Test casque à conduction osseuse Philips TAA7607 : idéal pour le trail
Selon bon nombre d’études, courir en musique fait gagner entre 5 et 10% sur une performance. Sauf que courir avec des écouteurs fichés dans les oreilles ou un casque audio qui les recouvre n’est pas du goût de tout le monde. Sueur, transpiration, irritations, chutes, absence de perception de l’environnement extérieur, la liste est longue des désagréments qui peuvent perturber les coureurs, surtout sur des sentiers où les mouvements brusques sont fréquents. D’où notre intérêt de tester le Philips TAA7607, le tout nouveau casque à conduction osseuse sans fil Bluetooth lancé par la marque néerlandaise spécialiste du son. Et quel meilleur cadre pour le tester qu’une course prestigieuse comme le marathon du Mont-Blanc. 42km en musique, c’est parti…
La conduction osseuse, une technologie étonnante
Le principe des casques à conduction osseuse est de transmettre le son à travers les os du crâne. En clair, plus besoin d’écouteurs dans les oreilles ou de casque enserrant le crâne. Plutôt que de transmettre le son par l’air via le conduit auditif jusqu’au tympan, ici il est transféré directement des pommettes vers l’oreille interne en utilisant les os du crâne afin de transmettre des micro-vibrations. Résultat : le casque diffuse votre musique comme par magie et vous permet en même temps d’avoir les oreilles libres pour une perception totale de l’environnement. Ainsi, lors d’une course, vous pouvez à la fois écouter votre playlist ou des podcasts, échanger quelques mots avec des collègues ou d’autres participants, entendre ceux qui arrivent derrière vous et annoncent « ça passe à gauche » et, bien entendu, profiter des bruits de la nature, oiseaux, veaux, vaches, torrents…
Test casque Philips TAA7607 : les premiers mètres au départ de Chamonix
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le casque étonne. La foule de coureurs massée autour de moi (nous sommes près de 2400 au départ) me dévisage avec curiosité, certains se demandant visiblement si je ne suis pas un peu neuneu d’avoir mis mes écouteurs au-dessus de mes oreilles. Alors j’explique, histoire de ne pas passer pour un imbécile. « Conduction osseuse / transmission du son par les vibrations / oreilles libres / vous voulez essayer ? » Les 4 ou 5 personnes à qui je fais tester n’en reviennent pas. L’effet « Waouh », comme on dit.

Même si j’avais déjà rapidement testé le casque avant la course, histoire de faire l’appairage (enfantin) et de le charger à bloc, je suis surpris par la qualité du son que j’obtiens au beau milieu de la foule qui bruisse d’impatience. Même pas besoin de monter le volume à fond, j’ai Conquest of Paradise du regretté Vangelis, devenu l’hymne de départ de l’UTMB, qui résonne dans ma tête et me prépare à l’aventure de ce marathon, sans pour autant me couper de l’ambiance qui grimpe sur la place du Triangle de l’Amitié tandis que le speaker de l’épreuve annonce 5 minutes avant le départ.

Bien sûr, lorsque le décompte 5 / 4 / 3 / 2 / 1 / 0 est hurlé par la foule, Vangelis a plus de mal à se faire entendre. Mais après quelques mètres, alors que nous quittons le centre-ville, la musique reprend le dessus sur l’environnement, cris en encouragements que pour rien au monde je ne voudrais rater.
Test casque Philips TAA7607 : léger et confortable
Autant l’avouer tout de suite, je n’avais jamais couru en musique. Rien que l’idée de me couper des bruits ambiants me freine, à la fois pour des histoires de perception des bruits de la nature, pour des raisons de sécurité (ne pas être surpris par quelqu’un ou quelque chose qui déboule inopinément) et tout simplement parce que je n’aime pas avoir quelque chose qui bouche mes oreilles. Entre des boules Quies et l’orage qui tonne, je préfère m’endormir avec l’orage, y’a pas photo.

La première réflexion qui me vient à l’esprit lorsque j’analyse mes sensations en course, est que je ne sens même pas le casque. Question poids, c’est normal, il ne pèse que 38 grammes. Mais c’est surtout le fait qu’il soit parfaitement stable qui m’étonne le plus. En effet, l’arceau de tour de cou est positionné assez loin du crâne, et plutôt bas au niveau de la nuque, sans jamais la toucher, et se fait totalement oublier, même lors de mes mouvements de tête brusques.
Par ailleurs, j’apprécie également le fait de ne ressentir aucune gêne au niveau des oreilles. Je redoutais que le combo lunettes de trail Julbo + brins en silicone du casque soit un peu too much et m’irrite le sillon du dessus des oreilles, mais ça passe crème. Du moins pour le moment. Qu’en sera-t-il dans quelques heures, avec la transpiration et les secousses répétées de la tête ? À voir…

Test casque Philips TAA7607 : un maintien sans faille
Ma seconde grande interrogation, après la qualité du son, concernait le maintien du casque en toutes circonstances. Sur le papier, Philips le met en avant, expliquant que justement cette stabilité en fait un casque idéal pour le running. OK, mais pour le trail-running ? Là où ça bouge dans tous les sens ?
C’est à l’occasion de la descente vers le ravito de Vallorcines, après avoir franchi le col des Posettes, plus grosse difficulté du parcours, que l’occasion m’est donnée de tester ce maintien en live. Sur une pente très abrupte où il faut faire des petits sauts de cabri pour ne pas finir le nez dans la caillasse, j’oublie complètement que j’ai un casque. Et le casque oublie complètement d’essayer de se faire la malle. Si bien que là où j’aurais sans doute perdu 1 ou 2 écouteurs traditionnels en route, j’arrive au bas de la pente en musique, casque parfaitement en place, musique en mode Go go go !

Test casque Philips TAA7607 : à l’épreuve de l’eau
La notice du casque précise qu’il bénéficie d’un indice de protection IP66. Ce qui signifie qu’il est résistant aux projections d’eau, à la pluie et à la sueur. Il aurait fallu un grade de plus, IP67, pour qu’il soit étanche en cas d’immersion temporaire. Mais d’un autre côté, je ne transpire pas des lacs entiers, et je n’ai pas l’intention d’aller me jeter dans le torrent qui dévale le long du sentier. Enfin, pour le moment. Donc 66 me paraît très adapté à l’activité de trail, qui peut parfois faire transpirer à grosses gouttes et vous envoyer mordre la poussière (il ne la craint pas non plus).
J’aurais d’ailleurs l’occasion d’éprouver cet indice IP66 bien plus que prévu, à cause de la chaleur. Car dans la montée de La Flégère, entre le kilomètre 29 et 32, le thermomètre en profite pour grimper également entre 29 et 32. Et sans ce petit vent qui nous rafraîchissait dans les Posettes. Résultat : comme tous les coureurs, je m’asperge le visage avec l’une de mes 2 flasques, et je guette les filets d’eau fraîche qui dégringolent de la montagne pour y remplir ma casquette avant de la coiffer. Des douches que je répète 3, 5, 10 fois, sans que la musique du casque n’émette aucune protestation. Test étanchéité validé !

Test casque Philips TAA7607 : Esprit Trail Téléphone Maison
En plus de délivrer un son de bonne qualité (vous pouvez d’ailleurs faire le test dans une pièce close, avec les bouchons d’oreilles fournis avec le casque, afin d’apprécier le son Philips délivré par conduction osseuse, c’est assez impressionnant, même si les puristes diront que ça manque peut-être un peu de basses), ce casque permet également de gérer les appels téléphoniques depuis votre smartphone, même dans un environnement bruyant. Ainsi, ils basculent automatiquement la connexion lors d’un appel entrant
Pour un son optimal, l’appareil bénéficie d’un double micro. L’un transmet le son par la conduction osseuse, ce qui permet par exemple d’éliminer les bruits de vent gênants, et l’autre est relayé par une intelligence artificielle qui permet d’effacer tous les bruits environnants. En courant au milieu du peloton, mon interlocuteur n’a rien remarqué et a cru que j’étais calé dans mon canapé, à regarder une série sur Netflix…
Autre fonction tout aussi cool pour communiquer, d’une pression prolongée sur le boîtier gauche, vous pouvez interrompre la musique pour dicter un message à envoyer à une personne de votre répertoire. Simple et efficace pour informer votre entourage de votre progression, et lui indiquer par exemple où vous en êtes par rapport au prochain point prévu pour vous retrouver, sans avoir à sortir votre smartphone de sa poche et de tapoter un message avec vos doigts tout gonflés par l’effort. « Dis Siri, envoie un message à Laura / Tout va bien, suis à 1km du ravito de Flégère / Envoyer ! » Pratique, non ?

Test casque Philips TAA7607 : une autonomie de 9 heures !
Dernier point important : l’autonomie du casque. Évidemment, si vous courez un ultra genre 90km du Mont-Blanc, que Germain Grangier a gagné en plus de 10 heures 30, c’est mort, il ne tiendra pas jusqu’au bout. Mais avoir 9 heures devant soit, ça permet déjà de faire pas mal de kilomètres. Et c’est bien assez pour boucler un Marathon du Mont-Blanc de 42 kilomètres et 2560m de D+ !
Après, si vous tombez en rade, sachez que la recharge est très rapide. Grâce à son câble magnétique, en un quart d’heure, on retrouve 1h d’autonomie. Et en 2h, le casque est rechargé entièrement. Mais dans le cas de ma course, se traîner un chargeur de batterie de secours dans le sac juste pour cette éventualité, ç’aurait vraiment été en dernier recours, si j’avais envisagé de faire la sieste aux trois ravitos et d’aller taquiner la barrière horaire de 10 heures que l’organisateur avait fixée.
D’ailleurs, en parlant de temps long, j’en profite pour souligner un détail assez ingénieux : la présence d’une bande lumineuse LED rouge au niveau du tour du cou. Contrôlable via l’application Philips Headphones ou via le bouton marche/arrêt situé sur le tour de cou, elle permet de diffuser de la lumière en continu ou en clignotant, lentement ou rapidement. De quoi se faire repérer de dos dans l’obscurité, des fois que vos trails d’été se fassent à la nuit tombée, pour éviter les grosses chaleurs…

Test casque Philips TAA7607 : le verdict
Léger, confortable à porter, se faisant facilement oublier, restant en place en toutes circonstances, résistant à la transpiration, le TAA7607 de Philips peut permettre à certains coureurs de révolutionner leur façon d’écouter de la musique en pratiquant le trail. Non seulement la conduction osseuse garantit davantage de sécurité pendant l’activité, en course ou à l’entraînement, sur sentier comme sur route, de jour comme de nuit, mais en plus ce casque offre une qualité de son très satisfaisante pour ce genre d’appareil moins immersif qu’une paire d’écouteurs intra-auriculaires. Et puis franchement, pouvoir écouter Pink chantant « I’m here » en arrivant dans les ruelles de Chamonix tout en profitant des acclamations du public et de l’ambiance folle de la ligne d’arrivée, ça vaut vraiment le coup.
Casque Philips TAA7607 : 149€
L’appareil est disponible à la Fnac et chez Boulanger



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