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Courtney Dauwalter : ses secrets de nutrition et d’endurance

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Lors de la présentation de la nouvelle gamme endurance de son partenaire Tailwind Nutrition – la Dauwaltermelon with Lime –, l’Américaine Courtney Dauwalter, double gagnante de l’UTMB (2021-2023) connue pour manger pizzas, burgers et bonbons à gogo, a évoqué la façon dont son alimentation en course a évolué au fil du temps et est devenue bien plus minutieuse qu’il n’y paraît. Et lui a permis, malgré des difficultés, de remporter une fois de plus la Hardrock, record féminin battu.

Les débuts hasardeux de Courtney Dauwalter

“Quand je me suis lancée dans l’ultrarunning, en 2011, je n’avais aucun plan nutritionnel. Je ne savais pas ce que je faisais. Je me souviens être arrivée sur un ravitaillement lors de ma première course, un 50 km, et avoir été époustouflée par le buffet proposé. Tout était tentant, et c’est là que j’ai commencé à remplir mes poches de bonbons. Au cours de ces premières années, j’ai beaucoup imité ce que faisaient les gens autour de moi. Si quelqu’un arrivait au ravito et mangeait des cornichons, je mangeais des cornichons. Si c’était des bretzels et du fromage, je mangeais des bretzels et du fromage. Je ne me posais jamais la question de savoir si ça marcherait ou pas pour moi. C’était une sorte de roulette russe.

Ensuite, en 2017, j’ai participé au Run Rabbit Run 100, une course de 100 miles dans le Colorado, et j’ai testé les produits de la marque Tailwind qui étaient disponibles sur les ravitaillements. Je me souviens les avoir adorés et ne plus avoir eu tous les problèmes d’estomac et les baisses d’énergie que j’avais souvent. C’est là que j’ai compris la différence entre essayer un peu tout et n’importe quoi et avoir quelque chose de fiable.”

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Photo Tailwind Nutrition

Le temps des premiers plans nutritionnels de Courtney Dauwalter

“C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à établir des plans de nutrition en course pour des efforts de 10 à 24 heures. Mais je ne suis pas du genre à faire biper ma montre pour me rappeler de manger, et je ne veux pas m’obliger à m’alimenter toutes les 15 ou 30 minutes pendant une course. Je préfère consommer lentement les calories que j’ai aussi souvent que possible. En gros, je fais un « concours d’alimentation en mouvement ». (Rires.)

Avec l’expérience, je sais aujourd’hui que mon corps fonctionne plutôt bien avec environ 200 calories par heure pendant ces efforts. Ainsi, en fonction de la distance entre les postes de ravitaillement, je me base sur une ou deux flasques de boisson Tailwind, que je complète avec des barres, des gaufres ou des gels, car j’ai généralement une sensation de faim et avoir quelque chose de solide m’aide, toujours en visant cette référence de 200 calories à l’heure.”

Courtney Dauwalter et la stratégie des plans B, C ou D

“Parfois, le plan nutritionnel parfait ne fonctionne pas, je l’ai déjà expérimenté, surtout l’an dernier lors de l’UTMB. C’est pourquoi ces dernières années j’ai travaillé avec un ami nutritionniste pour imaginer des plans B, C ou D… Le principe est de savoir quels éléments vous pouvez remplacer pendant une course en fonction de vos besoins. Un plan est un puzzle, et parfois les pièces s’intègrent là où nous le souhaitons, parfois il faut changer un peu les choses. C’est d’ailleurs une partie très intéressante des courses d’ultra : être capable, lorsque les choses ne se passent pas comme prévu, de résoudre les problèmes.

La Hardrock est un bon exemple, avec les effets de l’altitude. Lors de mes dernières participations, j’ai eu un peu de mal à m’alimenter correctement. J’aimerais essayer d’entraîner mon estomac à mieux absorber les calories tout en poussant fort à 3500 ou 4000 mètres d’altitude, juste pour voir si je peux être plus performante. “

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Photo Tailwind Nutrition

Liberté et plaisir, les clés de nutrition de Courtney Dauwalter

“Avant et après les courses, je mange mes plats préférés chaque fois que j’en ai envie, en quantités raisonnables, et je n’ai pas l’intention de changer ça car cela me procure simplement beaucoup de plaisir. Je suppose que c’est en partie dû à mon éducation, et aussi à la façon dont Kevin (son compagnon, NDLR) et moi souhaitons profiter pleinement de la vie, aller au restaurant et ne pas nous soucier de ce que nous mangeons. Cependant j’avoue qu’au cours des deux dernières années, je prends plus systématiquement une boisson de récupération après une longue course ou après des efforts intenses. C’est une chose avec laquelle j’étais un peu plus laxiste au départ, que j’ai corrigée depuis et dont je ressens les effets positifs.”

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Courtney Dauwalter lors de la Western States Endurance Run 2023. Photo DR
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