Construisez vos fondations pour booster votre allure

Vous pensez que c’est en courant vite que vous allez progresser ? C’est vrai, mais dans une seconde phase. La vitesse sans base d’endurance, ne vous mènera qu’à la blessure et à l’échec. L’endurance, c’est une allure de course où vous pouvez parler sans aucune difficulté. En étant plus précis, c’est un effort qui utilise quasiment exclusivement la filière aérobie (utilisation de l’oxygène) pour produire de l’énergie. C’est une allure à laquelle le corps produit très peu d’acide lactique (taux inférieur à 2mmol par litre de sang) et qui peut donc être tenue plusieurs heures sans courbature après l’effort. C’est en courant à faible allure que vous développerez des qualités indispensables pour progresser à long terme et rendre votre corps capable d’encaisser les rigueurs du trail d’aujourd’hui.

(c)Brooks

L’endurance, ce n’est pas que pour l’ultra…

C’est en courant lentement que vous allez construire des aptitudes à être performant en trail : l’endurance fondamentale favorise l’utilisation et l’amélioration du réseau des capillaires sanguins, ce qui permet une meilleure irrigation des muscles. Et si les muscles bénéficient d’une plus grande quantité d’oxygène, cela leur permet de produire plus d’énergie. Le nombre de mitochondries (véritables centrales énergétiques au cœur de nos cellules) augmente dans nos fibres musculaires. Les mitochondries interviennent pour produire les molécules d’ATP qui sont utilisées par la cellule pour produire l’énergie de contraction du muscle. Donc plus de mitochondries veut dire plus de capacité pour produire de l’énergie ! Par ailleurs, la cavité du cœur et le débit cardiaque ont tendance à augmenter, ce qui permet une baisse de la fréquence cardiaque pour un même effort. On constate aussi une augmentation du nombre de globules rouges ce qui permet de transporter plus d’oxygène. De même, la structure corporelle se renforce progressivement : les articulations, les tendons accroissent leur solidité à cette allure. Dernier intérêt : sur un rythme d’endurance, le corps favorise l’utilisation des graisses (les lipides) comme source d’énergie. Les réserves de sucre (le glycogène) s’épuisent donc moins rapidement dans le temps. Voilà qui est parfait pour les trails de plusieurs heures, pour éviter l’hypoglycémie (le manque de sucre) quand nos réserves de glycogène arrivent à épuisement, malgré les ravitaillements qui parfois sont délicats du fait de l’inconfort digestif…

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