avec les populations autochtones lors de notre expédition. Eux sont habitués à sortir tous les jours par -40° en hiver et ça ne leur pose pas de problème. Aujourd’hui, notre société a tendance à nous maintenir dans notre canapé, avec une température de 25°, en nous expliquant que le milieu désertique est hostile, que le milieu polaire est hostile, qu’il vaut mieux rester enfermés à l’intérieur. Moi je veux montrer que pas du tout…

Voir la bande-annonce du film ICI

Uapapunan 3
Mathieu Blanchard et son complice Loury Lag lors de leur expédition polaire Uapapunan. Photo DR

Revenons à tes performances sur l’UTMB. 3e en 2021 derrière François D’Haene et Aurélien Dunand-Pallaz, 2e en 2022 derrière Kilian Jornet… La victoire pour 2023 ?

Mathieu Blanchard : Je suis encore entrain de penser à ma saison 2023. Cette année, je veux aussi voir un peu des nouvelles choses, parce que le monde des ultra-trails est assez vaste en terme de courses, les années passent et je veux tenter d’expérimenter les plus grandes courses du monde à mon plein potentiel. Je ne veux pas faire ça quand j’aurais 50 balais !

Lire aussi notre article UTMB 2022 : Kilian Jornet “sauvé” par Mathieu Blanchard

Donc pas d’UTMB ?

Mathieu Blanchard : Je ne sais pas encore. Pour ma première partie de saison, je vais mettre le focus sur la Western States, aux États-Unis, qui est la course la plus mythique là-bas. J’ai eu la chance d’avoir un « golden ticket », c’est-à-dire un accès direct sans passer par la loterie, grâce à l’UTMB l’année dernière, donc je vais en profiter. Ensuite, à partir de juillet, ce sera une deuxième partie de saison que je construirai en fonction de comment je ressortirai de la Western States. Si, 10 jours après la course, je me sens bien et capable d’attaquer un nouveau bloc de préparation pour l’UTMB, j’irai éventuellement à Chamonix. Ou alors peut-être au Grand Raid de La Réunion…

UTMB 2022 Mathieu Blanchard Photo UTMB : DR
Mathieu Blanchard à l’arrivée de l’UTMB. Il est le 2e homme à descendre sous la barre des 20h, quelques minutes après Kilian Jornet. Photo UTMB / DR

Comment comptes-tu préparer ta Western States ?

Mathieu Blanchard : Je vais tout donner et faire un programme très spécifique en première partie de saison pour être capable de gagner en vitesse. Cela signifie beaucoup courir à plat, ce que je n’ai pratiquement pas fait pendant 3 ans. Je vais aller faire un stage au Kenya pendant un mois, pour m’entraîner avec les coureurs kényans. Je vais également faire le Marathon de Paris…

A propos de Kényans, comment as-tu réagi face à l’annonce du contrôle positif du vainqueur de Sierre-Zinal, Marc Kangogo ? Es-tu surpris ? Est-ce logique ?

Mathieu Blanchard : Non, cela ne me surprend pas, parce que on le sait tous, le dopage arrive avec l’argent. Tant qu’il n’y a pas d’argent, le risque de dopage est assez limité. Bien sûr, il y a toujours des exceptions, des types qui sont capables de se doper pour aller gagner un saucisson dans une course de village, mais cela reste quand même très rare. Maintenant, il faut savoir que les Kényans, que je commence à connaître un petit peu, n’ont pas le même niveau de vie que nous et que remporter de telles courses peut littéralement changer leur vie et celle de leur famille, voire même de leur village. Alors pour eux, le risque de se doper est moins grave qu’en Europe, où un sportif qui se fait prendre peut voir sa carrière ruinée, son image salie. Il va être pointé du doigt, c’est une honte dans notre société.

Alors que là-bas, le mec, s’est fait choper, il s’en fout un peu. Maintenant, comme le trail a complètement explosé ces dernières années, que les rémunérations et les bourses de course commencent à être très intéressantes, il va forcément y avoir des gens qui vont avoir envie de tricher. J’espère sincèrement que les contrôles vont venir avec, qu’il y aura un programme complet et sérieux de suivi, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui où il y a quelques contrôles avant et après les courses, mais pas de contrôle inopiné, comme on peut en avoir pour les coureurs du Tour de France par exemple.

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Mark Kangogo, vainqueur de Sierre-Zinal en août, puis déclassé pour contrôle positif en octobre. Photo DR

Sens-tu une pression lorsque tu arrives sur une course ?

Mathieu Blanchard : Bien sûr, car quand tu es coureur professionnel, tu as une pression de résultat. Quand tu as 15 médias qui te questionnent sur tes ambitions durant les trois jours qui précèdent la course, que tu sais que tu es observé, regardé par tes partenaires, tu as forcément un objectif de performance, ne serait-ce que pour continuer tes contrats. Mais je pense qu’être capable de gérer cette pression-là fait partie du métier, c’est ce qui fait la différence entre un champion et un autre. Tu as beau être super fort physiquement et être très bon à l’entraînement, si derrière tu perds toutes tes capacités de transposer ton potentiel en course, il manque une ligne dans les compétences de ton CV. C’est quelque chose dont je suis conscient et sur lequel je travaille, parce que ça fait partie aussi de l’équation.

François D’Haene disait lors d’une interview qu’au-delà de 20 heures de course, l’athlète entre dans une autre dimension où le mental prend le relais du physique. Toi, dans quoi vas-tu puiser mentalement ? 

Mathieu Blanchard : Déjà, je dirais que ça commence un petit peu plus tôt que 20 heures. Moi, dès la sixième heure de courses, je suis déjà pas mal entamé, j’ai déjà mal partout. Et là, il faut prendre le dessus pour continuer à avancer. Il y a pas mal de techniques, mais avant tout, il faut savoir pourquoi on est en train de faire ça, avoir réfléchi en amont de l’événement aux raisons qui font qu’on va prendre le départ et qu’on va se motiver à aller au bout. Ça peut être des raisons personnelles, familiales… Et puis il faut aussi avoir analysé ce qui nous fait du bien actuellement, ce qui nous rend heureux, pour pouvoir pendant les moments difficiles de la course avoir une sorte de discours interne qui va tout de suite dans le positivisme.

Ce sont ces raisons familiales, avec l’accident de ton frère, amputé d’une jambe à la suite d’un accident de la route, qui t’ont poussé à aller au bout de ton premier UTMB en 2018 ?

Mathieu Blanchard : Exactement, c’est un exemple très concret, une raison qui est arrivée sur une course et qui n’arrivera pas forcément sur une autre course.

En fin d’année dernière, tu as amené ton petit frère Luca sur le Half MDS en Jordanie, et il a fait sa première course en milieu désertique. Ce partage, cette inclusion dans une épreuve difficile, ça a été un grand moment

Mathieu Blanchard : Oui, car en fait, l’UTMB 2018, c’était le point de départ. Il n’avait que 15 ans à l’époque, c’était un jeune ado qui avait besoin de grandir, et moi je lui avais dit après cette course que quand il serait devenu adulte, on partirait ensemble à l’aventure. Et on l’a fait. Des projets d’inclusion de ce type, c’est ce qui me pousse aussi à m’entraîner. Pouvoir montrer que même si on est pas en forme physiquement à un moment donné de notre vie, ou si on a un handicap, ça ne signifie pas que l’on ne peut pas avoir la chance de vivre des choses extraordinaires.

C’est une histoire assez inspirationnelle, qui peut motiver des gens dans les mêmes situations à se dépasser pour vivre de telles choses. C’est même tellement inspirant que Salomon a décidé de pousser un peu plus loin le projet d’inclusion en montant une team Handi, avec les différents sports das lesquels ils sont investis, et avec Luca comme ambassadeur pour la course à pied.

HALF MDS JORDANIE LUCA
Luca, frère de Mathieu Blanchard, lors du Half MDS en Jordanie. Photo Organisation / DR

Pour en revenir à ton programme 2023, ce sera donc tout pour la vitesse, dès le début de l’année ?

Mathieu Blanchard : Non, car mon début d’année est assez chargé. Je dois d’abord m’occuper de la tournée de mon film en janvier-février (film sur son expédition polaire à ski dans des conditions extrêmes, intitulée Uapapunan, réalisée au Québec en février/mars 2022 avec son ami Loury Lag, NDLR). Ensuite, je vais faire le Kilimandjaro début mars, puis le stage d’entraînement au Kenya. Je dois également m’occuper de la sortie de mon livre fin mars, une autobiographie sur laquelle je travaille depuis plus d’un an. Je vais devoir assurer toute la partie relations médias, aller sur les plateaux télé, les dédicaces… Il y aura le Marathon de Paris, et j’irai peut-être au Marathon des Sables fin avril. Et ensuite les États-Unis pour la Western States, fin juin…

Et dans ce programme de folie, tu auras encore de la place pour une « aventure » hors course ?

Mathieu Blanchard : Si il y a une aventure, ce sera plutôt en automne-hiver, en pur trail. Comme traverser un pays de long en large, peut-être du côté d’Israël, ou de la Mongolie, ou d’un de ces pays qui finissent par « stan »… Kurdistan, Ouzbékistan. Il y a quelques trucs sympas à faire par là-bas, et qui ne sont pas trop connus. J’ai aussi d’autres idées d’expéditions polaires, parce que j’ai adoré mon aventure début 2022. Et des projets autour du café, aussi, qui m’amèneront à courir en Amérique Centrale ou en Afrique. Et encore d’autres projets pour connecter l’océan à la montagne… Les idées sont là, elles ne manquent pas, mais rien n’est fixé. Sachant que pour tout préparer sérieusement, c’est 6 mois de travail, donc c’est énorme…

Une trajectoire type Mike Horn, c’est quelque chose qui te tente ?

Mathieu Blanchard : Tout à fait. Venant d’un monde cartésien, ingénieur de bureau avec des objectifs assez cadrés, j’ai mis du temps à accepter la casquette de coureur professionnel. Le monde du sport professionnel était assez irrationnel à mes yeux. Aujourd’hui, j’accepte de dire que je suis coureur professionnel et que c’est mon métier. Maintenant, je suis dans un travail pour pouvoir me dire qu’un jour, je pourrai aussi être reconnu comme un aventurier professionnel. Je me dis ça parce que j’ai réussi à construire des aventures qui peuvent être concrètes en terme de rémunération, car il ne faut pas se mentir, pour être professionnel, il faut pouvoir en vivre.

Aujourd’hui, j’ai vu comment l’aventure peut devenir aussi une activité professionnelle, de par les conférences qu’on va donner, les livres qu’on va écrire, les films qu’on va tourner… Dans quelques années, je serai peut-être capable de faire des aventures qui dureront plusieurs mois, qui auront des impacts beaucoup plus gros. Et c’est quelque chose qui me permettra de continuer de faire ce que j’aime et d’exploiter mon potentiel physique, à une période de ma vie où je ne serai peut-être plus capable de courir assez vite pour me dire que je suis un coureur professionnel.

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Mike Horn, aventurier iconique et référence. Photo DR
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