Test Hoka Challenger 7 : pour la route et le sentier
Une chaussure ultra-légère aussi performante sur route que sur sentiers, telle est la promesse de la nouvelle version de la Challenger 7, la plus polyvalente des chaussures de chez Hoka. Cela valait bien un test terrain. Action.

Test Hoka Challenger 7 modèle Homme
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Test Hoka Challenger 7 : « Il est vide votre paquet ? »
C’est, en substance, mon premier contact avec cette paire de Challenger 7. Le facteur chargé de me livrer les chaussures brandit le colis entre 2 doigts en rigolant et en me demandant si je suis bien sûr qu’il y a quelque chose à l’intérieur de ce volumineux paquet. Je le rassure d’un sourire. « Oui oui, ne vous inquiétez pas, ce sont des chaussures, mais elles ne pèsent rien ! ». Et effectivement, ce n’est pas le poids du paquet qui va me casser un bras. Impressionnant. Le déballage confirme : sur une taille 45 (tout de même!), la chaussure, pourtant volumineuse avec son épaisse semelle caractéristique des modèles trail de la marque Hoka, semble flotter dans ma main. Dans les 280 grammes à tout casser…
Test Hoka Challenger 7 : les nouveautés
À la base, il faut savoir que la Challenger est le modèle le plus polyvalent de chez Hoka, pensée à la fois pour courir sur route goudronnée, chemins roulants et sentiers plus techniques. Ce n’est pas la plus performante, elle maintient le pied assez éloigné du sol et ne permet pas une foulée hyper dynamique, mais elle offre en retour un confort et une douceur très appréciables.
Sur cette version, les designers de la marque ont doté la chaussure d’une tige en mesh revisitée, avec différents degrés de tissage, qui permet une bonne aération et évacuation de la chaleur. Mais c’est surtout la nouvelle mousse en EVA moulée par compression qui a permis un gain de poids, même si l’épaisseur de la semelle a été augmentée (31mm sous le talon !). La sensation de confort est perceptible dès les premières foulées, ça déroule en douceur, sans pour autant que la stabilité sur les chemins soit prise en défaut. Mais on verra plus loin, sur des sentiers plus techniques, ce que ça donne…

EVA, qui es-tu ?
On parle souvent d’EVA sans vraiment en donner la signification. Profitons de ce test pour vous apporter un petit éclairage. EVA signifie éthylène-acétate de vinyle. Il s’agit d’un polymère élastomère, c’est-à-dire un plastique fabriqué par la combinaison de l’éthylène et de l’acétate de vinyle, qui produit une matière souple et flexible de type caoutchouteux. Cette « mousse » est ensuite moulée pour former des semelles qui sont fixées à la chaussure.
Les intérêts de la mousse EVA sont multiples. Tout d’abord, l’EVA a tendance à être plus souple que le caoutchouc. Elle offre donc une meilleure flexibilité. Ensuite, l’EVA est plus léger, ce qui permet d’obtenir des chaussures poids plume. De plus, l’EVA a une capacité d’absorption des chocs assez remarquable. Plus la semelle EVA sera épaisse, plus l’amorti sera important. Et donc plus la sensation de confort sera importante également. Mais attention, qui dit absorption des chocs dit également absorption de l’énergie du mouvement de la foulée. C’est pourquoi il faut trouver le juste dosage, ou associer la mousse EVA à un autre élément, afin de combiner absorption et restitution d’énergie. Sinon, une semelle ultra-épaisse en mousse EVA deviendrait une chaussure chamallow… Dernier point d’intérêt, la durabilité des semelles en mousse EVA.
Seul point négatif, du moins dans le cadre de la course à pied, l’EVA a tendance à peu évacuer la chaleur. Ce qui peut poser des problèmes de surchauffe du pied. C’est une des raisons pour lesquelles le mesh de la tige doit être bien aéré.

Test Hoka Challenger 7 : les sensations en course
Le test comportait une partie route, une partie piste forestière très roulante et une partie single plus technique. Un choix pour éprouver la chaussure sur les différents terrains sur lesquels elle est censée pouvoir bien se comporter.
– Sur route, aucun problème, la fluidité de la foulée est incontestable, et la légèreté de la chaussure très appréciable. L’amorti est excellent, ça déroule.
– Sur piste forestière roulante, même constat. Si vous cherchez une chaussure pour des sorties à allure modérée, type sortie en endurance ou récupération, c’est la chaussure idéale. Si en revanche vous voulez travailler en fractionné ou au seuil et cherchez du dynamisme et du retour d’énergie, il faudra sans doute chercher un autre modèle de la gamme, plus performant.
– Sur le single technique, en revanche, la Challenger 7 se montre moins à l’aise. L’épaisseur de la semelle, en éloignant le pied du terrain, fait perdre la sensation de contact au sol. Résultat : une foulée moins précise, manquant un peu de dynamisme, même si la stabilité reste globalement bonne. Il faudra cependant se méfier de certains appuis en dévers, avec une telle hauteur sous le talon. Surtout que l’encolure de la chaussure est assez basse sous les malléoles. Si ça vrille, ça fera mal. À déconseiller pour ceux qui aiment l’attaque et recherchent la performance.
A lire, les tests sur la Hoka Speedgoat 5 et la Hoka Mafate Speed 4
De plus, il faut bien le dire, la Challenger 7 offre très peu de protections, que ce soit sur l’avant du pied ou les côtés. Il y a bien un petit renfort à l’avant, sous le mesh, mais pas réellement de pare-pierres. Autant dire qu’il est inutile d’envisager d’aller faire joujou dans un pierrier. Et qu’il faudra se méfier des projections de cailloux, car le pied prendra cher.

Dernier point : l’accroche. Les techniciens d’Hoka ont placé des crampons de 4 mm en caoutchouc Durabrasion Rubber assez larges au centre, et des crampons plus petits en forme de chevrons avec différentes orientations sur le pourtour de la semelle, afin d’améliorer l’adhérence sur les terrains accidentés. Un choix cohérent avec l’utilisation polyvalente de la chaussure pour des sorties à allure modérée. L’accroche est effectivement tout à fait correcte, même si à la longue, j’ai un petit doute sur la durabilité de la partie de semelle en mousse EVA non protégée par les crampons, qui me semble assez fragile.

Test Hoka Challenger 7 : le verdict
Un bon choix pour ceux qui aiment les sorties à allure modérée, apprécient avant tout le confort et l’amorti, ne cherchent pas la performance à tout prix et ne souhaitent pas investir dans plusieurs paires pour courir à la fois sur route et sur chemin. Et puis même si la semelle est assez massive, le look et les couleurs fonctionnent bien. Pour la route, elle fait parfaitement le job. Pour du trail pur et technique, on vous conseillera des modèles plus adaptés.
Drop : 5mm
Prix : 150,00€


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