Qui sont les 23 héros de l’année trail 2023 ?

open héros 2023

Quelle saison incroyable ! Entre la razzia bleue aux Championnats du monde d’Innsbruck, la victoire (enfin) de Jim Walmsley à l’UTMB, le triplé phénoménal de Courtney Dauwalter, le doublé non moins grandiose d’Aurélien Dunand-Pallaz, les exploits des uns et records des autres, l’année aura été riche en émotions et images fortes. Notre sélection des 23 athlètes qui nous ont le plus marqué en 2023.

1 – Courtney Dauwalter et le triplé historique

Grandissime favorite de la 20ème édition de l’UTMB, l’Américaine Courtney Dauwalter a fait honneur à son statut en remportant sa 3ème victoire en 3 participations, après 2019 et 2021. Elle réalise surtout un triplé historique avec les premières places de 3 des ultras les plus mythiques de la planète, la Western States Endurance Run, la Hardrock 100 et l’UTMB… en moins de 3 mois. Et ce, après avoir remporté la Diagonale des Fous en novembre 2022. Du jamais vu dans l’univers du trail ! Encore plus étourdissant, l’Américaine a également réussi l’exploit de réaliser le meilleur temps de toute l’histoire de la Western States Endurance Run, hommes et femmes confondus, sur le segment de 30 kilomètres entre Forest Hill, situé au 100ème kilomètre, et la montée vers le lac d’Aubrun, au 130ème kilomètre.

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Photo UTMB / DR

2 – Jim Walmsley remporte (enfin) l’UTMB

Il en rêvait, il y est enfin parvenu. Après 4 tentatives infructueuses, Jim Walmsley remporte enfin l’UTMB, devenant le 1er Américain à s’imposer à Chamonix. Une victoire méritée, fruit d’une persévérance et d’une résilience remarquables, qui a réjouit tout le monde du trail. D’autant que la course de ce 20ème anniversaire a été palpitante, avec de nombreux rebondissements, du suspense et des Français exceptionnels, au premier rang desquels Germain Grangier, qui s’offre son premier podium à Chamonix, et Ludovic Pommeret, toujours dans le coup à 48 ans passés.

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Photo Peignée Verticale

3 – Aurélien Dunand-Pallaz, hardrocker et roi des Fous

Quel costaud ! Aurélien Dunand-Pallaz vient de réaliser l’exploit de remporter la même année deux des ultras les plus redoutables du monde, la Hardrock 100 dans le Colorado, qui flirte avec des sommets à plus de 4300 mètres d’altitude, et la terrible Diagonale des Fous sur l’île de la Réunion. Non seulement le Savoyard a dominé la concurrence, mais il s’est même payé le luxe de faire les courses en solitaire, avec une stratégie très simple : partir devant dès les premiers kilomètres et ne rien lâcher. Des performances d’autant plus impressionnantes que dans les deux cas, malgré quelques repérages, il découvrait les parcours de ces épreuves.

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Photo Scarpa

4 – Le rêve en or de Benjamin Roubiol

Personne ne l’attendait sur la plus haute marche du podium, même pas lui. Mais le trail long n’obéit à aucune science. Ceux qui partent devant ne sont pas sûrs de tenir la distance, et ceux qui partent prudemment peuvent toujours rêver de remontada. C’est le scénario qui s’est produit lors des Championnats du Monde de trail long qui se sont déroulés le 9 juin à Innsbruck, en Autriche. Après avoir mené une grande partie des 80 kilomètres du parcours, l’expérimenté Italien Andreas Reiterer, 3e des derniers Mondiaux de trail long disputés en Thaïlande, n’a rien pu faire contre l’incroyable retour de Benjamin Roubiol, l’un des coureurs les moins connus de l’équipe de France. Grâce à sa victoire, la 4ème place de Thibaut Garrivier et la 17ème de Baptiste Chassagne, la France a également décroché l’or par équipe.

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Photo DR

5 – Marion Delespierre, une championne peut en cacher une autre

Tout le monde attendait le triplé de Blandine L’Hirondel sur le trail long des Mondiaux d’Innsbruck, mais la double championne du monde, après un départ rapide, a dû abandonner au bout de 17 kilomètres, en larmes, la faute à une aponévrosite plantaire (douleur aiguë sous le talon) qui la faisait souffrir depuis quelques jours. Tandis que les autres favorites bataillaient, Marion Delespierre, superbe de régularité, gérait parfaitement sa course pour finalement s’imposer. Une fille en or, une autre, Manon Bohard Cailler, en bronze, et une 10ème place pour Audrey Tanguy ont permis à l’équipe de France de se parer d’or par équipe.

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Photo DR

6 – Rémi Bonnet, l’ITRA-terrestre

Le 18 juin, Rémi Bonnet a remporté la course de montagne Neirivue-Moléson. Jusque-là, rien d’étonnant, le Suisse étant le tenant du titre et l’un des meilleurs grimpeurs du monde. Mais au-delà de la victoire, il a surtout atomisé le record de l’épreuve et réalisé la plus grande performance de l’histoire du trail en terme de cote ITRA. Pour chaque épreuve de trail, l’International Trail Running Association, ou ITRA, calcule une cote en fonction de la performance chronométrique réalisée sur un parcours donné, parcours qui est lui-même évalué en fonction de sa longueur, son dénivelé et sa technicité.

La valeur maximale de l’indice ITRA d’une épreuve est de 1000 points, un nombre qui correspond à la performance maximale théorique sur le parcours en question. Par exemple, si le marathon avait une cote ITRA, l’indice de 1000 points serait attribué à un chrono de 2 heures. Autant dire que plus on se rapproche des 1000 points, plus la performance est exceptionnelle. Avec son chrono de Neirivue-Moléson, Rémi Bonnet a établi une perf cotée… 970 ! Historique. Un score jamais atteint. À titre de comparaison, l’Américain Jim Walmsley a réalisé une performance cotée 966 lors de son record sur la Western States Endurance Run, en 2019. Quant à Kilian Jornet, il a obtenu sa meilleure cote lors de la course de Sierre-Zinal en 2019, avec 964 points.

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Photo Lise Neukomm GTWS 2023

7Le doublé impérial de Maryline Nakache

Ingénieur docteur en matériaux, Maryline Nakache est une boulimique de trail, avec une affinité toute particulière pour les longues distances. Son palmarès est édifiant. On y trouve pêle-mêle un titre de championne de France de trail long (2018), une 6ème place femmes à l’UTMB (2021), une victoire sur l’ÉcoTrail de Paris (2022) et d’innombrables podiums. Cette année, elle a prouvé qu’elle ne craignait ni le chaud, ni le froid en signant 2 victoires de prestige : le Marathon des Sables en avril et de la TDS en août, courues dans des conditions climatiques diamétralement opposées, entre chaleur infernale dans le désert et froid glacial dans les Alpes. Elle craint dégun !

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Photo UTMB Group 2023

8 – Schide – Grangier, le couple le plus « fou »

Première incursion en terre réunionnaise et première victoire sur la Diagonale des Fous pour l’Américaine Katie Schide, et 2ème place au général pour son compagnon Germain Grangier : le couple emblématique de la team The North Face a tout déchiré sur le Grand Raid. Et enchaîne les performances à un rythme impressionnant, trustant les podiums des ultras les plus prestigieux de la planète. Il ne leur manque qu’une double victoire sur une même course pour compléter le tableau. Sur l’UTMB 2024 ?

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Photo Organisation
GRANGIER DIAGONALE Photo Organisation
Photo Organisation

9 – Mathieu Blanchard et ses ravitos express

Après son tour du Mont-Blanc, qu’il a terminé en 4ème position, Mathieu Blanchard a établi des comparatifs du temps passé aux ravitos UTMB en 2022 et 2023 pour les TOP 10 femmes et hommes. Pour ses calculs, le Français a pris en compte 6 des 13 ravitaillements de l’épreuve (Chapieux, Courmayeur, La Fouly, Champex, Trient et Vallorcine). Parmi ses constatations, deux phénomènes sont à souligner : les temps d’arrêt sont globalement de plus en plus courts (10mn12 pour Mathieu Blanchard et 16mn31 pour Courtney Dauwalter, les plus rapides en 2023, contre 11mn06 pour Mathieu Blanchard et 25mn33 pour Katie Schide en 2022), et les hommes sont 1,76 fois plus rapides que les femmes.

Mais si Mathieu Blanchard a attiré l’attention sur ce fait de course et ses ravitos express orchestrés par sa compagne Alix, il faut cependant rendre à César ce qui lui appartient : c’est le Jurassien Xavier Thévenard qui détient le record de temps passé le plus court sur ces 6 ravitaillements de l’UTMB, avec 9mn 36s en 2017 !

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Photo UTMB 2023

10 – Sylvain Cachard et son chrono de costaud à Sierre-Zinal

Avec un chrono de 2h 34mn 22s, Sylvain Cachard a établi la meilleure performance française de l’histoire de Sierre-Zinal, lors de la 50ème édition de la plus renommée des courses en montagne disputée le 12 août. C’est au cours de 2 stages en altitude de 3 semaines, l’un en Italie, l’autre dans les Pyrénées, à Font-Romeu, que le Français, encadré dans sa préparation par Nicolas Martin, a effectué des séances spécifiques destinées à le mettre sur de bons rails. Résultat : 4ème en 2h 34mn 22s, meilleure performance française de l’histoire de Sierre-Zinal !

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Photo Golden Trail World Series 2023 / Martina Valmassoi

11 – Blandine L’Hirondel, des larmes au rire

Archi-favorite des championnats du monde de trail long d’Innsbruck, Blandine L’Hirondel était partie à l’assaut de sa troisième couronne mondiale consécutive en mode guerrière. Mais très vite, elle a dû se rendre à l’évidence : souffrant d’une aponévrosite plantaire (douleur aiguë sous le talon) depuis quelques jours, elle a dû abandonner au bout de 17 kilomètres, en larmes, désespérée de ne pouvoir se battre pour l’équipe.

Toujours aux petits soins pour les copines, l’athlète vedette du team Kiprun a toutefois eu l’occasion de briller lors de l’UTMB : 3ème place pour son premier 100 miles, elle a bien géré son « aventure dans l’inconnu ». Et à remarquablement bouclé sa saison avec une victoire et un record personnel sur la SkyRhune, au pays basque, qu’elle a éclaboussé de tout son talent.

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Photo UTMB Groupe 2023

12 – Casquette Verte et son UTMB debout

Il avait promis de ne pas refaire l’erreur de 2022, où il était parti comme un boulet de canon. Mais l’ultra-traileur parisien Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, ne fait décidément pas les choses comme tout le monde. Outre son 360° et sa chope de bière sur les lignes d’arrivée, véritables marques de fabrique, il a cette année relevé le défi de boucler les 170km de son UTMB sans jamais s’asseoir aux ravitaillements. Avec à la clé une 21ème place au général, et une vidéo intitulée « 23 heures avec Casquette Verte » à déguster sur YouTube pour découvrir les coulisses de sa course.

Casquette Verte Vidéo
Photo RD

13 -Christophe Le Saux en mode FKT sur le plus haut volcan du monde

Ultra-runner accompli et aventurier dans l’âme, Christophe Le Saux a pulvérisé le 23 octobre le record de l’ascension aller-retour en autonomie totale du plus haut volcan du monde, l’Ojos del Salado, au Chili. 51km et 3050m D+ en 15h39 pour atteindre les 6893m du sommet en partant du camp de base situé à 4550m. L’ancien temps de référence était détenu par deux alpinistes français, Antoine Retours et Étienne Loisel, qui l’avaient établi le 19 février 2019 en 21h18.

« Tout le monde pense à faire les Seven Summit, les 7 plus hauts sommets de chaque continent. Ce sont souvent des expéditions très coûteuses, avec beaucoup de monde. Moi, j’ai décidé de m’attaquer aux 7 volcans les plus hauts de chaque continent afin d’être autonome sur chaque expédition, sans avoir la foule des expéditions commerciales », a déclaré Christophe Le Saux à son retour dans le monde des hommes.

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Photo DR

14 -Sébastien Raichon, 1er finisher de la course impossible à finir

C’est un exploit majeur qu’a réalisé Sébastien Raichon le 18 juin en devenant le 1er finisher de l’histoire de la Chartreuse Terminorum, surnommée « la course impossible à finir », et dont c’était la 5ème édition. En moins de 80 heures, le Français est venu à bout des 5 boucles de 60km et des 25000m de D+ cumulés de cette « Barkley à la française » disputée dans le massif de la Chartreuse, et considérée comme encore plus dure que la course américaine dont elle s’inspire. Une édition historique, puisque 4 autres hommes sont venus à bout des 5 boucles. 3 mois plus tard, Sébastien Raichon forçait le respect en s’imposant sur le Tor des Glaciers, un ultra épique de 450 km en Italie, en battant le record de l’épreuve. Une machine.

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Photo DR

15 – Rémi Bonnet (encore lui !) et le record impossible

Il en rêvait, il l’a fait. Samedi 16 septembre, malgré la neige, le Suisse Rémi Bonnet a battu le record vieux de 30 ans de Matt Carpenter sur la Pikes Peak Ascent, sur lequel les meilleurs athlètes du monde s’étaient tous cassé les dents, au point qu’on pensait ce record impossible à battre. Mais au bout de seulement 1h 58mn 30s, le Suisse apparaissait dans les derniers virages de la mythique montée de Pikes Peak, à plus de 4300 mètres d’altitude. Une ultime accélération et le chrono tombe : 2h 00mn 20s, soit 46 secondes de mieux que le record de Carpenter, datant de 1993, pour avaler les 21 km et 2382 M D+. « L’altitude était la clé, a confié Rémi Bonnet à l’arrivée. Je me suis entraîné et ai dormi dans une chambre hypoxique pendant 20 jours avant de venir et j’ai beaucoup moins subi l’altitude ! »

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Photo Golden Trail World Series 2023

16 – Le Mont-Blanc Express d’Hillary Gerardi

7h 25mn : c’est le nouveau temps de référence féminin établi le 17 juin par l’Américaine Hillary Gerardi pour effectuer l’ascension du Mont Blanc en aller-retour depuis le parvis de l’église de Chamonix. Une course de 32,67 km et 3877 mètres de dénivelé positif. Elle a ainsi effacé des tablettes le premier temps de référence établit le 21 juin 2018 par la Norvégienne Emelie Forsberg, qui avait atteint le toit de l’Europe par l’itinéraire historique par les Grands Mulets et le Grand Plateau en 7h 53mn. Avant elle, aucune femme n’avait revendiqué un quelconque chrono. Quant au record absolu, il est l’œuvre de son compagnon, Kilian Jornet. Le 12 juillet 2013, le Catalan avait mis 4h 57mn et 34s pour faire l’aller-retour depuis le centre de Chamonix.

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Photo DR

17 – Kilian Jornet et son exploit inédit dans les Pyrénées

485km et 43000m D+ : le 10 octobre, Kilian Jornet a achevé un périple de 8 jours en solitaire dans les Pyrénées, reliant les 177 sommets de plus de 3000m de la chaîne pyrénéenne. Une aventure qui a surpris tout le monde, après une année blanche suite à une blessure à la hanche (œdème osseux) qui l’a privé des 2 courses qu’il avait cochées sur son agenda, la 50ème édition de Sierre-Zinal et la 20ème de l’UTMB.

« Après ma convalescence, je me suis penché sur différents projets jusqu’à ce que l’idée de relier les sommets de plus de 3 000 mètres des Pyrénées fasse son chemin. J’avais cette envie, mais je ne savais pas si c’était un défi réalisable ou une pure folie. Après avoir consulté des personnes connaissant bien les sentiers pyrénéens, j’ai décidé de me lancer. Ça a été l’une des choses les plus difficiles que j’aie jamais faites. », a commenté l’ultra-terrestre.

Kilian Jornet vidéo
Photo NNormal

18 – La Diagonale surprise de François D’Haene

Personne ne l’attendait au départ de la 31ème Diagonale des Fous, pas même lui. Après un an d’arrêt pour cause de fracture des malléoles, le défi semblait immense, même pour un quadruple vainqueur de l’épreuve. Serait-il capable d’aller au bout, alors qu’il n’avait en guise de reprise effectué qu’une seule course, le Kilomètre Vertical du Mirantin, dans le Beaufortain, en septembre. Longtemps dans les 5 premiers, puis victime d’un terrible coup de chaud, François D’Haene a fait preuve d’un courage et d’un mental exceptionnels pour finalement terminer à la 8ème place. « Aller au bout, quelle que soit la place, a commenté le Grand François sur la ligne d’arrivée. L’important était ailleurs aujourd’hui. » 

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Photo Salomon / DR

19 – Jonathan Albon maître des Templiers

Déjà victorieux en 2021, Jonathan Albon s’est de nouveau imposé sur le Grand Trail des Templiers, le 22 octobre, battant le record de l’épreuve. Inscrit de dernière minute pour travailler sa vitesse de course sur format long afin de préparer la Western States 2024, le Britannique a pris dès le départ les commandes d’un peloton de 2350 coureurs. Il a ensuite parfaitement géré sa course et établi un temps record de 6h42 pour parcourir les 80,2km et 3500m D+ du parcours. Autre exploit sur cette même course, la victoire de Julie Roux. La championne du team Salomon a forcé l’admiration en 7h58, trois mois et demi seulement après avoir accouché de son deuxième garçon.

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Photo Cyrille Quintard

20Infatigable Claire Bannwarth

60 tours, 402km et 7600 d+ : c’est la distance qu’a parcourue Claire Bannwarth pour rester la dernière femme debout dans le championnat du monde de Big Dog’s Backyard organisé par Lazarus Lake, le diabolique créateur de la Barkley, fin octobre. Soit 2 jours et demi à enchaîner des boucles d’environ 6,7km en moins d’une heure, avec élimination en cas de dépassement de l’heure impartie, jusqu’à rester la dernière femme en course. Mais le plus stupéfiant est sans doute ailleurs : la semaine précédente, Claire Bannwarth avait pris le départ en mode « j’y vais tranquille » du Kodiak Ultra Marathons, un « petit »160km agrémenté de 5200m D+ se déroulant en Californie, qu’elle a bien sûr remporté, terminant 7ème au scratch. Et juste avant le Kodiak, elle s’était offert un « petit » 250km en Grèce. La récup ? En courant, bien sûr…

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Photo Keith Knipling

21L’éclosion de Clémentine Geoffray

Méconnue du grand public, la Française Clémentine Geoffray a vécu une année d’exception. Tout d’abord en décrochant le titre de championne de France de trail court à La Cité de Pierres en mars. Puis celui de Championne du Monde de trail court à Innsbruck en juin, en individuel et par équipe (grâce à Louise Serban-Penhoat, 10ème, et Lucille Germain, 15ème). Et pour conclure cette année incroyable, elle s’est adjugé la première place du challenge international de Skyrunning 2023. Assurément une athlète à suivre en 2024.

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Photo Philipp Reiter

22 – L’American dream de Patrick Kipngeno et Philemon Kiriago

Un cas de dopage sur la course Sierre-Zinal en août 2022 avait sali l’image des Kényans. Ils ont cependant « proprement » confirmé leur montée en puissance cette année, en raflant 5 des 8 médailles d’or en jeu en individuel et par équipe aux Championnats du Monde de course en montagne d’Innsbruck, en juin. Têtes d’affiche de la délégation, Patrick Kipngeno et Philemon Kiriago ont même pu pour la première fois de leur vie participer à des courses aux États-Unis, opportunité que leur a offert la Golden Trail Series, notamment à cause de la difficulté pour les athlètes kényans d’obtenir un visa pour entrer sur le sol américain. Ils terminent la saison sur les 2ème et 3ème marches du podium, sur les talons de Rémi Bonnet. 2024 s’annonce passionnant !

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Photo the adventure bakery / GTWS 2023

23 – Aurélien Sanchez, un rookie remporte la Barkley

Il n’y avait eu aucun finisher sur la Barkley Marathon depuis 2017. En 2023, ils ont été trois à avoir réussi l’exploit de boucler les cinq tours de 20 miles de la légendaire course américaine organisée par le mystique Lazarus « Laz » Lake en moins de 60 heures. Et c’est un Français, Aurélien Sanchez, qui s’est imposé, devenant au passage le 16ème finisher de l’histoire de la course. Pour sa première participation, le rookie a battu le légendaire ultra-runner américain John Kelly, qui il y a sept ans était le dernier homme à avoir fini cette épreuve.

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Photo DR
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