Golden Trail World Series 2025 : Madalina Florea n’a plus peur de rien

Joyce Njeru - Madalina Florea. Photo GTWS 2025

Pour son entrée dans la saison 2025 des Golden Trail World Series, la Roumaine Madalina Florea a pris une belle 2ème place juste derrière l’Espagnole Sara Alonso lors de l’étape de Kobe, au Japon. Un résultat prometteur pour une athlète qui n’avait jamais couru une course aussi technique, et qui redoutait les montées et les descentes très raides caractéristiques de l’épreuve japonaise. Et qui laisse à penser qu’elle sera de nouveau aux avant-postes le 26 avril lors de la seconde étape, en Chine, avec des passages très techniques sur la Grande Muraille. Entre les 2 premières manches, elle a répondu à nos questions.

Madaline, première question avant de reparler de ta course au Japon : comment t’es-tu préparée pour cette saison 2025 ?

Madalina Florea : C’était génial parce que je suis allée au Kenya, où tout le monde sait qu’il y a les meilleurs athlètes du monde. Je suis allée là-bas pour courir avec eux, pour recevoir de la motivation. C’était une excellente préparation pour moi.

Donc en forme pour faire une saison au top niveau ?

Madalina Florea : On ne sait jamais si on sera 100% capable toute la saison, et de toute façon il est impossible de rester en bonne forme toute l’année, la saison est très longue. Disons que je suis en bonne forme actuellement, mais je ne suis pas un robot. Et j’ai besoin d’apprécier ma vie à côté du sport. Je suis venue en Asie pour les courses, mais aussi pour apprécier ce qui est à côté des courses, passer du temps avec les autres athlètes, comme l’année dernière, et partager les expériences. C’est un tout.

Revenons sur ta course à Kobe, où tu finis 2ème à 6 secondes seulement de Sara Alonso. Comment évalues-tu ta course ?

Madalina Florea : J’ai été très surprise ! C’était la première fois que je courais une course aussi technique, et cela m’effrayait énormément avant de prendre le départ. Mais ça c’est super bien passé, je n’étais pas crispée du tout, ça m’a surpris. Maintenant, avec ce résultat et surtout la façon dont s’est déroulée la course, je peux me dire « OK, tu as ouvert une autre porte ». Je ne serai plus effrayée par une course technique, parce que je sais maintenant que je dois d’abord essayer et ensuite voir ce qui fonctionne pour moi.

Je sens que je suis capable de m’améliorer encore, que ce soit sur du court ou du long, peu importe. Mais je suis très heureuse de ma course, surtout que juste avant le départ j’avais eu beaucoup de problèmes et je ne savais pas si j’allais courir ou non. Et finalement, j’ai été capable de pousser et d’être dans le match jusqu’au bout !

Patrick-Kipngeno-Winner.-Photo-GTWS-2025
Madaline Florea à l’arrivée de la course à Kobe, en même temps que Patrick Kipngeno, vainqueur chez les hommes et parti 20 minutes plus tard. Photo GTWS 2025

La prochaine course aura lieu en Chine, avec un passage sur la Grande Muraille. Qu’est-ce que cela représente pour toi de pouvoir courir sur un lieu aussi emblématique ?

Madalina Florea : Oh, je me sens tellement reconnaissante. Il y a des gens dans le monde entier qui rêvent de venir ici mais qui ne peuvent pas, qui n’en ont pas l’opportunité, et nous, nous allons pouvoir le faire, un morceau de la Grande Muraille va être ouvert spécialement pour nous, c’est incroyable. Ça me donne encore plus l’envie de profiter de cette course.

Grande Muraille de Chine
La Grande Muraille de Chine, clou du spectacle de la 2ème étape des GTWS. Photo GTWS 2025

Il y a de très nombreuses marches, des escaliers très raides, cela va être très technique…

Madalina Florea : Oui, ça va être dur, mais ça va être dur pour tout le monde. Et pas seulement à cause du parcours qui sera difficile, mais aussi à cause de la chaleur. Il y a de nombreux facteurs qui vont jouer. Je pense même que c’est la chaleur qui rendra la course difficile, plus que le parcours avec toutes les montées et descentes. La température, tu peux avoir l’impression de la supporter, te sentir bien, et puis 3 kilomètres plus loin te sentir complètement détruite, le crâne qui explose, tu es déshydraté.

En fait, tu ne sais jamais ce qui va se passer. Peut-être que je vais me dire avant le départ « Ok, je me sens bien, je vais gagner », et au final je vais finir 10ème. Mais ça c’est la course… L’important, c’est d’apprécier le moment. Nous sommes là pour jouer le jeu jusqu’à la fin, mais aussi pour prendre du plaisir, pas juste pour souffrir. Il faut savoir profiter, ne pas trop se mettre de pression.

Apprécier est important, c’est sûr, mais au-delà du plaisir, qu’attends-tu de cette course en Chine ? Quel est ton objectif ? Quelles seront tes adversaires ?

Madalina Florea : Comme je te l’ai dit, mon but est de faire le mieux possible, jusqu’au bout. Mon principal adversaire, dans toutes les courses que je fais, c’est toujours le même : c’est moi-même. Je ne sais pas quelle a été la préparation des autres filles, mais ce que je sais, c’est que si je me sens bien, je vais faire une bonne course, et je n’ai pas besoin de me préoccuper des autres. Et d’un autre côté, si je ne me sens pas bien, ça ne sert à rien de penser aux adversaires. Je dois me contrôler et utiliser mon énergie pour moi-même.

Madalina Florea Chine. Photo GTWS 2025
Madalina Florea, ou le bonheur de profiter en Chine. Photo GTWS 2025
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