Western States Endurance Run : Tom Evans et Courntey Dauwalter raflent la mise, Mathieu Blanchard 7e
Au terme d’une course rapide, le britannique Tom Evans chez les hommes et l’Américaine Courntney Dauwalter chez les femmes s’imposent sur la 50ème édition de la Western States Endurance Run, record à la clé pour Dauwalter. Mathieu Blanchard termine 7e, juste derrière l’incroyable Américaine.
Western States Endurance Run : Mathieu Blanchard en rêvait
C’était la course qu’il rêvait de faire. La première qu’il ait vue en vidéo, en 2016, avant même de commencer à courir. À l’époque, en tapant « vidéo trail » sur un moteur de recherche, il avait découvert sur un reportage consacré à la Western States Endurance Run et en était tombé amoureux. « Je veux faire ça ! ». 7 ans plus tard, et après avoir réussi à avoir un dossard grâce au forfait de François D’Haene, Mathieu Blanchard était le 24 juin un heureux coureur parmi les 379 élus au départ du plus vieil ultra des États-Unis.
Devenu traileur professionnel, membre du team élite de Salomon Running, il avait coché cette course comme l’un de ses objectifs de la saison. Et avait consacré une grande partie de son début d’année à préparer ce rendez-vous, faisant un séjour au Kenya et travaillant sa vitesse pour pouvoir performer sur cette épreuve américaine. Mais s’il faisait partie des Européens favoris, Mathieu Blanchard restait lucide : « Ce n’est pas une course pour moi. Dans les ultras comme l’UTMB, il y a beaucoup de montées très dures dans lesquelles on marche, ce qui permet de souffler un peu. Sur la Western States, à quelques exceptions près, il faut courir tout le temps. C’est un autre type d’effort, permanent, sans répit. »


Western States Endurance Run : un départ trop rapide pour les Français
Dès le départ de la Western States, donné à 5h du matin heure locale, les Américains se sont mis aux commandes et ont imprimé leur rythme. Seuls capables de les suivre dans les premiers kilomètres, le Britannique Tom Evans et le Chinois Jiasheng Shen prenaient le wagon. Avec une météo favorable, chaude sans être caniculaire, l’édition s’annonçait rapide, sans trop de place à l’attente. Mais pour sa première participation, Mathieu Blanchard a préféré partir prudemment, tout comme Ludovic Pommeret, sans doute échaudé par son expérience de 2022 où il avait mené la course pendant 60 kilomètres avant de payer son départ rapide.

Ainsi, après à la mi-course, les 2 Français, qui faisaient course commune, comptaient près de 30 minutes de retard sur une tête de course constituée du duo Tom Evans et Dakota Jones. Même si une défaillance est toujours possible, l’écart était rédhibitoire pour espérer pouvoir revenir. D’autant que les 60 derniers kilomètres, où les coureurs peuvent être épaulés de pacers, sont les plus rapides. Et même si Mathieu Blanchard s’était adjoint le support de son partenaire de team Thibaut Baronian, il n’y a pas eu de miracle.
« Je rentrerai au 100e kilomètre et ferai le premier kilomètre à la vitesse de Mathieu, avait dit Thibaut Baronian juste avant la course pour expliquer la stratégie mise en place. Ensuite je ferai un point avec Mathieu pour voir comment l’emmener le plus rapidement possible vers l’arrivée. Sachant que ses 60 derniers kilomètres sont les plus rapides. C’est là que se creusent les écarts, et que se gagne la course. »

Western States Endurance Run : Tom Evans sans trembler
Après 14h 40mn 22s de course, c’est finalement Tom Evans qui s’impose, lui qui avait déjà fini 3ème en 2019. Ce chrono, le 4ème plus rapide de l’histoire, est bien plus rapide que celui d’Adam Peterman en 2022 (15h 13mn 48s). Il n’a cependant pas fait trembler le record de 14h 09mn 28s établi par Jim Walmsley en 2019. Derrière Tom Evans, c’est un habitué de la course, l’Américain Tyler Green, 4ème en 2022 et 2ème en 2021, qui prend de nouveau la 2ème place, à près de 24 minutes. Un autre Américain, Anthony Costales, souvent vainqueur ou placé sur des ultras outre-Atlantique, monte sur la dernière marche du podium, à 29 minutes du vainqueur.
Quant aux Français, Mathieu Blanchard et Ludovic Pommeret terminent respectivement 7ème (15h 37mn 02s) et 13ème. À noter que Ludovic Pommeret, s’il est loin de son classement de 2022, où il avait fini 6ème, réalise un chrono quasiment similaire, 16h 21mn 54s, contre 16h 20mn 02s l’an dernier. Son objectif annoncé était de passer sous la barre des 16 heures. Ce sera pour une prochaine fois…


Western States Endurance Run : record pulvérisé pour Courtney Dauwalter !
Chez les femmes, la lutte promettait d’être intense. D’un côté Courtney Dauwalter, gagnante de la dernière Diagonale des Fous, de l’autre Katie Schide, gagnante du dernier UTMB. Sur le papier, on pouvait penser que le profil plutôt rapide correspondait mieux aux capacités de Katie Schide. Mais c’était sans compter sur la détermination de Courtney Dauwalter, dont l’ambition à peine voilée cette saison est de réussir le doublé Western States / Hardrock 100, les 2 ultras mythiques américains, séparés de seulement 3 semaines.

Après s’être neutralisées pendant plus de 60 kilomètres, Courtney Dauwalter a commencé à creuser l’écart. Grignotant les secondes, elle comptait à mi-course avec un petit matelas de 8 minutes d’avance. Un écart qui n’a ensuite cessé de se creuser, l’Américaine reprenant petit à petit les coureurs devant elle. Jusqu’à doubler le duo Mathieu Blanchard / Thibaut Baronian. À l’arrivée, Courtney Dauwalter s’impose avec un chrono de 15h 29mn 33s qui la place en 6ème position au scratch. Elle boucle le parcours en mettant 2 heures de moins que son précédent chrono, datant de 2018. Et surtout, elle dynamite l’ancien record féminin de l’épreuve établi en 2012 par Ellie Greenwood en 16h 47mn 19s. Tout simplement exceptionnel. À l’arrivée, Courtney Dauwalter devance Katie Schide de 1h44 (16h 43mn 45s).


































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