Ultra-distance : les femmes sont-elles plus endurantes que les hommes ?
C’est une question qui interpelle les scientifiques depuis longtemps : sur les compétitions d’ultra-distance, la différence de temps entre les hommes et les femmes en terme de chrono a tendance à diminuer. Les classements scratch, sur des très très longues distances, peuvent même s’inverser, des femmes venant s’imposer devant les hommes. Si Courtney Dauwalter est l’exemple le plus récent de performances à l’égal des hommes, dont Kilian Jornet disait qu’un jour elle finirait par s’imposer au scratch sur un des ultras majeurs (UTMB, Western States, Hardrock ou Diagonale des Fous), cette perception selon laquelle les femmes pourraient être plus résistantes que les hommes dans les sports d’ultra-endurance fait encore débat. Entre évocation de facteurs physiologiques, psychologiques et culturels et études scientifiques, on fait le point.
Comparaison des performances femmes /hommes : le point de départ
Avec l’augmentation du nombre de femmes engagées dans des épreuves chronométrées à partir des années 1980, leurs performances se sont rapidement améliorées et les chercheurs ont commencé à les comparer avec celles des hommes, essentiellement du sprint au marathon. Dans les années 1990, certains pensaient même qu’il y aurait une réduction, voire même une disparition des différences entre les sexes. Ainsi, en utilisant une analyse comparative poussée des vitesses de course et les écarts hommes/femmes sur plusieurs distances sur 20 ans, deux chercheurs, Whipp et Ward, avaient même pronostiqué en 1992 que les femmes pourraient devancer les hommes sur la distance marathon en 1998 !
Si cette projection s’est avérée fausse, la différence de performance entre les sexes restant autour de 10 à 12% pour les épreuves du sprint au marathon, il faut souligner qu’entre 1985 et 2004, le record du marathon féminin s’est amélioré à un rythme trois fois supérieur à celui des hommes. Et le récent chrono de la Kényane Ruth Chepngetich, qui a établi le record du monde du marathon à 2h 09mn 56s le 13 octobre 2024 lors du marathon de Chicago, illustre un resserrement des écarts. En effet, il n’est plus que de 7,75% par rapport au record du monde masculin détenu depuis le 8 octobre 2023 par le Kényan Kelvin Kiptum, toujours sur le marathon de Chicago.

Difficultés de comparaisons et divergences de points de vue
Cependant, le problème des différences de performance entre les sexes en fonction de la distance est complexe, et ne peut se mettre en équation mathématique. Ainsi, en utilisant les meilleurs chronos du monde du 100 m au 200 km, des chercheurs ont établi en 2020 que la différence dans les performances augmente avec la distance, et que le pourcentage d’écart était plus important dans les épreuves plus longues que le marathon. Cette même étude a également été rapporté que la différence entre les sexes lorsque l’on compare les meilleurs hommes et les meilleures femmes était de 17% pour le 100 km de Bienne, qui se déroule en Suisse depuis 1959, et de 20% pour différents ultra-marathons de 100 milles nord-américains.
Une étude dirigée par Da Fonseca et Engelhardt avait observé la même tendance sur deux des ultra-marathons les plus durs au monde, à savoir le Badwater aux États-Unis et le Spartathlon en Grèce, avec des performances 20% plus lentes pour les femmes que pour les hommes (sur la base des cinq premiers). À l’inverse, une étude publiée par Peter en 2017 a signalé un écart de 10 à 13% en comparant les coureurs et coureuses d’épreuves d’ultra-marathon d’une durée de 24 heures.
Alors, comment expliquer la variabilité des résultats ? Tout d’abord, par la façon dont la question est formulée. En effet, les écarts peuvent varier considérablement selon que l’on compare le haut du classement des coureurs féminins et masculins ou que l’on considère l’ensemble des participants. Dans ce dernier cas, les différences entre les sexes semblent même diminuer au fur et à mesure que la distance de course augmente. A tel point qu’une étude publiée en avril 2024 a constaté qu’aucune différence n’était établie entre les hommes et les femmes dans les courses de plus de 315 km. Ensuite, la participation féminine à ces événements étant bien inférieure à la participation masculine, jusqu’à 10% de femmes seulement dans certaines épreuves, cela peut amener à confondre les différences de performances dans les courses de très longue distance. Enfin, concernant les études, bon nombre des courses dépassant la distance du marathon étant des événements de trail, qui ne sont pas aussi standardisés que les courses sur route et dans lesquels de nombreux facteurs liés au parcours interviennent, les chercheurs ont beaucoup plus de mal à établir des comparaisons de performances pertinentes.
Ultra-distance et endurance : le coup de tonnerre de Corinne Favre
Malgré un taux de participation nettement inférieur chez les femmes, l’ultra-distance en course à pied apparaît cependant comme l’une des rares disciplines où les femmes sont capables de surpasser les hommes. Les Top 10, voire Top 5 réguliers de Courtney Dauwalter sur les épreuves d’ultra-trail les plus relevées alimentent depuis quelques années le débat sur la possibilité de voir un jour une femme devancer les hommes sur l’un des plus 4 grands ultra-trails du monde : l’UTMB, la Diagonale des Fous, la Hardrock 100 ou la Western States Endurance Run. Kilian Jornet lui-même a prédit que Courtney serait cette personne ! Mais avant l’Américaine, d’autres femmes ont déjà surclassé des hommes. À commencer par la Française Corinne Favre !
Créée en 2006 en raison de la forte demande de participation sur l’UTMB, la CCC (Courmayeur-Champex-Chamonix) faisait 86 km lors de sa première édition. Et contre toute attente, c’est une femme qui allait remporter le classement général de la course : Corinne Favre. Menant de tout en bout, elle allait franchir la ligne d’arrivée en 10h 35mn 55s, avec… 18 minutes d’avance sur son dauphin masculin, le Britannique Alun Powell. Et plus de 50 minutes sur un certain François D’Haene, alors âgé de 22 ans et qui termina 4ème. Il devenait désormais irréfutable que les femmes étaient capables de battre les hommes sur les courses longue distance.

Ultra-distance et endurance : elles ont battu les hommes
Avant Corinne Favre, d’autres femmes avaient déjà devancé des hommes sur des courses presitigieuses. Ainsi, en 2002, l’Américaine Pamela Reed a remporté le Badwater Ultramarathon, aux États-Unis, une course de 135 milles (217 km) dans la terrible Vallée de la Mort, où les températures flirtent souvent avec les 45-50°. Elle s’imposa devant tous les hommes, réalisant un chrono de 27h56 et devançant de plus de 4h30 son compatriote Darren Worts. 4 femmes figuraient dans le Top 10 de cette course extrême.
Question ultra-distance, difficile de ne pas évoquer les performances de Claire Bannwarth, avaleuse de kilomètres en chef, qui a parfois réussi à devancer les hommes sur des longues distances. Ainsi, en juillet 2021, elle s’était imposée en 39 heures sur le Portugal 281 Ultramarathon, une course de 281km et 9800m D+, terminant même 7 heures devant Luca Papi, autre habitué des ultra-distances. En mars 2023, la Française a remis ça en s’imposant au général en 55h sur la TrailCat 200, une course de 322km et 8800m D+ disputée en Espagne, reléguant le second à plus de 6 heures.
Mais bien sûr, sans rien enlever aux performances de ces coureuses, le fait qu’elles puissent devancer les hommes sur une course donnée dépend également du niveau de ceux qui sont au départ de la course en question. C’est pourquoi il est intéressant de regarder du côté des records d’ultra-distance détenus par des femmes.

Ultra-distance et endurance : des records absolus au féminin
Pas besoin de remonter les années pour trouver un exemple marquant : en septembre 2024, l’ultra-runneuse américaine Tara Dower a établi un nouveau record absolu sur le légendaire Appalachian Trail, un sentier mythique de 3535 km et 140 000m D+ parcourant les Appalaches, sur la côte est des États-Unis. En réalisant un chrono de 40 jours 18 heures et 5 minutes, elle a effacé des tablettes le record de 41 jours, 7 heures et 39 minutes détenu depuis août 2018 par le Belge Karel Sabbe, grand spécialiste d’ultra-distance. Soit une moyenne ahurissante de 87 km et 3450m D+ par jour pendant… 40 jours d’affilée ! « Si je dois être honnête, je ne pensais pas que c’était possible, a modestement déclaré Tara Dower après son exploit. Cependant, j’avais dans mon équipe des gens qui croyaient en mes capacités et qui me poussaient dans mes limites. Je sais que cela semble intimidant, mais je pense que davantage de femmes devraient s’attaquer à ce record. Je crois sincèrement que les femmes ont – je l’ai déjà dit – un don spécial d’endurance ! »
Autre exemple d’ultra-endurance, en milieu extrême cette fois, avec la victoire en 2007 de l’Américaine Mimi Anderson sur une course Ultra 6633 en autosuffisance non-stop de 352 milles dans l’Arctique. C’est le seul événement du genre où la course traverse le cercle polaire arctique et emmène les concurrents le long des 120 milles du fleuve Mackenzie gelé. Lors de cette édition, la température chuta jusqu’à un niveau stupéfiant de -75°. Mimi Anderson a remporté la course en 143h25, terminant 24 heures avant le premier homme et établissant un record du parcours. 17 ans plus tard, ce record n’a pas encore été battu.
Spine Race 2019, la leçon d’ultra-endurance de Jasmin Paris
Plus récemment, Jasmin Paris, héroïne de la Barkley Marathon qu’elle est la première femme à avoir remporté en 2024, avait fait parlé d’elle en 2019 en remportant le classement général de la Spine Race au Pays de Galles, souvent décrite comme l’un des ultra-marathons les plus difficiles d’Europe. La Britannique avait alors devancé le second de 15 heures. Elle avait non seulement bouclé ses 430 km en 83h12, devenant la première femme de l’histoire à remporter l’épreuve, mais elle avait également battu le précédent record (masculin, donc) de 12 heures ! Une performance d’autant plus dingue qu’à l’époque, Jasmin Paris avait passé une bonne partie de ses 7 heures de pause à tirer du lait pour sa fille de 14 mois !
« Plus on avance, moins il est question de force et de puissance aérobie, avait-elle commenté à l’époque, interrogée sur la supériorité des femmes sur les hommes dans les ultra-événements. Pour moi, il s’agit surtout de savoir ce que l’on a dans la tête, il faut savoir prendre soin de soi, être capable de faire plusieurs choses en et de savoir jongler. Les femmes qui se présentent aux longues courses, même si elles ne représentent que 10% du peloton, sont généralement mieux préparées. Et elles sont moins susceptibles d’avoir cette attitude macho du type “Je peux le faire ! Ça ne doit pas être si difficile que ça”. Beaucoup ne réalisent pas qu’en longue distance, l’endurance est très importante, évidemment, mais environ 50% se joue dans la tête. »

Ultra-distance et endurance : quels avantages théoriques pour les femmes ?
En premier lieu, il est important de noter que la résistance dans les sports d’ultra-endurance dépend de nombreux facteurs individuels, y compris l’entraînement, la nutrition, la préparation mentale et l’expérience. Il est donc impossible d’établir des généralités applicables à toutes les femmes. De plus, la sous-représentation des femmes dans les sports d’endurance pendant de très nombreuses années (rappelons qu’elles n’ont été officiellement autorisées à courir des marathons qu’à partir de 1972 !) peut expliquer qu’il y ait eu ensuite une meilleure reconnaissance de leurs performances, qui peut influencer la perception de leur résistance.
Une fois cela posé, de nombreuses théories circulent, qui se proposent d’expliquer les avantages des femmes sur les hommes sur les ultra-distances. À noter que ces théories sont généralement corroborées par des observations sur des cas individuels, voire suggérées par des déclarations d’athlètes elles-mêmes, comme c’est le cas avec l’explication proposée ci-dessus par Jasmin Paris après sa victoire sur la Spin Race 2019, ou les propos tenus par Tara Dower concernant le « don spécial » des femmes pour l’endurance, mais ne procèdent pas d’études scientifiques à proprement parler.
Parmi les théories les plus répandues, on trouve celles qui suggèrent que les femmes ont une meilleure capacité à utiliser les graisses comme source d’énergie lors d’efforts prolongés. Cela pourrait leur permettre de maintenir un niveau d’énergie plus stable sur de longues distances. D’autres théories partent du principe que les femmes auraient tendance à mieux gérer la douleur et la fatigue, ce qui est crucial dans les sports d’endurance. D’autres encore évoquent le fait que les femmes ont une meilleure capacité à réguler leur température corporelle, ce qui peut aider à prévenir la surchauffe lors d’efforts prolongés, surtout dans des conditions chaudes. D’autres encore que les femmes semblent avoir une meilleure capacité de récupération après des efforts intenses, et que cela pourrait être dû à des différences hormonales, en particulier liées aux œstrogènes qui peuvent avoir des effets bénéfiques sur le métabolisme des lipides et la fonction musculaire et jouer un rôle dans la récupération et la gestion du stress.
Le facteur psychologique est également évoqué dans certaines hypothèses : les femmes pourraient avoir une approche différente, être moins enclines à se surmener et à ignorer les signaux de fatigue, ce qui pourrait les aider à rester en course plus longtemps. De plus, étant généralement considérées comme moins rapides que les hommes, elles pourraient, dans certains contextes, avoir moins de pression pour performer à un niveau compétitif élevé que les hommes sensés les battre.

Ultra-distance et différence femmes / hommes : que dit la science ?
Afin de répondre à la question « les femmes sont-elles plus endurantes que les hommes ? », il est opportun de s’intéresser à l’une des études les plus récentes parues sur les différences entre hommes et femmes dans les courses d’endurance. Cette étude a été publiée en 2022 dans la revue Sports Med. Il s’agit en fait d’une revue narrative se basant sur les conclusions de multiples publications portant sur différents domaines, qui avaient toutes pour objet d’étudier les différences entre les sexes dans la biomécanique de la course à pied, l’économie (dans des conditions de fatigue et de non-fatigue), l’utilisation du substrat, les caractéristiques des tissus musculaires (y compris les lésions musculaires ultra structurales), la fatigue neuromusculaire, la thermorégulation et les stratégies de stimulation.
Si certains domaines sont richement renseignés, et permettent de tirer un certain nombre de conclusions « scientifiquement » avérées, cette revue souligne également le manque de comparaison entre les sexes dans les études portant sur la biomécanique de la course à pied dans des conditions de fatigue et pendant le processus de récupération. Elle souligne également que même aujourd’hui, les femmes sont nettement sous-représentées dans la recherche sur les performances sportives.
Ultra-distance et différence femmes / hommes : les avantages des femmes
Il ressort de cette revue portant sur la littérature scientifique disponible sur le sujet que des spécificités sexuelles existent bien dans la biomécanique de la course. Par exemple, les femmes ont plus de mouvements hors du plan sagittal des articulations de la hanche et du genou que les hommes. Pour rappel, le plan sagittal est un plan vertical qui passe par la ligne médiane du corps et le divise en deux parties symétriques, droite et gauche. En course à pied, la majorité du mouvement se fait dans le plan sagittal. Le fait d’avoir pour les femmes des mouvements plus fréquents hors du plan sagittal leur permet d’activer les muscles stabilisateurs du tronc et des hanches, ce qui peut améliorer la posture et la biomécanique. De plus cela leur permet d’utiliser plus efficacement leur énergie, et de réduire la fatigue et les risques de blessure au fil du temps. Quant au fait d’avoir plus de mouvements hors du plan sagittal, cela peut être en partie expliqué par des différences anatomiques. Ainsi, un bassin plus large, un angle fémur-tibia plus grand ou une longueur des membres inférieurs plus courte par rapport à la hauteur totale chez les femmes.
Par rapport aux hommes, les femmes présentent également une plus grande surface proportionnelle de fibres musculaires de type I, qui par leur capacité à utiliser efficacement l’oxygène sont principalement responsables de l’endurance musculaire. Ces fibres jouent un rôle clé dans le maintien de la posture, la résistance à la fatigue et la performance lors d’exercices prolongés. Par ailleurs, il ressort des différentes études compilées dans cette revue narrative que les femmes sont plus capables d’utiliser les acides gras et de préserver les glucides lors d’un exercice prolongé, qu’elles démontrent une stratégie de rythme plus régulière et qu’elles présentent moins de fatigue après un exercice de course d’endurance.
Ultra-distance et différence femmes / hommes : les facteurs limitants chez les femmes
Si l’ensemble des différences évoquées ci-dessus peut conduire à penser que les femmes ont un avantage sur les hommes en matière de performances d’ultra-endurance, d’autres facteurs contrebalancent ces avantages potentiels.
Parmi eux, la capacité de transport d’O2 plus faible chez les femmes fait figure de principal désavantage. Il est bien connu que l’apport d’oxygène est le principal facteur limitant chez les athlètes d’élite lorsqu’il s’agit d’améliorer la VO2max. Si peu de recherches ont exploré les différences entre les sexes en matière d’apport d’oxygène, et bien qu’il y ait des femmes qui atteignent des niveaux de VO2 max comparables à ceux des hommes, les études compulsées dans cette revue narrative établissent cette différence. Elle s’explique tout d’abord par le fait que les hommes ont généralement une plus grande masse musculaire, et notamment de muscles squelettiques responsables de l’absorption et de l’utilisation de l’oxygène pendant l’exercice. Cela signifie qu’ils ont plus de tissu capable de consommer de l’oxygène, ce qui contribue à un VO2 max plus élevé.
De plus, les hommes ont généralement un volume sanguin total et des niveaux d’hémoglobine plus élevés que les femmes. Or l’hémoglobine est la protéine dans les globules rouges qui transporte l’oxygène. Un volume plus important et des niveaux plus élevés d’hémoglobine permettent donc une plus grande capacité de transport de l’oxygène dans le sang, ce qui est crucial durant l’effort physique. Troisième point important, le cœur des hommes est généralement plus grand, avec un volume ventriculaire gauche plus important, ce qui permet de pomper plus de sang par battement et contribue à une meilleure circulation de l’oxygène vers les muscles actifs pendant l’exercice.
Côté hormonal, si on a vu que les œstrogènes, présents en plus grande quantité chez les femmes, peuvent avoir des effets les avantageant sur le plan métabolique et musculaire, les niveaux de testostérone chez les hommes favorisent quant à eux le développement musculaire et peuvent influencer la capacité aérobie. Enfin, le pourcentage de graisse corporelle généralement plus élevé chez les femmes peut également affecter la capacité aérobique, donc la performance.
En conclusion, il n’est pas possible de répondre à la question de savoir si les femmes sont plus endurantes que les hommes. Comme nous l’avons vu, si celles-ci peuvent avoir des avantages sur les très longues distances, tant psychologiques que physiologiques, elles ont également des facteurs limitants, essentiellement physiologiques. L’ensemble de ces considérations explique qu’au final, les femmes ayant de meilleures performances que les hommes en course d’ultra-endurance sont de rares exceptions.
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