Planifier des courses sur votre calendrier est un bon moyen de rester motivé toute l’année. Que la perspective de la course vous excite ou vous inquiète (voire les deux), le principal, c’est de vous engager pour l’objectif que vous vous êtes fixé. Reste à trouver LES courses en question. Un premier 20 kilomètres pour démarrer ? Une Spartan Race à laquelle tous vos collègues sont inscrits ? Ou plutôt un record personnel sur une course que vous avez déjà courue l’an dernier ? Voici quelques recommandations pour vous aider à y voir plus clair (et prendre les bons dossards).

Établissez deux principaux objectifs

Si vous n’avez jamais participé à une course, tentez un modeste 10 kilomètres. C’est la bonne distance, quel que soit votre niveau de départ et quel que soit votre âge. Ça peut être un 10 kilomètres tranquille au printemps, rapide en été et un premier 25 K en automne. Vous être fixé 2 ou 3 buts sur la saison va vous permettre de vous entraîner dur, d’avoir de courts temps d’arrêt et puis de vous concentrer à nouveau. C’est un bon équilibre mental. Si vous êtes un coureur confirmé, commencez par une distance que vous maîtrisez avant de viser plus long.

Misez sur des objectifs adaptés et progressifs

Établir un record personnel sur une distance que vous avez déjà parcourue est une option intéressante. Tout comme allonger la distance. Dans un monde idéal, les ultra-traileurs en herbe passent d’abord d’un 25 kilomètres à un 40 ou 50 kilomètres puis à un 80 ou 100, porte d’entrée des ultras. Dans le monde réel, l’ultra est tellement attrayant pour se challenger (« Whaou, t’as couru un 100 bornes ! ») que c’est tentant de passer à la distance supérieure trop vite et sans y être préparé. Si vous augmentez progressivement la distance jusqu’à celle d’un ultra, vous (et même votre corps) apprécierez sans doute bien plus. Et vous réduirez au passage les risques de blessures pendant l’entraînement.

Si vos objectifs ne sont pas réalistes, n'hésitez pas à planifier des courses plus adaptées. ©  Massimo Sartirana
Si vos objectifs ne sont pas réalistes, n’hésitez pas à changer pour planifier des courses plus adaptées. © Massimo Sartirana

Planifiez votre saison de courses par écrit

Écrire vos objectifs sur papier est un bon moyen de vous motiver sur toute l’année. En début d’année, le mois d’octobre peut vous paraître loin dans le temps, mais si vous vous inscrivez pour un 50 kilomètres ou un ultra dès le mois de mars la course sera non négociable lorsque le milieu de l’été arrivera. Une fois votre objectif atteint, vous pouvez planifier une petite distance quelques semaines après. Et souvenez-vous : plus vous arrêterez la course pendant longtemps, plus difficile sera la reprise.

Courez régulièrement

Programmer deux ou trois objectifs pour l’année ne signifie pas que vous ne devez courir que deux ou trois fois par an, bien entendu ! Courir de manière régulière est indispensable. Vous pourrez jauger votre niveau de forme et moduler vos entraînements. Votre rythme en début de programme vous donnera une idée du rythme global, mais pensez à faire un point en milieu de programme. Tentez sans crainte une course qui représente, au niveau de la distance, la moitié de celle qui constitue votre objectif final.

Récupérez bien

Accordez-vous un temps de récupération adéquat après chaque course. Un petit footing de trente minutes le lendemain ou surlendemain de la course est conseillé. Et ensuite, offrez-vous quatre ou cinq jours de repos complet avant de reprendre l’entraînement en douceur. Courez tranquille, ou faites un petit tour à vélo, ou encore quelques longueurs dans une piscine.

Après une course, n'hésitez pas à varier pour récupérer avec un sport porté type vélo. © Buff
Après une course, n’hésitez pas à varier pour récupérer avec un sport porté type natation ou vélo. © Buff
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Accrocher son premier dossard est déjà un grand pas d’accompli dans le monde du trail. Mais le plus dur reste à faire. Pour mettre toutes les chances de votre côté et réussir votre première course, suivez les conseils de nos experts pour être prêt le jour J. Et à vous la médaille de finisher…


1 – Travaillez l’endurance


Quel que soit le type de course (trail roulant, semi-roulant ou trail de montagne), l’endurance est la composante principale à privilégier. La base foncière est fondamentale. Pour réussir votre première course, il faut donc d’abord commencer par acquérir une endurance suffisamment solide en multipliant les footings. Vous allongerez la distance progressivement, semaine après semaine. Une fois cette étape franchie, vous pourrez ensuite passer à des entraînements comportant des variations d’allures de type fractionné.


2 – Ne partez pas trop vite


Sur une course, la plus grosse erreur lorsqu’on est débutant est de partir à l’abordage en se laissant entraîner par le flot des coureurs. La règle n°1 pour réussir votre première course est donc de respecter le rythme défini à l’entraînement. Et si vous vous sentez pousser des ailes, essayez d’accélérer modérément l’allure. Et uniquement sur les derniers kilomètres de course.


3 – Ravitaillez-vous correctement


Une autre erreur consiste à négliger un ravitaillement pour essayer de gagner quelques secondes. C’est un mauvais calcul. Les ravitaillements ne sont jamais là au hasard. Pensez à vous hydrater à chaque stand en buvant quelques gorgées d’eau. Un déficit hydrique génère des coups de fatigue, des crampes, voire des malaises. Idéalement, quelques gorgées d’eau toutes les 20 minutes permettent de garder un niveau d’hydratation suffisant. N’hésitez pas également à consommer des fruits secs ou des morceaux de banane pendant la course. Cela vous évitera un risque d’hypoglycémie. Et une grosse défaillance.

Bien gérer son alimentation et son hydratation est essentiel pour réussir sa première course. © Osprey
Bien gérer son alimentation et son hydratation est essentiel pour réussir sa première course. © Osprey


4 – Courez à plusieurs


Se fixer un challenge entre amis a plusieurs avantages. Il entretient d’abord la motivation lors de la phase d’entraînement. Il permet également de partager des sensations uniques en course, depuis le départ jusqu’à la ligne d’arrivée. Essayez de trouver, parmi vos amis, un coureur qui a déjà une expérience de la compétition et qui court à la même allure que vous. Il saura vous guider et vous prodiguer les conseils nécessaires durant l’épreuve si besoin.


5 – Testez votre équipement


C’est une des clés d’une compétition réussie. Ne négligez donc pas l’importance de votre équipement. Chaussures, short, maillot, chaussettes, gourde ou sac à eau, tout doit avoir été testé en conditions lors de vos entraînements. Utiliser un produit textile neuf en course peut entraîner des irritations. Idem avec les chaussures, qui peuvent causer, au mieux, des ampoules et, au pire, des blessures.


6 – Gérez les montées


Une seule chose à faire en montée : marchez à votre rythme. Inutile de vouloir suivre les meilleurs en courant, vous risqueriez de le payer cher. Pour vous aider à franchir les bosses, posez les mains au-dessus de vos genoux pour soulager les quadriceps. Et gérez votre fréquence cardiaque en restant sur un rythme de croisière supportable. Vous garderez ainsi suffisamment de jus pour aborder les descentes.


7 – Maîtrisez les descentes


Contrairement aux montées, les descentes sont très éprouvantes pour les muscles, en particulier les quadriceps. Un renforcement musculaire est donc impératif afin de supporter les chocs et d’atténuer la casse des fibres musculaires. Durant la course, essayez d’être le plus souple et léger possible sur vos appuis en essayant de vous engager dans la pente. Et anticipez le terrain. Votre faculté à appréhender les obstacles sur les 5 à 10 mètres à venir fera la différence.

Montées et descentes sont les deux piliers des trails de montagne. © David Marcu
Montées et descentes sont les deux piliers des trails de montagne. © David Marcu
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Les blessures à l’aine sont insidieuses et peuvent vous priver de sorties trail pour plusieurs semaines, voire des mois. Bannissez pour de bon ces petites douleurs en renforçant et assouplissant vos muscles en 3 étapes.

Comment arrivent les blessures à l’aine ?

L’aine est constituée de cinq muscles, les adducteurs, qui partent du bassin et sont rattachés au fémur. Si vous changez de direction trop brusquement ou que vous faites un grand écart, vous pouvez vous les froisser. Conséquence : vous aurez du mal à écarter ou à resserrer les jambes. Enfin, vous verrez peut-être apparaître un hématome ou une bosse entre les jambes, ou encore une bosse ou un sillon sur vos adducteurs. Et vous ne serez pas le seul à qui cela arrive : une étude menée par l’université de Linköping, en Suède, montre que les blessures à l’aine sont les deuxièmes blessures sportives les plus fréquentes.

Que faire en cas de blessure à l’aine ?

Bien sûr, vous n’allez pas en mourir, mais le traitement ne va pas être une partie de plaisir. Vous devrez appliquer le principe RICE – Rest (repos), Ice (glace), Compression, Elevation. Il est possible de se remettre d’une blessure superficielle à l’aine en une ou deux semaines. Une blessure plus grave peut prendre de 6 à 10 semaines. Surtout, n’étirez pas vos muscles immédiatement après la blessure, cela peut aggraver votre cas. Reposez-vous autant que possible. Et ça vaut aussi pour le sport en chambre.

Comment éviter les blessures à l’aine ?

Un échauffement cardio de 20 minutes et quelques exercices spécifiques diminuent les risques de blessure, d’après une étude de l’American Orthopaedic Society for Sports Medicine. Pensez aussi à bien choisir vos chaussures. Vos pieds sont l’arrière-garde de votre entrejambe, prenez-en soin.

3 exercices pour renforcer et assouplir les muscles de l’aine

Exercice n°1 : squats avec balle

Cet exercice est idéal pour la préparation. Tenez-vous comme indiqué sur l’illustration ci-dessous, les pieds à 25 cm du mur. Tenez la balle entre vos genoux. Descendez jusqu’à ce que vos cuisses soient parallèles au sol. Gardez la position 3 secondes et remontez. Faites 3 séries de 12 répétitions une à deux fois par semaine. Cela fait travailler les adducteurs, ce qui stabilise l’ensemble de l’aine.

Les squats avec balle, pour éviter les blessures à l'aine.

Exercice n°2 : presse assise avec les jambes

Cet exercice est généralement conseillé pour la rééducation, mais est efficace aussi en prévention. Vous aurez l’air d’une statue, mais vos muscles travailleront comme jamais. Asseyez-vous comme indiqué sur l’illustration ci-dessous avec un medicine ball entre les chevilles. Serrez 10 secondes et relâchez. Faites cet exercice aussi souvent que possible.

Presse assise avec balle, pour éviter les blessures à l'aine.

Exercice n°3 : étirement allongé

L’exercice qui devrait être obligatoire après un entraînement. Asseyez-vous et tenez-vous droit, comme sur l’illustration ci-dessous. Ramenez la plante de vos pieds l’une contre l’autre et gardez la position 30 secondes. Cela étire vos adducteurs et développe la souplesse.

L'étirement allongé, pour éviter les blessures à l'aine.
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La meilleure heure pour courir serait-elle plutôt au lever ou au coucher du soleil ?
Plutôt au lever du soleil ou au coucher du soleil ?

Le matin, entre 8 et 10 heures

C’est un bon horaire pour aller courir. C’est là que la plupart des individus se sentent le plus en forme. Plus tôt, c’est un peu tôt, l’organisme n’est pas encore parfaitement réveillé. Mais même à 8 heures, faites attention à démarrer en douceur !

Entre 12 et 13 heures

C’est l’heure à laquelle la performance diminue nettement. Contrer cette baisse d’énergie décuple l’effort inutilement. Mieux vaut donc éviter d’aller courir.

En fin d’après-midi, entre 16 et 19 heures

C’est à ce moment que l’effet de l’entraînement est optimal. L’organisme a la possibilité de se débarrasser du stress accumulé pendant la journée. C’est le meilleur moment de la journée pour chausser ses baskets.

Dans la soirée, après 20 heures

La performance diminue à nouveau fortement. Plutôt que d’aller vous épuiser seul dans la nuit, ne préférez-vous pas plutôt vous occuper de votre vie sociale ?

A tout moment

Cela dit, un entraînement régulier habitue le corps à l’effort. Peu importe alors quand vous courez, tant que ce n’est pas en sortant de table.

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250 km, 6 étapes et 7 jours en autosuffisance alimentaire en plein désert : on ne se lance pas dans le Marathon des Sables, MDS pour les initiés, comme sur n’importe quelle course. Pour réussir, suivez les conseils récoltés auprès de quelques experts finishers des dernières éditions.

Ne courez pas trop de kilomètres avant votre Marathon des Sables

Le MDS est une épreuve de 250 km avec une étape longue de 80, donc on aurait tendance à penser qu’il faut faire du volume sur des sorties longues. Sauf que le sable, c’est un travail musculaire et un travail de vitesse. Du coup, il faut travailler en course à pied tout ce qui est vitesse et temps de soutien, et faire votre volume plutôt en vélo pour renforcer les cuisses et garder de la puissance pour le sac à dos, les dunes et le sable. Or la plupart des gens ont tendance à faire l’inverse, c’est-à-dire beaucoup de kilomètres. Du coup, quand ils arrivent dans le sable, ils ont du mal à avancer.

Les dunes, passages les plus redoutables du Marathon des Sables.
Les dunes, passages les plus redoutables du Marathon des Sables.

Evitez les plats en sauce

La diététique est complexe, car elle est propre à chacun de nous. Pas la peine de manger lyophilisé pendant une semaine pour voir comment vous réagissez, vous pouvez faire deux ou trois week-ends de préparation où, à la fin de l’entraînement, plutôt que rentrer chez vous et vous jeter sur votre frigo, vous vous arrêtez où vous êtes et vous sortez votre gamelle pour faire votre lyophilisé. Ensuite, ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est que dans le désert il fait chaud, et que tout ce qui est repas en sauce, avec le soleil, ça a du mal à passer. Il vaut mieux rester sur des nourritures saines – risottos, pâtes, couscous, paellas, quinoa… Et une astuce toute bête : prenez des bouillons cube. Ça ne pèse rien et ça peut faire une soupe facile à assimiler, qui peut sauver votre course.

Préparez votre sac bien à l’avance

Le sac est le côté le plus important, à la fois dans l’ergonomie, parce que vous l’avez toute la journée sur le dos, et que chaque gramme a son importance. Après, il faut savoir que plus on veut être léger, plus ça coûte cher, mais il y a des choses qu’il ne faut pas négliger, comme le duvet. On peut trouver des duvets de 400 g qui tiendront très chaud. L’alimentation, on a tendance à en prendre trop. Le confort personnel est aussi important : les gens ont tendance à partir avec une tenue de course nuit et une tenue de course jour, mais oublient de prendre une paire de chaussettes et un sous-vêtement de rechange. Et c’est bien, au bout de trois jours, de repartir propre pour l’étape longue. Ce n’est pas grand-chose mais ça fait du bien à la tête.

L'étape longue du Marathon des Sables fait entre 70 et 80km. L'occasion d'admirer le coucher de soleil.
L’étape longue du Marathon des Sables fait entre 70 et 80km. L’occasion d’admirer le coucher de soleil.

Soyez égoïste

C’est paradoxal, car le MDS est une course de solidarité, mais il faut savoir se préserver, garder son énergie, ne rien gaspiller. À l’arrivée de l’étape, vous devez vous économiser au maximum. Généralement, quand on arrive, on prépare la tente pour les collègues. Ça, c’est le côté solidarité. Mais après, il faut se reposer. Vous devez manger dans l’heure qui suit l’arrivée, et ensuite rester allongé le plus possible, faire la sieste, et surtout éviter le soleil. Il faut également éviter d’aller traîner sur le bivouac : les allers-retours pour aller voir le classement, faire la queue à l’infirmerie ou aller voir des copains, à la fin, vous finissez par les payer.

Sachez récupérer après votre Marathon des Sables

Pour un ultra, il faut compter six à huit semaines de récupération physiologique, donc pour un MDS, on peut considérer que c’est un peu plus. Niveau alimentation, l’estomac et le foie ont été mis à rude épreuve, donc il ne faut pas se ruer sur la nourriture pour ne pas saturer, mais y aller progressivement, et surtout continuer à bien s’hydrater. Sur le plan sportif, on vous conseille de couper totalement une bonne semaine, et de reprendre tranquillement par du sport porté – natation, vélo – pendant environ dix jours. Il faut bien se soigner aussi, surtout les pieds, parce que ça peut avoir des incidences sur la suite. Et refaire un petit footing au bout de quinze jours, si l’envie est là. Sans oublier le sommeil, très important.

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Quel meilleur moment que le jour du printemps pour rechausser les baskets ? Mais avant d’aller arpenter les chemins, sachez comment bien vous entraîner cette année.

Course régénérative

Cette sorte de course d’endurance au ralenti détend les muscles et entretient la circulation. Elle ne représente cependant pas un véritable entraînement.

Pouls : entre 50 et 65% de la fréquence cardiaque maximale.

Endurance ralentie

Base essentielle des marathoniens comme des ultra-traileurs, elle est l’incontournable voie vers le succès. Son rythme devrait vous permettre de bavarder sans problème et vous donner le sentiment de pouvoir aller beaucoup plus vite.

Pouls : entre 65 et 75% de la FCM.

Endurance moyenne

Elle se base sur le rythme confortable des coureurs ambitieux : rapide et épuisante mais pas angoissante. Vous pouvez encore bavarder, mais tout juste.

Pouls : entre 75 et 85% de la FCM.

Endurance rapide

Entraînement visiblement plus astreignant, il s’entend à votre respiration.

Pouls : entre 85 et 90% de la FCM.

Course rythmée

Entraînement plus difficile, la course rythmée se destine aux compétiteurs et exige un rythme rapide que l’on doit tenir sur la longue durée. En bref, elle a pour but d’habituer le corps à un tempo de championnat.

Pouls : plus de 90% de la FCM.

Entraînement par intervalles

Avec son alternance régulière du rythme (rapide, lent, rapide, lent…), il permet de développer le système cardio-vasculaire par le décuplement de l’effort. Les moments de pause sont aussi importants que les intervalles rythmiques et ne durent pas assez longtemps pour permettre à l’organisme de récupérer complètement. Par cet effet, ils augmentent la difficulté.

Changement de rythmes

Entraînement à roulements, il donne la voix à votre spontanéité. De la course de montagne au trot en passant par le sprint, tout est permis. Le rythme varie en fonction de votre humeur du moment.

Tous les traqueurs d’activité, comme ici le Garmin Forerunner, proposent un affichage des plages de fréquence cardiaque. © Garmin.

Comment calculer votre fréquence cardiaque maximale ?

Il existe différentes méthodes, mais la plus simple, pour un aperçu, est la méthode Astrand, du nom du physiologiste suédois qui l’a mise au point, qui consiste à soustraire son âge à une valeur déterminée, en l’occurence 226 chez les femmes et 220 chez les hommes. Par exemple, une femme de 40 ans aura une FCM de 226-40 = 186 battements par minute, tandis qu’un homme de 40 ans aura une FCM de 180. Vous l’aurez compris, la FCM diminue avec l’âge. Lorsque l’on débute, il est très important d’être attentif à sa FCM, donc de courir avec un cardiofréquencemètre, afin d’éviter de se mettre dans le rouge ou d’en demander trop à son cœur et de risquer un accident cardiaque. De nombreux traqueurs d’activité intègrent d’ailleurs une alerte lorsque la fréquence cardiaque dépasse le seuil maximal raisonnablement autorisé du coureur, qui aura préalablement renseigné son sexe et son âge. Avec l’habitude, les coureurs aguerris finissent par identifier leur FC en course sans avoir besoin d’une montre pour la mesurer.

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Vous pensez que c’est en courant vite que vous allez progresser ? C’est vrai, mais dans une seconde phase. La vitesse sans base d’endurance, ne vous mènera qu’à la blessure et à l’échec. L’endurance, c’est une allure de course où vous pouvez parler sans aucune difficulté. En étant plus précis, c’est un effort qui utilise quasiment exclusivement la filière aérobie (utilisation de l’oxygène) pour produire de l’énergie. C’est une allure à laquelle le corps produit très peu d’acide lactique (taux inférieur à 2mmol par litre de sang) et qui peut donc être tenue plusieurs heures sans courbature après l’effort. C’est en courant à faible allure que vous développerez des qualités indispensables pour progresser à long terme et rendre votre corps capable d’encaisser les rigueurs du trail d’aujourd’hui.

(c)Brooks

L’endurance, ce n’est pas que pour l’ultra…

C’est en courant lentement que vous allez construire des aptitudes à être performant en trail : l’endurance fondamentale favorise l’utilisation et l’amélioration du réseau des capillaires sanguins, ce qui permet une meilleure irrigation des muscles. Et si les muscles bénéficient d’une plus grande quantité d’oxygène, cela leur permet de produire plus d’énergie. Le nombre de mitochondries (véritables centrales énergétiques au cœur de nos cellules) augmente dans nos fibres musculaires. Les mitochondries interviennent pour produire les molécules d’ATP qui sont utilisées par la cellule pour produire l’énergie de contraction du muscle. Donc plus de mitochondries veut dire plus de capacité pour produire de l’énergie ! Par ailleurs, la cavité du cœur et le débit cardiaque ont tendance à augmenter, ce qui permet une baisse de la fréquence cardiaque pour un même effort. On constate aussi une augmentation du nombre de globules rouges ce qui permet de transporter plus d’oxygène. De même, la structure corporelle se renforce progressivement : les articulations, les tendons accroissent leur solidité à cette allure. Dernier intérêt : sur un rythme d’endurance, le corps favorise l’utilisation des graisses (les lipides) comme source d’énergie. Les réserves de sucre (le glycogène) s’épuisent donc moins rapidement dans le temps. Voilà qui est parfait pour les trails de plusieurs heures, pour éviter l’hypoglycémie (le manque de sucre) quand nos réserves de glycogène arrivent à épuisement, malgré les ravitaillements qui parfois sont délicats du fait de l’inconfort digestif…

Découvrez la suite de l’article dans le magazine ESPRIT TRAIL 123 actuellement en kiosque !

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Ce n’est pas seulement du sprint en côte, ce n’est pas seulement de l’intervalle, c’est du fartlek en côtes et descentes alternées. Une séance à placer pour franchir un cap sans s’astreindre à la rigidité du fractionné. Mode d’emploi pour réussir sa séance de fartlek en côtes.

Photo Brooks

Courir en côte, vous voyez ce que c’est. Courir en descente, pas de problème non plus. Vous pouvez donc vous lancer dans le travail de fartlek en côte, en accélérant non seulement dans les montées, mais aussi progressivement dans les descentes au cours de la séance pour terminer en aller-retour à pleine puissance, en restant bien concentré sur vos sensations : rythme en montée, maîtrise du souffle, décontraction et vélocité en descente…

Comment « installer » sa séance de fartlek ?

Il ne s’agit pas de se promener en montagne et de courir au rythme de ses envies. Le plaisir se trouve ailleurs, dans la maîtrise de ses gestes, dans la gestion de l’intensité et de ses propres paramètres physiologiques. L’idéal est de trouver une piste non goudronnée, ou un sentier assez large, et avec une bonne qualité de sol garantissant des appuis sûrs. La montée doit faire une distance d’environ 100 à 150m avec un pourcentage de pente compris entre 10% minimum et 15% maximum. Il vous faudra pouvoir effectuer sans vous bloquer, un demi-tour en sommet de côte et encore un demi-tour en bas de côte, assez large pour être fluide. Vous pourrez matérialiser le point de départ et le point haut avec des éléments naturels : arbres, pierres, branches. Sur ce « stade naturel », et en regard de l’intensité que vous allez déployer, il vaut mieux choisir un endroit peu fréquenté, pour ne pas avoir à gérer le contournement de vététistes, de promeneurs, de chiens, etc.

Découvrez la suite de cet article en pages 26.27 du n°123 du magazine Esprit Trail actuellement en kiosque

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Nombreux sont ceux qui passent en ce moment toute la journée à la maison avec leur(s) enfant(s) et/ou ceux de leur conjoint. Même si vous n’êtes pas spécialiste, pratiquer le yoga avec eux est un bon outil de mieux-être et d’épanouissement, qui présente une grande qualité : on peut commencer à le pratiquer à n’importe quelle période de la vie. Pourquoi ne pas profiter de cette période pour essayer, en vous appuyant sur le livre écrit par Adeline Blondieau « Le yoga des enfants »* ?

L’enfant est profondément ancré dans le présent, il est donc plus facilement en pleine conscience que l’adulte. En grandissant, il se projette peu à peu dans l’avenir proche. La pratique lui permet de revenir au présent et d’éviter d’appréhender le futur. Il gagne en confiance dans son corps, il reste à l’écoute de lui-même : il est à sa place. Initier les enfants au yoga est aussi une façon de leur faire expérimenter la relation corps-esprit. Ils prendront ainsi conscience que corps et esprit sont tout simplement liés, indispensables l’un à l’autre. Une fois cette notion intégrée, ils accéderont à la maîtrise de la respiration et à une meilleure gestion des émotions. Autant d’outils rassurants et utiles tout au long de la vie. En pratiquant le yoga avec un enfant, nous sommes dans l’échange et la transmission, une valeur chère aux parents. La relation adulte-enfant se renforce et s’enrichit d’une façon ludique et bénéfique.

Des bienfaits en pagaille !

-Confiance 

À travers les postures et les enchaînements, l’enfant découvre ses capacités physiques et mentales. À travers cette découverte, il approfondit et développe la connaissance de lui-même.

-Estime de soi

Plus sa posture sera stabilisée, plus elle sera juste et belle. Ce qui lui renverra une meilleure image de lui-même.

-Concentration

Elle est essentielle pour prendre correctement une posture, la tenir, rester en équilibre. Plus la concentration est sollicitée, plus elle est renforcée et accessible.

-Calme, patience

La respiration yogique aide physiologiquement à la concentration, au calme intérieur, à la patience.

Cette attitude ancrée et tranquille permet des relations apaisées avec soi-même et les autres.

-Créativité

L’état de tranquillité physiologique induite par le yoga (relaxation, méditation) ouvre les portes de la créativité.

-Lâcher-prise

Pratiquer sérieusement tout en s’amusant amènera au lâcher-prise.

-Volonté

Elle se développe naturellement en approfondissant la maîtrise des postures.

-Motricité

La tête demande au corps de répondre. Prise de conscience du schéma corporel, des membres, des muscles à solliciter, quand et comment, pour se mettre en posture. L’enfant développe ses capacités motrices et les affine plus rapidement grâce à la pratique du yoga.

-Souplesse

Elle est activée dans chacune des postures, par l’asana lui-même et par la respiration. La souplesse permet de faire circuler les énergies.

-Gainage

À chacun de déterminer l’engagement musculaire qu’il met dans une posture. Plus l’enfant prendra conscience de son corps, de la disponibilité de ses muscles, plus il s’amusera à approfondir les postures.

-Énergie

L’enfant apprend à générer la juste énergie pour accéder à la posture.

-Amélioration de la posture

La posture est fondamentale et structure notre bien-être. La façon dont nous nous tenons conditionne notre façon d’aborder la vie et de vivre : courbé, nous portons le poids du monde, avachi, nous écrasons notre énergie… Les postures de yoga corrigent les « mauvaises habitudes » posturales.

-Pleine conscience et réflexion positive

La pratique permet de se concentrer sur son corps et sa respiration. C’est un moment de calme où les informations parasites ne sont plus traitées. Nous sommes présents à ce que nous faisons : c’est la pleine conscience. Cette pause permet de prendre du recul, en toute bienveillance.

-Plaisir et gratification

Le yoga doit toujours rester un plaisir, un moment privilégié. Si l’enfant s’amuse, il y reviendra régulièrement et cela deviendra une source de mieux-être.

-Projection

L’enfant vit au temps présent et a parfois du mal à se projeter, même dans un avenir proche. Visualiser une posture, s’y préparer et l’exécuter renforce la projection dans le futur proche.

-Bienveillance

Ni compétition, ni jugement. Le yoga, c’est l’envie de se faire du bien globalement en toute indulgence avec soi-même. Cette bienveillance s’étend à l’autre car le yoga développe notre capacité à l’indulgence, à la patience, et à la compréhension.

En entrant dans la posture, l’enfant est en pleine conscience, il se concentre (se calme) et fait preuve de volonté.

Préparer sa séance

Afin d’optimiser sa séance et d’éviter les temps morts, l’enfant choisit les postures qui l’intéressent avant de commencer. En début de chaque séance, il est impératif de s’échauffer en douceur. En fin de séance, il est conseillé de prendre un temps de détente pour la relaxation.

-Quand pratiquer ?

Dès le lever du jour jusqu’en fin de journée. Évitez seulement de pratiquer après un repas ou juste avant le coucher. En fonction de l’heure, sélectionnez les postures appropriées : énergisantes jusqu’au milieu de l’après-midi, apaisantes après.

-Combien de temps ?

Idéalement commencez par vingt minutes. Mais… tout compte ! Même une seule posture peut faire du bien, ponctuellement, dans la journée. Avec l’habitude, l’enfant pourra allonger ses séances sans dépasser 50 minutes (1h30 pour un adulte). Une montre ou un chronomètre permettent à l’enfant de prendre conscience du temps, car il est ancré dans le présent et a une notion du temps parfois aléatoire !

-Quel matériel ?

• Un tapis de yoga.

• Un miroir pour se regarder, se corriger, se voir beau (optionnel) !

• Si vous avez un diffuseur d’huiles essentielles, utilisez-le, c’est un vrai plus pour créer une ambiance. Il existe des mélanges déjà faits en fonction de vos envies ou vos besoins, sinon :

– l’huile essentielle de lavande aide à la détente ;

– l’huile essentielle de citron, d’orange ou d’agrumes dynamise ;

– l’huile essentielle d’eucalyptus soulage les rhumes.

-Quelle tenue ?

• Une tenue confortable et souple.

• Pieds nus.

Déroulement type

1-Namasté

« Je salue le soleil qui est en toi. » Joindre les mains à la hauteur du cœur. Inspirer, s’incliner légèrement à l’expiration. Il est important que l’enfant prenne conscience, peu à peu, que le temps qu’il prend pour sa pratique est un cadeau qu’il offre à son corps et à son esprit. En prenant soin de lui, il fait une belle action.

2-OM

Émettre le son « Aum » (« Om »), en trois sons « A », « OU », puis « MM » la bouche fermée pour sentir la résonance. « Om » est une syllabe sanskrite sacrée qui crée une vibration nous reliant à l’univers. À répéter trois fois. Entre les trois répétitions, observer un court instant de silence pour marquer le contact entre le silence total et le son de la vibration.

3-Étirements et échauffement

L’échauffement est important pour toutes les pratiques corporelles et sportives. Il permet de chauffer les muscles, de réactiver la circulation de l’énergie, de remonter la température du corps, et de délier les articulations afin de ne pas brusquer le corps quand il est « à froid ». Cela aide aussi à être plus performant dans sa pratique.

4-Cœur de séance

C’est ici que l’on entre dans le vif du sujet en pratiquant toutes les postures que l’on aura sélectionnées en amont. Les postures se font lentement, surtout au début. Il faut respecter le sens de la respiration qui aide à prendre la pose et à être juste. L’effort se fait dans l’inspiration. À chaque fois que l’enfant parvient à sa posture aboutie, il la « valide » avec le bruit de l’animal correspondant ou une phrase qu’il inventera comme : « Je suis une licorne folle, j’adore m’amuser ! » S’il s’agit des astres ou des végétaux, à lui de trouver la formule qui lui semble la plus judicieuse. Il peut aussi imaginer un mantra. Une phrase courte à répéter au moins trois fois qui correspond à sa posture et à son état d’esprit. Par exemple : « Je suis un arbre, bien enraciné, le vent peut souffler, je reste debout ! », « Je suis une étoile filante, je traverse le ciel, la nuit est mon amie ! », « Je suis un pont, je suis solide ! », « Je suis un arc et je tire des flèches de joie ! »

À la fin de la séance, l’enfant se sent de meilleure humeur, son esprit est dans une bonne disposition, créatif, plus ouvert.

QUELQUES « PETITS TRUCS » À LEUR DIRE

-« Rentre ton ventre » : pour avoir un dos plus droit.

-« Ancre tes pieds comme s’ils avaient des racines » : pour renforcer tes appuis au sol.

-« Mets de l’énergie jusqu’au bout de tes doigts ! » : pour faire circuler l’énergie jusqu’aux extrémités.

-« Ressens ta respiration qui fait bouger tes côtes » : pour vivre le moment présent et comprendre le mouvement thoracique !

Les enfants ont une intelligence du corps innée. Même s’ils n’effectuent pas les asanas parfaitement, ils réalisent les postures à leur rythme. Ils n’ont pas encore la conscience ni la maîtrise de toutes les parties de leur corps. Ils l’obtiendront grâce à la pratique en développant leur psychomotricité.

*Extraits tirés du livre : Le yoga des enfants -Pratiquer en s’amusant, se relaxer facilement – Par  Adeline Blondieau

Pour une pratique autonome et que l’enfant s’appropriera, grâce à :

• une approche joyeuse et participative pour l’enfant,

• un cahier riche de 73 postures illustrées et leurs variantes,

• des activités à faire seul pour apprendre à mieux se connaître,

• des activités appelant à la réflexion à faire avec un adulte,

• six relaxations et des conseils pour apprendre à respirer…

… le tout à personnaliser par le jeune yogi et développer ainsi sa créativité.

LE COURRIER DU LIVRE – 260 pages – 21 x 22 cm – Prix : 23,90€

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Avez-vous déjà pensé à affiner votre proprioception en explorant vos ressentis sous vos pieds ? Bénédicte Opsomer et Pascal Jover, auteurs du livre Yoga pour runner, vous expliquent tout. Grâce à cette prise de conscience, votre foulée sera bien plus tonique et légère au moment d’attaquer les sentiers…

Ce qui est important dans l’approche des Running Yogis, c’est cette recherche constante de relâchement dans l’effort, tant sur le tapis de yoga qu’en course, et c’est par le travail sur le tapis de yoga qu’il devient plus aisé d’alléger sa foulée, et de la construire différemment… Nos jambes sont bien sûr les principales actrices de notre running, mais leur mouvement n’est que la conséquence du placement et du mouvement du reste de notre corps. Nos pieds sont les appendices qui nous relient à la terre. Il a une zone de contact avec le sol (l’empreinte du pied quand on marche dans le sable), mais mécaniquement, il n’y a que trois points d’appui qui encaissent les efforts. Notre pied est en définitive… un trépied.

Ces trois points d’appui sont situés au niveau des coussinets du gros et du petit orteil (sous les têtes du premier et du cinquième métatarsien), et au centre du talon. Le corps étant un système mécanique global, on verra dans les exercices de yoga qu’une action sur chacun de ces points d’appui a des répercussions jusqu’au sommet du crâne… Et dans la course à pied aussi ! Le pied est composé de 26 os, soit 52 pour les deux pieds, le quart de la totalité des os qui composent notre squelette ! Sur eux seuls, repose tout le poids de notre corps.

Explorez vos ressentis sous vos pieds

Pour vivre cette exploration, mettez-vous debout, pieds parallèles, écartés de la largeur du bassin, avec le poids du corps réparti équitablement sur l’avant et l’arrière. Soyez attentif à ne pencher ni à gauche ni à droite. Observez comment la stabilité et la fermeté dans votre corps naissent de vos points d’appui sur la terre. Et comment les sensations de fermeté et de puissance s’installent dans vos jambes et dans votre bassin. Ce bassin vient ainsi constituer une dalle solide sur laquelle la colonne vertébrale va pouvoir s’ériger et un carrefour précieux pour vos jambes qui vont vous faire avancer.

Premier point : derrière le gros orteil

Pour sentir ce premier point, visualisez le coussinet derrière le gros orteil. Lorsqu’une expiration se présentera, vous presserez cette zone dans le sol et vous relâcherez la pression à l’inspiration. Vous pourrez enchaîner ces pressions au rythme de votre souffle pour bien localiser ce point d’appui à l’arrière de votre gros orteil. Lorsque la pression est maintenue, découvrez les sensations qui remontent dans tout votre corps : la sensation dans les tibias et péronés, dans les genoux, les fémurs qui semblent partir en rotation vers l’intérieur, le bassin qui se referme sur sa face avant alors qu’il s’élargit sur sa face arrière, donnant ainsi plus d’espace au sacrum. Si votre ressenti est suffisamment fin, observez les sensations dans la colonne vertébrale et jusqu’au sommet du crâne. Observez comme ce geste minime a des répercussions dans la totalité de votre structure. Le corps est un système global.

Deuxième point : derrière le petit orteil

Pour sentir ce deuxième point, visualisez le coussinet qui est situé juste à l’arrière du petit orteil. Sur une expiration, vous presserez cette zone dans le sol et vous relâcherez la pression à l’inspiration. Vous pourrez enchaîner ces pressions au rythme de votre souffle pour bien localiser ce point d’appui à l’arrière du petit orteil. Lorsque la pression est maintenue, découvrez les sensations qui remontent dans tout votre corps : la sensation dans les tibias et péronés, dans les genoux, les fémurs qui semblent partir en rotation vers l’extérieur, le bassin qui se referme sur sa face arrière alors qu’il s’élargit sur sa face avant, donnant ainsi plus d’espace à la zone pubienne. Si votre ressenti est suffisamment fin, observez les sensations dans la colonne vertébrale et jusqu’au sommet du crâne.

Troisième point : le centre du talon

Pour sentir ce dernier point, vous allez cette fois presser vos talons dans le sol. C’est comme si vous cherchiez à étirer l’arrière de vos genoux. De la même façon à l’expiration, vous pousserez le talon dans le sol, et vous le laisserez revenir sans soulever le pied à l’inspiration. Lorsque la pression est maintenue, découvrez les sensations qui remontent dans tout votre corps : la sensation de fermeté qui s’installe dans vos jambes, dans le bassin, et le léger mais ferme gainage qui s’installe dans le bas de l’abdomen.

Combinaison des trois points d’appui

Dans la même position, vous allez cette fois presser les trois points d’appui dans le sol. À l’expiration, pressez l’arrière du gros orteil, puis celui du petit orteil, puis le talon. À la fin de l’expiration, les trois points sont engagés. Relâchez à l’inspiration et enchaînez au rythme de votre souffle. Après quelques mouvements, lorsque vous êtes familiarisé avec la gestuelle, maintenez la pression dans le sol pendant quelques respirations, puis relâchez. Reprenez à l’expiration et enchaînez.

*Texte extrait du livre « Yoga pour runner » (comportant de nombreux exercices de pratiques guidées de yoga adaptées à la course à pied, avec photos à l’appui), Bénédicte Opsomer et Pascal Jover, Editions La plage, 224 pages, 17 x 24cm, 19,95€ en librairie.

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