De la télé devant laquelle tout a commencé jusqu’à la ligne de départ de la course de quartier 2025, Théo Detienne a longtemps rêvé. Et patienté. Et puis ce jour est enfin arrivé. 29 août, 17h45. Les coureurs de l’UTMB 2025 s’élancent. Et les images remontent dans la tête de Théo. Celles de la victoire de François D’Haene devant Kilian Jornet, en 2017. Théo avait alors 18 ans et rêvait en grand. Ce même François qui est là, quadruple vainqueur de la boucle, ici, à quelques mètres de lui.

Dans ce film de 32 minutes plein d’humour et d’esprit, Théo Detienne nous fait vivre son avant-course, sa course et son après-course. Passé en 1ère position à Courmayeur, il y aura cru, avant d’exploser après 145 kilomètres, blessé à la hanche à la suite d’une chute, incapable d’avancer. Un film brut, sincère, qui rappelle, comme le fait Théo Detienne en guise de conclusion, que “l’important n’est pas la destination, mais le chemin parcouru pour y arriver, et surtout avec qui on le partage”.

Sortie : 2025
Durée : 32 minutes
Langue : français

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La 16ème édition du Trail de Rodrigues, disputée le dimanche 9 novembre, a remporté un véritable succès sportif et populaire. Alors que l’organisation attendait cette année 1 250 concurrents, ce sont finalement 1 400 coureurs venant de 11 pays qui étaient au départ des 5 formats proposés, de 8 km à 75 km. Si sur le format long Sissi Cussot a fait des siennes, Ludovic Pommeret, dans une journée sans jambes, a assuré en mode survie.

Trail de Rodrigues : un must de l’océan Indien

Positionné dans le calendrier 3 semaines après le Grand Raid de La Réunion, le Trail de Rodrigues confirme sa réputation de « must » du trail dans l’océan Indien, plébiscité par tous pour son ambiance typique et conviviale, et l’opportunité qu’il offre aux coureurs de visiter et découvrir cette île magnifique.

Trail de Rodrigues 2025 - succès populaire. Photo Fred Bousseau
Photo Fred Bousseau

Trail de Rodrigues : Sissi Cussot s’offre le Hibou

Sur l’épreuve reine, le Trail du Hibou (75 km et 1 100m D+), la victoire a souri à Loïck Damour, qui s’est imposé en 6h 49mn 48s au terme d’une belle bagarre avec le local Damien Ravina. Victime de crampes après la mi-course, Ravina réussira à conserver sa seconde place en 7h 09mn 06s, devançant de 10 minutes Patrice Chan Seem (7h 19mn 08s).

Chez les femmes, c’est la légendaire Sylvaine Cussot qui a impressionné. 12ème de la Diagonale des Fous quelques semaines auparavant, elle s’est offert une victoire éclatante en 8h 17mn 01s, 8ème au scratch, tout en profitant des paysages de cette île qu’elle découvrait pour la 1ère fois. Elle confirme par la même occasion sa réputation de grande spécialiste des trails tropicaux, même si, en adepte des tours d’îles en général, elle a aussi triomphé en milieu tempéré avec une victoire sur le tour de l”île Oléron en 2025, et s’est offert des off sur les îles de Noirmoutier, de Porquerolles, de Minorque ou encore de Belle-Île-en-Mer. Derrière cette reine des îles, le podium est complété par Marie Flore en 9h 03mn et Nadia Daby Seesaram en 10h 18mn.

Sissi Cussot. Photo Fred Bousseau
Sissi Cussot. Photo Fred Bousseau

Sylvaine Cussot, vainqueure du 75 km

« Je suis très contente d’avoir pu découvrir l’île de cette manière, c’est à la fois roulant et très technique. C’est une île à part, différente des autres que j’ai pu sillonner. C’est très sauvage, on entre au cœur de la vie des Rodriguais. C’était vraiment chouette, j’ai vraiment passé un bon moment. C’est une île authentique avec des vues splendides, on sent que la vie ici est paisible et tranquille, que le temps s’est ralenti et dans nos vies parfois à 200 à l’heure, ça fait vraiment du bien. »

Trail de Rodrigues : Ludo Pommeret N°2 sur les Perroquets

Sur le Trail des Perroquets (52 km et 2 200m D+), l’attraction vedette, après Mathieu Blanchard sur l’édition 2024, était assurément la légende vivante de l’ultra-trail Ludovic Pommeret, qui venait terminer sa saison à Rodrigues après un enchaînement de fou Hardrock 100 (1er), UTMB (6ème) et Diagonale des Fous (4e). Mais il s’est fait voler la vedette par le Malgache Rivosoa Andrianirina (dit Mamie), qui s’impose en 5h 00mn 28s. Mamie aura attendu sa 3ème participation pour venir décrocher après une course parfaitement maîtrisée. Menant pendant près de 30 km l’épreuve au côté du local Brian François Fils, récent vainqueur du Métis Trail à la Réunion, Mamie, qui avait déjà connu les podiums en 2023 (2ème derrière Simon Desvaux – quintuple vainqueur de la course) et en 2024 (3ème derrière Mathieu Blanchard et Simon Desvaux) ,s’offre une victoire de prestige avec un excellent chrono à la clé.

Trail de Rodrigues 2025-tete de course hommes
Rivosoa Andrianirina mène la course devant Brian François Fils. Photo Fred Bousseau

Ludovic Pommeret prend la seconde place dans une journée qu’il qualifiera de «  sans jambes et en mode survie », 17 minutes après le lauréat. Brian François Fils vient chercher une troisième place en 5h31, concédant près de 15 minutes dans les derniers kilomètres, après avoir souffert de crampes.

Photo Fred Bousseau
Le podium Hommes du Trail des Perroquets. Photo Fred Bousseau

Chez les dames, la victoire revient à la Rodriguaise Anne Marie John en 6h 24mn 19s, qui confirme son statut d’athlète montante après s’être imposée sur le Métis Trail 2025 et avoir remporté le Championnat de Trail de Maurice en 2024. Le podium est complété par Justine Lemaitre (7h 33mn) et Kaelia Fournier (7h 54mn).

Ludo Pommeret, 2ème du 52 km

« Je n’avais pas de bonnes sensations, je l’avais senti en courant avec ma fille Léa cette semaine. Je me suis mis en mode survie et en sécurité très rapidement. Rivosoa Andrianirina a fait une belle course et mérite sa victoire. C’est une île où l’on n’est pas stressé, tout le monde est détendu, ça fait vraiment du bien. D’ailleurs le loueur de ma voiture ne m’a toujours pas contacté pour payer la location et n’a pas pris d’empreinte de carte, alors qu’on part ce soir ! »

Trail de Rodrigues 2025-L. Pommeret Photo Fred Bousseau
Ludovic Pommeret. Photo Fred Bousseau

Le trail de Rodrigues en quelques chiffres

Organisé par la Road Trail Association et son président, Arnaud Meunier
1 400 participants en 2025, 640 femmes et 760 hommes
670 étrangers venant de 11 pays
250 bénévoles
3 millions de roupies mauriciennes de budget (56 000 ).
20 millions de roupies mauriciennes de retombées pour le territoire en 5 jours (376 000 ).

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Il était venu passer des vacances à la Réunion, mais avait pris une option de dossard pour la Diagonale des Fous, au cas où il aurait suffisamment récupéré des championnats du monde de trail de Canfranc qui se déroulaient 1 mois avant.
Habitué des deuxièmes places, rarement sur la plus haute marche du podium, lui qui venait en repérages pour une future participation n’aurait jamais imaginé vivre ce qu’il allait vivre.
Un reportage aussi intense que l’île sur laquelle il se déroule, et aussi inspirant que ce jeune homme plein de talent.

Sortie : 2025
Durée : 11 minutes
Langue : Français

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Le 2 novembre 2025 à Saint-Laurent-du-Pont (Isère), après 47 heures de course et 315 kilomètres parcourus, la Haut-Savoyarde Sonia Poutrel est devenue la première femme finisher et vainqueure de la Chartreuse Backyard Ultra. Un exploit marquant pour cette 8ème édition, disputée par 306 participants, dont 73 femmes, qui ont cumulé 58 000 kilomètres !

Chartreuse Backyard Ultra : 6,706 km par heure, toutes les heures

Le principe est simple : parcourir chaque heure une boucle de 6,706 km quasiment plate à un rythme libre, pour être capable de repartir l’heure suivante pour une nouvelle boucle, et ce le plus longtemps possible. Respectant la philosophie de Lazarus Lake, le créateur du format et à la vision de Benoit Laval, coorganisateur et fondateur de Raidlight, cette Chartreuse Backyard Ultra a été marquée par la pluie, la détermination, et un esprit de solidarité. Au fil des heures, la fatigue, la gestion du sommeil et la régularité ont eu raison de la majorité du peloton, les conditions météo ne facilitant pas la répétition de l’effort. Ainsi, pour la plupart des coureurs, la course s’est arrêtée relativement tôt, avec en moyenne 13 tours parcourus, soit tout de même plus de 87 km.

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Toutes les heures, un nouveau départ, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Ou, cette année, une ! Photo Organisation.

Chartreuse Backyard Ultra : 2 places pour un fauteuil !

Si le tenant du titre et double vainqueur de l’épreuve, Liess Maklouf, a dû abandonner prématurément, la surprise est venue d’un finish totalement inattendu. Alors qu’au 47ème tour, ils n’étaient plus que deux à concourir, Sonia Poutrel et Antony Fauvi, C’est finalement une erreur technique liée à la fatigue et au manque de concentration après près de deux jours d’effort qui a mis fin à la course d’Antony Fauvy. Une mésaventure qui rappelle que la Backyard met autant à l’épreuve la tête que les jambes. Sonia Poutrel s’est alors élancée seule sur un dernier tour victorieux, concluant sa course avec calme et lucidité.

La course a également pris une tonalité résolument féminine, avec la belle troisième place d’Alexandra Rousset, locale de l’étape : « J’avais toutes les émotions en moi. Je savais que j’allais finir heureuse, pas fatiguée, juste pleine de gratitude », confiait-elle à l’issue de son 38ème et dernier tour (soit 254,8 km).

A noter que 110 concurrents ont tout de même franchi la barre des 100 km (dont 17 femmes), et 12 la barre des 200 km (dont 2 femmes).

Chartreuse Backyard Ultra : la détermination de Sonia Poutrel

Sonia Poutrel, 34 ans, préparatrice mentale, originaire de Normandie et installée à Faverges (Haute-Savoie), s’était fixé un objectif simple : « Ne pas ramener de médaille DNF. » Autrement dit, gagner ! Mission accomplie et bien plus encore. Avec son compagnon et assistant Mehdi Yahi, elle a trouvé la constance et le calme nécessaires pour durer. Ce duo déjà expérimenté ne vient pas de nulle part : un mois plus tôt, Sonia Poutrel avait pris la 4ème place féminine du format extrême 200 km de l’Infernal Trail des Vosges, et plus tôt dans la saison avait pris la 9ème place féminine au Marathon des Sables, et décroché sa qualification pour l’UTMB 2026 grâce à sa 7ème place sur le Val d’Aran by UTMB, un Major des UTMB World Series attribuant un ticket pour Chamonix aux 10 premiers de chaque catégorie.

Sonia Poutrel et son compagnon et assistant Mehdi Yahi, duo gagnant de cette 8ème édition historique. Photo Organisation
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Depuis 5 ans, il rêvait d’UTMB mais était recalé au tirage au sort. Jusqu’à ce que la chance lui sourit enfin. Manque de bol, cela tombe pile sur l’année où il vient d’avoir des jumeaux. Comment s’organiser, entre boulot, vie de famille et entraînement, pour aller au bout de son rêve ? Et surtout sur qui compter pour que ce rêve devienne possible ? Plongez au cœur de l’UTMB 2025 avec « Ce(ux) qui nous porte », un récit inspirant où course en montagne, dépassement de soi et esprit collectif se rencontrent.

Ce docu ne raconte pas seulement l’histoire d’un Ultra Papa, alias Macareux Polisson de la team Chilowé, mais celle d’une aventure humaine unique, où chaque instant compte et où l’entraide fait toute la différence. Ou comment la passion pour le trail et le soutien de ses proches ont transformé un défi personnel en aventure collective.

Sortie : 2025
Durée : 14 minutes
Langue : Français

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Vous avez pu découvrir son histoire dans le numéro d’été d’Esprit Trail, où nous lui avons consacré un reportage intitulé « Les Sentiers du Courage ». Lui, c’est Pierre Borgella. Amputé d’une jambe suite à un accident en 2019, ce Bordelais originaire de Bagnères-de-Bigorre est devenu à 23 ans le premier finisher d’un Marathon des Sables en béquilles. Une performance faite de courage et de résilience, au cœur de la Vallée de l’Amour et de ses cheminées de fées, en Cappadoce. Plus qu’un exploit sportif, c’est un message d’espoir : le handicap n’interdit pas la grande aventure.

Aujourd’hui, retrouvez Pierre Borgella dans ce film magnifique qui raconte la force, la résilience et le bonheur d’être « comme tout le monde ». « Je voulais prouver que tout est possible, disait-il à l’issue de son défi. Le handicap n’est pas une fin, c’est un nouveau départ. »

Sortie : 2025
Durée : 26 minutes
Langue : Français

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C’est une tornade rose qui a déferlé sur Chamonix l’été dernier, avec d’immenses files d’attente aux abords du stand Brooks, sur le village UTMB, pour pouvoir se procurer le tee-shirt rose devenu culte d’un jeune homme de 25 ans devenu en quelques mois icône du trail et de la bonne humeur sur les réseaux sociaux : Clément Deffrenne, alias Clem Qui Court.

S’il est capable de répandre sa bonne humeur partout où il passe, Clem Qui Court est également un sacré ultra-traileur, qui à peine 3 ans après s’être mis à la course à pied, a réussi à signer quelques performances impressionnantes. Jugez plutôt : un 1er trail de 50 km en juillet 2023, le Dodo Trail, sur l’Île Maurice, où il résidait, et dans la foulée, 3 mois plus tard, il est au départ de… La Diagonale des Fous, à La Réunion. Finisher en 45h18, 690ème au général, il sait qu’il peut faire mieux et revient l’année suivante pour claquer un chrono de 31h26, 23ème au scratch. Depuis, il ne pense plus qu’à courir.

Mais juste avant de partir à la conquête de Chamonix, Clément Deffrenne s’est offert le luxe de prendre le départ de l’Ultra Terrestre, la Diagonale XXL de 224 km et 14000m D+ qui traverse de part en part La Réunion. La course la plus ultime à laquelle il ait participé, et qu’il terminera au pied du podium, physiquement détruit mais heureux comme un gosse d’avoir pu partager son aventure avec les siens.

Ultra Normal, c’est l’histoire d’un gars ultra normal qui s’élance dans une épreuve ultra difficile. C’est frais, drôle, intense. C’est plein d’esprit, avec pas mal de trail dedans. Tout ce qu’on aime.

Sortie : 2025
Durée : 43 minutes
Langue : Français

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Les 4 et 5 octobre, les sentiers et sommets du spectaculaire parc naturel du Cadí-Moixeró ont été le cadre de la 16ème édition de l’emblématique Salomon Ultra Pirineu, la grande aventure catalane. Le temps d’un week-end, la ville de Bagà s’est réaffirmée comme la capitale du trail-running, réunissant des milliers de coureurs sur des parcours réputés pour leur technicité et les panoramas époustouflants, en immersion dans la haute montagne pyrénéenne. Avec, en vedette, l’emblématique Salomon Ultra Pirineu 100K et le non moins réputé Salomon Marató Pirineu 42K.

Salomon Ultra Pirineu : un cadre naturel unique

Si le Salomon Ultra Pirineu fêtait cette année sa 16ème édition, ce n’est que la 11ème sous son nom actuel. En effet, ses origines remontent à 2009, avec la première édition de l’Ultra Cavalls del Vent, une course inspirée par la traversée qui relie les huit refuges du parc naturel Cadí-Moixeró. Plus tard, en 2014, avec l’incorporation de nouvelles distances, la course a adopté le nom de Salomon Ultra Pirineu, sous lequel elle est connue aujourd’hui.

Son cadre est le parc naturel du Cadí-Moixeró, qui fait office de pont entre les Pré-Pyrénées et les Pyrénées catalanes, offrant une imposante chaîne de montagnes qui se distingue par sa biodiversité exceptionnelle et ses paysages naturels uniques. L’organisation du Salomon Ultra Pirineu est d’ailleurs fortement engagé dans la préservation de cet environnement, garantissant que toutes les courses se déroulent dans le plus grand respect du patrimoine naturel.

Photo Sergi Colome
Photo Sergi Colome

Salomon Ultra Pirineu 100K : un trio mène la danse

La journée du samedi 4 octobre a commencé avant l’aube, les premiers coureurs faisant chauffer leur moteur sur la ligne de départ pour affronter les 100 kilomètres et plus de 6600 mètres de dénivelé qui les attendent. A 5h30, alors que l’hymne de l’Ultra Pirineu, Le Dernier Mohican, résonne dans les rues de Bagà, près de 1300 participants franchissent l’arche de départ de la Plaça Porxada, guidés par la lumière de leurs lampes frontales. L’ambiance, pleine d’excitation et d’attente, a fait vibrer le centre historique pendant quelques instants. Cette année encore, le départ de cette course légendaire a été l’un des moments les plus intenses et les plus symboliques du week-end, marquant le début de la 16ème édition de la course.

Chez les hommes, la première partie de la course jusqu’à Gósol a été animée par un solide groupe de tête formé notamment par Miguel Heras, fidèle de l’épreuve, 3ème en 2015, vainqueur en 2016 et 2022, 2ème en 2023, qui a finalement dû abandonner à Prat d’Aguiló en raison de problèmes musculaires. Il était accompagné par Edu Rodés, la surprise du jour, et le champion du monde 2019 Jonathan Albon, vainqueur du format marathon en 2021, qui a imposé son rythme depuis le refuge des Cortals de l’Ingla.

Salomon Ultra Pirineu 100K : au final, Jonathan Albon fait la loi

La deuxième moitié du parcours a été dominée par Jonathan Albon, qui a maintenu un écart compris entre 5 et 10 minutes pendant le reste de la course. Il a franchi la ligne d’arrivée de la Plaça Catalunya en 10h 40mn 02s, inscrivant pour la première fois son nom au palmarès de l’Ultra Pirineu 100K. Derrière lui, le tronçon entre Gósol et Aula Natura a permis à Marc Bernades et Julen Calvó de se livrer une lutte intense pour la deuxième place, finalement remportée par le premier en 10h 44mn 02s. Julen Calvó termine 3ème en 11h 03mn 16s. Tous deux ont ainsi succédé à Abel Carretero et Raul Butaci en tant que représentants catalans sur le podium.

100K Podium Hommes. Photo Sergi Colome
100K Podium Hommes. Photo Sergi Colome

Salomon Ultra Pirineu 100K : la déclaration du vainqueur

« Pouvoir revenir après avoir couru le Marathon et essayer l’Ultra pour la première fois a été très amusant. Le lever du soleil était spectaculaire et les sentiers m’ont beaucoup surpris. Au début, j’ai un peu souffert, mais dans la deuxième partie de la course, je me suis senti très bien, et avec le soutien du public, ce fut une expérience fantastique. » Jonathan Albon

Jonatan Albon. Photo Sergi Colome
Jonatan Albon. Photo Sergi Colome

Salomon Ultra Pirineu 100K : la surprise Anna Ongaro

Chez les femmes, Clàudia Tremps, habituée de l’épreuve, 2ème en 2022, a dominé avec autorité la première moitié de la course, prenant une avance qui s’est accrue jusqu’au point intermédiaire du Niu de l’Àliga. Cependant, des problèmes physiques l’ont obligée à abandonner au refuge de Lluís Estasen. À partir de Prat d’Aguiló, l’Équatorienne María Mercedes Pila a pris la tête de la course et a maintenu un rythme constant jusqu’à la dernière descente, où elle a été dépassée par la nouvelle venue Anna Ongaro.

L’athlète italienne a effectué une remontée spectaculaire : elle a passé le refuge de Rebost en sixième position et, kilomètre après kilomètre, elle est remontée dans le classement jusqu’à ce qu’elle soit couronnée championne en 12h 58mn 47s. Une victoire de prestige pour ses débuts dans la Salomon Ultra Pirineu, résultat d’une course intelligente et pleine de détermination. Le podium féminin est complété par María Mercedes Pila (13h 05mn 24s) et Aina Cusí (13h 30mn 44s).

« Je ne sais pas, c’est incroyable. J’ai eu de très bonnes sensations jusqu’à Gósol, puis j’ai apprécié et souffert à parts égales jusqu’à la ligne d’arrivée. Le moment où j’ai pris la tête de la course… je n’arrivais pas à y croire », a déclaré la gagnante à l’arrivée, très émue.

100K Podium Féminin
100K Podium Femmes. Photo Sergi Colome

Salomon Marató Pirineu 42K : Miquel Corbera le plus rapide

Le deuxième grand événement du 4 octobre a été le très réputé et toujours disputé marathon Salomon Marató Pirineu 42K. Ses 43 kilomètres exigeants avec 2900 mètres de dénivelé positif ont été marqués par un rythme élevé, imposé dès le départ par les principaux favoris. Le parcours très difficile a fait passer les coureurs par les endroits les plus emblématiques du parc naturel Cadí-Moixeró, partageant avec le parcours Ultra des points mythiques comme le Niu de l’Àliga, l’une des ascensions les plus exigeantes et les plus emblématiques de la journée. Et il n’aura fallu qu’un peu plus de 3 heures et 40 minutes pour que le vainqueur franchisse la ligne, confirmant le niveau et l’intensité de la course.

Chez les hommes, le grand protagoniste a été le Catalan Miquel Corbera, qui a pris la tête de la course dès le départ à 9h00 sur la Plaça Porxada de Bagà. Grâce à une stratégie courageuse et à un rythme constant dès le premier kilomètre, Corbera est resté en tête tout au long du parcours et a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur incontesté en 3h 41mn 31s. Le podium est complété par Pablo Bautista (03h 54mn 30s) et Genís Porqueras (03h 56mn 37s).

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42K Podium Hommes. Photo chemavelascophoto

Salomon Marató Pirineu 42K : Marta Pérez au finish

Chez les femmes, Marta Pérez et Leire Fernández se sont livrées une bataille passionnante pour la victoire. Toutes deux ont maintenu un rythme constant, se poussant l’une l’autre sur chaque tronçon du parcours et offrant un véritable spectacle au public. Ce n’est que dans les derniers kilomètres que Marta Pérez a réussi à dépasser Leire Fernández et à creuser un écart suffisant pour remporter une victoire bien méritée, après avoir participé à plusieurs éditions précédentes. Elle s’impose en 4h 46mn 37s, suivie par Leire Fernández (04h 49mn 46s) et Gisela Carrión (04h 51mn 25s).

Maraton 42K Photo Gerard Garcia
Marta Pérez remporte le Maraton 42K. Photo Gerard Garcia

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29 juillet 2025, Damien et Maël, deux amis passionnés de trail et de défis un peu fous, s’embarquent dans un enchaînement complètement insensé des 4 parcours du Black Mountain Trail, le fameux Trail de la Montagne Noire, dans le Sud-Ouest : Mas Naffre, ses 13 km et 700m D+, Objectif Nore, ses 24 km et 1300m D+, Black Race, ses 43 km et 2300m D+ et Coupo Cambo, ses 64 km et 3600m D+. Sur le papier, 144 km et 7900m D+, qui se transformeront au final en 148 km et 8 500m D+.

Mais à 16 ans, a-t-on le physique et surtout le mental assez solide pour encaisser un tel parcours ? C’est cette histoire qu’ils vous proposent de vivre, un rêve devenu réalité, porté par les amis, la famille… « Sûrement la plus belle expérience de notre vie », racontent-ils. « Certains disaient qu’on ne finirait jamais, que c’était juste pour le buzz… » Eh bien non, ils ont terminé en courant, avec le sourire, et surtout avec le cœur.

Un film rafraîchissant et inspirant. Parce que c’est vrai ça, ils auraient pu rester dans le canapé à jouer à la Play…

Sortie : 2025
Durée : 19 minutes
Langue : Français

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Au terme d’un final haletant, le Français Pierre Livache a remporté le 19 octobre la 31ème édition du Grand Trail des Templiers (80,7 km et 3443mD+), dernière course de la semaine du Festival des Templiers. Chez les femmes, la Néo-Zélandaise Caitlin Fielder s’impose une nouvelle fois, signant un magnifique doublé après sa victoire en 2024.

Grand Trail des Templiers : l’élégance d’un mythe

La veille du départ, lors de la conférence de presse des élites, tout le monde s’accordait à dire qu’en l’absence de Thomas Cardin, blessé depuis les Championnats du Monde de Trail de Canfranc (aponévrosite plantaire), la voie semblait toute ouverte pour un Sébastien Spehler, qui disputait son 10ème Grand Trail des Templiers (dont 2 victoires), un Thibaut Garrivier, 5ème du dernier UTMB, voire un Roberto Delorenzi, même si le champion suisse n’avait jamais couru plus de 50 kilomètres. Mais avec une start list riche de plus de 50 coureurs à la cote UTMB supérieure à 800, personne n’aurait pensé 2 secondes au scénario qui allait suivre.

Le rituel de départ est immuable. Sous le ciel semi-étoilé, annonciateur d’un ciel mitigé, la place de Millau est noire de monde. La première vague s’avance, comme recueillie, les frontales brillent, la musique d’Era, part, élégiaque. « Est-ce que vous êtes prêts ? » Et comme toujours vient le temps du discours de Gilles Bertrand, un instant de poésie seulement brisé par le ronronnement des drones. « Vous êtes, dit-il, dans le pré carré de cette précieuse humanité. Voici la clé des Templiers. » Odile Baudrier lance le compte à rebours. C’est parti : il est 5h10 du matin, la nuit est d’encre, jusqu’à ce que les fumigènes rouges enveloppent les coureurs. Bientôt, ce seront les bancs de brume. Le bout du chemin est 80,7 km plus loin…

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Photo Cyrille Quintard

Grand Trail des Templiers : une course folle

Km 23 à Peyereleau : il est 6h52 et le Français Hugo Deck déboule, en fusée longiligne dans le village réveillé par les rangées de supporters en liesse. Dans les secondes qui suivent, le troupeau débarque, à sa poursuite. Tous les favoris sont là, personne ne lâche rien. Pas encore…

Côté féminin, c’est Adeline Martin qui pointe le bout de sa frontale la première, à 7h08. La veille, la championne du monde de trail 2017 a juré de revenir sur cette course tant qu’elle ne l’aurait pas gagnée. C’est la 5ème fois qu’elle tente sa chance, et elle est bien décidée à vaincre enfin. Mais la Néo-Zélandaise Caitlin Fielde, tenante du titre, et Marie Goncalves ne sont pas loin et nourrissent les mêmes ambitions de victoire.

Km 37,5 à Saint-André-de-Vézines : alors que l’orange du soleil s’adosse à son banc de nuages, le jeune espoir Français Antoine Thiriat passe le ravito à 7h59 sans ciller, suivi de peu par Hugo Deck et le peloton dans la foulée. Chez les femmes, Adeline Martin caracole encore en tête, avec de précieuses minutes d’avance sur ses poursuivantes.

Km 55,8 La Salvage : le duo de tête n’est plus le même que celui de la Roque Sainte Marguerite au moment d’aborder la monotrace de 450m de dénivelé positif dans la forêt. Hugo Deck abandonne à Pierrefiche, peu avant La Salvage, la cheville en vrac, quand le rookie Antoine Thiriat continue son solo, sans stopper au « meilleur » ravito du monde (dixit les coureurs). Il est 9h34. À 10 h 20, Marie Goncalves pénètre dans la salle remplie de victuailles -que du local !- collée aux basques par Adeline Martin et Caitlin Fielder. Impossible de faire un pronostic, tant chez les hommes que chez les femmes.

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Photo Cyrille Quintard

Grand Trail des Templiers : Pierre Livache au bout du suspense, Caitlin Fielder à l’usure

Arrivée, km 80,7 : le suspense est irrespirable. La terrible montée de la Pouncho, juste après celle du Cade, sera le juge de paix, c’est sûr. Mais qui sortira vainqueur de ce dernier mur ? Et à 11h57 sur la ligne, la surprise totale : Pierre Livache, vainqueur l’an passé de l’Infernal Trail des Vosges et de l’Aneto Trail, l’homme sur qui personne n’aurait misé un centime, franchit la ligne, la couronne de lauriers autour du cou, en se prenant la tête dans les mains, comme hébété par sa victoire. Il faut dire qu’il y a de quoi : il succède à Jim Walmsley, champion du monde 2025, Jonathan Albon, champion du monde 2019 et Thomas Cardin, champion d’Europe 2023. Qui dit mieux ?

HOKA LES TEMPLIERS 2025-GRAND TRAIL-Arrivée-VAINQUEUR-Pierre Livache 1er scratch-4©Cyrille Quintard
Photo Cyrille Quintard

Quelques secondes plus tard, le Finlandais Juho Ylinen, autre outsider, termine deuxième. Un peu plus tard encore, le jeune Antoine Thiriat déboule pour arracher une belle troisième place. Un vent de fraîcheur inédit sur le plus ancien trail de France. Quant aux élites de la veille, seul Sébastien Spehler verra l’arrivée, en 20ème position seulement. « Quand je suis dans ma bonne allure de course, tout va bien. Mais quand je n’y suis pas, je souffre beaucoup physiquement. Et là, à partir du 50ème kilomètre, je n’ai pas réussi à y rester », expliquera le champion alsacien à l’arrivée.

À 13h05, c’est au tour des femmes de franchir la ligne. Et comme lors de la dernière édition, c’est la Néo-Zélandaise Caitlin Fielder qui s’impose en patronne, devant, une poignée de minutes plus tard, la Française Marie Goncalves qui une fois la ligne franchie s’écroule et peine à se relever. Adeline Martin vient compléter le podium, et devra revenir pour une prochaine édition si elle veut honorer sa promesse…

HOKA LES TEMPLIERS CAITLIN FIELDER
Photo Cyrille Quintard

Podium Hommes
1.Pierre Livache (FRA) en 6:45:44
2.Juho Ylinen (FIN) en 6:46:24
3.Antoine Thiriat (FRA) en 6:49:16

Podium Femmes
1.Caitlin Fielder (NZ) en 7:53:22
2.Marie Goncalves (FRA) en 7:59:46
3.Adeline Martin (FRA) en 8:11:01

Grand Trail des Templiers : les déclarations du podium masculin

Pierre Livache, vainqueur du Grand Trail des Templiers.
« Je vis un rêve éveillé. Je ne suis personne et là je suis au milieu de coureurs que j’admire. Dans un coin de ma tête, je sais que rien n’est impossible. Je suis resté patient jusqu’à la mi-course, puis j’ai géré, place après place. Toute ma famille est là, je suis tellement heureux ! » 

Juho Ylinen, 2e du Grand Trail des Templiers.
« J’avais entendu dire que c’était une bonne course pour s’aligner sur une plus longue distance. Je suis très heureux de cette seconde place. Si je reviens, ce sera sur le même format. » 

Antoine Thiriat, 3e du Grand Trail des Templiers.
« Je suis très fier de cette 3e place, de perpétuer la lignée des Vosgiens sur cette course après les perfs de Sebastien Spehler. Après ma 20 place sur la TDS alors que j’avais mené jusqu’au 110km, j’ai bien rebondi. Ne pas se fixer de limites ! » 

Grand Trail des Templiers : les déclarations du podium féminin

 Caitlin Fielder, vainqueure du Grand Trail des Templiers.
« Je ne fais pas la course parfaite, mais comme l’an passé, j’ai eu des hauts et des bas. Jusqu’au moment de franchir la ligne, je n’étais pas sûre de gagner. J’ai bien géré les montées. Ce n’est que vers le km 71 que j’ai senti que c’était mon moment ! »

Marie Goncalves 2e  du Grand Trail des Templiers.
« J’ai mené assez tardivement, j’ai profité d’un coup de mou d’Adeline (Martin) pour oser rêver ! Ensuite, on a couru ensemble avec Caitlin (Fielder), et j’apprends à ses côtés. Il y a encore du travail dans la Pouncho ! Les Templiers, c’est ma course de cœur, c’est mon copain qui m’a fait découvrir le plateau du Larzac il y a 9 ans. Les chemins sont exigeants. Il faut être humble… » 

Adeline Martin, 3e du Grand Trail des Templiers.
« Je suis partie trop vite et je suis tombée juste après la ligne de départ, je fais une remontée peut-être trop rapide avec un passage à vide autour du km 50.  Bravo aux filles, franchement, elles ont été costaudes. Accrocher une 3e place aux Templiers, je signe ; je suis plutôt contente de mon chrono en 8 h 11 après un passage à vide. » 

Tous les résultats du Grand Trail des Templiers ICI

HOKA LES TEMPLIERS 2025-GRAND TRAIL-Lever soleil gorges de la Dourbie-1©Cyrille Quintard
Photo Cyrille Quintard
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