Samedi 14 septembre à Telgruc-sur-Mer, 1150 traileurs ont franchi la ligne d’arrivée d’une des six courses proposées dans le cadre de la 2ème édition du Grand Raid du Finistère. Un grand ciel bleu, des performances d’exception, un engouement populaire et des paysages à couper le souffle : le GRF a fait un sans-faute ! Retour sur l’événement et sa course phare, l’ultra-trail, ses 166 km et 3700m D+.

Grand Raid du Finistère : un départ sous le signe de l’émotion

Vendredi 13 septembre, une atmosphère chargée d’émotions régnait parmi les coureurs. Les visages des participants trahissaient à la fois excitation et appréhension devant le défi qui les attendait. À quelques minutes du grand départ, un hommage poignant a été rendu à Lucas Quillévéré, coureur de l’édition 2023 parti trop tôt. Côté organisation, François Hinault ne cachait pas non plus son émotion à l’aube d’une deuxième édition préparée avec passion et dévouement depuis un an. Et c’est sous les applaudissements du public venu en nombre sur la place de l’église de Telgruc-sur-Mer que les traileurs en solo et en relais se sont élancés sur la boucle de 166 kilomètres et de 3700 mètres de dénivelé positif. 

Breton de cœur et d’âme, l’organisateur François Hinault incarne les valeurs de persévérance et de passion qui animent le Grand Raid du Finistère. En tant qu’ultra-trailer, il a toujours rêvé de cet événement pour montrer à quel point la Bretagne est une terre de sport et culturelle. François Hinault est également reconnu pour son engagement contre la sédentarité, mission qu’il considère comme un combat quotidien. À travers son rôle d’organisateur, il aspire à encourager tous les concitoyens à se dépasser, promouvant l’importance de l’activité physique pour le bien-être physique et mental. C’est aussi ce qu’il souhaite partager dans son podcast « L’instant Outdoor ».

Photo Grand Raid du Finistère 3
Photo Grand Raid du Finistère

Grand Raid du Finistère : Matthieu Drilhon champion du fair play

Dès les premières minutes, les coureurs sont partis à l’assaut du Ménez Hom, sous le soleil couchant, offrant un spectacle de rêve sur la presqu’île de Crozon. Très vite, la nuit est tombée et le froid s’est abattu sur les participants, rajoutant une difficulté pour eux. Les bénévoles, les familles et les amis étaient tout de même présents aux différents points de ravitaillement pour soutenir leurs coureurs. De son côté, Matthieu Drilhon, 3ème de la première édition, a dû abandonner la course alors qu’il occupait la deuxième place. En effet, après le ravitaillement à Lanvéoc ce dernier a été pris de vomissements. Victime d’hypoglycémie, il a contacté son équipe d’assistance et s’est nourri hors zone. Par respect pour le règlement, il a alors appelé l’organisateur de la course pour signaler de son abandon.

Photo Grand Raid du Finistère
Photo Grand Raid du Finistère

Grand Raid du Finistère : Lucas Tanné au finish

Lucas Tanné a dû puiser dans ses dernières forces pour arracher la victoire. Le Landernéen de 26 ans a remporté le format ultra-trail du Grand Raid du Finistère, 163,5 km et 3700m D+, en 19 heures 10 minutes et 55 secondes, avant de s’écrouler. À l’arrivée, épuisé et incapable de se lever, ses amis ont dû le porter sur une chaise pour le présenter aux médias. Il racontait alors : « J’ai commencé à ressentir une douleur au releveur du pied autour du 110ème kilomètre. Cela m’a beaucoup pénalisé dans les descentes et j’ai dû parcourir certaines portions des cinquante derniers kilomètres en marchant. »

Malgré la souffrance, et grâce au soutien précieux de son « pacer » à partir du Cap de la Chèvre, Lucas Tanné a tenu bon et a conservé l’avance face à son poursuivant pour emporter son premier ultra-trail. La performance est d’autant plus remarquable que c’était sa première participation sur un parcours aussi long ! Derrière lui, Jérémy Tréguer terminait deuxième en 19 heures 29 minutes et 01 secondes. Aurélien Garreau complétait le podium en 19 heures 51 minutes et 45 secondes.

Lucas Tanné à l’arrivée. Photo Grand Raid du Finistère 2024
Lucas Tanné à l’arrivée. Photo Grand Raid du Finistère 2024

Grand Raid du Finistère : Angélique Cariou s’impose

Chez les féminines, la lutte a été tout aussi intense. Angélique Cariou empoche la victoire en 23 heures 49 minutes et 40 secondes, 13ème au scratch, après avoir bataillé tout du long avec Myriam Gallet. Cette dernière termine finalement deuxième en 25 heures 43 minutes et 46 secondes. Christina Anghel monte sur la troisième marche, longtemps après, en près de 30h.

Angélique Cariou à l’arrivée. Photo Grand Raid du Finistère 2024
Angélique Cariou à l’arrivée. Photo Grand Raid du Finistère 2024

Grand Raid du Finistère : 3 autres courses et 200 bénévoles mobilisés

Plus tard à l’aube ce samedi 14 septembre, ils étaient 200 à avoir emprunté le chemin des douaniers pour la course de 92 km depuis Lanvéoc. Ils ont été suivis plus tard par 300 autres traileurs partis sur le 57 km depuis Camaret-sur-Mer. Et comme si ce n’était pas assez, ils ont été rejoints par celles et ceux engagés sur le 14 km. Avec une météo de rêve et la mer scintillante à leurs côtés, les participants ont pu profiter d’un des plus beaux cadres bretons pour courir.

Au total, ce sont près de 200 bénévoles qui ont assuré le bon déroulement de l’événement, garantissant la sécurité, la logistique des ravitaillements, l’accompagnement médical ou encore la communication. Leur travail, tout au long des 48 heures de course a contribué à faire du Grand Raid du Finistère une véritable célébration du sport en Bretagne où tous ont donné de leur temps avec passion dans un cadre unique. Alors que les derniers traileurs franchissaient la ligne d’arrivée sous les applaudissements, ils étaient déjà nombreux à avoir les yeux tournés vers l’année prochaine, avec l’espoir d’une troisième édition encore plus belle et spectaculaire.

Voir les résultats de toutes les courses ICI

Photo GRF
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Après une bataille d’anthologie entre les 4 fantastiques, Elhousine Elazzoui a remporté la 7ème manche de la Golden 2024, la Headlands 27K, au sprint devant le Kényan Philemon Kiriago, son compatriote Patrick Kipngeno et le Suisse Rémi Bonnet ayant été légèrement distancés. La veille, dans la course féminine, la Kényane Joyce Njeru avait fait le spectacle et remporté sa 2ème victoire de la saison sur le circuit.

Headlands 27K : une course hommes d’anthologie, un sprint pour l’emporter

Quelle course ! Jamais une course de trail n’avait été aussi disputée, jamais à de telles allures. Très rapidement, 4 hommes se sont détachés sur la course : le Marocain Elhousine Elazzaoui et le Kényan Patrick Kipngeno, en tête du classement général à égalité avant les 2 étapes américaines, et le Kényan Philemon Kiriago et le Suisse Rémi Bonnet, en quête impérative de points pour se replacer au général.

Et les 4 fantastiques se sont livré une bataille d’une intensité inédite, se rendant coup pour coup en montée comme en descente. Les coureurs étaient toujours solidement groupés à 1 kilomètre de l’arrivée, et la décision s’est faite au sprint. À ce jeu, Elhousine Elazzaoui a pris le dessus sur Philemon Kiriago, qui s’est incliné pour 2 petites secondes, comme à Sierre-Zinal où il avait échoué juste derrière Kilian Jornet.

Grand perdant de l’affaire, Rémi Bonnet ne termine qu’à la 4ème place, lui qui était venu aux États-Unis pour tenter de décrocher des victoires. En effet, il reste loin de la tête du classement général, qui totalise les 3 meilleurs résultats de chaque coureur. Il se présentera donc à la finale, en octobre en Suisse, avec un déficit de points qui risque d’atteindre une centaine de points. Un écart conséquent qui pourrait le priver du titre qu’il détient depuis 2 ans.

A noter la belle 7ème place du Français Frédéric Tranchand, qui pointe au 14ème rang du classement général.

Rémi Bonnet, 4ème de la course, longtemps aux avant-postes. Photo GTWS

Elhousine Elazzaoui : « La course la plus folle de ma vie ! »

« C’était une course folle, la plus folle de ma vie, confiait Elhousine sur la ligne d’arrivée. Je n’ai jamais vu une course comme ça dans le trail. C’est allé très vite. J’ai essayé d’attaquer mais ils ne m’ont jamais laissé partir, du coup j’ai dû attaquer encore plus fort dans la dernière descente. Je suis heureux de finir vainqueur sur cette course. »

Après Sierre-Zinal, Philemon Kiriago a donc dû s’incliner au sprint pour la seconde fois d’affilée. Le Kényan avait quand même le sourire à l’arrivée. 

« La course a été très rapide. J’avais une bonne allure et j’ai mené le groupe depuis le début jusque dans la dernière descente où Elhousine m’a dépassé. Il a été le plus fort et je suis très content de terminer sur le podium de cette course folle. »

Patrick Kipngeno a quant à lui renoncé au sprint mais termine malgré tout très proche de son coéquipier et s’empare donc de la troisième place. 

« Cette course était vraiment très relevée. Pour être honnête, je ne m’attendais pas à finir 3ème pendant la course. Je pense qu’il m’a manqué un peu de technique dans les descentes. Les trois autres étaient meilleurs que moi en descente et c’est sûrement là que ça s’est joué.

Headlands 27K : les résultats de la course hommes

1 – Elhousine Elazzoui (MAR – Nnormal) : 1:55:27 (+200 pts)

2 – Philemon Kiriago (KEN – Run2gether / ON AG) : 1:55:29 (+188 pts)

3 – Patrick Kipngeno (KEN – Run2gether / ON AG) : 1:56:01 (+176 pts)

4 – Rémi Bonnet (CHE – Salomon / Red Bull) : 1:57:48 (+166 pts)

5 – Christian Allen (USA – Nike Trail) : 2:01:39 (+156 pts)

6 – Miquel Corbera (ESP – Brooks) : 2:02:12 (+150 pts)

7 – Frédéric Tranchand (FRA – Scott) : 2:02:46 (+144 pts)

8 – Cesari Maestri (ITA – Nike Trail) : 2:03:30 (+140 pts)

9 – Bart Przedwojewski (POL – Salomon) : 2:04:01 (+136 pts)

10 – Cade Michael (USA – The Trail Team) : 2:04:33 (+133 pts)

Le Top 5 hommes. Photo GTWS

Headlands 27K : Joyce Njeru en balade dans la course femmes 

Elle était pressentie comme la favorite sur la course. Joyce Njeru a bien fait parler ses qualités de vitesse pour décrocher sa deuxième victoire de la saison. La Roumaine Madalina Florea, partie en tête, a tenu 20 kilomètres avant de laisser filer la Kényane.

« Je voulais voir à quel point je pouvais être rapide et surtout jusqu’où je pouvais tenir, a déclaré la gagnante. Du coup, je suis resté avec le groupe au départ, mais à partir du kilomètre 3 Madalina a accéléré. J’ai préféré rester tranquille parce que je savais que la course était longue, mais au kilomètre 20 j’ai réussi à revenir sur elle et à la dépasser. Je suis vraiment contente de cette deuxième victoire. » 

Photo GTWS

Madalina Florea a donc dû s’incliner alors qu’elle a mené les deux tiers de la course. 

« Je me sentais assez confiante sur cette course, le parcours me convenait peut-être mieux qu’à Zinal. Mais quand Joyce m’a rattrapée je n’ai juste pas réussi à la suivre. Je me suis accrochée pour rejoindre la ligne et je suis juste reconnaissante d’avoir pu le faire sans me blesser. Je me satisfais très bien de ce résultat aujourd’hui. » 

L’Américaine Lauren Gregory (USA – Nike Trail) complète le podium. 

« Je savais que cette course collait bien à mes qualités de coureuse. Je suis partie avec le groupe de tête et je me sentais bien même si j’ai renvoyé mon premier ravitaillement. Les sensations étaient quand même bonnes et je suis contente d’avoir pu conserver ce podium jusqu’à la fin. »

Headlands 27K : les résultats de la course femmes

1 – Joyce Njeru (KEN – Atletica Saluzzo) : 2:17:34 (+200 pts)

2 – Madalina Florea (ROM – Salomon) : 2:18:22 (+188 pts)

3 – Lauren Gregory (USA – Nike Trail) : 2:19:15 (+176 pts)

4 – Judith Wyder (CHE – Hoka / Red Bull) : 2:22:21 (+166 pts)

5 – Oria Liaci (CHE) : 2:24:26 (+156 pts)

6 – Miao Yao (CHN – Salomon) : 2:25:25 (+150 pts)

7 – Anna Gibson (USA – Brooks) : 2:25:39 (+144 pts)

8 – Julia Font (ESP – Brooks) : 2:25:54 (+140 pts)

9 – Allie Ostrander (USA – Nnormal) : 2:27:04 (+136 pts)

10 – Rachel Tomajczyk (USA – Merrell) : 2:27:32 (+133 pts)

Le Top 5 femmes. Photo GTWS

Classement général : Elhousine Elazzaoui et Joyce Njeru en tête

Alors que le classement général comptabilise les 3 meilleurs résultats de chaque athlète (initialement, ce devait être les 4 meilleurs résultats, mais l’annulation de la cours en Pologne début septembre pour cause de mauvais temps a conduit Greg Vollet, directeur de la Golden, a modifier la règle pour ne pas pénaliser d’athlètes), le Marocain Elhousine Elazzaoui et la Kényane Joyce Njeru sont en tête. Mais les écarts ne sont pas si importants, et tout pourrait encore changer lors de la dernière course, le 22 septembre pour la Mammoth 26K à Mammoth Lakes, en Californie, avant la grande finale en Suisse en octobre.

Le classement général après 7 épreuves.
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La saison 2024 de François D’Haene est sauvée ! Après 2 années de galères et blessures, et un abandon sur la Hardrock (l’un des seuls abandons de sa carrière), le coureur du team Salomon s’est imposé sur le Tor des Géants, sa première « aventure » d’ultra ultra trail. Mais le chemin a été long, et la polémique avec le Français Martin Perrier, qui l’a accusé de tricher, a bien agité la fin de course. Côté féminin, exploit de la Suissesse Katharina Hartmuth, qui devient la première concurrente à passer sous la barre des 80 heures !

Tor des Géants : François D’Haene retrouve le plaisir de courir

Après son abandon sur la Hardrock, on pouvait légitimement se poser quelques questions. Blessé à la cheville il y a bientôt 2 ans, ayant dû subir plusieurs opérations, François D’Haene parviendrait-il à revenir au plus haut niveau, celui qui lui a permis d’être 4 fois vainqueur de l’UTMB ? La réponse est arrivée mercredi 11 septembre, de façon éclatante : après 69h 08mn 32S et 3 nuits passées dehors, le Français a franchi la ligne d’arrivée du Tor des Géants en vainqueur. Une victoire comme un soulagement, pour lui et pour sa famille, mais aussi ses amis venus le soutenir, comme Jim Walmsley, que l’on a vu féliciter le Français à Courmayeur.

Les signaux étaient revenus au vert peu de temps auparavant. C’est durant le mois d’août, lors des repérages de cet immense tour de la vallée d’Aoste, en Italie, long de 330 km et 25000m D+, que François D’Haene avait commencé à faire preuve d’optimisme, après les mois de galère. « Les sensations sont été plutôt bonnes », avait-il commenté. Et son dernier bloc d’entraînement, en Beaufortain, avait été concluant : « J’ai retrouvé le plaisir de courir », avait ajouté le champion.

Tor des Géants François D'Haene
François D’Haene peut boire du champagne. Il est de retour !

Tor des Géants : François D’Haene accusé de tricherie

Pourtant, son plaisir de courir a été en partie gâché par les accusations d’un autre concurrent, le Français Martin Perrier. En tête après la mi-course, ce dernier a accusé François D’Haene de tricher en utilisant des pacers, ces meneurs d’allure qui courent avec les concurrents et leur apportent un soutien moral. Si les pacers sont autorisés sur certaines courses, comme sur la Hardrock, ils sont strictement interdits sur le Tor des Géants. Le règlement précise qu’au-delà de 50 mètres, le fait de courir avec une personne est interdit.

À plusieurs reprises lors de passages dans des points de contrôle, Martin Perrier a formulé devant témoins des accusations, prétendant avoir vu le Français courir avec des pacers. « J’ai deux trois soucis depuis que je sais que François D’Haene triche », l’a-t-on entendu dire lors d’un ravitaillement sur les live de retransmission du Tor. Et le coureur de poursuivre : « François D’Haene triche, il a des pacers avec lui ! » Plus tard, toujours lors d’un ravitaillement, Martin Perrier récidivera ses accusations, prenant à témoin un autre Français, Louis Calais : « Tu les as vu, toi, Louis, les pacers avec lui ? », l’interpellera-t-il, avant de réaffirmer : « Non, non, c’est des pacers avec lui. On est deux à l’avoir vu courir avec des gens ! »

De son côté, François D’Haene a fermement rejeté cette accusation, invoquant en revanche qu’une équipe l’avait suivie à certains points du parcours pour le filmer, dans le cadre de la réalisation d’un documentaire sur sa saison. De son côté, l’organisation de course précise qu’aucune réclamation officielle n’a été faite par le Suisse durant la course.

Encore plus étonnant, une lettre de menace a même été remise en main propre à François D’Haene durant la course, lettre dont les propos ont été relayés par son équipe sur les réseaux sociaux. Mais à l’heure actuelle, rien ne certifie que Martin Perrier ou son équipe en soient réellement les auteurs. Et, bien entendu, François D’Haene n’a pas cédé aux menaces.

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Source Instagram François D’Haene

Tor des Géants : Beñat Marmissolle second

Derrière François D’Haene, un autre Français avait surpris tout le monde en annonçant sa venue sur le Tor des Géants : Beñat Marmissolle. En proie à différents problèmes depuis sa déconvenue lors de l’UTMB 2023, le Basque, vainqueur de la Diagonale 2022, avait été contraint à l’abandon en avril 2024 lors du MIUT à Madère, et n’avait pris que la 133ème place du Tour des Lacs (80 km / 5000m D+) lors du Grand Raid des Pyrénées, fin août. Tout en maîtrise, Beñat Marmissolle n’a jamais quitté les 5 premières places du Tor, pour finir second en 73h 10mn 18s. Il devance Martin Perrier, arrivé 3ème deux heures plus tard. Un 4ème Français, Louis Calais, termine 6e, en 79h et 24s.

Tor des Géants Beñat Marmissolle
Beñat Marmissolle

Tor des Géants : Claire Bannwarth troisième féminine

Elle avait un programme de dingue pour ce début début septembre : enchaînement UTMB, SwissPeaks 360 et Tor des Géants, soit plus de 800 km et 70000m D+. Hélas, Claire Bannwarth, contrainte par un problème aux quadris après sa 18ème place féminine à l’UTMB et par une urgence au boulot, a dû renoncer à l’étape suisse. Qu’à cela ne tienne, elle avait annoncé vouloir « tout défoncer » sur le Tor, en mode vengeance. Et l’inusable française n’a pas été loin de remporter son pari, puisqu’elle termine sur le podium, à une belle troisième place.

C’est la Suissesse Katharina Hartmuth, vice-championne du monde de trail long 2023, en tête de bout en bout, qui s’impose en 79h 10mn 40s, battant le record de l’épreuve. Jamais une femme n’avait couru le Tor des Géants en moins de 80h avant elle ! Derrière, la lutte a été intense entre la Britannique Sabrina Verjee et Claire Bannwarth, mais c’est finalement la première qui a conservé la 2ème place, en 84h03, devançant la Française de moins d’une heure (85h02).

Tor des Géants Katharina Hartmuth
Katharina Hartmuth
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Après plusieurs mois de suspense, c’est désormais officiel : le Grand Raid Ventoux vient d’intégrer le circuit UTMB World Series. Cette course mythique, créée depuis près de 30 ans et organisée par le Team Sport 84 depuis 10 ans, deviendra le sixième événement français du circuit en 2025. Les quatre formats de course, du 20K au 100M, auront comme lieu de départ et d’arrivée la ville de Malaucène, au pied du Mont Ventoux. Les courses auront lieu du 25 au 27 avril 2025, et l’ouverture des inscriptions aura lieu le 16 septembre prochain.

Grand Raid Ventoux : 30 ans d’histoire et d’engagement

Passionnés de sports et d’aventures et animés par la volonté de collecter des fonds pour les Pupilles Orphelins des Sapeurs-Pompiers de Vaucluse, qui sont sous l’égide de l’Union Départementale du SDIS 84, les membres de l’association Team Sport 84 ont repris l’organisation du Grand Raid Dentelles Ventoux il y a près de 10 ans. L’événement fêtera bientôt ses 30 ans d’existence. Derrière chaque kilomètre de sentier, se trouve une équipe de Sapeurs-Pompiers Professionnels ou Volontaires du SDIS de Vaucluse, épaulés par des bénévoles, tous rassemblés autour d’une même passion : le sport. Grâce à son intégration au circuit UTMB World Series, l’événement s’apprête à franchir une nouvelle étape de son développement tout en continuant de célébrer les valeurs de solidarité, de respect de l’environnement, et d’excellence sportive. 

En plus de son volet sportif qui va prendre une nouvelle dimension, le Grand Raid Ventoux by UTMB reste très engagé envers l’Œuvre des Pupilles Orphelins des Sapeurs-Pompiers du Vaucluse, un engagement historique pour les deux fondateurs Pieryves Coudray et Laurent Belmonte. Deux euros par dossard seront ainsi reversés à cette association, perpétuant une tradition de soutien qui est au cœur de l’événement depuis sa création. 

Grand Raid Ventoux by UTMB 100K
Photo Grand Raid Ventoux by UTMB

Grand Raid Ventoux by UTMB : 4 formats au départ de Malaucène

Le Grand Raid Ventoux by UTMB aura lieu du 25 au 27 avril 2025 et proposera 4 formats de course : 100M, 100K, 50K et 20K. Seul événement de la région à offrir un format 100M, il propose un défi unique aux ultra-traileurs. Toutes les épreuves partiront de Malaucène et offriront aux coureurs une immersion dans le paysage provençal, entre ses vignes, ses villages perchés et l’imposant Mont Ventoux, surnommé le « Géant de Provence ». Les longs formats permettront de plus de découvrir les sentiers techniques des Dentelles de Montmirail ou ceux surplombant le Toulourenc. Ces parcours, déjà reconnus pour leur beauté et diversité, allient parfaitement défi sportif et découverte d’un territoire au riche patrimoine naturel. 

« Rejoindre le circuit UTMB World Series était pour nous une évidence, a déclaré Pieryves Coudray, co-fondateur et directeur technique du Grand Raid Ventoux. Nous voulions non seulement structurer et développer notre événement, mais aussi offrir à notre communauté de traileurs l’opportunité de vivre une expérience unique dans leur région, tout en mettant en lumière le Mont Ventoux, un territoire emblématique que nous aimons tant. » 

Grand Raid Ventoux by UTMB : les 4 formats en détail

GRV – 100M
La distance reine de l’événement et le seul 100M de la région. Des collines pittoresques à l’imprévisible Mont Ventoux, le 100M plongera les coureurs dans la nature sauvage et les panoramas grandioses de la face nord du Géant de Provence. Départ vendredi 25 avril 2025. Distance : 124 km. Dénivelé : 6 500 m D+.
En savoir plus : ICI 

GRV – 100K 
Un ultra-trail qui amène les coureurs à la découverte de la beauté du territoire : entre lieux emblématiques, collines pittoresques et vues imprenables. Départ smedi 26 avril 2025. Distance : 83 km. Dénivelé : 4 500 m D+.
En savoir plus : ICI 

GRV – 50K
Une immersion au cœur de la nature préservée du Ventoux et de la Provence attend chacun des participant de cette distance intermédiaire. Départ samedi 26 avril 2025. Distance : 47 km. Dénivelé : 2 100 m D+.
En savoir plus ICI 

GRV – 20K
Le format court de l’événement, qui plonge chaque coureur dans l’essence du Ventoux et au cœur du Parc Naturel du Mont Ventoux. Départ dimanche 27 avril 2025. Distance : 26 km. Dénivelé : 1 100 m D+.
En savoir plus ICI 

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Mais qui est-il ? Depuis les premiers kilomètres, un nom inconnu du grand public s’est glissé au milieu de tous ceux des élites de l’UTMB : Vincent Bouillard. « Il ne tiendra pas la distance », a-t-on pensé. Mais après une nuit et un petit matin d’hécatombe, qui a vu l’abandon d’un grand nombre de favoris, en tête desquels le tenant du titre Jim Walmsley, Vincent Bouillard était toujours devant, et tenait la dragée haute aux meilleurs ultra-traileurs encore en course. En célébrant la victoire d’un homme simple et discret, l’UTMB renoue avec l’essence du trail. Pour notre plus grand plaisir. Grand respect également pour Katie Schide, éclatante du début à la fin, qui remporte son deuxième UTMB après 2022 et établit un nouveau record de l’épreuve. Une pensée, alors que nous publions cet article, pour les 2300 concurrents toujours sur le sentier.

UTMB 2024 : tout le gratin du trail au départ

La ligne de départ de l’UTMB 2024 était impressionnante. Si l’on exceptait Kilian Jornet, planant dans une autre dimension tout en haut du mont Blanc, et François D’Haene, inscrit cette année sur le Tor des Géants, ils étaient tous là pour en découdre. En tête, Jim Walmsley, tenant du titre, tout sourire. A son côté Mathieu Blanchard, 2ème en 2022, 4ème en 2023, finalement au départ après avoir entretenu le suspense tout l’été. Germain Grangier, bien sûr, 3ème en 2023, toujours redoutable. Et puis aussi Aurélien Dunand-Pallaz, 2ème en 2021, à la recherche d’un retour en grâce après son année 2023 éclatante et ses victoires sur la Hardrock et la Diagonale des Fous. Ou encore Ludovic Pommeret, 49 ans, immense champion, vainqueur en 2016, et détenteur depuis cet été du record de la Hardrock qui appartenait à un certain… Kilian Jornet.

D’autres Français rêvaient également de jouer devant, comme Arthur Joyeux-Bouillon ou Thibaut Garrivier, réguliers dans le top 10 de l’UTMB, ou Baptiste Chassagne, 9ème l’année dernière pour son premier 100 miles. Sans oublier Thibaut Baronian, valeur sûre des formats marathon, qui partait dans l’inconnu sur ce premier format 100 miles.

Et puis il y avait tous les cadors étrangers, désireux de tenter d’aller chercher le Graal. Parmi eux, les mieux classés à l’index UTMB étaient l’Allemand Hannes Namberger, le Britannique Tom Evans, le Chinois Ji Duo, l’Américain Ben Dhiman, le Suisse Jonas Russi, ou encore les Espagnols Miguel Heras et Pau Capell…

Départ Photo HOKA
Un départ plein d’émotion. Photo HOKA

UTMB 2024 : l’hécatombe des favoris

Mais la nuit a été cruelle pour beaucoup des favoris. Dont le plus illustre d’entre eux, Jim Walmsley. Alors qu’il menait la course, l’Américain a préféré abandonner à Courmayeur, souffrant du genou et préférant ne pas prendre de risques. Jim rêvait d’un doublé Western States Endurance Run / UTMB, que seul Kilian Jornet a réussi à faire chez les hommes (en 2011), mais avait un problème au genou depuis la Western, qu’il a remportée. Il avait subi des infiltrations et avait pris le départ « pour voir », mais la physiologie ne pardonne pas et a eu raison de sa volonté.

Premier coureur élite à raccrocher, Thibaut Garrivier était dans un jour sans, après un été chargé en travail qui ne lui avait pas permis de se préparer de façon optimale. Il a abandonné après seulement 40km de course. Mathieu Blanchard a lui aussi raccroché, au 69ème kilomètre, victime de douleurs au tendon d’Achille et préférant ne pas prendre de risque pour préserver ses chances pour la course objectif de sa saison, la Diagonale des Fous. Au même endroit, Aurélien Dunand-Pallaz, dans un jour sans, et l’Américain Tim Tollefson ont également rendu leur dossard.

Abandon un peu plus tard dans la nuit pour l’Espagnol Pau Capell, le Chinois Ji Duo et le vainqueur du 90km du Mont-Blanc Dmitry Mityaev, au 83ème kilomètre. Même sanction pour le Britannique Tom Evans et l’Américain Ben Dhiman, au 105ème kilomètre. Germain Grangier, longtemps second, a finalement lâché l’affaire après 146 km de course, alors qu’il souffrait et se faisait reprendre par de plus en plus de coureurs.

Germain Grangier Photo Stéphane Demard
Germain Grangier. Photo Stéphane Demard

UTMB 2024 : mais qui est Vincent Bouillard ?

Avouons-le : quasiment personne ne connaissait Vincent Bouillard avant ce 31 août 2024, sauf du côté d’Annecy, où il réside désormais après 5 années passées aux États-Unis. Aussi, de nombreux journalistes, comme nous, ont dû aller chercher des informations pour pouvoir présenter ce coureur. Première source d’information, son index UTMB est de 832, ce qui le place au niveau d’un Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte (index 835), la discrétion en plus.

Deuxième information, il a remporté son premier format 100 miles en octobre dernier, le Kodiak Ultra Marathons by UTMB, en Californie, en octobre 2023 (161km et 5180m D+). Basé à Annecy, et connaissant parfaitement les sentiers autour du lac, il a également signé une belle performance lors de la MaXi-Race du Lac d’Annecy, en juin 2024, en terminant 5ème. Un résultat passé relativement inaperçu, les lumières ayant éclairé le duel Mathieu Blanchard / Thibaut Garrivier, qui avaient animé la tête de course avec un combat palpitant.

Troisième information : c’est un ami proche de Jim Walmsley, avec lequel il a partagé de nombreuses aventures aux États-Unis, à pied ou en gravel. L’Américain est même venu s’entraîner avec lui du côté d’Annecy ces derniers temps.

Il s’agit donc incontestablement d’un coureur de talent, mais que personne n’aurait imaginé à ce niveau, même pas lui. L’un des fondateurs de la marque Hoka, pour laquelle Vincent Bouillard travaille en tant qu’ingénieur produit, confiait d’ailleurs sa surprise face à cette performance : « Ça doit être une très grosse surprise pour lui aussi. Il m’avait confié espérer faire un Top 10, mais jamais il n’aurait pensé au podium. » Et pourtant, il l’a fait !

Vincent Bouillard Photo Stéphane Demard
Vincent Bouillard. Photo Stéphane Demard

UTMB 2024 : le 3ème temps de toute l’histoire de l’UTMB

Que les choses soient claires : il ne s’agit pas d’une victoire au rabais sur un UTMB sans élites. Non seulement elles étaient bien présentes, avec de nombreux coureurs au statut de professionnel – alors que Vincent Bouillard travaille -, mais les chronos parlent d’eux-mêmes.

Même si le parcours n’est pas strictement similaire à celui de 2023, où Jim Walmsley s’est imposé en 19h 37mn 43s, ni à celui de 2022, où Kilian Jornet avait été le premier homme à passer sous la barre des 20h, en 19h 49mn 32s, Vincent Bouillard, en 19h 54mn 23s, signe le troisième chrono le plus rapide de l’histoire de l’UTMB sur le parcours complet. Une performance XXL qui le fait entrer de plain-pied dans la légende, effaçant les 19h 54mn 50s de Mathieu Blanchard en 2022.

Z

Le vainqueur s’est fait une petite frayeur lors du dernier point de passage à La Flégère, où tous les leaders se font contrôler le matériel obligatoire. Le kit canicule imposait d’avoir une capacité d’eau de 2 litres, or Vincent Bouillard n’avait plus que 3 flasques de 500ml, ayant laissé la 4ème au ravitaillement précédent. De longues secondes se sont écoulées, Vincent Bouillard montrant une poche en plastique vide capable de contenir du liquide et pouvant faire office de poche à eau. Les commissaires de course ont photographié la poche en question avant de laisser filer le coureur, laissant planer le doute d’une pénalité qui, vue son avance, ne pouvait plus l’empêcher de gagner, mais de plomber son chrono. Heureusement, après 20 minutes de suspense, la direction de course a considéré sa poche valable et ne l’a pas sanctionné.

Vincent Bouillard Photo Stéphane Demard
Vincent Bouillard au ravitaillement de Courmayeur. Photo Stéphane Demard

Derrière Vincent Bouillard, le suspense a été total, avec un Baptiste Chassagne auteur d’une course exceptionnelle bataillant avec l’Équatorien Joaquin Lopez, qui a joué devant durant toute la course, et l’Allemand Hannes Namberger. Pointé à 35 minutes du leader à Vallorcine, Baptiste Chassagne était alors deuxième, mais l’Allemand, 4ème, n’était qu’ à 5 minutes ! Baptiste Chassagne n’a rien lâché et est allé chercher la 2ème place en 20h 22mn 45s, juste devant Joaquin Lopez (20h 26mn 26s). Hannes Namberger finit au pied de la boîte, en 20h 31mn 54s.

Baptiste Chassagne 2ème. Photo Stéphane Demard
Baptiste Chassagne à l’arrivée. Photo Stéphane Demard

Je savais que seuls les 3 premiers pouvaient parler au micro à la fin de la course, et je voulais parler au micro, alors j’ai tout fait pour, a déclaré Baptiste Chassagne, très ému, à l’arrivée. Pour pouvoir dire merci à Chamonix et au public, j’ai tellement reçu ces derniers jours ici. Et pour pouvoir dire merci à ceux que j’aime, à mes amis, ma famille, parce que sans eux, courir ne servirait à rien.”

Top 4 Photo Stéphane Demard
Le Top 4 de l’UTMB 2024. Photo Stéphane Demard

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UTMB 2024 : les Français remarquables

Derrière Vincent Bouillard et Baptiste Chassagne, d’autres Français se sont illustrés. A tout seigneur tout honneur, l’immense Ludovic Pommeret a encore fait une course incroyable pour revenir d’au-delà de la 50ème place à Saint-Gervais à la 5ème place, battant son record personnel pour finir sous les 21h (20h 58mn 18s). Une performance exceptionnelle pour cet athlète qui a eu la malchance de se bloquer le dos 4 heures avant le départ de la course, mais a tenu à aller au bout de l’effort et de la souffrance. Respect.

Arthur Joyeux-Bouillon a réalisé une nouvelle fois une course aboutie et termine 6ème. Thibaut Baronian, pour ses débuts sur le format 100 miles, a longtemps été dans le Top 10, avant de craquer après Vallorcine et de finir 12ème, épuisé. Mais deux Tricolores ont réussi à se hisser dans ce Top 10 en arrivant ensemble, Gautier Bonnecarrere et Yannick Noël. Ce dernier a ainsi amélioré son classement de 12ème datant de 2021.

UTMB 2024 : Katie Schide intouchable

Si, chez les filles, la start list était prometteuse, un nom se détachait sans conteste : celui de l’Américaine Katie Schide, compagne de Germain Grangier, gagnante de l’édition 2022. Derrière elle, on jouerait donc le podium. Et plusieurs filles pouvaient y prétendre, à commencer par la Canadienne Marianne Hogan, 2ème en 2022 derrière Katie Schide. La Chinoise Fuzhao Xiang, la Hongroise Eszter Csillag, la Néo-Zélandaise Emily Hawgood, la Néerlandaise Ragna Debats ou encore l’Italienne Martina Valmassoi étaient les noms qui revenaient le plus souvent.

Sans oublier, côté français, de belles chances avec Blandine L’Hirondel, 3ème l’an dernier pour son premier UTMB. On était également impatients de découvrir Anne-Lise Rousset, détentrice du record du GR20, 2ème de la Diagonale des Fous 2022 et de la Hardrock 100 en 2023 derrière la Présidente Courtney, pour son premier UTMB. Manon Bohard Cailler, fille de l’illustre Patrick Bohard, était également très attendue après son abandon en 2023.

Courtney Dauwalter
Etre là sans être là : Courtney Dauwalter, déguisée en banane / canard géant, présente sur le parcours pour encourager les coureurs.

Comme prévu, il n’y a eu aucun suspense pour la victoire. Partie rapidement, Katie Schide a fait toute la course en tête, comptant au petit matin plus d’une demi-heure d’avance sur le record de l’épreuve détenu par Courtney Dauwalter, qui était présente sur le parcours, déguisée en une sorte de banane (ou canard) géante, pour encourager ses collègues. Longtemps dans le Top 10 scratch, l’Américaine a énormément souffert sur la fin, avec une foulée très perturbée. Mais elle avait pris suffisamment d’avance pour terminer devant. En revanche, derrière, la bagarre a été totale.

Katie Schide Photo HOKA
Katie Schide. Photo HOKA

À commencer par une grosse déception pour Anne-Lise Rousset, qui a abandonné dans la nuit, après 69km de course, souffrant du froid. Marianne Hogan, rapidement deuxième, s’est fracturé un doigt sur une chute mais a serré les dents et a continué. Blandine L’Hirondel, longtemps troisième, a dû puiser dans ses ressources physiques et mentales pour ne pas abandonner, victime de douleurs aux pieds dues à des ampoules.

Katie Schide n’est finalement pas passée sous la barre des 22h qu’elle visait, mais a établi en 22h 09mn 31s le meilleur temps jamais réalisé sur l’UTMB féminin. Elle est la 4ème Américaine à réussir le doublé sur la boucle du Mont-Blanc, après son sacre de 2022. La Néo-Zélandaise Ruth Croft, gagnante de la CCC en 2015, pour sa première participation à l’UTMB, termine deuxième, après avoir repris la Canadienne Marianne Hogan dans la dernière descente, à 7 kilomètres de l’arrivée. Son chrono, 22h 48mn 37s, contre 23h 11mn 15s pour Marianne Hogan. Blandine L’Hirondel, toujours en souffrance, devait céder sa 4ème place à la Chinoise Lin Chen.

Katie Schide. Photo Stéphane Demard
Katie Schide. Photo Stéphane Demard
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Lundi matin, 120 équipes se lançaient depuis Chamonix sur les sentiers de la PTL, la bien nommée Petite Trotte à Léon, un parcours sur le grand Tour du Mont-Blanc que tous les amoureux de sports de montagne rêvent de réaliser au moins une fois dans leur vie. Les chiffres font peur : 304km, 24500m D+. Parcourant des hautes routes, sans balisage au sol, les coureurs d’une même équipe devaient compter les uns sur les autres pour progresser sur un parcours inédit à la découverte de la France, de l’Italie et de la Suisse, notamment du massif des Aiguilles Rouges, des versants valaisan et valdotains du mont Blanc pour revenir à Chamonix via le sauvage Beaufortain. A ce petit jeu, les frères Gabioud, déjà 3 fois vainqueurs, n’ont rien laissé au hasard.

Résultat PTL : la passe de 4 pour les frères Gabioud

En un peu moins de 100 heures, les premiers finishers ont franchi l’iconique arche d’arrivée au cœur de Chamonix à 11h36 vendredi 31 août. L’équipe 100% suisse AlpsXperience, composée des frères Jules-Henri (UTMB Index 738) et Candide Gabioud (UTMB Index 738), a bouclé le périple de 304 km et 24500 m de dénivelé positif en 5 jours. Un exploit réédité pour la quatrième fois par ces deux Valaisans qui incarnent, comme les 120 équipes engagées, les valeurs montagnardes d’entraide, d’engagement et d’esprit d’aventure.

Quand on leur demande les clés d’une telle performance, les frères Gabioud confient : « Il n’y a pas de secret, il faut juste aimer et respecter la montagne. » Une leçon…

Voir les résultats complets ICI

PTL : voir des images de l’édition 2024

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Finale des UTMB World Series dans la catégorie 100K, la CCC, reliant Courmayeur à Chamonix via Champex sur 101km et 6040m D+, a offert un spectacle haletant. La course a été remportée par l’Américain Hayden Hawks et la Sud-Africaine Toni McCann, qui ont été les plus aptes à gérer leur effort dans des conditions anticycloniques et chaudes. Mais rien ne fut simple.

Résultat CCC : le doublé pour Hayden Hawks, 7 ans plus tard

Quelle course indécise ! Alors que généralement les choses se décantent au bout de 40 kilomètres, iles étaient encore près de 20 athlètes en moins de 5 minutes au bout de 60 kilomètres de course. Avec à l’avant un top 10 d’athlètes déterminés à prendre l’avantage. Mais au fur et à mesure des kilomètres, un duo resté en embuscade en début de course et composé des Américains Hayden Hawks (UTMB Index 915) et Adam Peterman (UTMB Index 927), champion du monde de trail long en 2022 en Thaïlande devant notre Nicolas Martin national, s’est constitué et a réussi à progressivement creuser l’écart sur les poursuivants.

Au terme d’une bataille dont le résultat est resté incertain jusqu’aux derniers kilomètres, c’est finalement Hayden Hawks qui s’est imposé en 10h 20mn 11s. Soit 4 minutes et 20 secondes de mieux que sa première victoire, en 2017, le tout sans utiliser de bâtons. Lorsqu’on lui a demandé, sur la ligne d’arrivée, pourquoi il n’en avait pas, il s’est contenté de répondre que puisqu’il n’en avait pas en 2017 et qu’il avait gagné, il avait considéré qu’il ne fallait rien changer. Et ça a marché !

Résultat CCC : Hayden, Peter et Adam…

Hayden Hawks a devancé de 6 minutes le Slovaque Peter Frano (UTMB Index 879), qui a fait une belle remontée depuis la 7ème place. Il coiffe de 2 minutes Adam Peterman, qui a terminé en 10h 28mn 50s.

Encore sous le coup de l’émotion, Hayden Hawks raconte : « Je suis très heureux de partager ce podium avec Peter avec lequel je me suis bien battu sur d’autres épreuves ces dernières années. Et avec Adam, nous étions blessés tous les deux l’an dernier et pendant cette année complexe, nous nous sommes beaucoup entraidés pour surmonter ces moments difficiles. »

Le premier Français, Arnaud Bonin, termine 10ème en 11h 12mn 39s. Antoine Charvolin, 2ème de la SaintéLyon 2023, termine 13ème. 3 autres Français terminent dans le top 20 : Mathieu Delpeuch, 16ème, Jean-Baptiste Curtet, 18ème et Valentin Benard, 19ème.

Podium CCC hommes Photo UTMB Group
Le podium CCC hommes. Photo UTMB Group

Résultat CCC : après l’OCC en 2023, Toni McCann monte d’un cran

Dans la course féminine, au bout des 101 km et 6040 m de dénivelé positif, c’est un trio international qui est monté sur le podium. Tout en haut de la boîte, la Sud-Africaine Toni McCann (UTMB Index 801), qui a connu un passage à vide entre Champex et Trient, a tout de même décroché la victoire en 11h 57mn 59s. Elle a devancé la Polonaise  (UTMB Index 743) de plus de 14 minutes et l’Allemande Rosanna Buchauer (UTMB Index 768) de 19 minutes.

A peine l’arche d’arrivée franchie sur la place du Triangle de l’Amitié au centre de Chamonix, Toni McCann a déclaré : « La CCC est mon tout premier 100K, j’étais très habituée aux plus courtes distances et ne savais pas comment j’allais gérer ce nouveau format. Lors de mon passage à vide à Champex, j’ai pensé à ma famille et cela m’a donné la force pour continuer. Je les remercie pour leur soutien indéfectible ! »

Gagnante de l’OCC en 2023, aujourd’hui vainqueure de la CCC, Toni McCann a eu naturellement droit à la question de savoir si elle prévoyait de s’attaquer à l’UTMB l’an prochain. Sa répons : « Non… Enfin… Finalement, pourquoi pas ! »

La première Française, Anne-Cécile Thévenot, termine 7ème. Laure Paradan prend quant à elle la 15ème place, juste devant Léa Duhet, 16ème.

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Podium CCC Photo UTMB Group
Le podium CCC féminin. Photo UTMB Group
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Première finale des UTMB World Series 2024, la plus courte, l’OCC, sur le format 50K (57 km et 3500m D+) a tenu toutes ses promesses avec une course exigeante disputée du début à la fin sous un soleil de plomb. Si l’Américain Eli Hemming a coiffé l’Italien Francesco Puppi chez les hommes, c’est une Chinoise, Miao Yao, qui a devancé les favorites chez les femmes.

OCC : un final haletant chez les hommes

Chez les hommes, un final haletant a départagé les prétendants au podium. Après un début de course en observation, l’Américain Eli Hemming (UTMB Index 914), 2ème du Marathon du Mont-Blanc l’an dernier, a pris la tête de course après Trient et a creusé progressivement l’écart pour s’imposer avec près de 3 minutes d’avance. Mais tout n’a pas été aussi simple que semble l’indiquer le chronomètre. En effet, l’Américain a été victime d’un coup de chaud dans la dernière montée du parcours, vers la Flégère, laissant planer le doute sur sa capacité à rester premier. Puisant au plus profond de ses ressources, Eli Hemming a réussi à conserver la tête de course et franchir l’arche d’arrivée en vainqueur en 5h 11mn 48s.

Cette dernière montée, décidément très sélective, a aussi permis de départager les 2 poursuivants. L’Italien Francesco Puppi (UTMB Index 919) termine second en 5h 14mn 46s, tandis que l’Espagnol Antonio Martinez Perez (UTMB Index 912) prend la troisième place en 5h 17mn 56s.

Sous l’arche d’arrivée, Eli Hemming a affirmé : « Je suis très content de cette victoire, c’était l’un des objectifs de ma saison. J’ai su gérer mon passage à vide à la Flégère, puis j’ai retrouvé des forces pour venir l’emporter ici à Chamonix. »

Côté français, les choses ont été compliquées. Le premier tricolore, Benjamin Roubiol, champion du monde de trail long en titre, termine 11e, à plus de 21 minutes du vainqueur. Sylvain Cachard termine 17e, à près de 33 minutes…

Podium hommes OCC
Le podium hommes de l’OCC, avec au centre Eli Hemming. Photo UTMB Group

OCC : Clémentine Geoffray battue

De leur côté, les femmes ont réalisé une course de très haut niveau puisque les dix premières du classement sont toutes arrivées en moins de 20 minutes. Après un départ très rapide et un scénario de course longtemps incertain, la Chinoise Miao Yao (UTMB Index 785), la Suissesse Judith Wyder (UTMB Index 792) et, à la suite d’une belle remontée, la Française Clémentine Geoffray (UTMB Index 791), championne du monde et d’Europe en titre, ont pris les commandes. C’est finalement la Chinoise, 3ème l’an dernier, gagnante de la CCC en 2018, qui a remporté cette OCC particulièrement intense en 5h 54mn 03s, devant la Suissesse 6 minutes derrière et la Française, en 6h 02mn 10s.

Quelques minutes après son arrivée, Mia Yao confiait : « J’adore cette course, c’est vraiment magnifique ! Il faisait chaud mais j’ai su adapter mon hydratation et j’avais prévu aussi des textiles et des manchettes adaptés à ces conditions. »  À 27 ans, après avoir remporté la CCC et l’OCC, elle répond avec le sourire à la question de savoir si elle envisage de se lancer sur l’UTMB : « Je viendrai pour mes 30 ans, ce sera un beau cadeau. »

Deux autres Françaises ont intégré le Top 20, Louise Serban-Penhoat (13ème) et Lucille Germain (17ème).

Pour les résultats complets, c’est ICI

Top 5 femmes OCC 2024
Le Top 5 femmes de l’OCC 2024, avec au centre la Chinoise Miao Yiao. Photo UTMB Group
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Alors qu’une TDS haletante partie lundi soir a célébré 2 Tricolores, Thibaut Marquet et Marie Dohin, les 2 courses du mardi à Courmayeur, la YCC et l’ETC, ont démontré le côté éclectique de l’UTMB Mont-Blanc, qui ne se cantonne pas à des courses longue distance mais s’est ouvert sur des formats plus courts et à la jeunesse, pour réunir autour d’une même passion athlètes confirmés, jeunes talents et coureurs amateurs désireux de découvrir le trail running dans l’atmosphère alpine préservée de la ville de Courmayeur, en Italie.

TDS : razzia bleue sur les podiums

Les Tricolores ont fait le show sur la « plus belle et sauvage » des courses de l’UTMB en prenant 5 des 6 places sur les podiums masculin et féminin. Au terme d’une course passionnante, qui s’est déroulée sous une chaleur accablante, c’est un Thibault Marquet noyé d’émotion qui a remporté son 2ème ultra de plus de 100 km, après sa victoire sur l’Intégrale de l’Échappée Belle en 2021. Après avoir pris la tête au premier tiers de la course, longue de 148km pour 9300m D+, le Français, 3ème de la 6000D au mois de juillet, a fait la différence pour s’imposer en 18h59mn. Il devance Alban Berson de près d’une heure (19h56). Gautier Airiau monte sur la 3ème marche du podium en 20h07. A noter que 2 autres Français finissent 4 et 5, respectivement Nicolas Gourdon (20h30) et Kevin Roux (20h44).

Photo UTMB

Côté féminin, la course a longtemps été menée par l’Italienne Emilie Collomb, avant son abandon au 97ème kilomètre. Partie plus prudemment, les 2 Françaises du team Kiprun, Céline Finas et Marie Dohin, pointaient en 5ème position à mi-course, avant d’opérer une remontada. C’est finalement Marie Dohin qui s’est arrachée pour aller chercher la victoire et succéder à Maryline Nakache, gagnante en 2023. Elle s’impose en 24h06, 29ème au scratch, avec plus d’une demi-heure d’avance sur la Suissesse Ariane Wilhem (24h42). Céline Finas complète le podium en 25h41. Quatre autres Françaises figurent dans le Top 10, Julia Harnie, 6e, Charlotte Allain, 8e, Léa Simond, 9e et Laura Mayniel, 10e.

Photo UTMB

ETC : Anaelle Bondoux épatante sur le sprint

Pour sa deuxième édition, l’Experience Trail Courmayeur (ETC) a tenu toutes ses promesses. Plus de 1100 coureurs ont ainsi parcouru les 15 km et les 1200 m de dénivelé au rythme de leurs objectifs, leurs talents et leurs envies. Chacun a pu vivre l’expérience du dépassement de soi dans le cadre exceptionnel du versant italien du mont Blanc. Côté hommes, le podium est 100% international. Le vainqueur, l’Allemand Lukas Ehrle (UTMB Index 880) a réalisé un chrono impressionnant de 1h 19mn 56s, avec 2 minutes de marge sur ses poursuivants. Les accessits se sont joués au sprint, puisque 4 secondes seulement séparent le deuxième, l’Espagnol Alex Garcia Carrillo (UTMB Index 883) du troisième, l’Italien Daniel Pattis (UTMB Index 904).

Chez les femmes, la course a également été très intense. La jeune Française Anaelle Bondoux (UTMB Index 767), qui s’était déjà imposée à la surprise générale sur le 23km du Mont-Blanc, pour sa première course de trail, a remporté une victoire convaincante en 1h 32mn 52s. Elle devance de près de 2 minutes la spécialiste suisse des courses en montagne Maude Mathys (UTMB Index 808). L’Italienne Vivien Bonzi (UTMB Index 699) termine 3ème, 2 minutes plus tard.

Oro Les podiums de l’ETC. Photo UTMB

YCC : la jeunesse au rendez-vous

A 11 heures ce matin, sous un magnifique soleil et des conditions de course optimales, 307 jeunes coureurs nés entre 2005 et 2010 ont pris le départ de l’YCC à Courmayeur. Pour cette course des futurs champions, l’organisation propose des parcours adaptés à chaque catégorie d’âge. Après ce premier acte, qui a donné lieu à un classement provisoire, une deuxième partie aura lieu le 28 août à Chamonix : l’YCC The Revenge, une course où les jeunes talents partiront dans l’ordre inverse du classement de la veille. Suspense assuré !

Pour retrouver l’ensemble des résultats par catégorie d’âge, rendez-vous sur live.utmb.world

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La 21ème édition du HOKA UTMB Mont-Blanc est bel et bien lancée… Ce lundi 26 août, trois départs se sont enchaînés avec la PTL, la MCC et la TDS. Résumé d’une première journée intense, avec une météo favorable aux plus belles performances et des Français étincellants.

La PTL, première course à s’élancer

« Respectez la nature, prenez soin de vous et des autres coureurs » : devant des centaines de coureurs prêts à s’élancer sur les 300 km et 25 000 m d+ de la PTL, ou Petite Trotte à Léon, Isabelle Viseux-Poletti, directrice de l’HOKA UTMB Mont-Blanc et des événements français de l’UTMB Group, a donné le coup d’envoi d’une épreuve particulièrement intense.

Les coureurs, en équipe de 2 ou 3 athlètes, sont ainsi partis pour une aventure hors norme à travers le Valais, le Val d’Aoste et le pays du Mont-Blanc, un parcours de haute route sans balisage et hors sentier nécessitant sens de l’orientation et une véritable expérience alpine. Une épreuve vécue par 120 teams formant 1 seule et même équipe unie par des valeurs d’entraide et d’amitié tout au long du parcours. Les premiers finishers sont attendus vendredi après-midi… Ou peut-être plus tôt, si certaines équipes se transcendent !

Départ PTL Photo UTMB Group
Le départ de la PTL. Photo UTMB Group

Une MCC fédératrice et courue à haute intensité

Cette année, 6 athlètes de la Team Adaptive participaient à la MCC, course de 40km et 2250m D+ réservée prioritairement aux bénévoles de l’UTMB Mont-Blanc. Cette équipe de 12 athlètes en situation de handicap est rassemblée autour de Boris Ghirardi, lui-même athlète amputé et fervent traileur. Ainsi, Claire Verzaux (FRA – UTMB Index 409), Julien Veysseyre (FRA – UTMB 488), Sophie Maigrot (FRA – UTMB Index 449), Franck Derrien (FRA – UTMB Index 687), Pol Makuri Redolad Garcia (ESP – UTMB Index 635) et Vasu Sojitra (USA) ont réalisé de belles performances sur ce parcours technique et exigeant.

Pol Makuri Redolad Garcia, de la Team Adaptive. Photo UTMB
Pol Makuri Redolad Garcia, de la Team Adaptive. Photo UTMB

Chez les femmes, c’est finalement un podium 100 % français avec la victoire incontestée de l’athlète originaire du Grand-Bornand Iris Pessey (FRA – UTMB Index 715) qui a dominé la course en 4h12’41”. Dans ses pas, une bataille pour la deuxième place, emportée par Elodie Alexandre (UTMB Index 706), habitante de Servoz, suivie 2 minutes plus tard par la Savoyarde Stéphanie Manivoz (UTMB Index 699).

Iris Pessey MCC Photo UTMB Gorup
Iris Pessey. Photo UTMB Gorup

Côté hommes, la course a été rapide et intense avec une victoire sous la mythique arche d’arrivée décrochée par Kevin Vermeulen (FRA – UTMB Index 877) en 3h34’39”, devant son compatriote Thomas Butez (FRA – UTMB Index 838) et le Suisse Cesar Costa (UTMB Index 807) pour la troisième place. Un podium très disputé, moins de 2 minutes séparant chacune de ces trois arrivées.

Kevin Vermeulen MCC Photo UTMB Group
Kevin Vermeulen. Photo UTMB Group

Derniers échauffements pour la TDS

Le départ de la mythique TDS sera donné ce soir depuis Courmayeur à 23h50, pour 146 km et 9 300 m de D+. Belle, technique, sauvage, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la Trace des Ducs de Savoie. L’occasion pour les 1600 coureurs engagés au départ de vivre la chaleur de l’accueil valdotain à Courmayeur, puis de découvrir la nature préservée beaufortaine et ses villages authentiques : Beaufort, Hauteluce ou encore les Contamines-Montjoie.

Parmi les coureurs à suivre, les profils sont avant tout européens. Sont à noter chez les hommes Mark Dabyshire (GBR – UTMB Index 888), vainqueur du 100M en mai dernier sur l’Ultra-Trail Snowdonia by UTMB®, Simen Hjalmar Wastlund (SWE – UTMB Index 848), deuxième l’an dernier de la TDS et déterminé à remporter la première place. Il y a également l’Espagnol Tofol Castanyer (UTMB Index 812), qui a remporté la CCC en 2012, une arrivée folle avant même le départ de l’UTMB. Sans oublier les Français Simon Gosselin (UTMB Index 874) qui s’est notamment entraîné avec Jim Walmsley et Julien Chorier (UTMB Index 808), récemment arrivé troisième sur le 100k du Desert RATS Trail Running Festival™ by UTMB®.

Les favorites sont notamment l’Autrichienne Esther Fellhofer (UTMB Index 709), DNF l’année passée est prête à prendre sa revanche et tenter de monter sur le podium. Sans oublier l’Italienne Elisabetta Negra (UTMB Index 710), la Suissesse Ariane Wilhem (UTMB Index 746) ou encore les Françaises Jocelyne Pauly (UTMB Index 725), 3ème en 2018 et 4ème en 2022 sur l’UTMB, et Marie Dohin (UTMB Index 681) qui seront également à suivre de près.

Pour suivre la TDS, c’est ICI

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