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Grand Trail des Templiers 2024 : énormes batailles en perspective !

Grand trail des Templiers 2023. Photo Cyrille Quintard

Pour ses 30 ans, le Festival des Templiers, qui aura lieu du 17 au 20 octobre, vient d’annoncer la star list de sa course vedette, le Grand Trail des Templiers, avec de nombreuses élites au rendez-vous. Entre champions d’Europe, championnes du monde et vainqueurs de la CCC 2024, la course promet d’être somptueuse. On vous en dit plus !

Le Grand Trail des Templiers, une course mythique

C’est à Millau à partir du jeudi 17 octobre que le Festival des Templiers fêtera ses 30 ans, avec près de 11 courses au programme et plus de 11000 coureurs attendus. Mais parmi les différents formats proposés, c’est l’évocation du Grand Trail des Templiers qui fait frissonner. Son départ dans la nuit noire dimanche à 5h15, les fumigènes rouges qui jaillissent, le spectacle féérique des frontales ondulant sur les premiers kilomètres, mais aussi le lever du jour sur les Causses, ou encore l’ascension ultime autant que terrible qui mène sur le nez de la Pouncho environnée de sa couronne de falaises…

Depuis 30 ans, cette course monument d’aujourd’hui 80,6 km avec 3 418 m de D+ a toujours attiré les élites, et fait trembler les plus aguerris. En 2023, c’est le Britannique Jonathan Albon qui avait été sacré pour la deuxième fois chez les hommes, tandis que Julie Roux, maman 3 mois plus tôt, s’était imposée chez les femmes. S’ils ne seront pas présent en 2024, les prétendants à la couronne de lauriers qui ceint le cou des deux vainqueurs sont nombreux, et de très très haut niveau.

Lire aussi : Historique, l’album photo de la première édition des Templiers ICI

Grand Trail des Templiers : enfin pour Thomas Cardin ?

Il ne cache pas que cette course fait partie de ses objectifs majeurs de la saison, comme l’était le championnat d’Europe à Annecy en juin. Et si Thomas Cardin, qui initialement pensait s’aligner sur la CCC pour son premier +100km, a finalement renoncé au rendez-vous de Chamonix, s’est pour mieux se concentrer sur cette classique. Le leader du team Kiprun entend bien monter sur le podium de cette course qui pourrait bien finir par lui sourire, après son abandon en 2021 et sa belle 4ème place lors de la dernière édition, où il avait été devancé par Jonathan Albon, Francesco Puppi et Ben Dhiman.

Mais le champion d’Europe en titre devra se méfier de la concurrence. A commencer par celle de son compère et rival Thibaut Garrivier, du team Hoka, qui reste sur un abandon prématuré lors de l’UTMB. On se souvient de la somptueuse bataille entre les deux hommes lors du Trail du Mont Ventoux, en mars, où ils avaient été au coude à coude jusqu’à 1 kilomètre de l’arrivée, avant que Thomas Cardin ne réussisse à se détacher pour l’emporter de 30 petites secondes.

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Thomas Cardin et Thibaut garrivier au coude à coude lors du Trail du Ventoux 2024. Photo Bertrand Delhomme / Trail du Ventoux

Grand Trail des Templiers : le vainqueur de la CCC au départ

Les deux hommes auront également fort à faire avec les Américains Hayden Hawks et Dakota Jones. Le premier nommé est en super forme et redoutable sur tous les formats. Il vient en effet de remporter la CCC, après avoir déjà gagné cette année le 100 km du Black Canyon Ultras, le format marathon du Kat100 by UTMB et fini 3ème de la Western States Endurance Run en juillet. Le parcours roulant du Grand Trail des Templiers semble fait pour lui. Quant à Dakota Jones, 3ème de la CCC 2023, 9ème cette année, il a également quelques podiums et victoires sur des formats similaires et pourrait venir créer une petite surprise.

On notera également la présence annoncée sur la ligne de départ de l’habitué des lieux Sébastien Spehler, 4ème en 2016, vainqueur en 2017 et 2018, 2ème en 2021 et 2022, anecdotique 82ème en 2023. A noter également parmi les gros index UTMB la présence des Français Hugo Deck, Nicolas Martin, Théo Détienne, de l’Italien Davide Cheraz ou de l’Espagnol Jose Angel Fernandes.

Grand Trail des Templiers : la revanche des championnats d’Europe pour Blandine L’Hirondel et Clémentine Geoffray ?

La première, double championne du monde (2019-2021) partait favorite des derniers championnats d’Europe qui se sont disputés en juin à Annecy durant les épreuves de la MaXiRace du lac d’Annecy. Mais c’est la seconde, championne du monde en titre mais revenant de blessure, qui s’était imposée. Depuis, Blandine L’Hirondel a enfilé les premières places sur toutes les courses où elle s’est présentée, à l’exception de l’UTMB, qu’elle a terminé 5ème dans la douleur. De son côté, Clémentine Geoffray a moins couru, et sur des formats plus courts, sa dernière performance étant une 3ème place sur l’OCC. Laquelle des 2 s’imposera ? La bataille promet d’être somptueuse !

Blandine L’Hirondel très éprouvée à l’arrivée, avec Clémentine Geoffray. Source TV8 Mont Blanc
Blandine L’Hirondel très éprouvée à l’arrivée, avec Clémentine Geoffray. Source TV8 Mont Blanc

Grand Trail des Templiers : la gagnante de la CCC au départ

Tout comme Hayden Hawks chez les hommes, parmi les principales rivales des deux Françaises, il faudra compter sur la Sud-Africaine Toni McCann, qui a tout gagné en 2024, dont récemment la CCC à Chamonix. Autre grande rivale, la Suédoise Ida Nilsson, plus expériementée, vice-championne du monde en 2021 derrière Blandine L’Hirondel, aura certainement son mot à dire pour la bataille pour le podium.

A noter également les présences annoncées de la redoutable Hongroise Eszter Csillag, 3ème de la WSER et 13ème de l’UTMB cette année, de l’Allemande Daniela Oemus, de l’Américaine Dani Moreno ou encore des Françaises Adeline Martin, Candice Fertin, Aurélie Grangé-Paul, Esther Eustache, Marie Goncalvès, Marine Quintard et Laure Paradan. Assurément une course palpitante et incertaine en prévision.

Endurance Trail : du beau monde sur la plus longue des épreuves

Si le Grand Trail des Templiers s’annonce relevé, l’Endurance Trail, la plus longue des courses, avec ses 99 km et 4270m D+, s’annonce tout aussi palpitante. Parmi les favoris, les meilleurs index UTMB sont ceux de Gautier Airiau, 2ème du 110 km du Restonica Trail et 3ème de la TDS cette année, et Yannick Noël, 10ème de l’UTMB cette année en 21h45. Ces deux experts de la longue distance devront se méfier principalement des Tricolores Rémy Brassac, Sylvain Court et Thibault Marquet, récent vainqueur de la TDS.

Chez les féminines, les regards seront braqués sur les Françaises Sarah Vieuille, grande absente des épreuves en 2024, et Manon Campano, gagnante du 84km du Swiss Canyon Trail cette année et 5ème de la 6000D. Mais la favorite sera sans doute l’Allemande Rosanna Buchauer, 3ème de la CCC et gagnante du Lavaredo Ultra-Trail. Il faudra également compter sur la Britannique Sabrina Verjee, si elle a suffisamment récupéré de son Tor des Géants, qu’elle a terminé à la seconde place.

Festival des Templiers : primes rehaussées pour les vainqueurs

Au même titre que les primes de course de l’UTMB Mont-Blanc, celles des Templiers, dont Hoka est devenu le sponsor titre, ont été rehaussées. Un mouvement lié à l’engagement de certains organisateurs pour la professionnalisation des élites, qui ont décidé d’augmenter les primes accordées aux gagnants de manière significative. Ainsi, sur cette édition des Templiers, le montant total évolue de 39 400 euros en 2023 pour atteindre 65 000 euros en 2024.

Si ces augmentations de primes allouées aux vainqueurs ont été critiquées par ceux qui dénoncent le développement des prize money et de la professionnalisation des athlètes dans le trail running, certains acteurs du milieu comme Greg Vollet, directeur des Golden Trail World Series, ne partage pas ce point de vue. « Pour ma part, j’ai toujours considéré les athlètes comme des acteurs d’un spectacle qu’il fallait rémunérer et je trouve que le montant des primes est encore bien trop bas sur la plupart des épreuves. »

Même son de cloche chez Thibaut Baronian : « Si l’on parle seulement des primes prévues par les organisations, c’est plus de l’argent de poche qu’une source de revenus. Sur l’UTMB, 20 000 euros, c’est très bien pour le vainqueur. Mais le dixième qui passe tout autant de temps à s’entraîner, qui fait partie des 20 meilleurs mondiaux et qui repart avec 1 500 euros, lui ne peut pas vivre avec ça. Pour moi, clairement, les primes sont là pour donner bonne conscience aux organisateurs, pour qu’ils puissent dire : “Regardez, on joue le jeu”. Mais, à mon avis, ce n’est pas suffisant. Sur un événement qui rapporte autant d’argent que l’UTMB – je ne parle pas des organisations associatives -, si les primes étaient quatre ou cinq fois plus élevées, je ne trouverais pas ça déconnant. »

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