Vainqueur de la Yukon Arctic Ultra en février et 2ème du format 100K du Snowdonia by UTMB au Pays de Galles en avril, Mathieu Blanchard, bien que focalisé sur son objectif de la saison, la Hardrock 100 qui s’élancera le 11 juillet, continue d’avoir l’UTMB dans un coin de sa tête. Après 4 participations, dont une seconde place en 19h54 après une lutte exceptionnelle avec Kilian Jornet en 2022, le vainqueur de la Diagonale des Fous 2024 a évoqué avec notre confrère Jogging International un futur retour à Chamonix (il est d’ores et déjà qualifié pour 2026 grâce à sa 2ème place sur le Snowdonia by UTMB).
Mathieu Blanchard : « Je sais où gagner du temps ! »
L’UTMB, il ne pense pas qu’à ça en se rasant, mais ça il ressemble. Après avoir fait 2ème, 3ème et 4ème sur ses 3 dernières participations, dont un chrono de 19h54 juste derrière Kilian Jornet en 2022, Mathieu Blanchard a déclaré qu’il savait qu’il pouvait améliorer son temps : « Il y a encore beaucoup de zones à optimiser, et tant que je n’ai pas atteint ce temps minimum que j’estime entre 19h30 et 20h, je ne serai pas satisfait.
Mathieu Blanchard et Kilian Jornet à l’arrivée de l’UTMB 2022, 2 premiers hommes à passer sous la barre des 20 heures. Photo UTMB GROUP
L’objectif n’est pas lié à un adversaire, je sais qu’un Jim Walmsley peut, un jour, le courir en moins de 19h30 – ce qui n’est pas réalisable pour moi, par rapport à mes armes. Mais je pense que je peux encore craquer le code de l’UTMB pour améliorer mon temps.
L’an dernier, si j’ai abandonné, c’est aussi parce que j’ai oublié cette approche de la performance. Je me suis mis une pression en pensant trop à la victoire. Ça a été un gros échec, mais aussi un apprentissage énorme, qui m’a confirmé que, pour performer, je dois d’abord penser à moi et à comment faire la boucle le plus vite possible. »
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/06/7f487.jpg8001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-06-17 10:45:492025-06-17 10:45:52Mathieu Blanchard : Un UTMB entre 19h30 et 20h, c’est possible !
Ils ont eu du flair, et leurs athlètes ont été à la hauteur de l’événement. Partenaire pour la première année du Swiss Canyon Trail, l’équipementier Kailas Fuga avait aligné quelques-uns des membres de sa dream team au départ des différentes courses de la 30ème édition de l’épreuve suisse. Résultat : un Sangé Sherpa flamboyant malgré la pluie sur le format 100 miles exceptionnel de l’édition aniversaire, et un Miguel Arsénio redoutable sur le second plus grand des formats, le 111 km ! Quant à la reine Sissi Cussot, elle a maîtrisé le format 81 km, tout sourire malgré une météo épouvantable durant tout le week-end.
Swiss Canyon Trail : Sangé Sherpa surnage dans le chaos
Quelle patinoire infernale ! C’est sur des sentiers détrempés et boueux et dans des conditions climatiques épouvantables que le Népalais vedette du team Kailas Fuga Sangé Sherpa a réussi l’exploit de s’imposer sur le 166km (8147mD+) du Swiss Canyon Trail, un format 100 Miles inédit pour fêter les 30 ans de l’événement !
Mais la lutte (et les concours de glissades qui vont avec) a été terrible pendant près de 130km avec Anthony Pipitone, 2ème du format 111km en 2023 et 10ème de la dernière Diagonale des Fous, qui a souffert d’hypothermie durant la nuit. Au final, le sympathique Népalais plie l’affaire en 22h06, avec 26 minutes d’avance sur Pipitone et 50 sur Maxime Hourdebaigts !
Autre athlète médiatique du team Kailas Fuga, partenaire de Sangé, le Français Martin Perrier était aussi de la partie. Bien que l’esprit tourné vers le Tor des Géants, qu’il a terminé en 3ème position l’an dernier derrière François D’Haene et Beñat Marmissolle, Perrier, qui a terminé 2ème de l’Ultra-Terrestre à La Réunion en mai dernier (224 km au compteur) s’est accroché et a fait preuve de mental pour terminer dans le Top 10, en 9ème position.
Chez les femmes, Marie Janod, 6e féminine du 90km du Mont-Blanc 2024, s’est imposée en 26h06, 11ème au scratch. Elle a devancé les Suissesses Céline Bernasconi (27h58) et Dominique Ghislaine Montandon Brunner (36h42).
Sange Sherpa. Photo Swiss Canyon Trail
Swiss Canyon Trail : Miguel Arsénio domine le 111 km
C’est un autre athlète du team Kailas Fuga qui s’est imposé sur le 111km et 5295mD+, le Portugais Miguel Arsénio ! Après avoir mené de bout en bout, il a franchi la ligne en première position en 10h45, et a devancé de près de 25 minutes le redoutable Chinois Ji Duo. L’Espagnol Aleix Toda Mas a terminé 3ème en 10h49.
Une belle récompense (enfin !) pour le Portugais, qui avait échoué à la 2ème place du Grand Trail des Templiers derrière Thomas Cardin en octobre dernier, et encore 2ème derrière Paul Cornu-Chauvinc lors du MIUT 115 fin avril 2025.
Miguel Arsénio. Photo Swiss Canyon Trail
Chez les femmes, c’est la locale de l’étape Ariane Wilhem qui s’est imposée chez elle en 13h31, avec une très belle 10e place au scratch à la clé ! Pour mémoire, elle avait terminé 2ème de la TDS à Chamonix en 2024 ! Elle a devancé de 20 minutes l’Américaine Sarah Humble et de plus de 50 minutes la Chinoise Li Ying.
Ariane Wilhem. Photo Swiss Canyon Trail
Swiss Canyon Trail : Sissi Cussot reine du 81 km
Nouvelle super performance de la toujours souriante Sissi Cussot, qui a pataugé dans la boue et sous la pluie pendant 81 km pour remporter le format 81k / 3491m D+. La résidente réunionaise, plus habitée au soleil et à la chaleur de l’île intense, s’est imposée en 10h10, 16ème au scratch. Elle a devancé de 13 minutes sa dauphine, la Néerlandaise Adriana Moser et de 46 minutes Marie-Hélène Schlosser.
Chez les hommes, la victoire est revenue à l’Allemand Janosh Kowalczyk, vainqueur du 110km de l’Istria 100 by UTMB 2024, en 7h59. Il a devancé l’Italien Davide Rivero (8h23) et le Belge Pierre Breuer (8h49).
Sissi Cussot. Photo Swiss Canyon Trail
Swiss Canyon Trail : les podiums des autres courses
Format 51 km – 2632m D+
Fran Anguita Bayo (ESP) 4h00mn24s Yang Jianjian (CHN) 4h00mn48s Kevin Vermeulen et Aubin Ferrari (FR) 4h10mn42s
En octobre 2024, le traileur aventurier Sébastien Raichon avait été le premier à établir un chrono de référence sur le GR20 en autonomie complète, c’est-à-dire sans aucune aide extérieure, ni accompagnant, ni pacer. Son temps : 44 heures 43 minutes pour venir à bout des 180 km et 11000m D+ du mythique sentier corse. Le 7 juin 2025, il s’est de nouveau élancé de Calenzana, au nord, pour rallier Conca, au sud, le plus vite possible. 41 heures 53 minutes et 18 secondes plus tard, il avait établi un nouveau FKT (Fastest KnownTime).
GR20 en autonomie complète : le rêve des 40 heures
Il savait qu’il pouvait faire mieux qu’en octobre dernier. Les conditions météo de l’époque, compliquées, et une erreur de parcours sur la fin qui lui avait fait perdre une heure, l’avaient même persuadé que passer sous la barre des 40 heures était possible. Le 7 juin, Sébastien Raichon s’est donc élancé sur ce parcours qu’il aime tant avec une idée en tête : boucler le GR20 en moins de 40 heures, sans aucune aide extérieure.
La principale difficulté de l’autonomie complète, avait-il expliqué lors de ce premier record, est que le GR20 est un chemin très compliqué à suivre par endroits, où il faut quasiment s’orienter pour trouver la trace. Avec des « ouvreurs » montrant le chemin et se relayant, et des compagnons de route portant les affaires, comme le font ceux qui tentent le record avec assistance (une autre catégorie de FKT), le challenge, tout aussi compliqué en terme de technicité du sentier, est néanmoins facilité par le fait de ne pas avoir à chercher son chemin.
Mais Sébastien Raichon préfère la solitude dans l’effort, et l’autonomie complète lui va bien. C’st donc avec des temps de passage calculés à l’avance sur une base de 40 heures qu’il s’est élancé le 7 juin à 3 heures du matin pour tenter d’établir un nouveau record et de passer sous cette fameuse barre des 40 heures. Mais la météo extrêmement chaude, un bâton cassé dès les premiers kilomètres, sans possibilité de réparation ou de remplacement (merci l’autonomie totale !) lui a joué des tours. Et si le record est tombé (41 heures, 53 minutes et 18 secondes), la barre des 40 heures, elle, résiste toujours.
Les derniers mètres de Sébastien Raichon le 8 juin à l’arrivée à Conca. Photo DR Photo DR
GR20 en autonomie totale : le débrief de Sébastien Raichon
Arrivé le 8 juin à 20h53 à Conca, Sébastien Raichon était épuisé mais heureux et rêvait d’une nuit réparatrice. Après une courte nuit, classique lorsqu’on vient de produire un tel effort, il raconte :
« Ce GR20 est vraiment vraiment un chantier colossal. Il y a 30 kilomètres faciles, le reste, c’est un chaos permanent. Sublime et instable à la fois. Les salamandres du mois d’octobre ont muté en lézards. Je ne savais pas que c’était possible ! Il y avait beaucoup plus de monde sur le sentier, mais c’était sympa. J’ai eu dans certains refuges un bel accueil, j’ai résisté non sans mal aux offrandes diverses. Quelle folie, cette autonomie complète !
L’objectif des 40h n’est pas atteint mais je suis déjà bien content. Je crois que cela reste envisageable mais toutes les planètes n’étaient pas alignées. Il m’aurait fallu une température d’automne avec le terrain sec de ce week-end. Des bâtons en état ou incassables et légers, mais vu ce que je leur impose comme contraintes… Et des poumons à 100%. Si parmi vous il y a un spécialiste de la toux grasse, je suis preneur d’un avis car c’est récurent et très limitant !
Ceci étant dit, la forme était bonne, j’ai un peu été inquiet au début qu’une blessure comme lors de la Barkley m’empêche. Je me souviendrai longtemps de cette crête au coucher de soleil après Petra Piana. Place au repos maintenant, car la Terminorum arrive vite ! »
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/06/GR20-Sebastien-Raichon-Photo-DR-2.jpg10491599Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-06-09 07:43:052025-06-09 07:43:08GR20 en autonomie complète : nouveau record pour Sébastien Raichon
Référence dans le milieu de la course de grand fond, Serge Cottereau a popularisé les courses de 100 km dans les années 70, notamment en créant la mythique épreuve des 100 km de Millau qu’il a remportée à 4 reprises entre 1972 à 1976. Sa méthode pourrait se résumer en une phrase dont Antoine Guillon s’est fait l’apôtre : « Plus vous courez lentement, plus vous progressez. » Explications.
Qu’est-ce que la “méthode Serge Cottereau” ?
Serge Cottereau considère qu’en s’entraînant à trop forte intensité, le coureur va asphyxier son cœur, et qu’après de rapides progrès, il stagnera puis régressera. A l’inverse, en courant presque toujours tranquillement, il développera son cœur (la cylindrée) et lui permettra d’accroître sa capacité à apporter de l’oxygène à ses muscles. Ce sont selon lui les bases d’une progression lente mais réelle et durable. Pour établir ses plans d’entraînement, Serge Cottereau s’appuie sur la fréquence cardiaque, en partant du principe (pour faire simple) qu’un homme de 30-40 ans devrait avoir une fréquence cardiaque maximale d’environ 190 pulsations / minute.
Antoine Guillon. Photo Jean-Benoît Roubinet
À partir de là, Serge Cottereau définit 3 zones d’entraînement :
L’endurance, en dessous de 140 bpm (< 75% FCM)
Le cœur apporte exactement la quantité d’oxygène dont les muscles ont besoin, sans accumulation d’acide lactique. C’est une allure que le coureur peut en principe tenir pendant des heures, parfois en devant courir lentement, proche de 6 minutes au kilomètre pour rester dans cette zone. L’objectif de cette méthode est de progressivement aller de plus en plus vite sans augmenter ses pulsations.
La résistance douce, entre 140 et 160 bpm (de 75 à 85% FCM)
En légère « dette d’oxygène », le coureur peut améliorer légèrement sa vitesse, mais à condition de ne pas en abuser. Cela correspond à peu près à l’allure marathon.
La résistance dure, au-dessus de 160 bpm (> 85% FCM)
Cela correspond en gros à une allure 10km. S’adressant avant tout aux adeptes du marathon et de distances supérieures, Serge Cottereau estime qu’un coureur de fond n’a rien à gagner à faire du fractionné court à allure VMA.
“Méthode Serge Cottereau” : la semaine type
Sur une semaine type, il préconise au moins 3/4 d’endurance (et même jusqu’à 100% d’endurance dans une prépa 100 km), une pointe de résistance douce et un soupçon de résistance dure.
En suivant cette méthode, Serge Cottereau estime qu’il faut environ 7 ans pour atteindre son potentiel maxi et que presque tout le monde peut descendre sous les 3h au marathon.
Il détient pour sa part un record personnel en 2h28 à l’âge de 45 ans.
En avril 2024, à l’âge de 86 ans, Serge Cottereau a signé la meilleure performance française sur 800 mètres en bouclant les deux tours de piste en 3’43”45.
Malgré une météo compliquée, entre averses et brouillard, les victoires de Ludovic Bourgeois et Marlène Maisonneuve sur le grand format de 82 km de la 18e édition de La Transju’Trails sont sans appel ! Pour la deuxième fois consécutive, Ludovic Bourgeois s’est imposé avec une large avance. Du côté des femmes, Marlène Maisonneuve a elle aussi dominé la course de bout en bout et fait un sans faute. Jérémy Lenormand et Julie Attias se sont imposés sur le format 62 km.
Transju’Trails 2025 : Ludovic Bourgeois pour un doublé sur le 82 km
Samedi 7 juin à 5h00 du matin aux Rousses, les 283 partants du 82 km se sont élancés dans la nuit sous un ciel nuageux. Dès les premiers kilomètres, Ludovic Bourgeois, vainqueur de l’édition 2024, a imposé son rythme et creusé l’écart avec ses poursuivants à chaque point de passage : 7 min, 21 min, 25 min… Il a finalement franchi la ligne d’arrivée en 8h 43 min 17 sec, avec plus de 34 minutes d’avance sur le deuxième, Louis Staquet. Le podium est complété par Félix Nicole, à 37 min 55sec du vainqueur.
« Je suis parti un peu fort et j’ai toujours eu confiance Le Noirmont et la descente sur Bois d’amont, c’est quelque chose que je connais par cœur. Je connais chaque centimètre, donc j’ai voulu appuyer un petit peu à ces endroits-là, gagner un petit peu de temps, leur mettre le doute derrière, peut-être. On a inventé un nouveau sport aujourd’hui, c’est l’ “aquatrail” (rires). Je n’ai jamais autant fait de kilomètres dans des ruisseaux. Hier, en rigolant je me disais qu’on allait voler la neige sur la Dole, honnêtement, j’y ai cru un moment. On ne voyait pas deux mètres avec de la grosse pluie, des glissades sur les fesses. C’était une édition folle », a confié Ludovic Bourgeois à l’arrivée.
Ludovic Bourgeois, vainqueur du 82 km. Photo Hugo Déforet – La Transju
Transju’Trails 2025 : Marlène Maisonneuve en patronne sur le 82 km
Du côté des femmes, même scénario. Marlène Maisonneuve a pris la tête dès le début, poursuivie par Inès Magnet. Elle a réussi à maintenir un écart de près de 20 minutes pendant les trois-quarts du parcours. Inès Magnet est remontée sur elle lors des derniers kilomètres mais cela n’a pas suffi à détrôner Marlène Maisonneuve, qui s’est imposée en 11h 13 min 57 sec, 22ème au scratch, avec plus de 11 minutes d’avance sur sa dauphine. Le podium féminin est complété par Nadège Lutic, troisième à 1h17 de la gagnante.
« Je suis partie un peu vite au départ je pense. Et puis je suis restée devant tout le long. Je pensais que je m’étais fait doubler, mais je pense que c’était des filles qui étaient en relais sûrement. Les derniers kilomètres étaient plus durs. J’ai commencé à avoir un peu mal aux genoux. Je pensais que j’allais être troisième là en fait. C’est vrai que c’est la bonne surprise. C’est la surprise d’être première. »
Marlène Maisonneuve, gagnante du 82 km. Photo Hugo Déforet – La Transju
Transju’Trails 2025 : deux duels pour deux belles victoires sur le 62 km
Les 758 concurrents du 62 km ont pris le départ à 6h00 des Rousses sous un temps plutôt clément, avant que ne revienne la pluie. Sur ce tracé, que ce soit du côté des hommes ou des femmes, la victoire est issue d’une belle bagarre entre deux concurrents.
Du côté des hommes, Jérémy Lenormand s’est imposé devant Ludovic Bailly-Basin. Ces deux traileurs se sont suivis de près durant les 40 premiers kilomètres. Entre le Marais et le Goulet, Jérémy Lenormand a pris son envol et filé vers la ligne d’arrivée qu’il a franchie en 6heures 8 min et 43 sec, soit 6 min 37 secondes devant Ludovic Bailly-Basin.
Jérémy Lenormand a expliqué : « Ludovic m’a donné un peu de fil à retordre quand même. Après les Marais, je suis passé devant et j’ai essayé de rester tout le long. Je voyais que les écarts n’étaient pas grands, du coup j’ai un peu serré les dents à la fin, et voilà, ça l’a fait. Je suis plutôt content de la performance. Les passages en sous-bois, franchement, c’est magnifiques. Après, avec la météo qu’on a, forcément c’est très très gras, surtout dans les descentes. Mais ça va, c’est passé. Certes il pleut, mais il ne fait pas froid. »
Jérémy Lenormand à l’arrivée du 62km. Photo Jérôme Genée – La Transju
Pour les femmes, à l’arrivée, le public attendait Mathilde Duchaussoy…. Et c’est Julie Attias qui a franchi la ligne en première féminine. Alors que Mathilde Duchaussoy a mené sur l’ensemble du parcours avec plus de 7 minutes d’avance sur sa poursuivante, elle s’est faite surprendre par la volonté de cette dernière qui a accéléré sur les 4 dernières kilomètres pour franchir la ligne d’arrivée en tête avec 5 min et 11 sec d’avance.
Celle qui avait abandonné en 2024 revient donc en vainqueure en 2025 avec un temps de 7 h 47 min et 33 sec. : « On est partis au sec et on a eu les 20 derniers kilomètres avec un petit peu d’eau, mais c’est le Jura. C’était magnifique, franchement. Le parcours était génial. J’ai eu un petit coup de mou vers le 30e, mais finalement, je suis repartie. Et puis après, on m’a dit que je raccourcissais l’espace avec Mathilde. Alors, ça m’a lancé un petit peu. Et puis finalement, je l’ai eue en visu. Elle descend trop vite pour moi. Je l’ai laissée partir. Et puis là, je l’ai remontée dans le Pont Perroud, donc, les deux derniers kilomètres. Je suis partie dernière et j’arrive première. »
Julie Attias à l’arrivée du 62km. Photo Jérôme Genée – La Transju
Transju’Trails 2025 : belles échappées sur le 42 km
C’est à 11h du matin que les 1 051 concurrents engagés sur le 42 km se sont élancés sur un parcours humide et pluvieux. Trois traileurs, Hugo Gachod, Florian Montmeat et Baptiste Lorier, ont rapidement pris la tête. Ils sont restés ensemble durant les trois-quarts du parcours jusqu’au Creux de la Dole où Hugo Gachod s’est échappé, laissant ses deux compères derrière lui. Il a terminé en vainqueur en 3h 48 min et 38 sec devant Florian Montmeat à 5 min 51 et Baptiste Lorier à 5 min 53.
Chez les femmes, ce n’est pas un trio, mais un duo qui s’est jaugé durant les trois-quarts de la course : Céline Carrez et Cyrielle Baroni. Cette dernière a pris la tête peu avant le Creux de la Dole pour ne plus la lâcher jusqu’à l’arrivée. Cyrielle Baroni a franchi la ligne après 4h 55 min 51 sec. Céline Carrez est arrivée seulement 1 min 38 sec derrière.
Transju’Trails 2025 : les courses rapides du dimanche
Alors que la journée du samedi donnait la part belle aux grandes distances, dimanche, 5 parcours étaient encore au programme : 25 km, 15 km, 10 km, 5 km et 15 km randonnée. Avec des départs échelonnés entre 8h et 11h, les traileurs ont pu bénéficier d’une météo plus clémente que la veille mais avec un ciel couvert et un léger vent frais.
Roman Gallois a remporté le 25 km en 2 h 04 min 35 sec : « La première descente, c’était un vrai chantier, on a couru dans la boue, dans la rivière, mais bon, c’est ça qu’on est venu chercher. Après la montée sur Prémanon était avec un petit rythme, car je connais le terrain par cœur et ça m’a permis de prendre un petit gap dans la descente. Après j’ai pu garder l’avance jusqu’au bout. Franchement, pour ne pas glisser, il fallait vraiment être fort. Et sinon après, la gestion jusqu’au bout. Je veux remercier La Transju’ pour ce qu’ils font, l’organisation, les bénévoles, même sous la pluie, à 4h du matin quand il pleut, ils sont là. C’est super, toujours gentil, bienveillant, et puis on sent vraiment que c’est une vraie famille. »
Du côté des femmes, c’est la Dijonnaise Cécile Val qui a remporté l’épreuve en 2 h 41 min et 59 sec : « C’était super beau, mais c’est vrai qu’on s’est concentré sur les pieds, parce qu’il y avait plein d’appuis fuyant avec la boue, les pierres qui glissent, mais par contre c’était un vrai beau parcours. Même si c’était très dur et technique. Je n’ai jamais fait aussi dur en France. Il y a un coureur qui m’a bien encouragée, qui m’a fait du bien au moral, parce que les cinq derniers kilomètres, c’était dur. Tout le monde me disait que j’étais première au fil et à mesure que j’avançais, donc ça motive, forcément. »
Sur le 15 km, l’espoir Jules Barriod a franchi la ligne en tête en 1 h 15 min 23 sec. La première féminine est Chloé Ballet en 1 h 43 min 25 sec.
Sur le 10 km, Tom Rochat a remporté la course en 42 min 51 sec. Du côté des femmes, c’est Estelle Moreau qui a franchi la ligne la première, en 57 min 10 sec.
Sur le 5 km, ce sont deux minimes (U16) qui ont gagné l’épreuve : Timéo Bouillet Prély en 18 min 54 sec et Emma Petitjean en 23 min 4 sec.
Avec plus de 4000 concurrents, la 11ème édition du Trail de Haute Provence a battu tous les records. De 10 à 160 kilomètres, c’est sous une chaleur caniculaire que toutes les courses se sont déroulées. Et l’ambiance, elle, était aussi chaude que la température. Retour en images.
Sortie : 2025 Durée : 18 minutes Langue : Français
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/06/Trail-de-Haute-Provence-2025.jpg7201280Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-06-08 11:25:272025-06-08 11:25:29Trail de Haute Provence 2025 : le film
Surnommé « Monsieur Diagonale des Fous », dont il a pris 16 fois le départ, sur le podium de laquelle il est monté 7 fois et qu’il a remportée une fois en 2015, Antoine Guillon a débuté la course à pied à l’âge de 12 ans. Plus de 40 ans plus tard, à l’âge de 54 ans, il continue de briller. Pourtant, il n’est pas tombé dans la potion magique quand il était petit. Son secret ? Chi va piano, va sano.
Esprit Trail : Ce qui te caractérise, pour ceux qui te connaissent, c’est que tu ne fais jamais de vitesse à l’entraînement.
Antoine Guillon : C’est ça, donc on ne verra jamais sur une piste ni faire des 30/30 ou des 2 minutes en côte en intensité maximale. Sur la puissance maximale, ou la fréquence cardiaque maximale si tu préfères, à l’entraînement, je ne dépasse jamais 85%. Ça correspond au premier seuil, un peu au-delà de l’endurance, à peine au-dessus. Mais ça ne m’empêche pas, sur une course, d’être à 90% pendant 3 heures. Aucun souci !
D’où te vient cette façon de t’entraîner « sans vitesse », et pourquoi ce choix ?
Antoine Guillon : Ça provient de mes tout débuts en course à pied, quand j’avais 12 ans. J’ai commencé à courir sur route avec mon père et pour bien faire les choses, il a suivi la méthode de Serge Cottereau, qui préconisait de s’entraîner quasiment exclusivement en endurance fondamentale, en dessous de 80% de sa fréquence max, avec 15% sur un seuil intermédiaire, genre 83% de fréquence max, et 3 à 5% réservé à de la vitesse. Mon père suivait cette méthode et calculait tout. Et moi, je courais avec lui quasiment tous ses entraînements, sauf la partie vitesse parce que je n’aimais pas ça.
Photo Jean-Benoît Roubinet
Comment ça, tu n’aimais pas ça ?
Antoine Guillon : Je n’aimais pas aller vite et avoir la sensation d’être essoufflé. Moi je préférais être tranquille mais durer. C’est curieux, mais j’avais déjà cette attirance pour durer. Du coup, après les entraînements, je n’étais pas spécialement fatigué, et en tout cas jamais lassé. Et je pense que c’est peut-être ce qui fait ma force encore aujourd’hui : je suis toujours présent parce que mes entraînements ne me coûtent pas. Même si j’en fais beaucoup, ils ne sont pas fatigants.
Ni physiquement, ni psychologiquement ?
Antoine Guillon : Non plus. Je ne me dis jamais « Oh là là, il faut encore y retourner, il faut faire ci, il faut faire ça ! » Je ne le vois pas comme des exercices imposés : je fais des sorties sans même imaginer que je vais m’entraîner. Et je ne vais pas me malmener, me dire « Là, maintenant, il va falloir que je fasse 5 minutes de ça, ou 10 minutes de ça ! » Pas du tout. Je pars, je reste tranquille et ma fréquence cardiaque va évoluer en rythme par rapport au relief, sans plus.
Tu ne varies jamais tes entraînements en fonction de tes objectifs ? Sur l’Ultra Sierra Nevada que tu as couru début avril et où tu as fini 2ème derrière Cédric Chavet, course qui ne faisait « que » 100 km, tu t’étais entraîné comme pour un 100 miles ?
Antoine Guillon : Pratiquement, oui. J’apporte juste quelques petites touches un peu différentes. Pour reprendre l’exemple de l’Ultra Sierra Nevada, pour 100 km en général ça part un peu vite, donc sur les 15 derniers jours j’ai réduit un peu la durée de mes entraînements et j’ai mis un petit peu de rythme de temps en temps en sur 3 à 5 minutes, genre 85% grand maximum de ma fréquence cardiaque. Mais c’était surtout pour retrouver de la gestuelle, de l’aisance et de la souplesse musculaire.
Fin septembre, tu vas disputer pour la première fois le Spartathlon, une course mythique de 246 km qui se déroule sur route en Grèce. Tu vas travailler ta vitesse pour l’occasion ?
Antoine Guillon : Bah non, pourquoi, puisque je vais courir 246 km ? Je vais partir tranquille à 11 à l’heure, peut-être 12 par moments si c’est du faux plat descendant, donc aucun intérêt de faire de la vitesse. Par contre j’ai intérêt à travailler ma puissance de manière à avoir des appuis qui soient hyper stables. Donc plutôt que de courir sur route comme quasiment tout le monde va le faire, moi je vais courir surtout en montagne sur de belles sorties avec du gros dénivelé de manière à faire travailler tous les muscles périphériques.
En travaillant la pose de pied autrement que simplement dans l’axe, comme sur la route, ça me permet ensuite d’économiser énormément mon énergie pour rectifier les trajectoires. Et c’est ça qui va faire la différence parce qu’en économisant quelques calories par heure, à la fin, ces calories, je les aurai pour accélérer et monter à 13 ou 14km/h si besoin.
Photo Jean-Benoît Roubinet
Comme l’an dernier à Minorque où tu rattrapes le leader et le doubles à 200 mètres de la ligne en ayant fait les 20 derniers kilomètres quasiment en sprint ?
Antoine Guillon : Exactement ! J’ai pu finir à 17 km/h, à fond, et ça jamais je n’aurais pu le faire si j’avais travaillé sur ma vitesse, parce que ça aurait été au détriment de la puissance et du volume général d’entraînement.
Tu fais aussi pas mal de vélo ?
Antoine Guillon : Oui, pour faire tricoter les pattes. Ça m’évite de me fatiguer à faire ça en courant et surtout le but, c’est de ne pas me faire mal, de ne pas me blesser. Avec une alternance de vélo et de marche en côte, ça me permet de ne pas avoir un temps de course proprement dit trop élevé par mois.
Ça ressemble à quoi, une semaine type d’Antoine Guillon ?
Antoine Guillon : 20 heures, partagées entre le trail et le vélo. En général, c’est plus de trail, mais de temps en temps c’est l’inverse, quand je veux alléger l’effort général. Ça peut être 2/3 de vélo et 1/3 de trail. En volume, j’aurai toujours grosso modo mes 20 heures, mais je serai plus à l’économie parce que le vélo est moins énergivore.
Pas de séances spécifiques, pas de vitesse… Tu fais quand même un peu de renforcement musculaire en salle ou autre ?
Antoine Guillon : Non, absolument pas, parce que je suis en général sur des terrains qui sont très accidentés. (Antoine Guillon s’entraîne dans le Massif du Caroux, à côté de Montpellier, sur des terrains très techniques et sauvages, NDLR.) En choisissant d’orienter ma séance sur un terrain spécifique, je peux travailler ce dont j’ai besoin et le faire sur des obstacles naturels que je ne rencontrerai jamais en salle.
C’est cette philosophie que tu enseignes dans les stages de trail que tu organises dans le Caroux ?
Antoine Guillon : Tout à fait, mais pas que ! J’essaye aussi de transmettre des astuces de déplacement pour être en économie d’énergie, parce que les gens font rarement attention à ça. Si tu n’as que 8 heures d’entraînement par semaine, en étant attentif à ta pose de pied, ta position, la trajectoire, et cetera, tu vas quand même progresser. Il y a des tas de façons de jouer avec les obstacles naturels pour moins faire monter les pulsations et moins dépenser d’énergie.
La façon de poser le pied, la façon de le déplacer, la façon de soulager la chaîne postérieure en prenant des appuis un petit peu différents, la façon de grimper une pente sans obstacles, avec des obstacles, une paroi… Est-ce qu’on monte sur le rocher, ou est-ce qu’on passe à côté ? C’est plein de choses, plein d’observations que je transmets au cours de mes stages, qui permettent de progresser mais aussi de durer.
Je pense que si aujourd’hui je continue à faire des ultras avec de belles performances, c’est parce que je me suis économisé pendant longtemps et que j’ai toujours cette envie de continuer !
Cet entretien a été publié dans ESPRIT TRAIL N°144, juin-juillet 2025
Plus de 2500 personnes s’étaient donné rendez-vous le 1er juin sur les bors du lac Léman pour participer aux différentes épreuves de la 9ème édition de l’Xtratrail Lavaux. Un record de participation pour cet événement au cœur des vignes, où son parrain, Dawa Sherpa, vainqueur du tout premier UTMB, a prouvé qu’il avait encore une sacrée paire de jambes !
Xtratrail Lavaux 2025 : un spot de trail unique, entre vignes et lac
Ce sont très exactement 2531 coureuses et coureurs qui se sont élancés au départ de Lutry sur les 10 parcours de trail, course à pied et walking de l’Xtratrail Lavaux 2025, sous un grand soleil qui a écrasé les vignobles en terrasses caractéristiques du patrimoine local.
Tout au long des différents parcours, les coureurs ont pu découvrir les pittoresques ruelles pavées de Lutry, Grandvaux, Chenaux et Aran, mais surtout sillonner le vignoble de Lavaux parsemé de points de vues grandioses permettant d’apercevoir le Lac Léman et les Alpes, ou encore de profiter d’un peu de fraîcheur sur les sentiers forestiers dans les alentours de la Tour de Gourze, du Lac de Brêt, du Mont-Cheseaux ou du Mont-Pélerin.
Si le sport était à l’honneur, le chrono, comme chaque année depuis 9 ans, ne faisait pas tout. Non seulement l’esprit convivial et familial de la manifestation était privilégié, mais également l’engagement des organisateurs à servir des causes nobles, particulièrement celles liées à l’enfance. Ainsi, cette année, l’Xtratrail Lavaux soutenait les associations Dawa Dachhiri Sherpa et Rêves Suisse.
Dawa Sherpa, parrain de la manifestion et notamment vainqueur de la première édition de l’UTMB, n’a pas manqué de chausser les baskets pour participer au format 34 km, dont il a remporté le classement de sa catégorie !
Rendez-vous festif à ne pas manquer, l’Xtratrail Lavaux fêtera ses 10 ans les 30 et 31 mai 2026. Les inscriptions ouvriront en juillet 2025.
Xtratrail Lavaux. Photo DR
Xtratrail Lavaux 2025 : les podiums des 20, 34 et 50 kilomètres
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/06/Xtratrail-Lavaux.jpg9251200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-06-06 13:15:412025-06-06 13:15:44Xtratrail Lavaux 2025 : une édition record, le parrain Dawa Sherpa toujours au top
Dans ce nouveau numéro d’ESPRIT TRAIL, nous vous révélons les secrets d’entraînement d’une dream team impressionnante : Antoine Guillon, Maud Combarieu et Cédric Chavet, tous les 3 membres du Team GlobeTrailers. Ils ont 150 ans à eux trois, courent pour certains depuis plus de 20 ans, et continuent de monter sur les podiums et gagner des courses. Comment font-ils ? Quel est le secret de leur longévité ? On leur a demandé.
A découvrir, 11 pages pour connaître tous les secrets des GlobeTrailers.
ESPRIT TRAIL N°143 : la grande évasion
De la Grande Muraille de Chine aux confins de la Patagonie, en passant par le désert marocain, les pentes du Teide à Tenerife, Madère, ou encore les forêts hostiles du Tennessee, on va vous faire voyager aux quatre coins de la planète, avec des reportages tous plus passionnants les uns que les autres. Mais la France n’est pas en reste, avec une impressionnante Reine des Neiges sur la SkyRace des Matheysins, un Benoit Laval de retour en Guadeloupe 23 ans après sa première venue, une team Kiprun éblouissante sur les pentes du Mont Ventoux ou une odyssée hors du temps sur le GR21.
Elle termine 4ème au scratch du Marathon des Sables, un exploit historique. Elle raconte…
ESPRIT TRAIL N°143 : découvertes et coups de cœur
Mount to Coast, de la montagne à la mer ! Tel est le nom d’une toute nouvelle mrque de chaussures d’ultra-distance, destinée à avaler des kilomètres sans sourciller. Nous avons testé la T1, leur premier modèle trail, de la montagne… à la mer, comme il se doit. Mais ce n’est pas tout ! Nous avons aussi réalisé un très étonnant test à l’aveugle avec 2 paires « révélation » de l’année venues de chez Rossignol : la Vezor et la Venosk. Ou quand un coureur aux yeux bandés découvre ce qu’on lui a mis aux pieds.
Le test à l’aveugle des 2 pépites de Rossignol.
ESPRIT TRAIL N°143 : entraînement, santé, communauté et bien plus encore
Vous retrouverez également dans ce numéro enrichi de 16 pages vos rubriques habituelles, avec les conseils de nos coachs pour améliorer vos entraînements, pour prendre soin de vous et des nouvelles de la planète trail dans notre section COMMUNAUTÉ.
On a retrouvé Xavier Thévenard en Lozère…
Retrouvez ESPRIT TRAIL n°143 dès maintenant en kiosque !
Du 6 au 8 juin prochains, le Swiss Canyon Trail célèbre son 30ème anniversaire avec une édition exceptionnelle en ajoutant, pour cette année seulement, un parcours de 166 km (100 miles) aux 5 épreuves traditionnelles de 16 km à 111 km. Un événement ultra excitant auquel s’est associé l’équipementier Kailas Fuga, déjà partenaire du Tor des Géants, qui viendra en force avec ses athlètes les plus emblématiques, Sangé Sherpa, Claire Bannwarth et Martin Perrier.
Swiss Canyon Trail by Kailas Fuga : le Jura suisse, passionnément
Réputé pour offrir une expérience immersive dans des paysages spectaculaires, à la découverte du Jura suisse, le Swiss Canyon Trail est une institution qui fait la part belle à la nature. Les coureurs traversent ainsi des sites emblématiques tels que les Gorges de l’Areuse, les crêtes des Aiguilles de Baulmes et surtout le Creux du Van, majestueux cirque rocheux aux falaises vertigineuses.
Y proposer un format de 100 miles était un rêve, qui va devenir réalité. En effet, le parcours de 166 km, avec un dénivelé positif de plus de 8 000 mètres a pu voir le jour grâce à une dérogation accordée par le Conseil d’État, permettant aux organisateurs d’offrir ce tracé unique qui ne sera pas reconduit. « Ce projet nous tenait à cœur depuis plus de deux ans, et le concrétiser pour cette 30ème édition est une grande fierté. C’est un véritable cadeau, tant pour les coureurs que pour tous les amoureux de notre région », souligne Patrick Christinat, président du comité d’organisation.
Photo Linka / Swiss Canyon Trail
Swiss Canyon Trail by Kailas Fuga : 6 distances pour tous niveaux
Si le 166 km est l’événement de cette 30ème édition, 5 autres distances permettent de découvrir les paysages du Jura suisse à son propre niveau, dont une toute nouvelle petite distance de 16 km idéale pour débuter.
SCT 16 km Nouvelle venue au Swiss Canyon Trail, l’ultra-accessible 16K est une course qui fait vivre les sensations du trail sur une distance de 15,9 km et 577 m de dénivelé. Avec un départ l’après-midi, cette course permet à un maximum de fans, d’accompagnants et autres amateurs de course de faire connaissance avec la magie Swiss Canyon Trail sans redouter une distance trop importante. Le 16K est également ouvert au Nordic Walking.
SCT 31 km Une course de 31,6 km qui offre un parcours difficile avec une ascension de 1380 m.
SCT 51 km Une course exigeante sur un terrain accidenté, avec une ascension importante et une magnifique montée vers Le Soliat, offrant un panorama sur le canyon le plus célèbre de Suisse, le Creux du Van.
SCT 81 km Le 81K, qui en est à sa 25ème édition, reste l’un des parcours les plus variés et les plus exigeants d’Europe. Un défi physique et mental constant.
SCT 111 km Avec ses 114,8 kilomètres et 5294 mètres de dénivelé, le 111K est un défi technique et exigeant qui traverse des paysages variés et saisissants. Ce parcours emmène les coureurs à la découverte des trésors du Val-de-Travers et de la région nord-vaudoise. Chaque section réserve son lot d’émotions : montées abruptes, descentes exigeantes et passages roulants s’enchaînent pour une expérience unique, où effort et émerveillement se rencontrent à chaque instant. Le 111K n’est pas qu’une course : c’est une immersion dans la nature et un véritable voyage intérieur, où chacun trouve son propre rythme pour relever un défi hors du commun.
SCT 166 km Avec un dénivelé total de 8147 mètres, le tracé impose respect et émerveillement. Chaque kilomètre réserve son lot de surprises, entre montées abruptes, descentes techniques et crêtes panoramiques. Au cœur du Val de Travers et de la région nord-vaudoise, les coureurs découvriront des sites d’une beauté rare : les majestueuses Aiguilles de Baulmes, les panoramas envoûtants depuis le Chasseron, l’atmosphère pittoresque de St-Croix et bien sûr le mythique Creux du Van. Plus qu’une compétition, ce 100 miles est une invitation à explorer l’harmonie entre l’effort extrême et la splendeur des paysages suisses. Ici, chaque coureur écrira son propre chapitre, que ce soit en admirant un lever de soleil au sommet ou en trouvant une force insoupçonnée dans les kilomètres les plus exigeants.
Tout peut arriver sur le Swiss Canyon Trail, même une invasion romaine ! Photo Linka / Swiss Canyon Trail
Swiss Canyon Trail by Kailas Fuga : une expérience collective
Chaque année, plus de 600 bénévoles de 23 communautés locales assurent un accueil chaleureux, créant une ambiance unique où élites et amateurs se retrouvent. L’événement, rendez-vous majeur du trail, se distingue par son esprit de solidarité et d’entraide, où chaque coureur vit une aventure inoubliable.
Consciente de son impact environnemental, la course veille à préserver les sites naturels traversés. Des mesures strictes ont été mises en place : limitation des participants, réduction des infrastructures temporaires, mais aussi projets liés aux écosystèmes, comme la réhabilitation de zones humides pour le crapaud accoucheur. « C’est un travail mené sur le long terme en collaboration avec des associations », précise Patrick Christinat. Ainsi, l’organisation incite les participants à adopter une attitude responsable en limitant leurs déchets et en préservant la faune et la flore. Cet engagement, au cœur de l’ADN du trail running, garantit un événement durable et respectueux de la nature.
Au-delà de l’aspect sportif, le Swiss Canyon Trail est aussi un événement festif qui dynamise la région. Des concerts, des espaces de restauration, de détente et des animations sont proposés au long du week-end, permettant aux coureurs et spectateurs de vivre une expérience immersive.
Photo Linka / Swiss Canyon Trail
Swiss Canyon Trail by Kailas Fuga : 6ème étape des World Trail Majors
Au cœur du circuit World Trail Majors, le Swiss Canyon Trail occupe une place de choix en tant que 6ème des 12 courses au calendrier. Lancé en 2024, le World Trail Majors réunit certaines des courses de trail et d’ultra-trail dans le monde, avec un accent particulier mis sur l’inclusion, le respect de l’environnement et la préservation de l’identité de chaque course.
Swiss Canyon Trail by Kailas Fuga : Sangé Sherpa, Martin Perrier et Claire Bannwarth en têtes d’affiche
Partenaire de cette édition exceptionnelle du Swiss Canyon Trail, l’équipementier Fuga Kailas, connu notamment pour son partenariat avec le Tor des Géants et son athlète vedette Franco Collé, 4 fois vainqueur de la grande boucle du Val d’Aoste, débarque en force sur l’épreuve avec quelques-uns des membres éminents de son Team Fuga by Kailas, fort de plus de 25 athlètes de 12 nationalités, qui joueront les podiums.
Parmi eux, Claire Bannwarth, toute nouvelle recrue du team, qu’on ne présente plus, devait initialement prendre le départ de l’ultra, mais, toujours blessée, se contentera du 31 km. Le Suisse Martin Perrier, 3ème du dernier Tor des Géants, 2ème de l’Ultra Terrestre à La Réunion il y a quelques semaines, prendra en revanche le départ du 166 km. De son côté, le Népalais Sangé Sherpa s’alignera sur le 111km. Enfin l’Ukrainienne Anna Darmograi, 10ème féminine de la Skyrace des Matheysins cette année, et qui collectionne les podiums sur les courses alpines avec dénivelé, prendra le départ du 31 km.
Claire Bannwarth. Photo DRMartin Perrier. Photo DRSangé Sherpa. Photo DR
Swiss Canyon Trail by Kailas Fuga : un partenariat stratégique majeur
Le partenariat entre le Swiss Canyon Trail et l’équipementier Kailas Fuga souligne la volonté de ce dernier de s’implanter en Europe pour challenger les marques majeures. Si le défi est de taille, la qualité des produits et le savoir-faire de Kailas Fuga sont à la hauteur. Et surtout, la stratégie est sans ambiguïté : ils sont fiers d’être chinois, ils aiment la montagne, le trail, et ils s’engagent à fournir les meilleurs produits à des prix très compétitifs. Déjà partenaires de près de 400 trails à travers le monde, Kailas Fuga envisage, dans le cadre de son développement, de soutenir d’ici à la fin de l’année une quinzaine de courses en France.
Nina Sun, Directrice de la marque, elle-même ultra-traileuse, déclarait lors de la réunion de son team en Italie début avril : « Pour la première fois, l’équipe Fuga se réunit en Europe. C’est une étape importante pour nous, et nous voulions le faire avec nos athlètes. Notre histoire, nous voulons la raconter à travers nos athlètes et leurs parcours, en mettant en particulier l’accent sur nos athlètes féminines et la diversité de notre équipe. Nous sommes riches de représentants de plus de 12 pays différents. Notre objectif, c’est d’inspirer les hommes et les femmes du monde entier avec l’exemple de nos champions. Notre développement en Europe, notamment en Italie et en France, se traduira par l’annonce de nouvelles courses partenaires, et par le déploiement de notre communauté de traileurs : le Fuga Mountain Club. »
Kailas, une marque impliquée dans l’essor du sport nature
Fondée en 2003 en Chine par deux passionnés de montagne, Kailas est une marque jeune. Et féminine ! 40% de l’équipe de management est féminin, et 61% de la force de travail de la marque est composée de femmes.
Nina Sun, poursuit : « Nous avons fondé Kailas en 2003 pour proposer aux passionnés de montagne et d’aventure les moyens de s’épanouir sur leur terrain de jeu, avec le maximum de confort et de sécurité. Nous voulions repositionner à la hausse les standards de ce qui est possible de faire en plein air. Nous avons créé des vêtements et des équipements d’escalade haut de gamme, permettant aux explorateurs de conquérir les sommets de 8000 mètres les plus difficiles. Mais nous nous adressons aussi à tous ceux qui veulent vivre mieux, pas seulement à ceux qui relèvent des grands défis ! Le courage du quotidien, c’est aussi cela la volonté. Par exemple, être mère, travailler, et courir… »
Si Kailas est aujourd’hui la marque leader en Asie dans le domaine des équipements outdoor, spécialisée dans l’escalade, la randonnée et le trail running, c’est aussi un acteur de l’essor du sport nature en Asie. Nina Sun : « Au-delà de la fabrication d’équipements exceptionnels, nous nous impliquons pour l’avenir des sports de plein air en regroupant une communauté de passionnés de montagne et de professionnels de l’industrie autour de ce thème. »
Photo Swiss Canyon Trail
Fuga, la ligne dédiée au trail running de Kailas
Baggio Zhong, co-fondateur de la marque Kailas, est devenu paraplégique à la suite d’un accident de ski en 2013, mais sa passion pour les sports de plein air a continué de guider l’entreprise et ses produits innovants. C’est ainsi que 3 ans plus tard, en 2016, a été lancée Fuga, sa première gamme de chaussures de trail. Ce qui frappe en rencontrant l‘équipe de conception, c’est leur volonté de produire le meilleur sans concession, avec leur propre personnalité, en mettant de côté les impératifs marketing à la mode. D’ailleurs, et ce n’est pas un détail, 90% de l’équipe de conception et d’encadrement de Kailas court régulièrement et fait du trail.
La gamme Fuuga dédiée à la discipline inclut des chaussures équipées de semelles Vibram Megagrip pour une adhérence optimale et d’une semelle intermédiaire Kailas Boom pour un amorti réactif, mais aussi des sacs à dos légers, ergonomiques, avec un système de stabilisation pour un confort lors des longues distances, et des vêtements techniques, en matières respirantes et résistantes aux intempéries intégrant du Gore-Tex.
Nina Sun détaille : « Après vingt ans d’expertise dans les sports de montagne, Kailas a lancé une série de produits de trail sous la signature Fuga en 2016. Nous avons ainsi introduit un design révolutionnaire et apporté des innovations techniques à l’industrie du sport de plein air. » Un discours corroboré par des faits : depuis son lancement, Fuga a obtenu de nombreux prix d’innovation internationaux. Et les membres de son team multiplient les podiums sur les courses auxquelles ils participent.