Test : les 3 couches version Cimalp
Qu’est-ce que la règle des 3 couches ?
Le principe est simple : il s’agit de superposer différentes couches de vêtements ayant chacun des propriétés spécifiques afin de pouvoir rester au chaud pour pratiquer le trail. Les différentes propriétés des vêtements permettront à la fois de s’isoler du froid et du vent, de se protéger de l’humidité extérieure (pluie, neige, brouillard), mais aussi d’évacuer l’humidité générée par le corps avec la transpiration. Bref, de rester au chaud et au sec en plein effort.
– La première couche, la plus proche du corps, permettra d’évacuer la transpiration.
– La deuxième couche, intermédiaire, contribuera à apporter de la chaleur.
– Enfin la troisième couche, elle permettra de se protéger des éléments extérieurs.
Mais vous l’aurez compris, chaque couche de vêtement ayant ses propres propriétés, elle n’est pas conçue comme les autres.

Stratégic Top de Cimalp : une première couche douce et chaude
C’est une des couches les plus importantes du dispositif : en contact direct avec la peau, cette première couche est une sorte de sous-vêtement technique qui va à la fois conserver la chaleur et évacuer l’humidité liée à la transpiration pendant l’effort. En gros, c’est à cette première couche que vous devrez en grande partie votre confort. Ou votre inconfort, si cette première couche n’est pas performante. Par exemple, une première couche en coton, et s’est l’assurance d’un inconfort total, puisque le coton va retenir l’humidité.
Le Stratégic Top de Cimalp porte bien son nom. Tout d’abord, parce qu’il procure immédiatement une sensation de douceur et de chaleur, à peine enfilé. La raison ? Il suffit de se pencher sur l’étiquette pour comprendre. La marque française a eu la bonne idée d’intégrer de la soie dans le tissage. A peine un peu plus de 6%, mais l’effet soyeux est remarquable. La soie ayant en plus des propriétés isolantes, le choix est judicieux. Mélangée aux fibres de bambou, cette première couche provoque une vraie sensation de bien-être.
1ère couche Stratégic Top : un tissage intelligent
Question design, rien à redire. C’est une première couche sans couture, 100% stretch, qui agit comme une seconde peau sans pour autant être compressive, ce qui aurait pu être oppressant. A noter que le tissu a un certain poids, puisque cette première couche pèse 275g en taille L.
Au-delà de cette douceur, toujours agréable, on notera des variations de tissage en fonction des zones du corps. La raison : permettre une meilleure régulation de la température, mais également une meilleure évacuation de l’humidité.
Dernier point, et non des moindres : les odeurs ! Et là, pas de panique, Cimalp a fait appel à une technologie qui empêche que la sueur, mélangée avec le textile, crée un environnement propice au développement de bactéries responsables des mauvaises odeurs. Pour la faire courte, cette technologie utilise de faibles concentrations de chlorure d’argent, qui présente des propriétés antimicrobiennes et est naturellement présent dans l’eau et le sol. Cette technologie, intégrée de façon permanente dans le tissu, ne part donc pas au lavage.

1ère couche Stratégic Top : le test en course
Pour avoir un avis complet, nous avons testé le combo 3 couches dans différentes configurations, à savoir sur un footing léger, sur une séance de côte en intensité et avec un sac de trail sur le dos. Côté température lors du test, le thermomètre de l’iPhone indiquait 4° et un ressenti de 2°. Le tout avec des passages en plein soleil (donc un ressenti plus chaud) et d’autres bien à l’ombre, avec un vent glacial en prime (donc un ressenti plus froid). Dans tous les cas, les promesses à l’enfilage se sont avérées réelles. Rien à dire sur la régulation de température et l’évacuation d’humidité, le maillot a gardé sa douceur et son confort pendant tout le test, et même après. Bien sûr, dans la configuration avec un sac de trail qui plaque les 3 couches sur le dos, la transpiration est plus importante et, l’évacuation étant bloquée, le dos reste humide. Mais comment faire autrement ?
Autre point positif : une fois les tests terminés, et les 2 autres couches enlevées, cette première couche ne sent effectivement pas mauvais, et finit de sécher très rapidement. Donc maintient son pouvoir de conserver la chaleur du corps. Bref, vous pouvez même rester habillé avec, sans avoir besoin de l’enlever rapidement, comme cela peut être le cas avec certaines premières couches qui n’évacuent pas bien l’humidité et deviennent vite très désagréables en refroidissant le corps.

Blizzard de Cimalp : une deuxième couche dont on tombe amoureux
Vous n’allez plus la quitter ! D’abord, parce que son look est canon. Ensuite, parce qu’elle est ultra agréable à porter. Je vous accorde que je ne suis peut-être pas 100% objectif, étant « amoureux » de la collection « French Montagnard » de Cimalp. Je trouve les produits techniquement intelligents, bien conçus, et esthétiquement très réussis. Alors forcément, la 2ème couche Blizzard en coloris French Montagnard, je ne pouvais que succomber.
Essayons néanmoins d’analyser les raisons de la plébisciter. Tout d’abord, parce que c’est une veste chaude et stretch qui autorise une totale liberté de mouvement. Bien taillée aux épaules, suffisamment large pour laisser circuler l’air entre la première couche et la veste, avec un design du tonnerre, elle est parfaite. Seul petit détail, parce qu’il faut bien râler un peu : la poche zippée au niveau de la poitrine, prévue avec un passage de câble à l’intérieur pour des oreillettes ou un casque audio non bluetooth, est trop petite pour la taille de mon iPhone.
2ème couche Blizzard : un tissu innovant
Question technologie, la veste est composée de 2 matières différentes. La première est un tissu spécifique de la marque, Cimaflex, tout doux à l’intérieur, très souple à l’extérieur. L’autre matière est présente dans des empiècements en tissu renforcé noir destinés à prolonger la durabilité du vêtement. Ils sont situés à des endroits stratégiques au niveau de la capuche, sur les flancs et sous les bras. Un peu rugueux au toucher, ils préfigurent une résistance certaine à l’usure.

2ème couche Blizzard : le test en course
La bonne nouvelle, c’est que cette veste est à la fois d’une grande souplesse, plutôt légère (370g) pour la protection contre le froid fournie et que les renforts sont suffisamment respirants pour bien évacuer l’humidité. D’ailleurs, si on laisse un peu de côté le principe des 3 couches, lorsque la météo est plus clémente, la Blizzard peut largement se suffire à elle-même pour apporter confort et chaleur lors d’entraînements par temps frais et sec.
A noter les poignets avec passe-pouce, très pratiques pour enfiler une troisième couche sans avoir à se contorsionner.

Storm Pro de Cimalp : une troisième couche 100% protectrice
Il y a des vêtements, lorsqu’on les enfile, qui vous donnent l’impression d’être à l’abri de tout. C’est le cas de cette Storm Pro. Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, on sent immédiatement qu’on a la bonne coque protectrice pour affronter les éléments. Et ce, malgré un poids ultra light, puisqu’elle fait moins de 290g en taille M ! La notice d’accompagnement dit d’ailleurs la même chose, mais avec un langage plus technique. Je ne peux m’empêcher de vous en livrer une partie : la Storm Pro est « dotée d’une membrane Ultrashell® dernière génération, l’une des plus performantes au monde ». Et de nous préciser quelques points qui risquent de vous passer autant que moi bien au-dessus de la tête : « Respirabilité de 80’000MVP ; Étanche à 20’000mm d’eau, soit 20’000 Schmerber avec coutures thermo-soudées. » Tout ça pour dire que la Storm Pro est taillée pour les conditions extrêmes, et qu’elle est d’ailleurs homologuée pour les ultra-trails comme l’UTMB. Quant aux raisons qui font que cette veste a des performances de malade, c’est parce que sa structure est dotée de pores ultra fins qui laissent mieux passer l’air tout en étant plus résistants que sur les tissus classiques.
Pour le côté pratique, on appréciera la grande poche poitrine, fermée avec un zip sous rabat. Là, je peux glisser mon portable ! Mais il n’y a pas de trou pour faire passer un câble d’écouteurs… La poche a aussi un petit compartiment pour une clé, ou un gel, ou autre. Bien vu aussi, la possibilité d’ouvrir la veste par le bas grâce au double zippage. Pratique pour atteindre une poche de collant ou short sans avoir à tout ouvrir…

3ème couche Storm Pro : le test en course
Après le bla bla, l’action. Comme souvent avec les 3e couches protectrices, il faut s’habituer au bruit que produit la veste en mouvement, cette sorte de froissement qui rappelle en permanence sa présence. Quand on aime écouter les bruits de la nature, c’est énervant. Et bien sûr, la Storm Pro ne fait pas exception à la règle. Mais on s’y fait, évidemment. Le pire, c’est la capuche qui se balade. Mais intelligemment, 2 aimants ultra-plats et légers, l’un dans le dos, l’autre dans la capuche, permettent de la fixer pour la maintenir en place en course. Bien joué, très astucieux !
La coupe près du corps est bien ajustée, ce qui permet de limiter la prise au vent et offre une bonne liberté de mouvement. On appréciera également la bonne idée d’avoir un système d’accroche au niveau de la poitrine, qui permet d’entr’ouvrir la veste et de bien ventiler tout en la maintenant sans qu’elle baille.

Question protection contre les éléments, j’ai eu droit à de sacrées rafales de vent, et la Storm Pro a fait le job, impeccable. Mais évidemment, c’est sous la pluie que le test était le plus intéressant. Et comme de la pluie, dans mon coin, il y en a rarement, c’est sous la douche que cette affaire s’est terminée… Verdict après 1 minute de « pluie intense » : même pas mouillé (dessous) ! Certes, cela ne vaut pas un test en conditions de pluie réelle, où on se fait rincer pendant 2 heures, mais ça permet au moins d’éprouver l’imperméabilité instantanée de la veste.

Panoplie 3 couches Cimalp : le verdict et un bonus
Il s’agit indiscutablement d’équipements de qualité, bien pensés et bien dessinés, avec quelques détails très astucieux, comme ces aimants de maintien de la capuche.
J’en rajouterai une couche (la quatrième, donc !) en vous parlant du bas qui va avec la panoplie : le caleçon Winterlight. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne craint pas le froid. Ou plutôt, qu’il tient vraiment très chaud ! Je l’ai testé à plusieurs reprises, dont certains runs avec une température de 7 à 8°, et il est même trop chaud. Donc plutôt pour des températures avoisinant les 0°, voire négatives.
Pour ce qui est de sa structure, il est conçu avec 2 types de tissus, l’un sur l’avant et le bas des jambes, coupe-vent et imperméable, l’autre sur l’arrière, offrant confort et chaleur. L’ensemble est très efficace et agréable à porter. Le caleçon comporte 2 poches latérales positionnées le long des cuisses pour des gels (mais on peut y glisser un téléphone sur un run d’entraînement calme). Il propose aussi une poche de dos zippée pour les clés. Et un cordon de serrage pour assurer le maintien.
Seul bémol, je ne l’ai pas trouvé assez moulant au niveau des cuisses. Mais c’est sans doute parce que je n’ai pas des cuissots suffisamment développés. Faut que je retourne faire des squats !
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !