Ongles bleus, cors et course à pied : la solution “capuchon”
Rien de pire que d’avoir des ongles bleus « tapant » sur l’avant de la chaussure. Ou de subir le frottement de deux orteils entre lesquels se sont développés des cors. Les douleurs engendrées peuvent en effet être insupportables, au point de vous pousser à renoncer à courir. Heureusement, il existe des solutions très efficaces : le manchon et le capuchon d’orteil. On a testé différents modèles.
Ongles bleus et cors : commencez par bien choisir vos chaussures…
Cela peut paraître stupide, mais le choix de vos chaussures est déterminant pour le confort de vos pieds. La pointure d’abord. Veillez à avoir une marge d’environ 1 cm (ou l’équivalent d’une pointure) lorsque vous choisissez votre modèle. Une pointure trop ajustée entraînera forcément des impacts au niveau des orteils, surtout dans les descentes. Au mieux, vous vous en sortirez avec des rougeurs. Au pire, avec des hématomes qui se transformeront en ongles bleus, puis noirs…
Veuillez également à ne pas choisir de chaussures trop étroites ou ajustées au niveau de l’avant-pied. Si, au départ, vous pouvez avoir l’impression d’un bon maintien, au fil des kilomètres, vos pieds vont peu à peu se dilater. Or, sans espace pour se déployer, vos orteils vont frotter l’un contre l’autre, voire se chevaucher, laissant la porte ouverte aux ampoules ou aux cors. La marque américaine Altra propose des chaussures avec des « boîtes à orteils » larges, qui conviennent aux pieds larges. Mais le drop 0 associé n’est pas fait pour tous…
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Dernier point concernant les chaussures, le laçage. Un laçage précis est nécessaire pour que le pied soit bien tenu, particulièrement au niveau du cou-de-pied. Un laçage un peu trop lâche engendrera des mouvements d’avant en arrière de vos pieds, qui iront rapidement « taper » vers l’avant dans les portions en descente. Inutile de vous faire un dessin sur les conséquences…
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… et vos chaussettes
Dernière règle pour mettre toutes les chances de votre côté et protéger un ongle bleu : choisir des chaussettes avec des bouts renforcés. En effet, tout élément moelleux pouvant s’interposer entre le bout de vos orteils et la pointe de la chaussure ne fera qu’atténuer les impacts, inévitables sur les descentes engagées. De nombreuses marques, telles Sidas, La Chaussette de France, X-Socks, Thyo pour ne citer qu’elles, proposent des modèles à bouts renforcés parfaitement adaptés pour protéger les orteils.
Autre point d’importance concernant les chaussettes : privilégier les paires ayant du grip dans la chaussure, pour éviter que vos pieds ne se baladent, même un peu. Si des chaussettes fines peuvent offrir un maintien suffisant dans la chaussure pour un marathon sur route, lors d’un trail, avec des changements incessants d’appuis, elles peuvent faire bouger votre pied dans tous les sens. Un terrain idéal pour les frottements et les ampoules…

Mettez de la vaseline !
Qu’il s’agisse de vaseline pure ou de crème anti-frottements, tout corps gras intercalé entre vos orteils permettra à ceux-ci de mieux glisser l’un contre l’autre sans frottements. En cas de cor, cela ne règlera pas le problème, mais le rendra plus supportable. Et a également l’avantage de diminuer considérablement les risques ampoules. L’astuce peut sembler banale, mais elle est terriblement efficace. J’ai pu l’expérimenter lors d’un « masochist-test » sur le Marathon des Sables 2019. J’avais à l’époque couru la première étape avec un pied « traité » à la vaseline, et l’autre « non traité », histoire de voir. Résultat : un pied nickel et un pied avec 2 ampoules. J’avais vu. Depuis, j’enduis régulièrement mes orteils de vaseline avant une sortie…
Ongles bleus et cors : l’effet capuchon d’orteil
Tous ceux qui ont eu des ongles bleus ou des cors douloureux et qui ont découvert les manchons ou capuchons d’orteils vous le diront : c’est magique. Ces petits accessoires ont pour objet de soulager les pressions, éviter les frottements et absorber les chocs. Ils se présentent sous forme de tubes (pré-découpés ou à découper soi-même), intégrant du gel pour la protection. Ils sont lavables et réutilisables. Certains sont en pur gel de silicone, d’autres en nylon côtelé élastique intégrant du gel.


Manchons et capuchons d’orteils : pur silicone ou nylon côtelé ?
Pour avoir testé les deux familles, notre préférence va aux capuchons et manchons en pur silicone. Trois raisons à cela. D’abord, parce qu’ils sont moins épais que les manchons en nylon côtelé élastique. Cela les rend quasiment imperceptibles dans les chaussettes, tout en étant aussi efficaces. Ensuite, parce qu’ils tiennent mieux en place. Le silicone pur épouse strictement la forme de l’orteil et ne se déplace pas pendant la course, contrairement aux manchons plus épais qui peuvent avoir tendance, au fil des kilomètres, à se déplacer, voire à venir se tasser en bout de chaussette. Enfin, dernier point, la durabilité. Si, en théorie, les manchons en nylon côtelé élastique sont lavables et réutilisables, dans la pratique, ils ont tendance à se salir et se dégrader malgré les lavages. De plus, au niveau des découpes (pour les tubes à couper soi-même), le gel finit par s’effriter.
À noter qu’il existe généralement différentes tailles de capuchons, que ce soit pour le gros orteil ou les petits orteils. Soyez attentif au moment de votre achat.


Manchons et capuchons d’orteils : où s’en procurer ?
Il existe aujourd’hui de nombreuses marques proposant ce type d’accessoire. Certaines se trouvent en pharmacies ou parapharmacies, d’autres en magasins de sport type Decathlon (qui a sa propre marque), d’autres encore sur Internet, sur sites généralistes sport type irun.fr ou sur les sites des marques. Vous n’aurez donc que l’embarras du choix.
Les principales marques sont Scholl, Urgo, Sidas, Steripan, Epitact.
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