Raidlight Desert Trophy 100 : 1ère édition réussie en Jordanie
Leader des équipements pour épreuves en milieu désertique, la marque française Raidlight, associée à l’agence de voyages spécialisée NED – Trail To Be Alive, organisait du 9 au 13 avril sa première course par étapes dans le désert du Wadi Rum, en Jordanie : le Raidlight Desert Trophy 100. Reportage embarqué dans un univers de falaises, de canyons et de sable, sur les traces de Lawrence d’Arabie.
Raidlight Desert Trophy 100 : comme une évidence
Avec près de 66% de parts de marché dans l’équipement des coureurs s’embarquant pour des trails en milieu désertique (l’autre spécialiste étant WAA), difficile de faire plus légitime que Raidlight pour être co-organisateur d’une épreuve dans le désert. À l’origine du projet, Benoît Laval, traileur passionné, ayant à son actif plusieurs Marathons des Sables, 3 participations à la Barkley, des 2, 3 et 5e places à la Diagonale des Fous. Mais surtout, un entrepreneur né, fondateur de Raidlight en 1999, revenu aux commandes en 2020 après un passage de la société sous le giron du groupe Rossignol, et surtout président depuis 2020 de NED (Nature Extrême Développement) – Trail To Be Alive, agence de voyage spécialisée dans l’organisation de trails un peu partout dans le monde.
La double casquette de Benoît Laval a grandement simplifié les choses quand il s’est agit de proposer aux actionnaires de Raidlight d’être sponsor principal de cette nouvelle épreuve, sur une destination qu’il connaissait parfaitement : le désert jordanien du Wadi Rum, ses falaises de grès rouge sculptées par l’érosion, ses dunes de sable jaune ou orangé, ses canyons étroits où le temps semble aussi pétrifié que la roche. Un an plus tard, et après 9 jours de reconnaissances en petit comité en octobre 2022, le coup d’envoi a donc été donné le lundi 10 avril au matin pour les 70 heureux participants de l’épreuve, tous impatients de découvrir la magie du désert.
Raidlight Desert Trophy 100 : une épreuve accessible à tous
Première particularité de l’épreuve, pour la rendre accessible à tous : la possibilité de s’inscrire comme coureur ou comme marcheur, voire de switcher de coureur à marcheur, ou de marcheur à coureur, selon l’état de forme et les ambitions de chacun. Et même la possibilité d’abandonner au cours d’une étape, et de repartir tout de même le lendemain en étant crédité du chrono du dernier arrivé. L’idée étant, bien sûr, de satisfaire tout le monde, sans règlement trop strict, pour un maximum de plaisir.
Plaisir de courir, mais également plaisir de découvrir. Difficile en effet d’aller en Jordanie sans visiter la fabuleuse cité cachée de Petra. Ancienne capitale du royaume nabatéen, carrefour de voies de commerce, elle a été édifiée il y a plus de 2000 ans et est mondialement connue pour ses spectaculaires tombeaux sculptés dans les falaises de grès rouge-orangé. C’est dans ce lieu chargé d’histoire que les participants de l’épreuve ont débuté leur périple, avant de rejoindre leur premier bivouac dans le Wadi Rum. Et c’est par une journée de récupération dans la station balnéaire d’Aqaba, sur les rives de la mer Rouge, que s’est conclue cette édition.
Raidlight Desert Trophy 100 : 4 étapes pour courir ou marcher
L’épreuve en elle-même se présentait sous la forme de 4 étapes, avec des longueurs adaptées selon que l’on soit coureur ou marcheur :
Première étape : 25km pour les coureurs, 20 pour les marcheurs, avec un passage de canyon étroit mémorable sur la fin de l’étape.
Deuxième étape : 30km pour les coureurs, 25 pour les marcheurs, avec le passage au pied de la fameuse arche d’Um Fruth.
Troisième étape : 60km pour les coureurs, 30 pour les marcheurs, avec une ligne droite de… 17km au milieu du parcours !
Quatrième étape : 42km les coureurs, 25 pour les marcheurs (étape finalement ramenée à 25km pour tous pour des raisons de sécurité, en raison de vents violents rendant la visibilité des balises aléatoire).
Raidlight Desert Trophy 100 : une semi-autonomie parfaite pour s’initier aux courses en milieu désertique
Tout traileur à qui l’on parle de course en milieu désertique pense inévitablement au Marathon des Sables. Logique, puisque cette institution a traversé le siècle sans jamais s’essouffler. Créée en 1986 par Patrick Bauer, avec 23 participants lors de la première édition, elle en rassemble chaque année plus de 1000 et reste LA course référence. Mais qui dit Marathon des Sables dit bivouacs sommaires, transport de sa « maison » sur le dos et surtout autonomie alimentaire, l’un des critères les plus redoutés des coureurs. Et qui en freine beaucoup…
Les organisateurs du Raidlight Desert Trophy 100 ont préféré proposer une formule moins contraignante, dans laquelle des ravitaillements sont prévus durant chaque étape, des repas à chaque arrivée, mais également tous les petits déjeuners et dîners, rendant l’aventure beaucoup plus accessible. Avec des sacs de 2 ou 3 kilos seulement, contre 7 ou 8 pour les concurrents d’un MDS, la vie est tout de suite beaucoup plus simple. Quant aux risques de ne pas bien s’alimenter, ou d’avoir mal calculé ses apports caloriques, ils sont rangés aux oubliettes. Un critère qui, sondage fait sur place, a d’ailleurs grandement participé à convaincre les concurrents, dont beaucoup faisaient ici leurs débuts en milieu désertique.
Raidlight Desert Trophy 100 : une expérience unique
Si la magie du désert est dans les paysages, elle est aussi dans la météo. Si, sur le papier, les températures attendues en avril s’échelonnaient entre 15° la nuit et 27 le jour, le vent est venu mettre son grain de sable dans l’aventure. Et pas qu’un grain d’ailleurs ! Ainsi, après une première étape caniculaire, qui a vu plusieurs coureurs finir à la limite de l’insolation, les jours suivants ont permis de tout expérimenter : le vent violent, la pluie, la grêle même pour certains, et le froid, le soir, avec des nuits aux alentours de 10°.
Ces conditions météo, si elles ont rappelé à tous l’importance de l’équipement (ceux qui avaient embarqué des doudounes ultra-light s’en sont réjoui), ont également permis aux organismes de ne pas trop souffrir de la chaleur, ennemi numéro 1 tout désigné en milieu désertique.
Salameh Al Aqra : une gazelle dans le désert
Difficile de rêver meilleure tête d’affiche que le champion Salameh Al Aqra pour une première édition chez lui, dans le désert jordanien. Vainqueur du Marathon des Sables 2012, 2e en 2010, 2013 et 2014, 3e en 2011, 5e en 1015, 7e en 2017, l’athlète jordanien, bien qu’âgé de plus de 50 ans, présente un indice UTMB de 786 et continue de collectionner les victoires. Il a ainsi remporté les 5 dernières éditions de l’Ultra X Jordan (Wadi Rum Ultra), une course par étapes d’environ 250km dans un désert qu’il connaît par cœur. Dont la dernière, en octobre 2022.
Favori logique, c’est sans surprise que Salameh Al Aqra a remporté les 4 étapes de l’épreuve, construisant sa victoire au fil des jours, à coups de minutes glanées sur la concurrence. Impressionnant dans le sable mou où les Tricolores étaient à la peine, il a su contenir les velléités offensives des meilleurs traileurs français de l’épreuve, parmi lesquels le Directeur Général de Raidlight en personne, Stéphane Bacconnier. Autre « client », Serge Fortini, qui termine à la 4ème place au scratch, s’est tout de même offert le luxe de talonner le champion jordanien lors de la dernière étape, ne lui laissant sur la ligne d’arrivée que la plus petite des marges de toute la compétition, à peine 2 minutes !
Raidlight Desert Trophy 100 : les podiums course
Podium hommes
Salameh Al Aqra : 11h 58mn 41s
Stéphane Bacconnier : 12h 32mn 09s
Thomas Paris : 12h 39mn 25s
Podium femmes
Anaëlle Grujon : 17h 15mn 32s
Patrizia Bianchi : 18h 26mn 53s
Nathalie Bertrand : 18h 49mn 58s
Prochaine édition en avril 2024
Informations sur les destinations des courses par étapes organisées par NED – Trail To Be Alive ICI
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !