SaintéLyon 2025 : baptème royal pour Sylvain Cachard, consécration pour Adeline Martin
Surfant sur l’engouement actuel pour le trail running, les 18 000 dossards disponibles pour les différentes épreuves de la 71ème édition de la SaintéLyon s’étaient envolés en seulement 24 heures, confirmant le statut de première course nature de France en termes de participation et de popularité de l’événement. Sur l’épreuve vedette, dont 40% des 80 km avaient été renouvelés, Sylvain Cachard et Adeline Martin ont été sacrés.
SaintéLyon 2025 : épargnée par les intempéries
À Lyon, on dit que l’hiver commence avec la SaintéLyon. Mais malgré des chutes de neige la semaine précédente sur les monts du Lyonnais, cette 71ème édition a été épargnée par les intempéries. Certes les chemins restaient encore boueux et glissants dans certains secteurs, mais les températures sont restées positives et aucune précipitation n’est tombée lors des dix premières heures, offrant ainsi une course plus accessible et rapide à l’ensemble des coureurs.
Sur la distance reine de 80 km, qui rassemblait cette année 7 500 coureurs, le plateau masculin affichait une belle densité avec près de 30 athlètes affichant un index UTMB de 800 points, promettant une course spectaculaire et pleine de rebondissements.

SaintéLyon 2025 : le défi de Sylvain Cachard
Il n’avait jamais fait de course aussi longue ! 80 km, un véritable défi pour le Grenoblois Sylvain Cachard, triple champion de France et champion d’Europe 2022 de course en montagne, habitué aux formats de 30 à 40 kilomètres avec du dénivelé. Autant dire que le format roulant de la SaintéLyon, avec ses 1950m de D+ à réaliser entièrement en nocturne à la lueur de la frontale, ne se situait pas du tout dans sa « zone de confort ». Et pourtant…
Parti relativement prudemment, Sylvain Cachard a laissé les favoris filer devant. Plus particulièrement le duo Sébastien Polin / Antoine Charvolin, qui a animé les 40 premiers kilomètres de course. Passant en 8ème position au ravito de Sainte-Catherine, le Grenoblois, qui s’était préparé avec Thomas Cardin, triple vainqueur de l’épreuve mais absent de la Doyenne cette année (retour de blessure, il s’est contenté du format 45 km de la SaintExpress) a su parfaitement gérer son effort. Alors que Polin et Charvolin ont fini par mettre le clignotant, Sylvain Cachard a pris les commandes après le ravito de Saint-Genou, au km 45, et n’a plus lâché la tête de course.

SaintéLyon 2025 : examen réussi pour Sylvain Cachard
Au final, Sylvain Cachard s’impose dans un chrono stratosphérique de 5h 36mn 33s, à une vitesse moyenne de 14,25 km/h. Une victoire éclatante, mais qui l’a obligé à puiser dans ses ressources, au point de déclarer, une fois la ligne d’arrivée passée : « Je crois que je ne la referai plus jamais ! » 3 minutes plus tard, Virgile Moriset, 5ème de l’épreuve en 2024, franchissait à son tour la ligne, très ému de monter sur le podium. Et c’est l’inattendu Pierre Defontaine, 16ème l’an dernier, qui s’offrait la 3ème place, à 16 minutes du vainqueur.
Parmi les autres favoris, à noter les 4ème, 5ème et 6ème places de Corentin Play, Dimitri Morel-Jean et Hugo Deck.

SaintéLyon 2025 : consécration pour Adeline Martin
Chez les femmes, la championne du monde de trail 2017, 2ème l’an dernier à 7 minutes de Marie Goncalves, faisait figure de favorite en l’absence de la tenante du titre. Et elle n’a pas manqué d’honorer son statut. Après avoir mené de bout en bout, elle s’est imposée en 6h 42mn 34s, 36ème au scratch. Sarah Rouquier termine 2ème à 36 minutes de la gagnante. Diane Rassineux prend la 3ème place.

SaintéLyon 2025 : Thomas Cardin et Anaïs Guillot en mode Express
Blessé lors des Mondiaux de trail de Canfranc, Thomas Cardin, triple vainqueur de la SaintéLyon (2021, 2023 et 2024) et tenant du titre, avait annoncé qu’il ne disputerait pas l’épreuve cette année. Mais bien remis de sa blessure, il a tout de même décidé au dernier moment de s’aligner sur la SaintExpress, le format 45km et 900mD+ de l’événement. Résultat : une course parfaitement maîtrisée et une victoire en 2h 56mn 01s, à une moyenne de moyenne de 15,34 km/h. Chez les femmes, c’est Anaïs Guillot, gagnante du Lyon Urban Trail début novembre, qui s’est imposée en 3h36mn56s.


SaintéLyon 2025 : l’aller-retour triomphal d’Elwan Mehl et Énora Niort
Avec un aller Lyon-Saint-Étienne non chronométré (mais barrière horaire de 13h) et un retour disputé au chrono avec les concurrents de la SaintéLyon, les 600 concurrents de la LyonSaintéLyon ont pu s’offrir une bambée de 160km et 4150mD+ en mode jour/nuit.
Si Casquette Verte, triple vainqueur de l’épreuve, n’a pas réalisé la passe de 4 (18e au classement en 7h59, avec une douleur persistante à la cheville), c’est le jeune Elwan Mehl, vainqueur cette année du format 200km de l’Infernal Trail des Vosges qui a créé la sensation en s’imposant en 7h04mn23s.
Chez les femmes, Énora Niort, qui connaissait bien le parcours pour avoir couru les 3 dernières éditions de la SaintéLyon, s’est imposée avec un retour en 9h25mn23s.



































Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !