La 16ème édition du Trail Verbier St-Bernard by UTMB a rassemblé plus de 5400 participants au cœur du Val de Bagnes, en Suisse, du 11 au 13 juillet. Su rles deux plus longs formats, la X-Alpine (140km) et la X-Traversée (100km), les Français ont tout raflé, avec les victoires de Beñat Marmissolle et Céline Finas dans la première, d’Aurélien Dunand-Pallaz et de Caroline Chaverot dans la deuxième.
Trail Verbier St-Bernard by UTMB : Beñat Marmissolle survole la X-Alpine
C’était la revanche qu’il attendait, et il n’a pas manqué son rendez-vous. Frustré par son abandon quelques jours plus tôt au bout de moins de 30 kilomètres dans le 120km du Lavaredo Ultra-Trail, en Italie, Beñat Marmissolle s’était inscrit au dernier moment sur le grand format de 140km et 9200mD+ du Verbier St-Bernard. Et ce samedi 12 juillet, le Basque n’a pas raté son coup. Oubliés les problèmes gastriques rencontrés dès le début de son périple italien, il a non seulement survolé la course, mais il a pulvérisé le précédent record de l’épreuve en un temps de 18h41mn47s. Loin derrière, à plus d’une heure et quart, le Français Anthony Costa a pris la 2ème place. Le Suisse Tristan Blanchard termine à la 3ème place.
Beñat Marmissolle. Photo UTMB GROUP
« La X-Alpine est l’un des parcours les plus beaux et les plus difficiles du circuit UTMB World Series. Les paysages sont extraordinaires ! Quel bonheur d’avoir courru sur ces sentiers-là, même si c’était très dur. Je suis très heureux et je voudrais remercier tout le monde, l’organisation, les bénévoles et le public, vous êtes magiques », a déclaré Beñat Marmissolle au bout de son aventure, très ému.
Sur ce même parcours, on a pu assister à un exploit en mode remontada de Céline Finas. 130ème au 15ème kilomètre, la Française est revenue de très loin pour finir 15ème au général. Elle s’impose dans la course féminine en 24h43, ayant comblé 15 minutes de retard sur Salomé Schmitt, 2ème, dans la dernière ascension. Une troisième Française parfait le tableau, Melinda Parfait, 3ème en 25h34.
Céline Finas. Photo UTMB GROUP
Trail Verbier St-Bernard by UTMB : les podiums de l’X-Alpine
Podium féminin :
1. Céline Finas, Française, 24h43m09’
2. Salome Schmitt, Française, 25h00m00’
3. Melinda Parfait, Française, 25h34m05’
Podium masculin :
1. Beñat Marmissole ; Française, 18h41m47’
2. Anthony Costa, Français, 19h57m23’
3. Tristan Blanchard, Suisse, 20h26m27’
Trail Verbier St-Bernard by UTMB : Aurélien Dunand-Pallaz et Caroline Chaverot impériaux sur la X-Traversée
Si la distance était plus courte, les difficultés n’étaient pas moins importantes pour la X-Traversée, ses 76km et ses 5 cols à franchir pour un dénivelé de 5300m D+. Après un départ donné à la Fouly, un passage aux sublimes Lacs Fenêtre, la traversée des 5 cols à franchir débute par le col Fenêtre, suit le mythique et historique col du Grand St-Bernard. Vient ensuite le col des Chevaux avec la descente la plus raide du parcours, puis le charmant col de Mille où se situe la cabane du même nom.
La course se poursuit pour atteindre le col des Avouillons qui offre une vue plongeante et somptueuse du site glaciaire de Panossière et sur le Grand Combin (4314m). Le passage par la fameuse passerelle de Corbassière (190m de long) sublime cette magnifique X-Traversée, avant que la montée du « mur » de 1200m vienne corser le final pour atteindre la ligne d’arrivée.
Sur cet exigeant parcours, Aurélien Dunand-Pallaz a renoué avec la victoire en 9h08 côté masculin, tandis que l’expérimentée Caroline Chaverot, légendaire gagnante de l’UTMB 2016, a réussi l’exploit de devancer la favorite suédoise Anna Carlsson.
Aurélien Dunand-Pallaz. Photo UTMB GROUP
« C’était un parcours magnifique, très technique, très beau. Je connaissais déjà le Val de Bagnes, j’ai fait beaucoup de VTT dans la région, mais cette course était encore différente de tout ce que j’avais vu, c’était vraiment incroyable ! », a déclaré la gagnante.
Caroline Chaverot. Photo UTMB GROUP
Trail Verbier St-Bernard by UTMB : les podiums de l’X-Traversée
Podium féminin :
1. Caroline Chaverot, Française, 11H08m56’
2. Anna Carlsson, Suédoise, 11h20m45’
3. Dioni Gorla, Allemande, 11H23m11’
Podium masculin :
1. Aurélien Dunand-Pallaz, Français, 09h08m55’
2. Matis Leray, Français, 09h30m28’
3. Tom Joly, Royaume-Uni, 09h40m01’
Trail Verbier St-Bernard by UTMB : les podiums des autres courses
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/07/OPEN-VERBIER.jpg10001500Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-07-14 10:37:272025-07-14 10:37:30Trail Verbier St-Bernard by UTMB : razzia des Français sur les longs formats !
En 2024, Ludovic Pommeret avait fait frissonner la planète trail en remportant la Hardrock 100 après un cavalier seul de plus de 21 heures et en battant de quelques minutes le record de la boucle de Silverton dans le sens des aiguilles d’une montre détenu par Kilian Jornet. Cette année, « Ludo » a remis ça, en s’imposant avec panache sur la boucle dans le sens inverse, devenant le premier Français à remporter l’épreuve deux fois de suite. Une machine ! Même admiration côté féminin, où la favorite Katie Schide a survolé le course et dynamité le record de Courtney Dauwalter.
Hardrock 100 : 4 favoris dans la course homme
S’aligner sur la ligne de départ avec le statut d’homme à battre n’est jamais très confortable. Or cette année, Ludovic Pommeret, tenant du titre, pouvait sentir la pression sur ses épaules. Certes, à pratiquement 50 ans (le 22 juillet!), le bonhomme a de l’expérience et sait prendre du recul, mais il n’empêche : devenu « traileur professionnel à plein temps » depuis le 1er avril 2025, donc n’ayant « plus que ça à faire », il allait falloir assurer.
Et les adversaires de taille ne manquaient pas, à commencer par ses compatriotes Mathieu Blanchard et Germain Grangier. Mathieu Blanchard, on le sait, avait fait de cette Hardrock son objectif principal de l’année. Germain Grangier, lui, voulait continuer la bonne dynamique 2025 qui l’avait vu s’imposer sur le format 100M (73km) du Chianti Ultra Trail et prendre la 5ème place du MIUT.
Et il fallait aussi compter sur l’Américain Zach Miller, qui après sa déception de l’an dernier, où il avait subi une opération de l’appendicite 7 jours avant la course et avait été interdit de départ la veille par le comité médical de l’épreuve, revenait cette année avec une furieuse envie d’en découdre.
Zach Miller, décidé à prendre sa revanche sur le sort. Photo Hardrock
Hardrock 100 : la petite remontada de Ludovic Pommeret
Et ce qui devait arriver arriva, avec un départ tonitruant de Zach Miller, remonté comme un coucou, courant à sa manière, c’est-à-dire avec fougue et panache, prêt à tout donner, en espérant que ça passe. Derrière, Mathieu Blanchard et Germain Grangier menaient la chasse, tandis que Ludovic Pommeret, plus prudent, prenait son rythme. Un rythme qu’il n’allait plus lâcher, et qui allait lui permettre de faire une remontada dont il a le secret.
Bien sûr, rien à voir avec la fameuse remontada de l’UTMB 2016, où de la 48ème place au KM 50 à 45 minutes du leader (ce même Zach Miller, justement), il avait croqué tous ses adversaires pour s’imposer. D’ailleurs, il le dit lui même : « Sur une Hardrock, où on est moins de 150 au départ et 4 ou 5 à pouvoir gagner, pas question de se retrouver 50ème, sinon c’est mort. » C’est donc de la 4ème place que le Maître des Remontadas est revenu, pour prendre la tête au 30ème mile, juste avant le tiers de course. Plus personne n’allait le revoir, et Mathieu Blanchard allait même, àlors d’un ravitaillement, exprimer à son équipe d’assistance toute son admiration pour la façon dont Ludo gérait les descentes : « C’est un monstre en descente ! »
Mathieu Blanchard, impressionné par Ludovic Pommeret. Photo Hardrock
Hardrock 100 : Ludovic Pommeret, premier Français à réaliser le doublé !
Épaulé par 2 pacers de luxe, coéquipiers du team Hoka, tout d’abord Jim Walmsley du 50ème jusqu’au 75ème mile, à Telluride, puis Vincent Bouillard pour la fin, Ludovic Pommeret n’a, comme l’an dernier, jamais sembler marquer le coup. De ses immenses foulées, il a dévoré le sentier qui l’a ramené à Silverton pour embrasser le rocher au bélier au milieu de la nuit. Longtemps dans les temps du chrono record de François D’Haene de 21h 45mn 51s établi en 2023, il termine finalement en 22h 21mn 52s.
Il rentre ainsi dans le cercle très fermé des athlètes masculins ayant réussi à s’imposer 2 fois de suite sur la boucle de Silverton, dans un sens puis dans l’autre : David Horton en 1992 et 1993, lors des 2 premières éditions, Karl Meltzer en 2001 et 2003 (l’édition 2002 ayant été annulée en raison d’incendies de forêt) puis en 2005 et 2006 (5 victoires en tout), et enfin le Patron Kilian Jornet, 4 fois de suite de 2014 à 2017 (5 victoires en tout). Il est donc le premier Français à réaliser cet exploit, ni Julien Chorier (2à11), ni Sébastien Chaigneau (2013) ni François D’Haene (2021) ni Aurélien Dunand-Pallaz (2023) n’ayant gagné une 2ème fois!
Derrière Ludovic Pommeret, Mathieu Blanchard prend la 2ème place et Germain Grangier la 3ème, signant un triplé français historique.
Ludovic Pommeret, seul au monde, et N°1 à jamais. Photo Hardrock
Hardrock 100 : Katie Schide supersonique
Bien sûr, Courtney Dauwalter, détentrice des records de la Hardrock dans les 2 sens, n’était pas sur la ligne de départ, privant l’Américaine Katie Schide d’une redoutable adversaire. Mais celle-ci ne s’est jamais préoccupée de savoir contre qui elle allait se battre, préférant se focaliser sur sa course. Et elle ne cachait pas qu’elle avait fait de la Hardrock, qu’elle disputait pour la première fois, son principal objectif de l’année. Ses principales adversaires du jour, Manon Bohard côté tricolore et Katarina Hartmuth côté allemand, étaient prévenues.
De suspense, il n’y en eut aucun. Partie seule en tête, dans le sillage immédiat des meilleurs hommes, Katie Schide ne fut jamais inquiétée. Finalement, son seul adversaire fut… le chronomètre. Car bien entendu, le record de Courtney fut tout de suite dans le viseur. À Telluride, aux trois-quarts du parcours, elle comptait toujours quelques minutes d’avance…
Au final, Katie Schide s’impose magistralement en 25h50mn23s, reléguant Courtney Dauwalter et ses 26h14mn08s de 2023 aux oubliettes.
Derrière elle, Manon Bohard prend une très belle 2ème place, et l’Allemande Katarina Hartmuth la 3ème.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/07/LUDO-POMMERET.jpg7981170Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-07-12 12:28:542025-07-13 13:06:09Hardrock 100 : la masterclass de Ludovic Pommeret, la méga classe de Katie Schide !
Après une campagne d’inscriptions très dynamique fin 2024, ils étaient près de 2100 traileurs à se retrouver à Guillestre les 4, 5 et 6 juillet, impatients de découvrir ou redécouvrir les merveilles du Queyras concoctées par les organisateurs du Grand Raid du Guillestrois-Queyras. Si l’édition 2024 avait été marquée par une météo capricieuse et une neige abondante sur les hauts cols, celle de 2025 s’annonçait bien plus clémente, les quatre semaines de canicule du mois de juin ayant fait disparaître les derniers névés et permettant de nouveau pour les engagés des 2 plus longues distances de grimper jusqu’au sommet du Pic de Caramantran (3025 m), point culminant de la course. Une épopée grandiose et éprouvante !
Grand Raid du Guillestrois-Queyras : un Ultra Tour taillé pour les costauds
Dès le vendredi 4 juillet à 5h, les 300 partants de l’éprouvant Ultra Tour (170 km, 11 000 m D+) se lançaient à l’assaut d’un parcours taillé pour les costauds. Au programme, un enchaînement mythique de 12 cols et sommets à franchir, parmi les plus exigeants d’’Europe : Col Garnier, Col de Furfande, Col du Tronchet, Col de Péas, Pic du Malrif, Collette de Gilly, Col Vieux, Pic de Caramantran, Col des Estronques, Col Girardin, Col de Serenne et Col Sous Escreins. Seuls 55% des participants en viendront à bout.
Photo David Gonthier
Grand Raid du Guillestrois-Queyras : le triomphe d’Aline Coquard
Chez les femmes, Audrey Bassac (Team Vibram), très offensive dès le départ, possédait plus d’une heure d’avance sur Aline Coquard au Refuge Agnel (km 92). Mais à partir de Saint-Véran (km 108), la dynamique s’est inversée : Aline Coquard est revenue progressivement et a pris la tête dans l’avant-dernière difficulté, le Col de Serenne, avant de creuser l’écart jusqu’à Guillestre. Un beau retournement de situation. Maïté Michaud a complété le podium.
Aline Coquard. Photo Gaël Ripoll
Grand Raid du Guillestrois-Queyras : Julien Christin-Benoit au finish
Côté hommes, le favori Sylvain Guillon a dû jeter l’éponge à Ristolas (km 77), victime d’un coup de chaud. La bataille pour la victoire finale a alors opposé David Leveille, Mayennais, à Julien Christin-Benoit, Haut-Savoyard. D’abord en tête, David Leveille a été repris dans l’ascension du Col des Estronques. Julien Christin-Benoit est parvenu à conserver sa première place jusqu’à l’arrivée, avec 11 minutes d’avance. Victor Ferment a terminé à la 3ème place.
Grand Raid du Guillestrois-Queyras : les résultats des autres courses
Sur la Grande Traversée (105 km et 6600m D+), l’Italien Davide Rivero et Emily Cambier (MSN 73) se sont imposés avec autorité.
Les podiums de La Grande Traversée. Source Sportips
Le Trail des Crêtes (67 km et 4250m D+) a offert un joli duel entre Clément Desille et Florent Paybou, séparés de seulement… 54 secondes à l’arrivée ! Chez les femmes, victoire nette de Célia Taix.
Les podiums du Trail des Crêtes. Source Sportips
Sur le Trail des Lacs (50 km et 3200m D+), Julien Brunet (Team Provence Endurance) et Élodie Colegno l’emportent.
Les podiums du Trail des Lacs. Source Sportips
Enfin, sur la Skyrace du Rif Bel (25 km et 1750m D+), ce sont Mathias Hervas et Alexia Coudray qui montent sur la plus haute marche du podium.
Les podiums de la SkyRace du Rif Bel. Source Sportips
Grand Raid du Guillestrois-Queyras : une édition rayonnante, à l’image du Queyras
Cette 4ème édition a une fois de plus conquis les cœurs : paysages sublimes, ambiance conviviale, organisation millimétrée, et surtout, l’engagement sans faille des 230 bénévoles, salués unanimement par les coureurs à l’arrivée. De quoi ravir Pierre Kaftandjian, organisateur de l’événement : « Nous travaillons d’arrache-pied pendant six mois pour offrir aux coureurs une expérience inoubliable. Quand tout se passe aussi bien et que les retours sont si enthousiastes, c’est une immense satisfaction. Nous avons réussi à créer un événement qui fait rayonner le Queyras dans toute sa magie et son authenticité. »
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/07/Photo-Olivier-Heimana.jpg10801616Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-07-10 09:54:262025-07-10 09:54:30Grand Raid du Guillestrois-Queyras : ils ont dompté le Caramantran
Du 4 au 6 juillet, Morzine a accueilli l’un des événements phares du circuit SPARTAN. Près de 11 000 participants représentant 42 nationalités ont relevé les défis extrêmes de l’ULTRA, de la BEAST, de la SUPER et du SPRINT, sous un soleil écrasant et dans un décor alpin spectaculaire. Point fort du week-end : l’ULTRA 50K, support du Championnat du Monde SPARTAN ULTRA, a vu la victoire historique de Leslie Lejeune, première Française à devenir Championne du Monde. Mais Morzine était également une étape décisive des France National Series, le championnat de France officiel.
Championnat du Monde Spartan Ultra : Leslie Lejeune dans l’histoire
Le vendredi 4 juillet 2025 restera à jamais gravé dans sa mémoire. Car c’est ce jour-là, à Morzine, que la Française Leslie Lejeune a réalisé un exploit monumental en s’imposant au terme de plus de 8 heures d’effort extrême lors de l’édition 2025 du Championnat du Monde SPARTAN ULTRA. Une victoire magistrale sur un parcours redoutable de 50 km et 60 obstacles D+3030m qui place la tricolore au sommet du circuit mondial.
Avec un chrono impressionnant de 8h02’15, Leslie Lejeune a pris le dessus sur la Britannique Andréa Berquez (8h17’45) et la Philippine Sandi Menchi Abahan (8h34’22), signant ainsi la plus belle performance française de l’histoire de la discipline. Portée par une préparation sans faille et une détermination de fer, elle offre à la France un titre mondial inattendu !
Leslie Lejeune. Photo Spartan
Championnat du Monde SPARTAN ULTRA : Jonathan Garcia et Thibault Jean au pied du podium
Du côté masculin, la course n’a pas souri à Thibault Jean, vice-champion du monde 2024 et grand espoir de la délégation française. Malgré un bon départ, le Français n’a pas pu suivre le rythme imposé par l’Italien Luca Pescollderungg, tenant du titre et vainqueur en 6h25’18. Il termine à une cinquième place décevante. Le podium est complété par le Canadien Ryan Atkins (6h29’03) et le Suisse Antoine Freymond (6h35’48). Le premier Français, Jonathan Garcia, échoue au pied du podium.
Luca Pescollderungg. Photo Spartan
Le podium du Championnat du Monde SPARTAN ULTRA – 50K l 60 obstacles
FEMMES
#1 : Leslie LEJEUNE – FRA – 8:02:15
#2 : Andréa BERQUEZ – GB – 8:17:45
#3 : Sandi MENCHI ABAHAN – PHI – 8:34:22
HOMMES
#1 : Luca Pescollderungg – ITA 06:25:18
#2 : Ryan ATKINS – CAN – 6:29:03
#3 : Antoine FREYMOND – SUI – 6:35:48
Morzine, une étape clé des France National Series
La course SUPER 10K et 20 obstacles du dimanche 6 juillet comptait pour les France National Series, le championnat de France officiel de la discipline. Cette étape stratégique a réuni l’élite nationale dans une configuration particulièrement exigeante, à plus de 1 000 mètres d’altitude !
Le niveau relevé de la compétition s’est traduit par un podium masculin 100 % français, dominé par Gregory Basilico, double champion du monde Trifecta (2023 & 2024) et titré sur la Beast à Abou Dhabi, de retour sur le circuit national. Il devance David Labrosse et Jonathan Garcia, ce dernier auteur d’un bel enchaînement après sa 4e place sur l’Ultra de 50K et 60 obstacles du vendredi.
Chez les femmes, Jezabel Kremer s’impose avec autorité. De retour aux avant-postes après s’être illustrée sur le circuit Hyrox, elle montre qu’elle reste une référence sur les parcours Spartan.
Christophe Lemaitre au départ de la SPRINT
C’était l’un des nombreux moments forts du week-end : la participation du champion olympique Christophe Lemaitre à la course SPRINT 5K (20 obstacles). Habitué à la piste, il a découvert l’univers Spartan avec curiosité et engagement, au milieu des autres coureurs, terminant la course à la 545ème place sur 1650 engagés.
« C’est une autre dimension de l’effort, très loin de ce que je connais, mais avec une intensité incroyable. J’ai adoré vivre ça, et j’ai énormément de respect pour les habitués de ce genre de course », a déclaré Christophe Lemaitre, ravi de son expérience.
Christophe Lemaitre et Grégory Basilico. Photo Spartan
Résilience, engagement et esprit SPARTAN
Que ce soit sur les longues distances comme l’Ultra 50K et 60 obstacles – support du Championnat du monde SPARTAN ULTRA – ou sur les formats plus explosifs comme le SPRINT 5K (20 obstacles) et la SUPER 10K (25 obstacles), chaque course a mis à l’épreuve le mental, la technique et la condition physique des participants.
Des obstacles, du dénivelé, de l’entraide… et une seule consigne : ne jamais lâcher !
Les épreuves d’endurance en équipe Hurricane Heat ont, quant à elles, démontré toute la puissance du collectif, avec des formats allant jusqu’à 24 heures d’effort non-stop guidé par un instructeur Spartan..
La Kids Race, de son côté, a permis aux plus jeunes de goûter à l’expérience Spartan, dans une version adaptée mais tout aussi fun et formatrice.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/07/Leslie-LEJEUNE-2.jpg8001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-07-08 18:02:562025-07-08 18:02:59Championnat du Monde SPARTAN ULTRA : exploit historique de Leslie Lejeune
Disputée du 3 au 5 juillet 2025 à Corte, la 17ème édition du Restonica Trail a été marquée par les victoires d’Alexis Sévennec et Maud Combarieu sur la plus prestigieuse des épreuves, le 110km, mais aussi par des records, malgré l’exigence des parcours corses et la météo capricieuse de ce début d’été.
Restonica Trail : des conditions exigeantes et un parcours de repli
C’est dans un environnement aussi grandiose qu’exigeant qu’ont évolué les 2900 coureurs du Restonica Trail, des sentiers escarpés du GR20 aux panoramas vertigineux de la vallée de la Restonica. Entre forêts de pins laricio, crêtes rocheuses et lacs glaciaires suspendus, chaque format de course a offert une immersion saisissante dans la montagne corse, à la fois sauvage, minérale et authentique.
Disputée sous une chaleur constante et ponctuée par des épisodes orageux intenses, cette édition a mis les organismes à rude épreuve. Face à ces conditions, l’organisation avait anticipé : kit canicule distribué, adaptation des ravitaillements avec un approvisionnement en eau renforcé et équipes de secours déployées sur l’ensemble des parcours. Sur le 100K (Restonica Trail), le parcours de repli a été activé, ramenant la distance à 56 km et 2 500m D+ en raison d’un risque orageux confirmé par la cellule météo, et privant les coureurs du passage de Bocca alle Porte, point culminant du GR20. Une décision difficile à prendre mais saluée par les coureurs comme garante de sécurité, sans renier l’exigence du parcours.
Ultra-Trail di Corsica : performances de haut vol sur le 110km
Sur l’Ultra-Trail di Corsica (110 km – 7 200 m D+), Alexis Sevennec a dominé la course, signant un temps solide (16h14’44”), devant Paul Zunino et Rémi Berchet. Chez les femmes, Maud Combarieu s’est imposée en 21h17’08”, au terme d’une course parfaitement maîtrisée, avec plus d’une heure d’avance sur sa dauphine Marie-Laure Thiex. Adeline Vitry a terminé 3ème.
Alexis Sévennec. Photo Organisation
Autre moment fort : la victoire de l’équipe « Les Vieux de la Vieille » sur le relais du 100M. Quatre figures emblématiques du trail corse, Guillaume Peretti, Xavier Bartoli, Anthony Quilici et l’actuel recordman du GR20 Lambert Santelli ont battu le record de l’épreuve relais avec brio, en 13h14’52”. Déjà sur le podium du relais en 2023, Peretti et Quilici confirment leur constance au plus haut niveau, tandis que Lambert Santelli, sacré sur le format 69km en 2024, confirme son aisance sur les sentiers corses.
Côté relais mixte, la victoire est revenue à l’équipe « E Muvre Balanine » qui a réalisé une très belle 3ᵉ place au scratch avec 15h48’34”. Quant au relais féminin, emmené par l’équipe « E Muvrelle », il a bouclé son aventure solidaire et sportive en 23h51’32”.
Maud Combarieu. Photo Organisation
Restonica Trail : Bart Przedwojewski et Giuditta Turini s’imposent sur le parcours réduit
Il fallait prendre une décision pour des raisons de sécurité, et ils l’ont prise en activant le parcours de repli. « Grâce aux bulletins météo actualisés deux fois par jour par Météo-France, nous avons pu suivre avec précision une situation météorologique particulièrement instable. Les prévisions annonçaient des orages pour le samedi et nous avions déjà fait face à quelques épisodes de grêle la veille sur l’Ultra-Trail di Corsica. Dans ces conditions, il n’était pas envisageable de faire partir 900 coureurs sur un parcours aussi exigeant. Nous avons donc activé le plan B : un tracé de repli de 56 km et 2 500m D+, certes raccourci, mais toujours très engagé, malgré l’absence du passage à Bocca alle Porte. Les participants ont fait preuve d’un engagement exemplaire et nous sommes heureux d’avoir pu proposer un format alternatif réussi », a déclaré Loïc Colonna, de la Direction du Restonica Trail.
Sur ce format réduit de 69 à 56 km, c’est le Polonais Bart Przedwojewski et l’Italienne Giuditta Turini qui ont largement dominé les débats, s’imposant pour le premier en 06h25’26” avec plus de 15 minutes d’avance sur le Slovène Luka Kovacic et 25 sur l’Espagnol Alejandro Lopez Garcia. L’éacrt était encore plus important chez les femmes, où Giuditta Turini s’est imposée en 07h44’32” avec plus d’une demi-heure d’avance sur sa dauphine, la Française Pauline Carre, et 35 sur Laure De Jacquelot.
Tavignanu Trail : les Kényans font la loi sur le 33km
Le Tavignanu Trail (33 km – 2 400 m D+) a offert l’un des plus beaux scénarios du week-end : La Kényane Caroline Kimutai a ainsi battu le record féminin en 03h41’35” sur sa première course de trail running en Europe, effaçant le record détenu par Blandine L’Hirondel en 2024 de 2 minutes 25 secondes. Elle s’est classée 6ème au scratch, dans une course très relevée où les trois premières femmes ont toutes terminé dans le top 10 général ! L’Espagnole Malen Osa Ansa a pris la deuxième place en 03h47’35” devant la Kényane Joyline Chepngeno (03h54’16”).
Chez les hommes, c’est également un Kényan, Ezekiel Rutto, qui s’est imposé en 03h11’42”. Il a devancé l’Italien Damiano Lenzi (03h15’16”) et le Slovaque Klemen Španring (03h24’25”).
Enfin, sur le 20K, le public local a vibré pour la victoire de Sébastien Giambernardi, l’un des nombreux insulaires engagés. Chez les femmes, c’est la Française Alexandra Yatzimirsky qui s’est imposée.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/07/first_ascent_tt50k_tavignanu_trail.jpg7201280Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-07-08 15:36:402025-07-08 15:36:44Restonica Trail : le triomphe d’Alexis Sévennec et de Maud Combarieu
Alors que la température maximale sur le parcours a atteint 36°C, les Américains Caleb Olson et Abby Hall ont réalisé deux des temps les plus rapides de l’histoire lors de la 52ème édition annuelle de la Western States Endurance Run qui s’est tenue les 28 et 29 juin en Californie. Kilian Jornet, très attendu, termine à une belle 3ème place. Côté Français, Vincent Bouillard, qui figurait également dans la liste des favoris, n’a pas tenu la distance.
Western States Endurance Run : le plus rapide des prestigieux 100 miles
Organisée pour la première fois en 1974, la Western States Endurance Run 2025, 52ème édition, a rassemblé 369 coureurs venus de tous les États-Unis et de plus de 30 pays. Considérée comme l’une des courses de trail de 100 miles les plus prestigieuses au monde, la WSER a surtout la particularité d’être un des 100 miles les plus rapides, qui se court entre 14 et 15 heures pour les vainqueurs (record à 14h09 pour Jim Walmsley), là où l’on parle de 19 à 20 heures pour l’UTMB (record à 19h49 pour Kilian Jornet), 21 à 22 pour la Hardrock 100 (record à 21h33 pour Ludovic Pommeret), et entre 23 et 24 pour la Diagonale des Fous (record à 22h58 pour François D’Haene).
La principale raison de cette différence de chrono tient dans le dénivelé de la course, qui n’est « que » d’environ 5500m, pour 7000m de D-, là où la boucle autour du mont Blanc affiche un D+ de 10000 mètres. Par ailleurs, l’autre particularité est qu’elle se déroule principalement sur de larges chemins très roulants, et non des singles techniques. Organisée comme tous les ans le dernier week-end complet de juin, la course se déroule au départ d’Olympic Valley, en Californie, et traverse les hautes terres de la Sierra Nevada et les canyons de l’American River, sur les terres ancestrales des tribus Washoe et Nisenan, avant de se terminer au lycée Placer d’Auburn, en Californie.
Cette année, la course s’est déroulée sous un ciel ensoleillé et sur un parcours sans neige, avec un thermomètre qui a pu atteindre 36°C, créant des problèmes de déshydratation pour bon nombre de coureurs qui ont découvert la course. Car seulement 64 des coureurs de cette année avaient déjà participé à la Western States. 305 étaient donc novices. Un baptême du feu !
Kilian Jornet. Photo NNormal
Western States Endurance Run : Caleb Olson de bout en bout
Caleb Olson, 29 ans, originaire de Draper, dans l’Utah, a dominé l’un des pelotons masculins les plus relevés jamais réunis à Western States et a frôlé le record du parcours en s’imposant en 14h11mn25s, à moins de deux minutes du record du parcours établi en 2019 par Jim Walmsley (14h09mn28s), le grand absent de cette édition, en délicatesse avec un genou. Caleb Olson faisait partie du peloton masculin qui a fait la course en tête depuis le début de la course. Au ravitaillement d’El Dorado Creek, au 53ème mile, ils n’étaient plus que 2, Olson et son compatriote Chris Myers, 29 ans, originaire de Nederland, dans le Colorado, tandis que Kilian Jornet comptait déjà 8 minutes de retard. Caleb Olson a alors commencé à se détacher et a porté son avance à sept minutes au ravitaillement de Rucky Chucky, au 78ème mile. Cet écart n’allait plus bouger jusqu’à la fin.
Chris Myers a terminé deuxième en 14h17mn, soit le quatrième meilleur temps de l’histoire de la course. C’est dire si la performance de Kilian Jornet, 37 ans, vainqueur de la WSER en 2011, est à la hauteur de la classe du champion : en terminant troisième en 14h19, il a réalisé le cinquième meilleur temps jamais enregistré sur l’épreuve. À eux trois, ces champions ont ainsi réalisé le podium le plus rapide de l’histoire de Western States.
Le vainqueur du dernier UTMB, Vincent Bouillard, très attendu pour une confrontation revanche avec Kilian Jornet après leur duel en mars sur le Chianti Ultra Trail remporté par Jim Walmsley, et qui leur a valu leur qualification pour la WSER, n’a pas pesé dans la balance. Parti dans le peloton de tête, il a assez rapidement dû baisser de rythme, et a fini par abandonner au 80ème mile.
Caleb Olson. Photo WSER
De son côté, Kilian Jornet s’est dit impressionné par la vitesse à laquelle s’est courue l’épreuve, et s’est satisfait de sa performance. Il a notamment rappelé qu’il avait mis 1h15 de moins que lors de sa victoire en 2011. 14 ans plus tard, à l’âge de 37 ans, il s’est réjouit d’avoir “encore des jambes capables de courir aussi vite“, précisant qu’il était maintenant temps pour lui de récupérer.
Kilian Jornet. Photo NNormal
Western States Endurance Run : la déclaration de Caleb Olson
« C’est assez incroyable », a déclaré Caleb Olson, qui, en plus de devenir le premier coureur de l’Utah à remporter la course, était rejoint à l’arrivée sur la piste de Placer High à Auburn, en Californie, par sa femme Morgan et leur nouveau-né de sept semaines, Marshall. « Je ne savais pas comment la journée allait se dérouler et je m’étais fixé un objectif très ambitieux. Je m’étais dit : “Il faudra probablement battre le record du parcours pour gagner aujourd’hui, et si je vise un record du parcours, ce serait vraiment génial.” J’ai tenu bon jusqu’au kilomètre 130. Et puis j’ai commencé à le payer. Le record de Jim est vraiment rapide. Finalement, j’ai compris que ça n’arriverait probablement pas et j’ai préféré vivre pleinement la fin de ma course comme une expérience agréable. »
Caleb Olson. Photo WSER
Western States Endurance Run : l’incroyable victoire d’Abby Hall
L’Américaine Abby Hall, 34 ans, originaire de Flagstaff, en Arizona, n’y croyait pas. Après une grave blessure au genou en 2023, elle a réalisé un retour incroyable, signant le quatrième meilleur temps féminin de l’histoire en 16h37. Pourtant, rien ne la destinait à performer sur cette course. Abby Hall n’a en effet appris son inscription à la course que fin avril, lorsque l’Américaine EmKay Sullivan, originaire de Reno, dans le Nevada, qui l’avait devancée lors d’une épreuve permettant d’obtenir un Golden Ticket plus tôt dans l’année, a annoncé qu’elle utiliserait l’option de report de grossesse de la WSER.
Abby Hall a su saisir l’opportunité pour réaliser la course parfaite, se plaçant en tête de la course féminine presque dès le début. Elle a définitivement pris la tête à Michigan Bluff, au 55ème mile, et a porté son avance à 10 minutes au ravitaillement de Foresthill, au 62ème mile, écart qui n’a plus varié jusqu’à la fin. La Chinoise Fuzhao Xiang, 33 ans, originaire de Chine, a terminé deuxième en 16h47, réalisant le septième meilleur temps de l’histoire. La Canadienne Marianne Hogan, 35 ans, a terminé troisième en 16h50.
« La citation que je me répétais sans cesse et à laquelle j’avais pensé toute la semaine était quelque chose comme “Ce qui est pour toi te trouvera”, a déclaré Abby Hall à l’arrivée. J’ai vraiment eu l’impression d’être dans le moment présent. Je me suis sentie tellement chanceuse de la façon dont les choses se sont déroulées pour ma qualification, et d’avoir finalement pu obtenir un Golden Ticket pour pouvoir disputer la course. Alors la gagner, c’est vraiment surréaliste. »
Abby Hall. Photo WSER
Western States Endurance Run : les vétérans à l’honneur
Parmi les 285 des 369 participants qui ont terminé la course, l’Américain Jan Vleck, 72 ans, médecin de famille à la retraite originaire d’Olympia, dans l’État de Washington est devenu le deuxième finisher le plus âgé de l’histoire de la course, derrière Nick Bassett, qui avait 73 ans lorsqu’il a terminé la Western States en 2018, en signant un temps de 29h02. Cette année, ils étaient 5 coureurs inscrits dans la catégorie des 70 à 79 ans, qui comptait également un octogénaire, Bassett, soit le plus grand nombre de coureurs de plus de 70 ans de l’histoire de la course. Jan Vleck a cependant été le seul du groupe à terminer la course. Chez les femmes, Lesley Dellamonica, 60 ans, de Truckee, en Californie, était la plus âgée à terminer la course et a remporté la catégorie des 60 à 69 ans en 27h36.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/07/IMG_4410.jpg8021200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-07-01 11:54:172025-07-01 13:05:26Western States Endurance Run : Caleb Olson au sommet, Kilian Jornet 3ème, Abby Hall revenante
Dimanche 29 juin, le légendaire 42 km du Marathon du Mont-Blanc a offert un épilogue spectaculaire aux 3 journées des épreuves chamoniardes, marquées dès vendredi par les victoires de Théo Detienne et Blandine L’Hirondel sur le 90 km du Mont-Blanc. Considéré comme l’un des marathons de montagne les plus exigeants et les plus beaux au monde, il a débuté dès 6h45 par les élites femmes, suivies à 7h15 par les hommes et le reste des 2 250 participants. Avec, au bout du suspense, les victoires de l’Italien Davide Magnini, 6 ans après s’être imposé en 2019, et de la Kényane Joyline Chepngeno, première Africaine à s’imposer sur cette prestigieuse épreuve.
Marathon du Mont-Blanc : Davide Magnini ressuscite, Raoul Raus crée la surprise
Le parcours du Marathon du Mont-Blanc est un vrai piège. Après une première partie roulante jusqu’au fond de la vallée chamoniarde, où les coureurs atteignent parfois les 20km/h, l’ascension vers l’Aiguillette des Posettes donne un premier aperçu des difficultés, avant l’enchaînement technique et terriblement éprouvant pour les organismes entre Vallorcine et la Flégère. Ce n’est qu’une fois le dernier ravito de La Flégère passé que vient la descente finale vers le cœur de Chamonix., où depuis 3 ans est jugée l’arrivée.
La course masculine a offert un scénario haletant. L’Ukrainien Vitaliy Shafar, spécialiste de la route, tente sa chance dès le début. Il mène jusqu’à l’Aiguillette des Posettes, avant de céder face au trio Ezekiel Rutto (KEN), Thomas Roach et Thomas Cardin.
Après Vallorcine, Rutto semble en route vers la victoire. 5ème en 2024, il connaît le terrain et attaque avec autorité. Mais dans la montée vers la Flégère, il explose physiquement. À bout de souffle, il marche, laissant la voie libre.
C’est alors que le Belge Raoul Raus entre en scène. Inconnu du grand public, non listé parmi les favoris, il bouscule la hiérarchie mondiale. Tour à tour, il dépasse ses adversaires, parvenant même à prendre la tête de la course au sommet de La Flégère et malgré une lourde chute et une plaie ouverte au front, il s’accroche avec courage à sa deuxième place dans la descente.
Mais le coup de maître revient à Davide Magnini. Pointé 6ème à Vallorcine avec 4 minutes de retard, l’Italien lance une remontée d’école. Vainqueur ici même en 2019, il connaît chaque virage. Il rattrape tout le monde après la Flégère et dévale la dernière descente pour s’imposer en 3h42’55” (avec une moyenne de 11,9 km/h) avec plus de 3 min d’avance ! Un retour magistral après deux années de blessures, salué à l’arrivée par Théo Detienne, vainqueur du 90 km, champagne à la main. Tous deux offrent une double victoire au nouveau partenaire titre du Marathon du Mont Blanc, New Balance !
Le Français Thomas Cardin, 3ème, confirme sa montée en puissance. Vainqueur du 23 km en 2024, il s’offre désormais une place sur le podium de l’épreuve reine. La belle histoire continue. Rutto finit tout de même courageusement à la 4ème place malgré une chute impressionnante en dernière partie.
Marathon du Mont-Blanc : les réactions du podium hommes
Davide Magnini (ITA) 1er :
« Ce fut très dur dès le départ. J’avais mal aux jambes, la première partie de course était trop rapide pour moi, et la descente vers Vallorcine a été un calvaire. J’étais loin, avec un gros écart, et pourtant je suis parvenu à revenir. Je me suis accroché à mon rythme, j’ai essayé d’écouter mes sensations. Dans la montée vers La Flégère, j’ai commencé à reprendre du terrain. Je n’ai même pas pu boire au torrent, mais j’ai trouvé les ressources pour bien descendre. Même si je me suis tordu la cheville, abandonner à 3 km de l’arrivée était impensable. Je suis arrivé complètement vidé, mais heureux. Remporter à nouveau cette course, après ma première victoire en 2019, c’est un immense bonheur. Maintenant, place à la récupération ! »
Raul Raus (BEL) 2ème :
« L’objectif était de terminer dans les premiers, mais ma deuxième place a surpris : je n’étais pas forcément attendu sur cette course. Je savais que j’étais en forme, sans trop savoir si ça tiendrait sur un marathon. Je cours peu pour rester en forme, mais j’avais des doutes sur ma capacité à encaisser musculairement, surtout avec cette chaleur. On a vraiment souffert, notamment dans la dernière montée vers La Flégère. À ce moment-là, on était tous presque à l’arrêt. Dans la dernière descente, j’ai chuté au début car j’ai eu pas mal de crampes mais j’ai réussi à gérer. Je n’ai pas fini comme je l’aurais voulu, mais ça fait partie du jeu. Je suis content de ma course, même si pas totalement satisfait. J’étais en tête à La Flégère et, normalement, je fais la différence en descente. Ce sera une vraie motivation pour revenir l’an prochain et prendre ma revanche. »
Thomas Cardin (FRA) 3ème :
« Je ne ressens aucune frustration, je suis très content de ce que j’ai réalisé. Bien sûr, on est là pour gagner, mais j’ai su composer avec une forme moyenne sur la deuxième partie de course, marquée par de fortes crampes liées à la chaleur. J’ai passé beaucoup de temps à m’hydrater et à me rafraîchir dans les ruisseaux. C’est rare de devoir maintenir une telle intensité sous une chaleur pareille, et le corps en souffre. Mais je suis fier d’avoir tenu, d’avoir géré la douleur et terminé alors qu’à un moment, je pensais abandonner. C’est aussi pour ça qu’on vient à Chamonix : se dépasser, comme le font les milliers d’amateurs au départ. Après plusieurs années sur des formats autour de 40 km, j’ai désormais envie de me lancer sur des distances plus longues, peut-être le 90 km l’an prochain. »
Thomas Cardin au passage de La Tour, encouragé par Théo Detienne (porte-voix). Photo Morgan Bodet
Marathon du Mont-Blanc : Joyline Chepngeno impériale, Judith Wyder en mode fusée
Dès les premiers kilomètres, la Kényane Joyline Chepngeno impose son rythme. Elle creuse rapidement un écart de 5 minutes sur ses poursuivantes, Naomi Lang et Fabiola Conti, et conserve la tête jusqu’à l’Aiguillette des Posettes, même si pendant la descente l’écart se réduit un peu.
Joyline Chepngeno à l’Aiguillette des Posettes. Photo David Gonthier
Au milieu de course, Fabiola Conti revient en force, imprimant un tempo fluide, mais cède dans les portions finales. Dans la montée du Béchar, Naomi Lang reprend la deuxième place, tandis que la Suissesse Judith Wyder, (vainqueur en 2024) encore en retrait, prépare son retour.
À la Flégère, Chepngeno compte plus de 7 minutes d’avance. Mais sur la dernière descente, Judith Wyder passe à l’attaque. Sur ce terrain ultra-technique, elle vole littéralement, effaçant l’écart avec une facilité déconcertante. Elle termine finalement à seulement 1’08”de la kényane. Un final d’anthologie. Une performance d’autant plus remarquable que toutes deux partagent un autre point commun : elles sont mères de deux enfants. Un magnifique podium complété par Naomi Lang, deuxième tout au long du parcours mais supplantée sur les derniers kilomètres par Judith.
Marathon du Mont-Blanc : les réactions du podium femmes
Joyline Chepngen (KEN) 1ère :
« La course a été très difficile, mais j’ai tout donné ! En début de parcours, je n’ai pas voulu partir devant car c’était la première fois que je courais sur un 42 km, une course très longue. Je savais que je pouvais tenir sur les 30 premiers kilomètres, mais si je suivais Judith, qui a gagné l’année dernière, ce n’était pas une bonne idée. Alors j’ai décidé de suivre le groupe et de voir comment elles couraient. Vers le 13e kilomètre, j’ai pris la décision d’y aller parce que le rythme était lent et que j’avais encore beaucoup d’énergie. Mais je ne pensais pas que je pouvais gagner. Je suis très heureuse ! »
Judith Wyder (SUI) 2ème :
« Aujourd’hui, c’était une journée intense. J’avais un problème ces derniers temps à l’ischio jambier et j’ai ressenti une douleur dès le début de course et je me demandais sans cesse si c’était intelligent de continuer. J’étais constamment à la limite, je n’étais pas totalement sereine. Mais j’ai pensé à mes filles (5 et 7 ans), qui m’attendaient à la Flégère, et ça m’a donné une énergie énorme pour continuer à pousser jusque-là.
Une fois là-haut, je savais que la suite était une longue descente, et que je suis généralement bonne dans cet exercice (du moment que mes jambes tiennent le coup !). Au final, je ne savais pas exactement à quelle distance était la concurrente devant et derrière moi, alors j’ai tout donné. Aucun regret car Joyline était juste plus forte aujourd’hui, mais je suis contente de ma course. C’était un beau combat.
Ce que j’aime vraiment ici à Chamonix, c’est l’ambiance, l’atmosphère. C’est un endroit magnifique, on peut venir en train, et il y a un vrai esprit de communauté. Je peux venir avec ma famille, et ça, c’est exceptionnel pour moi. Et bien sûr, l’organisation est incroyable. C’est une course emblématique, mais en même temps très familiale, très accessible. Je me sens toujours très bien accueillie ici. »
Naomi Lang (ENG) 3ème :
« Honnêtement, je ne m’y attendais pas vraiment. Ce n’était pas un objectif clair, mais je travaille dur pour progresser dans mon approche de course, et surtout pour être dans le rythme dès le départ. Cette sensation d’être vraiment “dans le coup” dès le début, c’était une première pour moi.
Je me suis sentie bien sur la première partie, comme portée par l’ambiance, par l’énergie du parcours. J’étais là pour passer un bon moment, et je pense que j’ai vraiment bien performé aujourd’hui. Ça me donne confiance pour la suite.
La montée vers la Flégère était rude, surtout avec la chaleur — ce n’est pas du tout une météo que j’apprécie. Et le terrain technique, il fallait vraiment rester concentrée. Mais je pense que ce genre de difficultés, ça me pousse à me dépasser.
Avant la course, pas mal de gens m’ont conseillé de ne pas partir trop vite, de rester patiente. Je crois que ça m’a beaucoup aidée à gérer mon effort. Dans les dernières montées, j’ai réussi à garder du rythme, et sur le final, j’ai senti que j’avais encore de la vitesse. C’était dur, mais j’ai vraiment aimé cette sensation d’aller chercher quelque chose jusqu’au bout. »
La plus longue et très redoutée épreuve du Marathon du Mont-Blanc, le 90 km du Mont-Blanc, a débuté vendredi 27 juin à 4 heures du matin place du Triangle de l’Amitié, à Chamonix. 886 hommes et 125 femmes étaient alignés au départ, lampe frontale vissée sur le front et détermination au corps, prêts à affronter un parcours aussi technique que somptueux. Nouveauté de cette édition : 40 % des dossards ont été attribués à des participants venus en train ou en bus, une initiative écoresponsable qui a permis à 400 coureurs de s’aligner, parfois pour la première fois, sur cette distance exigeante.
Sous un ciel étoilé et une météo exceptionnellement clémente, les traileurs se sont lancés sur un tracé de 92 km et 6330 m de dénivelé positif, entre 1000 et 2460 m d’altitude. Quelques névés sur les hauteurs, une chaleur estivale frôlant les 30°C en vallée, et un panorama à couper le souffle ont donné le ton d’une journée aussi intense que spectaculaire. Dans cette ambiance estivale, Théo Detienne et Blandine L’Hirondel ont décroché la lune au terme d’une course aussi exigeante qu’haletante.
90 km du Mont-Blanc : une bataille franco-suisse haletante
Dès les premiers kilomètres, la course s’est jouée sur un rythme soutenu. Le Suisse Jean-Philippe Tschumi et Thibaut Garrivier ont ouvert le bal, prenant la tête dès les premières pentes du Brévent. Théo Detienne, plus discret, restait en embuscade dans le groupe de tête, en cinquième position. Les coureurs ont franchi les névés du Brévent à vive allure avant la longue traversée jusqu’au barrage d’Émosson où les attendait un brouillard suspendu. C’est là que Théo Detienne, 26 ans, a amorcé sa remontée. Il a d’abord dépassé Thibaut Garrivier, puis est revenu sur Jean-Philippe Tschumi, passant en deuxième position au Châtelard.
Jean-Philippe Tschumi devant Théo Detienne à La Flégère. Photo Morgan Bodet / MMB
Sa tactique était claire : attaquer à la Tête de Balme pour faire la différence sur les portions plus « roulantes » où sa vitesse pouvait faire la différence. Une stratégie parfaitement exécutée. Passé en tête, il ne serait plus rejoint jusqu’à la ligne d’arrivée, qu’il a franchie en solitaire en après 10h 54mn 13s de course.
Derrière, Virgile Moriset a réalisé une remontée inattendue à partir du Montenvers pour prendre la deuxième position. La lutte pour la troisième place s’est quant à elle jouée à la seconde près : saluant la foule, Jean-Philippe Tschumi allait tranquillement finir quand Gauthier Airiau a fondu sur lui dans un sprint éperdu, manquant de le surprendre. Heureusement, dans un ultime réflexe, Tschumi s’est jeté sur la ligne pour conserver sa 3ème place.
90 km du Mont-Blanc : les réactions des 3 premiers
Théo Detienne, 1er en Théo Detienne 10h 54mn 13s
Classé 4ème l’an dernier, Théo Detienne était revenu cette année avec un objectif clair : décrocher sa première victoire à Chamonix. Mission accomplie, dans une ambiance de fête, alors que son équipementier New Balance célébrait sa toute première course en tant que partenaire titre du Marathon. La veille, Théo Detienne confiait en interview sa stratégie de course. Une tactique qu’il a appliquée à la lettre, avec une rigueur implacable.
« Courir avec la tête, ça sert parfois ! J’ai beaucoup bossé, parfois ça s’aligne ! Ma première victoire à Chamonix, c’est juste dingue… mais je vous annonce que ce n’est pas la dernière ! C’était de la folie, j’étais porté par les supporters mais aussi par tous ceux qui étaient derrière leur écran. Quand j’avais les cam runners avec moi, ça me donnait une force de fou parce que je savais qu’il y avait du monde derrière les écrans. Alors je n’avais pas le droit de relâcher l’effort ! Il fallait que j’aille jusqu’au bout, jusqu’au dernier centimètre de parcours, jusqu’à la dernière goutte de sueur. »
Virgile Moriset, 2ème en 10h 59mn 11s
« C’est un peu ma force les montées, je pense. Faut que je travaille encore mes descentes. J’ai des bonnes cuisses et les bâtons, c’est vraiment un outils que j’aime utiliser. Il faut clairement que je revienne parce que j’ai une place à prendre l’année prochaine ! »
Jean-Philippe Tschumi, 3ème en 11h 01mn 12s
« Merci à vous pour ce parcours, ça m’a permis de venir depuis 3 semaines repérer les lieux. Je suis au camping des Praz, ce qui me permet de sillonner les alentours. La Suisse est là ! Merci pour l’organisation, le balisage, l’ambiance. Première course pour moi et il y avait beaucoup de monde depuis la sortie de la forêt et sur le parcours, c’est magnifique ! Bravo à Théo, aussi jeune et qui démarre trop vite pour moi. J’ai eu quelques petits pépins physiques en début de saison, mais je me dis que c’est cool à mon âge, j’en voulais et puis ça me fait plaisir pour la suite de la saison !»
Le podium du 90 km du Mont-Blanc. Photo Adrien Colleur / MMB
90 km du Mont-Blanc : la revanche de Blandine L’Hirondel
Dès le départ, Blandine L’Hirondel a imposé le tempo et mis ses concurrentes en difficulté. Engagée dans un mano a mano avec la Russe tenant du titre Ekaterina Mityaeva jusqu’au Châtelard, elle est ensuite parvenue à creuser l’écart. Implacable, elle a accru son avance pour franchir la ligne d’arrivée en 12h 31mn 51s, avec près de 30 minutes d’avance sur ses poursuivantes, laissant éclater une profonde émotion.
Derrière, Julie Roux a longtemps navigué en troisième position derrière la Russe. C’est après le col des Posettes qu’elle est parvenue à faire la différence et sécuriser la deuxième place (12h 57mn 22s), suivie de près par la Russe Ekaterina Mityaeva, qui complète le podium en 13h 03mn 16s.
La tenante du titre Ekaterina Mityaeva. Photo Fabian Bodet / MMB
90 km du Mont-Blanc : la réaction de Blandine L’Hirondel
« J’avais quelques doutes, mon entourage ne peut que l’acquiescer et le confirmer parce que mes années précédentes n’ont pas été à la hauteur de mon début de ma carrière. J’avais une frustration de ne pas réussir à faire aussi bien, dans le niveau et le mental, il y avait quelque chose qui pêchait. J’ai eu plusieurs petites blessures (pas grave) qui m’ont empêchée d’être à mon plein potentiel. Elles ont disparues 2 semaines avant le 90 km.
Il y a 2 semaines, je n’étais pas encore sûre de prendre le départ, en tout cas pas avec les meilleures conditions. Je me suis régalée sur cette course, j’ai retrouvé le plaisir, la spontanéité. J’ai senti que quand je m’épanouissais et que j’aimais ça, c’était plus facile (même si c’est un bien grand mot). Mon plan c’était d’être dans ma bulle et ne pas faire de focus sur les autres. J’ai écouté mes sensations qui étaient excellentes aujourd’hui et je suis hyper contente. C’est une belle course ! Merci au public, à tous les gens qui étaient là et à ceux qui étaient derrière leur écran. J’ai reçu beaucoup de messages de soutien. Ça fait tellement chaud au cœur ! »
Blandine L’Hirondel tout sourire, filant vers la victoire. Photo Florian Legrand / MMB
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/06/cDavidGonthier_MMB_2025_90KM-1-scaled.jpg17082560Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-06-27 20:11:252025-06-27 20:11:2890 km du Mont-Blanc : le triomphe de Théo Detienne et Blandine L’Hirondel
Après un samedi marqué par le froid et la neige, le site d’Olympic Valley, en Californie, a offert une météo exceptionnellement ensoleillée qui a vu des duels enflammés tant dans la course hommes que femmes de la Broken Arrow Skyrace, 5ème manche de la Golden Trail World Series 2025. Le Marocain Elhousine Elazzaoui et la Kényane Joyce Njeru se sont imposés, mais la lutte a dans les 2 cas été intense. Il s’agit de la deuxième victoire consécutive pour Elhousine Elazzaoui, après sa première place à Zegama, et de la première victoire de la saison pour Joyce Njeru.
Broken Arrow Skyrace : Joyce Njeru enfin
La Roumaine Madalina Florea et la Kényane Joyce Njeru ont dominé la course féminine dès les premiers kilomètres, prenant les commandes et courant ensemble pendant la majeure partie du parcours. Derrière, les Américaines Anna Gibson, gagnante du kilomètre vertical du vendredi et Lauren Gregory, ainsi que la Française Marie Nivet ne voulaient pas laisser filer la tête de course, maintenant un écart d’environ une minute.
Si Anna Gibson a réussi un moment à se rapprocher légèrement, elle n’est toutefois pas parvenue à transformer la course en un duel à trois. Le suspense est cependant resté entier jusqu’au dernier sommet, mais c’est finalement Joyce Njeru qui a su creuser un petit écart dans la descente vers Olympic Valley, s’imposant en 2h01mn06, avec plus de 45 secondes d’avance sur Madalina Florea. Anna Gibson, Lauren Gregory et l’Italienne Alice Gaggi complètent le top 5 de la course. La Française Marie Nivet termine finalement 6ème.
Photo Rising.Story / colin olivero
Joyce Njeru : « L’année dernière, tout a commencé ici, à la Broken Arrow Skyrace. Revenir avec la victoire aujourd’hui et ma deuxième place lors du kilomètre vertical de vendredi dernier marque un nouveau départ pour ma saison. C’était un très bon week-end pour moi et je suis prête à affronter le reste de l’année. »
Photo Rising.Story / antho.dx
Broken Arrow Skyrace : le Top 10 féminin
Joyce Njeru (Kenya) – 2:01:06
Madalina Florea (Roumanie) – 2:02:03
Anna Gibson (États-Unis) – 2:03:46
Lauren Gregory (États-Unis) – 2:06:02
Alice Gaggi (Italie) – 2:08:23
Marie Nivet (France) – 2:08:53
Jade Belzberg (Canada) – 2:09:06
Allie McLaughlin (États-Unis – Hoka)–2:09:54
Alexa Aragon (États-Unis) – 2:11:24
Sydney Petersen (États-Unis) – 2:14:20
Le Top 5 Femmes. Photos Rising.Story / antho.dx
Broken Arrow Skyrace : Elhousine Elazzaoui au finish, comme toujours
L’histoire de la saison 2025 de la GTWS s’est transformée en un véritable duel à trois entre le Marocain Elhousine Elazzaoui et les Kényans Patrick Kipngeno et Philemon Kiriago. Et cette course n’a pas fait exception : c’était la première fois de la saison que les trois s’affrontaient directement, révélant à nouveau toutes leurs cartes et stratégies.
La course masculine a été dominée de bout en bout par les 3 hommes, même si l’Américain Chris Allen et l’Allemand Lukas Ehrle ont été à leur poursuite à seulement 15 secondes jusqu’au neuvième kilomètre. L’écart avec les trois leaders s’est ensuite creusé jusqu’à 30 secondes au kilomètre 12, point culminant du parcours. Chris Allen, vainqueur du kilomètre vertical du vendredi (où Kilian Jornet, en fin de préparation de la Western States, a terminé 22ème) a réussi à maintenir cet écart jusqu’à l’arrivée, tandis que Lukas Ehrle a perdu du terrain, franchissant la ligne avec une minute et demie de retard.
Mais devant, la bataille a été éblouissante. Les trois coureurs de tête sont restés groupés jusqu’à un sprint final palpitant, remporté par Elhousine Elazzaoui qui a fait retentir avec force la célèbre cloche de la Broken Arrow Skyrace en 1h44mn53s, nouveau record de l’épreuve. Cette victoire lui permet de reprendre la tête du classement général de la GTWS 2025.
Elhousine Elazzaoui : « Je suis très content de mon résultat aujourd’hui. Revenir en Amérique est toujours une bonne chose pour moi. J’ai déjà gagné à Zegama-Aizkorri, ma course préférée au monde. Mais gagner ici, en Amérique, me rend très heureux. L’an dernier, j’ai aussi remporté la Mammoth 26K et la Headlands 27K, mais triompher à nouveau ici, c’est vraiment spécial. »
Photo Rising.Story / antho.dx
Broken Arrow Skyrace : le Top 10 masculin
Elhousine Elazzaoui (Maroc) – 1:43:53
Philemon Ombogo Kiriago (Kenya) – 1:43:57
Patrick Kipngeno (Kenya) – 1:44:11
Christian Allen (États-Unis) – 1:44:46
Lukas Ehrle (Allemagne – Asics) – 1:45:19
Taylor Stack (États-Unis) – 1:46:11
Cameron Smith (États-Unis) – 1:46:25
Mason Coppi (États-Unis) – 1:47:32
Andy Wacker (États-Unis) – 1:51:19
Remi Leroux (Canada) – 1:52:51
Le Top 5 Hommes. Photo Rising.Story / antho.dx
Golden Trail World Series : prochaine étape au Mexique
Le 29 juin, la GTWS se tiendra au Mexique pour disputer la sixième manche de la saison, la toute première de l’histoire à se tenir sur le sol latino-américain. Huasca de Ocampo, à seulement deux heures de route de Mexico, sera le théâtre d’un parcours rapide aux paysages variés, reflétant toute la richesse et la culture de la campagne mexicaine. Plusieurs des grands protagonistes du jour, comme Elhousine Elazzaoui, Philemon Kiriago, Patrick Kipngeno, Madalina Florea ou Joyce Njeru se retrouveront à nouveau au départ.
Golden Trail World Series : le calendrier complet
19 avril : Kobe Trail (Japon) 26 avril : Jinshanling Great Wall Trail Race (Chine) 17 mai : Il Golfo dell’Isola Trail (Italie) 25 mai : Zegama-Aizkorri (Espagne) 22 juin : Broken Arrow Skyrace (États-Unis) 29 juin : Tepec Trail (Mexique) 2 août : Salomon Pitz Alpine Glacier Trail (Autriche) 9 août : Sierre-Zinal (Suisse) 9–12 octobre : Ledro Sky Trentino Grand Finale (Italie)
La 13ème édition du Trail du Saint-Jacques by UTMB, organisée au cœur d’une nature verdoyante façonnée par les volcans et ancrée dans l’histoire de son territoire et de la ville du Puy-en-Velay, a tenu toutes ses promesses, avec plus de 6500 coureurs venus de toute la France et du monde. Sur l’Ultra du Saint-Jacques, le format 100M parti de Saugues le vendredi soir, Corentin Play et Anthéa Juin ont brillé.
Trail du Saint-Jacques by UTMB : une épopée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle
Si les coureuses et les coureurs ont dû braver les fortes chaleurs du samedi (le kit canicule était activé pour les 3 courses du 100M, 100K et 20K), ils ont pu profiter des lieux emblématiques et traverser les paysages préservés qui caractérisent le célèbre chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Mais c’est surtout l’arrivée hautement symbolique entre la célèbre cathédrale Notre-Dame du Puy-en-Velay et l’emblématique Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe, tous deux classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui aura le plus marqué les esprits. Un dernier effort sur cette rampe pavée d’une centaine de mètres, au milieu des encouragements de la foule, qui restera longtemps gravé dans les mémoires.
Trail du Saint-Jacques by UTMB : Corentin Play et Anthéa Juin s’offrent le 100M
L’aventure du 100M, Ultra du Saint-Jacques, a débuté vendredi 13 juin à 20h15 à Saugues. Le parcours de 134 km et 6050m D+ a emmené les coureurs à la découverte de Mont Devès, du Mont Recours, du Lac du Bouchet, du Mont Eycenac et du Col de Pierre Taillée. Chez les hommes, Corentin Play s’est imposé en 13h43mn05, au terme d’une belle bataille avec Guillaume Tiphene qui a décroché la deuxième place, tandis qu’Emmanuel Cauty a complété le podium.
Corentin Play
Chez les femmes, c’est Anthéa Juin qui s’est imposée en 19h03mn09, réalisant une performance solide de bout en bout. La Suissesse Corina Sommer a pris la deuxième place, tandis que Camille Sere a complété ce podium. Les 3 premiers (hommes-femmes) du 100M sont qualifiés pour l’UTMB 2026 à Chamonix.
Corentin Play, dont la progression est fulgurante puisqu’il est passé de la 4305ème place sur la SaintéLyon en 2015 à la victoire sur cet Ultra du Saint-Jacques, a confié à l’arrivée : « C’est un parcours tout en relance et une section finale qui permet de courir vraiment très vite. C’est tout ce que j’aime ! »
Anthéa Juin
Trail du Saint-Jacques by UTMB : Incroyable remontada sur le 100K
Le parcours du Grand Trail du Saint-Jacques, format 100K (81km et 3 400m D+) a offert une immersion complète dans la diversité des paysages du Velay. Avec un départ de Monistrol-d’Allier, connu pour son fameux pont métallique Eiffel qui enjambe le tumultueux Allier, ce parcours attaquait tout de suite les choses sérieuses jusqu’au pic de Rochegude pour un itinéraire exigeant et varié au cœur du patrimoine local.
Chez les hommes, c’est le Mexicain Jupiter Carera Casas qui s’est imposé en 7h42mn23. Emmanuel Gault a de son côté effectué une incroyable remontée pour prendre la 2ème place, tandis que Ke Mael Rabouint a complété le podium.
Jupiter Carera Casas
Chez les femmes, l’irrésistible Norvégienne Henriette Albon a assuré son rôle de favorite en s’imposant en 8h37mn48 après une course parfaitement menée. Elle a devancé l’Espagnole Aroa Sio et Yasmina Castro Chacon. Les 3 premiers (hommes-femmes) du 100K ont gagné leur qualification pour la CCC 2026 à Chamonix.
Henriette Albon
Trail du Saint-Jacques by UTMB : le 20K du Chibottes pour Alexandre Meyleu et Charlotte Mouchet
Le parcours du 20K, les Chibottes, du nom des cabanes de pierres sèches au toit en forme de dôme utilisées par les agriculteurs, avec ses 26 km et 750 m de dénivelé positif, a offert une immersion intense en Haute-Loire. Depuis Solignac-sur-Loire, les coureurs ont enchaîné les kilomètres sur les sentiers avant de plonger vers la ligne d’arrivée au cœur du Puy-en-Velay.
La course masculine a été remportée par Alexandre Meyleu en 1h53mn19. Il a devancé le favori Pierre-Arnaud Bourguenolle et l’Italien Ricardo Borgialli.
Alexandre Meyleu
Chez les femmes, la course a été remportée par Charlotte Mouchet en 2h19mn06. Elle a elle aussi devancé la favorite néerlandaise Renee Cardinaals, deuxième, et Marie Genay, troisième.
Charlotte Mouchet
Trail du Saint-Jacques by UTMB : le 50K du Monsitrail pour Antonio Martinez Perez et Camilla Magliano
Après les fortes chaleurs du samedi, et les orages qui ont éclaté dans la soirée, c’est dans les brumes et l’humidité que les coureurs du 50K du Monsitrail (54km et 2050m D+) se sont élancés dimanche 15 juin depuis Monistrol-d’Allier pour rallier la rampe finale de la cathédrale du Puy-en-Velay.
Chez les hommes, la victoire est revenue à l’Espagnol Antonio Martinez Perez en 4h02mn46. Il a devancé de 2 minutes le Polonais Bart Przedwojewski, tandis que Paul Iratzoquy a pris la 3ème place sur le podium.
Chez les femmes, c’est l’Italienne Camilla Magliano qui s’est imposée e, 4h54mn01. Elle a devancé Eléa Kopf et Chrystelle Lambert. Les 3 premiers (hommes-femmes) du 50K ont gagné leur qualification pour l’OCC 2026 à Chamonix.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/06/Pont-Chibottes.jpg8081200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-06-18 08:32:122025-06-18 08:32:29Trail du Saint-Jacques by UTMB : Corentin Play et Anthéa Juin au Saint des saints