Yoann Stuck au départ du MDS 2024 : “Il n’y a pas d’âge limite pour débuter et performer !”
Sa forme, son boulot, son côté influenceur, le Marathon des Sables, Yoann Stuck s’est entretenu avec Cécile Bertin. Séquence confessions.
Entre ton job à temps plein pour la boutique Spode à Lyon, ta carrière d’athlète élite avec les entraînements que cela implique et ta nouvelle casquette d’influenceur, comment gères-tu toutes tes vies ?
Yoann Stuck : C’est vrai que les journées sont longues, mais passionnantes. Il faut dire que j’ai la chance de pouvoir travailler dans mon univers passion. Assez paradoxalement, je pense que j’ai frôlé le burn out à une époque où je ne travaillais pas à temps plein. Cela peut paraître assez étrange de dire quelque chose comme ça, mais le fait d’avoir aujourd’hui un emploi du temps strict qui s’articule autour de mon travail me permet d’être plus serein puisque j’ai un cadre fixe auquel je ne peux pas déroger. Et surtout, cela me permet de relativiser une contre-performance sportive puisque je n’ai plus la pression du résultat pour payer mon loyer.
Ton statut d’influenceur a surpris pas mal de personnes dans les « milieux autorisés » du trail. Qu’est-ce qu’il a changé concrètement pour toi ?
Yoann Stuck : D’abord, je tiens à préciser que je l’assume totalement. De toi à moi, les grands traileurs sont eux aussi des influenceurs. Ils sont juste limités par le nombre de marques qu’ils mettent en avant. Alors je ne vois pas pourquoi les deux « métiers » seraient incompatibles. De mon côté, j’étais avant tout motivé par l’idée de partager ma propre histoire, qui est un peu particulière puisque comme beaucoup de gens le savent, j’ai eu une vie avant la course à pied, où le sport n’avait pas vraiment sa place.
Je tenais à pouvoir témoigner et encourager plus directement celles et ceux qui me suivent en leur montrant que tout est possible. J’ai débuté la course à pied à 28 ans, et j’ai fait ma meilleure saison cette année, à 40 ans. Je suis l’illustration que rien n’est jamais perdu et il n’y a pas forcément d’âge limite pour débuter et performer. Bien sûr, il faut s’en donner les moyens, mais tout est possible !
Ancien fumeur devenu athlète de haut niveau c’est une chose, mais le plus dingue dans ton histoire, c’est quand même de toujours performer à 40 ans, non ?
Yoann Stuck : J’avoue que c’est ce dont je suis le plus fier. Je me suis cherché, j’ai testé différents formats parce que je voulais savoir ce que je valais pour finalement trouver ceux sur lesquels je suis le plus performant. Ma victoire sur l’Écotrail de Paris cette année en est la plus belle preuve. Et mes 1h09 sur le dernier Marseille-Cassis (19ème place, NDLR) me rassurent sur le fait que je ne perds pas trop de vitesse.
J’ai pris conscience que certains formats très techniques n’étaient pas pour moi et ma vie lyonnaise ne me permet pas d’aller m’entraîner tous les jours à la montagne. Je dois faire avec ce que j’ai, m’adapter, mais ça n’est pas pour me déplaire puisque les résultats sont là.
Tu as tout de même gagné le Half MDS au Pérou fin 2022 alors que tu vis loin de la dune du Pyla pour t’entraîner…
Yoann Stuck : Pour le coup, s’il y a bien une course où ma double casquette d’influenceur élite a joué son rôle, c’est bien celle-là, parce que si j’ai été invité à courir là-bas, c’est le Yoann réseaux sociaux plus que le Yoann « élite » qui intéressait les organisateurs. Et ça m’allait très bien ! J’ai adoré cette expérience, ce type de course par étapes et j’ai clairement en tête d’aller sur le légendaire Marathon des Sables un jour. (Depuis, Yoann Stuck a annoncé qu’il serait au départ de l’édition 2024 du Marathon des Sables, The Legendary. Il y retrouvera notamment les frères El Morabity. NDLR.)
J’ai bien conscience qu’il va falloir peaufiner tout le côté « logistique » et entraînement spécifique. J’ai par exemple bien compris à quel point l’alimentation était capitale, surtout le repas de récup’ qui doit être la priorité absolue quand tu arrives au camp.
En parlant de récupération et d’alimentation, tu utilises quoi ? Une marque en particulier ? Ou, comme pour l’équipement, tu changes régulièrement ?
Yoann Stuck : L’avantage de ne plus être en team, c’est que justement je suis libre de tester et de chercher le produit qui me correspond le mieux en fonction de l’offre du moment. Sur mon dernier ultra, la TransLantau, je suis parti avec la nouvelle boisson d’effort longue durée Nutripure qui me va vraiment très bien. La composition correspond exactement à ce que je cherche dans ce type de produit, ni trop sucrée, ni trop salée. C’est très compliqué de trouver les bons produits qui soient intéressants à la fois nutritionnellement et gustativement parlant. Comme beaucoup je pense, j’attends toujours désespérément la bonne barre salée. Sait-on jamais, elle va peut-être enfin finir par arriver !
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