Robin Juillaguet, le grand retour de l’expert du trail
Champion de France espoir de trail 2015, Robin Juillaguet a bien grandi. À nouveau membre du Team Salomon depuis cette année, le Jurassien d’adoption, très à l’aise sur des formats courts, entend se challenger en s’alignant sur des plateaux relevés, Marathon du Mont-Blanc en tête. Rencontre.
Tu es de retour dans le Team Salomon cette année, comment ça se passe ?
Robin Juillaguet : Oui, je suis de retour après avoir été dans l’équipe en 2017 et 2018. Entre temps, je m’étais mis en pause pour des raisons professionnelles. J’ai repris la compétition depuis un an et demi. Au niveau sportif, j’ai des ambitions et faire partie d’un grand team comme Salomon est très bénéfique pour ma quête de performances.
Comment décrirais-tu les grandes étapes et déclics de ta carrière ?
Robin Juillaguet : Je suis né dans les Pyrénées mais mes parents ont déménagé dans le Jura et c’est là-bas que j’ai grandi. Je viens d’une famille très sportive. J’ai pratiqué le ski et l’athlétisme, puis le ski-alpinisme en compétition. Tout cela m’a naturellement amené autour de mes 16 ans à faire du trail l’été. Et j’avais plus d’affinités avec la course à pied que le ski. En tous cas, j’étais meilleur dans cette discipline. C’est devenu sérieux et cadré en 2016. L’année d’avant, j’avais gagné le championnat de France espoir de trail sur 33 km. J’ai alors intégré un premier team, puis celui de Salomon.
Comment te définis-tu en tant qu’athlète ?
Robin Juillaguet : J’aime quand ça court ! Les formats athlétiques comme le Grand Raid des Templiers ou le Marathon du Mont-Blanc (Robin Juillaguet a remporté le 23 km de l’épreuve en 2018, NDLR), où on court au moins 80% de l’épreuve, ça me convient très bien. Après, je viens de la montagne, les sentiers techniques avec du gros dénivelé, ça me va bien aussi. Globalement, le spectre est assez large : entre 20 et 80 km. Les ultras, ce n’est pas pour moi pour le moment.
Ce n’est pas un peu frustrant de s’aligner sur des formats plus courts et moins médiatisés ?
Robin Juillaguet : J’ai envie de me challenger au niveau sportif, donc le côté médiatique n’est pas important à mes yeux. Je choisis mes courses en fonction de la concurrence, de la bataille sportive. Mais quand le plateau est relevé, ça attire aussi la lumière …
On dit que tu as un petit côté « enfant terrible ». Tu confirmes ?
Robin Juillaguet : La course à pied est importante, mais je m’ennuierais à ne faire que ça. J’ai envie de profiter des copains et des soirées à 100%. Un mois avant une course je ne vais pas vivre comme un ascète. Si c’est ça être un enfant terrible, alors je confirme et j’assume !
Qui t’a inspiré dans ta carrière ?
Robin Juillaguet : Je ne vais pas être très original : Kilian Jornet. Il a mis cette discipline, qui passait pour un sport de dinosaure, sous les feux des projecteurs et a poussé toute une jeune génération à se lancer. C’est le roi ! Salomon et Kilian sont indissociables, tout s’est structuré autour de ça, ils ont été les précurseurs. Personne n’aurait imaginé que toutes les marques de running se lanceraient dans le trail comme c’est le cas aujourd’hui. C’est bien pour le sport et les athlètes qui vont en profiter. Il y a encore cinq ans, rares étaient ceux qui pouvaient en vivre, il fallait faire des concessions, parier uniquement sur une carrière sportive, ce qui pouvait être risqué.
Quels sont tes principaux objectifs pour 2024 ?
Robin Juillaguet : En premier le marathon du Mont-Blanc, pour le côté sportif pur, pour évaluer mon niveau et aussi parce que le parcours qui a changé et qui descend maintenant vers Chamonix rajoute quelque chose. Et la Skyrhune, car il y a tout ce que j’aime dans cette épreuve : la beauté du parcours et l’ambiance. Même si on rate sa course, on n’est jamais déçu d’y avoir participé.
Depuis deux ans, tu travailles au service Testing Trail Running de Salomon : un athlète développant des produits pour les athlètes, c’est un avantage ?
Robin Juillaguet : C’est vrai que ça me permet de faire le lien entre les produits et la pratique. C’est valorisant de pouvoir tester les gammes deux ans avant tout le monde, ça peut aider ! Aussi, c’est pratique pour l’entraînement : comme je fais beaucoup d’intensité, je peux faire mes sorties d’une heure à une heure et demie entre midi et deux ou le soir. Je fais des semaines de 15 heures en moyenne, que je répartis entre la forêt et la piste. Et les week-ends, en hiver, je fais pas mal de ski de rando.
Pour finir, et tu es bien placé pour en parler, quelle est l’innovation Salomon qui a changé ta course ?
Robin Juillaguet : Pour moi, la révolution c’est la mousse dans les chaussures. Cela soulage les articulations, et par conséquent, on se blesse moins et on récupère mieux. On peut aller plus loin dans l’entraînement. La S/Lab Pulsar est à ce titre le modèle phare que je conseille.
Robin Juillaguet, la bio express
Né le 01/03/1994.
Cote ITRA : 868
Palmarès 2023 :
> 11ème des 30 km du Trail de la Cité de Pierres – Championnat de France de trail court
> 12ème du championnat de France de course en Montagne
> 6ème à l’étape GTNS France du Marathon Race lors de la MaXi-Race du lac d’Annecy
> 5ème du Grand Trail des Templiers
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