Il était venu pour gagner sa 11ème couronne sur le marathon de Zegama-Aizkorri, et personne n’a pu le suivre. Kilian Jornet a dominé la course de bout en bout et frôlé le record. Côté féminin, la Norvégienne Sylvia Nordskar s’impose sur cette 3ème manche de la Golden Trail World Series 2024.

Zegama : Et de 11 pour Kilian Jornet !

17 ans séparent la première victoire de Kilian Jornet à Zegama de celle qu’il vient de décrocher aujourd’hui sur les sentiers basques. Le Catalan, qui n’avait pas couru en compétition de haut niveau depuis près d’un an, n’avait coché que 2 rendez-vous cette saison : Zegama et Sierre-Zinal. Et il avait prévenu : il viendrait pour gagner.

Posté en tête dès les premiers mètres, le « Patron » est parti sur un rythme très soutenu, sur les bases de son record de 2022 (3h36mn40s), et s’est rapidement retrouvé seul. Si les conditions du terrain, rendu boueux par les pluies des derniers jours, n’étaient pas optimales, Kilian Jornet est resté à l’attaque durant toute la course, sans jamais avoir de baisse de régime. Et tout au long des 42 km et 2740m D+, l’écart n’a cessé de se creuser, pour atteindre plus de 8 minutes à l’arrivée, un fossé !

« C’est un rêve, je n’aurais jamais pensé, il y a 17 ans, que je serais encore là cette année pour la victoire. J’étais assez confiant au vu de mes entraînements mais j’ai eu quelques problèmes à l’estomac et je ne me sentais pas très léger pendant la course. Je savais que dans ces conditions le record ne serait pas possible donc j’ai essayé de gérer. Je pensais que les autres étaient plus proches de moi et j’ai donc continué à pousser pour pas qu’ils me rattrapent. Si j’avais su j’aurais pu profiter un peu plus de la course ! »

ZEGAMA Kilian Jornet Photo GTWS
Photo GTWS

Zegama : le Marocain Elhousine Elazzaoui pour un doublé NNormal !

Derrière Kilian Jornet, le Marocain Elhousine Elazzaoui, son compagnon de team, s’empare de la deuxième place après une bataille de toute beauté avec le Polonais Bart Przedwojewski. Une position qui était déjà la sienne l’année dernière mais qu’il semble savourer davantage cette année, et qui lui permet de prendre la tête du classement général de la Golden Trail World Series après 3 épreuves.

« Je suis vraiment content de ma course aujourd’hui, je trouve que j’ai vraiment bien géré. Au départ, je suis resté tranquille dans un groupe, j’étais parfois 3e, parfois 6e, parfois 5e. Puis, à partir du 26e kilomètre je suis parti avec Bart. Dans la dernière descente, j’ai réussi à passer grâce à l’expérience cumulée les années précédentes. »

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Photo leo_rsl / GTWS

Zegama : le Polonais Bart Przedwojewski de nouveau sur un podium

Bart Przedwojewski avait du mal à cacher ses émotions à la fin de la course, lui qui rêvait de pouvoir remonter sur un podium de la Golden Trail Series et plus particulièrement sur celui de Zegama, la course qui l’a révélé en 2018. 

« Oh je suis tellement content ! Je voudrais d’abord remercier ma femme. Cette 3e place représente tellement pour moi, tout a commencé ici en 2018 et c’est mon premier podium depuis 2021, mais ce n’est pas seulement mon résultat mais aussi celui de ma femme et de ma famille. Tout a changé dans notre vie cette année et il y a eu des moments plus compliqués pour s’entraîner mais on a survécu ensemble. »

Zegama : le top 10 Hommes

À noter que le tenant du titre Manuel Merillas a terminé à la 5ème place, tandis que le premier Kényan, Robert Pkemoi, très attendu, n’a pu faire mieux que 6ème. Kevin Kibet, qui pointait en 2ème position à la mi-course, a également eu du mal et n’a terminé que 12ème. Belle confirmation en revanche pour Loic Robert, qui termine 9ème et premier Français.

1 – Kilian Jornet Burgada (ESP – Nnormal) : 3:38:07 (+200 pts)

2 – Elhousine Elazzaoui (MAR – Nnormal) : 03:46:16 (+188 pts)

3 – Bart Przedwojewski (POL – Salomon) : 3:46:54 (+176 pts)

4 – Luca Del Pero (ITA – Scarpa) : 03:47:25 (+166 pts)

5 – Manuel Merillas (ESP – New Balance) : 03:47:42 (+156 pts)

6 – Robert Pkemoi Matayango (KEN – Joma) : 03:50:02 (+150 pts)

7 – Marcin Kubica (POL – Salomon) : 03:53:24 (+144 pts)

8 – Alain Santamaría Blanco (ESP – Salomon) : 03:54:11 (+140 pts)

9 – Loic Robert (FRA – Kiprun) : 03:55:52 (+136 pts)

10 – Leonard Mitrica (ROM) : 03:56:28 (+133 pts)

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Le Top 5 Hommes. Photo Mathis Decroux / GTWS

Zegama : la Norvégienne Sylvia Nordskar pour la première !

Elle n’avait encore jamais remporté une course de la Golden Trail World Series, Sylvia Nordskar a certainement choisi la plus mythique d’entre elles pour sa grande première. Un temps en lutte avec la Suissesse Theres Leboeuf, elle a finalement pris la tête assez tôt dans la course pour ne plus jamais la rendre. 

« Je suis la fille la plus heureuse du monde ! Quand j’ai doublé Theres je savais que je menais la course mais je me suis dit : “N’y pense pas, reste concentrée sur ta course !” L’ambiance sur la course m’a aussi aidée à faire la différence et à pousser jusqu’au bout ! »

ZEGAMA Sylvia Nordskar Photo GTWS
Sylvia Nordskar. Photo GTWS

L’Espagnole Malen Osa a choisi de courir son tout premier marathon sur ses terres, elle l’enfant du Pays Basque. Elle n’aura pas déçu son public en terminant deuxième de la course de ses rêves. 

« Je ne me sentais pourtant pas super bien au départ. Dans la première montée les jambes ne répondaient pas comme je voulais. Puis la foule m’a poussée et les sensations sont revenues. J’ai vu que les autres lâchaient alors que moi j’avais encore de la force dans la descente. Ce n’était pas vraiment ma stratégie mais ça a marché. »

C’est une autre Espagnole, Marta Martínez Abellán, qui complète le podium chez les femmes. 

« Cette année je me sentais plus en forme que l’année dernière, je savais que je pouvais faire mieux en termes de position. J’ai juste essayé de trouver mon rythme et de le garder jusqu’à la fin. Je suis super contente, c’est un vrai rêve pour moi. »

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Le Top 5 Femmes. Photo Mathis Decroux / GTWS

Zegama : le top 10 Femmes

1 – Sylvia Nordskar (NOR – Hoka) : 04:29:12 (+200 pts)

2 – Malen Osa Ansa (ESP – Salomon) : 04:35:19 (+188 pts)

3 – Marta Martínez Abellán (ESP – La Sportiva) : 04:35:39(+176 pts)

4 – Theres Leboeuf (CHE – Teamleboeuf/Compressport) : 04:36:16 (+166 pts)

5 – Lide Urrestarazau Agirre (ESP) : 04:37:20 (+156 pts)

6 – Elisa Desco (ITA – Scarpa) : 04:40:28 (+150 pts)

7 – Daniela Oemus (GER – Nike Trail) : 04:41:21 (+144 pts)

8 – Rosa Lara Faliu (ESP – Compressport) : 04:42:54 (+140 pts)

9 – Ida Amelie Robsahm (NOR – Hoka) : 04:44:31 (+136 pts)

10 – Caitlin Fielder (NZL – Salomon) : 04:46:02 (+133 pts)

Pour voir les résultats complets, c’est ICI

Pour découvrir le classement général de la GTWS 2024, c’est ICI

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La deuxième édition du Trail Alsace Grand Est by UTMB s’est achevée après 4 jours rythmés par des performances sportives remarquables au cœur d’une ambiance festive. Plus de 4818 coureurs venus de 65 pays différents ont pris le départ de l’une des quatre courses proposées et ont pu traverser des sites mondialement reconnus tels que les châteaux du Haut-Koenigsbourg et du Hohlandsbourg ou encore l’abbaye du Mont Sainte-Odile, tout en parcourant les vignobles et les forêts verdoyantes de la région. Elites comme amateurs ont terminé leur folle chevauchée, profitant d’une arrivée triomphale à Obernai, où les remparts historiques les ont accueillis dans une ambiance incroyable. Sur le plan sportif, cette deuxième édition s’est surtout distinguée par des performances exceptionnelles et par une pluie de records, à commencer par celui de la distance reine du 100 Miles pour Sébastien Spehler, qui décroche son ticket pour l’UTMB Mont-Blanc 2025 !

Trail Alsace Grand Est by UTMB : Sébastien Spehler de bout en bout sur le 100M

La deuxième édition de l’Ultra-Trail des Chevaliers, épreuve reine du Trail Alsace Grand Est by UTMB, s’est élancée depuis Colmar pour rallier les remparts d’Obernai. Les 637 partants ont vécu un départ spectaculaire aux couleurs médiévales puisque ils ont été accompagnés par le galop des chevaliers en armures.

DÉPART 100M Alsace by UTMB
Photo UTMB Group

Le voyage à travers le riche patrimoine de la région a commencé dès le 12ème kilomètre, avec la traversée de la cour majestueuse du château du Hohlandsbourg. Ce premier arrêt parmi les 20 châteaux forts du parcours a ouvert la voie à une série de découvertes historiques, menant les coureurs à travers le château du Haut-Koenigsbourg, les villes pittoresques de Turckheim et Kaysersberg et les célèbres vignobles alsaciens.

Château Alsace
Photo UTMB Group

Immédiatement aux avant-postes, l’enfant du pays, Sébastien Spehler, a mené la course de bout en bout pour remporter ainsi son premier format 100 Miles. Le natif de Colmar s’était déjà aligné une fois sur ce format long, en 2022, sur la Western States Endurance Run, mais avait abandonné.

Très en forme cette année, ayant remporté 15 jours plus tôt le format marathon du Trail Napoléon en Corse, l’athlète du team Altore s’est imposé en 17h24mn21s sur le parcours de 171 km et 6300m D+ sans jamais trembler. Ayant réussi à maintenir une allure soutenue pour au long du parcours, il efface au passage l’ancien chrono référence de 2023 de près d’une demi-heure (17h53mn44s). Sébastien Spehler devance de près d’une heure Florian Pierre qui s’est classé 2ème en 18h17mn19s. Clément Desille prend la 3ème place en 18h51mn27s. Sébastien Spehler décroche ainsi son ticket pour les finales de l’UTMB à Chamonix en 2025.

Du côté des femmes, la Suédoise Jenny Josefsson a largement dominé la course en finissant en 24h04mn30s. Elle précède de plus de 2h30 l’Italienne Francesca Canepa (26h35mn). La Belge Isabelle Wasmes termine 3ème en 29h10mn02s.

Podium 100M Trail Alsace Grand Est by UTMB
Le podium du 100M du Trail Alsace Grand Est by UTMB remporté par Sébastien Spehler. Photo UTMB Group

Trail Alsace Grand Est by UTMB : la réaction de Sébastien Spehler

« Cela faisait un moment que je tenais à me lancer sur du 100M et le faire ici a été très judicieux pour moi car je savais à peu près à quoi m’attendre… Et puis j’ai été très soutenu et c’était ce qu’il me fallait parce que l’endurance reste mon point faible. Je l’ai vu aujourd’hui, jusqu’au kilomètre 120, je n’avais absolument pas mal aux jambes, mais les 40 derniers kilomètres ont été très difficiles. C’est bien de l’avoir fait ici, même si quand tu viens d’arriver tu te dis plus jamais… L’ambiance en Alsace est monumentale ! C’est incroyable le monde qui suit cette course et pour tous ceux qui ne connaissent pas la région, traverser tous ces châteaux, c’est magnifique. »

SÉBASTIEN SPEHLER PHOTO UTMB GROUP
Passage sur les remparts pour Sébastien Spehler. Photo UTMB Group

Trail Alsace Grand Est by UTMB : la réaction de Jenny Josefsson

« C’était fou, j’ai du mal à y croire. C’était une bataille, et c’était dur à la fin quand il a commencé à pleuvoir, et il faisait vraiment froid quand le rythme a ralenti à la fin. Je suis super excitée d’avoir ma place pour les finales des UTMB World Series l’année prochaine à Chamonix ! »

Jenny Josefsson
Jenny Josefsson. Photo UTMB Group

Trail Alsace Grand Est by UTMB : Théo Détienne et Anna Carlsson en mode fusée sur le 100K

Au lendemain de la victoire de Sébastien Spehler sur le 100M, c’est le 100K Ultra-Trail des Païens qui a suscité des performances remarquables, avec un nouveau record masculin et féminin. Chez les hommes, Théo Detienne, réputé pour ses départs rapides, n’a pas faibli tout au long des 114km et 4200m D+ du parcours. Il a franchi la ligne d’arrivée en solitaire en 10h12mn25s, battant l’ancien chrono référence de plus de 16 minutes (10h29mn04s en 2023). Il a devancé Régis Ruchaud (10h44mn38s) et le Belge Xavier Diepart (10h52mn35s).

Du côté des femmes, la Suédoise Anna Carlsson, favorite, a dominé la course et établi un record en terminant en 12h26mn01s, battant l’ancien record de plus de 50 minutes (13h16mn16s en 2023). Elle s’impose devant la Française Jennifer Kaiser (13h04mn20s) et l’Allemande Simone Schwarz (13h53mn06s).

Théo Detienne
Théo Detienne, vainqueur du format 100K. Source UTMB

Trail Alsace Grand Est by UTMB : le Kényan Sammy Chelangat impressionnant sur le 50K

C’est un podium exceptionnel qui s’est dessiné sur le format 50K (1990m D+) du Trail des Celtes, avec un nouveau record à la clé. Il est l’œuvre du Kényan Sammy Chelangat, arrivé en 03h33mn31s, soit près d’un quart d’heure plus rapidement que les 03h48mn07s de l’année dernière de Grégory Basilico, le favori local. Il est suivi de l’Allemand Benedikt Hoffmann en 03h43mn20s. C’est un autre athlète kényan, Kipsang Cheboi, qui termine 3ème en 03h43mn41s.

Les deux athlètes kényans sont arrivés en France quelques jours avant l’épreuve pour découvrir le territoire du Grand Est, guidés par Christelle Sturtz Froehlicher, dont c’est le terrain de jeu et qu’ils connaissaient grâce à leur coach commun, Julien Lyon. Cette épreuve était leur première course de trail en Europe.

Chez les femmes, la compétition fut tout aussi impressionnante. La Française Marie Goncalves s’est imposée avec un temps remarquable de 04h29mn31s. Elle devance la Sud-Africaine Megan Mackenzie, qui a terminé en 04h38mn15S. Et c’est une autre Tricolore, Diane Rassineux, qui termine 3ème, complétant le podium en 04h48mn31s. 

Podium 20K
Le podium du 50K remporté par Sammy Chelangat. Photo UTMB Group

Trail Alsace Grand Est by UTMB : la réaction de Sammy Chelangat

« Tout d’abord, je remercie Dieu pour cette performance incroyable. Avec Kipsang nous étions bien préparés. Je m’attendais à bien faire, mais je ne m’attendais pas à terminer en première position. C’est ma première visite en Europe, ma première course, mon premier podium. Je suis vraiment, vraiment heureux. La course n’a pas été facile, mais au kilomètre 45, je me sentais bien et j’ai décidé de pousser plus fort. J’ai vu que les autres coureurs n’étaient pas très bons en descente, alors j’ai décidé de pousser fort dans les descentes. À l’entraînement, je fais souvent beaucoup de descentes, et c’est pourquoi je pense que cela m’a aidé à gagner la course. C’est tellement incroyable en France, les gens sont tellement amicaux… Je m’attendais à ce que Kipsang me rattrape et c’était super de le voir monter sur le podium à la 3ème place. »

Chelangat
L’arrivée triomphale de Sammy Chelangat. Photo UTMB Group

Trail Alsace Grand Est by UTMB : record Dominik Tabor et Émilie Tissot sur le 20K

Le format 20K du Trail des Pèlerins, démarré à Barr, a couronné le Polonais Dominik Tabor, qui a brillamment remporté la course en 02h20mn33s, effaçant l’ancien chrono référence de 2023 de plus de 12 minutes (02h33mn26s). Il devance le Français Dorian Louvet, qui accroche la 2ème place en 02h46mn, après une 3ème place l’année dernière. Il est suivi de près par Ludovic Bour qui complète le podium en 02h48mn35s.

Chez les femmes, les deux premières places sont françaises avec Émilie Tissot qui s’impose en 02h58mn12s, nouveau chrono référence (03h10mn13s en 2023). Elle devance Noémie Le Govic en 03h10mn46s. La Belge Stéphanie Cappelle finit 3ème en 03h18mn53s.

Résultats Alsace Grad Est by UTMB
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Ce sont des images qui font frémir ! À 13 kilomètres de l’arrivée du tour de l’île de Minorque long de 185km, Antoine Guillon était second à 23 minutes du leader du Trail Menorca Cami de Cavalls 2024. Et pourtant, “Monsieur Diagonale” a réussi l’exploit de remporter son 7ème titre sur l’île au prix d’un finish incroyable. Récit tout en images d’une course folle folle folle, où Claire Bannwarth a réussi à s’imposer pour la 4ème fois en faisant les 50 derniers kilomètres sur une jambe. Et pas d’inquiétude, si les commentaires sont en espagnol, Claire et Antoine parlent bien français dans cette vidéo de 12 minutes dans les paysages de rêve.

Trail Menorca : Antoine Guillon pour 38 secondes !

Un sprint incroyable, et une victoire pour 38 secondes, après 185 km et plus de 19 heures et 19 minutes d’effort. C’est l’exploit réalisé par Antoine Guillon, qui a remporté pour la 7ème fois le Trail Menorca Cami de Cavalls. Alors qu’il était encore à 23 minutes du leader à 13 km de l’arrivée, l’inusable « Monsieur Diagonale » a sorti un finish d’anthologie dont lui-même ne revient pas pour venir coiffer sur le poteau l’Espagnol Pablo Ibanez Garcia, épuisé, qui a vu son rêve s’envoler à moins de 200 mètres de la ligne d’arrivée. La beauté et la cruauté du sport…

Voir le film ICI

ANTOINE GUILLON
Le moment où Antoine Guillon rattrape Pablo Ibanez Garcia, alors que l’arche d’arrivée est en vue, après 185 km de course…

Trail Menorca : Claire Bannwarth victorieuse sur une jambe

Une semaine après sa 4ème place femmes sur le 115 km du Madeira Island Ultra Trail (MIUT), Claire Bannwarth a enchaîné sur l’île de Minorque pour s’imposer pour la 4ème fois sur le Trail Menorca Cami de Cavalls. Mais la chose ne fut pas aisée, une cheville douloureuse l’obligeant à finir les 50 derniers kilomètres sur une jambe. Là où tout le monde aurait abandonné, elle a choisi d’aller au bout. Increvable, insubmersible, impressionnante !

TRAIL MENORCA CLAIRE
En course sur 2 jambes…
TRAIL MENORCA CLAIRE BANNWARTH
À l’arrivée sur une jambe, 4ème couronne à Minorque.

Voir le film du Trail Menorca Cami de Cavalls 2024

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Spartan Race, la course à obstacles était de retour samedi 4 mai à Carcassonne pour une 6ème édition placée sous le signe de la compétition, du dépassement de soi et de la découverte du « tous les possibles », avec une course élite des France National Series et des courses open pour tous publics ! Au total, près de 4000 spartans ont encore une fois réveillé le lac de la Cavayère.

Spartan Carcassonne : un tracé très typé trail

La destination Spartan Carcassonne est toujours une belle entrée en matière dans la saison. Course vallonée et très diversifiée, elle propose un tracé très typé trail sur de beaux singles sous-bois, des passages dans l’eau et des obstacles dressés dans le lac. Après la trêve hivernale, les athlètes ont toujours beaucoup de plaisir à s’y retrouver.

Spartan Carcassonne France National Series : Jérémie Gachet toujours au top

Le premier départ a été donné dès 8h00 du matin sur le format Sprint (5km-20 obstacles), avec les meilleurs athlètes de la discipline engagés sur les France National Series, le championnat français Spartan ponctué de 3 épreuves au cours de la saison. Sans réelle surprise les cadors de la discipline ont survolé le parcours, toujours plus impressionnants de vitesse, d’agilité et de puissance !

L’indétrônable Jérémie Gachet, habitué des top 3 depuis déjà plusieurs années, ne faiblit pas ! Le quadragénaire l’emporte de peu sur la pénalité attribuée à David Labrosse qui, bien qu’ayant mené toute la course, échoue sur l’épreuve du lancer de javelot et perd de précieuses minutes sur la boucle de pénalité qu’il doit effectuer. Une réelle sanction à 20 mètres du finish qui l’empêche de franchir le premier la ligne d’arrivée, talonné de 8 secondes par l’Italien Manuel Moriconi. 

Spartan Carcassonne France National Series : Inès Thevenod-Mottet au sommet

Un peu plus de 10 minutes plus tard, les trois premières féminines ont été accueillies par les applaudissements sur la zone d’arrivée et le mythique fire jump (sauté de feu). Une belle performance pour ces athlètes qui représentent près de 35% des inscrits sur les événements Spartan. 

Ici aussi, la hiérarchie reste respectée : la discrète Inès Thévenod-Mottet l’emporte, suivie de l’Italienne Claudia Bongiovanni et de la Française Angélique Chetaneau, elles aussi coutumières des podiums Spartan en Europe.

Spartan Carcassonne : 3000 coureurs sur les courses Open

En parallèle des courses labellisées Pro Champion et catégories d’âge, 3000 coureurs participaient quant à eux aux courses dites Open. Le principe ? Même tracé, mêmes obstacles, mais un arbitrage moins strict, et surtout la possibilité de se faire aider sur les obstacles ! 

« Spartan, c’est bien plus qu’une course, c’est une expérience, racontent deux Carcassonnaises qui se sont enfin décidées à participer à la Spartan organisée près de chez elles. Après des semaines de préparation, on s’est élancées sur le parcours sans vraiment savoir dans quoi on s’aventurait… L’ambiance du SAS de départ nous a immédiatement grisées et on a tout de suite senti l’âme du Spartan monter en nous ! Puis ça a été le GO ! On a franchi des obstacles qui nous semblaient impossibles. Sur des passages dans l’eau ça piquait un peu, car elle n’était pas très chaude… mais on est tellement fières de nous ! Cétait notre première Spartan, on a testé la SPRINT mais c’est certain que on va revenir sur la SUPER et ses 10km et 25 obstacles ! »

Destination de lancement de la saison, Spartan reviendra les 10 et 11 mai 2025 à Carcassonne pour une 7ème édition avec une nouveauté : un format BEAST (21km – 30 obstacles) qui poussera sûrement une bonne partie des athlètes à réaliser une TRIFECTA sur le week-end (participer aux 3 courses Sprint, Super et Beast en 48 heures).

Spartan Carcassonne 1
Photo Spartan / DR
Spartan Carcassonne 2
Photo Spartan / DR
Spartan Carcassonne 3
Photo Spartan / DR
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Photo Spartan / DR
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Photo Spartan / DR
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Photo Spartan / DR
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Photo Spartan / DR
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Photo Spartan / DR
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Photo Spartan / DR
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Photo Spartan / DR

CLASSEMENT SPRINT CARCASSONNE – France NATIONAL SERIES – PRO CHAMPIONSHIP 

Hommes

Jérémie Gachet – FRA : 00:37:35

David Labrosse – FRA : 00:37:55

Manuel Moriconi – ITA : 00:38:03

Femmes

Inès Thévenod-Mottet – FRA : 00:48:15 

Claudia Bongiovanni – ITA : 00:48:21 

Angelique Chetaneau – FRA : 00:48:27

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Pour sa première tentative sur le grand format de 224km et 7900m D+ de la Volvic Volcanique eXperience, Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, s’impose en un peu moins de 32 heures, 10 jours seulement après sa 6ème place sur l’Ultra Trail du Mont Fuji au Japon.

Casquette Verte départ VVX
Au départ de la XTGV, et déjà au premier rang.

Première XTGV pour Casquette Verte

Pour une première, c’est une réussite totale. En tête dès le début de cette course sans balisage, avec uniquement une trace GPX à suivre et 5 bases de vie disséminées le long du parcours entre la station de Super Lioran et Volvic, dans le Massif Central, Alexandre Boucheix a bouclé le parcours en 31h 58mn 17s, à la vitesse moyenne de 6,7 km/h.

Casquette Verte VVX
VVX

Si elle pouvait avoir quelques doutes quant à la récupération de son « poulain » après l’Ultra Trail du Mont Fuji, Cécile Bertin, qui faisait une fois de plus son assistance, a été rapidement rassurée. Faisant preuve d’une fraîcheur étonnante, il a avalé la première partie de course avec facilité, avant d’attaquer la nuit.

Casquette Verte Cécile Bertin
Casquette Verte au ravito avec son Assistance Verte Cécile Bertin.

Casquette Verte plus rapide que prévu

Alors qu’un vent glacial a soufflé durant la nuit, accompagné d’un brouillard très dense réduisant la visibilité à quelques mètres du côté du Puy de Sancy, Casquette Verte ne s’est pas perdu et a émergé au petit matin sans donner de grands signes de faiblesse.

Déjouant les pronostics qui le donnaient finisher en 33h, il a franchi la ligne d’arrivée en moins de 32 heures, comptant plusieurs heures d’avance sur le premier poursuivant. Avec une bière à la main, bien sûr…

Casquette Verte arrivée
Casquette Verte à l’arrivée, bière à la main.

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Il partait favori de la Skyrace des Matheysins, 3ème étape de la Coupe du Monde de Skyrunning, qu’il avait déjà remportée par 3 fois. En tête dès les premiers mètres, Frédéric Tranchand était parti pour s’imposer, mais a commis une erreur de parcours sur la fin. L’Italien Nadir Maguet s’impose chez les hommes, et la Russe Anastasia Rubtsova chez les femmes.

Skyrace des Matheysins : un plateau de haut vol

Dimanche 5 mai, la Skyrace des Matheysins a réuni les meilleurs athlètes mondiaux engagés dans le circuit de la Coupe du Monde de Skyrunning pour partir à l’assaut du massif du Taillefer, sur un parcours de 25 km et 2000m D+.Cette troisième étape de la Coupe du Monde de skyrunning est réputée pour être l’une des plus techniques avec des sections aériennes et rocheuses rendues encore plus difficiles par les chutes de neige et la météo des derniers jours.

Sous un beau soleil, plus de 400 coureurs représentant plus de 40 nationalités ont pris le départ, parmi lesquels les favoris et athlètes en tête du classement de la Coupe du Monde. Chez les hommes, Frédéric Tranchand (triple vainqueur de la Skyrace), Roberto Delorenzi (vainqueur des deux premières étapes de la Coupe du Monde), Manuel Merillas, et chez les femmes Hillary Gerardi (record féminin aller-retour de l’ascension du Mont-Blanc), Anastasia Rubtsova, Bailey Kowalczyk.

Skyrace de la Matheysine 2024 ©Gontranid-153
Skyrace de la Matheysine 2024. Un parcours rendu difficile avec la neige. Photo Gontranid

Skyrace des Matheysins : Frédéric Tranchand seul en tête, mais…

Détaché dès les premiers kilomètres, Frédéric Tranchand a attaqué en solitaire la montée du bien nommé Sentier du Diable, au 7ème km, un single en lacets serrés montant au Pérolier, au 10ème km, avec 1 minute d’avance sur l’Italien Roberto Delorenzi. Au sommet de cette terrible montée, il pointait avec plus de 2 minutes d’avance sur le second.

Les passages sur les sommets enneigés n’allaient rien changer, et Frédéric Tranchand entamait la descente vers l’arrivée avec plus d’une minute d’avance sur ses poursuivants, à la tête desquels Nadir Maguet. Mais à quelques kilomètres de l’arrivée, alors qu’il pensait la course gagnée, le Français du Team Scott Running a raté une bifurcation et continué tout droit sur le sentier principal. Intrigué par l’absence de balisage sur le chemin sur lequel il courait, il s’acharna avant de réaliser son erreur et faire demi-tour, laissant filer de précieuses minutes. Trop de minutes.

Fred Tranchand
Frédéric Tranchand seul en tête dans la descente.

Skyrace des Matheysins : Nadir Maguet s’impose

Frédéric Tranchand termine finalement 5ème, derrière un Nadir Maguet tout étonné de sa première place, lui qui pensait le Français en tête. C’est un autre Italien, Daniel Antonioli, qui monte sur la deuxième marche du podium, devant Manuel Merillas, troisième.

« C’est une erreur professionnelle, a commenté Frédéric Tranchand à l’arrivée, terriblement déçu. Je me suis aperçu au départ que je n’avais pas téléchargé la trace GPX sur ma montre, mais je n’étais pas plus inquiet que ça. Et à la fin, j’avais de l’avance, je me suis déconcentré et j’ai raté un sentier qui partait en descente dans la forêt. Je savais qu’il fallait couper par la forêt, mais je n’ai pas vu la bifurcation, je me suis obstiné, alors que je ne voyais plus les balises, avant de comprendre mon erreur et faire demi-tour. C’est la plus grave erreur profesionnelle que j’ai jamais commise. »

Skyrace des Matheysins : Anastasia Rubtsova royale

Placée dès le départ, la Russe Anastasia Rubtsova a attendu son heure avant de prendre la tête de la course, laissant l’Américaine Bailey Kowalczyk mener l’offensive dans la première partie de course. Ce n’est qu’au niveau des crêtes que la Russe a produit son effort, pour progressivement se détacher. Elle s’impose avec une marge confortable devant la Française Alice Bausseron, tandis que l’Américaine termine finalement troisième.

Les podiums de la Skyrace des Matheysins 2024

Podium Hommes
1er Nadir MAGUET (Italie) – 2h25mm42s
2nd Daniel ANTONIOLI (Italie) – 2h27mm06s
3ème Manuel MERILLAS (Espagne) – 2h27mm33s

Podium Femmes
1er Anastasia RUBTSOVA (Russe) – 02h53mm51s
2nd Alice BAUSSERON (France) – 3h01mm11s
3ème Bailey KOWALCZYK (USA) – 3h04mm32s

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Parcours chamboulés et sentiers inédits, le Trail Napoléon continue de faire les beaux jours des traileurs de Corse du Sud et d’ailleurs. Mais cette 22ème édition était particulière, car le format Classic, avec ses 25 km et 1500m D+, était support de la première étape des Golden Trail National Series France 2024, et permettait aux vainqueurs de décrocher leur ticket pour la Skyrhune, en fin de saison. Autant dire que toute l’armada de talents que compte le Team Salomon France avait fait le déplacement à Ajaccio, et a livré une bataille impériale. Sur le grand format maratrail, Sébastien Spehler s’est de nouveau imposé, 8 ans après son premier succès en terre corse.

Trail Napoléon Classic : Dylan Ribeiro de bout en bout

C’est sur les sentiers aux pentes terriblement raides et cassantes du Trail Napoléon Classic que les membres du Team Salomon France ont pu lâcher les chevaux dimanche au départ de la place du Casone, à Ajaccio, sous le regard de la statue de l’Empereur fichée en son centre. Chez les garçons, c’est un des leurs, Dylan Ribeiro qui a fait parler sa vitesse pour s’imposer avec une belle marge sur l’inattendu Xavier Bartoli et un autre talent du Team Salomon, Élie Besson-Pithon, longtemps deuxième mais victime d’une très grosse entorse dans le dernier kilomètre.

Lire l’interview de Dylan Ribeiro, le caméléon du trail ICI

Élie Pithon-Besson Photo Photo Stéphane Demard
Élie Pithon-Besson. Photo Photo Stéphane Demard

Trail Napoléon Classic : les déclarations du podium masculin

Dylan Ribeiro : « Je n’avais pas forcément de stratégie à part essayer d’attaquer plutôt fort dans les montées en sachant que les Corses sont très bons dans les descentes techniques. À la mi-course j’ai vu que j’en avais encore un peu sous le pied donc j’ai pu creuser progressivement l’écart pour finir fort. » 

Xavier Bartoli : « Je suis vraiment étonné de me retrouver sur ce podium. Il y avait aujourd’hui beaucoup de coureurs très forts, des gars que j’ai normalement l’habitude de suivre sur les réseaux et que j’admire. Finir devant eux c’est incroyable ! Je savais que j’étais en forme, mais loin de me douter que ça suffirait pour un podium aujourd’hui. Grâce à cette deuxième place je décroche un ticket pour la Skyrhune et la finale des GTNS et je n’en reviens pas.»

Élie Besson-Pithon : « J’avais de bonnes sensations aujourd’hui et j’ai essayé de courir intelligemment en gardant des forces pour la fin. J’étais très content de ma course jusqu’à cette grosse erreur d’inattention. Je suis partagé entre la satisfaction d’une belle course et cette blessure qui me coûte peut-être ma prochaine échéance à Zegama. Je vais me reposer et on verra. » 

Lire l’interview d’Élie Besson-Pithon, l’OVNI du trail ici

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Trail Napoléon Classic : Dylan Ribeiro de bout en bout 

C'est sur les sentiers aux pentes terriblement raides et cassantes du Trail Napoléon Classic que les membres du Team Salomon France ont pu lâcher les chevaux dimanche au départ de la place du Casone, à Ajaccio, sous le regard de la statue de l'Empereur fichée en son centre. Chez les garçons, c’est un des leurs, Dylan Ribeiro qui a fait parler sa vitesse pour s’imposer avec une belle marge sur l'inattendu Xavier Bartoli et un autre talent du Team Salomon, Élie Besson-Pithon, longtemps deuxième mais victime d’une très grosse entorse dans le dernier kilomètre. 

Trail Napoléon Classic : les déclarations du podium masculin

Dylan Ribeiro : « Je n’avais pas forcément de stratégie à part essayer d’attaquer plutôt fort dans les montées en sachant que les Corses sont très bons dans les descentes techniques. À la mi-course j’ai vu que j’en avais encore un peu sous le pied donc j’ai pu creuser progressivement l’écart pour finir fort. » 

Xavier Bartoli : « Je suis vraiment étonné de me retrouver sur ce podium. Il y avait aujourd’hui beaucoup de coureurs très forts, des gars que j’ai normalement l’habitude de suivre sur les réseaux et que j’admire. Finir devant eux c’est incroyable ! Je savais que j’étais en forme, mais loin de me douter que ça suffirait pour un podium aujourd’hui. Grâce à cette deuxième place je décroche un ticket pour la Skyrhune et la finale des GTNS et je n’en reviens pas.»

Élie Besson-Pithon : « J’avais de bonnes sensations aujourd’hui et j’ai essayé de courir intelligemment en gardant des forces pour la fin. J’étais très content de ma course jusqu’à cette grosse erreur d’inattention. Je suis partagé entre la satisfaction d’une belle course et cette blessure qui me coûte peut-être ma prochaine échéance à Zegama. Je vais me reposer et on verra. » 

Trail Napoléon Classic : Axelle Bouvier impériale

Comme chez les hommes, la course a été dominée de bout en bout par Axelle Bouvier, qui avait pour objectif de s'imposer sur un parcours très technique et casse-patte pas forcément fait pour elle, mais qui lui permet de décrocher son ticket pour la Skyrhune dès la première course de la saison. A l'instar de Dylan Ribeiro, c'est avec plus de 6 minutes d'écart qu'elle devance Laure de Jacquelot, davantage habituée aux ultras, et Oana Mihalcea, qui se hisse sur le podium à la faveur d’une remontée impressionnante sur la deuxième moitié du parcours. 

Trail Napoléon Classic : les déclarations du podium féminin

Axelle Bouvier : « L’objectif était de gagner aujourd’hui et je suis contente. C’était un parcours très technique, casse-patte, ce qui n’est pas forcément mon point fort mais j’ai réussi à faire ma course. Je décroche mon ticket pour la Rhune dès la première course, même si j’ai prévu d’aller aussi à Serre-Ponçon. »

Laure de Jacquelot : « Je suis très contente de cette deuxième place qui est totalement inattendue. Ce ne sont pas trop mes distances normalement, je suis davantage habituée aux ultras. Mais j’ai tout donné et ça a été une belle découverte des sentiers corses qui sont très techniques et joueurs en descente. »

Oana Mihalcea : « J’ai pris du temps à me mettre dedans. Je reviens d’un voyage aux États-Unis pour un ultra et je me sentais encore complètement décalée. Mais j’ai réussi à accélérer sur la deuxième partie de course. Je suis très surprise et contente de ce podium. À la base je suis ici pour accompagner mon mari qui faisait le 42-km et je ne m’attendais pas à trouver une course de la GTNS ici en Corse ce week-end. »

Trail Napoléon Classic : les résultats



Trail Napoléon Classic : Louis Nicolas chez les jeunes

Si aucune féminine de moins de 23 ans n’a terminé cette première étape de la GTNS France, chez les hommes c’est Louis Nicolas (Salomon) qui termine premier de ce Trail Napoléon chez les jeunes. Il décroche donc son ticket pour la finale GTNS à la Skyrhune.

Trail Napoléon Classic : Les résultats

HOMMES
1 – Dylan Ribeiro (Salomon) : 02:13:12 (+100 pts) (Q Finale)
2 – Xavier Bartoli (La Suarellaise) : 02:19:30 (+88 pts) (Q Finale)
3 – Elie Besson-Pithon (Salomon) : 02:19:40(+78 pts)
4 – Jan Margarit Sole (Salomon) : 02:20:40 (+72 pts)
5 – Anthony Quilici (Restonica Trail) : 02:22:31 (+68 pts)
FEMMES
1 – Axelle Bouvier (ESA): 02:51:50 (+100 pts) (Q Finale)
2 – Laure De Jacquelot : 02:58:05 (+88 pts) (Q Finale)
3 – Oana Mihalcea : 03:06:39 (+78 pts)
4 – Maëlys Devos (Corsica Triathlon Ajaccio): 03:08:08 (+72 pts)
5 – Julie Marini (I-Run/Salomon): 03:11:21 (+68 pts)
23 ans HOMMES
1 – Louis Nicolas (Salomon) : 02:40:27 (+100 pts) (Q Finale)
2 – Leo Philibert (Taillefer Trail) : 03:03:44 (+88 pts)
3 – Marco Pieri (A Furmicula) : 03:09:18(+78 pts)
4 – Anthony Chessa (A Furmicula) : 03:18:25 (+72 pts)
5 – Matteu Mariani : 04:01:23 (+68 pts)

Trail Impérial : Sébastien Spehler enfin premier

Dylan Ribeiro Photo Stéphane Demard
Dylan Ribeiro. Photo Stéphane Demard

Trail Napoléon Classic : Axelle Bouvier impériale

Comme chez les hommes, la course a été dominée de bout en bout par Axelle Bouvier, qui avait pour objectif de s’imposer sur un parcours très technique et casse-patte pas forcément fait pour elle, mais qui lui permet de décrocher son ticket pour la Skyrhune dès la première course de la saison. A l’instar de Dylan Ribeiro, c’est avec plus de 6 minutes d’écart qu’elle devance Laure de Jacquelot, davantage habituée aux ultras, et Oana Mihalcea, qui se hisse sur le podium à la faveur d’une remontée impressionnante sur la deuxième moitié du parcours.

Photo GTNS
Photo GTNS

Trail Napoléon Classic : les déclarations du podium féminin

Axelle Bouvier : « L’objectif était de gagner aujourd’hui et je suis contente. C’était un parcours très technique, casse-patte, ce qui n’est pas forcément mon point fort mais j’ai réussi à faire ma course. Je décroche mon ticket pour la Rhune dès la première course, même si j’ai prévu d’aller aussi à Serre-Ponçon. »

Laure de Jacquelot : « Je suis très contente de cette deuxième place qui est totalement inattendue. Ce ne sont pas trop mes distances normalement, je suis davantage habituée aux ultras. Mais j’ai tout donné et ça a été une belle découverte des sentiers corses qui sont très techniques et joueurs en descente. »

Oana Mihalcea : « J’ai pris du temps à me mettre dedans. Je reviens d’un voyage aux États-Unis pour un ultra et je me sentais encore complètement décalée. Mais j’ai réussi à accélérer sur la deuxième partie de course. Je suis très surprise et contente de ce podium. À la base je suis ici pour accompagner mon mari qui faisait le 42-km et je ne m’attendais pas à trouver une course de la GTNS ici en Corse ce week-end. »

Axelle Bouvier Photo Stéphane Demard
Axelle Bouvier. Photo Stéphane Demard

Trail Napoléon Classic : Louis Nicolas chez les jeunes

Si aucune féminine de moins de 23 ans n’a terminé cette première étape de la GTNS France, chez les hommes c’est Louis Nicolas (Salomon) qui termine premier de ce Trail Napoléon chez les jeunes. Il décroche donc son ticket pour la finale GTNS à la Skyrhune.

Trail Napoléon Classic : Les résultats

HOMMES

1 – Dylan Ribeiro (Salomon) : 02:13:12 (+100 pts) (Q Finale)
2 – Xavier Bartoli (La Suarellaise) : 02:19:30 (+88 pts) (Q Finale)
3 – Elie Besson-Pithon (Salomon) : 02:19:40(+78 pts)
4 – Jan Margarit Sole (Salomon) : 02:20:40 (+72 pts)
5 – Anthony Quilici (Restonica Trail) : 02:22:31 (+68 pts)

FEMMES
1 – Axelle Bouvier (ESA): 02:51:50 (+100 pts) (Q Finale)
2 – Laure De Jacquelot : 02:58:05 (+88 pts) (Q Finale)
3 – Oana Mihalcea : 03:06:39 (+78 pts)
4 – Maëlys Devos (Corsica Triathlon Ajaccio): 03:08:08 (+72 pts)
5 – Julie Marini (I-Run/Salomon): 03:11:21 (+68 pts)

23 ans HOMMES
1 – Louis Nicolas (Salomon) : 02:40:27 (+100 pts) (Q Finale)
2 – Leo Philibert (Taillefer Trail) : 03:03:44 (+88 pts)
3 – Marco Pieri (A Furmicula) : 03:09:18(+78 pts)
4 – Anthony Chessa (A Furmicula) : 03:18:25 (+72 pts)
5 – Matteu Mariani : 04:01:23 (+68 pts)

Trail Impérial : Sébastien Spehler enfin premier

Après une succession de secondes places cette saison, Sébastien Spehler est enfin monté en haut de la boîte sur le Trail Impérial, la plus grande des distances du Trail Napoléon, un format maratrail complètement revu et durci cette année. Grand favori et déjà vainqueur de l’épreuve en 2016, l’Alsacien du team Altore, seul en tête de bout en bout, a bouclé les 42 kilomètres du parcours en 3h43, devançant de 10 minutes son dauphin, Eliot Retulli, pensionnaire du team Salomon, et Baptiste Petitjean, troisième.

Sébastien Spehler Photo Stéphane Demard
Sébastien Spehler. Photo Stéphane Demard
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Les championnats de France de course en montagne se sont tenus dimanche 28 avril dans des conditions climatiques inimaginables. Si le parcours au départ de Briançon à 1200 m d’altitude, avec 14 km pour 990m de dénivelé positif, était annoncé, montagneux, technique et exigeant, personne ne s’attendait à ce qu’il y ait une telle quantité de neige fraîche sur les hauteurs. Mais la météo capricieuse a transformé cette fin avril en hiver, avec un manteau blanc uniforme de 20 cm en haut du parcours qui a rendu la course encore plus technique et spectaculaire. Dans la catégorie Élite, elle a sacré 2 athlètes méritants : Théodore Klein et Nélie Clément.

Championnats de France de course en montagne : 20 cm de neige en haut du parcours

De la pluie au départ dans la vallée, de la neige sur les hauteurs, personne n’aurait pu imaginer un tel scénario pour une fin de mois d’avril, surtout avec la météo estivale qui avait régné sur la France 15 jours plus tôt. Mais le ciel en avait décidé ainsi.

Il faut d’ailleurs saluer le bon sens des organisateurs qui ont tenu à maintenir le parcours, permettant d’avoir une course très spectaculaire.

championnat de france de course en montagne 1
Image surréaliste de la course du jour, avec de la neige fraîche sur le haut du parcours !

Championnats de France de course en montagne : derniers visas pour les Championnats d’Europe

3 semaines après les championnats de France de trail, et 7 jours après la Verticale Race d’Annecy, ces championnats faisaient office de troisième et dernière levée des épreuves qualificatives pour les championnats d’Europe off-road qui se tiendront lors du week-end de la MaXi-Race d’Annecy, du 31 mai au 2 juin.

Si certains athlètes présents avaient déjà fait le nécessaire pour finir dans les 3 premiers sur la Verticale Race, ceux qui s’étaient loupés la semaine dernière avaient soif de revanche. Sans compter ceux qui avaient tout misé sur le format classique, et qui n’avaient d’autre choix que de finir premier des non sélectionnés.

Résultat Championnats de France de course en montagne : Théodore Klein enfin récompensé !

Chez les hommes, Quentin Meyleu faisait figure de favori logique en l’absence du taulier Sylvain Cachard, blessé. Le Clermontois, deuxième l’an passé derrière Thomas Cardin, venait de s’imposer la semaine dernière sur la Verticale Race d’Annecy, et n’avait aucune pression puisqu’il avait déjà assuré sa sélection pour les Europe. Mais la concurrence était sévère, avec de nouveau Frédéric Tranchand et Théodore Klein, ses dauphins sur les pentes du Semnoz.

Et c’est finalement Théodore Klein, de l’Entente de Haute Alscace, toujours placé depuis 2021, qui s’est enfin offert une première place sur le podium. Au terme d’un finish palpitant, il s’impose en 1h03mn56 avec 22s d’avance sur Frédéric Tranchand, encore second après sa 2ème place sur la Verticale Race. Romain Discher termine 3ème, tandis que Quentin Meyleu finit au pied du podium.

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Théodore Klein, où le bonheur de la victoire tant attendue… Photo @paolla.pix / FFA
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Frédéric Tranchand, un vice-champion heureux. Photo @paolla.pix / FFA
Le Top 10 hommes

Résultat Championnats de France de course en montagne : Nélie Clément frappe fort

Championne de France l’an passé à Superdévoluy pour sa première incursion en montagne, Cécile Jarousseau ne défendait pas sa couronne, en raison d’une blessure contractée aux championnats du monde de cross à Belgrade au mois de mars.

Le champ était donc libre pour Nélie Clément, brillante lauréate de la course de sélection sur le format ascensionnel la semaine dernière. Sans surprise, elle a de nouveau dominé la course et remporte le titre de championne de France sur le format classique, faisant au passage briller les couleurs du club organisateur, le Gap Hautes-Alpes Athlétisme. Sacrée chez les U18 en 2020, chez les U20 en 2022, chez les U23 en 2023, elle s’impose donc avec brio chez les Élite et aura certainement une carte à jouer aux championnats d’Europe off-road, dans un peu plus d’un mois à Annecy.

Nélie Clément s’impose donc en 1h16mn33s. Elle devance de plus d’1mn30 la vice-championne de France de trail court Émilie Menuet, qui avait fini 5ème de la Verticale Race la semaine dernière et a désormais toutes ses chances d’être sélectionnée pour les Championnats d’Europe. Émilie Menuet souffle pour 4 petites secondes cette deuxième place à l’ancienne championne de France Christel Dewalle, deuxième l’an passé, toujours aussi performante en montée, longtemps en tête, mais qui n’a pas su garder son avance dans les descentes.

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Nélie Clément dans la première montée. Photo @paolla.pix / FFA
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Une victoire haut la main pour un titre mérité. Photo @paolla.pix / FFA
Top 10 Femmes
Le Top 10 Femmes

Résultat Championnats de France de course en montagne : les courses des juniors

Les courses juniors attribuaient également des billets pour les championnats d’Europe, sur un parcours de 6,5 km pour 350 m de dénivelé positif. Chez les hommes, on attendait un duel entre les 2 Jules, Jules Barriod de l’ASPTT Besançon et Jules Mongellaz de l’Athlé Saint-Julien 74.

Au terme d’une lutte palpitante et d’un finish éblouissant, où 3 garçons se tenaient en 4 secondes, c’est Antoine Puydebois qui s’est imposé, devançant Mael Henric et Jules Mongellaz, tandis que Jules Barriod a fini au pied du podium.

Chez les filles, la grande favorite Margot Dajoux, sacrée en 2023, a remis ça en s’imposant avec près d’une minute d’avance. Elle devance Alice Mugnier et Marie Garret.

Voir tous les résultats ici

Antoine Puydebois
Antoine Puydebois. Photo @paolla.pix / FFA
Margot Dajoux
Margot Dajoux. Photo @paolla.pix / FFA
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Il fallait du courage pour prendre le départ de l’épreuve reine du Grand Raid du Ventoux, le GRV 125 km et 6815m D+, surnommé l’épopée épique. Pluie, froid, neige et vents à 100km/h au sommet du Ventoux étaient annoncés. Mais cela n’a pas découragé les 150 partants, parmi lesquels s’était glissé « Le Jaguar » Christophe Le Saux. Une édition dominée de bout en bout par Pierre-Arnaud Bourguenolle, et survolée par Domitille Fabre chez les féminines.

Grand Raid du Ventoux 125 KM : Pierre-Arnaud Bourguenolle de bout en bout

Il n’a jamais quitté la tête de course ! En tête dès le premier CP, à Rissas, Pierre-Arnaud Bourguenolle aura vécu un GRV en solitaire, ne cessant de creuser l’écart au fil des kilomètres. Accompagné au départ par Bertrand Cavalier, il s’est détaché au bout de 30 km pour partir seul à l’assaut du Mont Serein puis du Mont Ventoux et son fameux col des Tempêtes, le bien nommé vu la météo du jour.

parcours GRV 125km
Le parcours du GRV 125km, avec au 60ème km le passage au sommet du Géant de Provence.
GRV départ
Le départ du GRV 125 km, à minuit pile, direction le froid et la neige du Ventoux.

Ainsi Pierre-Arnaud Bourguenolle passait en tête au Mont Serein, au 50ème km, au pied du Ventoux, avec 26 minutes d’avance sur le redoutable Antoine Biard, connu pour ses remontadas. Si ce dernier donnait l’illusion de pouvoir s’accrocher, il allait cependant céder peu à peu du terrain. L’écart montait à 48mn à Gigondas, au 100ème kilomètre, et même 1h06 à l’arrivée.

Pierre-Arnaud Bourguenolle s’impose en 15h21mn35s. Il devance donc Antoine Biard, second. La 3ème place revient à Davy Chiavarino, qui termine plus de 2h30 après le vainqueur. Christophe Le Saux termine 7ème, en 18h30mn10s, en compagnie de Thibaut Manson.

GRV winner
Le sourire de Pierre-Arnaud Bourguenolle, vainqueur du GRV 125km.

Grand Raid du Ventoux 125 KM: Domitille Fabre impériale

Il n’y a guère eu de suspense dans la course féminine, elle aussi dominée de bout en bout par Domitille Fabre, une habituée des Top 10 sur les courses régionales, capable de belles performances sur des épreuves relevées (24ème féminine du 90Km du Mont-Blanc 2023, 27ème féminine du Grand Trail des Templiers 2022). Partie dès les premiers kilomètres, elle a sans cesse creusé l’écart avec ses concurrentes. Elle comptait déjà 17 minutes d’avance après 25 km de course, puis plus d’1h au Mont Serein, au 50ème kilomètre.


A Gigondas, au 100ème km, le podium était plié. Domitille Fabre s’impose en 20h24mn36s, 18ème au scratch. Elle devance Fanny Gazanhe de plus de 2h00, revenue sur Carole Gobin en fin de course, et qui termine finalement à la 3ème place.

GRV femme
Le sourire de Domitille Fabre, gagnante du GRV 125km.

Grand Raid du Ventoux : les résultats des autres courses

GRV 82km

Podium hommes
Théo Le Boudec : 8h18mn58s
Jérémy Arbore : 8h40mn45s
Jeremie Assezat : 8h50mn40s

Podium femmes
Marie Dohin : 9h34mn59s (4ème au scratch)
Marie-Laure Thieux : 10h10mn54s

GRV 47km

Podium hommes
Claude Cantero : 4h22mn16s
Lilian Eudier : 4h23mn19s
Julien Cormier : 4h25mn25s

Podium femmes
Julie Nougaret : 5h18mn57s (17ème au scratch)
Romane Coletti : 5h36mn19s
Stéphanie Decourt : 5h39mn29s

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Le Madeira Island Ultra Trail a encore fait des siennes samedi 27 avril, avec une nuit d’enfer pour tous les concurrents de la plus longue des distances, le MIUT 115. Rescapés des intempéries, Martin Kern termine 2ème au général juste devant Anthony Costa, tandis qu’Anne-Lise Rousset Séguret monte également sur la 2ème marche du podium féminin. Mais nos élites françaises ont bien souffert…

MIUT 115 : la « petite Diagonale des Fous »

C’est dans des conditions difficiles (tempête, pluie, vent, froid) qu’a minuit pile a été donné le départ du grand format du MIUT, le 115 km. Surnommé la « petite Diagonale des Fous » en raison de son profil très exigeant (7100m D+) et de ses nombreux sentiers abrupts et escarpés, il a la particularité de traverser l’île de Madère dans le sens nord-ouest-sud-est, en partant de Porto Moniz, au niveau de la mer, en passant par les points les plus élevés de l’île, puis en revenant au niveau de la mer pour la ligne d’arrivée à Machico.

On se souvient des belles performances tricolores en 2023. La victoire dans la course principale était revenue chez les hommes à Lambert Santelli, qui avait parcouru les 115 km en 14h01mn26s. Chez les femmes, la première à franchir la ligne d’arrivée avait été Manon Bohard en 15h48mn58s.

Lire le résumé de la course de 2023 ICI

MIUT 115 météo
Le MIUT est réputé pour ses chemins escarpés. Et cette année, la météo n’a rien arrangé ! Photo MIUT

MIUT 115 : des Français parmi les favoris

Cette année, les espoirs masculins français reposaient sur des habitués des grands ultras, Arthur Joyeux-Bouillon, Beñat Marmissolle, Martin Kern et Cédric Chavet pour citer les principaux.

Chez les femmes, tout le monde attendait Anne-Lise Rousset Séguret, en préparation pour son grand défi de l’année, son premier UTMB Mont-Blanc. Il fallait également suivre les performances de Fiona Porte, 2ème de la terrible TDS 2023, après avoir gagné entre autres le Lavaredo Ultra-Trail. Et celles d’Emilie Maroteaux, 3ème de la dernière Diagonale des Fous, habituée des chemins escarpés. On avait également hâte de retrouver Claire Bannwarth, même si une distance de 115km est un peu courte pour elle, véritable diesel amoureuse des ultra-longues distances.

MIUT 115 : terrible nuit à Madère

Hélas, la nuit a été fatale à beaucoup d’entre eux. A commencer par Arthur Joyeux-Bouillon, qui a dû abandonner sur blessure, après s’être violemment tordu la cheville (« Ça a fait “crac” », confiera-t-il à sa compagne au CP3 avant de renoncer, incapable de courir). Beñat Marmissolle a également jeté l’éponge au CP3. Il explique : « Je savais avant même le départ que ce MIUT 2024 allait être très difficile pour moi… à cause d’une préparation amputée suite au traumatisme subit par mon genou. 4 semaines de préparation spécifique était bien évidemment beaucoup trop juste. La cause de mon abandon n’est pas due à mon genou (c’est la bonne nouvelle), mais à cause d’une grosse douleur qui m’est apparue dans le fessier et tout le long de mon ischio jambier droit… à partir du 24ème km quasi impossible de courir… donc j’ai pris la sage décision d’arrêter au 32ème km pour ne rien aggraver.
Certainement que cette douleur est survenue par compensation de mes appuis puisque c’est du même côté que mon genou…
Très très triste de jeter l’éponge de cette manière… »

MIUT 115 Arthur Joyeux-Bouillon
Arthur Joyeux-Bouillon juste avant son abandon au CP3. Photo MIUT

Même tarif pour Fiona Porte, qui a préféré plier bagage au CP3, totalement transie de froid, incapable d’aller plus loin sans se mettre en danger. Abandon également d’Emilie Maroteaux à ce même CP3.

MIUT 115 nuit
L’Italienne Martina Valmassoi dans la tempête. Photo MIUT

MIUT 115 : Anne-Lise Rousset Séguret 2ème

« Survivre à la nuit », tel était déjà le premier exploit d’Anne-Lise Rousset Séguret, surprise par les conditions météorologiques sur l’île. Au petit matin, totalement rincée, elle pointait en seconde position derrière l’autre grande favorite, l’Italienne Martina Valmassoi. Après avoir pris quelque temps le lead et compté 6 minutes d’avance, elle a été reprise par l’Italienne, qui n’a plus quitté la tête.

Mais la bataille a été intense entre les deux femmes, qui n’ont jamais eu plus de 15 minutes d’écart. Au final, Martina Valmassoi l’emporte en 16h14mn20s, prenant la 22ème place au scratch. Anne-Lise Rousset Séguret termine deuxième en 16h28mn27s, à un peu plus de 14 minutes de la gagnante.

MIUT 115 Anne-Lise Rousset 2
Anne-Lise Rousset Séguret, 2ème du MIUT 115 2024. Photo MIUT
Martina Valmassoi, gagnante de la course féminine du MIUT 115 2024. Photo MIUT

MIUT 115 : Martin Kern 2ème 17 secondes devant Anthony Costa

Sauvé pour 17 secondes. C’est l’avance que Martin Kern a réussi à conserver sur son compatriote Anthony Costa dans les derniers kilomètres du MIUT. Il termine à 22mn37 du vainqueur du jour et pensait avoir hérité de la 3ème place. Mais c’était sans avoir connaissance d’un fait de course qui allait changer la donne.

MIUT 115 Martin Kern
Martin Kern en sortie de ravitaillement. Photo MIUT

Le vainqueur, c’est l’Américain Ben Dhiman, qui s’est montré dominateur sans pou autant écraser la course. Il s’imposant en 13h52mn46s. En tête depuis le petit matin, il a doublé le Portugais Miguel Arsenio, qui avait mené jusque-là, avant d’abandonner un peu plus tard, et n’a plus lâché la tête de course.

Derrière Ben Dhiman, c’est le Norvégien Sebastian Krogvig qui termine 2ème. Une seconde place qu’il a occupée pendant toute la seconde partie de course, restant longtemps à une douzaine de minutes du leader avant de lâcher un peu sur la fin. Il termine à 20mn08s du vainqueur du jour.

Mais quelques minutes après son arrivée, on apprenait que le Norvégien écopait d’une pénalité de 1 heure pour ne pas avoir respecté le parcours sur un court tronçon. Le fait d’avoir été hors trace et de ne pas avoir fait demi-tour, préférant couper, a été sanctionné. Martin Kern se retrouve donc 2ème, et Anthnoy Costa monte sur la 3ème marche du podium.

Un troisième Français, Ferdinand-Clovis Airault, figure dans le top 10, à la 8ème place. Il termine en 15h16mn53s, à 1h24mn du vainqueur américain.

MIUT 115 Ben Dhiman
Ben Dhiman, grand vainqueur du MIUT 115 2024. Photo MIUT
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