Test Saucony Endorphin Rift : une bonne dose d’endorphines !
Lancée en juillet, l’Endorphin Rift de Saucony vient agrandir la famille Endorphin et sa plus célèbre représentante, la Endorphin Edge à plaque carbone. Ici, pas de carbone, mais une énorme semelle en mousse qui lui confère amorti et confort, tout en restant très légère. De quoi se procurer pas mal de plaisir sur les sentiers roulants. Place au test.
Test Saucony Endorphin Rift : une semelle qui en impose
Impossible d’y échapper, tant elle est proéminente. La semelle de l’Endorphin Rift attire immédiatement le regard, et le toucher. Elle est composée de la mousse PWRrun, qui est la mousse la plus réactive de Saucony. Elle fait penser, avec ses alvéoles, aux semelles Boost d’Adidas qui offrent un rebond et un retour d’énergie intéressants. Un petit coup d’œil sur les données techniques confirme que la chaussure dispose d’un stack de 33mm au niveau du talon, et 27 à l’avant du pied, pour un drop de 6mm. 33mm, c’est énorme pour un modèle de trail ! Et cela pourrait rapidement handicaper la stabilité de la chaussure sur terrain technique ou en dévers. À vérifier.

Forcément, avec une telle semelle, le poids de la chaussure intrigue. La marque annonce 244 grammes en 42. La balance monte à 277g sur le 44 testé. Un poids somme toute très raisonnable pour des chaussures données pour du trail moyenne à longue distance.

Par ailleurs, de profil, on voit bien la courbure de la semelle, traduite en langage fabricant par la technologie Speedroll. En gros, cela permet un accompagnement du déroulé du pied vers l’avant. Un bon point pour ceux qui chercheront à la fois du confort et du dynamisme.
Dernier point avant de les enfiler : la semelle extérieure. Si l’on sent qu’il n’y a pas eu d’études très poussées pour la disposition des crampons, leur hauteur de 4,5mm et leur gomme plutôt molle devraient procurer une bonne accroche générale. À voir.

Test Saucony Endorphin Rift : premières impressions aux pieds
Une fois les chaussures enfilées, on appréciera le concept de la languette/socquette. Elle épouse la cheville sans trop la compresser et interdit l’incursion de débris en tous genres. J’émettrais un petit bémol à propos de la socquette, qui monte un peu trop haut sous les malléoles externes à mon goût. Cela me donne un petit sentiment de gêne, mais peut-être est-ce dû au fait que le modèle est encore neuf. À vérifier au fil des kilomètres.
Le laçage est original, avec un passant unique à l’avant et un double œillet au niveau du cou-de-pied, pour mieux ajuster le serrage. Le laçage peut ainsi être très précis, et le serrage se fait simplement, sans difficulté. Rien à dire.
Le mesh est très léger et aéré, comme une sorte de nylon tressé, mais il donne une impression de robustesse. Tout comme le pare-pierres à l’avant de la chaussure, bien rigide et couvrant parfaitement les orteils. Le chaussant n’est pas trop large, ce qui procure un sentiment de maintien rassurant.

Saucony Endorphin Rift : le test en course
Indéniablement, l’amorti procuré par la mousse est confortable. De même que la sensation de rebond. Même sans plaque pour accentuer le dynamisme et le retour d’énergie, cette chaussure pousse à aller de l’avant. Sans surprise, son comportement est exemplaire sur sentier peu caillouteux, ou offrant des zones de terre suffisantes pour poser ses pieds. Testez-la sur des singles en sous-bois ou des pistes forestières en courant à bonne allure, c’est le bonheur assuré.
Comme c’est trop facile, c’est donc sur terrain technique que je veux me faire mon opinion. Sur le papier, avec un tel stack, en étant éloigné du terrain, la partie est loin d’être gagnée. Pourtant, l’Endorphin Rift ne verse pas sur les côtés, aucune instabilité latérale à déplorer, comme je l’avais redouté. Le talon est parfaitement stable et la mousse absorbe tellement bien les aspérités, que ce soit sur l’extérieur comme sur l’intérieur de la chaussure, que la foulée n’en est pas gênée. Seul bémol là aussi, le côté un peu « massif » ne permet pas une précision absolue dans la pose du pied. Mais nous ne sommes pas là pour faire du skyrunning…
À noter, puisque j’avais soulevé le problème dès l’enfilage, que le côté compressif de la languette / socquette sous la maléole se fait vite oublier dans l’action. En fait, dès qu’on court, on y pense plus du tout.
Côté accroche, j’ai pu tester l’Endorphin Rift sur 2 types de terrains radicalement différents, entre singles caillouteux de Provence et singles plus roulants de montagne dans le Champsaur, sans jamais que la chaussure ne soit prise en défaut. Bien entendu, vu la sécheresse ambiante dans le Sud-Est de la France, je n’ai pas pu trouver de terrain gras ou de sols boueux, donc je suis obligé d’émettre des réserves quant à l’adhérence sur ce type de sol.

Test Saucony Endorphin Rift : le verdict
Pour rappel, « les endorphines, surnommées hormones du bonheur, procurent du plaisir grâce à une action anxiolytique, antalgique et relaxante. Ces hormones sont sécrétées par le cerveau à la suite de divers éléments déclencheurs comme par exemple, la pratique d’une activité physique ». Et c’est exactement ce que j’ai ressenti au fil des kilomètres, sauf que les hormones en question étaient sécrétées par… mes pieds. Ces Endorphin Rift sont incontestablement des chaussures bien nées, qui font corps avec les pieds et se font presque oublier. Elles correspondront à tous types de gabarits de coureurs à la recherche de confort et de dynamisme, sur des terrains de jeu plutôt roulants et pas trop techniques. Reste le prix, 200 euros, plutôt au-dessus du marché. Un positionnement assumé par la marque.

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