PAS DE DOUCHE, PAS DE TÉLÉPHONE, PAS DE MATOS OBLIGATOIRE, MAIS UN ULTRA QUAND MÊME ! François d’Haene remet sa casquette d’organisateur pour une nouvelle édition de L’ULTRA SPIRIT au cœur du Beaufortain, du 19 au 21 septembre.

On aurait pu le croire émoussé par sa récente mésaventure sur l’UTMB, où il a tenté la passe de 5 victoires. Eh bien non ! le « Grand » va être au top avec son large sourire communicatif, et cette belle envie de partager avec chacun des coureurs présents sur cette édition qu’il souhaite « parfaitement parfaite » !

©PaulViard_ULTRASPIRIT_024_VGL0943
©PaulViard_ULTRASPIRIT 2024

Pas trop dur d’enchaîner après cet UTMB décevant ?

François D’Haene : Après un ultra-trail, il y a toujours une redescente, qu’il se soit bien ou mal passé… J’aime me prévoir très vite d’autres objectifs, très différents, pour me nourrir mentalement et physiquement. Le lundi d’après l’UTMB 2025, c’était la rentrée des classes de mes enfants, et ma sortie longue, cela a été de courir à l’arrêt de bus pour ne pas le louper. Et dès le mardi suivant, ce fut le début de trois semaines intenses pour peaufiner l’organisation de l’ULTRA SPIRIT, que j’avais un peu mis de côté « because UTMB ».

Comment sélectionnes-tu les participants ?

François D’Haene : Chaque année, on améliore les modalités de sélection des équipes qui vont concourir chez nous. Le premier critère, c’est d’en accueillir de nouvelles, car on a beaucoup de fidèles qui veulent revenir d’édition en édition. Lors de la phase de sélection, on demande aux candidats de nous démontrer les raisons de leur engagement, et de nous expliquer comment ils ont composé leur équipe. Cette cohésion de l’équipe, c’est le facteur principal de réussite. Au final, il y aura 45 équipes de 3 coureurs, soit 135 coureurs qui iront balader dans le Beaufortain.

Quels types de coureurs participent à l’ULTRA SPIRIT ?

François D’Haene : Au fil des éditions, je vois 3 profils types de coureurs. Le coureur classique, que je connais très bien, et qui aime venir en tant qu’habitué des ultras, même des élites, présents sans aucune pression. J’ai constaté qu’être en équipe soulage la pression individuelle, et pour les meilleurs, l’ULTRA SPIRIT permet de réaliser de bons blocs de volume.

On a ensuite des coureurs sans expérience sur ultra trail, et qui se servent de cette épreuve pour découvrir le long, et voir comment leur corps peut réagir sur le long terme, profitant de contacts avec des ultra traileurs aguerris qui ne sont pas avares de conseils. Et on a des coureurs qui ont simplement envie de changer d’horizon, de sortir des ultras traditionnels, dont ils sont un peu lassés après plusieurs années de pratique.

ULTRA SPIRIT permet de gommer la contrainte du résultat, pour retrouver le plaisir simple de la convivialité.

©PaulVIARD_ULTRASPIRIT_024_VGL0554
©PaulVIARD_ULTRASPIRIT 2024

Comment s’annonce le millésime 2025 ?

Il y aura des surprises, même si le lieu de bivouac reste au même endroit, au-dessus du lac de Roselend. Ce site est magique et ravit chacun tant par sa configuration que par son agencement. Il y aura une douzaine d’activités nouvelles, mixant les innovantes et les plus classiques qui font toujours leur effet. Mais la vraie surprise, à cette période de septembre, c’est la météo qui peut nous faire passer du plein été à l’hiver rigoureux d’un jour à l’autre…

©PaulVIARD_ULTRASPIRIT_024_VGL0343
©PaulVIARD_ULTRASPIRIT 2024

Les stars présentes sur cette édition ?

Tous nos bénévoles sont des stars ! Nous accueillerons avec plaisir de nouveau la pétillante Marianne Hogan, et notre héroïne de l’UTMB 2025, Camile Bruyas. Avec aussi parmi nous Thibaut Baronian, Gédéon Pochat, Michel Lanne, Simon Gosselin, Simon Dugué… Plus bien sûr, tous mes amis sportifs du Beaufortain, les Xavier Gacher, William Bon Mardion et d’autres qui seront tous là pour nous prêter la main.

Plus d’infos sur l’ULTRA SPIRIT ICI

Les derniers articles

Située à deux pas de la Côte de Granit Rose, la Station Sports & Nature de Belle-Isle-en-Terre, magnifique village des Côtes d’Armor, niché entre le Guic et le Guer, organise un stage trail unique les 4 et 5 octobre prochains. Vous aimez la verdure et la nature ? Il ne vous reste plus qu’à foncer !

Station Sports & Nature de Belle-Isle-en-Terre : ne manquez pas l’occasion

Imaginez la vie de château et du trail à gogo le temps d’un week-end en plein cœur de la Bretagne. Votre rêve peut devenir réalité grâce à l’initiative de la Station Sports & Nature de Belle-Isle-en-Terre, en partenariat avec Eau et Rivières de Bretagne. Les 4 et 5 octobre, un stage unique vous attend dans les forêts de Coat An Hay et Coat An Noz ou le long de la vallée du Léguer, pour une immersion pleine nature riche en partage d’expériences.

Côté hébergement, tout est prévu, avec un camp de base situé au château de Lady Mond, dont les aménagements en dortoirs de 6 à 8 personnes avec douches et sanitaires privés permettront une véritable connexion entre participants, pour plus de convivialité.

CHATEAU LADY MOND
Château de Lady Mont, camp de base de luxe du stage.

Rien à faire côté repas, également compris dans le programme, et préparés par un traiteur local lui-même sensibilisé à la nutrition pour traileurs. Cerise sur le gâteau, les organisateurs ont comme partenaire de l’événement la marque de nutrition française Meltonic, et pourront en profiter pour tester les produits.

SPORTNATURE
Du vert et des rivières…

Stage trail Sports & Nature à Belle-Isle-en-Terre : le programme

Samedi 4 octobre : 40 km en 2 sorties avec 2 traileurs bretons expérimentés, Jonathan Parisé (5 fois champion de Bretagne de trail, 12ème de la Diagonale des Fous 2018) et Julien Hervé (Diagonale des Fous, Échappée Belle, GRP…) On court, on prend des conseils, on partage des expériences.

JONATHAN PARISÉ
Jonathan Parisé
JULIEN HERVÉ
Julien Hervé

Dimanche, 20 km en 2 sorties, ainsi que des tests de podologie (renforcement du pied, préférence motrices) avec un spécialiste. Là aussi, entre course et conseils, la journée sera riche en enseignements. Et en plaisir.

Si le programme est réparti sur 2 jours, il est possible de ne participer qu’à une seule des 2 journées au choix, le samedi ou le dimanche.

Infos, programme complet et inscriptions ICI

Les derniers articles

Après 2 échecs en 2023 et 2024, le capitaine de l’armée britannique Tom Evan a dominé de la tête et des épaules l’UTMB 2025, s’offrant une victoire de prestige à Chamonix. Si le petit rituel de la canette de RedBull bue à même la chaussure a marqué les esprits, son esprit à lui, où était-il ? Entre playlists, podcasts et datas, que lui susurrait son casque à ses oreilles ? Cécile Bertin lui a posé la question.

Tu as toujours un casque Shokz sur les oreilles. Ta playlist ressemble à quoi ?

Tom Evans : En réalité, je n’ai pas une playlist mais plusieurs que je choisis en fonction de la séance que je dois faire. Pour les séances axées sur l’endurance fondamentale, je cherche à rester détendu en m’assurant de ne pas aller trop vite ou de ne pas « travailler » trop fort, je reste donc sur des sons assez cool. Et dès que je bascule sur des séances au rythme plus soutenu, je bascule sur la musique entraînante et motivante. Du rock quoi ! Mais je dois avouer un truc hyper gênant : même si je suis britannique j’ai une passion honteuse pour la musique country américaine… Je pense même être sur le podium de ceux qui écoutent le plus ce type de musique sur Spotify, ce qui est très embarrassant. (Rires.)

UTMB AOUT S.DEMARD 2025 -0929
Photo Stéphane Demard

Sur instagram, tu as évoqué le fait que tu écoutais beaucoup de podcasts. Quel genre de podcasts ?

Tom Evans : En réalité, cela va peut-être surprendre mais j’écoute très rarement des podcasts sur le trail running. J’adore écouter des podcasts historiques ou carrément comiques. Ce matin pour ma sortie, j’ai écouté un épisode de « Off Menu » animé par Ed Gamble et James Acaster qui invitent des célébrités pour parler de leurs plats préférés, de leur restaurant de rêve… Ça part vraiment très loin, mais c’est très drôle.

Pendant l’UTMB, tu avais encore ton casque. Tu écoutais des podcasts ?

Tom Evans : Alors non, en course, je pars uniquement avec la musique. Et même mieux, je pars avec 3 playlists différentes qui sont découpées comme je découpe le parcours. La première partie, jusqu’à Courmayeur, j’ai une playlist « cool » avec beaucoup de musique country pour me relaxer, rester dans ma bulle et ne surtout pas partir trop vite, trop tôt. Après Courmayeur, je pars sur une playlist plus joyeuse, plus entraînante et on peut dire que cela ressemble plus à la bande originale du film « The Greatest Showman » avec un peu de Taylor Swift pour le côté musique pop totalement assumé. Et à partir de Champex-Lac, j’attaque la dernière playlist plus rock, plus motivante, en mode power song jusqu’à Chamonix.

CAPTAIN EVANS - Photo UTMB GROUP
Photo UTMB GROUP

Tout le monde parle de ton usage des datas et de ta collaboration avec Joseph Mestrallet, le jeune data-scientist français spécialisé dans le trail, qui collabore également avec Ruth Croft, la gagnante féminine de l’édition 2025 de l’UTMB. Est-ce qu’un jour tu envisagerais d’avoir des infos de sa part pour influencer ta gestion de course directement dans ton casque pendant que tu es sur les chemins ?

Tom Evans : Nous ne l’avons pas fait sur cette édition mais sur le principe, ça pourrait sans souci s’envisager puisqu’il suffit d’un coup de téléphone et aujourd’hui nos casques associés à nos montres connectées permettent de prendre un appel sans avoir à sortir notre téléphone du sac. Mais sur un UTMB, ça n’aurait à mon avis pas vraiment de sens, puisque l’info la plus importante à avoir, c’est de connaître tes écarts avec la tête de course et il y a finalement suffisamment de monde autour de toi pour les connaître sans avoir à passer par un appel. Pour ce qui relève de la gestion de la course, j’avoue que je préfère rester maître de ma vitesse, à l’écoute de mes sensations et pas à l’écoute de conseils venant de l’extérieur. Je préfère rester concentré sur moi, et moi seul pendant un ultra.

Tu as couru dans le désert, dans la jungle, dans la montagne… As-tu un environnement préféré aujourd’hui pour pratiquer le trail ?

Tom Evans : Même si j’ai adoré tous ces décors incroyables, j’avoue qu’aujourd’hui après ces mois de préparation pour l’UTMB, la montagne a gagné mon cœur. Que ce soit en randonnée ou en course, j’ai tellement travaillé pour devenir bon sur ce terrain et de voir qu’enfin les résultats sont là, c’est extrêmement gratifiant pour l’homme et le traileur que je suis. Et forcément ça me fait encore plus apprécier la montagne !

Maintenant j’avoue, s’il y a une course que je rêve de faire un jour, c’est la Spine Race, chez moi en Grande-Bretagne. Même si l’appeler « course » n’a pas vraiment de sens… C’est une aventure, même si bien entendu, je compte prendre le départ un jour avec la ferme intention de la gagner et j’espère que ce sera fait d’ici 5 ans maximum. Nous vivons à quelques kilomètres de la fameuse Pennine Way, je m’entraîne donc régulièrement sur ces chemins et j’ai très envie de faire toute la distance un jour (431km).

TOM EVANS
Photo UTMB GROUP

Tu es jeune papa. Cela a changé quelque chose dans ta vision du trail ?

Tom Evans : Oui, la naissance de Phoebe a changé beaucoup de choses, a remis beaucoup de choses en perspective. Elle n’en a que faire que je sois un bon traileur, elle veut juste que je sois un bon père et cela permet de remettre en perspective une bonne ou une mauvaise journée d’entraînement, une bonne ou une mauvaise performance sur une course. Aujourd’hui, ce que je souhaite avant tout, c’est être un bon père et un bon époux. Et même si je dois la quitter pour pouvoir m’entraîner ou courir, ce que j’espère elle comprendra quand elle sera plus grande, mon foyer est devenu ma priorité. Plus qu’un cardio un peu élevé en tout cas ! Et j’espère que plus grande elle sera fière de son papa !

Tom Evans, la suite du programme

Touche à tout dès qu’on parle de running, on devrait retrouver Tom Evans sur la Saintélyon prochainement et sur route puisqu’il a en tête de participer au marathon de Valence pour améliorer sa marque sur la distance reine, surtout avec une marque à 1h03’14’’ sur semi. Et comme il l’a déclaré, cela l’amuse énormément d’enchaîner UTMB et marathon sur route la même année !

Pour 2026, Tom Evans n’envisage pas de revenir à Chamonix défendre son titre : après 4 années, il a envie d’aller vers d’autres horizons. Nous devrions le retrouver du côté des Canaries avec la Transgrancanaria et pourquoi pas du côté du Japon avec l’UTMF. Si le tirage au sort lui est favorable, la Hardrock 100 est sur sa to do list, avec la Diagonale des Fous en fin d’année.

UTMB AOUT S.DEMARD 2025 -0961
Photo Stéphane Demard
Les derniers articles

Il existe une forme rare de sincérité lorsque l’on réduit un voyage à l’essentiel : une coureuse, un sentier, et rien d’autre que ce qu’elle transporte sur son dos. C’est l’histoire racontée dans TALA, pendant lequel l’ultra-runneuse brésilienne Fernanda Maciel se lance sur le légendaire GR11, traversant l’épine dorsale des Pyrénées – des côtes atlantiques du Faro de Cabo Higuer jusqu’aux falaises méditerranéennes du Cap de Creus. 

Fernanda Maciel parcourt alors 800 kilomètres en douze jours et douze heures, avançant en totale autonomie à travers des crêtes escarpées, des forêts silencieuses et des cols isolés. Sans assistance, sans confort, sans contact, la solitude est devenue sa compagne permanente — et la montagne, son miroir. 

« C’est le projet le plus difficile de ma vie. Le plus dur, c’était d’être seule. J’ai eu peur de mourir là-bas. Mais c’était mon rêve, et quand on a un rêve, on trouve une force incroyable pour se dépasser et le réaliser. »

TALA est bien plus qu’une histoire d’endurance. C’est une réflexion sur l’attention qu’on porte à un projet, la résilience et le lien profond avec les espaces sauvages. Filmé au cœur de la beauté brute des Pyrénées, le documentaire capte à la fois l’exigence physique implacable des sentiers et les moments de silence intérieur que seule la solitude peut offrir. 

Sortie : 2025
Durée : 15 minutes
Langue : Anglais

Voir le film ICI

Les derniers articles

Ce film documentaire retrace la PICaPICA, mythique course d’ultra-trail courue par Antoine Biard, ultra-traileur ariégeois. En quelques chiffres la PICaPICA, issue du Challenge du Montcalm, c’est 109km et 11500md+ en haute montagne avec 4 sommets à plus de 3000m d’altitude, l’un des ratios distance/dénivelé les plus redoutables au monde.

Une Aventure Partagée, c’est un film en immersion avec un suivi d’Antoine durant la course mais c’est également et surtout tout ce qu’il y a autour, avec notamment la présence de Cécile avec des ravitos du tonnerre et un soutien sans faille, Wilfried qui c’est mis 40 bornes dans les jambes pour aller ravitailler Antoine en Andorre, Olivier qui a tenu le coup toute la nuit en tant que pacer pendant les 40 derniers kilomètres, et bien entendu la famille, les amis et les bénévoles en nombre. Un ultra-trail avec un ratio distance/dénivelé unique au monde, qui marque les esprit de tout ultra traiteur qui vient s’y frotter. Parce que l’ultra-trail est un sport qui se pratique en individuel, mais avec une équipe derrière.

Sortie : 2024
Durée : 16 minutes
Langue : Français

Voir le film ICI

Les derniers articles

Pour sa quatrième édition, l’ETC (Experience Trail Courmayeur), la plus courte des courses de l’UTMB, a tenu toutes ses promesses. Si plus de 1500 coureuses et coureurs se sont élancés sur les 15 km et 1200 m de dénivelé positif du parcours tracé dans le cadre exceptionnel du versant italien du mont Blanc, les femmes ont marqué l’épreuve par leur forte présence, avec 44% des dossards. Un résultat qui n’est pas dû au hasard.

ETC 2025 : féminisation croissante et accompagnement d’une communauté en plein essor

Cette année, 44 % des participants à l’ETC étaient des femmes, ce qui en fait la course avec la plus grande représentation féminine de l’UTMB Mont-Blanc. La MCC se classe en deuxième position, avec 36 % de femmes au départ. Ces chiffres soulignent l’accélération de la féminisation du trail, portée par l’accessibilité et l’attractivité des formats plus courts et dynamiques.

Ce sont donc plus de 650 femmes qui se sont élancées de Courmayeur sur le parcours de 15 kilomètres et 1200m D+. Parmi elles, Anne-Sophie, 27 ans, originaire de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui avait comme rêve de participer à l’une des courses de l’UTMB. Adepte de randonnée, Anne-Sophie s’est mise à la pratique du trail avec l’objectif d’aller plus vite et plus loin. A l’image d’Anne-Sophie, de nombreuses femmes s’élancent sur ces parcours, contribuant à faire progresser la part féminine sur toutes les courses au programme.

UTMB 2025 : de plus en plus de femmes

Sur l’ensemble de l’UTMB Mont-Blanc, la part de femmes est en effet passée de 19% à 25% entre 2022 et 2025, témoignant de l’attrait croissant des courses pour les coureuses de tous niveaux et sur différents formats. Cette dynamique ne se limite pas à la participation grand public. Cette année, 45% des participants élites sont des femmes, confirmant ainsi l’évolution rapide et significative de la féminisation à tous les niveaux de la compétition.

« La féminisation du trail est au cœur de notre développement au HOKA UTMB Mont-Blanc. Nous voulons que chaque femme, qu’elle soit débutante ou élite, se sente à sa place sur nos événements, puisse se dépasser et vivre pleinement l’expérience du trail, sans appréhension et sans se poser de questions. Cette semaine est aussi une formidable opportunité pour inspirer les femmes qui courent ou qui voudraient se lancer », précise Marie Sammons, Team & Elite Athletes Manager, en charge des initiatives pour la féminisation du trail.

ETC femmes. Photo UTMB GROUP
Photo UTMB GROUP

Des actions concrètes pour soutenir et encourager la pratique féminine

À l’occasion de cette semaine chamoniarde, UTMB Group a affirmé son engagement en faveur de l’inclusion et de la valorisation des femmes dans le trail, en déployant un ensemble d’initiatives concrètes pour améliorer leur expérience avant, pendant et après la course.

De la mise en place d’une newsletter et de groupes WhatsApp d’échange dédiés à la présence de référentes et de bénévoles sensibilisés, tout a été pensé pour offrir écoute et soutien aux coureuses.

Des dispositifs pratiques ont également été mis en place pour répondre aux besoins des coureuses, qui ont pu trouver sur les ravitaillements et les zones clés du parcours des kits d’hygiène, des toilettes et des zones de change dédiées.

Côté visibilité et équité, l’organisation veille par ailleurs depuis plusieurs années à une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans le suivi live, les contenus diffusés, ainsi que sur la ligne de départ et dans l’attribution des prize money.

Des moments de partage au sein de l’Ultra-Trail Village, la diffusion de portraits inspirants et la politique d’accueil de l’enfant ont complété ce programme, tout comme des mesures spécifiques pour les élites (Car Pass équitable, SAS de départ mixtes). Autant d’actions qui traduisent la volonté de l’UTMB Mont-Blanc de célébrer les femmes, de favoriser leur participation et de rendre le trail toujours plus inclusif et représentatif.

Féminisation du trail, les dates clés et actions majeures

  • 2018 : introduction des prize money équivalents entre les femmes et les hommes
  • 2023 : visibilité accrue et équipe de suivi live dédiée pour les femmes
  • 2023 : mise en place de la politique d’accueil de l’enfant
  • 2025 : implémentation de nouvelles initiatives pour soutenir et encourager la participation féminine sur l’UTMB Mont-Blanc

En savoir plus sur l’engagement du HOKA UTMB Mont-Blanc pour soutenir et encourager la participation féminine ICI

ETC 2025 : les podiums

Top 3 Femmes :

  1. Madalina FLOREA (ROU, UTMB Index 786) – 1h30’55’’
  2. Maria FUENTES (ESP, UTMB Index 747) – 1h37’18’’
  3. Noami LANG (GBR, UTMB Index 790) – 1h38’17’’
Podium ETC femmes. Photo UTMB GROUP
Podium ETC femmes. Photo UTMB GROUP

Top 3 Hommes :

  1. Alain SANTAMARIA BLANCO (ESP, UTMB Index 893) – 1h21’07’’
  2. Cesare MAESTRI (ITA, UTMB Index 904) – 1h22’23’’
  3. Maximilien DRION (BEL, UTMB Index 864) – 1h23’36’’
Podium ETC hommes. Photo UTMB GROUP
Podium ETC hommes. Photo UTMB GROUP

Voir les résultats complets ICI

Les derniers articles

On l’attendait sur l’UTMB, il a remporté l’OCC. Jim Walmsley, de retour de blessure et n’ayant pu participer à la Western States en juillet, s’était aligné sur la plus « petite » des 3 finales des UTMB World Series pour préparer les Championnats du Monde de Trail de Canfranc, fin septembre. Le message est clair : il faudra compter sur lui. Chez les femmes, Joyline Chepngeno a prouvé que même au-delà de 50 kilomètres, elle restait redoutable. Mais il n’aurait pas fallu en faire 10 de plus !

Jim Walmsley vainqueur de l’OCC au finish

La première des 3 finales du circuit UTMB World Series, l’OCC s’est tenue sur un parcours de repli de 61 km et 3400m D+ en raison des conditions météorologiques. Si la terrible montée vers La Flégère a été escamotée, le tracé, légèrement rallongé et un peu plus roulant, n’a en rien impacté l’intensité et l’esprit de la course.

Si Jim Walmsley faisait figure de grand favori, la météo capricieuse ne lui garantissait pas la victoire. Et elle a bien failli lui échapper, lorsqu’il s’est fait rattraper par l’inattendu Italien Cristian Minoggio, coureur discret mais très compétitif (UTMB Index 920 tout de même!) du team Kailas Fuga.

L’Américain du team Hoka a dû s’employer et allonger sa déjà très grande foulée pour revenir sur l’Italien dans les derniers kilomètres et s’adjuger la victoire en 5h 00mn 35s. Sa joie à l’arrivée, rarement exprimée aussi visiblement, en disait long sur son soulagement. Il n’a devancé que de 20 petites secondes Cristian Minoggio, qui a pris la 2e place. Le Polonais Andrzej Witek est arrivé 3ème, 3mn33 plus tard.

« Le nouveau parcours et l’incroyable niveau des coureurs cette année ont maintenu la course très serrée jusqu’aux derniers kilomètres. Je suis content d’avoir pu revenir sur mes concurrents et combler l’écart. C’est une grande joie de refaire une victoire ici, à Chamonix », a déclaré Jim Walmsley.

Côté français, la meilleure performance est à mettre à l’actif de Clovis Chaverot, qui a terminé 19ème en 5h26.

Podium masculin. Photo UTMB GROUP
Podium masculin. Photo UTMB GROUP

OCC Femmes : Joyline Chepngeno au bout du rouleau

Chez les femmes, la bataille a aussi fait rage entre le duo de tête, composé de la Chinoise Miao Yao, tenante du titre, et la Kényane Joyline Chepngeno, qui brille sur le circuit Golden Trail World Series. La Kényane s’est finalement imposée en franchissant la ligne d’arrivée à Chamonix après 5h 34mn 03s de course, visiblement très éprouvée, elle qui n’est pas habituée à courir d’aussi longues distances. Elle s’est même un moment arrêtée dans Chamonix, à moins d’1 kilomètre de l’arrivée, se tenant la tête, comme perdue, avant de repartir. Elle prend une belle 27ème place au général.

Joyline Chepngeno. Photo UTMB GROUP
Joyline Chepngeno. Photo UTMB GROUP

La Kényane a finalement devancé de 1mn10 la Chinoise Miao Yao. La Suissesse Judith Wyder termine 3ème à 4mn19 de la gagnante, juste devant sa compatriote Maude Mathys, toujours aussi performante, et l’Espagnole Sara Alonso, grandes habituées de la Golden. Côté français, Marie Goncalves termine 20ème en 6h20.

Podium féminin. Photo UTMB GROUP
Podium féminin. Photo UTMB GROUP

OCC : la Team Adaptive à l’honneur

La Team Adaptive a été bien représentée sur cette première finale des UTMB World Series, avec la participation de 4 des 14 athlètes en situation de handicaps visibles et invisibles engagés sur les compétitions de la semaine. Claire Verzaux, née avec une agénésie de l’avant-bras droit, Franck Derrien, autiste Asperger, Guillaume Pick, atteint de surdité et Pol Makuri Redolad Garcia, atteint d’hémiparésie (déficit partiel de la force musculaire, soit du côté gauche, soit du côté droit du corps). Tous les 4 sont allés au bout de l’effort et ont pu franchir l’arche d’arrivée à Chamonix sous les acclamations du public.

Team Adaptive. PHOTO UTMB GROUP
Team Adaptive. PHOTO UTMB GROUP

Voir le classement complet ICI

Les derniers articles

Les nostalgiques rêvaient d’un 5ème titre pour François D’Haene et d’un 4ème pour Courtney Dauwalter. Il n’en a rien été. L’UTMB 2025 a réservé de belles surprises, du suspense, et a consacré des athlètes qui avaient tout misé sur cette compétition.

UTMB : Tom Evans, ou la consécration d’un champion

3ème de l’UTMB en 2022, auteur de deux abandons consécutifs en 2023 et 2024, Tom Evans a cette fois-ci transformé l’essai. En embuscade sur la première partie du parcours, le Capitaine de l’armée britannique a choisi son moment. Dans la montée du Grand Col Ferret, alors qu’il était depuis le début dans le sillage d’un groupe composé notamment du favori Ben Dhiman et de Théo Detienne, Evans a placé une accélération décisive, laissant ses rivaux derrière lui.

Maître de son effort, il a ensuite géré avec sérénité son avance grandissante : 23 minutes aux Tseppes, 29 minutes à Vallorcine. Porté par sa régularité et sa puissance en descente, il a franchi la ligne d’arrivée à Chamonix en 19h 18mn 56s, décrochant l’une des plus belles victoires de sa carrière. Cerise sur le gâteau, il devient également le premier vainqueur britannique masculin de l’histoire de l’UTMB.

« C’était la course la plus incroyable possible, je crois que finalement nous avons été bénis par ce temps très britannique… La neige, la pluie, un petit peu de chaleur à la fin, nous avons eu un petit peu de tout. C’était une journée vraiment spectaculaire où les montagnes te testent avec tout ce qu’elles ont et où elles gagnent toujours », a déclaré Tom Evans à l’arrivée, après sa victoire.

Tom Evans. Photo UTMB GROUP
Tom Evans. Photo UTMB GROUP

UTMB : Ben Dhiman, enfin finisher, sur le podium

Ben Dhiman figurait parmi les favoris et n’a pas démérité. Après 2 abandons en 2023 et 2024, l’Américain avait un rendez-vous très spécial avec cet UTMB qu’il rêvait de finir enfin. Auteur d’un début de saison remarquable, avec 2 victoires sur le Grand Raid Ventoux et le Lavaredo Ultra Trail, il pouvait même rêver d’un podium. Régulier tout au long du parcours, il a finalement vaincu la malédiction UTMB et a franchi la ligne en solide dauphin, 32 minutes près Tom Evans. Avec un temps final de 19h 51mn 37s, il devance le Britannique Josh Wade, auteur d’une folle remontée dans la deuxième moitié de course, qui complète le podium en 20h 05mn 06s.

Si les 3 premiers coureurs ont bouclé le tour du mont Blanc avec un chrono inférieur à celui de Vincent Bouillard, vainqueur 2024, il est impossible en revanche d’établir des comparaisons, les parcours n’étant pas les mêmes. Quoi qu’il en soit, les experts ont constaté que la vitesse des élites était de plus en plus impressionnante.

UTMB : Thibaut Garrivier et Ludo Pommeret, héros français

Côté tricolore, trois coureurs intègrent le Top 10. Premier d’entre eux, Thibaut Garrivier termine 5ème, son meilleur résultat sur l’UTMB, en 20h 20mn 25s. Légende de l’UTMB, connu pour ses remontadas, Ludovic Pommeret a encore une fois fait le spectacle en remontant de la 29ème position à Saint-Gervais à la 6ème à Chamonix. Bien qu’anecdotique puisque le parcours avait été modifié, son chrono de 20h 40mn 34s, le plus rapide qu’il ait enregistré sur le tour complet du mont Blanc en 5 participations, en dit long. Vainqueur de la Hardrock en juillet, âgé de 50 ans depuis juillet, Ludovic Pommeret défie le temps et déjoue les datas scientifiques.

Autre magnifique performance, celle de Yannick Noël qui se classe 7ème. À noter l’arrivée en force des coureurs chinois qui placent 3 athlètes dans le Top 10. Premier d’entre eux, le très attendu Ji Duo s’empare de la 4ème place. Son compatriote Jiasheng Shen se classe en 8ème position et Jiaju Zhao termine 10ème. Inédit et historique !

UTMB : l’abandon de François D’Haene

4 fois vainqueur de l’UTMB, François D’Haene faisait son grand retour sur les sentiers du tour du mont Blanc, après 4 années d’absence. Hélas, se plaignant d’une douleur à la hanche droite dans la nuit, il a préférer abandonner au Lac Combal.

Même issue pour le Britannique Jonathan Albon, qui a jeté l’éponge au ravitaillement de Champex-Lac, après 128km de course, ainsi que celui de Théo Detienne, qui disputait son 1er 100 Miles et n’a pas pu aller plus loin que de le 130ème kilomètre, alors qu’il était dans le Top 10.

Ruth Croft, première femme à remporter les 3 UTMB World Series Finals

Du côté des femmes, l’exploit est signé par Ruth Croft, qui s’est imposée en grande pompes en 22h 56mn 23s, devenant la première Néo-Zélandaise victorieuse sur l’UTMB. Elle marque également l’histoire de l’UTMB Mont-Blanc de son empreinte en devenant la première femme à remporter les 3 UTMB World Series Finals, à la suite de ses victoires sur la CCC en 2015 et l’OCC en 2018 et 2019. Seul Xavier Thévenard avait, pour l’instant, réalisé cette prouesse.

Camille Bruyas réalise quant à elle une performance XXL en prenant la 2ème place avec un temps de 23h 28mn 48s, après sa 2ème place de 2021. L’Allemande Katharina Hartmuth complète le podium en 24h 16mn 39s.

« En m’alignant sur la CCC en 2015, il y a 10 ans, je ne m’attendais pas à vivre une telle aventure. Rentrer dans l’histoire en gagnant les trois finales du circuit n’était pas un objectif au départ, c’est la cerise sur le gâteau. […] Cette année, je savais que si je voulais m’imposer, il fallait que je parte vite. Une fois que la nuit et le froid sont arrivés, ce n’était plus qu’une question de survie jusqu’au petit matin. Au lever du jour, j’ai pu relancer. Je suis très heureuse de cette victoire », a déclaré Ruth Croft après son sacre.

Ruth Croft. Photo UTMB GROUP
Ruth Croft. Photo UTMB GROUP

UTMB : le cauchemar de Courtney Dauwalter

La course féminine a offert son lot de péripéties jusqu’aux derniers kilomètres. La triple tenante du titre Courtney Dauwalter, qui venait chercher son 4ème titre sur l’UTMB, était donnée favorite, mais avait montré en début d’année certaines limites en abandonnant lors de la Cocodona 250, une première depuis 2019. Fidèle à son style décontracté et à son sourire, l’Américaine est passée en tête au Grand Col Ferret, puis à La Fouly, maintenant un écart d’une dizaine de minutes sur Ruth Croft et Camille Bruyas.

C’est en amont de Champex-Lac (km 128) que Ruth Croft a pris le dessus sur ses deux concurrentes. La Néo-Zélandaise n’a plus jamais regardé en arrière. En très grande difficulté sur la fin de course, Courtney Dauwalter a ensuite dû puiser dans ses ressources physiques mentales pour venir à bout du parcours et rallier Chamonix à la 10e place, sous les ovations d’un public tout acquis à sa cause.

Courtney Dauwalter. Photo Stéphane Demard
Courtney Dauwalter. Photo Stéphane Demard

Voir tous les résultats ICI

Les derniers articles

Surnommée la « petite sœur » de l’UTMB, la CCC a tenu toutes ses promesses. Avec un plateau élite particulièrement relevé cette année, le spectacle a été au rendez-vous. Si chez les hommes l’Italien Francesco Puppi a survolé les débats, la course féminine a été ponctuée de quelques faits de courses marquants. Et elle a donné lieu à un finish d’anthologie.

CCC : une bataille au bout du suspense

Chez les femmes, la CCC 2025 a offert l’une des courses les plus disputées de l’histoire des finales de l’UTMB Mont-Blanc. En effet, le podium s’est dessiné dans les 10 derniers kilomètres. La Polonaise Martina Mlynarczyk, leader régulière tout au long de la course, a été sérieusement mise en difficulté par la Norvégienne Sylvia Nordskar.

Après une série de dépassements spectaculaires dans la descente de la Flégère, Martina Mlynarczyk s’est finalement imposée en 11h 41mn 55s. Elle réalise le deuxième meilleur temps de l’histoire de la CCC derrière celui de Blandine L’Hirondel (11h 40mn 55s en 2022). 18 petites secondes plus tard, la Norvégienne Sylvia Nordskar a terminé 2ème (11h 42mn 13s).

Derrière elles, l’Espagnole Anna Tarasova prend la 3ème place en 11h 44mn 18s, offrant un podium 100 % européen. Blandine L’Hirondel, longtemps deuxième, termine finalement à la 4ᵉ place.

Podium CCC Femmes. Photo UTMB GROUP
Le podium Femmes. Photo UTMB GROUP

CCC : une course éprouvante pour les 2 dernières tenantes du titre

Ça n’a pas rigolé pour les deux dernières tenantes du titre, qui ont été contraintes à l’abandon. La Sud-Africaine Toni McCann, victorieuse de l’OCC en 2023 puis de la CCC en 2024, a vu sa course s’interrompre prématurément, alors qu’elle figurait sur le podium provisoire. Victime d’une lourde chute peu après La Fouly et touchée au genou et à la hanche droite, elle a tenté de continuer malgré la douleur, avant d’être stoppée au ravitaillement suivant, à Champex-Lac (km 54). Un abandon qui met fin à sa série d’invincibilité sur les courses de l’UTMB Mont-Blanc.

De son côté, la Norvégienne Yngvild Kaspersen, lauréate en 2023, a dû renoncer à son objectif au point de passage de La Fouly (km 40) après s’être tordu la cheville dès les premiers kilomètres, alors qu’elle menait la course féminine.

CCC : le triomphe de Francesco Puppi

Chez les hommes, Francesco Puppi a confirmé son statut de grand favori en devenant le premier Italien à remporter la CCC. Face à une concurrence particulièrement relevée, l’Italien a mené la course de bout en bout. Il s’impose en 10h 06mn 02s, deuxième meilleur temps de l’histoire de la course. Il devance de 7 minutes l’Américain David Sinclair et de 10 minutes l’autre Américain, Drew Holmen, qui boucle cette édition 2025 en 10h 16mn 15s.

Francesco Puppi CCC. Photo UTMB GROUP
Francesco Puppi. Photo UTMB GROUP

Le Français Arnaud Bonin, qui s’était un temps emparé de la 3ème place du podium provisoire, termine finalement à la 4ème place en 10h 26mn 03s. Une performance qui mérite d’être soulignée puisqu’il améliore son chrono de l’an passé (11h 12mn 39s).

Podium CCC Hommes. Photo UTMB GROUP
Le Podium Hommes. Photo UTMB GROUP

La Team Adaptive brille sur la CCC

Du côté de la Team Adaptive, la performance de Jonathan Naboulet, tétraplégique, entre dans l’histoire. C’est la toute première participation en joëlette à la CCC. L’Ariégeois a parcouru les 101 km avec le soutien de 35 accompagnants qui se sont relayé sans relâche, incarnant un exemple unique de dépassement et d’hommage à la volonté humaine.

À leurs côtés, Julien Veysseyre et Travis Warwick-Oliver, tous deux amputés tibiaux, ont également gravé cette édition 2025 dans les mémoires par leur courage et leur détermination exceptionnels.

Team Adaptive CCC. Photo UTMB GROUP
La joelette de la Team Adaptive. Photo UTMB GROUP
Les derniers articles

Belledonne a vécu un grand moment de sport le week-end du 22 au 24 août 2025. Météo parfaite, conditions idéales, performances de haut vol et beaucoup d’émotions : cette 13e édition restera dans les annales. Héros de l’événement, Vincent Esmiol s’est imposé en 23h 38mn 19s sur L’Échappée Belle Intégrale et a battu le record mythique de François D’Haene datant de 2019 (23h55).

Record sur l’Intégrale de l’Échappée Belle

Le départ de l’Intégrale a été donné vendredi 22 août à 5h dans le Domaine de Vizille. Les 593 participants se sont élancés pour 152km de course et 11390m de dénivelé positif à travers toute la chaîne de Belledonne jusqu’à Aiguebelle. Vincent Esmiol a imposé son rythme dès le début de course, pointant au Pleynet avec presque une heure d’avance sur ses poursuivants.

Il s’est battu pour aller chercher ce record : « J’en rêvais mais je ne pensais pas que c’était possible, en tous les cas cette année. Je me suis battu avec moi-même tout le long, je savais que j’étais dans les temps alors j’ai accepté de souffrir. Pour les courbatures on oubliera vite ! » a-t-il confié à l’arrivée. 

Sa détermination a été récompensée car il réalise un véritable exploit en battant le record de François D’Haene (23h55) et s’impose sur cette Intégrale en 23h 38mn 19s. 3 heures plus tard, Romain Olivier franchit la ligne, main dans la main avec sa fille en 26h 43mn 34s, suivi d’Anthony Pipitone (27h 08mn 22s).

Chez les féminines, victoire éclatante de Julia Harnie en 34h 20mn 35s. « Gagner une Échappée Belle, c’est extraordinaire, c’est la course la plus difficile que j’ai jamais faite. Je suis très, très contente », a-t-elle commenté, très émue. Elle devance Juliette Blanchet, première féminine en 2020, et Audrey Mazet, déjà sur le podium en 2023.

Julia Harnie, première féminine de L’Echappée Belle Intégrale 2025
Julia Harnie, première féminine de L’Echappée Belle Intégrale 2025

Échappée Belle – Traversée Nord : un nouveau défi 

Nouveauté cette année, la Traversée Nord a été rallongée pour atteindre 96 km et 7 200m D+, avec un départ à minuit depuis Allevard. C’est donc dans la fraîcheur de la nuit que les 491 concurrents sont partis à l’assaut du Grand Rocher, avec un passage au sommet du magnifique mais très difficile col de la Valloire avant d’attaquer le mythique Moretan sur le parcours de l’Intégrale.


Arthur Joyeux-Bouillon et Eliot Retulli ont mené la course de bout en bout et ont franchi la ligne d’arrivée ensemble en 13h 47mn 45s. Même scénario derrière, avec le duo breton-haut-savoyard Sidney Thomasset et Rémi Gillie, qui a choisi de terminer main dans la main, incarnant l’esprit de solidarité de l’épreuve.

Chez les féminines, Lorna Bonnel a su puiser dans ses ressources pour conserver la tête de course malgré un genou douloureux. C’est au mental qu’elle est allée chercher cette victoire, bouclant la Traversée Nord en 17h 02mn 22s. Elle a devancé Charlotte Lantenois (17h24’50) et Marie Dohin (17h53’34).

Arthur Joyeux-Bouillon et Eliot Retulli
Arthur Joyeux-Bouillon et Eliot Retulli
Lorna Bonnel première féminine sur la Traversée Nord
Lorna Bonnel première féminine sur la Traversée Nord

Échappée Belle – Parcours des Crêtes : deux records à la clé

Sur le Parcours des Crêtes, 63km et 4770m D+, la bagarre a été intense avec un plateau exceptionnel et s’est conclue par deux nouveaux records de l’épreuve, chez les hommes comme chez les femmes. Au scratch, Nicolas Menard s’impose en 8h 08mn 43s, devant Nathan Reydet (8h 14mn 53s) et Élie Besson-Pithon (8h 27mn 18s).

Chez les féminines, Maryline Nakache l’emporte en 9h 40mn 07s devant Marie Sallet (10h 05mn 34s) et Sabine Ehrström (10h 05mn 51s).

Échappée Belle – Maratrail : la jeunesse à l’honneur

La 2ᵉ édition du Maratrail de L’Échappée Belle a rassemblé ses coureurs au cœur de La Rochette-Val Gelon pour un parcours de 42km et 2790mD+ rejoignant les derniers kilomètres de l’Intégrale. Chez les hommes, Johann Baujard monte sur la plus haute marche du podium avec un nouveau record en 4h 03mn 48s.

« L’Échappée Belle correspond à mes valeurs. Je rêve de longue distance… », a-t-il confié, déjà tourné vers 2026. Derrière lui, Yves Heloury et Mathieu Debroas complètent le podium.

Du côté des féminines, Claire Jacquin Porretaz s’impose en 5h 06mn 43s, suivie de très près par Marina Rebollo (5h 08mn 15s). Les deux féminines ont partagé de beaux instants de complicité en course. « Les crêtes étaient incroyables. Quand ça s’est dégagé avec Marina en arrivant en haut, c’était sublime », a commenté la gagnante. Chloë Varloteaux termine 3e en 5h 38mn 17s, radieuse et heureuse de sa performance.

Échappée Belle – Skyrace du Rocher Blanc : Felix Guglielmo et Manon Benoit triomphent

Vendredi 22, 209 concurrents se sont élancés sur la Skyrace du Rocher Blanc (21km, 2000m D+), un tracé technique au cœur d’un décor sauvage, avec pour point culminant le Rocher Blanc (2928 m). En tête dès le début, Felix Guglielmo a survolé la course et passé l’arche d’arrivée en 2h 36mn 02s, devant le local Sonam Dorne (2h 40mn 04s). Paul Burette, habitué de l’épreuve, a signé à nouveau un podium sur cette Skyrace. Il a fait une belle remontée, passant de la 8e place à la 3e place.

Chez les femmes, Manon Benoit l’emporte en 3h 04mn 22s, frôlant le record de Maëlle Beauvir. Léa Carlesso (3h 21mn 15s) et Marine Grange (3h 21mn 37s) complètent le podium dans un mouchoir de poche.

Voir les résultats complets de l’édition 2025 ICI

L'Échappée Belle
L’Échappée Belle
Les derniers articles