La 16ème édition du Trail de Rodrigues, disputée le dimanche 9 novembre, a remporté un véritable succès sportif et populaire. Alors que l’organisation attendait cette année 1 250 concurrents, ce sont finalement 1 400 coureurs venant de 11 pays qui étaient au départ des 5 formats proposés, de 8 km à 75 km. Si sur le format long Sissi Cussot a fait des siennes, Ludovic Pommeret, dans une journée sans jambes, a assuré en mode survie.
Trail de Rodrigues : un must de l’océan Indien
Positionné dans le calendrier 3 semaines après le Grand Raid de La Réunion, le Trail de Rodrigues confirme sa réputation de « must » du trail dans l’océan Indien, plébiscité par tous pour son ambiance typique et conviviale, et l’opportunité qu’il offre aux coureurs de visiter et découvrir cette île magnifique.
Photo Fred Bousseau
Trail de Rodrigues : Sissi Cussot s’offre le Hibou
Sur l’épreuve reine, le Trail du Hibou (75 km et 1 100m D+), la victoire a souri à Loïck Damour, qui s’est imposé en 6h 49mn 48s au terme d’une belle bagarre avec le local Damien Ravina. Victime de crampes après la mi-course, Ravina réussira à conserver sa seconde place en 7h 09mn 06s, devançant de 10 minutes Patrice Chan Seem (7h 19mn 08s).
Chez les femmes, c’est la légendaire Sylvaine Cussot qui a impressionné. 12ème de la Diagonale des Fous quelques semaines auparavant, elle s’est offert une victoire éclatante en 8h 17mn 01s, 8ème au scratch, tout en profitant des paysages de cette île qu’elle découvrait pour la 1ère fois. Elle confirme par la même occasion sa réputation de grande spécialiste des trails tropicaux, même si, en adepte des tours d’îles en général, elle a aussi triomphé en milieu tempéré avec une victoire sur le tour de l”île Oléron en 2025, et s’est offert des off sur les îles de Noirmoutier, de Porquerolles, de Minorque ou encore de Belle-Île-en-Mer. Derrière cette reine des îles, le podium est complété par Marie Flore en 9h 03mn et Nadia Daby Seesaram en 10h 18mn.
Sissi Cussot. Photo Fred Bousseau
Sylvaine Cussot, vainqueure du 75 km
« Je suis très contente d’avoir pu découvrir l’île de cette manière, c’est à la fois roulant et très technique. C’est une île à part, différente des autres que j’ai pu sillonner. C’est très sauvage, on entre au cœur de la vie des Rodriguais. C’était vraiment chouette, j’ai vraiment passé un bon moment. C’est une île authentique avec des vues splendides, on sent que la vie ici est paisible et tranquille, que le temps s’est ralenti et dans nos vies parfois à 200 à l’heure, ça fait vraiment du bien. »
Trail de Rodrigues : Ludo Pommeret N°2 sur les Perroquets
Sur le Trail des Perroquets (52 km et 2 200m D+), l’attraction vedette, après Mathieu Blanchard sur l’édition 2024, était assurément la légende vivante de l’ultra-trail Ludovic Pommeret, qui venait terminer sa saison à Rodrigues après un enchaînement de fou Hardrock 100 (1er), UTMB (6ème) et Diagonale des Fous (4e). Mais il s’est fait voler la vedette par le Malgache Rivosoa Andrianirina (dit Mamie), qui s’impose en 5h 00mn 28s. Mamie aura attendu sa 3ème participation pour venir décrocher après une course parfaitement maîtrisée. Menant pendant près de 30 km l’épreuve au côté du local Brian François Fils, récent vainqueur du Métis Trail à la Réunion, Mamie, qui avait déjà connu les podiums en 2023 (2ème derrière Simon Desvaux – quintuple vainqueur de la course) et en 2024 (3ème derrière Mathieu Blanchard et Simon Desvaux) ,s’offre une victoire de prestige avec un excellent chrono à la clé.
Rivosoa Andrianirina mène la course devant Brian François Fils. Photo Fred Bousseau
Ludovic Pommeret prend la seconde place dans une journée qu’il qualifiera de « sans jambes et en mode survie », 17 minutes après le lauréat. Brian François Fils vient chercher une troisième place en 5h31, concédant près de 15 minutes dans les derniers kilomètres, après avoir souffert de crampes.
Le podium Hommes du Trail des Perroquets. Photo Fred Bousseau
Chez les dames, la victoire revient à la Rodriguaise Anne Marie John en 6h 24mn 19s, qui confirme son statut d’athlète montante après s’être imposée sur le Métis Trail 2025 et avoir remporté le Championnat de Trail de Maurice en 2024. Le podium est complété par Justine Lemaitre (7h 33mn) et Kaelia Fournier (7h 54mn).
Ludo Pommeret, 2ème du 52 km
« Je n’avais pas de bonnes sensations, je l’avais senti en courant avec ma fille Léa cette semaine. Je me suis mis en mode survie et en sécurité très rapidement. Rivosoa Andrianirina a fait une belle course et mérite sa victoire. C’est une île où l’on n’est pas stressé, tout le monde est détendu, ça fait vraiment du bien. D’ailleurs le loueur de ma voiture ne m’a toujours pas contacté pour payer la location et n’a pas pris d’empreinte de carte, alors qu’on part ce soir ! »
Ludovic Pommeret. Photo Fred Bousseau
Le trail de Rodrigues en quelques chiffres
Organisé par la Road Trail Association et son président, Arnaud Meunier 1 400 participants en 2025, 640 femmes et 760 hommes 670 étrangers venant de 11 pays 250 bénévoles 3 millions de roupies mauriciennes de budget (56 000 €). 20 millions de roupies mauriciennes de retombées pour le territoire en 5 jours (376 000 €).
Le 2 novembre 2025 à Saint-Laurent-du-Pont (Isère), après 47 heures de course et 315 kilomètres parcourus, la Haut-Savoyarde Sonia Poutrel est devenue la première femme finisher et vainqueure de la Chartreuse Backyard Ultra. Un exploit marquant pour cette 8ème édition, disputée par 306 participants, dont 73 femmes, qui ont cumulé 58 000 kilomètres !
Chartreuse Backyard Ultra : 6,706 km par heure, toutes les heures
Le principe est simple : parcourir chaque heure une boucle de 6,706 km quasiment plate à un rythme libre, pour être capable de repartir l’heure suivante pour une nouvelle boucle, et ce le plus longtemps possible. Respectant la philosophie de Lazarus Lake, le créateur du format et à la vision de Benoit Laval, coorganisateur et fondateur de Raidlight, cette Chartreuse Backyard Ultra a été marquée par la pluie, la détermination, et un esprit de solidarité. Au fil des heures, la fatigue, la gestion du sommeil et la régularité ont eu raison de la majorité du peloton, les conditions météo ne facilitant pas la répétition de l’effort. Ainsi, pour la plupart des coureurs, la course s’est arrêtée relativement tôt, avec en moyenne 13 tours parcourus, soit tout de même plus de 87 km.
Toutes les heures, un nouveau départ, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Ou, cette année, une ! Photo Organisation.
Chartreuse Backyard Ultra : 2 places pour un fauteuil !
Si le tenant du titre et double vainqueur de l’épreuve, Liess Maklouf, a dû abandonner prématurément, la surprise est venue d’un finish totalement inattendu. Alors qu’au 47ème tour, ils n’étaient plus que deux à concourir, Sonia Poutrel et Antony Fauvi, C’est finalement une erreur technique liée à la fatigue et au manque de concentration après près de deux jours d’effort qui a mis fin à la course d’Antony Fauvy. Une mésaventure qui rappelle que la Backyard met autant à l’épreuve la tête que les jambes. Sonia Poutrel s’est alors élancée seule sur un dernier tour victorieux, concluant sa course avec calme et lucidité.
La course a également pris une tonalité résolument féminine, avec la belle troisième place d’Alexandra Rousset, locale de l’étape : « J’avais toutes les émotions en moi. Je savais que j’allais finir heureuse, pas fatiguée, juste pleine de gratitude », confiait-elle à l’issue de son 38ème et dernier tour (soit 254,8 km).
A noter que 110 concurrents ont tout de même franchi la barre des 100 km (dont 17 femmes), et 12 la barre des 200 km (dont 2 femmes).
Chartreuse Backyard Ultra : la détermination de Sonia Poutrel
Sonia Poutrel, 34 ans, préparatrice mentale, originaire de Normandie et installée à Faverges (Haute-Savoie), s’était fixé un objectif simple : « Ne pas ramener de médaille DNF. » Autrement dit, gagner ! Mission accomplie et bien plus encore. Avec son compagnon et assistant Mehdi Yahi, elle a trouvé la constance et le calme nécessaires pour durer. Ce duo déjà expérimenté ne vient pas de nulle part : un mois plus tôt, Sonia Poutrel avait pris la 4ème place féminine du format extrême 200 km de l’Infernal Trail des Vosges, et plus tôt dans la saison avait pris la 9ème place féminine au Marathon des Sables, et décroché sa qualification pour l’UTMB 2026 grâce à sa 7ème place sur le Val d’Aran by UTMB, un Major des UTMB World Series attribuant un ticket pour Chamonix aux 10 premiers de chaque catégorie.
Sonia Poutrel et son compagnon et assistant Mehdi Yahi, duo gagnant de cette 8ème édition historique. Photo Organisation
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/11/Sonia-Poutrel-winner.png8571200La Rédactionhttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngLa Rédaction2025-11-06 11:16:102025-11-06 11:16:14Exploit historique sur la Chartreuse Backyard Ultra : Sonia Poutrel devant tous les hommes
Les 4 et 5 octobre, les sentiers et sommets du spectaculaire parc naturel du Cadí-Moixeró ont été le cadre de la 16ème édition de l’emblématique Salomon Ultra Pirineu, la grande aventure catalane. Le temps d’un week-end, la ville de Bagà s’est réaffirmée comme la capitale du trail-running, réunissant des milliers de coureurs sur des parcours réputés pour leur technicité et les panoramas époustouflants, en immersion dans la haute montagne pyrénéenne. Avec, en vedette, l’emblématique Salomon Ultra Pirineu 100K et le non moins réputé Salomon Marató Pirineu 42K.
Salomon Ultra Pirineu : un cadre naturel unique
Si le Salomon Ultra Pirineu fêtait cette année sa 16ème édition, ce n’est que la 11ème sous son nom actuel. En effet, ses origines remontent à 2009, avec la première édition de l’Ultra Cavalls del Vent, une course inspirée par la traversée qui relie les huit refuges du parc naturel Cadí-Moixeró. Plus tard, en 2014, avec l’incorporation de nouvelles distances, la course a adopté le nom de Salomon Ultra Pirineu, sous lequel elle est connue aujourd’hui.
Son cadre est le parc naturel du Cadí-Moixeró, qui fait office de pont entre les Pré-Pyrénées et les Pyrénées catalanes, offrant une imposante chaîne de montagnes qui se distingue par sa biodiversité exceptionnelle et ses paysages naturels uniques. L’organisation du Salomon Ultra Pirineu est d’ailleurs fortement engagé dans la préservation de cet environnement, garantissant que toutes les courses se déroulent dans le plus grand respect du patrimoine naturel.
Photo Sergi Colome
Salomon Ultra Pirineu 100K : un trio mène la danse
La journée du samedi 4 octobre a commencé avant l’aube, les premiers coureurs faisant chauffer leur moteur sur la ligne de départ pour affronter les 100 kilomètres et plus de 6600 mètres de dénivelé qui les attendent. A 5h30, alors que l’hymne de l’Ultra Pirineu, Le Dernier Mohican, résonne dans les rues de Bagà, près de 1300 participants franchissent l’arche de départ de la Plaça Porxada, guidés par la lumière de leurs lampes frontales. L’ambiance, pleine d’excitation et d’attente, a fait vibrer le centre historique pendant quelques instants. Cette année encore, le départ de cette course légendaire a été l’un des moments les plus intenses et les plus symboliques du week-end, marquant le début de la 16ème édition de la course.
Chez les hommes, la première partie de la course jusqu’à Gósol a été animée par un solide groupe de tête formé notamment par Miguel Heras, fidèle de l’épreuve, 3ème en 2015, vainqueur en 2016 et 2022, 2ème en 2023, qui a finalement dû abandonner à Prat d’Aguiló en raison de problèmes musculaires. Il était accompagné par Edu Rodés, la surprise du jour, et le champion du monde 2019 Jonathan Albon, vainqueur du format marathon en 2021, qui a imposé son rythme depuis le refuge des Cortals de l’Ingla.
Salomon Ultra Pirineu 100K : au final, Jonathan Albon fait la loi
La deuxième moitié du parcours a été dominée par Jonathan Albon, qui a maintenu un écart compris entre 5 et 10 minutes pendant le reste de la course. Il a franchi la ligne d’arrivée de la Plaça Catalunya en 10h 40mn 02s, inscrivant pour la première fois son nom au palmarès de l’Ultra Pirineu 100K. Derrière lui, le tronçon entre Gósol et Aula Natura a permis à Marc Bernades et Julen Calvó de se livrer une lutte intense pour la deuxième place, finalement remportée par le premier en 10h 44mn 02s. Julen Calvó termine 3ème en 11h 03mn 16s. Tous deux ont ainsi succédé à Abel Carretero et Raul Butaci en tant que représentants catalans sur le podium.
100K Podium Hommes. Photo Sergi Colome
Salomon Ultra Pirineu 100K : la déclaration du vainqueur
« Pouvoir revenir après avoir couru le Marathon et essayer l’Ultra pour la première fois a été très amusant. Le lever du soleil était spectaculaire et les sentiers m’ont beaucoup surpris. Au début, j’ai un peu souffert, mais dans la deuxième partie de la course, je me suis senti très bien, et avec le soutien du public, ce fut une expérience fantastique. » Jonathan Albon
Jonatan Albon. Photo Sergi Colome
Salomon Ultra Pirineu 100K : la surprise Anna Ongaro
Chez les femmes, Clàudia Tremps, habituée de l’épreuve, 2ème en 2022, a dominé avec autorité la première moitié de la course, prenant une avance qui s’est accrue jusqu’au point intermédiaire du Niu de l’Àliga. Cependant, des problèmes physiques l’ont obligée à abandonner au refuge de Lluís Estasen. À partir de Prat d’Aguiló, l’Équatorienne María Mercedes Pila a pris la tête de la course et a maintenu un rythme constant jusqu’à la dernière descente, où elle a été dépassée par la nouvelle venue Anna Ongaro.
L’athlète italienne a effectué une remontée spectaculaire : elle a passé le refuge de Rebost en sixième position et, kilomètre après kilomètre, elle est remontée dans le classement jusqu’à ce qu’elle soit couronnée championne en 12h 58mn 47s. Une victoire de prestige pour ses débuts dans la Salomon Ultra Pirineu, résultat d’une course intelligente et pleine de détermination. Le podium féminin est complété par María Mercedes Pila (13h 05mn 24s) et Aina Cusí (13h 30mn 44s).
« Je ne sais pas, c’est incroyable. J’ai eu de très bonnes sensations jusqu’à Gósol, puis j’ai apprécié et souffert à parts égales jusqu’à la ligne d’arrivée. Le moment où j’ai pris la tête de la course… je n’arrivais pas à y croire », a déclaré la gagnante à l’arrivée, très émue.
100K Podium Femmes. Photo Sergi Colome
Salomon Marató Pirineu 42K : Miquel Corbera le plus rapide
Le deuxième grand événement du 4 octobre a été le très réputé et toujours disputé marathon Salomon Marató Pirineu 42K. Ses 43 kilomètres exigeants avec 2900 mètres de dénivelé positif ont été marqués par un rythme élevé, imposé dès le départ par les principaux favoris. Le parcours très difficile a fait passer les coureurs par les endroits les plus emblématiques du parc naturel Cadí-Moixeró, partageant avec le parcours Ultra des points mythiques comme le Niu de l’Àliga, l’une des ascensions les plus exigeantes et les plus emblématiques de la journée. Et il n’aura fallu qu’un peu plus de 3 heures et 40 minutes pour que le vainqueur franchisse la ligne, confirmant le niveau et l’intensité de la course.
Chez les hommes, le grand protagoniste a été le Catalan Miquel Corbera, qui a pris la tête de la course dès le départ à 9h00 sur la Plaça Porxada de Bagà. Grâce à une stratégie courageuse et à un rythme constant dès le premier kilomètre, Corbera est resté en tête tout au long du parcours et a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur incontesté en 3h 41mn 31s. Le podium est complété par Pablo Bautista (03h 54mn 30s) et Genís Porqueras (03h 56mn 37s).
42K Podium Hommes. Photo chemavelascophoto
Salomon Marató Pirineu 42K : Marta Pérez au finish
Chez les femmes, Marta Pérez et Leire Fernández se sont livrées une bataille passionnante pour la victoire. Toutes deux ont maintenu un rythme constant, se poussant l’une l’autre sur chaque tronçon du parcours et offrant un véritable spectacle au public. Ce n’est que dans les derniers kilomètres que Marta Pérez a réussi à dépasser Leire Fernández et à creuser un écart suffisant pour remporter une victoire bien méritée, après avoir participé à plusieurs éditions précédentes. Elle s’impose en 4h 46mn 37s, suivie par Leire Fernández (04h 49mn 46s) et Gisela Carrión (04h 51mn 25s).
Marta Pérez remporte le Maraton 42K. Photo Gerard Garcia
Au terme d’un final haletant, le Français Pierre Livache a remporté le 19 octobre la 31ème édition du Grand Trail des Templiers (80,7 km et 3443mD+), dernière course de la semaine du Festival des Templiers. Chez les femmes, la Néo-Zélandaise Caitlin Fielder s’impose une nouvelle fois, signant un magnifique doublé après sa victoire en 2024.
Grand Trail des Templiers : l’élégance d’un mythe
La veille du départ, lors de la conférence de presse des élites, tout le monde s’accordait à dire qu’en l’absence de Thomas Cardin, blessé depuis les Championnats du Monde de Trail de Canfranc (aponévrosite plantaire), la voie semblait toute ouverte pour un Sébastien Spehler, qui disputait son 10ème Grand Trail des Templiers (dont 2 victoires), un Thibaut Garrivier, 5ème du dernier UTMB, voire un Roberto Delorenzi, même si le champion suisse n’avait jamais couru plus de 50 kilomètres. Mais avec une start list riche de plus de 50 coureurs à la cote UTMB supérieure à 800, personne n’aurait pensé 2 secondes au scénario qui allait suivre.
Le rituel de départ est immuable. Sous le ciel semi-étoilé, annonciateur d’un ciel mitigé, la place de Millau est noire de monde. La première vague s’avance, comme recueillie, les frontales brillent, la musique d’Era, part, élégiaque. « Est-ce que vous êtes prêts ? » Et comme toujours vient le temps du discours de Gilles Bertrand, un instant de poésie seulement brisé par le ronronnement des drones. « Vous êtes, dit-il, dans le pré carré de cette précieuse humanité. Voici la clé des Templiers. » Odile Baudrier lance le compte à rebours. C’est parti : il est 5h10 du matin, la nuit est d’encre, jusqu’à ce que les fumigènes rouges enveloppent les coureurs. Bientôt, ce seront les bancs de brume. Le bout du chemin est 80,7 km plus loin…
Photo Cyrille Quintard
Grand Trail des Templiers : une course folle
Km 23 à Peyereleau : il est 6h52 et le Français Hugo Deck déboule, en fusée longiligne dans le village réveillé par les rangées de supporters en liesse. Dans les secondes qui suivent, le troupeau débarque, à sa poursuite. Tous les favoris sont là, personne ne lâche rien. Pas encore…
Côté féminin, c’est Adeline Martin qui pointe le bout de sa frontale la première, à 7h08. La veille, la championne du monde de trail 2017 a juré de revenir sur cette course tant qu’elle ne l’aurait pas gagnée. C’est la 5ème fois qu’elle tente sa chance, et elle est bien décidée à vaincre enfin. Mais la Néo-Zélandaise Caitlin Fielde, tenante du titre, et Marie Goncalves ne sont pas loin et nourrissent les mêmes ambitions de victoire.
Km 37,5 à Saint-André-de-Vézines : alors que l’orange du soleil s’adosse à son banc de nuages, le jeune espoir Français Antoine Thiriat passe le ravito à 7h59 sans ciller, suivi de peu par Hugo Deck et le peloton dans la foulée. Chez les femmes, Adeline Martin caracole encore en tête, avec de précieuses minutes d’avance sur ses poursuivantes.
Km 55,8 La Salvage : le duo de tête n’est plus le même que celui de la Roque Sainte Marguerite au moment d’aborder la monotrace de 450m de dénivelé positif dans la forêt. Hugo Deck abandonne à Pierrefiche, peu avant La Salvage, la cheville en vrac, quand le rookie Antoine Thiriat continue son solo, sans stopper au « meilleur » ravito du monde (dixit les coureurs). Il est 9h34. À 10 h 20, Marie Goncalves pénètre dans la salle remplie de victuailles -que du local !- collée aux basques par Adeline Martin et Caitlin Fielder. Impossible de faire un pronostic, tant chez les hommes que chez les femmes.
Photo Cyrille Quintard
Grand Trail des Templiers : Pierre Livache au bout du suspense, Caitlin Fielder à l’usure
Arrivée, km 80,7 : le suspense est irrespirable. La terrible montée de la Pouncho, juste après celle du Cade, sera le juge de paix, c’est sûr. Mais qui sortira vainqueur de ce dernier mur ? Et à 11h57 sur la ligne, la surprise totale : Pierre Livache, vainqueur l’an passé de l’Infernal Trail des Vosges et de l’Aneto Trail, l’homme sur qui personne n’aurait misé un centime, franchit la ligne, la couronne de lauriers autour du cou, en se prenant la tête dans les mains, comme hébété par sa victoire. Il faut dire qu’il y a de quoi : il succède à Jim Walmsley, champion du monde 2025, Jonathan Albon, champion du monde 2019 et Thomas Cardin, champion d’Europe 2023. Qui dit mieux ?
Photo Cyrille Quintard
Quelques secondes plus tard, le Finlandais Juho Ylinen, autre outsider, termine deuxième. Un peu plus tard encore, le jeune Antoine Thiriat déboule pour arracher une belle troisième place. Un vent de fraîcheur inédit sur le plus ancien trail de France. Quant aux élites de la veille, seul Sébastien Spehler verra l’arrivée, en 20ème position seulement. « Quand je suis dans ma bonne allure de course, tout va bien. Mais quand je n’y suis pas, je souffre beaucoup physiquement. Et là, à partir du 50ème kilomètre, je n’ai pas réussi à y rester », expliquera le champion alsacien à l’arrivée.
À 13h05, c’est au tour des femmes de franchir la ligne. Et comme lors de la dernière édition, c’est la Néo-Zélandaise Caitlin Fielder qui s’impose en patronne, devant, une poignée de minutes plus tard, la Française Marie Goncalves qui une fois la ligne franchie s’écroule et peine à se relever. Adeline Martin vient compléter le podium, et devra revenir pour une prochaine édition si elle veut honorer sa promesse…
Photo Cyrille Quintard
Podium Hommes 1.Pierre Livache (FRA) en 6:45:44 2.Juho Ylinen (FIN) en 6:46:24 3.Antoine Thiriat (FRA) en 6:49:16
Podium Femmes 1.Caitlin Fielder (NZ) en 7:53:22 2.Marie Goncalves (FRA) en 7:59:46 3.Adeline Martin (FRA) en 8:11:01
Grand Trail des Templiers : les déclarations du podium masculin
Pierre Livache, vainqueur du Grand Trail des Templiers. « Je vis un rêve éveillé. Je ne suis personne et là je suis au milieu de coureurs que j’admire. Dans un coin de ma tête, je sais que rien n’est impossible. Je suis resté patient jusqu’à la mi-course, puis j’ai géré, place après place. Toute ma famille est là, je suis tellement heureux ! »
Juho Ylinen, 2e du Grand Trail des Templiers. « J’avais entendu dire que c’était une bonne course pour s’aligner sur une plus longue distance. Je suis très heureux de cette seconde place. Si je reviens, ce sera sur le même format. »
Antoine Thiriat, 3e du Grand Trail des Templiers. « Je suis très fier de cette 3e place, de perpétuer la lignée des Vosgiens sur cette course après les perfs de Sebastien Spehler. Après ma 20e place sur la TDS alors que j’avais mené jusqu’au 110e km, j’ai bien rebondi. Ne pas se fixer de limites ! »
Grand Trail des Templiers : les déclarations du podium féminin
Caitlin Fielder, vainqueure du Grand Trail des Templiers. « Je ne fais pas la course parfaite, mais comme l’an passé, j’ai eu des hauts et des bas. Jusqu’au moment de franchir la ligne, je n’étais pas sûre de gagner. J’ai bien géré les montées. Ce n’est que vers le km 71 que j’ai senti que c’était mon moment ! »
Marie Goncalves 2e du Grand Trail des Templiers. « J’ai mené assez tardivement, j’ai profité d’un coup de mou d’Adeline (Martin) pour oser rêver ! Ensuite, on a couru ensemble avec Caitlin (Fielder), et j’apprends à ses côtés. Il y a encore du travail dans la Pouncho ! Les Templiers, c’est ma course de cœur, c’est mon copain qui m’a fait découvrir le plateau du Larzac il y a 9 ans. Les chemins sont exigeants. Il faut être humble… »
Adeline Martin, 3e du Grand Trail des Templiers. « Je suis partie trop vite et je suis tombée juste après la ligne de départ, je fais une remontée peut-être trop rapide avec un passage à vide autour du km 50. Bravo aux filles, franchement, elles ont été costaudes. Accrocher une 3e place aux Templiers, je signe ; je suis plutôt contente de mon chrono en 8 h 11 après un passage à vide. »
Le week-end des 4 et 5 octobre 2025, les différentes épreuves du trail Anjou’R & Nuit ont rassemblé plus de 1 400 coureurs À Brissac-Quincé, dans le Maine-et-Loire, dans une ambiance unique, mêlant sport, patrimoine et festivités. Un résultat encourageant pour une 3ème édition qui s’ancre dans le calendrier des courses à ne pas manquer.
Anjou’R & Nuit 2025. Photo siscovideo
Anjou’R & Nuit 2025 : 2 nocturnes pour une expérience sensorielle inédite
Samedi 4 octobre au soir, 1 000 participants se sont élancés depuis le Château de Brissac, « Géant du Val de Loire », pour les deux courses nocturnes, un 11 et un 22 km avec 300mD+. Pas le temps de s’ennuyer ou de s’endormir pour les coureurs, les parcours ont été rythmés par des animations artistiques avec la Compagnie Beleza et la compagnie Girafes & Co. Quant aux ravitaillements gourmands, très appréciés des participants, ils ont offert une expérience sensorielle inédite au cœur du vignoble angevin.
Podium du Trail du Château et de la Forêt de Brissac (22 km)
Hommes Matthieu Bosquet : 1h 22mn 17s Emilien Lebrun : 1h 22mn 25s Simon Dubois : 1h 23mn 02s
Dimanche 5 octobre au matin, c’est le Château de Serrant, le plus princier des châteaux d’Anjou, qui a accueilli près de 400 coureurs pour un nouveau trail intitulé Sur les traces de Serrant, sur un parcours de 11 km et moins de 100m de D+ traversant la commune de Saint-Georges-sur-Loire et le parc du château de Serrant tracé sur des sentiers sans grandes difficultés, idéal pour performer ou se lancer un premier défi.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/10/Anjour-Nuit-2025-J1-041.jpg8001200La Rédactionhttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngLa Rédaction2025-10-20 10:42:132025-10-20 10:42:16Anjou’R & Nuit 2025 : la vie de château pour une édition lumineuse
Pour leur première participation, Baptiste Chassagne et Blandine L’Hirondel se sont imposés sans trembler au Stade de La Redoute, bouclant leur Diagonale en ayant mené de bout en bout. Des performances exceptionnelles marquées par leur détermination sans faille.
Grand Raid de La Réunion 2025 : Baptiste Chassagne comme un chef
À l’issue d’une édition dense et exigeante, Baptiste Chassagne s’est imposé sur les 180 km et 10000mD+ de la Diagonale des Fous 2025 en 23h 31mn et 53s, décrochant certainement la p^lus grande et belle victoire de sa carrière, après sa prestigieuse 2ème place sur l’UTMB 2024.
Baptiste Chassagne. Imaz Press
Cette victoire s’inscrit dans une saison 2025 de haut niveau. Au printemps, Baptiste Chassagne a pris la 2ᵉ place du Grand Raid Ventoux 100K après une lutte intense avec Ben Dhiman, le vainqueur. Il a ensuite pris la 2ᵉ place de La Comblorane – XL 42 km à Combloux, où il réside. L’été l’a vu monter sur le podium du High Trail Vanoise, format long des Championnats de France (72 km), avant une victoire nette au Marathon des Cerces (Serre Che Trail, 45 km). Début septembre, il s’est classé 60ᵉ sur la rapide classique suisse Sierre-Zinal, puis fin septembre 11ᵉ du Trail long des Championnats du monde (WMTRC, 82 km, Canfranc). Des résultats qui confirment une capacité à performer sur des formats variés tout au long de l’année.
Baptiste Chassage. Photo Imaz Press
Grand Raid de La Réunion 2025 : Yannick Noël et Aurélien Dunand Pallaz sur le podium
Si Baptiste Chassagne a cueilli les lauriers, Yannick Noël est certainement celui qui l’a le plus poussé dans ses retranchements. 5e de l’épreuve en 2022, il a longtemps fait jeu égal avec Baptiste Chassagne, ne se laissant décrocher que dans la montée présidant la sortie du Cirque de Mafate, après plus de 100 km de course. Il termine finalement à 55 minutes du héros du jour, éprouvé mais heureux.
La 3e marche du podium revient à Aurélien Dunand- Pallaz, vainqueur de la Diag’ 2023, qui signe une performance de premier plan après quelques difficultés et abandons sur des courses majeures.
Grand Raid de La Réunion 2025 : époustouflant Ludovic Pommeret
On aurait pu le croire émoussé après son enchaînement colossal de l’été, vainqueur de sa 2e Hardrock 100 devant Mathieu Blanchard en juillet, puis 6e de l’UTMB en août. Mais Ludovic Pommeret avait à cœur de briller sur cette Diag’ qu’il a remportée en 2021 (ex-aequo avec l’Italien Daniel Jung) et dont il prenait le départ pour la 8e fois !
S’il n’est plus apparu dans le Top 10 depuis 2021, c’est parce qu’en 2022 comme en 2023 le Président Pommeret avait choisi le partage plutôt que la performance. En 2022, il décide d’offrir en cadeau d’anniversaire à sa femme de réaliser un de ses rêves : participer à la Diag’ ensemble. Malheureusement, une tendinite aux deux releveurs ne lui permet pas d’aller au bout. Le couple abandonne après 30h de course, heureux tout de même de cette aventure à deux.
2023 : ne pas rester sur un échec ! Ludovic renouvelle donc l’invitation pour Céline de vivre la Diag’ à deux. Et ce coup-ci, ça passe : le couple Pommeret franchit la ligne d’arrivée à La Redoute après 39h15 de course et partage enfin cette déferlante d’émotions.
Ludovic Pommeret en route vers la 4e place. Imaz Press
Grand Raid de La Réunion 2025 : Blandine L’Hirondel dans le Top 10
Chez les femmes, Blandine l’Hirondel réalise l’exploit de rentrer dans le top 10 de sa première Diagonale, 8e en 27h 26mn 09s. Sans réelle concurrence après l’abandon de sa rivale Marianne Hogan, longtemps à ses trousses mais qui s’est blessée au mollet dans le Cirque de Mafate, elle s’est imposée avec plus de 5 heures d’avance sur Manon Campano, 2e, et Anne Champagne, 3e. Sarah Vieuille et Marie Dohin, qui faisaient partie des têtes d’affiche, ont tenu leur rang et terminent respectivement 4e et 5e.
La 6ème édition de l’Ultra Trail des Montagnes du Jura (UTMJ) a rassemblé du 3 au 5 octobre 8730 partants, une participation record pour cet événement devenu incontournable. Si la météo jurassienne s’est montrée capricieuse, alternant éclaircies et conditions dantesques samedi en fin d’après-midi, l’organisation a su réagir avec responsabilité en arrêtant les derniers coureurs de l’UTMJ, la Franco-Suisse et la Renarde pour garantir leur sécurité.
Mais au-delà des intempéries, cette édition restera marquée par des performances de haut niveau, en particulier le nouveau record féminin sur le 175 km, la plus grande des distances, par Marie Janod, 15ème place au général, qui a pulvérisé l’ancien record de près de 2h30 avec 25h51. On retiendra également le nombre toujours plus grandissant avec des coureurs venant de toute la France et la belle représentation féminine (30% des participants). Retour sur les courses avec les podiums et les déclarations de quelques vainqueurs.
Ultra Trail des Montagnes du Jura : l’UTMJ – 175 km et 7000m D+
474 partants dont 438 hommes et 36 femmes 238 finishers et 234 abandons
Hommes 1 – Jean-Marie THEVENARD – 21:06:31 2 – Valentin VANDELLE- 22:22:26 3 – Louis RIGAUDIERE- 23:04:19
Jean-Marie THEVENARD : « Cette course à la maison me tenait à cœur, sur des sentiers que je parcours presque tous les jours. Le Mont d’Or, j’ai dû le faire 40 fois cette année ! Mais c’est la première fois que je me suis senti aussi lent par moments, je me disais : ce n’est pas possible… Cela me tenait à cœur aussi car j’avais participé, avec l’Espace O, au tracé au tout début et je me suis dit il fallait que je l’essaie un jour quand même. C’est exigeant ! Mais c’était une belle expérience, j’étais content d’être arrivé au bout.
Mais cela fait du bien quand cela s’arrête. Je ne vais pas recommencer tout de suite. Ces ultras, ça fait trop mal et pourtant, à chaque fois, on veut recommencer. Dans tous les cas, il y a une super organisation qui fait un énorme boulot depuis les débuts. Avec autant de participants, c’est une belle vitrine et image pour le sport et pour ce massif. Encore quelques éditions et l’UTMJ aura très une grande notoriété, ils savent vraiment faire. Et puis, retrouver tous les copains sur le parcours, c’était sympa. J’ai également croisé mon frère Xavier qui est maintenant dans le Haut Jura. »
Jean-Marie Thévenard. Photo UTMJ
Marie JANOD : « La fin a été difficile, j’ai beaucoup souffert cette nuit. Mais j’étais bien accompagnée par mon pacer Alexandre, qui a été fondamental dans ma victoire. Je n’aurais jamais fini première sans lui et sans mes accompagnants. Toute la nuit, je savais que les autres filles étaient juste derrière. C’est ce qui m’a poussée à ne rien lâcher, malgré la douleur, l’incertitude, et même quelques larmes. Mais il y a aussi eu énormément d’émotions. Retrouver toute la famille et tous les copains à l’arrivée, ça fait du bien. J’avais déjà couru l’UTMJ en relais, mais le faire seule, en entier, c’est complètement différent… Je ne sais pas si je le referai, mais cette victoire restera un moment très fort. »
Marie Janod. Photo UTMJ
Ultra Trail des Montagnes du Jura : l’UTMJ – 175 km et 7000m D+ en relais
103 équipes (521 partants dont 366 hommes et 155 femmes) 513 finishers (101 équipes) – 8 abandons (2 équipes)
1. Les Ouvreurs (Jura) : John Paget / Jonas Forot / Roméo Perrad / Simon Fabien / Thibaud Paget / Arthur Grenier Boley en 17:00:44 2. Les Orienteurs sans boussole : Florian Pinsard / Lucie Rudkiewicz / Virgile Tallandier / Jeremi Pourre / Martin Rudkiewicz en 17:35:41 3. Gilley terre de trail (Doubs) : Maxime Delmotte / Maxime Marguet / Donovan Faivre / Nathan Cupillard / Sébastien Mahon / Anthony Chopard en 18:14:34
Ultra Trail des Montagnes du Jura : la Franco-Suisse – 105 km et 4000m D+
1373 partants dont 1220 hommes et 153 femmes 951 finishers et 403 abandons
Yoann LECAUCHOIS : « On est parti en petit groupe de cinq, puis je me suis retrouvé avec Jules, le 2e. On a même fait quelques kilomètres en plus après une erreur de parcours dans un village ! Mais on s’est bien tiré la bourre, et ça a rendu la course encore plus belle. C’était une très belle découverte. Je ne connaissais pas le Jura, je viens de Normandie, et j’ai vraiment apprécié. Le relief est différent des Alpes ou des Pyrénées : moins cassant, mais vallonné, vert, mais ça use bien les jambes. Avec quelques éclaircies en plus, c’était magnifique.
Je tiens à saluer la qualité de l’organisation. L’an dernier, je voulais déjà faire la Renarde, des amis m’avaient conseillé de venir, et cette année je l’ai mis à mon planning. Je ne regrette pas, c’était top et je suis très content de mon chrono. »
Dans les forêts du Jura. Photo UTMJ – Ben Becker
Ultra Trail des Montagnes du Jura : la Renarde – 75 km et 2600m D+
1441 partants dont 1231 hommes et 210 femmes 877 finishers et 474 abandons
Hommes 1. Jérémy ARBORE – 07:25:46 2. Enzo PIROUD – 07:25:46 3. Antoine GERARD – 07:32:02
Dimitri MOREL-JEAN : « Nous sommes tous partis rapidement, et ensuite j’ai assumé mon rythme en espérant que cela tienne. Je ne me préoccupais pas vraiment des temps derrière car les infos changeaient souvent. J’entendais les autres, mais c’est passé pour moi. Je suis parti en même temps qu’Aleix Toda Mas (parmi les favoris et 2e ce jour) et, voyant que c’était un rythme que je maîtrisais, j’ai accéléré. Cela a tenu jusqu’au bout et je suis très content de cette victoire. Il y avait quand même des parties roulantes où l’on pouvait envoyer, mais les descentes étaient un peu compliquées avec la boue.
Tous les ans, je viens ici, peu importe que ce soit en fin de saison ou en cours… J’adore courir ici, dans les Montagnes du Jura, à la maison, et je reviendrai chaque année. Cette année, ce CMM rentre dans le cadre de ma préparation : je dispute le Grand Trail des Templiers (80 km) dans 15 jours, puis la SaintéLyon fin novembre. Ce sont des parcours roulants qui me conviennent bien, comme celui d’aujourd’hui. »
Céline CARREZ : « Cela fait deux fois que je faisais le 20 km sur l’Ultra Trail des Montagnes du Jura, avec une deuxième place en 2023 et une première place en 2024. J’avais envie d’essayer le 40 km cette année et en y allant au feeling tout simplement. Mais je peux dire que ce n’est pas facile et je suis contente de terminer première. »
Ultra Trail des Montagnes du Jura : la Lynx – 20 km et 800m D+
1878 partants dont 842 femmes et 1036 hommes 1862 finishers et 14 abandons
Hommes 1 Julien CITERNE – 01:25:14 2 Tom CARRASCOSA – 01:25:43 3 Pierre NGUYEN – 01:27:43
Julien CITERNE : « Je suis super content de cette victoire. C’était un parcours digne d’un championnat de France de cross-country mais sur 20 kilomètres. On a fait un beau bout ensemble avec Tom (Carrascosa, 2e) jusqu’en haut de la bosse. Cette course n’a pas été facile en raison des conditions dantesques avec de la grêle, le froid, … Ce n’était pas facile et je pense qu’on s’en souviendra tous les deux. Mais au final, c’était que du bonheur. »
Mélanie RATEL : « C’était super, un vrai plaisir ! Je n’ai toujours pas vu la vue depuis le Mont d’Or, pour la deuxième année consécutive… mais la course était incroyable. On avait l’impression de courir sur un tapis rouge… enfin plutôt brun ! Le balisage, le panorama, le beau temps : j’ai tout aimé. J’ai aussi une pensée pour les autres coureurs qui ont passé la nuit dehors, et bien sûr pour tous les bénévoles, présents depuis des heures et même des jours, dans le froid.
Je fais partie de l’équipe d’organisation de la Transju et cela me touche particulièrement : quand on court, on est dans son challenge, on a chaud, on avance… mais en bord de piste, tous ceux qui nous encouragent et les bénévoles qui sont là avec le sourire, c’est un vrai bonheur pour les coureurs. Je suis sur une bonne dynamique : je continue d’apprendre, je me sens bien dans la tête, bien dans les jambes. Le trail, c’est encore nouveau pour moi, mais ça marche bien et je prends énormément de plaisir. Alors, merci à tous ! Pour la suite, je ne sais pas encore si je vais entamer la “saison de la raclette” ou me lancer sur d’autres courses… »
Melanie, lancée sur la Lynx. Photo UTMJ – Ben Becker
Ultra Trail des Montagnes du Jura : la Chamois – 10 km et 400m D+
1172 partants dont 659 femmes et 513 hommes
Hommes 1. Eliot MONNIER BENOIT 00:40:14 2. Louis TISSOT 00:40:46 3. Nathan QUETIN 00:43:28
Eliot MONNIER BENOIT (Besançon, 16 ans) : « C’était le temps que je visais. J’avais découpé ma course en trois fois 15 minutes, avec l’objectif de tourner autour de 45 minutes. Je suis resté régulièrement avec Louis, le 2e, mais dans la descente j’ai pu accélérer, c’est mon point fort. Ça a fait la différence. Je n’avais jamais couru le 10 km de la Chamois, mais j’avais déjà participé aux courses UTMJ Kids il y a deux ans, et aussi à l’Infernale du Mont Ramey. Je connais bien la région : je suis originaire de Besançon mais j’ai vécu six ans à Mouthe et mes grands-parents sont de Pontarlier. C’était donc spécial et je suis très content de remporter cette course. Pourquoi pas faire les autres distances de l’UTMJ, peut- être même le 175 km. »
Anaïs MAQUINCHEN (Boulogne sur Mer, catégorie 19-21 ans) : « Cette victoire, c’est génial. C’est seulement ma deuxième course en montagne. Je viens de Boulogne sur Mer et j’ai pris du plaisir avec ces supers paysages de montagne. J’ai choisi cette course car j’accompagne mes parents, de Boulogne sur Mer aussi, eux aussi inscrits : ma mère sur la 105km et mon père sur le marathon. On aime bien changer de région, faire une sortie dans l’année qui change et on voulait découvrir le Jura. »
Ultra Trail des Montagnes du Jura : retour sur les courses interrompues
Simon Carrara, directeur de course de l’UTMJ : « Pour la première fois en six éditions, nous avons pris la décision d’arrêter les courses samedi soir, en raison du nombre d’incidents rencontrés par certains participants (froid, hypothermie…). Nous n’avons pas eu les meilleures conditions météo cette année, mais nous avons déjà connu pire, notamment avec la neige. Peut-être que le nombre d’incidents est lié au nombre record d’inscrits ? (10 000, un record, NDLR) Quoi qu’il en soit, nous avions étudié les conditions avec les autorités en amont : tous les signaux étaient bons, et la situation s’est dégradée ensuite. Dans ce contexte, il était primordial de sécuriser le maximum de monde, quitte à stopper la course même si certains voulaient continuer.
Les coureurs ont bien réagi et beaucoup nous ont remerciés. Concernant les classements des participants stoppés, tout sera régulé en fonction du point où ils se sont arrêtés. Ils ne seront pas considérés comme abandons : nous tiendrons aussi compte de ceux qui ont dû couper à la fin, avec des ajustements ou pénalités de temps. Il est encore trop tôt pour tirer un bilan définitif : nous allons analyser ce qui a bien fonctionné et ce qui doit être amélioré, avec les retours des participants et des bénévoles. Une chose est sûre : 10 000, c’est très bien, mais nous n’irons pas au-delà. »
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/10/COUREUSES-LYNX.-Photo-UTMJ-Ben-Becker.jpg8021200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-10-15 05:00:002025-10-14 18:35:48Ultra Trail des Montagnes du Jura : Jean-Marie Thévenard et Marie Janod impériaux, le débrief des vainqueurs
La Catalogne a vibré le week-end du 11 et 12 octobre et les 2 principales têtes d’affiche de la 16ᵉ édition de l’Otso Ultra Trail Serra de Montsant – Costa Daurada, l’une des épreuves les plus emblématiques de la région, ont tenu leur rang. Sur la plus longue des distances, Pau Capell, vainqueur de l’UTMB 2019, est monté sur la 2ème marche du podium. Mais c’est sur la distance marathon que Ragna Debats, vainqueure du Marathon des Sables 2019, a été étincelante, remportant haut la main la course féminine et terminant 3ème au scratch !
La Serra de Montsant : une terre de trail exceptionnelle
C’est sur le territoire extrêmement rocheux de la partie la plus occidentale de la chaîne prélittorale catalane, déclaré parc naturel depuis 2002, que se sont tenues samedi 11 octobre les différentes épreuves de l’Otso Ultra Trail Serra de Montsant – Costa Daurada, avec un départ et une arrivée à Ulldemolins. Dans de cadre naturel incroyable aux reliefs abrupts où profilèrent refuges, grottes, gouffres et ravins façonnés par l’érosion durant des siècles, les tracés ont offert aux concurrents des paysages emblématiques de la région de la Serra de Montsant, sur des sentiers caractérisés par leur difficulté technique.
Cette parenthèse enchantée de sport, nature et bonne ambiance a rassemblé plus d’un demi-millier de coureurs qui ont évolué sous une météo clémente, avec des températures agréables, un ciel dégagé et une légère pluie en fin de course pour rajouter un petit côté épique à la fin de la compétition.
Contrairement aux éditions précédentes, l’ensemble des 5 courses proposées se sont touts disputées le samedi. Dès les premières heures du matin, les rues d’Ulldemolins se sont remplies pour donner le départ des deux premières épreuves de la journée : l’UTSM de 63 km et le Marathon-MSM de 44 km. Les trois autres départs ont été donnés un peu plus tard, le 25 km, le 11 km et le 7 km.
La Serra de Montsant. Photo DR
Otso Ultra Trail Serra de Montsant – Costa Daurada : Pau Capell combatif mais battu !
Dans la course reine, de 63 km et 3300m D+, la présence de Pau Capell attirait tous les regards. Vainqueur de l’UTMB 2019, 6ème de la TDS 2025 fin août, après avoir terminé 2ème du format 105 km et 6840m D+ du Trail 100 Andorra by UTMB en juillet, l’Espagnol de 34 ans, titulaire du dossard n°1, était le favori logique de l’épreuve. Mais même s’il a fait une course pleine et régulière, il n’a rien pu faire contre son compatriote Víctor del Águila Pellicer. Ce dernier s’impose en 7h 00mn 51s, devant Pau Capell (7h 18mn 06s) et Raul Garcia (7h 31mn 01s).
Pau Capell en plein effort, brillant 2ème de l’épreuve reine. Photo OrganisationVíctor del Águila Pellicer, vainqueur du 63 km devant Pau Capell. Capture écran.
Dans la course féminine, la lutte a été intense jusqu’au dernier moment entre Miriam Moreno, Belén Simarro et Candela Abella. La première s’est imposée en 10h 17mn 09s, 18ème au général, devant Belen Simarro (10h 28mn 01s) et Candela Abella (11h 00mn 26s).
Otso Ultra Trail Serra de Montsant – Costa Daurada : l’exploit de Ragna Debats sur le 44 km
C’est sur la distance marathon de 44 km et 2343m D+ qu’a été enregistrée la performance la plus remarquable. Si Iván Calvo Vigara a dominé l’épreuve de la tête et es épaules, s’imposant en 4h 40mn 38s, c’est l’Espagnole Ragna Debats, vainqueure du Marathon des Sables 2019, qui a brillé en remportant très largement la course féminine et surtout en montant sur la 3ème marche du classement général, devancée également par Pau Barriach Gomez (5h 39mn 36s).
Troisième et première féminine, Ragna Debats a signé un chrono de 5h 55mn 19s. La 2ème féminine, Maria Santamaria, termine plus d’une heure plus tard, en 6h 57mn 33s. Eva Maria Gallego monte sur la 3ème marche du podium féminin, en 8h 02mn 17s.
Ragna Debats franchit la ligne du format marathon en 3ème position au général. Capture écran
Otso Ultra Trail Serra de Montsant – Costa Daurada : une fusée nommée Oriol Gibert Solé
Sur les 25 km et 1177m D+, Oriol Gibert Solé s’est imposé avec autorité en 2h 01mn 48s, arrivant plus de quinze minutes avant le deuxième classé, Guillem LLuch Ruiz (2h 17mn 12s). Le podium a été complété par Adan Hidalgo Aguilar (2h 18mn 27s).
Dans la course féminine, Abril Parra Molins s’est imposée en 2h 48mn 44s. Elle a devancé Eliam Ajuria Fernandez (2h 51mn 07s) et Almudena Gonzalez Monge (2h 52mn 49s).
Otso Ultra Trail Serra de Montsant – Costa Daurada : suspense total sur la « courte distance »
La distance de 11 km et 628m D+, avec près de 180 participants, a offert des moments mémorables. Le vainqueur en catégorie masculine est Mikel Besora Susaño, qui a franchi la ligne après 1h 00mn 48s d’effort. Il a devancé Saul Ajuria Fernández (1h 06mn 46s) et Jan Oramas Marín (1h 10mn 02s).
Chez les femmes, la course a été extrêmement serrée jusqu’au bout. Gemma Colom Aler a finalement triomphé en 1h 20mn 37s, s’imposant de seulement 17 secondes devant Amalia Dolores Cubero Orellana et 1mn 01s devant Rosalia Tomás Ripoll.
Brillante entrée en matière ! Passée du cross/piste au trail, Marie Nivet boucle sa toute première saison de la Golden Trail World Series. 12ème du classement général, qualifiée pour la Grande Finale de Pieve Di Ledro, en Italie, elle a terminé juste avant 11ème des récents Mondiaux de course en montagne sur le format Classique 14K. Entre curiosité et lucidité, la Rémoise déboule après un gros bloc de courses et un repérage exhaustif sur place. Peut‑elle transformer l’essai 2025 sur ce format prologue + course, deux semaines après les Mondiaux, et sur un terrain très technique où la concentration prime ? Julien Gilleron lui a posé la question, juste avant qu’elle ne réalise un week-end de rêve.
Céline Jeannier, Nélie Clément, Marie Nivet et Christel Dewalle ont décroché l’argent par équipe lors des Mondiaux de course en montagne 2025, catégorie Classic 14K. Photo Alanis Pic / FFA
Marie, tu as eu à cœur d’effectuer une reconnaissance approfondie du parcours de cette Grande Finale. Qu’en retires-tu à la veille de l’épreuve ?
Marie Nivet : Magnifique — et très technique ! En effet, on a tout repéré, du prologue et de la course longue distance : certaines portions feront mal aux jambes… et à la tête. Il faudra rester concentrée du début à la fin, sur les deux jours ; ça constitue une bonne partie du challenge. Les grimpeuses auront de quoi s’exprimer, tout comme les techniciennes : plutôt complet, donc. Pour ma part, venant du plat, je préfère quand c’est plus roulant (comme à Broken Arrow), mais je ferai avec — et les paysages aideront !
Justement, ce double format : quelle stratégie impliquerait-il pour toi ?
Marie Nivet : C’est une vraie première pour moi : je n’aime pas faire les choses à moitié, donc je ne m’économiserai pas au prologue. Après reconnaissance, je sais que les sensations ne seront jamais “idéales” le lendemain… alors autant l’accepter et profiter avec les moyens du jour. Mais la donne sera la même pour toutes.
Où en es-tu de ta transition de l’athlétisme vers le trail façon Golden ?
Marie Nivet : Franchement, elle s’est très bien passée : j’ai pu encaisser une saison complète sans blessure, avec une bonne récup et l’envie intacte. Je suis également contente des progrès réalisés sur les domaine de la technicité et des efforts spécifiques à cette discipline. Mais ce n’est que le début : j’attends plus et mieux sur les prochaines années.
Marie Nivet lors de la Classic 14K des Mondiaux de course en montagne 2025. Photo Alanis Pic / FFA
Quelles leçons le circuit t’a-t-il apportées cette année ?
Marie Nivet : J’y ai été gâtée, surtout humainement. Je fonctionne à l’expérience et au feeling, et sur le circuit, j’ai trouvé des amis et de belles personnes. En six mois et trois courses, j’ai appris presque autant que sur vingt ans de piste/cross !
Et après Ledro : encore des ambitions ?
Marie Nivet : Déjà, récupérer les jambes et souffler après une saison dense. Et puis surtout, me consacrer à ma thèse en sciences du sport — on m’a laissé du temps pour mon projet athlétique, à moi de le rendre. Pour la suite… une chose est sûre : j’ai la Golden Trail World Series bien en tête !
En réalisant un prologue parfait qui lui a permis de passer de la 12ème à la 9ème place au classement général, puis une superbe course le lendemain, où elle a pris la 9ème place, Marie Nivet a terminé 7ème au classement général de sa première GTWS. Encourageant pour l’avenir.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/10/marie-nivet.jpg6751200La Rédactionhttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngLa Rédaction2025-10-11 19:28:422025-10-11 19:28:45Finale de la Golden Trail World Series : Marie Nivet, le grand saut
Comme chaque année le dernier week-end de septembre, les passionnés de montagne se sont donné rendez-vous à Bourg Saint Maurice-les Chapieux pour le TPSB, dernier trail de haute altitude de l’année, réputé pour ses parcours sauvages avec quelques portions engagées et techniques. Et cette année, la neige s’était copieusement invitée, faisant du TPSB le premier trail blanc de l’hiver.
Trail du Petit Saint Bernard : neige et soleil au rendez-vous
Malgré des conditions hivernales et la fermeture anticipée du col du Petit Saint Bernard, rendant difficile la préparation des tracés, l’organisation a su concocter des parcours de repli de toute beauté et même conserver, au dernier moment, les parcours initiaux du 43 km et du 21 km. Si, sur le plan « carte postale », tout était réuni pour un TPSB 2025 très photogénique, sublime trail blanc se déroulant dans des paysages époustouflants et sous un soleil radieux, les participants ont cependant dû batailler pour franchir les barrières horaires, déjà sélectives sur terrain sec.
Photo Organisation / Photosports
Trail du Petit Saint Bernard : Alexandre Pellissier et Manon Benoit s’offrent le TDG 35 km
C’est le format 35 km du Technitrail des Glaciers (TDG) qui a ouvert le bal le samedi avec un tracé de repli plus long que le parcours initial et particulièrement technique du fait des conditions de terrain. Sur les sentiers parfois transformés en pistes de ce tracé revisité, le skieur alpiniste Alexandre Pellissier, qui faisait sa rentrée après 8 années d’absence sur le circuit trail, s’est montré le plus fort. Très à l’aise sur la neige, il a mené de bout en bout, franchissant la ligne d’arrivée avec plus de quinze minutes d’avance sur son poursuivant.
À l’arrivée, il a rendu un vibrant hommage aux organisateurs, saluant le fait « d’avoir réussi à sortir des parcours comme ça malgré la mauvaise météo de la semaine et les conditions de terrain ». Chez les féminines, Manon Benoit s’est imposée après un beau duel avec Eva Delafosse, deuxième.
Photo Organisation / Photosports
Trail du Petit Saint Bernard : Gabin Ageron et Elisa Giraud reçus 5 sur 5
Annulé l’année dernière, le format 21 km du Trail de la Grande Écaille (TGE) a tenu toutes ses promesses avec le franchissement de la Grande Écaille. Chez les hommes, c’est un Gabin Ageron ultra-dominateur qui l’a largement emporté en 1h58, avec près de 10 minutes d’avance sur son poursuivant. Chez les dames, Elisa Giraud s’adjuge la victoire en 2h38.
Photo Organisation / Photosports
Trail du Petit Saint Bernard : Louis Dullin et Emmanuelle Couilliet s’imposent
Sur le 43 km maintenu sur son parcours original, Louis Dullin a dû s’employer jusqu’au bout pour arracher la victoire, ne devançant Pierrick Paillot que d’une poignée de secondes. 5h15 pour boucler le parcours, un chrono qui reflète la difficulté du parcours ! Chez les femmes, c’est Emmanuelle Couilliet qui remporte la palme, elle aussi dans un mouchoir de poche.
Photo Organisation / Photosports
Trail du Petit Saint Bernard : Ingrid Tessier et Nicolas Court gagnent le long
Sur l’épreuve reine version repli du 68km, rendu moins technique du fait de l’absence du passage de Bassa Serra et la descente du Mont Fortin mais néanmoins très exigeante, Nicolas Court a confirmé sa bonne forme du moment en bouclant le parcours en 7h55.
Chez les dames, Ingrid Tessier n’a laissé aucune chance à ses poursuivantes, s’imposant avec autorité en 8h53 avec en prime une belle 4ème place au scratch. Chapeau bas !
Trail du Petit Saint Bernard : le combo TPSB Ultra pour Thibaut Grall et Isabelle Ost
Enfin, les plus aguerris, spécialistes de la longue distance qui se sont alignés sur le TPSB ULTRA (35 km + 68 km, soit 103 km en 2 jours) ont dû puiser dans leurs ressources pour aller au bout de ce défi rendu encore plus difficile par les conditions de terrain.
Chez les hommes, c’est Thibaut Grall qui a raflé la mise en bouclant les 2 épreuves en 14h15. Chez les dames, la Belge Isabelle Ost a franchi la ligne d’arrivée après 17h42 de course cumulée.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/10/TPSB-3.jpg8001200La Rédactionhttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngLa Rédaction2025-10-07 17:40:242025-10-08 11:31:06Trail du Petit Saint Bernard 2025 : le blanc lui va si bien !