Il l’avait cochée sur sa liste 2024, et il a assuré ! Thomas Cardin, champion d’Europe de trail en titre, s’est offert le Grand Trail des Templiers, épreuve phare de cette 30ème édition du Festival des Templiers, après une course parfaitement maîtrisée. La Néo-Zélandaise Caitlin Fielder s’impose chez les femmes au terme d’une course palpitante.

Résultat Grand Trail des Templiers : le départ canon de Théo Detienne

C’est une habitude chez Théo Detienne : partir à fond, et voir ensuite. Le coureur du team New Balance a donc appliqué sa tactique habituelle, en partant comme un missile à 5h15 dans la nuit de Millau.Au premier ravitaillement, dans le village de Peyreleau, situé au 20ème kilomètre, il paasait en tête, avec 1mn30 d’avance sur ses poursuivants, où l’on notait un Thomas Cardin très concentré, mais aussi Robin Juillaguet et un peu plus loin le Marocain Aziz Yachou, habitué du Marathon des Sables (3e cette année) et Sébastien Spehler, double vainqueur de 2018 et 2019, deuxième derrière Jim Walmsey en 2022.

Templiers
Thomas Cardin et Théo Detienne à mi-course. Photo Orgnaisation

Résultat Grand Trail des Templiers : Thomas Cardin à l’attaque

C’est après le ravitaillement du 36ème kilomètre que Thomas Cardin, passé second à 1mn de Théo Detienne, a produit son effort pour prendre la tête de la course pour imprimer un rythme très soutenu. Il pointait seul en tête au 55ème kilomètre, au ravitaillement de La Salvage, avec près de 3 minutes d’avance sur un étonnant Aziz Yachou. Robin Juillaguet passait 3ème à 6 minutes et Théo Detienne, 4ème accusait alors 7 minutes de retard.

Résultat Grand Trail des Templiers : Thomas Cardin impérial

Très relâché, tout en maîtrise, Thomas Cardin allait continuer de creuser l’écart. A Massebiau, alors qu’il ne restait plus que 12 kilomètres à parcourir, dont la redoutable montée au Cade et celle, terrible, de la Pouncho, le leader du team Kiprun comptait 10 minutes d’avance sur Aziz Yachou et 11 sur le Portugais Miguel Arsenio, auteur d’une belle remontée. Plus rien ne pouvait lui arriver.

Thomas Cardin s’impose finalement en 6h 38mn 14s, devant Miguel Arsenio, qui prend sa revanche après son abandon l’an dernier. Le Portugais termine en 6h 57mn 54s. Aziz Yachou, émoussé, laisse échapper la 3ème place au profit de l’Espanol Andreu Simon, revenu comme une flèche dans la dernière descente. Théo Detienne termine à la 5ème place.

Thomas Cardin : “Je suis hyper content, c’est un rêve de petit traileur car je regardais les athlètes qui gagnaient les Templiers, Thomas Lorblanchet, Nico Martin, Benoît Corri, et aujourd’hui c’est moi. Champion d’Europe en juin, Grand Trail des Templiers aujourd’hui, je suis hyper heureux ! Pour la course, comme je l’avais dit, il faut être patient, ne pas tout donner trop vite, en garder sous la pédale. C’est aussi une couse qui se gagne au mental. J’ai été étonné quand on m’a annoncé 10 minutes d’avance à Massabieau, alors j’ai un peu levé le pied pour me préserver, j’ai beaucoup marché sur la fin. Je retiens aussi une belle aventure avec Robin Juillaguet sur les 50 premiers kilomètres. “

Un chrono impressionnant quand on se souvient que le missile Jim Walmsley s’était imposé sur cette distance en 2022 en 06h 56m 16s !

Résultat Grand Trail des Templiers : grosse bataille chez les femmes

Il y avait une start list de haut niveau sur la ligne de départ de cette 30ème édition du Grand Trail des Templiers, avec notamment les 3 premières du championnat d’Europe 2024 : Clémentine Geoffray, Blandine L’Hirondel et Adeline Martin. Et c’est la médaillée de bronze qui a mis le feu aux poudres, en prenant le départ le plus rapide.

Passée en tête au premier ravitaillement avec 1mn d’avance sur Blandine L’Hirondel, Adeline Martin confirmait au 36ème avec toujours 1mn d’avance, mais sur l’Américaine Jennifer Lichter, qui précédait de quelques secondes Blandine L’Hirondel.

Templiers Adeline Martin OK
Adeline Martin, grande animatrice des 50 premiers kilomètres de course. Photo Organisation.

Au 60ème kilomètre, Adeline Martin continuait son cavalier seul, grignotant peu à peu des secondes sur ses concurrentes. Elle précédait alors Blandine L’Hirondel et la Norvégienne Sylvia Nordskar de 2mn30, tandis que Jennifer Lichter suivait 2 minutes plus loin en compagnie de la Néo-Zélandaise Caitlin Fielder, qui débutait sa remontada. Clémentine Geoffray, plus en difficulté, accusait quant à elle près de 6 minutes de retard sur la tête de course.

C’est à 15km de l’arrivée que Caitlin Fielder a rattrapé Adeline Martin en difficulté, dépassée par la Néo-Zélandaise puis par Sylvia Nordskar et Blandine L’Hirondel. Mais les 4 premières se tenaient en à peine 2 minutes avec 2 grosses montées, le Cade et la Pouncho, à venir, lorsque Thomas Cardin a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur.

Le trio de tête n’a pas changé, et c’est finalement Caitlin Fielder qui a franchi la ligne avec la couronne de lauriers autour du cou, en 7h 42mn 24s. Sylvia Nordskar termine à 2mn 40s, et Blandine L’Hirondel un peu mois de 6 minutes après la gagnante. Clémentine Geoffray prend la 4ème place de cette spectaculaire empoignade. Adeline Martin termine finalement 8e, juste derrière Marie Goncalves.

Blandine L’Hirondel : « Enchaîner UTMB et Templiers était un peu ambitieux, mais j’approche de la fin de ma carrière et il y a des courses que j’ai très envie de faire. Comme la Diagonale des Fous, qui sera mon projet n01 en 2025. Je suis contente de cette 3e place et de la gestion que j’ai faite de ma course, sans faire l’erreur de partir trop vite. D’ailleurs les 2 qui étaient parties fort devant ont fini derrière… »

Le classement général complet du Grand Trail des Templiers ICI

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Quelle histoire… de fou ! Alors qu’il avait été contraint à l’abandon au 69e kilomètre lors de l’UTMB, souffrant d’une douleur au talon due au syndrome de Haglund, Mathieu Blanchard a pris une revanche éclatante sur le sort en s’imposant sur le Stade de la Redoute, après une Diagonale des Fous qu’il aura quasiment menée de bout en bout. Une victoire et un chrono impressionnant sur la plus longue Diagonale de l’histoire ! Chez les femmes, Manon Bohard a fait un cavalier seul en tête et remporte une nette victoire.

Mathieu Blanchard, entre sincérité et grand bluff

Depuis son abandon à l’UTMB, il était difficile de se prononcer sur le cas Mathieu Blanchard. Après avoir annoncé tardivement sa venue à Chamonix en assurant sur les réseaux sociaux que « tous les voyants étaient au vert », Mathieu avait été contraint à l’abandon au 69ème kilomètre à cause de douleurs au tendon d’Achille. Et depuis, plus rien, si ce n’est quelques photos Instagram prises dans les montagnes alpines, puis au stage en Auvergne avec l’équipe de France de trail. Il courait, certes, mais quid de ce tendon ?

Il y a quelques jours, Mathieu Blanchard révélait même à notre confrère de Distance + qu’il souffrait depuis 3 ans du syndrome de Haglund et qu’il avait ressenti une douleur de 10 sur 10 lors de l’UTMB, l’obligeant à stopper. Difficile, dans ces conditions, d’imaginer qu’avec un tel syndrome et une préparation tronquée il serait au summum de sa forme lors de cette édition du Grand Raid de La Réunion, qu’il avait pourtant cochée en début d’année comme son objectif N°1 de la saison.

Ce n’est d’ailleurs qu’au tout dernier moment que l’athlète du Team Salomon International, toujours via les réseaux sociaux, a annoncé qu’il serait bien présent sur la ligne de départ. Et de préciser qu’il prendrait le départ « sans pression ni objectif de performance ». Doutes réels sur ses capacités à avaler les 175 km et 10000m D+ de sentiers techniques de l’Île Intense ou coup de bluff ? Impossible de le savoir. Mais force est de constater que l’ambiance électrique du départ à Saint-Pierre lui a donné des ailes, car dès les premiers kilomètres, Mathieu Blanchard s’est porté aux avant-postes. Pour ne plus les quitter.

Départ Diagonale 2024
Le départ de la Diagonale, avec un Mathieu Blanchard prêt à appuyer 1° sur le chrono ; 2° sur le champignon. Photo Organisation

Diagonale 2024 : Mathieu Blanchard prend le large

Très vite, les principaux favoris de la course se sont portés en tête, à commencer par 2 ex-podiums de la Diagonale, l’Américain Ben Dhiman, 3ème en 2022, et le Suisse Jean-Philippe Tchumi, 2ème en 2022 et 3ème l’an dernier. Premier Français à prendre le pas, Mathieu Blanchard était suivi de près par Germain Grangier et Aurélien Dunand-Pallaz, mais aussi un peu plus loin par Jean-Marie Thévenard, Martin Kern et Cédric Chavet, pour ne citer qu’eux.

À mi-course, le trio de tête faisait le show, avec un quart d’heure d’avance sur leurs poursuivants. C’est alors que les choses sérieuses ont commencé, avec le retour de la chaleur dans Mafate. Aux environs du 100ème kilomètre, Jean-Philippe Tschumi a tenté de se détacher en faisant parler la puissance de ses cuisses dans les montées très techniques, mais Mathieu Blanchard n’a rien lâché. Repassant devant au 116ème kilomètre, il comptait plus loin, au Piton des Orangers (122ème kilomètre), 3 minutes d’avance sur le Suisse, qui arrivait furieux car son team n’avait pas pu le ravitailler.

Mathieu Blanchard Photo Grand Raid : ImazPress
Mathieu Blanchard en conquérant. Photo Grand Raid / ImazPress
Jean-Philippe Tschumi Photo Grand Raid : ImazPress
Jean-Philippe Tschumi, en chasse. Photo Grand Raid / ImazPress

Derrière, Ben Dhiman pointait avec 8 minutes de retard. Et petit à petit, le Français allait grignoter seconde après seconde pour se détacher irrésistiblement. 5 minutes au 140ème, puis 6 au 150ème, l’affaire semblait tourner en sa faveur, surtout que derrière, Ben Dhiman perdait pied et accusait plus de 40 minutes de retard au 150ème kilomètre, toujours devant un Germain Grangier qui semblait marquer le pas physiquement. Il allait d’ailleurs subir une terrible défaillance au 135ème kilomètre, dans la descente vers l’îlet Savannah. Muscles tétanisés, titubant, incapable d’avancer, il s’est fait rattraper par Diego Pazos et Martin Kern, qui n’ont pu faire autrement que le laisser sur place… Il a abandonné une fois l’îlet Savannah atteint.

Quant à Aurélien Dunand-Pallaz, tenant du titre, longtemps 5ème du général, il a également abandonné un peu plus tôt, au 115ème km, au Maïdo, et confiait : « Je suis épuisé, je n’ai plus aucune force, je ne prends plus de plaisir sur les sentiers, je veux revoir mes proches et ma famille. Ma décision est définitive, j’ai rendu mon dossard. » Il fallait alors attendre plus d’une heure pour voir pointer les concurrents suivants, emmenés par le Suisse Diego Pazos, et les Françaos Martin Kern et Jean-Marie Thévenard. Romain Olivier, Cédric Chavet et le Réunionnais Judicael Sautron complétaient le top 10.

Aurélien Dunand Pallaz Photo Grand Raid : ImazPress
Aurélien Dunand-Pallaz à la peine, avant son abandon au 115e. Photo Grand Raid / ImazPress

La Diagonale de rêve de Mathieu Blanchard

La fin de course de Mathieu Blanchard fut rude, mais il n’a rien lâché. Arrivé à Possession, il a attaqué l’historique Chemin Crémont, appelé aussi Chemin des Anglais, construit en pavés de roches volcaniques, avec 12 minutes d’avance sur Jean-Philippe Tschumi, et 55 sur Ben Dhiman. Concentré comme jamais, attentif au moindre détail, enchaînant les ravitaillements avec une précision légendaire et faisant preuve d’une étonnante sérénité (répondant tranquillement aux interviews à chaque point de contrôle), il a su repousser la fatigue pour continuer de creuser l’écart.

Avec 23 minutes d’avance à Grande Chaloupe, Mathieu Blanchard avait course gagnée et pouvait sereinement entamer la dernière montée vers Colorado, avant de plonger vers le Stade de La Redoute à Saint-Denis et la ligne d’arrivée. Derrière, Jean-Philippe Tschumi, résigné, faisait quand même le spectacle et était aperçu faisant la roue en pleine traversée de village pour amuser les nombreux spectateurs présents.

Mathieu Blanchard s’impose finalement en 23h 25mn 02s et remporte son premier 100 Miles majeur, avec un chrono remarquable pour une distance totale de 174,7km et 10107m D+, la plus longue Diagonale de l’histoire du Grand Raid. Pour mémoire, le chrono d’Aurélien Dunand-Pallaz en 2023 était de 23h 21mn 23s pour 167,3km et 9710m D+, et 23h 14mn 47s pour Beñat Marmissolle sur 168,4 km et 10250m D+ en 2022. Quant au record absolu de la Diagonale, il reste la propriété de François D’Haene, qui a réalisé en 2013 un chrono de 22h 58mn 30s sur un parcours qui faisait alors 164,6km et 10100m D+, soit 10 kilomètres de moins que cette année.

Jean-Philippe Tschumi s’offre quant à lui son 3ème podium en 3 ans, mais rate une nouvelle fois la plus haute des marches. Il termine sa Diag’ en 24h 08mn 32s, soit plus de 40 minutes après le vainqueur. Et Ben Dhiman finit de nouveau 3ème, comme en 2022, en 24h 42mn 53s. Les costauds ont encore frappé !

Belle arrivée 3 heures après le vainqueur de Martin Kern et Diego Pazos ensemble. Vincent Esmiol termine 6e et Judicael Sautron, 1er Réunionnais, 7e ! Quant à Antoine Guillon, qui participait à sa 16ème Diagonale, il n’a hélas pas pu la terminer, abandon au 122ème kilomètre après s’être fait une petite entorse durant la première nuit. Ne souhaitant pas prendre de risques, “le Métronome” a pour la première fois préféré abandonner…

Blanchard
Photo Grand Raid / ImazPress

Une Diagonale féminine très ouverte

En l’absence des deux dernières gagnantes de la Diagonale, Courtney Dauwalter en 2022 et Katie Schide en 2023, et alors qu’aucune ancienne gagnante n’était sur la ligne de départ, la course féminine promettait d’être passionnante. Parmi les favorites, 2 noms se détachaient : Manon Bohard, 3ème des championnats du Monde de trail long 2023 et 2ème du 111km du Swiss Canyon Trail en juin dernier, et l’expérimentée Maryline Nakache, boulimique de trail, gagnante en 2023 du Marathon des Sables et de la TDS, entre autres. Mais ni l’une ni l’autre ne connaissait les sentiers de l’île.

Parmi les autres noms que l’on pouvait imaginer devant, citons Céline Finas, 3ème de la TDS 2024, Flavie Bruyneel, 3ème de la TDS 2022 ou encore Aline Coquard, 2ème du 110km du Restonica Trail 2023, elles aussi « nouvelles » sur la Diag’. Sans oublier la Réunionnaise d’adoption Sylvaine Cussot, déjà 3 fois finisheuse de la Diagonale (9ème en 2023, 5ème en 2022, 4ème en 2021), et la Réunionnaise tout court Amélie Huchet. gagnante de la Mascareignes (75km) en 2022, 3ème du Trail de Bourbon (109km) en 2023, qui s’alignait sur sa 1ère Diagonale.

« Je suis terriblement excitée à l’idée de goûter à la ferveur et à l’ambiance chaude de la Diag’, confiait Manon Bohard la veille du départ. Un privilège d’être arrivée sur cette ligne retapée et loin d’être rassasiée. Demain, il faudra avoir faim pour arriver au bout de cette épopée, j’en consens. Mais comme toujours, prête à relever le défi et vivre une nouvelle aventure ! »

Manon Bohard
Manon Bohard. Photo Organisation

L’impressionnant cavalier seul de Manon Bohard

Et Manon Bohard a eu faim ! Le suspense n’a d’ailleurs pas duré longtemps, puisque dès le départ, elle a pris un rythme qu’aucune concurrente n’a suivi. De 5 minutes au premier point de contrôle à 35 minutes à mi-course, la Française n’a cessé de creuser l’écart sur ses poursuivantes, Maryline Nakache, Ingrid Terrier et Amélie Huchet.

Au 115ème kilomètre, l’écart entre la tête de course et la seconde montait même à 55 minutes, et rien ne semblait pouvoir arrêter la fille de Patrick Bohard dans sa marche vers la victoire. Quant à Maryline Nakache, elle était solidement accrochée à sa place de dauphine, avec 38 minutes d’avance sur Ingrid Terrier, 4ème féminine de la MaXiRace du lac d’Annecy en juin, qui découvrait les sentiers réunionnais. Hélas pour elle, Ingrid Terrier allait rendre les armes à l’îlet Savannah, tout comme la Réunionnaise Amélie Huchet, vaincue par cette terrible Diag’.

Manon Bohard s’impose finalement en 31h 49mn 55s, 25ème au classement général. Elle devance Maryline Nakache d’un peu plus d’1h10 (33h 01mn 19s). Pauline Grardel, qui compte à son palmarès quelques podiums sur des ultras mais n’avait jamais fait de 100 Miles, va chercher une belle troisième place. Pour la suite du classement, à l’heure où nous écrivons ces lignes, Aline Coquard filait vers la 4ème place, la Chinoise Wenfei Xie la 5ème et Sylvaine Cussot la 6ème.

Manon Bohard
Manon Bohard, gagnante de la Diagonale 2024. Photo Organisation
Maryline Nakache
Maryline Nakache, 2ème de la Diagonale 2024. Photo Organisation

Voir le classement complet ICI

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L’Endurance Trail, la plus longue des distances, a ouvert les festivités de la 30ème édition des Templiers. Un ultra-trail remporté haut la main par Yannick Noël chez les hommes, et Julia Harnie chez les femmes. On disputait également l’Intégrale des Causses et le Marathon du Larzac. Les résultats du jour.

Endurance Trail, la plus longue des courses des Templiers

Avec une pluie diluvienne qui s’est abattue la veille au soir sur Millau, un vent aux rafales impressionnantes, et le Tarn qui commençait à déborder, le départ de l’Endurance Trail s’est joué de peu… Mais il en fallait plus pour décourager les organisateurs de cet événement historique, pionnier dans l’histoire du trail, qui ne compte qu’une annulation (en 2019) sur ses 30 éditions.

À 4h du matin, 1300 coureurs se sont réunis sous l’arche de départ, prêts pour les 99,2 km et 4270m D+ qui les attendaient. Au menu de la plus longue des 15 courses du week-end, la traversée des Grands Causses, écrin naturel de l’Aveyron. Sur cet ultra-trail technique et sauvage, on comptabilise seulement 9% de femmes au départ. Un chiffre qui donne tout son sens à l’impulsion portée de longue date par Odile Baudrier, la fondatrice des Templiers, visant à permettre à davantage de femmes d’occuper une place dans le trail. Elle a ainsi notamment créé en 2004 la Templière, une des premières épreuves de trail entièrement réservée aux femmes.

Endurance Trail, doublé pour Yannick Noël, première pour Julia Harnie

À 13h19, l’Isérois Yannick Noël signe une nouvelle victoire, synonyme de doublé après avoir déjà remporté l’édition précédente. Le coureur, boulanger de métier, a survolé les sentiers, malgré des conditions techniques délicates, creusant la différence dans les 20 derniers kilomètres. Il s’impose devant le champion du monde de trail 2015 Sylvain Court, et Rémi Brassac.

Yannick Noël
Yannick Noël : ça, c’est fait ! Source Organisation
Rémy Brassac et Sylvain Court
Rémy Brassac et Sylvain Court à l’arrivée. On refait le match ? Source Organisation


Chez les femmes, c’est Julia Harnie qui s’impose. À seulement 25 ans, 2 ans après sa deuxième place, qui était alors son premier ultra-trail, elle remporte son premier ultra et vient conclure de la plus belle des façons sa saison 2024, qui l’a vue faire 2ème sur le 45km de l’EcoTrail Paris et 6ème sur la TDS. Elle devance de 10 minutes Mélanie Delasoie et de 30 minutes Viva De Moustier.

Julia Harnie Templiers
Julia Harnie en pleine action. Source Organisation

Endurance Trail, le podium Hommes

#1 Yannick Noël 9h 17’ 30”
#2 Sylvain Court 9h 29’ 36”
#3 Rémy Brassac 9h 31’ 01’’

Endurance Trail, le podium Femmes

#1 Julia Harnie 12h 05’ 15”
#2 Mélanie Delasoie 12h 15’ 08”
#3 Viva De Moustier 12h 35′ 15”

Résultat Intégrale des Causses, 61,8km et 2661m D+

Le podium Hommes

#1 Loic Rolland 5h 20’ 25”
#2 Anthonin Iragne 5h 30’ 55”
#3 Elov Olsson (Suède) 5h 43’ 01’’

Le podium Femmes

#1 Eléa Kopf 6h 35’ 56”
#2 Diane Rassineux 6h 40’ 57”
#3 Laura Marzari 6h 57′ 40”

Résultat Marathon du Larzac, 33,7km et 1367m D+

Le podium Hommes

#1 Corentin Play 2h 51’ 49”
#2 Florent Olivier 2h 53’ 30”
#3 Mael Kerneis 2h 54’ 02’’

Le podium Femmes

#1 Alexia Serpantié 3h 21’ 02”
#2 Mary-Charlotte Turco 3h 43’ 57”
#3 Wiebke Rübke (Danemark) 3h 45′ 52”

Les résultats complets des courses ICI

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La 24ème édition du Trail de Faverges-Seythenex s’est terminée dimanche 13 octobre après deux jours de sport, de passion et de dépassement de soi entre Sources du Lac d’Annecy et Massif des Bauges. Un véritable succès populaire puisque plus de 1530 traileurs, marcheurs et jeunes sportifs s’étaient donné rendez-vous dans le Parc Simon Berger pour finir leur saison en beauté sur un trail automnal qu’il ne fallait pas louper.

Voir le clip vidéo de l’événement ICI

Trail de Faverges-Seythenex : place aux jeunes !

Comme un signe, ce sont les jeunes qui ont été à l’honneur pour ouvrir le bal de cette 24ème édition vendredi 11 octobre au soir, avec le Trail Enfant, une nouveauté mise en place sur les dernières éditions et renouvelée avec brio cette année encore. Avec des parcours et des distances en fonction des catégories d’âge, une soixantaine d’enfants, futurs athlètes de demain, ont pu démontrer tout leur potentiel et se faire plaisir avec les copains à l’ombre des majestueux arbres du Parc.

TFS24 - Trail Enfants
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Trail de Faverges-Seythenex : rendez-vous aux sommets

Samedi 12 octobre, le Trail Enfant a laissé la place aux grands, avec des parcours tracés sur les chemins et les cimes des Sources du Lac d’Annecy. Une recette toute simple mais qui ne rate jamais : du dénivelé, de beaux sommets, des panoramas incroyables sur quelques-uns des massifs alentours, des singles techniques, des parties un peu plus roulantes et surtout, de bons moments de sportivité au cœur du Massif des Bauges !

TFS24 - Trail de Faverges-Seythenex 3
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À 7h du matin, les 370 partants du Tour de la Sambuy (42km et 3350m D+) et les 30 équipes du relais se sont élancés pour une belle bambée en montagne en direction du Chalet de l’Eau Froide, de la Pointe de Chaurionde, de l’Abbaye de Tamié et de la Belle Étoile. Un parcours exigeant, avec une succession de longues montées et de descentes techniques, minéral dans les pierriers sous l’Arcalod, sauvage au sommet de Chaurionde, ou encore majestueux sur la Belle Étoile avec son panorama sur la Combe de Savoie et le Massif du Mont-Blanc. La rançon de la douleur et des gouttes de sueur…

TFS24 - Trail de Faverges-Seythenex 2
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Trail de Faverges-Seythenex : le podium du 42km

1. Luc MEYER (4h54m50)
Anna PERELROIZEN (5h44m55)

2. Hugo LONNE (5h10m54)
Ingrid TERRIER (6h05m20)

3. Sylvain HUREAU (5h11m36)
Agathe BOUCLIER (6h23m12)

Trail de Faverges-Seythenex : à la Pointe de Vélan

Les 450 partants du 26km avaient un objectif en tête : rallier le Chalet de l’Eau Froide et partir à l’assaut de la Pointe de Vélan, point culminant du parcours. Avec 1 200m de D+ à avaler en moins de 6km et une dernière partie technique pour atteindre le sommet, la tâche n’était pas aisée. Sur le fil de l’arête, tels des funambules, les traileurs ont pu profiter d’un panorama exceptionnel sur le Massif des Bauges, la chaîne des Aravis, le lac d’Annecy et le Massif du Mont-Blanc avant d’entamer la descente vertigineuse vers l’alpage de la Sarve et le vallon de St Ruph.

TFS24 - Trail de Faverges-Seythenex
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Trail de Faverges-Seythenex : le podium du 26km

1. Hugo PACCALET (2h27m57)
Leane ROSSAT (2h55m16)

2. Louis BOUCHET (2h37m51)
Coralie AUBREY (3h19m36)

3. Mathias BELLATON (2h38m35)
Estelle OLIVIER (3h22m18)

Trail de Faverges-Seythenex : un tracé joueur pour les Hameaux

Première expérience de trail ou objectif de temps sur ce tracé joueur mais sans grande difficulté technique, les 450 partants du Trail des Hameaux (15km et 575m D+) se sont retrouvés sur les hauteurs de la ville pour mieux apprécier son panorama pastoral et montagnard. Avec un enchaînement de petits singles, de pistes roulantes et un final explosif, il fallait tout donner pour rester devant et espérer monter sur le podium !

TFS24 - Trail de Faverges-Seythenex 4
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Trail de Faverges-Seythenex : le podium du 15km

1. Adrien BERTHOD (1h04m31)
Pauline DURAND (1h16m48)

2. Helios PANNAUX (1h07m35)
Sarah KUNZ (1h19m38)

3. Valentin LAMOLERE (1h08m59)
Guillemette CHAPUY (1h24m37)

Voir les résultats complets de toutes les courses ICI

Trail de Faverges-Seythenex : en avant marche !

Quelques minutes après le départ du Trail des Hameaux, ce sont plus d’une centaine de marcheurs qui ont suivi les traces des coureurs sur le Trail des Hameaux. Avec une partie commune mais une fin différente pour leur faire découvrir le Château de Faverges et son donjon, les sportifs ont pris le temps d’apprécier le paysage, la quiétude de la forêt et les camaïeux de vert, de jaune, d’orange, de rouge et de marron qui s’offraient à eux. Après l’effort, le réconfort avec une belle après-midi de détente dans le Parc Simon Berger pour échanger avec la famille et les autres traileurs sur cette journée endiablée.

Trail de Faverges-Seythenex : on ne fait rien sans les bénévoles

L’organisation du Trail de Faverges Seythenex a souhaité remercier chaleureusement ses bénévoles, sans qui tout ça ne serait pas possible ! Du retrait des dossards à la buvette, en passant par les postes de signaleurs au bord des routes ou en plein milieu de la montagne à affronter les éléments, ce sont plus de 70 volontaires qui cette année encore ont décidé de donner de leur temps, de leur joie de vivre et de leurs sourires pour que les participants passent une excellente journée en toute sécurité.

Trail de Faverges-Seythenex : une corrida de Noël le 13 décembre

A l’occasion du Marché de Noël de Faverges-Seythenex, venez vous amuser sur un parcours mi trail / mi urbain et profitez de la magie des Fêtes ! Rendez-vous le vendredi 13 décembre dans le centre-ville de Faverges-Seythenex pour vivre le retour de la Corrida de Noël. Au programme de cet événement féérique et magique, trois parcours ouverts à tous :
– Un parcours famille (boucle de 600m) à faire avec papa ou maman ;
– La Corrida de Noël (boucle de 2 500m) à faire en solo (4 tours) ou en relais (2 tours chacun) ;
– La Balade de Noël (boucle de 2 500m sans classement) pour se faire plaisir et se challenger sur 2 tours tout en détente.

TFS24 - Trail de Faverges-Seythenex 5
Photo Organisation
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DNF, 3 initiales qui signifient… abandon. Mais si le Do Not Finish est la hantise de tous les traileurs, lorsque ce DNF se transforme en course originale dans un décor enchanteur transformé en cadre « cauchemardesque », on se prend au jeu. C’est au cœur du Parc de l’abbaye Notre-Dame du Val, à Mériel, dans le Val d’Oise, que se dérouleront les différentes épreuves de cette première DNF pleine de zombies et de pièges les 2 et 3 novembre prochains. On vous explique le concept…

La DNF Trail in Death, 3 boucles au milieu des zombies

DNF Trail in Death
Source DNF

Dans cette épreuve, les concurrents auront 3 tours à réaliser d’une boucle d’environ 8km et 220m D+ tenue secrète dans le parc de l’Abbaye du Val. Ils auront 1 heure maximum par tour et devront rentrer à l’Abbaye avant que les portes ne se referment, synonyme d’élimination. Si durant l’un des tours un zombie attrape un coureur, celui-ci devient un zombie et devra infecter les survivants lors de la boucle suivante. Évidemment, à chaque tour il y aura de zombies et il sera plus difficile de passer au travers.

À noter que le tarif de 30 euros comprend l’accès à l’Abbaye du Val, la participation à la course, la médaille de zombie ou de survivant ainsi qu’une bière et une pizza pour revenir du monde des morts !

Départ le 2 novembre à 20h

La DNF, viendrez-vous à bout des 12 boucles ?

DNF
Source DNF

C’est la version « costaud » de la DNF Trail in Death, dans l’esprit Backyard mais en plus dur. Si, comme dans une backyard, les concurrents auront 12 tours à réaliser en 12 heures, soit 1 heure max par tour, là où ça se corse, c’est que chaque tour sera plus difficile que le précédent. De la première boucle d’environ 4,9km dans grande difficulté technique à la 12ème boucle de 11,6km avec des passages de cordes en falaises, le parcours deviendra de plus en plus exigeant, avec des passages hors sentiers et des difficultés techniques diverses, mais à chaque tour le même objectif : rentrer dans l’Abbaye avant que les portes ne se referment. Plus vous irez vite, plus vous pourrez faire de pauses, sinon il faudra enchaîner. Autant dire que boucler les 12 tours et devenir un vrai finisher n’est même pas envisagé par l’organisation !

Une version de la course en relais à 2 est également proposée. Dans cette version de la DNF, il sera obligatoire de se relayer à chaque tour. Seuls le premier et le douzième tour (s’il y a) devront être faits en duo.

Le tarif de 60 euros comprend l’accès à l’Abbaye du Val, la participation à la course, la médaille de « non finisher » ainsi qu’un ravitaillement à chaque tour. Le tarif est de 80 euros pour la version relais.

Départ le 3 novembre à 7h

La DNF Kids, parce que les enfants aussi ont droit à la fête

Les enfants auront 1 boucle d’environ 600 mètres à effectuer 3 fois. Ils auront 10 min pour faire la boucle et revenir dans l’Abbaye avant que les portes ne se ferment. Un goûter leur sera servi à la suite de l’épreuve et ils pourront continuer de profiter des jeux et du parc de l’Abbaye tout l’après-midi.

Le tarif de 5 euros comprend l’accès à l’Abbaye du Val, l’accès aux jeux, la participation à la course DNF Kids et le goûter.

Départ le 2 novembre à 15h

L’abbaye Notre-Dame du Val, décor enchanteur de la DNF

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L’Abbaye Notre-Dame du Val

L’abbaye Notre-Dame du Val est une ancienne abbaye cistercienne datant de 1125. Elle est la plus ancienne fondation cistercienne d’Île-de-France, bâtie plus d’un siècle avant les abbayes voisines de Royaumont et de Maubuisson. Devenue carrière de pierres et ruinée en 1822 puis en 1845, il en subsiste aujourd’hui plusieurs bâtiments dont un des plus beaux dortoirs monastiques médiévaux de France.

Un grand nombre de personnalités du Moyen Âge y ont été enterrées : chevaliers, évêques, chanoines, connétables et leurs épouses. L’abbaye du Val est classée monument historique depuis 1947 pour le bâtiment des moines, et depuis 1965 pour les autres corps de bâtiment. Le domaine d’une superficie de cent-vingt hectares à l’orée de la forêt de L’Isle-Adam constitue un site inscrit depuis 1950. Depuis les années 50, le site sert de lieux de tournage pour des clips musicaux et des films. En 1989 est fondée l’association « Les Amis de l’Abbaye Notre-Dame du Val » qui a pour but d’étudier l’histoire du lieu, faire revivre une activité culturelle, restaurer et entretenir le site.

Inscriptions pour la DNF ICI

Affiche DNF
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Alors que les concurrents de la Diagonale des Fous, épreuve vedette du Grand Raid de La Réunion, s’élanceront le jeudi 17 octobre de Saint-Pierre, au sud de l’Île, pour parcourir les 175 km et 10150m D+ qui les séparent de Saint-Denis, tout au nord, on fait le point sur les principaux favoris d’une course qui promet d’être… intense !

Diagonale des Fous 2024 : Germain Grangier pour une revanche

Deuxième de la Diag’ à 39 minutes d’Aurélien Dunand-Pallaz l’an dernier, Germain Grangier avait juré qu’on ne l’y prendrait plus ! Après un abandon pour sa première expérience en 2018, puis une 5ème place en 2022 derrière respectivement Beñat Marmissolle, Jean-Philippe Tschumi, Ben Dhiman et Courtney Dauwalter, l’athlète du team The North Face avait terminé tellement épuisé qu’il avait publiquement annoncé qu’il ne re-tenterait plus l’aventure. Mais comme seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, le voilà de nouveau en lice pour aller chercher la victoire sur ces terres qu’il connaît désormais parfaitement.

Sans doute sa déception du dernier UTMB, où il a abandonné après plus de 130 km de course et alors qu’il avait longtemps occupé la 2ème place, à la poursuite de l’inattendu Vincent Bouillard, l’a-t-elle convaincu de reprendre un dossard sur l’Île Intense. Sur place depuis un mois, en pleine préparation, une chose est sûre : il ne part pas dans l’inconnu. Et sa compagne, Katie Schide, tenante du titre chez les femmes, gagnante de l’UTMB 2024 avec le record à la clé, sera sa plus fidèle supportrice, puisqu’elle a décidé de ne pas courir l’épreuve.

Germain Grangier Photo Stéphane Demard
Germain Grangier lors de l’UTMB 2024. Photo Stéphane Demard

Diagonale des Fous 2024 : Aurélien Dunand-Pallaz pour un doublé

Vainqueur de l’édition 2023, qu’il avait remportée 3 mois après s’être imposé sur la Hardrock 100, Aurélien Dunand-Pallaz n’a hélas pas connu une année 2024 aussi faste. Après une encourageante 3ème place derrière Mathieu Blanchard et Thibaut Garrivier lors de la MaXiRace du lac d’Annecy début juin, l’athlète leader du team Compressport avait dû se contenter d’une 12ème place lors du 90 km du Marathon du Mont-Blanc.

Présenté comme l’un des favoris de l’UTMB, dont il avait fini 2ème lors de sa première participation, en 2021, il a été contraint à l’abandon après seulement 69 kilomètres de course, dans un jour sans. Si le parcours de la Diagonale correspond plus à ses capacités et que sa préparation sur l’île et sa connaissance du terrain en font un prétendant sérieux, il faudra néanmoins qu’Aurélien Dunand-Pallaz fasse preuve de solidité mentale, qui semble être cette année son point faible, pour aller chercher la victoire à Saint-Denis.

Diagonale des Fous Aurélien Dunand-Pallaz Photo Compressport
Diagonale des Fous 2023. Aurélien Dunand-Pallaz. Photo Compressport

Diagonale des Fous 2024 : l’objectif n°1 de Mathieu Blanchard

Il ne s’en est jamais caché : la Diagonale des Fous est l’objectif N°1 de sa saison. Après avoir (trop ?) couru en 2023, Mathieu Blanchard, devenu traileur professionnel dans le team Salomon International, avait décidé de s’assagir en 2024, de disputer moins de courses et de se focaliser sur un objectif. La Diagonale des Fous est une sorte de revanche pour celui qui devait la disputer en 2020 mais avait renoncé au dernier moment pour participer à l’émission Koh Lanta – Les 4 Terres aux Fidji. Depuis, il ronge son frein. En 2022, il a participé au Relais Zembrocal, une des 5 courses organisées dans le cadre du Grand Raid, sur un parcours de 151km et 9130m D+. Avec la Team Koh Lanta, aux côtés de Denis Brogniart, Bastien Saint-Pierre et Aurélien Tesson, il a terminé en 15ème position.

Mais à son impatience d’en découdre sur les sentiers réunionnais, un terrain qu’il connaît bien et qui fait de lui l’un des incontestables favoris, il faut opposer ses récents problèmes apparus lors de l’UTMB. En effet, après avoir fait durer le suspense une grande partie de l’été, Mathieu Blanchard avait finalement pris le départ de la grande boucle autour du Mont-Blanc à Chamonix, mais avait dû abandonner au bout de 69 km, souffrant du tendon d’Achille. Il révélait alors souffrir depuis plusieurs années du syndrome de Haglund. Un point faible dont nul ne sait aujourd’hui si Mathieu Blanchard et son staff médical ont trouvé un traitement efficace qui lui permettra de donner la pleine mesure de son potentiel.

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Mathieu Blanchard à l’arrivée de l’UTMB 2022. Photo UTMB

Diagonale des Fous 2024 : le forfait de Beñat Marmissolle

Brillant 2ème du Tor des Géants derrière François D’Haene, le Basque Beñat Marmissolle, vainqueur de l’édition 2022, semblait avoir retrouvé la forme – et son meilleur niveau. Hélas, l’accumulation d’efforts et une récupération insuffisante l’ont conduit à renoncer à venir conquérir une seconde couronne sur l’Île intense, comme il l’a expliqué dans un post sur les réseaux sociaux.

« Après le TOR des Géants, tous les voyants étaient au vert. Ma récupération semblait idéale, à la fois sur le plan physiologique et du ressenti. Dans ces conditions, enchaîner avec la Diagonale des Fous apparaissait comme un challenge ambitieux, mais réalisable. Cette île m’a apporté parmi les émotions les plus fortes de ma carrière, et il était crucial pour moi de tout faire pour revivre ces moments intenses, surtout avec une édition qui s’annonce explosive.

Malheureusement, ces derniers jours, les signaux ont commencé à se dégrader. Le coup de bambou, que j’espérais éviter, semble finalement arriver avec un peu de retard. La récupération après un effort aussi colossal que le TOR est un processus complexe, avec des hauts et des bas, et il faut savoir écouter son corps pour prendre les bonnes décisions. Le post-TOR n’a pas été un long fleuve tranquille, aussi bien sur le plan personnel que physique, et il me semble désormais essentiel de faire preuve de raison.

Il est important de permettre à mon corps et à mon esprit de se régénérer au mieux, surtout en vue des derniers défis de cette fin d’année qui m’attendent. Je vais donc rentrer chez moi, au Pays Basque, pour recharger les batteries dans des conditions optimales. J’espère de tout cœur retrouver l’île intense, avec toute l’énergie nécessaire pour relever à nouveau ce défi incroyable. »

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Beñat Marmissolle lors de la Diagonale 2022. Photo Organisation

Diagonale des Fous 2024 : les autres favoris de la course masculine

Y arrivera-t-il un jour ? Ce sera la 5ème participation de Jean-Philippe Tschumi à la Diagonale. Après 2 abandons en 2018 et 2019, le Suisse est monté par 2 fois sur le podium, 2ème en 2022 et 3ème en 2023. Seule inconnue : son état de santé. En effet, Tschumi a connu une année 2024 difficile, avec de multiples problèmes de santé, et n’a disputé aucune course d’envergure avant cette Diag’. Si il en connaît parfaitement le parcours, il risque d’être en manque de condition physique, même s’il s’entraîne sur l’île depuis plusieurs semaines.

Autre grand favori, Ben Dhiman rêve d’inscrire son nom au palmarès de la Diag’. L’Américain, qui vit dans les Pyrénées, prendra le départ pour la 3ème fois, après avoir fini 35ème en 2018 pour sa première participation, et surtout 3ème en 2022 sans aucune assistance. Comme de nombreuses élites, il a abandonné lors de l’UTMB 2024, mais s’est brillamment imposé en début d’année sur le 115 km du MIUT devant le Français Martin Kern.

Diagonale des Fous 2024 : les outsiders de la course masculine

Ce même Martin Kern sera au départ de la Diagonale, ainsi que Maxime Cazajoux, 4ème en 2019, Anthony Pitipone, 7ème en 2022, ou encore Francesco Cucco, 5ème en 2018 et 2021. S’il est peu probable de les voir sur la plus haute marche du podium, les étages inférieurs de la boîte pourraient leur sourire.

On citera aussi deux « vieux routiers » de la Diag’, en la personne d’Antoine Guillon, surnommé « Mr Diagonale », et de Cédric Chavet, son compère. Antoine Guillon collectionne 7 podiums sur l’épreuve, dont une victoire en 2015. Pour sa 16ème participation (sans aucun abandon !), il est arrivé sur l’île en pleine forme, avec un plan d’affûtage précis. Et s’il nous réservait une surprise, après sa 2ème place à l’Intégrale de l’Échappée Belle (152 km et 11390m D+) en août ?

Cédric Chavet prendra quant à lui son 10ème départ, lui qui est présent sur la ligne depuis 2014 sans interruption. 5 fois dans le Top 20, 4ème en 2021, 9ème en 2023, il rêve d’un podium pour ses 10 bougies et n’a pas lésiné sur la préparation. Deux hommes à suivre.

A noter enfin chez les locaux la présence de Judicaël Sautron, 43 ans, qui attaquera sa 5ème Diag’ après avoir été 9ème en 2019, 8ème en 2021, et de nouveau 9ème en 2022. Après son abandon en 2023 sur un coup de chaud, il s’est juré de revenir plus fort. Autre local, Romain Fontaine participera à sa 2ème Diagonale. 22ème l’an dernier, le Réunionnais connaît parfaitement les sentiers pour avoir disputé 5 Mascareignes, dont une où il a terminé 2ème, et un Trail de Bourbon.

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Antoine Guillon, ici au départ en 2018, participera à sa 16ème Diagonale. Photo Organisation

Diagonale des Fous 2024 : une course féminine plus ouverte que jamais

Chez les femmes, l’absence de Courtney Dauwalter et Katie Schide, mais également le fait qu’aucune gagnante des éditions précédentes ne prenne le départ de l’épreuve cette année, rend la course est plus ouverte que jamais. Parmi les athlètes françaises aux noms les plus fréquemment évoqués figure celui de Manon Bohard. Gagnante de la TDS 2021, 3ème des championnats du monde de trail long 2023, la fille de Patrick Bohard, si elle est une redoutable compétitrice, n’a cependant encore jamais couru la Diagonale. Mais elle pourra compter sur l’expérience de son père, 60 ans, participant lui aussi, pour lui donner les meilleurs conseils possibles.

Autre grand nom du trail et redoutable compétitrice, Maryline Nakache sera de la partie, elle aussi pour sa première participation. Autant dire que la plus expérimentée des traileuses du team Cimalp se réjouit de cette aventure, elle qui a déjà prouvé en 2023 en s’imposant sur le Marathon des Sables puis sur la terrible TDS qu’elle était capable d’une résilience hors norme dans l’effort.

Evidemment, il faudra aussi compter sur Sylvaine Cussot, la “locale” de l’étape, installée depuis plusieurs années à La Réunion et qui en connaît les sentiers comme sa poche, mais trouve toujours le moyen de tomber ! On se souvient qu’en 2021, pour sa première participation à la Diagonale, elle avait réussi l’exploit de terminer 4ème féminine malgré une côte cassée et un péroné fissuré. L’année suivante, c’est une douleur au pied qui l’avait handicapée, sans pour autant l’empêcher de terminer 5ème. Ce n’est que l’an dernier, en 2023, qu’elle a réussi à boucler sa Diag’ sans tomber, terminant à la 9ème place.

Quant aux Réunionnais pure souche, ils suivront avec attention les performances d’Amélie Huchet, gagnante de la Mascareignes en 2022 et 3ème du Trail de Bourbon en 2023.

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Maryline Nakache. Photo DR
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À 32 ans, Katie Schide a signé en août dernier une partition quasi parfaite pour remporter son deuxième UTMB et établir une nouvelle marque de référence, reléguant le record de Courtney Dauwalter aux oubliettes. Pourtant, entre l’abandon de Germain Grangier, son compagnon à la ville, et ses douleurs en fin de parcours, tout n’a pas été simple. Genèse d’un authentique exploit avec l’intéressée.

Esprit Trail : Tu es partie très fort, tu as longtemps figuré dans le Top 10 et tu as battu le record établi l’an dernier par Courtney Dauwalter de plus de 20 minutes. C’est l’objectif que tu t’étais fixé ?

Katie Schide : Mon objectif n’était pas de battre le record, mais de faire la meilleure course possible et surtout de voir comment j’avais évolué en deux ans, depuis la dernière fois que j’ai gagné à Chamonix. Par le passé, j’avais fait une préparation plus spécifique pour l’UTMB, alors que cette année, je m’étais plutôt préparée pour la Western States (qu’elle a gagné, approchant le record de l’épreuve détenu par Courtney Dauwalter, NDLR). J’ai passé deux mois et demi aux États-Unis, et quand je suis rentrée (elle habite avec Germain Grangier dans la Vallée de la Tinée, dans le Mercantour, NDLR), j’ai pris trois semaines de repos. Avec cette course, j’ai pu voir qu’il y avait encore des choses que je pouvais améliorer.

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Photo UTMB Group

Tu t’étais entraînée avec Germain pour finaliser ta préparation UTMB ?

Katie Schide : Non, parce que nous ne nous entraînons pas aux mêmes intensités. Il est important que chacun puisse s’entraîner à son propre rythme. Il nous arrive de faire quelques sorties cool ensemble, mais c’est tout. Et on skie ensemble l’hiver, aussi, surtout pour des aspects sécurité d’ailleurs. Mais on vit ensemble, on passe beaucoup de temps ensemble, c’est déjà bien ! (Rires.)

On a pu voir que tu as terminé cet UTMB dans la douleur. Que s’est-il passé ?

Katie Schide : J’avais juste déjà couru 150 kilomètres ! (Rires.) Non, j’ai eu des crampes d’estomac et des difficultés à respirer profondément, donc ça a été difficile de finir.

Katie Schide. Photo Utmb Group
Une victoire et un record acquis dans la douleur. Photo Utmb Group

Qu’as-tu ressenti quand tu as appris l’abandon de Germain, qui était alors 2ème ? Ça t’a plombé ou ça t’a donné l’envie de te surpasser ?

Katie Schide : Ça a été évidemment difficile d’apprendre qu’il avait abandonné, surtout que je n’avais pas beaucoup d’informations. J’ai donc d’abord cherché à savoir s’il était OK, s’il n’y avait pas quelque chose de grave. Mais c’était des douleurs musculaires et aux tendons, trop de kilomètres, je savais qu’il n’avait pas pu finir sa préparation comme il voulait. (Germain Grangier s’est cassé deux côtes début juillet, l’handicapant dans la fin de sa préparation, NDLR.) Mes sentiments étaient mitigés, je me sentais bien sûr triste mais je ne pouvais rien y faire, et d’un autre côté j’avais envie de faire quelque chose de plus grand. Mais il fallait surtout que j’essaie de rester dans ma course et que je continue d’avancer.

Tu es capable de performer sur des KV, des trails courts, longs et des ultras. Comment expliques-tu une telle polyvalence ?

Katie Schide : Ce n’est pas une question de courte ou longue distance, notre sport est un sport de niche, alors j’aime explorer chaque partie de la niche. J’aime m’aligner sur différents formats pour voir où je suis capable de performer, quelle est ma valeur sur ces distances. Après, même si j’ai la chance d’avoir des aptitudes, si je me fixe un objectif, je m’entraîne spécifiquement pour.

Courtney Dauwalter est surnommée « La Présidente », mais ton palmarès est en train de devenir impressionnant, avec entre autres la Diagonale des Fous en 2023, la Western States en 2024, 2 victoires sur l’UTMB. Tu veux devenir Présidente à la place de la Présidente ?

Katie Schide : (Rires.)Présidente, c’est juste un surnom ! Les gens peuvent l’appeler comme ils veulent, moi je reste focalisée sur la course !

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Photo UTMB Group

Justement, tu n’as jamais battu Courtney en confrontation directe. Te sens-tu prête maintenant ? Et ce sera pour quand ?

Katie Schide : À chaque fois que nous avons couru ensemble, nous avons donné le meilleur de nous-mêmes, alors forcément, j’aimerais courir une nouvelle fois avec elle. Je pense que ça me motiverait pour réaliser une grande performance. Mais je ne sais pas quand cela aura lieu, parce que je ne suis pas du genre à écrire aux gens pour savoir où ils vont courir. Je pense qu’avant de savoir contre qui on va courir, il est important d’être motivée soi-même.

Une question de mode pour finir : ton équipementier The North Face a lancé une nouvelle tenue bleu Klein très flashy que vous portiez, Germain et toi, mais tu n’as pas utilisé les Summit Vectiv Pro Athlete assorties. Pourquoi ?

Katie Schide : En fait, c’est la même configuration de semelle, mais le dessus du modèle 2023 maintient mieux mon pied que le modèle 2024. Y’en a qui préfèrent le nouveau modèle, avec le dessus bleu, moi je préfère l’ancien, les orange. Je cours avec depuis deux ans, j’y suis habituée.

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La troisième édition Nice Côte d’Azur by UTMB s’est achevée dimanche après trois journées de compétitions et de performances sportives remarquables. Ce sont près de 6000 coureurs de 79 nationalités qui ont pris le départ de l’une des cinq épreuves proposées. Retour gagnant pour le retour à la compétition de Vincent Bouillard, vainqueur de l’UTMB 2024, aligné sur le 20K, et grosse perf de Courtney Dauwalter, qui remporte le 100M, 2ème au scratch, et valide son ticket pour l’UTMB 2025.

Nice Côte d’Azur by UTMB : de la terre à la mer

Sur des distances allant de 20K à 100M, les coureurs ont eu l’opportunité d’explorer les richesses du Mercantour et les secrets de l’arrière-pays niçois, de découvrir la beauté de la Région Sud et de la Côte d’Azur pour, tous ensemble, célébrer la réussite de leur aventure sur la Promenade des Anglais à Nice. De la terre à la mer, de villages en sommets, coureurs et bénévoles ont fait de ce week-end un moment de partage et de fête. Malgré des conditions météorologiques difficiles sur le 100M, avec une alternance de pluie, de neige et de vent, le spectacle a été magnifique et le scénario de course haletant de bout en bout. Cette année, le 50K proposait un nouveau parcours : un tracé qui a ravi l’ensemble des coureuses et coureurs qui ont pris le départ de la course samedi depuis le col d’Eze pour rejoindre Nice.

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Photo UTMB Group

Résultat Nice Côte d’Azur by UTMB : Vincent Bouillard et Courtney Dauwalter font le spectacle

Le Nice Côte d’Azur by UTMB était l’opportunité d’assister au retour en compétition de Vincent Bouillard. Vainqueur le 31 août dernier à la surprise générale de l’UTMB Mont-Blanc, le Français s’était depuis fait discret. Il s’est imposé sur sa course de rentrée, le 20K, disputé dimanche entre Saint-Jean-Cap-Ferrat et Nice.

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Vincent Bouillard. Photo UTMB Group

Mais c’est du côté du 100 miles que tous les regards étaient braqués, les observateurs guettant chaque course de l’Américaine Courtney Dauwalter pour ne pas rater le jour où elle remportera le classement scratch d’une épreuve d’ultra-trail. La « Présidente » a été toute proche de combler leur attente samedi à l’arrivée des 159 km et 8200m D+ de l’Ultra Trail Métropole Nice Côte d’Azur, qu’elle termine à la deuxième place à 13 minutes du vainqueur, l’Espagnol Cristofer Clemente Mora, vice-champion du monde de trail en 2017. En s’imposant chez les femmes, Courtney Dauwalter a assuré sa qualification pour le grand rendez-vous de l’UTMB 2025 à Chamonix.

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Courtney Dauwalter et Cristofer Clemente Mora. Photo UTMB Group

A noter que cette édition 2024 du Nice Côte d’Azur by UTMB proposait un plateau international dense, avec outre Courtney Dauwalter des pointures telles que le Britannique Jonathan Albon et la Norvégienne Sylvia Nordskar, tous deux vainqueurs du 50K.

Nice Côte d’Azur by UTMB : zoom sur deux belles initiatives

Pour cette 3ème édition, l’organisation du Nice Côte d’Azur by UTMB avait offert l’opportunité à l’Association Sportive Monégasque de Joëlette de prendre le départ du 20K, dimanche, avec Ange Revollon. Par sa présence sur l’événement, l’association affiche sa volonté de permettre à des personnes en situation de handicap (adultes et enfants) de participer à des épreuves sportives de course à pied au moyen de joëlettes.

Par ailleurs, 13 jeunes britanniques de l’Alpine Run Project étaient présents ce week-end à Nice. Soutenus par John McAvoy, leurs actions visant à sensibiliser leur génération aux bienfaits de la course en pleine nature. En 2023, il avait pris part à la YCC lors de l’UTMB Mont-Blanc. Animés du slogan « From the streets to the peaks », ils ont partagé leur enthousiasme avec l’ensemble des participants et manifesté leur bonheur de venir pour la première fois à Nice et sur l’événement.

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Photo UTMB Group

Résultat Nice Côte d’Azur by UTMB : tous les podiums


Podium 100M 


Femmes

1. Courtney Dauwalter (USA) 
2. Enrica Dematteis (ITA)
3. Agathe Lebel (FRA)

Hommes
1. Cristofer Clemente Mora (ESP)
2. Nicolas Cerisier (FRA) 
3. Vincent Fabre (FRA)

Podium 100K 

Femmes 

1. Ingrid Due-Gundersen (NOR)
2. Wonny Keil (AUT)
3. Aurélie De Bremoy (FRA)

Hommes
1. Valentin Lacroix (FRA) 
2. Yohan Viani (FRA) 
3. Guillaume Hansel (USA)

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Le podium du 100K. Photo UTMB Group

Podium 50K 

Femmes

1. Sylvia Nordskar (NOR)
2. Camilla Magliano (ITA)
3. Louise Serban-Penhoat (FRA)

Hommes
1. Jonathan Albon (GBR) 
2. Simon Paccard (FRA)
3. Ezekiel Rutto (KEN)

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Jonathan Albon, vainqueur du 50K. Photo UTMB Group

Podium 20K 

Femmes

 1. Marie Nivet (FRA)
2. Alexandra Yatzimirsky (FRA)
3. Jekaterina Gallamova (LET)

Hommes
1. Vincent Bouillard (FRA)
2. Clément Génot (FRA) 
3. Morgan Le Tennier (FRA)

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Le podium du 20K. Photo UTMB Group


Retrouvez l’intégralité des résultats complets des courses de la 3ème édition du Nice Côte d’Azur by UTMB ICI

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Photo UTMB Group
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La 13ème édition de l’Atlas Quest a réuni pendant plus de 3 jours près de 500 concurrents sur le plateau d’Oukaïmeden, à 2600 m d’altitude, au cœur du Parc national de Toubkal. Un événement devenu incontournable et qui a réuni au Maroc des coureurs élites et amateurs venus de plus de 15 pays. Sur la course reine de 105km et 8000m D+, le Corse Lambert Santelli, recordman du GR20, et l’inusable Claire Bannwarth, ont accroché un titre de plus à leur palmarès. Mais au-delà des performances, il était question de quête, de rencontres et de partage dans un univers totalement dépaysant, à 2 ou 3 heures des capitales européennes. Magique !

Atlas Quest : bien plus qu’une épreuve, une aventure sportive et humaine

Au-delà de la compétition sur les 5 formats proposés (12km, 26km, 42km, Challenge (42km+26km) et 105 km, l’Atlas Quest est une aventure, un voyage, un moment hors du temps où l’ensemble des coureurs et bénévoles vivent et partagent expériences et souvenirs.

Il y a le territoire tout d’abord. L’Atlas Quest offre un terrain de jeu exceptionnel et exigeant, niché au cœur des imposantes montagnes de l’Atlas marocain. Entre vallées verdoyantes ou arides, les participants traversent des villages berbères authentiques où s’enthousiasment les enfants, découvrant à chaque pas une nature à la fois rude et envoûtante. C’est dans cet environnement grandiose qu’ils repoussent leurs limites physiques et mentales, en symbiose avec la beauté brute du massif, affrontant des pentes terribles et passant à des altitudes supérieures à 3000 mètres.

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Photo Esprit Trail

Mais l’Atlas Quest, c’est aussi un moment privilégié de déconnexion, pour revenir aux sources, découvrir la chaleur humaine des populations locales, leur gentillesse et leurs sourires. Il y a un an, ces communautés étaient durement frappées par un tremblement de terre, entraînant l’annulation de l’épreuve. Avec détermination, elles ont entrepris la reconstruction de leurs villages. L’organisation de la course a, à son échelle, a apporté un soutien en fournissant des tentes pour répondre à l’urgence.

Après avoir décidé de rebaptiser l’épreuve Atlas Quest pour mettre le territoire au cœur du nom de l’événement, Cyrille Sismondini, son créateur, déclare : « J’ai créé un événement qui tourne le dos au business pour être en cohérence avec ma vision : réussir à faire de l’Atlas Quest un événement inspirant. Je veux que les gens se disent : celle-là, je veux la faire ! »

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Photo R. Couret

Atlas Quest : record pour Lambert Santelli sur le 105 km

Les courses reines, le 105km et le 42 km, se sont élancées sous le ciel pur et étoilé du plateau d’Oukaimeden. Cyrille Sismondini, directeur de l’épreuve rappelait au moment des briefings le cadre exceptionnel dans lequel allaient évoluer les concurrents et que les étoiles n’allaient pas être que dans le ciel mais aussi dans leurs yeux. Les arrivées et témoignages des coureurs allaient donner raison à ses propos.

L’épreuve phare de l’Atlas Quest, le 105 km pour 8000 m D+, appelée UTAT, Ultra Trail Atlas Toubkal, a consacré 2 grands champions et figures internationales de l’ultra-trail.
Partis à minuit sous le ciel pur et étoilé du plateau d’Oukaimeden, Lambert Santelli a fait tout le début de course avec Guillaume Beauxis, vainqueur en 2022. Mais dès la seconde montée et après 1h30 de course, le Corse, recordman du GR 20 en 2021 en 30h25, vainqueur du MIUT 115 en 2023 et 4ème du Grand Raid de la Réunion 2023, a su trouver un second souffle pour prendre quelques longueurs d’avance et imprimer un rythme que le Pyrénéen n’a pas pu suivre.

Lambert Santelli a ensuite fait cavalier seul tout au long des autres cols à plus de 3000m (6 au total, dont un à 3670m d’altitude !), enchaînant les montées raides dans les pierriers et les descentes vertigineuses, pour venir s’offrir un magnifique succès. Et il le fait avec avec la manière, en signant le record de la course en 16h 47min, accueilli par sa famille présente sur place. Guillaume Beauxis termine deuxième en 17h 53min devant le Haut-Savoyard Stephen Roux en 19h 05min.

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Lambert Santelli. Photo By Sochhhhhhh

La réaction de Lambert Santelli

« C’est la course la plus dure que j’ai faite, en raison de l’altitude, de la technicité du terrain et de la semi autonomie. C’est comme chez moi en Corse, ça m’a fait penser au GR 20, c’est ce que j’aime. On est seul avec soi-même… Sans assistance, c’est autre chose, c’est une véritable aventure. Ces montagnes sont majestueuses, quand on est devant le Toubkal, on se sent tout petit. C’est juste grandiose ».

Atlas Quest : record pour l’inusable Claire Bannwarth sur le 105 km

Chez les dames, Claire Bannwarth, qui venait de terminer le Tor des Géants à la 3ème place féminine, s’alignait sur son 23ème ultra de l’année. Elle n’a laissé aucune chance à ses adversaires, remontant même progressivement dans le classement pour venir chercher une 5ème place au scratch, avec pour elle aussi le record de l’épreuve en 22h 33min. La seconde place revient à Nathalie Bourgeois en 29h 57min, suivie de Justine Houteer Magni en 38h 12min.

La réaction de Claire Bannwarth 

« J’ai adoré ce parcours, c’est une des courses les plus dures que j’ai faites sur un format de 100 km. Les montées sont très raides, les descentes sont exigeantes, il y a des cailloux partout et il faut toujours être vigilant. Les paysages sont juste dingues et le partage avec les autres coureurs sur le bivouac est vraiment une chouette expérience. »

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Photo Thomas Giraud

Atlas Quest : Record du Marathon de l’Atlas et victoire sur le Challenge pour Noël Giordano

Seconde épreuve phare de l’Atlas Quest, le Challenge se compose d’un marathon le samedi (42 km / 2600m D+) suivi le dimanche d’un 26 km / 1400m D+ sur 2 parcours et 2 vallées différentes au départ d’Oukaimeden. Sur chacune des 2 épreuves, les coureurs du Challenge sont confrontés à ceux qui ne participent qu’à une seule des 2 épreuves.

En remportant le marathon le samedi et en terminant 3ème du 26km le lendemain, le jeune berger corse de 27 ans Noël Giordano a inscrit une ligne de plus à son palmarès qui ne cesse de s’enrichir. Lui qui a appris à courir dans les pas de Lambert Santelli, est aujourd’hui l’un des meilleurs descendeurs et a progressé à plat pour afficher aujourd’hui moins de 31’30 sur 10 km. 


Dès le départ du marathon, donné à 6h00 du matin, Noël Giordano a été accompagné de Matis Leray (32ème de l’UTMB 2024). Mais il a ensuite pris les commandes de la course pour ne plus la quitter pour venir triompher en un temps record de 4h 30min, améliorant l’ancien chrono de 4h 33mn du Marocain Rachid El Morabity. Matis Leray termine 2ème à 18 minutes, devançant le Marocain Abdellatif Ait Chkort en 5h 21mn. En prenant la 5ème place du marathon, Maxime Olivier, en lice pour le challenge, restait placé.

Sur la Virée d’Ikkiss (26 km / 1400m D+), Noël Giordano n’a pas pu rééditer son exploit de la veille, face à des coureurs marocains décidés à rester maîtres sur leur terrain. Hicham Bouhagaz s’impose en 2h 28mn, devant Mustapha Ait Tazart en 2h 34mn. Noël Giordano va venir prendre la 3ème place de la course en 2h 38mn après une belle remontée dans les derniers kilomètres, reprenant 4 coureurs au passage et s’imposant au classement final du Challenge en 7h 09min. Ses dauphins du Challenge restent respectivement Matis Leray (8ème du 26km) en 7h 51min et Maxime Ollivier (13ème du 26km) en 9h 57min.

La réaction de Noël Giordano

« C’est la vraie montagne technique, comme mes sentiers d’entraînement en Corse avec des paysages magnifiques. J’ai été touché par les populations que j’ai croisée dans les villages, leurs sourires. C’est mon premier voyage au Maroc. J’ai vécu une belle aventure. »

Noel Giordano Photo Esprit Trail - copie
Photo Esprit Trail

Atlas Quest : doublé et Challenge pour Aziza Raji

Sur le Challenge et chez les dames, on a pu assister à un beau duel entre la Marocaine Aziza Raji, 2ème du Marathon des Sables 2024, et les Françaises Astrid Renet et Eva Blaise. Malgré les efforts déployés par Astrid Renet pour rester au contact de la Marocaine, elle va s’incliner le 1er jour sur le Marathon de l’Atlas pour un peu moins de 4 minutes, subissant sur les parties plates la vitesse de son adversaire. Eva Blaise viendra prendre la 3ème place du Marathon.

Le lendemain, sur le 26km, Astrid Renet va tout tenter pour combler son retard et remporter l’étape du jour. Les 2 femmes vont faire un peu plus de 20 km ensemble avant qu’Astrid Renet prenne la tête de course à moins d’un kilomètre de l’arrivée. Si la jeune Française arrive la première sur le plateau d’Oukaïmeden, c’est dans les 100 derniers mètres qu’elle se fera dépasser par la Marocaine, emportée par l’euphorie de réaliser le doublé.

Le classement final du Challenge revient donc à Aziza Raji en 10h 02min 31s, devant Astrid Renet (10h 05min 43s) et Eva Blaise (10h 51min 29s). L’histoire retiendra aussi cette amitié nouée au-delà du challenge sportif, Astrid Renet invitant Aziza Raji à venir chez elle du côté de Chamonix pour « courir en montagne, quand tu veux ». C’est ça aussi l’esprit de l’Atlas Quest !

La réaction d’Aziza Raji

« Je ne connaissais pas ces montagnes, c’est vraiment très technique, c’était une course difficile chaque jour. Je me suis battue avec Astrid, on a un peu couru ensemble, c’était un bon moment et je suis contente de cette victoire dans mon pays. »

Astrid renet et Aziza Raji - Fred Bousseau
Astrid Renet et Aziza Raji. Photo Fred Bousseau

L’Atlas Quest, un événement unique en son genre

L’Atlas Quest, anciennement Ultra Trail Atlas Toubkal, a été créé en 2009 et a fêté sa 13ème édition en octobre 2024. Il est né à l’initiative de Cyrille Sismondini, qui découvre l’Atlas en 2007. Il tombe non seulement amoureux de cette région mais rêve aussi de la faire connaître.

La création de l’événement a alors pour objectif d’en faire un événement sportif différent, de renommée mondiale et de faire découvrir aux traileurs du monde entier un massif d’une beauté rare. Une course, qui chemine en altitude entre 1 700 m et 3 700 m, sur les chemins marocains où les concurrents partagent une expérience sportive sur le territoire de ceux qui y vivent.

Atlas Quest village
Photo Esprit Trail

En tant qu’acteur majeur de la montagne marocaine, l’Atlas Quest contribue activement au développement de la région, en collaboration étroite avec les acteurs locaux. A ce titre, il se doit d’être exemplaire en matière de durabilité. Cette dynamique responsable s’inscrit dans une réelle volonté de préserver son propre environnement, lieu d’habitation des locaux et terrain de jeu des coureurs, celui du Parc National du Toubkal.

Ainsi, tout ce qui est introduit sur le territoire est évacué ou recyclé. C’est un dispositif entier qui est mis en place pour la gestion des déchets qui passe par le nettoiement du site de l’Oukaïmeden, la collecte et le tri sur les points de contrôle du parcours et enfin leur évacuation à dos de mules afin d’être recyclés à Marrakech. Par cette démarche et à chaque étape, chaque acteur impliqué est un maillon de la chaîne indispensable au bon déroulement du projet.

Atlas Quest 2024 - Fred Bousseau
Photo Fred Bousseau

L’Atlas Quest réunit les 3 piliers du développement durable

Économique :

• 596 jours de travail cumulés pour les intervenants locaux pour un événement de 4 jours
• 75% du budget de l’organisation injecté sur le territoire

Sociétal :

• 40 participations offertes aux talents locaux (dossards / visite médicale / équipement)
• Formation au secourisme pour des guides de montagne

Environnemental :

• Échange de bouteilles vides contre des pleines
• Couverts réutilisables pour les repas
• Entretien des sentiers abîmés
• Découverte du patrimoine et visites guidées (village berbère, gravures rupestres, Parc national du Toubkal ou encore expédition au Mont Toubkal – 4167m – sont proposés sur réservation).

Pour plus d’informations sur l’Atlas Quest, des photos et des vidéos, c’est par ICI

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Seul dans l’immensité de l’Atlas. Photo R. Couret

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Pour sa 5ème édition, l’Ultra-Trail des Montagnes du Jura a battu des records ! Tout d’abord en terme de participants, puisque de 4100 participants adultes et enfants en 2023, le nombre de coureurs a pratiquement doublé sur certaines épreuves pour atteindre 8000 inscrits au total sur les 6 épreuves adultes et 5 épreuves enfants. Record également avec 4 formats adultes complets, la 105km, la 75km, la 40 km et la 20 km. Record enfin en terme de chrono, puisque sur l’épreuve phare de 175 km, le vainqueur, Renaud Doby, dont c’était la troisième participation, a réussi l’exploit de passer sous la barre des 21 heures ! Chez les femmes, la Suissesse Kerstin Dush, intraitable, a réalisé le doublé.

Ultra-Trail des Montagnes du Jura : un territoire qui séduit de plus en plus

Avec une croissance de fréquentation exponentielle, l’UTMJ démontre que les Montagnes du Jura sont un terrain de jeu qui charme les coureurs. Il faut dire que les tracés imaginés par l’organisation et traversant l’Ain, le Jura, le Doubs et la Suisse, permettent de découvrir des paysages divers et magnifiques. D’ailleurs, le vainqueur Renaud Doby, Grenoblois d’origine et Palois d’adoption pourtant habitués aux Alpes et aux Pyrénées, avoue être tombé amoureux de ce territoire : « L’UTMJ comporte beaucoup de portions nature et sauvage qu’on ne voit pas sur des autres ultras », souligne-t-il. Enfin, les participants ont souligné à l’unanimité la bienveillance et la gentillesse des membres de l’organisation et des nombreux bénévoles, caractéristiques de cet événement qui se veut familial, convivial et populaire. À noter, autre fierté de l’organisation, que 820 enfants ont participé aux courses UTMJ Kids. Une promesse d’avenir…

UTMJ
L’UTMJ, un succès populaire qui se confirme ! Photo UTMJ

Ultra-Trail des Montagnes du Jura : la déclaration d’Éric Picot, directeur de l’Espace Mont d’Or

« Sur cette 5ème édition, nous pouvons retenir trois informations principales. Tout d’abord, les plateaux de nos différentes courses continuent de s’élever et de monter, preuve en est les temps qui diminuent d’année en année et ce, malgré les différentes conditions climatiques rencontrées. Notre événement devient un rendez-vous important pour les traileurs et les coureurs de tous horizons et nous en sommes fiers.

D’autre part, nous avons réussi avec nos différents formats proposés à attirer des coureurs de tous niveaux et pas uniquement sur notre course phare la 175km. Quatre courses ont affiché complet cette année avec un nombre de participants qui a doublé sur la Franco-Suisse, la Renarde et la Chamois, sans parler de l’UTMJ en relais qui a été multiplié par quatre. Nous attirons des coureurs outdoor de tous horizons, des triathlètes, des coureurs de route, des skieurs, et même des ceïstes et kayakistes.

Enfin, la chose qui nous caractérise le plus et sur laquelle les participants insistent, c’est notre côté populaire. On vient du ski de fond à la base et on souhaite rester sur ces valeurs humaines, de convivialité et de partage. Dans le Jura notamment, c’est cet esprit-là aussi qui ressort et qu’on retrouve à travers nos bénévoles et sur nos ravitaillements. On ne voit pas cela partout. On sait que cela reste une course où la performance est importante mais le premier challenge, c’est que tous les participants passent un bon moment et que le plaisir prime. C’est un trait fort de notre organisation. Et cela passe aussi par nos tracés dans nos Montagnes du Jura, qui sont un beau terrain pour les coureurs que l’on ne rencontre pas partout : on est très attaché à garder un parcours au cœur de la nature et qui montre les attraits de nos Montagnes. »

Résultat Ultra-Trail des Montagnes du Jura : Doby sous les 21 heures !

La 3ème participation aura été la bonne pour Renaud Doby, originaire de Grenoble, entraîneur national de l’équipe de France de slalom canoë kayak au pôle de Pau, qui a enfin inscrit son nom au palmarès de sa course de cœur. Mais la lutte aura été intense avec les autres concurrents, et en particulier le Jurassien Dimitri Morel-Jean, vainqueur de l’édition 2023, en tête du 35ème au 105ème kilomètre avant d’être contraint à l’abandon au 117ème. Renaud Doby s’impose finalement dans un temps de 20h 50mn 14s, avec 23 minutes d’avance sur Pierre Guy et un peu moins d’une heure sur Valentin Vandelle, 3ème.

Chez les femmes, il n’y a guère eu de suspense. La Suissesse , tenante du titre, n’a laissé à personne le soin de mener la course. Elle s’impose en 28h 26mn 18s, prenant la 30ème place au scratch. Elle devance une autre Suissesse, Céline Bernasconi, de près d’1h30. Stéphanie Gibert prend la 3ème place à 2h30 de la gagnante.

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Renaud Doby à l’arrivée. Photo UTMJ

Résultat Ultra-Trail des Montagnes du Jura : la déclaration de Renaud Doby

« Je suis fier de ma course, d’autant plus que cela n’a pas été évident pour m’entraîner. C’était une course un peu bizarre, j’ai eu l’impression de partir vite et après j’ai l’impression d’être vite dépassé par les autres qui sont partis très vite. Ce n’était pas évident. De plus, j’ai eu des problèmes digestifs ; donc toute la partie passante où j’aurais pu relancer, je n’ai rien pu faire. Mais finalement, j’ai l’impression que cela m’a sauvé les jambes. Car sur les 50 derniers kilomètres, j’étais en forme et c’était agréable.

Je ne sais pas si on peut parler de record car il y avait une petite partie en moins au niveau du Suchet mais le chrono est bon et je suis moi-même surpris. J’avais eu deux échecs auparavant ici, la première année où il avait plu des cordes et l’année dernière où je revenais juste des championnats du monde de canoë kayak et où j’étais mal préparé. Mais je suis fier d’avoir réussi cette fois-ci : cet Ultra Trail est un peu atypique car il y a beaucoup de portions nature et sauvage qu’on ne voit pas sur des autres Ultra et des dénivelés au début et à la fin. »

Renaud Doby
Photo UTMJ

Résultat Ultra-Trail des Montagnes du Jura : Pierre Guy, 2ème pour son premier ultra

« Je suis fier, j’aurais signé de suite si on m’avait dit cela. C’est mon premier Ultra, je n’avais jamais fait de courses au-delà de 40 km et surtout pas plus de 70 km, même hors compétition. Cela fait plaisir de faire ce résultat aussi ici dans les Montagnes du Jura, car je cours ici toute l’année. Les conditions étaient ultra bonnes pour courir avec une bonne température. C’est parti fort devant et je me suis mis dans le rythme des autres. Tout était réuni ce jour, les planètes étaient alignées. C’est cependant une expérience douloureuse, je vais essayer de réaliser ce que j’ai fait, de me remettre mais à l’instant T, je ne me vois pas refaire un ultra trail. »

Résultat Ultra-Trail des Montagnes du Jura : Valentin Vandelle, 3ème d’une course « idéale »

« C’est ma première course de plus de 100km. Mon idée était de partir tranquille et je m’étais donné des horaires de passage qui sont assez proches de ce que j’ai fait. Mais c’était dans l’idéal de l’idéal. Aujourd’hui j’ai eu des jambes incroyables, et je sais enfin ce qu’est le « vrai » Ultra. J’ai eu envie d’abandonner comme la plupart, après je me suis senti bien et je me suis senti tellement bien vers la fin et fier de moi que je me suis mis à pleurer au milieu du petit matin tout seul. »

Podium UTMJ Hommes
Le podium Hommes de l’UTMJ. Photo UTMJ

Résultat Ultra-Trail des Montagnes du Jura : le doublé pour la Suissesse Kerstin Dush

« Cette fois-ci, pour ma troisième participation, c’était difficile, c’était glissant, il faisait très froid et il y avait du vent. Les conditions climatiques étaient compliquées, j’avais les gants gelés, j’ai dû changer de vêtements et pour la première fois sur une course, de chaussures tellement elles étaient trempées. »

Podium UTMJ Femmes
Le podium Femmes de l’UTMJ, avec la grosse cloche pour Kerstin Dush. Photo UTMJ

Résultat Ultra-Trail des Montagnes du Jura : le podium de l’UTMJ 175 km

318 partants dont 293 hommes et 25 femmes (contre 249 partants en 2023). 201 finishers.

Hommes

1 – Renaud DOBY – 20:50:14

2 – Pierre GUY – 21:13:26

3 – Valentin VANDELLE- 21:48:29

Femmes

1 – Kerstin DUSCH (CH) – 28:26:18

2. – Céline BERNASCONI (CH) -29:53:44

3. – Stéphanie GIBERT – 30:55:25

Le podium de l’UTMJ 175 km en relais

65 équipes (328 participants) contre 17 équipes et 86 participants en 2023. 318 finishers.

1. Team Remet ça (Jura) : John Paget / Jonas Forot / Marie Janod / Romain Jacquet / Hugo Vuillet / Melanie Ratel en 17:49:17

2. Team FC Schlasseurs (Paris / Toulouse / Lyon) : Maxime Vrain / Arthur Dupuis / Foucauld Pellegrin / Julien Legrand / Dylan Letessier / Jules Lepretre en 17:55:23

3. L’Equipe Jean-Marie Bourgeois (Jura) : Pierre-Loic Buet / Mattéo Taglione / Gustave Glavieux / Mathieu Arbez / Enzo Taglione / Baptiste Mignot en 19:48:44

Résultat Ultra-Trail des Montagnes du Jura : la Franco-Suisse (105 km) pour Bastien Cordier et la Polonaise Marta Wenta

Bastien Cordier : « L’émotion, c’est quotidien dans les courses, on pousse tellement dans les retranchements que des fois c’est compliqué à suivre. C’est juste une consécration, beaucoup d’heures de travail et de sacrifice. C’était une journée parfaite. Sur les premiers kilomètres, j’étais à la sixième ou septième place et après je suis remonté petit à petit, jusqu’à passer premier au ravitaillement de Jougne. Je n’ai rien lâché.

Ma famille a été un élément motivateur dans ma performance, ils m’ont accompagné sur la course et je les remercie. Mentalement, c’est important d’avoir la présence des proches ; on s’en rend compte en faisant des courses ultra longues comme cela. C’est ma troisième tentative sur un 100 km, une avortée, une réussie et je commence à m’habituer à ce format. Sur l’UTMJ, j’avais fait la Renarde en 2021 ; j’ai déménagé dernièrement dans le Jura, j’ai donc retenté ma chance, je commence à connaître un peu les lieux et à profiter des magnifiques paysages. L’organisation était au top également. »

Marta Wenta : « Je suis super heureuse de cette victoire en présence de mes amis. Je suis Polonaise mais je connais et j’adore le Jura et ses montagnes car je vis en Suisse. Je portais une jupe colorée traditionnelle en l’honneur de la Pologne et je suis fière d’avoir porté les couleurs de mon pays. »

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La Franco-Suisse. Photo UTMJ / Ben Becker

Résultat Ultra-Trail des Montagnes du Jura : le podium de la Franco-Suisse (105 km)

949 partants dont 837 hommes et 112 femmes, contre 450 partants en 2023. 752 finishers.

Hommes

1. Bastien CORDIER 10:49:53

2. Paul COQUET – 10:54:34

3. Guillaume EMIN – 11:01:35

Femmes

1. Marta WENTA (PL) – 11:55:17

2. Aurore CANINO HEMON – 12:29:42

3. Sophie LAURENT – 12:51:33

Résultat Ultra-Trail des Montagnes du Jura : la Renarde (75 km) pour Baptiste Coatentiec et Mathilde Duchaussoy

Baptiste Coatentiec : « J’avais fait la Renarde il y a trois ans déjà pour ma première course de trail et j’avais terminé troisième. J’avais envie de la refaire pour voir comment j’avais progressé depuis. J’ai mis une heure de moins, donc je suis content. Cela a été dur musculairement avec les ischios qui tiraient bien, même si j’ai l’habitude de faire de la marche en montagne ; il a fallu relancer et toujours courir. Mais en haut de la dernière côte, je me suis dit, il reste peu de temps, c’est bon et je suis descendu à fond. C’était une belle course. »

Mathilde Duchaussoy« Je ne m’y attendais pas, je suis super contente, c’était une super journée ; j’avais fait neuvième à la Renarde en 2023. Je voulais battre mon temps de l’année dernière, j’étais d’ailleurs plus entraînée. Mais comme je savais qu’il y avait beaucoup plus de monde que l’année dernière, l’objectif était de faire un top 10 avant tout. Je ne m’attendais donc pas de la remporter. Depuis le passage à Bellefontaine, j’étais première mais j’ai bien senti les vingt derniers kilomètres. Je suis contente d’avoir cette médaille. »

CAMALET Daniel - La Renarde (credit Ben Becker)
La Renarde. Photo UTMJ / Ben Becker

Résultat Ultra-Trail des Montagnes du Jura : le podium de la Renarde (75 km)

951 partants dont 789 hommes et 162 femmes, contre 528 partants en 2023. 868 finishers.

Hommes

1. Baptiste COATENTIEC – 07:00:22

2. Bastien MICHAUD – 07:07:04

3. Maxime LELONG – 07:41:49

Femmes

1. Mathilde DUCHAUSSOY – 08:53:02

2. Marion JEANDET – 09:31:41

  1. Paula DE CAMPOS – 09:31:41

Les résultats des autres courses de l’Ultra-Trail des Montagnes du Jura 

PODIUM CMM (40 km)

1336 partants dont 350 femmes et 986 hommes, contre 964 partants en 2023.

Hommes

1. Aleix TODA MAS (ESP) – 03:04:45

2. Alexandre BOURGEOIS – 03:09:36

3. Donovan FAIVRE – 03:12:10

Femmes

1. Laurine MATEUS – 03:48:13

2. Isabelle DUPRE – 03:58:20

3. Léa BARDEY – 04:03:54

Laurine MATEUS CMM 40km
Laurine Mateus, gagnante de la CMM. Photo UTMJ

PODIUM Lynx (20 km)

1367 partants dont 574 femmes et 793 hommes, contre 804 participants en 2023.

Hommes

1. Théo BOURGEOIS – 01:20:43

2. Nicolas MAZIOUI – 01:22:12

3. Doryan BOILLON – 01:23:24

Femmes

1. Céline CARREZ – 01:40:34

2. Marion BOUDE – 01:45:40

3. Océane RENARD – 01:47:46

BOURGEOIS Theo vainqueur Lynx 20K(credit Lilian Menetrier)
Théo Bourgeois, vainqueur de la Lynx. Photo UTMJ / Lilian Menetrier

PODIUM Chamois (10 km)

613 partants dont 347 femmes et 266 hommes, contre 305 participants en 2023. 612 finishers.

Hommes

1. Gaspard MEYER 00:40:34

2. Paul DEBRAY 00:43:11

3. Gwenaël CHRETIEN 00:43:20

Femmes

1. Bertille BESANCENET – 00:51:26

2. Julie CAT – 00:51:31

3. Emilie DUVAL – 00:53:03

BESANCENET Bertille Chamois 10K
Bertille Besancenet, gagnante de la Chamois. Photo UTMJ

Résultats complets de toutes les courses ici

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