Le circuit UTMB World Series vient d’annoncer l’intégration d’un nouvel événement prestigieux à partir de 2025 : le Monte Rosa Walser Waeg by UTMB, qui se déroulera en Vallée d’Aoste, dans les Alpes italiennes, du 18 au 20 juillet. Avec 4 distances proposées allant du 100M au 20K, l’occasion de découvrir de nouveaux sentiers de course inédits et exclusifs.
Le mont Rose, un spot de rêve pour une épreuve née il y a 3 ans
Créé il y 3 ans, le Monte Rosa Walser Waeg est né de l’amour de deux enfants du pays pour la Vallée d’Aoste, pour le trail running et leurs montagnes : Giuditta Turini et Franco Colle. Tous les deux athlètes élites, ils témoignent de beaux palmarès. Rien que cette année, Giuditta Turini s’est classée 2ème au 100M sur La Sportiva Lavaredo Ultra Trail by UTMB. Quant à Franco Colle, on ne le présente plus : 3ème de la TDS 2016, il a récemment remporté le 50K du Nestru Ultramarathon et compte surtout à son actif 4 victoires sur le Tor des Géants.
Aujourd’hui directeurs techniques de l’événement, Giuditta Turini et Franco Colle racontent : « Sur chaque course du Monte Rosa Walser Waeg by UTMB, les coureurs ressentiront l’émerveillement et l’enchantement qui ont autrefois captivé les pionniers de ces routes légendaires. Nous sommes ravis d’intégrer le circuit UTMB World Series et d’offrir aux les coureurs un nouveau regard sur la Vallée d’Aoste, depuis le Matterhorn jusqu’au majestueux Monte Rosa. »
Quant au nom de l’épreuve, mêlant consonances italiennes et germaniques, il tient de sa situation géographique. Dans cette zone précise de la Vallée d’Aoste, véritable territoire d’échanges et de lien entre les peuples et les cultures, la population parle principalement italien, mais également une variante particulière du dialecte sud-allemand, très proche du suisse allemand dans sa forme la plus archaïque : la langue walser. D’où le nom original de Monte Rosa Walser Waeg by UTMB.
Monte Rosa Walser Waeg by UTMB : 4 distances, dont 2 nouveautés
Au départ de l’une des quatre distances proposées par l’événement – dont deux nouvelles distances pour 2025 avec un 100M et un 100K – les coureurs seront invités à partir à l’aventure sur un parcours alpin, à travers des sommets majestueux, en suivant les traces des montagnards et des guides alpins. Cette épopée les mènera à rencontrer des communautés locales accueillantes et des villages anciens, riches en traditions et en légendes. Les itinéraires ont été pensés pour émerveiller les coureurs et leur offrir un accès exclusif à des sentiers inédits, avec notamment des vues époustouflantes sur le glacier du Lyskamm, le mont Cervin et l’imposant massif du mont Rose.
Avec des départs d’Aoste pour le 100 Miles et de Pont Saint Martin pour le 100K, les parcours traverseront 20 communes de l’est de la Vallée d’Aoste, dont le célèbre domaine skiable de Cervina. Les villages de Gressoney St Jean La Trinité seront à l’honneur, tous deux lignes de départ et d’arrivée des 50K et 20K. Les coureurs découvriront au fil des kilomètres des lieux emblématiques tels que l’observatoire astronomique de Saint Barthelemy, mais aussi les villages typiques de Chamois, La Magdeleine.
Monte Rosa Walser Waeg by UTMB : le programme
Les courses seront proposées comme suit : Les sentiers des Valdôtains, format 100M : 122 km / 8500m D+ (Nouveauté 2025) Monte Rosa Trail, format 100K : 92 km / 7100m D+ (Nouveauté 2025) Walserwaeg Trail, format 50K : 45 km / 3200m D+ Regina Margherita Trail, format 20K : 15 km / 600m D+
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/07/Monte-Rosa.jpg8001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2024-07-19 05:00:002024-07-17 23:46:55À l’assaut du mont Rose : nouvelle épreuve by UTMB en Vallée d’Aoste
En remportant la Hardrock 100 le 13 juillet dernier, Ludovic Pommeret est entré dans la légende de l’ultra-trail, comme un des rares athlètes à avoir remporté l’UTMB, la Diagonale des Fous et la Hardrock 100. À 49 ans, « Ludo », de sa foulée caractéristique de colosse, s’est même offert le luxe de battre le record de la boucle de Silverton détenu par Kilian Jornet. À lire, l’hommage à la « bête » rendu par Zach Miller, interdit de courir sur cette édition…
Ludovic Pommeret, un monument de l’ultra-trail
Personne n’aurait parié que Ludovic Pommeret serait capable de battre le chrono de Kilian Jornet sur l’une des courses les plus exigeantes du circuit ultra-trail, avec son altitude moyenne de 3200 mètres et ses passages à plus de 4200. Certes le Français, qui aura 49 ans le 22 juillet, est un coureur d’exception, mais l’âge devrait bien commencer à l’émousser, non ? Sa victoire sur l’UTMB remonte à 2016 ! Celle sur la Diagonale des Fous, partagée avec l’Italien Daniel Yung, à 2021. Bien sûr, il y a eu la victoire sur la TDS en 2022, et une folle remontada sur l’UTMB en 2023, pour finir à la 5ème place, dans la foulée des meilleurs. Mais de là à imaginer que sa première expérience sur les sentiers d’altitude de la Hardrock 100 se terminerait par un exploit majeur…
Cette Hardrock 2024, Ludovic Pommeret l’a dominée de la tête et des épaules. Une démonstration. Parti dans le groupe de tête, accompagné par François D’Haene, le Savoyard natif de Valloire, s’est détaché à moins d’un tiers du parcours pour ne plus jamais être rejoint.
Fonçant en solo à une vitesse improbable, Ludovic Pommeret na eu de cesse d’augmenter son avance sur ses poursuivants, l’Américain Jason Schlarb, vainqueur ici même en 2016, et le Suisse Diego Pazos. À tel point que lorsqu’il a atteint le poste de ravitaillement de Pole Creek, à moins de 20 miles de l’arrivée, à 22h44 heure locale, les officiels de course et tous les spécialistes qui suivaient sa progression en ligne ont été choqués : s’il continuait à ce rythme infernal, le Frenchy pourrait arriver à Silverton dès 2h34 du matin, soit en à peine 20h34, un chrono inimaginable, plus d’une heure plus rapide que le record de Kilian Jornet. Mais Ludovic Pommeret n’a pas réussi à parcourir les 20 derniers miles aussi rapidement que Jornet l’a fait en 2022, lorsqu’il se battait pour la victoire avec François D’Haene.
Le record de Ludovic Pommeret
Ludovic Pommeret a finalement remporté l’épreuve en 21h 33mn 12s, nouveau record en 33 ans d’histoire de la course. Il a battu au passage de 3 minutes le chrono du « Patron » Kilian Jornet, qui avait mis 21h 36mn 24s pour venir à bout de la boucle dans ce sens des aiguilles d’une montre en 2022. Pour être tout à fait exact, Ludovic Pommeret a embrassé le fameux rocher symbolisant l’arrivée en 21h 33mn 07s, mais les officiels de la course, allez savoir pourquoi, lui ont attribué un temps officiel légèrement plus élevé. Le French Kiss n’était-il pas assez appuyé ?
Hardrock 100 : la victoire d’une équipe
« C’était mon rêve (de la gagner) », a déclaré Ludovic Pommeret au petit groupe de fans et de médias. « J’ai rêvé toute la journée, et je me demandais juste quand y aura-t-il un cauchemar. Mais finalement, il n’y a pas eu de cauchemar. » Et le champion de remercier son équipe, et particulièrement ses pacers de luxe, Jérémy Fadda, avec lequel il a l’habitude de s’entraîner, et son ami Arthur Joyeux-Bouillon, qui ont su le pousser dans ses retranchements sur la dernière section. Sans oublier sa femme, Céline, pour son assistance. « Ils ont été incroyables, a-t-il souligné. Et merci à vous tous. Cette course est, euh, indescriptible, juste tellement cool, sauvage et difficile. »
L’hommage de Zach Miller
Il devait en être, et affronter Ludovic Pommeret. Mais l’Américain Zach Miller, deuxième de l’UTMB 2023 qu’il avait mené pendant près de 130 km, s’est vu refuser le départ par le conseil d’administration de la Hardrock, après consultation de ses conseillers médicaux. Très fair play, et malgré la déception d’avoir à attendre une année de plus pour participer à cet événement mythique, Zach Miller a déclaré comprendre les problèmes de responsabilité et de sécurité, à la fois pour sa santé et pour les risques accrus d’évacuation sur le parcours en cas de problème. Il était d’ailleurs très présent le long du parcours, notamment en lançant des fastnachts (beignets Amish) depuis sa camionnette à Ouray pour les supporters et les fans de la course.
« Nous savons que Ludo est une bête, mais être une bête aussi longtemps est tellement impressionnant », a-t-il déclaré, admiratif, après la victoire et le record de Ludovic Pommeret. « Il a 49 ans, ce qui est certainement un bon âge dans ce monde d’endurance. Mais chaque fois que quelqu’un de 49 ans fait quelque chose comme ça, ça me laisse rêveur, parce que c’est une performance exceptionnelle pour n’importe qui. Avoir son palmarès, remporter la Diagonale des Fous, l’UTMB et la Hardrock 100, c’est très impressionnant ! »
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/07/Ludo-Pommeret.jpg8911200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2024-07-17 12:42:282024-07-18 08:24:09Ludovic Pommeret, exploit sur la Hardrock 100 [photos et vidéo]
Il rêvait de cette course et attendait son tour depuis 5 ans. Ce 13 juillet 2024, Ludovic Pommeret est entré dans la légende de la Hardrock 100 en remportant la course avec une avance incroyable sur le second, et en battant le chrono record de Kilian Jornet ! Courtney Dauwalter termine première pour la 3e fois consécutive et bat son propre record. Pour son baptême du feu sur les sentiers du Colorado, Camille Bruyas termine seconde femme et 6ème au scratch. Triste réalité pour François D’Haene, qui a dû abandonner après 90km de course, à bout de forces.
Hardrock 100 : le départ canon de Ludovic Pommeret
Ludovic Pommeret a fait peur à tout le monde, l’ex-coach des équipes de France de trail Philippe Propage en premier. Ce dernier commentait en effet « Il est parti très vite. Un peu trop à mon goût. » Il est vrai que le départ de Ludo a de quoi interpeller. Dès les premiers kilomètres, le « vieux sage » des sentiers a pris les devants, et de l’avance. De plus en plus. Au point d’avoir, à mi-course, près de 5 kilomètres d’avance sur son poursuivant immédiat, Diego « Speedy » Pazos, et 8 sur la « Présidente » Courtney Dauwalter. Avait-il présumé de ses forces ou allait-il tenir le rythme ?
Hardrock 100 : la préparation parfaite de Ludovic Pommeret
La réponse allait venir au fil de la nuit (française), avec une avance qui ne cessait de croître. 6 kilomètres, puis 7, puis 8, la machine Pommeret ne se déréglait pas et avalait les miles les uns après les autres. Et il n’y avait aucun hasard dans cette performance, mais une préparation de course parfaitement maîtrisée. Tout d’abord en ayant fait pacer d’Aurélien Dunand-Pallaz l’an dernier, et en l’ayant donc accompagné lors de sa victoire sur ces sentiers d’altitude, en pleine nuit, alors qu’ils étaient seuls au monde dans les montagnes. Mais aussi et surtout en ayant fait de sérieux repérages cette année.
Arrivé 15 jours avant le départ, Ludovic Pommeret a en effet pris le temps de s’acclimater à l’altitude et de faire 2 fois d’affilée le parcours en 4 jours. Une fois avec la tente et un sac de 12 kilos sur le dos, une fois en équipe avec Camille Bruyas et Marianne Hogan, qui sera sa pacer sur la seconde moitié de course. Un repérage important, car la particularité de cette course est que la boucle change de sens d’une année sur l’autre. Aussi les chemins empruntés l’an dernier par Ludovic Pommeret avec Aurélien Dunand-Pallaz n’étaient pas ceux qu’il emprunterait cette année. Et l’expérimenté ultra-traileur de bientôt 49 ans (le 22 juillet 2024) ne voulait rien laisser au hasard…
Hardrock 100 : une fusée nommée Pommeret
Au 100e kilomètre, l’avance de Ludovic Pommeret sur le second, l’Américain Jason Schlarb, co-vainqueur de la Hardrock 100 avec Kilian Jornet en 2016, était monstrueuse : 1h25. Un écart inimaginable, alors qu’il ne restait « que » 65 km à parcourir. Mais un écueil restait, violent. Ludo avait d’ailleurs prévenu dès le départ qu’il craignait une seule chose : la dernière bosse. « Giant pass, 800 mètres de D+ en moins de 4 kilomètres, un mur ! » Sans jamais se départir de son rythme infernal, Ludovic Pommeret a su passer ce dernier obstacle et filer vers une victoire éclatante, laissant loin derrière lui se dérouler une bataille passionnnante entre Jason Schlarb et le Suisse Diego Pazos, et un peu plus loin Courtney Dauwalter.
Ludovic Pommeret s’impose finalement en 21h 33mn 08s. Le record de Kilian Jornet, établi en 2022 en 21h 36mn 51s, venait d’être battu. Le Suisse au noeud papillon légendaire Diego Pazos s’empare de la deuxième place à plus de 3 heures de Ludo, en 24h 39mn 33s. Jason Schlarb termine troisième, en 24h 48mn 16s.
Hardrock 100 : le calvaire de François D’Haene
Il l’avait lui-même prédit, après sa 5ème place et sa déception sur le Trail 100 Andorra by UTMB, où il avait manqué de jus : il n’était pas entièrement en possession de ses moyens et la Hardrock allait être compliquée. Et c’est effectivement ce qui s’est passé. Parti dans le groupe de tête, François D’Haene a pendant un temps accompagné Ludovic Pommeret avant de comprendre que les choses n’allaient pas être simples et que les forces allaient lui manquer. Il a préféré jeter l’éponge après 90km de course, épuisé.
« Parfois, même avec le meilleur crew à ses côtés, ça ne suffit pas. Il fallait tenter aujourd’hui mais aussi savoir être à l’écoute de son corps », a-t-il commenté. Le long chemin pour retrouver pleinement ses forces continue. Mais la prochaine échéance, le Tor des Géants, ses 330km et 25000m D+, approche à grands pas, et sera exigeante. François D’Haene sera-t-il prêt ? Difficile de le prédire…
Hardrock 100 : Courtney Dauwalter, évidemment
La « Présidente » n’allait pas laisser passer l’occasion d’inscrire une nouvelle fois son nom sur les tablettes. Mais être simplement première n’a guère de sens aujourd’hui pour cette compétitrice hors pair. Après une 6ème place au scratch et un record dans le sens horaire en 26h 44mn 36s en 2022, puis une 4ème place au scratch et un record dans l’autre sens en 26h 14mn 8s en 2023, que pouvait faire de mieux Courtney Dauwalter ? L’emporter, évidemment, mais à quelle place et quel chrono ? Si l’Américaine a de nouveau buté au pied du podium, elle a en revanche amélioré son record absolu en bouclant la boucle en 26h 11mn 49s, soit plus d’une demi-heure plus rapide qu’en 2022 pour la boucle dans le sens horaire. Une performance XXL !
De son côté, Camille Bruyas, pour sa première Hardrock, a longtemps partagé le sentier avec l’Américaine, avant de rentrer dans le dur sur la fin de course. Elle terminera à la lutte avec l’Allemande Katharina Hartmuth pour la seconde place féminine, qu’elle gardera en 29h 28mn 12s. Totalement épuisée, longtemps incapable de parler après son arrivée, mais formidable guerrière !
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/07/Hardrock-Pommeret.jpg6741200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2024-07-13 11:51:192024-07-13 20:20:38Ludovic Pommeret héroïque remporte la Hardrock 100 et bat le record de Kilian Jornet
Avec 3 500 coureurs sur la ligne de départ des différentes épreuves et de nombreux records de parcours battus, la 12ème édition de Québec Mega Trail qui s’est achevé le 7 juillet a prouvé que le Canada avait toute sa place dans l’arène mondiale du trail. À souligner les performances des coureurs locaux, Jean-François Cauchon et Anne Champagne, qui ont livré des courses records sur le QMT-100 MILES (160 km) sur lequel était embarqué l’infatigable Claire Bannwarth. Retour en 10 photos sur les paysages 100% nature sauvage de cette épreuve, qui fait partie du calendrier des World Trail Majors.
Québec Mega Trail : Claire Bannwarth sous le charme, mais pas ses pieds
Juste après son épopée en Guadeloupe, et avant d’aller affronter les terribles sentiers des chercheurs d’or dans le Colorado sur la Hardrock 100, l’increvable Claire Bannwarth a fait un détour par le Québec pour avaler les quelque 100 miles de l’épreuve ultra. Une 6ème place féminine à l’arrivée, en 32h30, qu’elle a commenté avec son sens aiguisé de la formule.
« Pas le résultat imaginé avant ma blessure, mais je suis déjà contente d’avoir pu finir dans un temps correct après m’être déchiré l’adducteur il y a juste deux mois. Je n’ai pas encore récupéré toute ma force dans la jambe droite et ai toujours l’impression d’avoir une jambe de bois, mais ça ressemble un peu plus à de la course. (…) Sinon le QMT était une belle expérience, des bénévoles et des ravitos au top, des sentiers bien boueux et techniques, que j’aurais certainement mieux appréciés si je n’avais pas eu les pieds défoncés avant même la course (mes pieds ont tellement d’ampoules qu’ils éclairent dans le noir !), des belles cascades, des ponts suspendus, et je ne me lasse pas de cet accent québécois ! »
Québec Mega Trail : de la dynamite sur les sentiers !
Directeur général et fondateur de Québec Mega Trail, Jean Fortier n’a pas caché son émotion après la réussite de cette 12ème édition. « Par les records fracassés par nos champions locaux, on a encore prouvé que les coureurs québécois ont de la dynamite dans le ventre ! Nos parcours sont techniques, et on est très heureux de voir que les participants internationaux – de plus en plus nombreux – ont aussi très bien fait dans nos sentiers, et ce, en découvrant ce qui distingue bien notre nature sauvage, typiquement québécoise. Par ailleurs, je suis encore subjugué devant mon équipe ! À chaque édition, tout le monde se surpasse et 2024 met la barre très haute pour les autres événements de trail au Canada ! »
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/07/QMT24_ColinRousseau_Mestachibos-14.jpg8001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2024-07-12 05:07:002024-07-11 16:09:49Québec Mega Trail : le trail sauvage en 10 photos
Tous ceux qui ne s’y sont jamais frottés ne peuvent pas se l’imaginer, et se contentent de dire que les paysages sont exceptionnels, d’après les photos qui circulent sur les réseaux. Et ils ont raison ! Mais les photos ne disent pas tout. Et tous ceux qui l’ont couru peuvent en témoigner : c’est une des courses les plus dures qu’ils aient jamais faites. Jusqu’à dire qu’à côté, la Diagonale des Fous serait “roulante” ! Esprit Trail était sur cette édition de l’Ultra Trail di Corsica, grand format de la Restonica. Retour en photos et explications.
Ultra Trail di Corsica : ce qu’en disent les champions
Ceux qui n’y ont jamais couru peuvent difficilement les imaginer, mais les sentiers corses méritent amplement leur surnom de « salades de cailloux ». La technicité est telle que même les coureurs les plus chevronnés, élites en tête, peinent à progresser et affichent des moyennes horaires bien en deçà de leurs performances habituelles sur des distances et des dénivelés similaires. 7,5km/h pour le record sur le 110, 10,6km/h pour celui sur le 33, les chronos référence se situent quasiment 2km/h plus bas que la « normale » constatée sur les courses aux spécificités de distance et de dénivelé similaires.
« C’est la plus dure course de toute ma vie », a reconnu Louison Coiffet, expert en skyrunning et vainqueur de l’UTC 2024, qui découvrait les sentiers corses. Sébastien Camus, 4ème de l’épreuve à 2h36 du vainqueur, était tout aussi affirmatif : « En toute honnêteté, je ne m’attendais pas à ce que cela soit aussi exigeant. C’est un véritable chantier, pas un caillou dans le bon sens ! Ce qui est sûr, c’est que cette épreuve est tout juste unique, rétrogradant la Diagonale à une course roulante ! »
Julien Absalon, qui était également sur l’UTC, a de son côté commenté : « On m’avait prévenu que cette course était un “chantier”, avec des passages ultra raides et interminables dans les cailloux, il faut quelques fois plus d’une heure pour faire un kilomètre ! ». Le double champion olympique et quintuple champion du monde de VTT-cross country a mis près de 22 heures pour boucler les 112 km et décrocher la 30ème place.
110 km en 22h00 pour le 30ème, imaginez le reste du peloton, avec 427 coureurs derrière Absalon. 319 finiront l’aventure, pour 138 abandons. Le dernier finsiher, Alban Torres, aura mis 48h 07mn 33s pour boucler sa boucle. 2,3km/h de moyenne, avec uniquement 2h24 de temps de repos. Nous étions sur la ligne lorsqu’il est arrivé. Titubant. Détruit. Mais héroïque.
Ultra Trail di Corsica : une mise en route qui fait mal
Alors, pourquoi cet ultra est-il si dur ? Suivez-nous, on vous le raconte.
Au départ de Corte, la mise en route est violente : 1600m D+ sur les 6 premiers kilomètres, en pleine nuit (départ donné à 23h du cours Paoli, aux lueurs des fumigènes, ambiance garantie). Bien sûr, les corps sont encore pleins de vigueur, et la température clémente. Courir n’est pas envisageable, mais marcher vite, oui.
Une fois le PC1 de Padule atteint, après seulement 7,2km, c’est la délivrance. Un dernier coup de cul sur la crête, en plein vent, et il est temps d’allonger la foulée, et de courir, enfin. Jusqu’au PC de Boniacce, c’est l’autoroute : 6 km d’une large piste sans aucun relief. Il faut en profiter, car c’est un des derniers moments de grâce avant… longtemps.
La suite n’est qu’un long chemin parsemé de pierre. Des rondes, des plates, des instables. Y courir, en pleine nuit, est risqué. Mais il faut bien avancer. Les raidillons sont cruels, techniques, mais courts. Les descentes sont abruptes, mais gérables. D’ailleurs, la plupart des coureurs sortiront indemnes de ces 30 premiers kilomètres de course, qui, finalement, laissent espérer une fin heureuse. Certes, la progression est lente, parfois moins de 2 km/h, mais les kilomètres défilent tandis que le jour s’est installé.
La première montée, à la lueur des frontales. Photo Organisation
Ultra Trail di Corsica : l’enfer de Bocca Crucetta
Un plein d’eau, et c’est le début de l’enfer. La montée jusqu’à Bocca Crucetta s’annonce, 11,1 km et 1657m D+ d’un seul coup, dont une fin d’ascension terrible, dans un pierrier instable. Plus personne ne rigole, le soleil écrase tout, le peloton se disloque. Certains posent tout en se plongent dans les lacs pour se rafraîchir, d’autres pleurent, assis, épuisés et cramés par le soleil.
Se rafraîchir. Photo Organisation
Mais il n’y a pas d’alternative ! Une fois engagé dans cette montée, il faut atteindre le sommet, coûte que coûte. Les derniers mètres sont épiques, la progression se fait mètre par mètre, deux pas en avant, une glissage en arrière, moins d’1km/h sur cette section.
Ne jamais se décourager. Photo Organisation
Et puis, en s’aidant des bâtons, des mains, de tout ce que l’on trouve, on arrive enfin au point culminant du parcours, à plus de 2400 mètres d’altitude. Délivrance. Et bonheur ! S’arrêter, pour souffler, mais aussi pour contempler la Méditerranée, au loin.
Bâtons, mains, tout y passe pour progresser. Photo Organisation
Ultra Trail di Corsica : voir Ciattarinu et dormir
Tous ceux qui ont pensé avoir vaincu l’enfer en franchissant Bocca Crucetta vous le diront : la descente, c’est pire. Un mur de terre et de cailloux, où prendre appui est quasiment impossible. Alors il faut chercher des solutions, trouver la meilleure trajectoire possible pour ne pas fusiller ses cuisses, qui commencent à chauffer sévère. Beaucoup chuteront ici, sur les fesses, sur le dos, en avant. Ils se feront peur, jureront tous les Dieux que plus jamais, mais n’auront pas le choix : avancer, encore et toujours.
Après les montées infernales, les descentes, encore pires. Photo Organisation
Une fois la descente infernale achevée, guère de répit. Des bergeries de Ballone, au PC6, le chemin se fait plat quelque temps avant qu’une nouvelle muraille de pierre ne se dresse devant les yeux, répétition de la précédente. En moins longue, bien sûr, 3 « petits » kilomètres et 674m D+ « seulement », mais avec une pente tellement obscène que le découragement se fait sentir. D’autant qu’en haut de cette barrière de pierre, à Bocca Foggiale, ce ne sont que 53 kilomètres qui auront été avalés. Même pas la moitié du parcours. 53 kilomètres, que certains auront mis près de 20 heures à parcourir !
Et puis enfin, au bout d’une descente de 6 km dans la haute vallée du Golo puis la forêt de Valdoniello, la base de vie de Ciattarinu. Les plus chanceux retrouvent leur assistance, d’autres simplement leur sac de délestage. Ici, l’ultra-traileur amateur se pose, se change, boit, mange, dort, et s’interroge. Continuer ? C’est le moment de convoquer les forces mentales, de constituer les groupes de braves, ceux qui vous entraîneront plus loin, alors que pour certains la deuxième nuit se profile déjà. Ne pas regarder ceux qui rendent leur dossard, épuisés : ils pourraient vous tenter !
Ultra Trail di Corsica : l’épouvantail de Bocca Alle Porte
De Ciattarinu, il faut traverser la vallée pour entamer la montée vers les rives du lac du Ninu, où paissent les chevaux, vaches et cochons. Du plat relatif au début, mais courir lorsqu’on est épuisé est… épuisant. Et puis enfin se profilent les bergeries de l’Inzecche, sur le mythique GR20. Ici, tout est aéré, sans ombre, mais relativement plat. On respire sur ce plateau herbeux, en direction du refuge de Manganu. La rivière coule, les jambes tirent, mais le moral tient.
Et puis soudain, on arrête de parler. Droit devant, une nouvelle muraille de pierre. Le terrible col de Bocca Alle Porte. Plutôt que parler de col, il faudrait parler de minuscule brèche dessinée dans un énorme rempart, un univers minéral austère qu’il va falloir escalader. Il n’y a plus guère de chemin, juste des cailloux, par milliers. Et de chercher ceux enduits des fameux coups de pinceau rouge et blanc pour trouver son chemin, mètre par mètre.
Atteindre la brèche, tout là-haut. Photo Esprit Trail
Ultra Trail di Corsica : quand y’en a plus, y’en a encore
Franchir cette brèche de Bocca Alle Porte, encouragé par les bénévoles qui crient pour indiquer le chemin, est une petite victoire. Une de plus. Surtout que la vue, de jour, est exceptionnelle, avec les plus hauts sommets de l’île partout alentour et les lacs d’altitude de Capitellu et Melu à vos pieds.
Les lacs de Capitellu et Melu. Photo Esprit Trail
Aucune trêve en revanche du côté du sentier, qui continue obstinément d’être fait de cailloux de toutes tailles, instables au possible. Lever le nez impose de s’arrêter, sous peine de chute assurée. Une fois le PC11 atteint, à Bocca Soglia, une longue descente toujours aussi technique et piègeuse n’offre aucun répit jusqu’aux bergeries de Grutelle, où un ravito riche de fromages et charcuteries vous fera enfin sourire de nouveau.
Il ne reste « que » 20 kilomètres à parcourir pour rejoindre Corte et la banderole d’arrivée. 20 km, c’est peu. Mais 20 km à une moyenne de 3 ou 4 km/h, c’est encore 5 à 6 heures de course, alors que vos jambes hurlent de douleur.
Cette fin, que l’on voudrait en descente, le long de la Restonica, pourrait être tellement sympa, si les organisateurs n’avaient pas prévu une dernière difficulté. 800M de D+ sur 3 km, la punition pour monter au plateau d’Alzu. Y arriver, c’est avoir course gagnée. Là-haut, l’ambiance est de feu, et les kinés vous attendent pour vous donner les forces nécessaires pour finir. A la vitesse d’un escargot prudent, vous mastiquez les derniers kilomètres d’une épopée comme jamais vous n’aviez imaginer en vivre une.
Ultra Trail di Corsica, Restonica Trail, Tavignanu Trail : les 3 distances les plus prestigieuses du terrible Restonica Trail by UTMB ont toutes vu leur record tomber, avec des performances de très haut niveau signées Louison Coiffet, Lambert Santelli et le TGV suisse Rémi Bonnet.
Restonica Trail : l’UTC, un record intouchable ?
On pensait le record de l’UTC (Ultra Trail di Corsica) intouchable. Il faut dire que son détenteur, Lambert Santelli, l’enfant du pays, actuel recordman du GR20, avait placé la barre très haut. Il avait en effet l’an dernier frappé fort en avalant les 108 km et 7200m D+ de sentiers corses en 15h 15mn 31s, un chrono inimaginable lorsqu’on connaît la difficulté du parcours.
Partis jeudi à 23h du cours Paoli, à Corte, à la lueur des fumigènes rouges et sous les ovations de la foule, les 453 participants de cette édition ont eu une météo enfin clémente, après quelques orages la veille, même ici, en ce début d’été. Petit cadeau de l’organisation, le parcours a été légèrement rallongé avec 2 modifications mineures, qui ont porté le kilométrage total à 111km. Très vite, le jeune Louison Coiffet, 25 ans, spécialiste de skyrunning, a pris les devants dans la première terrible montée, 1600m D+ sur les 6 premiers kilomètres de sentier, de quoi se mettre en jambes.
Tout au long de la nuit, l’athlète du team Merrell, second du 90km du Mont-Blanc l’an dernier, n’a fait qu’accroître son avance. 15 minutes, puis 30, puis 40, l’athlète originaire de Vallouise, aux portes du Parc national des Écrins, semblait voler au-dessus des cailloux, tandis qu’à Corte, les « anciens » spéculaient sur ses possibilités de battre Santelli. C’était sûr, le « petit » allait caler sur la fin, disaient-ils…
L’univers 100% minéral du Restonica Trail. Photo Organisation
Restonica Trail : l’incroyable performance de Louison Coiffet sur l’UTC
Mais ce fut l’inverse qui se produisit ! Et sur le coup de 13h45, vendredi, les spectateurs attablés au restaurant Pascal Paoli, idéalement situé sur la place centrale, eurent la surprise de voir débouler un jeune coureur à la foulée légère. Après 14h 45mn 09s d’effort, Louison Coiffet a coupé la ligne d’arrivée, les traits détendus, le visage souriant. Le record de Santelli venait d’être pulvérisé d’une demi-heure. Inimaginable. « C’est la plus longue et la plus dure course de toute ma vie », a cependant reconnu le vainqueur, quelques minutes plus tard, une fois revenu sur terre. Derrière Louison Coiffet, Gautier Airiau prend la seconde place à plus d’1h15. Antoine Lainé termine 3ème à près de 2 heures du vainqueur du jour.
Louison Coiffet à l’arrivée de l’UTC. Photo Esprit Trail
Dans la course féminine, c’est l’Allemande Miria Meinheit qui a survolé la course, menant de bout en bout. Elle s’impose largement, après 19h 58mn 16s de course, prenant la 23ème place au scratch. L’athlète du team Dynafit devance la Japonaise Kimino Miyazaki de 3 heures. La Française Natacha Piecq monte sur la 3ème marche du podium, en 23h 46h 35s.
Le bonheur de Miria Meinheit, gagnante de l’UTC. Photo DR
Restonica Trail : Lambert Santelli impérial sur le Restonica 69 km
Avec un record perdu sur l’UTC, le Corse Lambert Santelli s’est élancé samedi 6 juillet à 5 heures du matin avec l’envie de remettre les pendules à l’heure. Les 69 km et 3900m D+ du Restonica Trail étaient la cible idéale, sur laquelle il n’avait plus couru depuis 2015. Ces 3 dernières années, tous les vainqueurs se situaient dans une fourchette entre 8h20 et 8h30. 8h 21mn 57s pour Noël Giordano en 2021, 8h 14mn 25s pour Gautier Airiau en 2022, 8h 27mn 35s pour Elie Besson-Pithon en 2023.
Autant dire qu’un chrono en moins de 8h00 paraissait totalement improbable. Et pourtant ! En 7h 53mn 55s, le Corse pulvérise le record de l’épreuve, et rentre un peu plus dans l’histoire du Restonica Trail. Il bat son propre record, datant de 2015, où il avait bouclé la distance en 8h 14mn 03s, même si les comparaisons sont toujours difficiles à établir en raison des modifications de parcours, même légères, d’une année sur l’autre.
Lambert Santelli devance Vincent Viet de plus de 45 minutes (8h 38mn 14s). Sylvain Ferrand prend la 3ème place en 9h 01mn 33s. Un fossé. Un monde…
Chez les femmes, victoire d’Axelle Henry, qui s’impose en 10h 02mn 57s.
Lambert Santelli, victorieux sur le Restonica 69km. Photo Esprit Trail
Restonica Trail : le show de Rémi Bonnet sur le Tavignanu Trail
La venue du TGV suisse laissait augurer un chrono impressionnant. Et tout le monde s’attendait à ce que les 3h 11mn 34s réalisées par Thibaut Baronian en 2023, record de l’épreuve, soient mis à mal. Rémi Bonnet n’a pas failli à sa réputation, et tout juste remis de sa 2ème place sur le Marathon du Mont-Blanc, il a avalé les 33km et 2270m D+ du Tavignanu Trail en 3h 06mn 01s, battant de plus de 5 minutes le chrono de Thibaut Baronian.
Tout comme sur les autres courses du week-end, l’écart entre le premier et le second est énorme. Rémi Bonnet devance ainsi Johann Baujard de près de 20 minutes (3h 25mn 25s). Sébastien Poesy prend la 3ème place en 3h 29mn 25s.
Rémi Bonnet, vainqueur du Tavignanu Trail. Photo DR
Dans la course féminine, la bataille promettait d’être belle entre les deux favorites, la double championne du monde Blandine L’Hirondel et la championne espagnole Sara Alonso, spécialiste des formats courts. C’est la première qui a survolé la course féminine en 3h 44mn, prenant une remarquable 4ème place au scratch. Elle devance l’Espagnole de 9 minutes, 7ème au scratch. La Française Mahauld Granier monte sur la 3ème marche du podium, très loin derrière Blandine L’Hirondel.
Blandine L’Hirondel à l’arrivée du Tavignanu Trail. Photo DR
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/07/Louison-Coiffet-Restonica-UTC.png6271200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2024-07-06 12:56:362024-07-06 20:03:01Restonica Trail : pluie de records sur les sentiers corses
Ça fait des années qu’il en rêvait, il l’a enfin fait. En avril 2024, Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, a fait le grand saut vers le Japon en compagnie de son compère Loïc Jalmin, emportant dans ses bagages son assistante de choc Cécile Bertin, pour courir enfin son premier Ultra Trail du Mont Fuji, ses 174 km et 7200m D+. Mais bien plus qu’une simple épreuve d’ultra-trail, c’est une expérience nippone intégrale qu’il vous invite à découvrir à travers cette vidéo de 23 minutes.
Arigatô : Casquette Verte et Loïc Jalmin made in Japan
Fini le temps où Alexandre Boucheix débarquait sur la ligne de départ, faisait sa course et repartait aussi sec. Aujourd’hui, le traileur parisien veut profiter, s’imprégner… Et quoi de mieux que le Japon pour se prendre une grande claque de culture différente, où tout est ordonné, orchestré, animé, de jour comme de nuit. Jeux vidéo, gastronomie locale, bières bien sûr, reconnaissance d’une partie de parcours, tentative de soulagement d’une blessure récalcitrante à la cuisse, avant de s’élancer, cette vidéo montre un Casquette Verte prenant le temps de découvrir l’Empire du Soleil Levant en compagnie de son pote. Et d’en profiter pleinement.
Avec Courtney Dauwalter sur la ligne de départ. Source Arigatô
Arigatô : la course en mode « dents serrées » de Casquette Verte
Petit clin d’œil à Courtney Dauwalter sur la ligne de départ, et hop, déjà des douleurs dès les premiers kilomètres. Alexandre Boucheix le savait, il en a confirmation : avec sa cheville récalcitrante, et les compensations de posture qu’elle induit, il s’est créé tout un tas de nouvelles douleurs handicapantes totalement antinomiques avec l’idée d’une course parfaite. Mais le mental fait parfois des miracles.
Ravito avec Mama Cécile et sa jolie robe verte. Source Arigatô
Et c’est au fil des kilomètres et des ravitaillements orchestrés au millimètre que l’on découvre un Casquette Verte très lucide, patient, attendant son heure pour venir à bout des 174 kilomètres et 7200m de dénivelé du tracé autour du Mont Fuji. Avec, au final, une 6ème place anecdotique, mais surtout le plaisir de voir son pote Loïc boucler lui aussi l’épreuve, quelque 7 heures plus tard.
Une vidéo confession pour vivre de l’intérieur un rêve de gosse devenu réalité.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/07/Arigato-video-1.jpg11702039Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2024-07-04 19:23:352024-07-04 19:23:37Arigatô : l’aventure de Casquette Verte et Loïc Jalmin à l’Ultra Trail du Mont Fuji [vidéo]
Les 27 et 28 juillet 2024, le Vars Mountain Trail fêtera sa dixième édition, offrant aux coureurs de trail l’occasion de se mesurer à des parcours exigeants dans les Alpes du Sud. Cet événement qui attire des centaines de passionnés de trail, des compétiteurs chevronnés aux débutants, innove cette année avec 2 nouveaux formats, et le retour du KV original et du magnifique parcours du Tour des Crêtes, en version revisitée. À découvrir ou re-découvrir d’urgence !
Vars Mountain Trail : les courses du 27 juillet
NOUVEAU : LA FOULÉE DU CHATEAU, 11 KM / 690 M D+ Pour ce nouveau format de course, le parcours débute à Sainte-Marie et traverse le pont de la Salce, puis se poursuit en direction des villages de Sainte-Catherine et de Saint-Marcellin. Les coureurs passeront à proximité du magnifique lieu-dit « le Château de Vars », situé à 1 818 mètres. Après cette étape, ils traverseront les villages de Sainte-Catherine et de Saint-Marcellin pour franchir l’arrivée au village de Sainte-Marie.
Photo Vars Mountain Trail
LE TOUR DES VILLAGES, 3.6 KM / 210 M D+ Pour une expérience chaleureuse et familiale, le Tour des Villages est la course idéale. Cette édition introduit une nouveauté : un biathlon version Tour des Villages. Les participants devront réussir une séance de tir à la carabine, les résultats définiront leur position de départ. Un circuit chronométré qui promet d’enchanter les jeunes et les moins jeunes.
Pour ceux préférant explorer sans la pression du temps, le Tour des Villages est également disponible en mode randonnée.
LE KV DE LA MAYT : 3,7 KM / 930 M D+ Retour aux sources avec le retour de la toute première version du KV. Départ depuis le village deSainte-Marie. La première partie de l’ascension mènera les traileurs jusqu’au lac de Peyrol. La deuxième partie de course se corse avec la montée en direction du sommet de la Mayt. En guise de récompense : une vue panoramique sur l’arc alpin (Ecrins, Queyras, Parpaillon).
Photo Vars Mountain Trail / Scalpfoto
Vars Mountain Trail : les courses du 28 juillet
LE TOUR DES CRÊTES : 42 KM / 3100 M D+ Cette année 2024 marquera le grand retour du format marathon du Tour des Crêtes dans une version revisitée ! Le parcours débute par une ascension exigeante vers le Pic de Chabrières et la tête de Paneyron culminant à 2 850m, offrant des vues magnifiques sur les massifs du Queyras et du Chambeyron. Les participants surplomberont ensuite le Vallon Laugier, le Col de Serenne jusqu’à atteindre les crêtes de Vars. Ce spot incontournable, véritable balcon aérien et panoramique, à cheval entre les 2 vallées, promet une expérience unique. La course s’achèvera en beauté dans les bois de la Pinée.
NOUVEAU : LES 5 COLS, 23 KM / 1400 M D+ Le défi de la course des 5 Cols, un nouveau format de course exigeant de 23 km et 1 300 m D+ spécialement conçu pour les passionnés de trail en quête d’aventure et de dépassement. Cette course relie deux points emblématiques : le Col de Vars et le village de Sainte-Marie. Au début du parcours, les coureurs devront affronter la montée la plus longue de 670 m qui les mènera directement à la Tête de Paneyron. Par la suite, ils contourneront le lac de l’Etoile jusqu’à atteindre le col de Serenne. En dernière partie de course, ils arriveront au col de la Coulette pour rejoindre le célèbre panorama des crêtes de Vars. Une vue aérienne et panoramique en guise de récompense, avant de terminer le parcours dans la forêt de la Pinée, juste avant d’arriver au village de Sainte-Marie.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/07/Photo-Vars-Mountain-Trail-Remi-Morel.png7331200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2024-07-04 04:39:002024-07-03 14:40:05Vars Mountain Trail : du nouveau pour les 10 ans !
Ils étaient attendus, ils n’ont pas déçus. Le 29 juin 2024, sous une chaleur accablante, Jim Walmsley a atteint le premier de ses deux objectifs de l’année en remportant pour la 4ème fois la Western States Endurance Run, avant de tenter de remporter une 2ème fois l’UTMB Mont-Blanc à Chamonix fin août, un doublé jamais réalisé chez les hommes. Côté féminin, Katie Schide a brillamment tenu son rôle d’archi-favorite en s’imposant et en devenant la deuxième femme la plus rapide de tous les temps sur cette épreuve mythique, derrière l’intouchable Courtney Dauwalter. Mais tout ne fut pas aussi simple qu’il y paraît.
Western States Endurance Run : 2 chronos historiques
14 heures, 13 minutes et 45 secondes. C’est le temps qu’il aura fallu à Jim Walmsley pour parcourir les 160 km et avaler les 6000m D+ de la Western States Endurance Run 2024. À 34 ans, l’Américain s’est imposé pour la 4ème fois, réalisant le 2ème meilleur chrono de l’histoire, à seulement 4 minutes et 17 secondes de son propre record établi en 2019. De son côté, Katie Schide a réalisé la même prouesse en franchissant la ligne d’arrivée en 15 heures, 46 minutes et 57 secondes, améliorant de près son chrono de 2023 et terminant à moins de 17 minutes du record établi par Courtney Dauwalter lors d’une journée moins caniculaire. Car il faut le dire, cette Western States Endurance Run entre Olympic Valley et Auburn, en Californie, s’est déroulée sous un soleil de plomb et n’a pas été aussi simple que le résultat semble le raconter.
Western States Endurance Run : surprenant Jim Walmsley
La première surprise est venue de la tenue de Jim Walmsley au départ de la course. Tout de noir vêtu, short, tee-shirt et gilet d’hydratation inclus, alors que le soleil s’annonçait sans pitié et la chaleur terrible, c’était plutôt risqué et inattendu. Passé dans le groupe de tête au col Emigrant au lever du soleil, après la première ascension, Jim Walmsley n’aura pas été long à rectifier le tir, puisqu’il a profité du poste de ravitaillement du 16ème kilomètre pour changer de tenue et enfiler un tee-shirt blanc et un bob blanc préalablement détrempé à l’eau froide.
Reparti avec ses fameuses bouteilles à la main, le grand Jim made in USA était de retour sur les sentiers, et prenait la tête de la course, suivi à moins d’une minute par un peloton dans lequel on retrouvait les Américains Rod Farvard et Ryan Montgomery et le Chinois Guomin Deng.
Ça allait vite mais Jim Walmsley semblait perturbé, comme gêné dans sa course. Une impression qui fut confirmée lorsqu’il s’arrêta au poste de secours de Dusty Corners, au km 38, pour… se laver les pieds et changer de chaussures, laissant Hayden Hawks et Dan Jones prendre la tête de la course. Il les rattrapera peu avant la mi-course, juste avant une longue montée très exposée en plein soleil, où il allait prendre 2 minutes d’avance, tout en pointant avec 2 minutes de retard sur son chrono record. Mais la chaleur commençait à faire des ravages dans le peloton, éprouvant les organismes comme jamais. Et à tous les ravitaillements, les coureurs étaient à la recherche de glace pour se rafraîchir, devant parfois faire la queue pour en obtenir.
Jim Walmsley dans le grand bain. Photo WSER
Western States Endurance Run : un challenger nommé Rod Farvard
On dit souvent que la course commence à Forest Hill, au 100ème kilomètre. Et à cet endroit précis, si Jim Walmsley passa en tête, galopant dans son style habituel, grande et ample foulée, la surprise fut totale de voir surgir 10 secondes plus tard un Rod Farvard remonté comme un coucou, déterminé à prouver que sa récente victoire sur le 100km du Canyons Endurance Run n’était pas un hasard. La bataille promettait d’être totale, d’autant que derrière, à 5 minutes à peine, pointaient Dakota Jones, suivi de près par Hayden Hawks, Dan Jones et le Britannique Jonathan Albon.
Et à la grande surprise de tous, Rod Farvard allait prendre la tête de la course à la sortie de Forest Hill, et mettre plus d’une minute à Jim Walmsley dans les 5 kilomètres suivants. La course était-elle en train de basculer ? Jim Walmsley allait-il douter et craquer mentalement ? Car la vérité est que lors de ses 3 premières victoires, le grand Jim n’avait jamais eu de coureur à sa hauteur dans la dernière partie de course.
Western States Endurance Run : une performance historique
Mais l’expérience a porté ses fruits, et petit à petit Jim Walmsley a refait son retard, puis pris des secondes, puis des minutes d’avance, sans jamais regarder en arrière. « Il m’a fait très mal, déclarera d’ailleurs Walmsley à l’arrivée. Pour la première fois, j’ai vraiment été dépassé plusieurs fois… Rod a fait une course incroyable et je suis fier de moi car ça a été vraiment dur. » Et si le Missile termine sans avoir battu son record du parcours, les observateurs sont unanimes : compte tenu des températures bien plus chaudes qu’en 2019, cette performance est historique.
Derrière Jim, la lutte pour le podium a été somptueuse. Rod Farvard, épuisé dans la descente finale vers Auburn, pensait avoir la seconde place assurée, jusqu’à ce que son entraîneur Tim Tollefson voit arriver Hayden Hawks fondant sur lui. Après 160 kilomètres à fond, Farvard a encore été capable d’aller chercher des ressources pour sprinter sur la piste d’athlétisme avant de s’effondrer sur la ligne d’arrivée, deuxième en 14h 24mn 15s, avec seulement 16 secondes d’avance sur Hawks.
Rod Farvard s’écroule, 16 secondes avant que Hayden Hawks ne franchisse la ligne à son tour. Photo WSER
À noter que le Français Simon Gosselin, devenu ami et partenaire d’entraînement de Jim Walmsley, a terminé à la 22ème place en 17h 4mn 13s.
Le podium de la WSER 2024. Photo WSER
Western States Endurance Run : Le top 10 masculin
1. Jim Walmsley, 14:13:45 2. Rod Farvard, 14:24:15 3. Hayden Hawks, 14:24:31 4. Dan Jones, 14:3229 5. Caleb Olson, 14:4012 6. Jon Albon, 14:57:01 7. Tyler Green, 15:05:39 8. Jiasheng Shen, 15:09:49 9. Jon Rea, 15:13:10 10. Chris Myers, 15:18:25
Western States Endurance Run : Katie Schide sans concurrence
La course féminine aura été moins indécise, sauf pour le chrono, Katie Schide ayant longtemps été dans les temps de Courtney Dauwalter. Le record du parcours ne lui a d’ailleurs échappé que dans le dernier tiers de la course, sans doute à cause d’une chaleur excessive. Mais l’Américaine n’a jamais sembler accuser le coup et a terminé en 15h 46mn 57s, le deuxième temps féminin le plus rapide de tous les temps, et 13e au classement général.
« J’ai juste essayé de rester régulière, a déclaré Katie Schide à l’arrivée. Une fois que j’ai eu pris une bonne avance, mon but était de ne rien faire de bêtise et de conserver cette avance. L’objectif était d’arriver ici en premier, c’est fait. »
La Chinoise Fuzhao Xiang a terminé deuxième, signant elle aussi un chrono référence, le troisième temps féminin le plus rapide de tous les temps, en 16h 20mn 03s. Et c’est la Hongroise Eszter Csillag, 4ème des championnats du monde de trail long en Thaïlande en 2022, qui termine troisième en 16h 42mn 17s.
Western States Endurance Run : 33 secondes de trop
L’histoire est parfois cruelle. Alors que la barrière horaire est de 30 heures, l’Américain Will Barkan a surgi dans le stade entouré de son équipe, les orteils en sang, le genou brûlé, luttant contre la chaleur. Il ne lui restait plus que quelques secondes pour réaliser son rêve : devenir le premier homme aveugle à finir la Western States Endurance Run. Mais alors qu’il sprintait, supporté par tout le stade, et qu’il ne lui restait plus que 200 mètres à parcourir, l’horloge a sonné. Il a franchi la ligne d’arrivée en 30h 00mn 33s. 33 secondes trop tard pour remporter sa médaille officielle de finisher…
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/07/Jim-Walmsley-WSER.jpg8001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2022/03/Logo-ET-vert-300x90-1.jpgPatrick Guerinet2024-07-03 05:00:002024-07-02 09:41:29Western States Endurance Run : Jim Walmsley et Katie Schide historiques !
4ème manche de la Golden Trail World Series, le 42km du Marathon du Mont-Blanc a attiré les meilleurs mondiaux à Chamonix. Parmi eux, le Suisse Rémi Bonnet et l’Américaine Sophia Laukli, vainqueurs de l’épreuve en 2023 et tenants du titre de la GTWS, annoncés comme favoris. Mais une course n’est jamais gagnée d’avance…
Résultat Marathon du Mont-Blanc : Elhousine Elazzaoui plus fort que Rémi Bonnet
On attendait Rémi Bonnet, on a eu Elhousine Elazzaoui ! Le Marocain a signé, ce dimanche 30 juin 2024, sa première victoire au Marathon du Mont-Blanc, pour sa 4ème participation (en 2022 il prenait la 4ème place) au terme d’une bataille de chaque instant avec le suisse Rémi Bonnet, vainqueur l’année dernière avec plus de 5mn d’avance. Le duel annoncé en conférence de presse la veille a donc bien eu lieu ! C’est dans la dernière descente très humide et glissante que le Marocain, toujours au contact du Suisse, a réussi à faire la différence, aidé sans doute aussi par une légère pluie en fin de course et une température plutôt fraîche qu’il affectionne.
Elhousine Elazzaoui. Photo Florian Legrand
Elhousine Elazzaoui coupe la ligne en 3h 30min et 10s, 46 secondes devant Rémi Bonnet qui lui fera le plus bel hommage en affirmant préférer sa 2ème place à l’issue d’une telle empoignade que sa victoire de 2023, moins disputée. La troisième place s’est jouée entre Roberto Delorenzi et les deux Kenyans. Le Suisse a su juguler les grandes foulées du Kényan Kévin Kibet et assurer le podium dans la dernière descente sur Chamonix. Il franchit l’arrivée en 3h 33min 07s, devançant Kevin Kibet (3:35:05) et Ezekiel Rutto (3:37:23).
Le Top 5. Photo Florian Legrand
Résultat Marathon du Mont-Blanc : les réactions des athlètes
Elhousine ELAZZAOUI (MAR) 1er : « Cette victoire représente beaucoup pour moi, ça fait un moment que je voulais remporter le Marathon du Mont-Blanc. Ça va m’apporter encore plus de confiance pour la suite, je sais que je suis capable de faire encore mieux. Aujourd’hui Rémi était très fort mais je suis resté calme et je l’ai attaqué au 36e kilomètre pour aller chercher la victoire. »
Rémi BONNET (SUI) 2ème : « Je suis content, pour mon premier marathon de l’année je pense que je ne pouvais pas faire mieux. Si tu regardes les temps que l’on a réalisé aujourd’hui ça a été beaucoup plus vite que l’année dernière. Ça montre que le niveau augmente chaque année et que cette deuxième place vaut encore mieux que ma victoire de l’année dernière. Elhousine était très fort aujourd’hui donc bravo à lui. »
Roberto DELORENZI (SUI) 3ème : « Je suis content du déroulé de la course aujourd’hui. L’allure était raisonnable au début et j’ai pu rester avec Rémi, mais quand il a accéléré dans la première montée j’ai préféré garder de l’énergie pour la deuxième partie. J’ai ensuite réussi à garder de la vitesse pour devancer les Kényans et je suis très content avec ce podium et surtout avec le chrono. Je l’avais dit après l’Asie, je n’étais pas en forme en début de saison, mais je savais que je pouvais remonter sur le podium. »
Rémi Bonnet. Photo Florian Legrand
Résultat Marathon du Mont-Blanc : Judith Wyder super descendeuse
Chez les femmes, un trio de tête s’est rapidement formé entre Judith Wyder, l’athlète suisse qui signait cette année sa première participation au Marathon du Mont-Blanc, la Roumaine Madalina Florea, peu habituée des longues distances et l’Américaine Sophia Laukli, tenante du titre et vainqueur de la Golden Trail World Series 2023.
Madalina Florea, en bronze lors des championnats d’Europe de course en montagne et trail le mois dernier et déjà vainqueur de la finale de GTWS 2023 en Italie en octobre dernier, a pris les commandes de la course après le col des Montets. Son entraînement particulier cette année dans les descentes a payé mais n’a pas permis de distancer durablement Judith Wyder, qui est restée dans ses traces puis s’est échappée avant la ligne d’arrivée à la faveur d’une dernière descente héroïque.
Sophia Laukli a malheureusement accusé une baisse de régime en fin de parcours et a perdu de vue ses deux concurrentes après la montée de la Flégère. Elle a même vu s’envoler la 3ème place dans la dernière descente au profit de la Chinoise Miao Yao.
Au final, Judith Wyder s’impose au terme d’une course de 4h 11min 12s, avec une confortable avance de 2mn 30 (4h 13min 42s) sur Madalina Florea au comble de la joie sur la ligne d’arrivée. Miao Yao s’offre quant à elle la 3ème place en 4h 18mn 30s.
Judith Wyder. Photo David Gonthier
Résultat Marathon du Mont-Blanc : les réactions des athlètes
Judith WYDER (SUI) 1ère : « Je suis contente de ma stratégie aujourd’hui. Je me sentais forte sur les parties roulantes, mais j’avais plus de mal dans les montées raides. Malgré tout, si je pouvais rester au contact des filles devant je savais que je pouvais ensuite aller chercher la victoire et c’est ce que j’ai fait. »
Madalina FLOREA (ROU) 2ème : « C’était mon premier marathon en trail et je suis super fière de ma course. J’ai essayé d’aller chercher la victoire, j’ai joué dans la dernière montée, mais les 6 ou 7 derniers kilomètres m’ont paru vraiment longs… Je suis très contente, pour moi cette deuxième place a autant de valeur qu’une victoire. »
Miao YAO (CHN) 3ème : « Dans la descente je voyais que je pouvais revenir sur Sophia, je la voyais au loin et ça m’a donné de la motivation. Je me disais qu’il fallait continuer de pousser pour tenter d’aller chercher le podium. C’est finalement sur la partie finale que j’ai réussi à la rattraper et je suis très contente de ce podium. »
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