Jamais la Barkley Marathon du diabolique Lazarus Lake n’avait connu plus de 3 finishers. Tous des hommes. C’était en 2012, et l’an dernier, en 2023, lorsqu’Aurélien Sanchez s’était imposé devant John Kelly (double finisher) et Karel Sabbe, devenant au passage le premier Français à remporter cette course mythique née en 1995, et considérée comme l’une des plus dures au monde. Autant dire que l’édition 2024 restera dans les annales, avec 5 finishers. Et parmi eux, une femme, l’Écossaise Jasmin Paris, qui entre dans la légende.

5 finishers sur la Barkley : record historique

En 27 éditions (celle de 2002 ayant été annulée car le parc de Frozen Head où se déroule l’épreuve était fermé, et celle de 2020 pour cause de pandémie), jamais il n’y avait eu autant de finishers. 5 d’un seul coup ! Comme lors de la Chartreuse Terminorum, sa cousine française, qui a vu triompher Sébastien Raichon en juin dernier, quand il est devenu le premier de l’histoire à parvenir au bout de cette course que l’on disait « impossible à finir ». Ils furent 5 à réussir l’exploit. Comme le 22 mars, lorsqu’au bout des 60 heures raisonna le clap de fin de cette 28ème édition.

Lire l’article Sébastien Raichon, 1er finisher de la Chartreuse Terminorum, la course impossible à finir !

Barkley 2024 : première victoire pour un Canadien

Parmi les 5 finishers, la surprise est venue du Canadien d’origine ukrainienne Ihor Verys. Novice dans l’épreuve, il a pris la tête au départ du 4ème tour et a réussi à conserver son avance. Il est le premier Canadien finisher de l’épreuve. Il a bouclé les 5 boucles en 58h 54mn 59s, soit avec un peu plus d’une heure d’avance sur la barrière horaire. Ihor Verys a devancé 2 habitués de l’épreuve, les Américains John Kelly (59h 15mn 38s) et Jared Campbell (59h 30mn 32s). Le premier a été 3 fois finisher, dont une victoire en 2017. Le second a terminé 4 fois, dont 2 victoires en 2014 et 2016. Le spécialiste de l’orientation néo-zélandais Greig Hamilton termine 4ème en 59h 38mn 42s.

5 finishers Barkley Howie Stern et Keith Dunn
Les 5 finishers de la Barkley2024. Photo Howie Stern et Keith Dunn

Barkley 2024 : l’immense exploit de Jasmin Paris

Mais l’immense exploit de cette édition revient incontestablement à l’ultra-runneuse écossaise Jasmin Paris. Au terme d’un suspense infernal, elle est parvenue à terminer la 5ème boucle 99 seconde avant le clap des 60 heures, en 59h 58mn 21s, devenant la première femme finisheuse de la Barkley.

L’exploit est d’autant plus retentissant qu’au point de passage de la Tower, distant d’environ 4 heures de la ligne d’arrivée (temps mis par le vainqueur du jour), Jasmin Paris ne disposait plus que de 3h37 pour arriver. L’affaire semblait pliée, impossible de rejoindre l’arrivée sauf miracle. Et le miracle a eu lieu. Au bout d’un sprint hallucinant après tant d’heures d’effort, Jasmin Paris a touché la barrière jaune et marqué l’histoire de la Barkley, sous les ovations d’un public tout acquis à sa cause.

Jasmin Paris Sprint Photo Howie Stern et Keith Dunn
Jasmin Paris terminant sa 5ème boucle au sprint, après 60 heures d’efforts. Photo Howie Stern et Keith Dunn

Jasmin Paris n’en était pas à son coup d’essai sur la Barkley. En 2022, elle avait fait sa première apparition sur la course, parvenant à boucler trois tours en 39h 49mn 56s. Ayant dépassé les 36 heures autorisées pour repartir sur une 4ème boucle, elle stoppera là son aventure. De nouveau au départ en 2023, Jasmin Paris avait réussi à passer sous la barre des 36 heures et prendre le départ du 4ème tour, mais n’avait pu le boucler. Elle venait cependant de devenir la seconde femme à réussir l’exploit d’entamer la 4ème boucle. Jusqu’à ce 22 mars 2024 historique, où elle a réussi ce que personne n’imaginait. Qu’une femme puisse finir cette épreuve infernale.

Voir le film HISTORY Made : Jasmin Paris First EVER Female Finisher at the Barkley Marathons ICI

Barkley 2024 : Aurélien Sanchez et Sébastien Raichon vaincus

Aurélien Sanchez, vainqueur en 2023 en 58h 23mn 12s, n’aura pas réussi à rééditer son exploit. Après avoir entamé le 3ème tour, il a rebroussé chemin, visiblement diminué. Sébastien Raichon, vainqueur de la « Barkley française » l’an dernier, faisait quant à lui ses débuts sur cette épreuve, et comptait sur son endurance pour aller au bout. Hélas pour lui, une erreur sur la fin du 4ème tour lui a fait perdre plus de 30 minutes. Il a néanmoins réussi à prendre le départ du 5ème tour, 3 minutes avant le cut, mais n’a pu terminer et a dû se résoudre à entendre sonner le clairon marquant la fin de l’épreuve sans être parvenu à aller toucher la fameuse barrière jaune récompensant les finishers.

A noter que 2 autres Français ont brillé : Guillaume Calmettes et Maxime Gauduin ont tous 2 réussi à valider la « Fun Run », soit 3 tours en moins de 40 heures.

BARKLEY RAICHON photo Jacob Zocherman
Sébastien Raichon durant la Barkley. Photo Jacob Zocherman
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Alors que le MaxiCross qui a lieu en février en forêt de Montmorency est devenu une institution, avec une 22ème édition où 3000 traileurs sont encore venus se mesurer dans le froid et la boue, la version « printanière », le 2T2M, annonce sa deuxième édition les 27 et 28 avril prochains. Une occasion rêver de s’offrir une belle sortie en forêt sur des distances allant de 10 à 80 km pour la première édition de la version ultra !

Le 2T2M, un MaxiCross du printemps !

Les 3000 traileurs qui se régalent tous les ans dans la boue de la forêt de Montmorency au moment du mythique MaxiCross de début février en rêvaient, Aurélien Collet l’a fait ! Traileur infatigable, habitué des podiums, c’est avec sa casquette d’organisateur qu’il a imaginé le 2T2M, pour Trail Tour du Massif Montmorencéen. Au programme, le massif avec des feuilles aux arbres, des petites fleurs, et peut-être même un terrain sec sous un grand soleil !

2T2M
Photo 2T2M

La première édition, en 2023, avait été fantastique : des parcours sans goudron, une température de 20°, une forêt qui chantait le printemps… et un moment de partage entre traileurs dans un lieu formidable. C’est en effet le parc de la Mutuelle La Mayotte à Montlignon qui accueille l’événement : hébergement sur place, restauration, grands espaces de chill pour l’après-course, l’idéal pour un week-end de fin avril… Avec une note solidaire en prime, puisqu’en participant, les traileurs apportent leur soutien au centre de la Mutuelle, qui offre aux enfants en situation de handicap un suivi et un enseignement scolaire de qualité.

2T2M 40 km
Photo 2T2M

Le 2T2M : de 10 à 80 km en pleine nature

Avec 2000 hectares de forêt domaniale truffée de sentiers escarpés, mais aussi des coteaux bordant le massif, entre vallées humides et sommets dominants Paris, le terrain de jeu du Trail Tour du Massif Montmorencéen est exceptionnel. 7 courses y sont proposées, avec des distances variables, pour tous les niveaux et envies.

Les enfants seront à l’honneur le samedi matin, avec à 11h le 2T2M Child. Puis viendra le temps des adultes, avec 2 courses programmées, un 10 km et 370m D+ à 15h, et un 20 km et 830m D+ entièrement en nocturne, avec départ à 20h, histoire de vivre la forêt de manière plus intime.

Le dimanche, 4 courses sont programmées. Les plus expérimentés se lanceront dans le 2T2M 80, une première édition d’un ultra de 82 km et 3400m D+ qui fait le tour intégral du massif Montmonrencéen. Cette trace unique, à 98% sur sentiers, a la réputation d’être la plus belle du Val d’Oise.

2T2M profil 80KM
Le 2T2M 80, un profil qui va piquer les cuisses. Source 2T2M

Un poil plus sage, le 2T2M 60, avec ses 61 km et 2550m D+, propose également une très belle boucle dans le massif, avec comme pour le 80 le versant de la Vierge Noire en passant par le point culminant du parcours offrant une vue panoramique sur Paris et sa région pour se mettre en jambes.

Cette même Vierge Noire sera aussi au menu du 2T2M 40, un 43 km avec 1700m D+, tandis que les coureurs du 2T2M 20, un 23 km et 830m D+ y échapperont, mais aurront tout de même droit à un terrain joueur alternant des montées raides et des portions de single tortueuses.

Renseignements et inscriptions ICI

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Photo 2T2M
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C’est aux portes de l’Auvergne, au cœur du Velay, que se tiendra les 25 et 26 mai la 22ème édition du Techni’Trail Tiranges, aussi appelé TTT. Un Tout-Terrain Total dans la moyenne montagne de Haute-Loire, avec 4 formats de course exigeants allant de 14 à 80 km pour l’ultra. Et, en vedette, la fameuse montée de la coulée de lave de Bourianne. Une expérience… volcanique !

Techni’Trail Tiranges : coulée de lave et autres points remarquables

Fouler une coulée de lave est toujours un peu particulier. S’imaginer passer sur ce qui fut une roche en fusion il y a plusieurs millions d’année donne une petite idée de ce que nous sommes dans l’univers, et incite au respect de cet environnement façonné par les forces de la Nature. Ainsi en va-t-il pour cette coulée de lave de Bourianne, un impressionnant éboulis résultant d’une succession de phénomènes d’érosion, de gel et autres mouvements de terrain le long de cette ancienne coulée datant de 6,5 millions d’années environ.

Techni'Trail de Tiranges coulée Photo Organisation
Photo Organisation

Mais le TTT ne se résume pas qu’au passage dans ce chaos d’orgues basaltiques. En effet, les différents parcours offrent des paysages remarquables au cœur d’une nature authentique, avec des panoramas exceptionnels, comme celui sur le château médiéval de Chalencon et son donjon dressé vers le ciel, juché sur un piton rocheux dominant l’Ance. Enfin, les coureurs retiendront le plaisir de fouler des traces presque vierges et d’emprunter de longs passages où ils se retrouveront seuls, connectés à la nature.

Enfin, et c’est sans doute le plus important quand on prend un dossard, les coureurs comme les accompagnateurs pourront apprécier la gentillesse, la disponibilité et l’esprit familial de cette organisation et des nombreux bénévoles qui œuvrent pour que le plaisir soit total.

Techni'Trail de Tiranges forêt Photo Organisation
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Techni’Trail Tiranges : un ultra en solo ou en relais

Avec ses 82 km et 4630m D+, l’Ultra du TTT est réputé très exigeant. Le ratio distance dénivelé est en effet proche de celui d’un UTMB ! Et 4600 m de D+ sur un terrain très souvent technique, cela ne s’improvise pas. La succession de montées-descentes entrecoupées de parties plus roulantes en font un trail particulièrement intéressant, et une préparation rêvée pour des défis longue distance durant l’été.

Pour être finisher de l’Ultra du TTT, il faudra commencer par dompter la vallée de l’Ance de nuit , puis apprécier la vallée de l’Andrable avant d’enchaîner avec le passage au saut du Bezan, une jolie cascade objet de nombreuses randonnées. Viendra alors le moment de gravir la fameuse coulée de lave puis de découvrir le village médiéval de Chalencon. Il sera alors temps de rallier l’arrivée en passant par les remarquables ponts du Diable et de Bounery, avant d’avaler la dernière « petite grimpette » pour pouvoir enfin dire : « Le TTT, je l’ai fait ! »

Si l’Ultra du TTT est un monument en solo, il peut également, pour la seconde année consécutive, se faire en trio, chacun des 3 coureurs se succédant pour effectuer respectivement 23 km et 1190m D+, 33 km et 2100m D+ et 26 km et 1370m D+.

Techni'Trail de Tiranges forêt bis Photo Organisation
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Techni’Trail Tiranges : 3 autres distances pour tous niveaux

Le 56 km et 3210m D+ est également un parcours très exigeant, tant les successions de parties techniques s’enchaînent régulièrement après des tronçons plus roulants. Vallée sauvage de l’Andrable, passage à la cascade du Saut du Bezan, coulée de lave de Bourianne et village médiéval de Chalencon avec son château millénaire sont également au programme, ainsi que les passages sur les ponts du Diable et de Bounery.

Le 25 km et 1320m D+, plus accessible, est probablement un des plus beaux trails sur cette distance populaire. Il concentre en effet du technique, du roulant et du dénivelé, le tout au cœur de magnifiques paysages. Comme pour les 2 autres parcours, les points les plus remarquables sont la montée de la fameuse coulée de lave et le passage obligé au cœur du village médiéval de Chalencon, au pied du château.

Plus courte des distances, le 15 km et ses 610m D+ est un véritable trail découverte qui permet d’alterner entre des chemins plutôt roulants et des parties plus techniques. Pas de coulée de lave sur ce parcours, mais des sentiers traversant plusieurs vallées et un passage à Chalencon sont bien au programme.

Techni'Trail de Tiranges Photo Organisation
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Techni’Trail Tiranges : des finishers en parlent

« Exceptionnel est le mot juste pour votre organisation. Du très très haut niveau, dans tous les domaines ! Le balisage est incroyablement bien fait, les bénévoles, les meilleurs du monde (et on a bien pris le temps de discuter aux ravitos!). Le saucisson de Haute-Loire est lui aussi au top niveau ! Bref, une belle journée. Ah, si : le parcours est rude, même très rude ! Bref, bravo à tous. »

« 
Très beau ! Ce Techni’Trail, bien nommé, m’a fait découvrir de beaux sentiers, parfois raides, la coulée de lave de Bourianne, le château de Chalancon et le Pont du Diable (…) Un trail sympathique, avec de bons organisateurs, des bénévoles attentionnés et des coureurs sympas. À l’année prochaine ! »


« Ah l’Auvergne, montagne ancienne au relief adouci par le temps… OK, mais pas à Tiranges où les organisateurs du Techni’Trail ont su dénicher des pentes très raides, en pleine forêt, des traversées de rivière avec ou sans passage sur câble, une coulée de lave… Autant d’ingrédients qui rendent cette course magnifique, difficile et attrayante. Bref, encore un excellent week-end. Merci à l’équipe du T TT pour la qualité de l’organisation et la gentillesse des personnes croisées ce week-end. »

Renseignements complémentaires et inscriptions ICI

Techni'Trail de Tiranges
Source : site internet du Techni’Trail de Tiranges.
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Record historique ! Plus de 14 500 participant(e)s ont pris part aux 5 trails et aux 2 marches nordiques organisées lors de la 17ème édition de l’EcoTrail Paris, qui s’est déroulée le samedi 16 mars. L’épreuve reine du 80km, avec arrivée au 1er étage de la Tour Eiffel, a vu la victoire surprise d’Ambroise Bonfils devant les favoris, et de Manon Gras chez les femmes.

EcoTrail Paris : 14000 participants, un plafond qui ne sera pas dépassé

L’EcoTrail Paris 2024 a rencontré un vif succès puisque la course a réalisé cette année son record de participant(e)s. Néanmoins, l’organisation a indiqué que ce chiffre n’évoluera plus à la hausse, pour ne pas alourdir les émissions de CO2 générés et ainsi limiter son impact carbone. Événement engagé dans la préservation de l’environnement et qui permet de découvrir Paris et l’Ile-de-France d’une manière originale et sportive, le nombre de dossards sera donc plafonné à 14 500 participant(e)s pour les prochaines éditions.

EcoTrail Paris
Photo EcoTrail Paris

Résultat EcoTrail Paris : la surprise Ambroise Bonfils

En tête dès la première heure de course, Ambroise Bonfils a su maintenir le rythme tout au long des 80 kilomètres pour s’imposer au premier étage de la Tour Eiffel. Il devance le grand favori danois Didrik Hermansen, parti plus prudemment. Autre grand favori de l’épreuve, Ugo Ferrari termine troisième.

Peu connu des grandes courses, Ambroise Bonfils, qui affiche un index UTMB de 775, assez éloigné des 865 de Didrik Hermansen ou des 807 de Ugo Ferrari, est néanmoins un redoutable compétiteur, qui a à son palmarès de nombreuses victoires sur des trails régionaux tels que le Trail de Tanlay dans l’Yonne, le Sparnatrail dans la région d’Epernay ou le Trail du Grand Sénonais, à Sens, qu’il a remporté à de multiples reprises. À noter que sur la grande classique internationale du Marathon du Mont-Blanc, il avait terminé 40ème en 2021.

Sa performance est d’autant plus remarquable qu’il devance un redoutable compétiteur en la personne de Didrik Hermansen. Le Danois a en effet à son palmarès une 5ème place sur la SaintéLyon 2023, et a terminé 42ème des Championnats du monde de trail long 2023 et 9ème en 2022 en Thaïlande. Il a également brillé sur des courses internationales, faisant 2ème du Nice Côte d’Azur by UTMB en 2022, 3ème de l’EcoTrail Paris 2018, 13ème de l’UTMB 2017. À noter qu’il a été 3 fois vainqueur de l’EcoTrail d’Oslo.

Didrik, 2e EcoTrail Paris
Didrik Hermansen, 2e de l’EcoTrail Paris 80km, dans la montée de la Tour Eiffel. Photo EcoTrail Paris

Si le palmarès d’Ugo Ferrari est plus modeste que celui du Danois, celui qui est surnommé « Le Duc de Savoie » affiche également de beaux résultats et une montée en puissance, après sa 22ème lors de l’UTMB 2023 (et 26ème en 2022). Son duel avec Casquette Verte était très attendu, mais ce dernier n’a pas joué aux avants-postes et n’a terminé qu’à la 53ème place.

Podium EcoTrail Paris
Le podium de l’EcoTrail Paris 80km. Photo EcoTrauil Paris

Résultat EcoTrail Paris : la confirmation Manon Gras

Chez les femmes, Manon Gras partait favorite et n’a pas failli. Plutôt spécialisée dans les trails de montagne, 16ème féminine du Grand Trail des Templiers et 4ème féminine du 115km du Nice Côte d’Azur by UTMB en 2023, elle devance une autre favoriten « montagnarde », Manon Campano, à l’index UTMB similaire (679 contre 677 pour la seconde). À noter que Sylvaine Cussot, de nouveau au départ, termine 5ème.

Résultat EcoTrail Paris : tous les podiums

Podium 80km hommes :

  1. Ambroise BONFILS (05:57:15)
  2. Didrik HERMANSEN (06:03:32)
  3. Ugo FERRARI (06:06:48)

Podium 80km femmes :

  1. Manon GRAS (07:12:28)
  2. Manon CAMPANO (07:19:28)
  3. Quitterie RIBES (07:22:06)

Podium 45km hommes :

  1. Augustin KERHARDY (03:01:44)
  2. Sébastien LEDAY (03:10:49)
  3. Corentin OZOUF (03:12:58)

Podium 45km femmes :

  1. Helene COLLE (03:34:50)
  2. Julia HARNIE (03:40:16)
  3. Oriane DUJARDIN (03:43:25)

Podium 30km hommes :

  1. Tomas HUDEC (01:55:10)
  2. Arnaud MICHEL (01:56:26)
  3. Felix HALGAND (02:00:03)

Podium 30km femmes :

  1. Anaïs QUEMENER (02:13:31)
  2. Delphine PASQUER (02:16:27)
  3. Tania BODIN BAYSSET (02:23:50)

Podium 18km hommes :

  1. Farid KATEB (01:12:41)
  2. Stéphane PINEAU (01:13:03)
  3. Paul DESROY (01:13:28)

Podium 18km femmes :

  1. Laura BEL FRANQUESA (01:23:20)
  2. Mahauld GRANIER (01:24:48)
  3. Typhaine GUILLO (01:25:40)

Podium 10km hommes :

  1. Renaud LEROOY (00:38:50)
  2. Corentin LE DOUGET (00:39:01)
  3. Thibaud SPINICCI (00:39:04)

Podium 10km femmes :

  1. Caroline TALLARD (00:46:33)
  2. Mathilde BIGOT (00:47:05)
  3. Gladys TEREBUS (00:47:28)

Tous les résultats ICI

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À 500 mètres de la ligne, ils étaient encore ensemble, après un long sprint de 40 kilomètres, dont 10 dans 50 centimètres de neige fraîche. Dimanche 10 mars, Thomas Cardin et Thibaut Garrivier ont écrit une superbe page de la grande histoire du mythique Trail du Ventoux. En 6 minutes de vidéo, revivez la magie de cette course épique.

Trail du Ventoux 2024 : une édition mythique de plus !

Voir le film ICI

Sur la ligne de départ, c’est un peu l’angoisse : après avoir tant redouté la tempête, pas de trace de la pluie annoncée, mais l’organisation annonce que le parcours comportera… 15 kilomètres de neige. Pas de quoi faire peur à Thibaut Garrivier, heureux de venir se confronter au « meilleur sur cette distance » en la personne de Thomas Cardin, déjà double vainqueur de l’épreuve.

La suite, c’est une bataille incroyable, où les deux coureurs ne se lâcheront pas d’une semelle, jusqu’à l’ultime bosse. Un finish exceptionnel de Cardin, un Garrivier au bout du rouleau, un spectacle fantastique à voir et à revoir avec des images de toute beauté.

Lire l’article Thomas Cardin dompte la tempête ici

Trail du Ventoux 2024 : le résumé vidéo

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Un 75km amputé de plus de 20 kilomètres, des crêtes impraticables, un sommet enseveli sous 80 centimètres de neige, le mythique Trail du Ventoux, épreuve phare de début d’année, a donné du fil à retordre aux organisateurs. Mais si aucun des 2780 concurrents ayant pris le départ des différents formats n’a pu apercevoir le dôme chauve du Géant de Provence et ses 1916 mètres d’altitude noyés dans les nuages noirs et balayé par des vents à plus de 100 km/h, tous ont pu vivre un week-end de pur trail riche en émotions. Avec, en point d’orgue, une bataille épique entre Thomas Cardin et Thibaut Garrivier.

Trail du Ventoux : une organisation réactive dans la tempête

Il fallait y croire, mais Serge Jaulin n’est pas du genre à lâcher l’affaire. Une météo calamiteuse, un véritable déluge de 70 millimètres d’eau annoncés dans la nuit de samedi à dimanche, de la neige à partir de 1000 mètres d’altitude, des vents violents, il était essentiel d’avoir toute l’expérience de l’organisateur et de son équipe de bénévoles pour trouver des solutions et maintenir le 46 km Origine, l’épreuve phare du Trail du Ventoux, tant attendue par plus de 1265 traileurs motivés comme jamais.

Mais depuis 2003, ils en ont essuyé, des tempêtes, et n’allaient pas se laisser démonter par un caprice supplémentaire de la météo ! La veille déjà, le 75 km avait dû être réduit à 52 pour des raisons de sécurité, et le ravitaillement du Chalet Manin, nouveau point culminant de la course à proximité du Chalet Reynard bien connu des cyclistes, avait pris des airs de refuge de haute montagne perdu dans la tempête.

« On était sur les sentiers à 4 heures du matin, confie l’un des bénévoles chargé d’aller “nettoyer” le parcours du Trail Origine, dimanche matin. Il y avait des arbres tombés en travers du chemin, des balisages arrachés. Ici, on a l’habitude des aléas climatiques et des parcours de repli, ça fait plusieurs années que je viens et l’organisation est incroyable, rien n’est laissé au hasard. Là, on a dû faire un “parcours de repli du parcours de repli” quand la décision a été prise de ne pas monter au Chalet Manin, trop compliqué en terme de sécurité, donc il a fallu poser rapidement quelques rubalises supplémentaires, mais tout était déjà bien anticipé. »

Ici, on ne joue pas avec la vie des traileur, et le 46 km a lui aussi perdu quelques kilomètres pour se transformer en un 40 km et 2200m D+ bien exigeant, avec en son milieu… un trail blanc !

Trail du Ventoux 3 Photo Bertrand Delhomme : Trail du Ventoux
Photo Bertrand Delhomme / Trail du Ventoux

Trail du Ventoux : un trail blanc, puis un trail boueux

Il était difficile de croire, alors que le peloton quittait Bédoin par les sentiers pour rejoindre les ocres, que les conditions étaient si terribles que ça. Un rayon de soleil transperçait les nuages, au loin, la température était encore clémente, et si quelques bourrasques rappelaient que l’air était frais, la Provence était encore au rendez-vous, qui exhalait ses parfums de thym. Mais au ravitaillement du 12ème kilomètre, accolé à la route reliant Malaucène au Mont Ventoux par le Mont Serein, le changement de décor fut radical. « Couvrez-vous, vous allez perdre plusieurs degrés », pouvait-on entendre de la bouche des quelques accompagnateurs ayant réussi à rallier le point de passage, tous emmitouflés dans des doudounes, gants et bonnets, et sautillant sur place pour se réchauffer.

En moins de 2 kilomètres, le single en sous-bois allait effectivement se transformer en sentier de trail blanc, avec une belle tranchée creusée par les premiers coureurs, qui en avaient certainement eu jusqu’aux genoux. La progression devenait compliquée, avec des appuis fuyants, tandis que sur les côtés, quelques concurrents sortaient les chaînes pour les ajuster sous leurs chaussures, cherchant parfois dans quel sens les mettre. Mais le paysage, avec un blanc immaculé contrastant avec le ciel noir, était exceptionnel. Ainsi, durant une dizaine de kilomètres, tout ne fut que blanc, feutré, ouaté, bruits étouffés et glissades impromptues, avant de redescendre aux altitudes de repli, où la neige fit place à… la boue. Et de glissades il fut encore question, mais beaucoup plus douloureuses, sur les fesses, les épaules, le dos, les semelles gorgées de glaise. À regretter le grand blanc…

Trail du Ventoux Photo Bertrand Delhomme : Trail du Ventoux
Après la neige, la boue, collante, glissante… Photo Bertrand Delhomme / Trail du Ventoux

Trail du Ventoux : Thomas Cardin / Thibaut Garrivier, la bataille des titans

C’est donc dans les jupes du Ventoux, sur les sentiers tantôt enneigés, tantôt boueux que s’est jouée la partition tant attendue entre Thomas Cardin, double vainqueur de l’épreuve (2021-2022) et Thibaut Garrivier, quatrième en 2022, second en 2023 et vainqueur quinze jours plus tôt du grand format du Trail de la Sainte-Baume (voir page 68). Un combat haletant du début à la fin, les deux hommes ne se quittant pas d’une semelle pendant toute la course et la décision ne se faisant que dans les derniers hectomètres, sur la dernière difficulté où Thomas Cardin donna tout ce qui lui restait.

Trail du Ventoux 2 Photo Bertrand Delhomme : Trail du Ventoux
Des premiers kilomètres aux derniers, neige ou pas neige, Thomas Cardin et Thibaut Garrivier ne se sont pas quittés. Photo Bertrand Delhomme / Trail du Ventoux

Au final, le leader du tout nouveau team Kiprun Trail s’impose en 3h 30mn 28s, devançant Thibaut Garrivier de 29 secondes seulement, tandis que Loic Rolland termine 7 minutes plus tard. Chez les féminines, c’est encore le team Kiprun qui rafle la mise, avec la victoire d’Adeline Martin en 3h57, 18e au scratch, devant Marine Quintard (4h11) et Sabine Ehrström (4h17).

CARDIN : Photo DR
Thomas Cardin à l’arrivée, épuisé. Photo DR

Trail du Ventoux : Sylvain Court sur le long

Plus de 1500 coureurs étaient engagés sur les 3 formats du samedi. Sur une Intégrale des Crêtes devenue 52km, c’est l’expérimenté champion du monde de trail 2015 Sylvain Court qui a surnagé dans la tempête pour s’imposer en 5h 05mn 48s, devançant le jeune Elias Kadi de moins de 4 minutes. Plus loin, Valentin Lacroix prenait la troisième place en 5h18. Chez les femmes, c’est Marie-Laure Thieux qui l’emporte, prenant la 30ème place au scratch en 6h14, moins de 3 minutes devant Pauline Grardel. Beaucoup plus loin, Stéphanie Gibert monte sur la 3ème marche du podium, en 6h48.

Le Balcon des Jas proposait une belle boucle de 29 km et 1550m D+ dans les pentes du Ventoux dominant Bédoin, avec un tracé en montagnes russes entre les différents jas, ces grandes bergeries provençales en pierres sèches en partie abandonnées, en cours de restauration pour d’autres. Sur ce tracé tout en relances, la victoire est revenue à Paul Mathou qui a survolé la course en 2h20, tandis qu’Amandine Ferrato s’est imposée chez les féminines en 2h57, prenant une belle 12e place au scratch.

Enfin, 405 partants ont pu découvrir le tout nouveau tracé de l’AOC Ventoux et ses 15 km et 430m D+ tout en relances entre singles forestiers dans les ocres, vergers et vignobles. Sur ce format roulant et joueur, ce sont Pierre Castets en 57mn41 et Justine Ughetto en 1h13 qui se sont imposés.

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Principale difficulté du Trail de Haute Provence, la montagne de Lure, petite sœur du Mont Ventoux, offre un relief unique de pierres sèches, quasiment privé de végétation, et une fenêtre ouverte exceptionnelle sur les Alpes du Sud. Plus loin, à proximité de la cité historique de Forcalquier, le site des Mourres fascine par ses étranges concrétions calcaires, dessinant parfois d’improbables visages. Deux coups de cœur assurés qui attendent les concurrents du THP 2024, qui fêtera ses 10 ans du 8 au 11 mai prochains. On vous propose de les découvrir tout de suite en vidéo.

THP 2024 : la montagne de Lure, petite sœur du Mont Ventoux

Située au cœur de la réserve de biosphère UNESCO, la Montagne de Lure, aussi solitaire que le Mont Ventoux, domine le pays de Forcalquier, l’est du Luberon et une partie de la Haute-Provence. Site emblématique du THP, elle appartient à la même formation géologique que son grand frère. Si le Géant de Provence culmine à 1905m d’altitude, la montagne de Lure atteint 1825m. C’est sa nature essentiellement calcaire et l’intense karstification due à l’érosion par l’eau, qui se traduit par la présence de nombreux pierriers dans la partie sommitale, qui expliquent son aspect « chauve ».

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Les crêtes de la montagne de Lure. Photo Organisation THP / DR

Tout comme le Mont Ventoux a son antenne TDF qui trône fièrement sur son sommet, la montagne de Lure a son antenne, le Signal de Lure. C’est le fameux graal, visible de loin, que les concurrents devront atteindre avant de plonger dans la descente. L’ascension par les crêtes offre des panoramas magnifiques, sur un chemin fait de petites dalles, que Jean Giona appelait « les pierres qui chantent » du fait du doux crissement qu’elles produisent lorsqu’on y marche dessus…

Découvrez les plus beaux sentiers du THP en vidéo ICI

THP 2024 : le monde fantastique des Mourres

« Mourre », en provencal, signifie figure, visage ou mufle. Et ce sont bien des visages de pierre que vous pourrez découvrir en passant sur le fascinant site des Mourres. Le sentier slalome en effet sur le plateau des Mourres, au milieu de ces étranges concrétions de roches calcaires sculptées par le temps. Pour en comprendre la formation, il faut remonter à ily a 25 millions d’années. C’est à cette époque que le lac qui baignait ce site s’est asséché, laissant apparaître une couche de roches sédimentaires de plusieurs mètres d’épaisseur, faite principalement de marnes riches en calcaire.

Les eaux de pluie et le vent ont alors fait leur œuvre, ruisselant sur le sol, le lessivant, et emportant les marnes les plus tendres. Au fil des siècles se sont dégagées les parties calcaires les plus résistantes, protégeant les portions les plus friables qui ont fini par disparaître avec le temps, ne laissant que les rochers supérieurs posés à même le sol. C’est dans ce musée géologique à ciel ouvert que vous fera passer le THP, sur des sentiers strictement balisés, pour un temps fort du parcours.

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Le site des Mourres et son labyrinthe de rochers. Source THP

THP 2024 : 7 parcours pour tous niveaux

Attention, seules les 4 plus grandes distances du THP passent par la montagne de Lure et ses crêtes, tandis que tous les parcours passent par le site des Mourres.

THP 160 – Ultra de Provence : 160 km / 7200m D+
Adret de Lure – THP 120 : 120 km / 5800m D+
Cap à Lure – THP 80 : 80 km / 3450m D+
Marathon de Lure – THP 50 : 50 km / 2300m D+
Les Bories – THP 30 :
28 km / 1200m D+
Les Mourres – THP 18 : 18 km / 720m D+
Forcalquier Challenge – THP 10 : 10 km / 360m D+

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Photo Organisation THP / DR

Plus d’informations sur les parcours ICI

THP 2024 : découvrez le teaser de l’édition 2024

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250 km de boue et de froid au cœur des Ardennes belges. 250 km d’une dinguerie à ne pas mettre un coureur dehors. Et au bout de l’effort, c’est un Français, Mickaël Berthon, qui s’adjuge la victoire. Côté féminin, c’est une deuxième victoire d’affilée et une 3ème place au scratch pour le phénomène Claire Bannwarth. Légendaire !

Legends Trail, une course infernale

« 250 kilomètres à travers les collines des Ardennes belges, pays mystique des contes de fées et de nombreuses légendes. Mais ne vous y trompez pas, il vous faudra toute votre force physique et mentale pour terminer cette course », proclame le site de l’épreuve. Un avertissement qui en dit long.

Mais qui ne dit pas tout ! Car ce ne sont pas 250, mais 274 kilomètres et 10000m D+ qui attendaient les concurrents de l’édition 2024, dont le départ à été donné vendredi 23 février à Ferrières. Un périple hivernal que le vainqueur de l’édition 2023, Lander Debrabandere, avait bouclé en 48h 24. Les 121 participants – dont 16 femmes – de l’édition 2024 avaient 65 heures, soit un peu moins de 3 jours, pour boucler le parcours et être finisher.

Une épreuve qui, selon les conditions météorologiques, peut vite tourner au cauchemar. Soit parce que le sol est recouvert de neige et de glace, soit parce qu’il est complètement mouillé et boueux. Des difficultés supplémentaires lorsqu’il faut se concentrer sur la navigation, essentielle dans cette épreuve. Car les concurrents ne disposent que de 4 points de contrôle et sont en totale autonomie entre ces bases de vie. Et une fois “au chaud”, ils ne peuvent qu’y manger et se changer, mais n’ont pas le droit de dormir. Pour rappel, seuls 30 concurrents avaient terminé en 2023. Pas étonnant dans un tel contexte…

Claire Bannwarth ravito 2024
Petit arrêt repas pour Claire Bannwarth sur une base de vie, avant de repartir manger des kilomètres. Photo DR

Lire ici notre interview Claire Bannwarth : l’ultra-performance sans langue de bois

Legends Trail : Claire Bannwarth dans la légende

Plus ça a l’air redoutable, plus elle aime. Autant dire qu’après avoir remporté l’épreuve marquée par la neige en 2023, Claire Bannwarth, dévoreuse de kilomètres et de sensations, ne pouvait rater l’occasion de remettre ça en 2024. C’est encore une fois grâce à un mental à toute épreuve que la Française a réussi l’exploit de s’imposer pour la seconde fois dans la course féminine. Mais surtout de monter sur le podium du classement général, à la troisième place. Soit deux places de mieux qu’en 2023, où elle avait terminé 5ème.

Pour mémoire, Claire Bannwarth a commencé 2024 en fanfare, en remportant pour la seconde année consécutive la Montane Winter Spine Race. Il s’agit d’une terrible épreuve de 430 km et 16000m D+ disputée mi-janvier dans le Nord de l’Angleterre. Dans le vent, le froid et la pluie, elle avait alors battu son chrono 2023 de plus de 5 heures et terminé 5ème au général.

Claire Bannwarth Spine Race 2024
Claire Bannwarth à l’arrivée de la Spine Race 2024. Photo DR

Legends Trail : victoire du Français Mickaël Berthon

Le Legends Trail 2024 a été remporté par Mickaël Berthon, un accompagnateur de montagne de 37 ans, 11ème l’an dernier. Il a mis 45h55 pour boucler les 274 kilomètres. Mickaël Berthon est un habitué de l’effort long, qui détient le record sur l’intégrale du GR5, une traversée complète de la France de la Mer du Nord jusqu’à la Méditerranée (Nice), soit 2168 km et 61800m D+ parcourus en 29 jours. Il a également à son actif des ultras impressionnants, comme la Diagonale des Fous ou le 200km de l’Infernal Trail des Vosges.

Mickaël Berthon devance le Belge Nicolas Peters, arrivé 1h37 après le vainqueur. Claire Bannwarth a arraché la 3ème place au finish en 51h22, terminant 5h27 après Mickael Berthon et 50 minutes avant le 4ème, le Belge Evariest Callens. C’est une autre femme, la Néerlandaise Noor van der Veen, qui prend la 5ème place, 3 minutes après le 4ème. Seuls 38 coureurs sur 121 partants ont été classés.

Legends Trail : le commentaire de Claire Bannwarth

Sur un terrain très exigeant, dans des conditions météo très humides, et alors qu’elle a cassé un bâton au km100, Claire Bannwarth a effectué une remarquable remontée, de la 25ème place au km 17 à la 4ème au km 120, puis la 3ème à l’arrivée.

Sur son compte Facebook, l’infatigable ultra-runneuse, avec son humour habituel, a ainsi résumé l’épreuve :

Un petit résumé vite fait : « BOUE »
Un mot pour décrire la course : « BOUE »
Qu’avez-vous pensé de la course ? : « BOUE »
Le mot de la fin : « BOUE »

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Jamais le trail de la Sainte-Baume n’avait connu un tel plateau élite. Pour leur rentrée, de nombreux athlètes aux cotes ITRA élevées s’étaient donné rendez-vous à Cuges-les-Pins, à 20 kilomètres à l’Est de Marseille, pour se mesurer sur les pentes caillouteuses et techniques du Massif de la Sainte-Baume. Sur l’épreuve reine de la Grande Baume, Thibaut Garrivier a maîtrisé tous ses adversaires, tandis que Charlotte Klein s’est imposée dans la course féminine.

Trail de la Sainte-Baume : 4 courses à guichets fermés

Le Trail de la Sainte-Baume avait fait le plein plusieurs semaines avant l’épreuve, qui s’est déroulée à guichets fermés. 1424 coureurs se sont présentés sur les différents formats, malgré une météo alternant entre passages pluvieux et courtes éclaircies qui ne donnait pas forcément envie d’aller traîner sur les crêtes du massif. À noter que la team Brooks, en stage au Castellet, a profité de l’événement pour aligner de nombreux athlètes sur les courses, et rafler quelques podiums.

Trail de la Sainte-Baume : Thibaut Garrivier en patron sur la Grande Baume

Le plus grand des parcours du TSB, La Grande Baume, proposait une boucle découverte des quatre faces du massif de la Sainte-Baume. Un tracé de 45 kilomètres et 2600m D+ par des sentiers techniques et exigeants offrant des panoramas de toute beauté. Le mythique Pic de Bertagne, point culminant des Bouches-du-Rhône à 1042m d’altitude offrait au 14e kilomètre sa redoutable face Nord, avant que les coureurs ne filent au 32e kilomètre vers l’hostellerie de la Sainte-Baume de Plan d’Aups, toujours administrée par les sœurs et frères Dominicains. Il était alors temps de remonter les 350m D+ de l’impressionnante barrière rocheuse qui se dressait jusqu’au Col du Saint-Pilon, puis de relancer sur 4 kilomètres de sentier en crête avec vues sur les Alpes d’un côté et la Méditerranée de l’autre avant de plonger vers l’arrivée.

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Thibaut Garrivier sur un nuage… Photo DR

Sur ce parcours exigeant, Thibaut Garrivier (cote ITRA 908) a su parfaitement gérer son effort. En tête avec Sébastien Spehler (cote 905), qui accrochait un second dossard sous les couleurs de son nouveau team corse Altore, Thibaut Garrivier s’est échappé après le second ravitaillement, au 25e kilomètre, et n’a plus été rejoint. Il s’impose en 4h 06mn 45s, à une allure moyenne de 5mn25 au km, avec plus de 18 minutes d’avance sur Sébastien Spehler. Tom Genty prend la 3ème place, à 25 minutes du vainqueur.

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Les stats de Thibaut Garrivier. Source Instagram Thibaut Garrivier

Trail de la Sainte-Baume : la réaction de Thibaut Garrivier

6ème de l’UTMB, vainqueur du Trail Verbier Saint-Bernard et du MIUT 85 en 2023, Thibaut Garrivier commentait à l’arrivée : « C’est une belle victoire face à Sébastien Spehler, qui est un coureur que j’admire. C’est un des meilleurs coureurs français de ces dernières années. Il a remporté le 23 km du Mont-Blanc l’an dernier. Et surtout c’est quelqu’un qui ne lâche jamais, qui est capable de revenir dans une dernière descente. Finir devant lui, c’est une grande satisfaction au sortir d’une semaine de stage assez intense où j’étais un peu fatigué. »

De son côté, Sébastien Spehler, 2ème du Trail Terre de Feu en Alsace le week-end précédent, commentait : « Bon, 2 fois 2ème lol ! Mais je ne m’attendais pas non plus à un miracle. C’était deux courses vraiment opposées entre l’une très rapide et l’autre très technique et surtout bien opposées à ma prépa pour le Chianti by UTMB 100. Mais l’idée était d’en chi** car même si dans maintenant dans un peu plus de 3 semaines je serai préparé vraiment pour, je vais aussi avoir des moments de moins bien. »

Photo Cyrille Quintard
Sébastien Spehler. Photo Cyrille Quintard
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Le podium de la Grande Baume. Photo DR

Trail de la Sainte-Baume : Charlotte Klein s’impose chez les femmes

Dans la course féminine, tous les regards étaient tournés vers Sylvaine Cussot, du team Asics, favorite avec une cote ITRA à 721. Mais c’est une locale, Charlotte Klein, du Team Marseille Trail Club, qui lui a volé la vedette en s’imposant en 5h 50mn 12s, prenant la 42e place au scratch. Elle a devancé d’un peu plus de 8 minutes Jennifer Hausmann, 3ème de l’Ultra Trail du Vercors en septembre dernier. Margot Deborne monte sur la troisième marche du podium, en 6h 01mn 59s, tandis que Sissi Cussot termine au pied de la boîte en 6h 06mn 05s.

Trail de la Sainte-Baume : les résultats des autres courses

La Boucle Cugeoise : 29,5 km / 1700m D+

Classement général
Hugo Deck : 2h 16mn 52s
Pierre Galbourdin : 2h 17mn 31s
Mathieu Delpeuch : 2h 20mn 53s

A noter la 5ème place de Baptiste Chassagne, en 2h 31mn 32s.

Podium femmes
Ester Eustache : 3h 04mn 34s (30e au scratch)
Bérénice Gautier : 3h 12mn 33s
Séverine Kieffer : 3h 30mn 02s

La Manon des Sources : 16,4 km / 750m D+

Classement général
Antoine Luiggi : 1h 15mn 03s
Romain Malaterre : 1h 19mn 04s
Ronan Thomas : 1h 19mn 57s

Podium femmes
Amandine Ferrato : 1h 21mn 49s (5e au scratch)
Mathilde Jamet : 1h 29mn 43s
Alexia Serpantié : 1h 29mn 50s

La SkyBaume : 15 km / 930m D+

Classement général
Gianluca Ghiano : 1h 13mn 57s
Gian-marchet Schicktanz : 1h 13mn 58s
Elie Besson-Pithon : 1h 18mn 45s

Podium femmes
Rea Iseli : 1h 25mn 36s (7e au scratch)
Amandine Ferrato : 1h 28mn 13s)
Jennifer Lemoine : 1h 33mn 43s

Résultats complets ici

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Après avoir découvert – et adoré – la Transgrancanaria en 2023, l’Américaine Courtney Dauwalter était de retour sur la Classic 126 km (6800m D+) pour défendre son titre. Elle a survolé les débats. Bataille beaucoup plus serrée chez les hommes, et victoire du Roumain Raul Butaci.

Résultat Transgrancanaria : Courtney Dauwalter de bout en bout

Le suspense aura été de courte durée. Tout sourire sur la ligne de départ, Courtney Dauwalter avait beau dire qu’elle était là pour « se balader sur une île qu’elle adore », on ne l’imaginait pas se laisser déposséder de son titre. En 2023, elle avait en effet décroché la victoire pour sa première participation, après 14h40 d’un cavalier seul qui avait marqué les esprits. Sa dauphine, la Canadienne Jazmine Lowther, avait en effet terminé avec plus de 1h45 de retard, tandis que l’Espagnole Claudia Tremps avait pris la troisième place avec 1h53 de retard sur l’Américaine.

Dès les premiers kilomètres, Courtney Dauwalter s’est portée en tête de la course féminine. A Tenoya, au 10e kilomètre, elle comptait déjà plusieurs minutes d’avance sur le duo d’Espagnoles le plus redoutable : Azara Garcia de Los Salmones et Claudia Tremps. L’écart n’allait ensuite cesser de croître, 30 minutes, puis 40, puis 1 heure… Longtemps seconde, Azara Garcia de Los Salmones allait être contrainte à l’abandon peu avant le 80ème kilomètre, laissant Claudia Tremps seule à la poursuite de l’intouchable.

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Courtney Dauwalter tout sourire au départ, à minuit. Photo La Boulangerie Aventure

Au final, Courtney Dauwalter s’impose en 15h 14mn 54s et prend la 13e place au scratch. Claudia Tremps termine quant à elle seconde, 18e au scratch, avec un chrono de 16h 27mn 03s. L’Irlandaise Emma Stuart monte sur la troisième marche du podium, 23 minutes après l’Espagnole. « J’aime toujours autant cette île, j’aime toujours autant ces sentiers, et c’est toujours aussi difficile… », a déclaré Courtney Dauwalter sur la ligne d’arrivée, tout sourire malgré la fatigue.

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Epuisée mais heureuse, l’Américaine s’impose avec plus d’une heure d’avance sur la seconde.

Résultat Transgrancanaria : le Roumain Raul Butaci au finish

Chez les hommes, en l’absence du vainqueur de l’an dernier, Jim Walmsley, la course a été beaucoup plus indécise. Ne quittant jamais les avant-postes, le Roumain Raul Butaci, 4ème en 2023, a été longtemps talonné par l’Espagnol Miguel Angel Heras Hernandez, qui a même mené une partie de la course. C’est aux alentours du 75e kilomètre que le coureur roumain a réussi à prendre le large. Il s’impose finalement en 13h 22mn 32s, avec 10 minutes d’avance sur l’Espagnol. Un autre Roumain, Ionel Cristina Manole, complète le podium.

Grosse attraction après la polémique du boycott de l’UTMB, dont il est l’instigateur au côté de Kilian Jornet, l’Américain Zach Miller n’a jamais été en course pour la victoire, mais termine à une belle 7ème place, à plus de 45 minutes du vainqueur. Autre athlète très attendu, l’Espagnol Andreu Simon Aymerich, vainqueur de la SaintéLyon 2022, termine 6e. Le premier Français, Yohan Viani, prend la 16ème place en 15h 55mn 26s.

Voir le récit de l’édition 2023 ICI

TGC 2024 Photo la Boulangerie Aventure
Le podium de la Classic, avec au centre le Roumain Raul Butaci. Photo La Boulangerie Aventure
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