Joyce Njeru et Patrick Kipngeno remportent le Four Sisters Mountain Trail, deuxième étape de la Golden Trail World Series disputée en Chine. Une première victoire historique pour la Kényane, un doublé asiatique pour son compatriote. Avec 2 victoires en 2 courses, Patrick Kipngeno s’installe confortablement en tête au général, tandis que chez les femmes Maude Mathys, 2ème en Chrine, conserve la tête du général féminin.

Four Sisters Mountain Trail : Patrick Kipngeno en patron

S’il craignait les conditions boueuses de ces derniers jours, Patrick Kipngeno (Run2gether ON AG) peut remercier le retour du soleil qui a, en quelques heures, complètement fait sécher le parcours. Le Kényan a donc profité de ces conditions idéales pour prendre la tête de la course dès le départ et s’impose avec facilité à l’arrivée. Il s’installe par ailleurs confortablement en tête du classement général avec deux victoires en deux étapes en Asie.

« Je suis très content de cette deuxième victoire d’affilée. Cette saison je n’ai pas de blessure et ça change vraiment tout pour moi, j’ai l’impression que je peux courir à mon maximum. L’année dernière j’avais vraiment souffert à la fin, c’est pour ça que j’ai coupé complètement pendant deux mois, pour revenir plus fort. Désormais, j’ai hâte d’être à Sierre-Zinal. Je sais que Rémi Bonnet sera là et j’ai hâte qu’on s’affronte. »

Four Sisters Mountain Trail
Four Sisters Mountain Trail. Photo GTWS 2024

Four Sisters Mountain Trail : Elhousine Elazzaoui termine second

Le Marocain Elhousine Elazzaoui (NNormal), bien remis de sa chute au Japon lors de la première étape de la GTWS, n’a rien pu faire face à la vitesse de Patrick Kipngeno. Le « chameau volant », tel qu’il est surnommé, doit se contenter de la seconde place sur cette deuxième étape.

« Je suis un peu déçu parce que je voulais vraiment remporter cette course, mais ça a été très dur, notamment jusqu’au kilomètre 6 avec l’altitude. Mais je me suis battu parce que je voulais sécuriser cette seconde place. La saison n’est pas finie, il y a encore des courses à venir et je sais qu’il y aura d’autres bons résultats ! »

La troisième place a longtemps été disputée, mais c’est l’Italien Daniel Pattis (Brooks) qui a finalement réussi à terminer sur le podium, lui qui a cru un temps pouvoir subtiliser la seconde place à Elhousine Elazzaoui.

« Je ne savais pas trop à quoi m’attendre sur cette course, notamment avec l’altitude ; je me suis senti bien toute la semaine mais je sais que ça ne veut rien dire. J’étais à la fois excité et nerveux au départ parce que j’avais envie de bien faire après le résultat au Japon. Finalement, la course s’est très bien passée pour moi et je suis vraiment très heureux de ce podium. »

Four Sisters Mountain Trail podium hommes
Four Sisters Mountain Trail. Podium hommes

Four Sisters Mountain Trail : Joyce Njeru, une première tout en contrôle !

Elle aussi craignait des conditions boueuses, elle aussi a profité du soleil pour faire parler sa vitesse sur un parcours finalement presque complètement sec. La Kényane Joyce Njeru (Atletica Saluzzo) remporte donc en Chine sa toute première victoire sur la Golden Trail World Series.

« Je suis trop contente ! Sur la ligne de départ j’ai été un peu submergée par mes émotions parce que je voulais vraiment cette victoire et je savais que je pouvais le faire. Mais je me suis calmée et je me suis mise à mon rythme. Aujourd’hui, il ne s’agissait pas de se battre contre les autres mais contre moi pour faire ma course, la course parfaite. Je savais que j’étais forte aussi bien en montée qu’en descente et j’ai pu le prouver aujourd’hui. »

Joyce Njeru, gagnante femmes
Joyce Njeru. Photo GTWS 2024

Four Sisters Mountain Trail : Maude Mathys battue, mais contente

Malgré une course solide, la Suissesse Maude Mathys (Asics), grande gagnante au Japon pour son retour à la compétition après sa blessure, a dû cette fois s’incliner et se contenter de la seconde place sur cette étape chinoise.

« Ça a été une course dure aujourd’hui mais je suis contente. J’ai essayé de partir tranquillement en contrôlant mes pulsations parce que je ne voulais pas trop souffrir de l’altitude. Grayson m’a passée au sommet de la première grosse descente mais étrangement j’ai réussi à la rattraper juste avant d’arriver en bas et ça m’a donné de la confiance pour la suite et j’ai continué à accélérer même si ça a été très dur à partir de la mi-course. » 

Elle était crainte par de très nombreuses filles, et pour sa première apparition sur la Golden Trail World Series, l’Américaine Grayson Murphy (Saucony) n’a pas déçu et termine sur la troisième marche du podium, malgré des crampes qui sont venues perturber sa course.

« Je m’amusais beaucoup puis, d’un coup, je me suis mise à avoir des crampes juste avant la fin de la descente. J’ai essayé de m’alimenter mais ce n’est jamais passé, j’en ai même encore maintenant, ça ne m’est jamais arrivé auparavant donc il faudra voir ce qu’il s’est passé. Mais je suis très contente de cette première course sur la Golden Trail Series et je reviendrai sur d’autres étapes à coup sûr ! »

Four Sisters Mountain Trail Podium femmes
Four Sisters Mountain Trail. Podium femmes

Four Sisters Mountain Trail : les Top 10 du Four Sisters Mountain Trail

Le Top 10 Hommes

1 – Patrick Kipngeno (KEN – Run2gether ON AG): 01:59:10 (+200 pts)

2 – Elhousine Elazzaoui (MAR – Nnormal): 02:05:39 (+188 pts)

3 – Daniel Pattis (ITA – Brooks): 02:05:51(+176 pts)

4 – Philemon Ombogo Kiriago (KEN – Run2gether ON AG): 02:08:08 (+166 pts)

5 – Joey Hadorn (CHE – Salomon): 02:08:20 (+156 pts)

6 – Alain Santamaría Blanco (ESP – Salomon): 02:10:59 (+150 pts)

7 – Huohua Zhang (CHN – Salomon): 02:12:05 (+144 pts)

8 – Adil Moussaoui (MAR): 02:16:14 (+140 pts)

9 – Alex Garcia Carrillo (ESP – Brooks): 02:16:27 (+136 pts)

10 – Banglin Fan (CHN – Salomon): 02:16:38 (+133 pts)

Le Top 10 Femmes

1 – Joyce Muthoni Njeru (KEN – Atletica Saluzzo): 02:25:27 (+200 pts)

2 – Maude Mathys (CHE – Asics): 02:29:44 (+188 pts)

3 – Grayson Murphy (USA – Saucony): 02:34:26 (+176 pts)

4 – Naiara Irigoyen Indave (ESP – A4XKM): 02:34:56 (+166 pts)

5 – Malen Osa Ansa (ESP – Salomon): 02:36:17 (+156 pts)

6 – Yao Miao (CHN – Salomon): 02:39:19 (+150 pts)

7 – Sara Alonso (ESP – Asics Trail Team): 02:41:30 (+144 pts)

8 – Julia Font Gomez (ESP – Brooks): 02:43:21 (+140 pts)

9 – Sylvia Nordskar (NOR – Hoka): 02:48:24 (+136 pts)

10 – Rosa Lara Feliu (ESP – Compressport): 02:52:04 (+133 pts)

Voir le classement général DE LA GTWS 2024 après 2 courses ICI

Golden Trail World Series : rendez-vous à Zegama

Après ce trip asiatique et ces deux premières étapes, la Golden Trail World Series se rendra au Pays Basque pour le mythique marathon de Zegama Aizkorri, troisième étape de la saison, qui marquera le retour de Kilian Jornet à la compétition, même s’il ne dispute pas cette compétition. Rendez-vous le 26 mai prochain pour une Fièvre Basque qui promet d’être « caliente » !

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Après une première course réussie au Japon, la Golden Trail World Series se rend en Chine pour la deuxième course de la saison. Une semaine seulement après le Kobe Trail, le parcours du Four Sisters Mountain Trail, avec des passages en altitude à plus de 4000 mètres, risque de modifier la donne. Maude Mathys et Patrick Kipngeno seront-ils capables de renouveler leur performance après leur victoire au Japon ?

Four Sisters Mountain Trail : un parcours en haute montagne

Si la distance, 22 km, et le dénivelé, 1500m D+, ne font pas particulièrement peur, c’est l’altitude moyenne à laquelle se déroule ce Four Sisters Mountain Trail, avec des passages à plus de 4 000 mètres dans des paysages à couper le souffle, qui en effraie certains. Comme le déclarait d’ailleurs le vainqueur de la première étape au Japon, Patrick Kipngeno, qui avait pourtant brillamment pris la 2ème position derrière Rémi Bonnet lors de l’étape américaine du Pikes Peak Ascent, en septembre 2023, avec son arrivée à plus de 4300 mètres d’altitude !

Voir la présentation du parcours en vidéo ICI

Four Sisters Mountain Trail
Le parcours du Four Sisters Mountain Trail

Four Sisters Mountain Trail : les favorites de la course féminine

En remportant la première course de la saison la semaine dernière au Japon, la Suissesse Maude Mathys (Asics) a prouvé qu’elle avait déjà retrouvé son niveau malgré les pépins physiques qui sont venus perturber sa préparation. Elle devra cependant se méfier de la Kényane Joyce Njeru (Atletica Saluzzo) qui lui a tenu tête durant les trois quarts de la course au Japon et qui devrait être davantage à son aise sur le parcours chinois. L’Espagnole Sara Alonso (Asics) a elle aussi frappé fort au Japon en terminant 2e de cette première manche. Elle aura certainement envie de confirmer ce résultat ce week-end.

La Chinoise Miao Yao (Salomon) aura à cœur de briller dans son pays, sur un parcours qui correspond parfaitement à ses qualités de coureuse. L’Espagnole Malen Osa (Salomon) devrait également tirer son épingle du jeu dans des conditions plus clémentes pour elle. Toutes ses filles devront se méfier de l’Américaine Grayson Murphy (Saucony), la Népalaise habituée à l’altitude Sunmaya Budha (Kailas Fuga), les Espagnoles Marta Martinez Abellan (La Sportiva) et Julia Font (Brooks) ou encore la Suédoise Sylvia Nordskar.

Four Sisters Mountain Trail forest
Photo GTWS 2024

Four Sisters Mountain Trail : les favoris de la course masculine

Tout comme pour Maude Mathys, le Kényan Patrick Kipngeno (Run2gether ON AG) devra confirmer sa victoire de la semaine dernière. Sur un parcours moins technique, le Maroc ain Elhousine Elazzaoui (NNormal) devrait quant à lui faire parler ses qualités de vitesse. Reste à savoir s’il a totalement récupéré de sa chute sur le dos au Japon. L’autre Kényan, Philemon Kiriago (Run2gether ON AG), qui a malheureusement dû abandonner au Japon après une chute où il s’est tordu la cheville, semble avoir complètement récupéré et se dit prêt à en découdre sur la course de ce week-end.

Le Suisse Joey Hadorn (Salomon), qui a surpris tout le monde au Japon en menant la course pendant un long moment avant de céder devant Patrick Kipngeno, sera de nouveau à suivre. Il aura certainement envie de prouver que sa 2ème place n’était pas usurpée et qu’il est capable d’aller chercher la victoire en Chine.

L’Italien Daniel Pattis (Brooks), qui a quant à lui terminé 5ème au Japon, voudra conserver sa position dans le top 5. Il faudra malgré tout garder un œil sur des garçons comme le Suisse Roberto Delorenzi (Brooks), les Espagnols Alex Garcia (Brooks) et Miquel Corbera (Brooks), le Japonais Ruy Ueda (Team Ruy) ou le Chinois Huohua Zhang (Salomon).

Four Sisters Mountain Trail forest
Photo GTWS 2024
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6 ans après sa première victoire dans la course féminine et 16ème place au scratch de l’Ultra-Trail du Mont Fuji, l’Américaine Courtney Dauwalter double la mise et surtout monte sur le podium du classement général, à la 3ème place, moins de 11 minutes après le vainqueur, le Chinois Guomin Deng. Certes, aucune élite internationale masculine n’avait fait le déplacement, mais la performance reste remarquable. Côté français, Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, qui découvrait cette course mythique au Japon, termine quant à lui dans le Top 10 !

Ultra-Trail du Mont Fuji : podium scratch pour Courtney Dauwalter !

Si Courtney Dauwalter avait déjà remporté la course féminine de l’Ultra-Trail du Mont Fuji en 2018, elle avait fini 16 ème au scratch. La course avait alors été remportée par l’Américain Dylan Bowman, devant l’Espagnol Pau Capell. Engagée au dernier moment cette année sur cette course majeure du nouveau circuit World Trail Majors, elle a réussi la performance de se hisser sur le podium du classement général, en 3ème position. Une superbe performance, même s’il faut tout de même reconnaître qu’aucune élite internationale n’était engagée cette année, contrairement aux années d’avant le Covid. Rappelons ainsi que Julien Chorier s’y était imposé en 2012, François D’Haene en 2014 ou encore Xavier Thévenard en 2019, avant de se mettre en retrait pour cause de maladie de Lyme.

Partie prudemment, comme à son habitude, l’Américaine a su parfaitement doser son effort pour revenir progressivement sur la tête de course. Pointant en 6ème position après 50 km, elle s’est emparée de la 3ème position à la sortie de la base de vie de Yamanakako, au 122ème kilomètre. Elle comptait alors 38 minutes de retard sur le Chinois Guomin Deng, 10ème en 2018, et 28 sur le jeune Chinois Guidi Qin, les 2 leaders de l’épreuve, qui ont longtemps fait course commune.

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Le parcours. Source Ultra-Trail Mont Fuji
Parcours Mont Fuji
Le profil du parcours. Source Ultra-Trail Mont Fuji

Au km136, le suspense était à son comble, puisqu’elle ne comptait plus que 28 minutes de retard sur le leader, et moins de 10 sur le second. Et il restait encore 30 km à parcourir, avec 2 redoutables ascensions et des descentes bien cassantes. Et la “machine” se mit en route, avec un mental en béton, pour revenir sur la seconde place. Ainsi, Courtney Dauwalter réussissait-elle à s’emparer de la seconde place à 20 kilomètres de l’arrivée. Et à 12 kilomètres de l’arrivée, elle n’était plus qu’à 1,5 kilomètres du leader, avec une grosse ascension à venir, suivie de 6km de descente. Mais le jeune Guidi Qin n’avait pas dit son dernier mot, et réussissait à accélérer sur les derniers kilomètres pour reprendre la seconde place.

Au final, Courtney Dauwalter décroche la troisième place (19h21mn22s), moins de 11 minutes derrière le Chinois Guomin Deng, qui termine en 19h10mn34s. Et à 30 petites secondes seulement de la deuxième place.

Courtney Dauwalter Mont Fuji running
Photo DR

Ultra-Trail du Mont Fuji : Top 10 pour Casquette Verte

Autre attraction de la course, la performance d’Alexandre Boucheix. L’Ultra-Trail du Mont Fuji faisait partie de ses rêves de gosse, comme il le confiait sur ses réseaux sociaux. « Ça fait des années que j’en rêve. Je me souviens de ces vidéos de l’ « Ultraaaa trail Woooorld Tour » avec cette voix off incroyable. Je les regardais en boucle pour m’endormir quand j’ai commencé à courir, il y a 7 – 8 ans. L’une d’entre elles présentait cette course : l’UTMF, L’Ultra-Trail du Mont Fuji. 165 km et 8000m de D+. Cette course, comme l’UTMB, comme la Diagonale des Fous, était positionnée dans ma tête comme une « to do des courses légendaires »… ENFIIIIIIIN.. enfin j’y suis ! »

Mont Fuji Casquette Verte
Casquette Verte à l’entraînement sur les pentes du Mont Fuji, à la recherche d’un peu d’eau “naturelle”… Photo DR

Si l’excitation d’Alexandre Boucheix était à son comble, son inquiétude aussi, suite à une entorse de la cheville pas franchement consolidée, l’obligeant à compenser et créant des douleurs à la cuisse. C’est donc sur des œufs que Casquette Verte s’est engagé dans la course, espérant aller le plus loin possible.

Mais une fois le départ donné, Alexandre Boucheix n’a pas tergiversé longtemps, et est parti vaillamment au combat. Il pointait en 5ème position au km 50, précédant de quelques secondes Courtney Dauwalter, avec laquelle il a pu partager un bout du chemin. Sans pouvoir cependant suivre le rythme de l’Américaine. Casquette Verte a ensuite rétrogradé pour pointer à la 9ème position au km 122, à un peu moins d’1h30 de la tête de course.

Mais l’ultra-traileur parisien n’avait pas dit son dernier mot, et réussissait une fin de parcours bien régulière, profitant des défaillances des coureurs asiatiques qui le précédaient. Il remontait ainsi à la 6ème place au pointage du km 136.

Il termine finalement 6ème, en 21h02mn14s, à moins de 3 minutes du Top 5.

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Elle se voyait comme une outsider… L’Espagnole Sara Alonso a pourtant frappé un grand coup sur la course de rentrée de la Golden Trail World Series en terminant deuxième, samedi 20 avril sur le Kobe Trail, au Japon. Un résultat inattendu qui ne lui fait pas tourner la tête pour autant. La coureuse du team Asics préfère garder les idées froides et rester focalisée sur ses objectifs au général.

Sara, tu as terminé deuxième devant des filles comme Joyce Njeru ou Allie McLaughlin. Avant la course tu confiais avoir pour objectif d’être la plus rapide des outsiders, derrière les favorites, mais il semblerait que tu sois capable de bien mieux que ça ! Qu’est-ce que cette deuxième place représente pour toi ?

Sara Alonso : La course s’est juste déroulée parfaitement. Je pense que j’ai pris le bon rythme dès le départ, on était un groupe de 3 ou 4 filles avec Theres Lebœuf (Suisse) ou Malen Osa (Espagne), et je savais que devant elles avaient plus de 5 minutes d’avance. Donc mon objectif était de faire ce que j’avais dit, à savoir être la plus rapide des poursuivantes.

Mais tout d’un coup, dans la dernière boucle, j’ai vu Joyce et Allie qui explosaient totalement et je suis revenue sur elles très rapidement. J’ai vite réalisé que j’étais deuxième mais on se battait encore pour la deuxième place avec Theres et ça s’est joué au sprint. Je suis vraiment très contente de cette seconde place. C’est un rêve de monter sur un podium dès la première course.

Lire le résumé du Kobe Trail, 1ère manche de la Golden Trail World Series 2024

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Photo Colin Olivero / GTWS 2024

Est-ce que cette deuxième place change tes perspectives concernant le reste de la saison et sur ce que tu annonçais avant la course au Japon ?

Sara Alonso : Non, pas vraiment. Je pense que j’ai surtout été très chanceuse au Japon. J’ai fait une très belle course et je me suis bien battue, comme prévu, avec les filles de mon groupe. C’est simplement les filles devant qui ont explosé ! Je ne sais pas si c’est parce qu’elles ont mal géré leur course ou parce que la course était trop technique pour elles, mais au final c’est plutôt elles qui ont fait un mauvais résultat.

Au début de saison je disais que j’espérais pouvoir faire un ou deux podiums si j’avais de la chance. Là, j’en ai fait un mais je pense ensuite que la seule course où je peux peut-être espérer quelque chose, c’est Zegama. Donc je reste dans mon objectif d’être « la plus rapide des autres », de jouer le top 5, et on verra.

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Photo Colin Olivero / GTWS 2024

En ce qui concerne le Four Sisters Mountain Trail qui aura lieu samedi, as-tu pu reconnaître un peu le parcours ? Est-ce que tu souffres de l’altitude ici au Tibet ?

Sara Alonso : Je ne suis pas encore allée sur le parcours parce qu’il a neigé et je ne voulais surtout pas avoir froid. Mais je sais qu’il y a beaucoup de boue et c’est quelque chose que j’aime bien, on a l’habitude de la boue dans le Pays Basque. En ce qui concerne l’altitude, j’avais peur d’en souffrir parce que j’ai plutôt des mauvaises expériences quand on était aux États-Unis ou à la Dolomyths. Mais là, j’ai l’impression que ça va, donc on verra samedi comment ça se passe.

Quels sont tes objectifs pour samedi justement ?

Sara Alonso : Je pense que le podium est inatteignable si les trois favorites (la Suissesse Maude Mathys, la Kényane Joyce Njeruet l’Américaine Grayson Murphy) ne font pas d’erreur. Mais ensuite, comme d’habitude, je vais me battre avec les autres filles. Je vise le top 5. Ce sera déjà un très beau résultat.

Quelle sera ta stratégie ?

Sara Alonso : Je ne veux absolument pas exploser sur la course comme cela a pu arriver à Joyce ou Allie au Japon, surtout avec l’altitude qui limite énormément la marge d’erreur. Donc je pense que je vais partir plutôt tranquillement pour essayer de revenir sur la deuxième partie de course.

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Photo Justin Galant / GTWS 2024
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Les 13 et 14 septembre prochains, les organisateurs attendent près de 1500 traileurs pour participer à la 2ème édition du Grand Raid du Finistère. Autour de la presqu’île de Crozon, les participants évolueront dans un décor de rêve. 6 épreuves sont au programme, en solo ou en relais, sur formats courts ou longs, pour permettre à chacun de vivre tout à la fois la beauté et la technicité du lieu. Présentation et retour en photos sur la première édition.

Grand Raid du Finistère : 1500 coureurs attendus pour la 2ème édition

À l’extrémité Ouest de la Bretagne, la presqu’île de Crozon offre à celles et ceux qui empruntent le chemin des douaniers un panorama à couper le souffle. D’un côté, la lande sauvage et fleurie. De l’autre, des falaises plongeantes. Et tout autour, la mer, aussi belle que capricieuse, qui s’étend au loin. C’est dans ce cadre naturel, préservé et authentique, composé de nombreuses zones Natura 2000, que le Grand Raid du Finistère aura lieu, le 13 et 14 septembre prochain, pour la 2ème édition consécutive.

François Hinault, l’organisateur de la course, se rappelle la genèse du projet : « L’histoire a commencé pendant la crise du Covid. Avec un ami également en manque de trail, nous nous sommes mis en tête de faire le tour de la presqu’île de Crozon en courant au moment du déconfinement. Pour nous, le parcours était une évidence car c’est notre terrain de jeu depuis toujours. C’est ainsi qu’en juin 2020, notre défi s’est transformé en une petite course non-officielle réunissant 17 participants.

L’organisation était réduite au strict minimum : pas de balisage et quelques copains qui avaient caché des remorques dans des champs ou positionné leurs camping-cars à certains endroits pour nos ravitaillements. À l’arrivée, nous étions tous réunis dans le jardin de ma mère autour d’un barbecue, heureux d’être ensemble et d’avoir retrouvé la piste. Les fondations de ce qui allait devenir le Grand Raid du Finistère étaient posées ! »

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Photo Le Grand Raid du Finistère

Trois ans plus tard, c’est avec la même philosophie que François Hinault et ses équipes organisent la première édition officielle de l’épreuve : « Dans un esprit familial, fédérateur, avec du plaisir pour tous et un profond respect pour la nature. » Une recette qui fonctionne : après avoir accueilli 330 traileurs en 2023, 1500 coureurs sont attendus cette année !

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Photo Le Grand Raid du Finistère

Grand Raid du Finistère : 6 courses pour tous les niveaux

Si le cadre est idyllique, la course n’en reste pas moins technique pour les participants. L’organisateur détaille : « En Bretagne, le grand parcours représente probablement le trail avec le plus de dénivelé de la région. Il totalise 166 km de sentiers et 3700 mètres de dénivelé positif. Toutefois, après le succès de la première édition, nous avons souhaité rendre la course plus accessible tout en répondant à l’engouement des coureurs. C’est la raison pour laquelle nous organisons cette année six courses sur quatre distances, de 14, 57, 92 et 166 km, avec la possibilité de faire la dernière en solo, à deux ou à quatre. Par ailleurs, nous imposons une barrière horaire stricte de 31 heures pour le parcours de 166 km. Cependant, il est possible de faire appel à un pacer pour la course en solo, à partir du dernier ravitaillement. »
À cinq mois de l’épreuve, le 57 km est déjà complet et trois autres épreuves sont déjà à moitié remplies.

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Photo Le Grand Raid du Finistère

Grand Raid du Finistère : un trail organisé pour limiter son impact sur la nature

Pendant la course, les participants traverseront de nombreuses zones gérées par l’Office National des Forêts, le Conservatoire du Littoral, le Parc Naturel Régional d’Armorique ou même appartenant au réseau Natura 2000. Attentif à l’empreinte écologique de l’épreuve dès la première édition, l’organisateur a imposé des principes forts pour conserver l’essence même de son sport.

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Photo Le Grand Raid du Finistère

Il explique : « Nous souhaitons être en totale harmonie avec notre précieux écosystème. Nous avons donc fait le choix de ne pas baliser la course et d’interdire l’utilisation des bâtons pour minimiser notre impact environnemental sur le tracé. Par ailleurs, pour limiter le gaspillage alimentaire, nous invitons les coureurs à préparer eux-même leurs ravitaillements et nous ne distribuerons aucunes bouteilles d’eau sur les points d’eau et lors des ravitaillements. Avec l’association, nous menons également des actions de protection du territoire avant, pendant et après l’événement. Enfin, nous faisons le choix de limiter le nombre de participants pour éviter la sur-fréquentation du tracé pendant l’épreuve. »

Une manière pour l’organisateur de garantir aux participants une aventure sportive unique en cohérence avec l’environnement traversé.

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Photo Le Grand Raid du Finistère

Grand Raid du Finistère : les 6 courses en détail

Le Grand Raid du Finistère : 166 km et 3700m D+
En solo : départ vendredi 13/09/24 à 17h00 de Telgruc-sur-Mer
Relais à deux : départ vendredi 13/09/24 à 18h00 de Telgruc-sur-Mer
Relais à quatre : départ vendredi 13/09/24 à 18h00 de Telgruc-sur-Mer
Temps maximum : 31h00

La Lanvéoc : 92 km et 2100m D+
Temps maximum : 16h30
Départ samedi 14/09/24 à 6h30 de Lanvéoc

La Camaret-sur-Mer (complète) : 57 km et 1200m D+
Temps maximum : 11h30 
Départ samedi 14/09/2024 à 12h30 de Camaret-sur-Mer

Le Sprint GRF : 14 km et 300m D+
Temps maximum : lbre  
Départ samedi 14/09/2024 à 10h00 de Plomodiern

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Photo Le Grand Raid du Finistère
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Ils étaient des milliers à avoir bravé le froid vif qui régnait à Saint-Jans-Cappel, dans les Hauts de France, dimanche 21 avril pour la 6ème édition du Nord Trail Monts de Flandres. 6 courses étaient au programme, dont la grande nouveauté de cette édition, un ultra de 115 km et 3000m D+. Romain Barras s’y est imposé chez les hommes, et Julie Puthoste est enfin récompensée chez les femmes, avec pour sa 5ème participation une victoire, 14ème place au scratch à la clé. Mais le succès était aussi dans le peloton, avec une immense ferveur populaire parmi les plus de 6000 finishers des différentes courses.

Nord Trail Monts de Flandres : une ambiance unique

C’est en 2018 qu’a eu lieu la première édition du Nord Trail Monts de Flandres, sur ces « terres du haut », entre France et Belgique, dans les grands espaces de la chaîne des Monts de Flandres.En à peine 6 ans, le NTMF est devenu l’un des plus gros trails du nord de Paris, qui rassemble désormais plus de 7000 coureurs. Les raisons d’un tel succès ? « Un mélange unique de fête populaire, d’identité locale et de dépassement de soi », résume Philippe Lefebvre, organisateur de l’événement. Cette ambiance, elle se retrouve notamment tout au long du parcours, avec une quarantaine d’animations, carnavals, personnages géants, fanfares et concerts qui animent la course. Une façon de raconter l’histoire des Flandres, ses traditions, ses moulins, la beauté de ses paysages, mais aussi ses inévitables estaminets ou, la ligne d’arrivée franchie, coulent à flots les bières locales.

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Nord Trail Monts de Flandres. Photo DR

Nord Trail Monts de Flandres : pas de « plat pays » à l’horizon

Oubliez les clichés, les Monts de Flandres offrent aux traileurs un terrain de jeu varié et parfois très pentu, comme ont pu le constater les plus aguerris d’entre eux lancés sur le tout nouveau 115 km et ses 3000 mètres de dénivelé positif. « On est le trail qui offre le plus de dénivelés dans la région », souligne d’ailleurs l’organisateur, fier que son événement soit l’occasion pour certains coureurs du Nord de la France et de Belgique de venir chercher leur qualification pour l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, le graal pour beaucoup.

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Au départ, du froid et des sourires. Photo DR

Nord Trail Monts de Flandres : Romain Barras et Julie Puthoste remportent le 115 km

La nuit a été courte pour les 400 engagés du tout nouveau parcours du Nord Trail Monts de Flandres. Voire même carrément absente, puisque le départ a été donné à 2h00 du matin, dans un froid et avec une météo à ne pas mettre un traileur dehors. Mais l’ambiance festive qui régnait sur la ligne de départ a su réchauffer – un peu – les organismes. Et du courage, il en fallait pour affronter le long parcours, qui passait par tous les Monts de Flandres, dont Cassel, 5 fois au programme. Et il fit des dégâts, puisque seulement 290 coureurs parviendront à boucler la boucle, en plus de 19h pour les derniers classés.

NTMF show
Le show du départ, pour réchauffer les 400 partants…

Au final, c’est Romain Barras, un Nordiste originaire de Marcq-en-Barœul, qui a le mieux maîtrisé les conditions. Sixième du format 80 km en 2019 et en 2023, il s’impose avec un peu plus de 20 minutes d’avance sur Nicolas Pennequin, deuxième et plutôt habitué aux crouses de montagne avec gros dénivelé.

Chez les femmes, l’expérimentée Julie Puthoste, native de Merville, dans les Hauts-de-France mais résidant en Suisse, a survolé la course pour s’imposer largement, avec plus d’1h10 d’avance sur sa dauphine, Olivia Peytour. Une belle confirmation pour cette ultra-traileuse habituée des montagnes, mais grande fidèle de cette épreuve. Elle avait ainsi déjà terminé 4ème du 80 km en 2018, puis 2ème en 2019, de nouveau 2ème en 2022 et 4ème en 2023, avant de décrocher enfin une victoire cette année.

ntmf OK
Le logo du NTMF, légendaire à lui tout seul.

Nord Trail Monts de Flandres : les podiums des 6 courses

NTMF 115 – 3000m D+ (290 classés)

Podium scratch
Romain Barras : 10h53mn37s
Nicolas Pennequin : 11h15mn54s
Olivier Crouvizier : 11h21mn33s

Podium femmes
Julie Puthoste : 12h32mn57s (14ème au scratch)
Olivia Peytour : 13h45mn24s
Hind Saint Georges : 14h23mn12s

NTMF 80 – 2030m D+ (295 classés)

Podium scratch
Florian Lepoutre : 06h57mn14s
Jonas Vandevyvere : 07h04mn59s
Stein Hubau : 07h11mn32s

Podium femmes
Chloe Vanmairis : 09h10mn47s (65ème au scratch)
Saskia Vercammen : 09h13mn39s
Sandrine Mawart : 9h30mn32s

NTMF 59 – 1420m D+ (713 classés)

Podium scratch
Raphael Leroy : 04h05mn42s
Jean-Christophe Play : 04h17mn46s
Gatien Lansiaux : 04h33mn12s

Podium femmes
Hélène Dormieu Deswarte : 05h37mn40s (37ème au scratch)
Mélanie Brouzet : 5h39mn43s
Manon Lefevre : 05h42mn57s

NTMF 42 – 1140m D+ (1543 classés)

Podium scratch
Elvis Lefebvre : 03h02mn17s
Guillaume Le Normand : 03h08mn51s
Corentin Fourni : 03h10mn00s

Podium femmes
Marine Vaillant : 03h37mn30s (31ème au scratch)
Marine Allun : 03h37mn47s
Sophie Cardinael : 3h44mn50s

NTMF 25 – 470m D+ (1758 classés)

Podium scratch
Julien Duchateau : 01h39mn23s
Arnaud Bellaila : 01h40mn20s
Thibaut Valckenaere : 01h41mn51s

Podium femmes
Margueritte Richart : 01h54mn01s (21ème au scratch)
Roxane Florent : 02h04mn38s
Salomé Paquot : 02h05mn35s

NTMF 13 – 310m D+ (1434 classés)

Podium scratch
Anthony Mathieu : 52mn13s
Leo Vanberten : 52mn39s
Arthur Nys : 53mn15s

Podium femmes
Anaïs Maquinghen : 01h05mn03s (29ème au scratch)
Clémence Albert : 01h06mn15s
Amélie Dehondt : 01h08mn20s

Voir l’ensemble des résultats de toutes les courses ICI

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C’est sur les pentes du Semnoz, sur la Verticale Race du lac d’Annecy que s’est déroulé dimanche 21 avril le « test-event » des championnats d’Europe de course en montagne qui se tiendront du 31 mai au 2 juin 2024 à Annecy, lors de la Maxi-Race. Un rendez-vous important puisque les 3 premiers Français de chaque catégorie pouvaient décrocher leur sélection en équipe de France pour participer au Championnat d’Europe.

Vertical Race du lac d’Annecy : une répétition générale pour les championnats d’Europe

Une semaine avant les championnats de France de course en montagne, les spécialistes se sont retrouvés ce dimanche 21 avril pour la première des deux occasions de glaner une place au sein de l’équipe de France. Quatre places sont en effet disponibles au sein de l’équipe de France pour les championnats d’Europe, programmés à Annecy le vendredi 31 mai. L’enjeu était donc de taille, puisque les trois premiers à l’arrivée, sur un parcours de 7,6 km pour 995m de dénivelé positif, étaient assurés de porter le maillot bleu.

Cerise sur le gâteau, ils auront en plus l’avantage de connaître déjà le terrain par rapport à leurs futurs concurrents, puisque le tracé sera exactement le même, dans 5 semaines, pour les championnats d’Europe. Seule différence, mais de taille : le froid et la neige se sont invités sur le parcours, qui a même dû être raccourci de 200 mètres pour éviter une zone en descente très glissante à l’arrivée.

Vertical Race du lac d’Annecy : Christel Dewalle battue mais qualifiée pour les Europe

Dans la course féminine, petite surprise qui n’en est pas vraiment une avec la victoire de Nélie Clément, qui devance la grande favorite Christel Dewalle de 16 secondes (50mn50 contre 51mn06). Marie Nivet, lauréate surprise de la course de sélection pour les Mondiaux de montagne en 2022, prend la 3ème place en 51mn29s et retrouve donc la sélection. Elise Poncet (51mn47) termine au pied du podium. La toute nouvelle championne de France de trail court Julie Lelong et sa dauphine Emilie Menuet prennent quant à elles respectivement les 6ème et 5ème places.

Podium femmes
Le podium femmes. Photo @daniel.photographie_

Vertical Race du lac d’Annecy : Quentin Meyleu devant Frédéric Tranchand

Chez les hommes, Quentin Meyleu s’impose en 42mn38s, devançant de seulement 4 secondes le grand spécialiste de la skyrace Frédéric Tranchand (42mn42s). Théodore Klein termine 3ème en 442mn55s, tandis que Jérôme Blanc termine au pied du podium (43mn01s). Yoann Sert, spécialiste en la matière, qui rêvait d’une première sélection internationale, termine à la 17ème place, en 46mn05.

Fred Tranchand
En plein effort, Fred Tranchand n’a rien pu faire pour devancer Quentin Meyleu. Photo DR
Podium hommes
Le podium hommes. Photo @daniel.photographie_

Vertical Race du lac d’Annecy : les podiums des juniors

Les juniors se disputaient les places disponibles pour les championnats d’Europe sur une distance de 5,6 km pour 830 m de dénivelé positif. Pas de surprises dans les résultats, les favoris l’ont emporté. Chez les U20 hommes, Jules Mongellaz s’est imposé devant Noé Descombe et Emilien Simoneau. Chez les femmes Margot Dajoux l’a emporté devant Lili et Luna Beck.

Podium junior hommes
Le podium junior hommes. Photo @daniel.photographie_
Podium junior femmes
Le podium junior femmes. Photo @daniel.photographie_
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Samedi 20 avril, Patrick Kipngeno et Maude Mathys ont remporté le Kobe Trail, première étape de la Golden Trail World Series 2024. Une belle revanche pour la Suissesse, de retour après un an d’absence en raison d’une blessure. Et une belle surprise pour le Kényan, qui signe la première victoire de sa carrière sur la GTWS.

Kobe Trail, un parcours terriblement piégeux

Intégré pour la première fois à la Golden Trail World Series, le Kobe Trail effrayait bon nombre de spécialistes par son parcours très technique, avec des descentes particulièrement piégeuses. Mickaël Mussard, responsable presse et de la stratégie communication de la Golden Trail Series, présent sur place, redoutait même un “carnage” parmi les athlètes présents. Quant au parcours de 21,3 km et 2109m D+, il reprenait l’idée d’un tracé en fleur imaginé lors de la grande finale de l’édition 2023, avec 4 boucles à parcourir et un retour à chaque fois au point de départ, afin de permettre aux spectateurs de vivre plus pleinement l’événement.

Voir le calendrier complet de la Golden Trail World Series 2024 ICI

Parcours et profil Kobe Trail
Parcours et profil du Kobe Trail. Source Kobe Trail

Kobe Trail : Patrick Kipngeno, première victoire sur la GTWS

Il n’était pas donné gagnant dans les pronostics d’avant course, la faute à un parcours supposé trop technique pour lui… Pourtant c’est bien le Kényan Patrick Kipngeno (Run2gether) qui a franchi la ligne d’arrivée en première position du Kobe Trail, première étape de la Golden Trail World Series 2024. Une première victoire sur la GTWS aussi inattendue que spectaculaire.

« Il y avait une grosse concurrence aujourd’hui et la course était très dure mais je suis très content d’avoir gagné. Ce n’est qu’au kilomètre 16 que j’ai réalisé que la victoire était possible parce que les descentes étaient très dures et ils couraient tous très vite devant. Mais je suis resté sur ma stratégie et ça a marché ! »

Patrick Kipngeno Photo Colin Olivero - GTWS - Japan
Patrick Kipngeno Photo Colin Olivero – GTWS – Japan

Longtemps en tête, l’inattendu Suisse Joey Hadorn (Salomon) a finalement dû s’incliner face au Kényan. Il se contente cependant de cette deuxième place, synonyme de premier podium sur la GTWS pour lui.

« Ma stratégie était de ne pas m’affoler et de faire le point après la descente de la boucle 2. Je crois que j’étais 5e ou 6e à ce moment-là, puis tout d’un coup je me suis retrouvé à mener dans la montée. Je me suis demandé si les autres avaient eu un problème mais je me suis de suite reconcentré et suis resté calme. Franchement, je ne m’attendais vraiment pas à finir 2e aujourd’hui mais je suis très content et je prends cette position avec plaisir. »

Kobe Trail : grosse frayeur pour Elhousine Elazzaoui

Un temps en position de se battre pour la victoire, le Marocain Elhousine Elazzaoui (NNormal) a lourdement chuté dans la troisième boucle. Le Marocain s’est malgré tout battu jusqu’à la ligne d’arrivée pour sécuriser son premier podium de la saison.

« J’étais bien sur les deux premières boucles, tout était sous contrôle, explique-t-il. Mais dans la boucle trois j’ai glissé et je suis tombé sur le dos. Je me suis fait très mal et j’ai de suite compris que ça n’allait pas parce que les jambes ne répondaient plus du tout… Je me suis arrêté puis je suis reparti et me suis accroché pour le podium. Au final je suis quand même content, même si j’ai l’impression que ça aurait pu être différent sans cette chute ! »

Résultats complets de la course Hommes ICI

Podium Hommes Photo Colin Olivero - GTWS - Japan
Les 5 premiers de la course Hommes. Photo Colin Olivero – GTWS – Japan

Kobe Trail : retour de la grande Maude !

Elle ne savait pas où elle en était après son opération au tendon d’Achille… Toujours embêtée par des petites douleurs musculaires, la Suissesse Maude Mathys (Asics) confiait avant la course pouvoir se contenter du top 5 sur cette première manche de la GTWS. Mais celle qui a déjà remporté la Golden Trail Series en 2020 et 2021 a fait parler ses qualités de championne et signe donc un retour gagnant dès la première manche de la GTWS 2024.

« Ma stratégie était de partir plutôt calmement pour ne pas me griller trop vite puis de progressivement hausser le rythme dans les montées tout en essayant de ne pas trop en perdre dans les descentes. Je me considère comme une mauvaise descendeuse, mais je ne dois pas être si mauvaise que ça parce que derrière ça ne revenait pas ! Et puis j’ai vu Joyce dans la troisième boucle et je suis assez vite revenue sur elle et ai vite creusé un écart. J’ai ensuite essayé de rester concentrée jusqu’à l’arrivée et je suis ravie de cette victoire. »

Maude Mathys Run Photo Colin Olivero - GTWS - Japan
Maude Mathys. Photo Colin Olivero – GTWS – Japan

Kobe Trail : Sarah Alonso fait le show

Elle aussi avait besoin de se prouver qu’elle avait retrouvé son meilleur niveau… L’Espagnole Sara Alonso (Asics) a fait le plein de confiance sur ce Kobe Trail en terminant deuxième.

« Je suis tellement contente ! Je savais que j’étais en forme mais honnêtement, quand j’ai regardé la liste des inscrites, je me disais que ça serait déjà bien de jouer un top 5. Il y a ensuite eu le forfait de Sophia et l’absence de Grayson, et j’ai commencé à rêver d’un podium. Mais finir deuxième ici, dès la première étape, c’est indescriptible. »

Sara Alonso Photo Colin Olivero - GTWS - Japan
Sara Alonso Photo Colin Olivero – GTWS – Japan

La Suissesse Theres Leboeuf (Compressport) nous avait déjà habitués aux podiums de début de saison en 2023. Elle récidive en 2024 en s’emparant de la troisième place sur cette première manche au Japon.

« Je suis ravie de ce podium parce que mon frère est marié à une Japonaise et sa mère est venue depuis Tokyo pour me voir, donc j’avais mes propres fans ici. Je sais que ce genre de course me convient, avec ces enchaînements de descentes et de montées, donc j’ai su en profiter et, même si la deuxième place n’était pas très loin, je prends avec plaisir cette troisième place sur le podium. »

Résultats complets de la course Femmes ICI

Podium Femmes Photo Colin Olivero - GTWS - Japan
Les 5 premières de la course Femmes. Photo Colin Olivero – GTWS – Japan

Golden Trail World Series 2024 : du Japon à la Chine

Après cette première course réussie au Japon, la Golden Trail World Series met le cap désormais vers la Chine pour la seconde étape de la saison, dès la semaine prochaine. Maude Mathys et Patrick Kipngeno seront-ils capables de renouveler leur performance ? Rendez-vous le 27 avril au Sichuan pour le savoir.

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Rachid El Morabity remporte son 10ème Marathon des Sables, et rejoint Lahcen Ahansal (10 victoires entre 1997 et 2007) dans l’histoire du MDS. Mais ici s’arrêteront les effusions, tant cette 10ème victoire ressemble à un arrangement avec son frère Mohamed, qui a dominé les 4 premières étapes et termine finalement second derrière son aîné. Côté féminin, Aziza El Amrani s’impose avec la manière.

Marathon des Sables : tous les doutes sont permis

Avec 54 minutes d’avance et 52 kilomètres à parcourir sur les 2 dernières étapes, Mohamed El Morabity aurait dû gagner son deuxième Marathon des Sables, après sa victoire de l’an dernier. Suf que son grand frère Rachid courait toujours après une 10ème victoire, histoire de rejoindre son compatriote Lahcen Ahansal dans les annales du MDS. C’était déjà son objectif l’an dernier, mais une pénalité de 3 heures infligée pour ravitaillement illicite l’avait poussé à abandonner, vexé.

Alors ce devait être cette année. Mais après 4 étapes, et avec 54 minutes de retard, l’affaire semblait impossible. Sauf tour de passe-passe. Et c’est bien un tour de passe-passe qui a eu lieu hier, avec une « blessure » de Mohamed El Morabity qui lui a fait perdre plus de 52 minutes (bravo pour la précision) sur son frère, vainqueur de la 5ème étape. Ne possédant plus que 35 secondes d’avance sur Rachid, Mohamed El Morabity venait d’ouvrir la porte.

Marathon des Sables : 60 secondes pour la gloire de Rachid

21,1 km, 160m D+, autant dire un semi-marathon sans grande difficulté : tel était le menu de cette dernière étape, qui pour la première fois de l’histoire du MDS était chronométrée, mettant fin à l’étape « charity » des précédentes éditions. Sur la ligne de départ, Mohamed El Morabity, tout sourire, ne porte plus son bandage à la cuisse de la veille, le bandage de la « blessure ».

La première partie de course se passe parfaitement bien pour lui, puisque le trio magique Mohamed et Rachid El Morabity + Aziz Yachou passe ensemble au seul check-point de la course, au km 12,4. Il ne reste alors que 9 km à Rachid El Morabity pour rattraper ses 35 secondes de retard et gagner son 10ème titre.

Et que croyez-vous qu’il arriva ? Rachid s’envola, Aziz Yachou sur ses talons, et Mohamed contrôla, histoire de laisser suffisamment d’avance à son frère pour qu’il s’impose, mais pas trop non plus pour ne pas perdre sa 2ème place. 60 secondes pile, le temps d’un beau cadeau au grand frère. Rachid El Morabity vient de remporter un 10ème titre, Mohamed El Morabity termine second à 25 secondes, et Aziz Yachou monte sur la 3ème marche du podium, à 2mn18 du vainqueur.

L’arrivée de Rachid El Morabity, vainqueur de la dernière étape. Photo MDS
MDS final scratch
Rachid El Morabity et Aziz Yachou à l’arrivée de la dernière étape. Mission accomplie pour Rachid. Photo MDS

Marathon des Sables : le goût amer du sable du désert

Bien sûr, il ne s’agit pas de remettre en cause les capacités physiques hors normes de Rachid El Morabity. Son talent pour courir dans le sable est immense, et tous les athlètes élite qui ont partagé quelques kilomètres avec lui le soulignent, Mathieu Blanchard l’an dernier, Yoann Stuck cette année, Mérile Robert tous les ans… Mais la ficelle est un peu grosse, et on aurait aimé une 10ème victoire moins sujette à suspicion. Que penser de l’immense joie de Rachid à l’arrivée ? Et que penser de l’immense sourire de Mohamed, battu de 25 secondes, lorsqu’il tombe dans les bras de Cyril Gauthier, nouveau patron du Marathon des Sables – The Legendary ?

MDS 2
Le sourire de Mohamed El Morabity, grand perdant de la dernière étape. Photo MDS
MDS final Mohamed El Morabity
Mohamed El Morabity dans les bras de Cyril Gauthier. Photo MDS

Marathon des Sables : Yoann Stuck 5ème et premier « non marocain »

Les frères El Morabity aux 2 premières places, les frères Yachou aux 2 suivantes, Yoann Stuck n’aura rien pu faire pour conserver la 4ème place qu’il avait acquise lors de la 4ème étape du MDS. Visiblement éprouvé, le barbu Lyonnais termine 8ème de l’étape à 12mn18 de la tête de course, et concède près de 2 minutes supplémentaires à son principal rival, Hamid Yachou, qui consolide ainsi sa 4ème place. C’est Romain Laguigner qui termine meilleur Français du jour, à la 6ème place, tandis que Mérile Robert prend la 11ème place.

Yoann Stuck
Yoann Stuck, 5ème et premier non marocain au général. Photo MDS

Au classement général final, Yoann Stuck termine donc 5ème et premier non marocain à 2h18 de Rachid El Morabity, tandis que Mérile Robert prend la 9ème place, à 3h39. Stéphane Ricard termine quant à lui 14ème, et Romain Laguigner finit aux portes du Top 20, à la 21ème place.

MDS 3
Le podium scratch du 38ème MDS. Photo MDS
MDS TOP 10 FINAL
Le Top 10 du classement général final. Source MDS

Marathon des Sables : Aziza El Amrani termine en beauté

Privée du grand chelem après sa courte défaite hier, la Marocaine Aziza El Amrani, leader incontestée du MDS, a remis les pendules à l’heure sur cette dernière étape. Elle s’impose magistralement en 1h41mn21s, avec plus de 14 minutes d’avance sur sa compatriote Aziza Raji. A noter la superbe performance de Laurence Klein, bien revenue dans la partie, qui prend la 3ème place du jour, à 20 minutes de la gagnante. Et c’est une autre tricolore, Rajaa Hamdaoua, qui prend la 4ème place du jour.

MDS final Aziza El Amrani
Aziza El Amrani à l’attaque lors de la dernière étape. Photo MDS
Aziza El Amrani
Le sourire d’Aziza El Amrani après avoir franchi la ligne d’arrivée. Photo MDS

Au classement général, Aziza El Amrani s’impose très largement, avec plus de 2 heures d’avance sur Aziza Raji. La Britannique Gemma Game suave sa 3ème place sur le podium, à 5h12 de la gagnante, tandis que Rajaa Hamdaoua termine 4ème, 10 minutes plus tard. Les Tricolores font un joli tir groupé, puisque 4 d’entre elles figurent dans le Top 10. Saskia Plaucheur termine 5ème, Amélie Ginter, belle-fille de Christian Ginter, 36 MDS au compteur, termine 7ème et Julie Rach 8ème. La double gagnante du MDS Laurence Klein, plombée par sa défaillance lors de l’étape longue, ne termine qu’à la 13ème place malgré une fin d’épreuve remarquable.

Aziza Raji
Aziza Raji, 2ème au général féminin. Photo MDS
Raaja Hamdaoua
Raaja Hamdaoua, 1ère Française, 4ème au général. Photo MDS
TOP 10 FINAL FEMMES
Le Top 10 féminin du classement général final. Source MDS
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On pensait Mohamed El Morabity intouchable, avec ses 54 minutes d’avance, fonçant tout droit vers un deuxième sacre consécutif. Mais une étrange blessure lui a fait perdre plus de 52 minutes dans cette étape longue de 31km. Il ne possède plus que 35 secondes d’avance sur son frère Rachid et moins de 3 minutes sur Aziz Yachou. Tout se jouera donc demain sur la dernière étape, un semi-marathon qui s’annonce exceptionnel.

Marathon des Sables 5ème étape : Rachid El Morabity double la mise

Au programme du jour, un cœur de 31,4 km autour du djebel Tafeguenat pour 252m de D+ avec 3 check-points et un délai de 9h30 pour les 782 participants restants. Plateaux caillouteux, oueds asséchés, djebels, dunettes et dunes, le tout avec peu de dénivelé : c’est une étape très diversifiée, plutôt roulante, mais piégeuse pour qui ne la prendrait pas au sérieux.

Après sa victoire hier dans la 4ème étape, Rachid El Morabity, 9 fois vainqueur du Marathon des Sables, a de nouveau remporté l’étape. Partis relativement tranquillement à moins de 12,5 km/h, c’est vers le milieu de parcours que Rachid El Morabity a accéléré fortement, abattant les sections roulantes à plus de 16 km/h. Sachant qu’Aziz Yachou, qui le talonne au général, a une meilleure pointe de vitesse, il a fait le job, au train, et a distancé son compatriote mètre par mètre. Rachid El Morabity s’impose en 2h11mn43s, reprenant 40 secondes supplémentaires à son adversaire direct.

Voir la vidéo des meilleurs moments de l’étape 4 ICI

PARCOURS 5ÈME ÉTAPE
Le parcours en boucle de la 5ème étape, un superbe cœur… Source MDS

Marathon des Sables 5ème étape : l’étrange blessure de Mohamed El Morabity

Mais la grosse surprise est venue de Mohamed El Morabity. Dominateur jusque-là, et doté d’une confortable avance au général, le cadet des El Morabity termine loin de son frère, à très exactement 52mn23s, en 35ème position. Un coup de théâtre inattendu, qui rebat complètement les cartes à la veille de la dernière étape, un semi-marathon de 21km qui promet d’être palpitant.

C’est vers le dixième kilomètre de l’étape que Mohamed El Morabity a ralenti l’allure. Mais c’est surtout vers le vingtième kilomètre qu’il a commencé à marquer franchement le pas. Arrêté au troisième check-point, il s’est fait bander la cuisse gauche, et a fini l’étape au ralenti. Il a franchi la ligne d’arrivée en boîtant, le visage marqué.

Avec 35 secondes d’avance seulement, Mohamed El Morabity risque fort de voir son frère, motivé comme jamais, revenir sur lui. Et sans doute également Aziz Yachou, qui rêve toujours de victoire et passera certainement à l’attaque demain pour jouer son va-tout.

Véritable défaillance physique ou stratégie, à ce stade, toutes les hypothèses circulent. D’abord, parce qu’il est surprenant de voir Mohamed El Morabity perdre plus de 52 minutes sur son frère en seulement 20 kilomètres. Et il est encore plus surprenant qu’il perde pile 52 minutes alors qu’il en possédait 54 d’avance. Alors, réelle blessure ou pacte avec son frère pour le laisser s’offrir son 10ème sacre ? Réponse demain au bout du suspense.

MOHAMED EL MORABITY MDS Ian Corless
Mohamed El Morabity, cuisse bandée, a perdu toute son avance sur cette 5ème étape. Photo MDS Ian Corless

Marathon des Sables 5ème étape : Yoann Stuck perd gros

Derrière les 2 hommes de tête, la lutte était aussi palpitante entre Hamid Yachou, frère d’Aziz, et Yoann Stuck, qui ne devançait le Marocain que de 11 petites secondes au général. Et comme le Français s’y attendait, Hamid Yachou est passé à l’offensive et a réussi à le lâcher. Hamid Yachou termine 3ème de l’étape, à 14 minutes du vainqueur, mais surtout devance Yoann Stuck de 1mn51s, et s’empare donc de la 4ème place du classement général.

A noter la nouvelle performance de Mérile Robert, toujours aussi solide, qui signe un nouveau Top 10 en terminant 9ème de l’étape, à 24mn du vainqueur. Stéphane Ricard, 3ème meilleur tricolore au général, prend la 13ème place de l’étape du jour, où un autre tricolore, Romain Laguigner, a pris la 11ème place.

Top 10 MDS 5ème étape
Le Top 10 de la 5ème étape. Source MDS
Top 10 MDS Général après 5 étapes
Le Top 10 du classement général après 5 étapes. Source MDS

Marathon des Sables 5ème étape : Aziza El Amrani rate le 5 sur 5

Malgré une grosse défaillance due à la chaleur extrême, la Marocaine Aziza El Amrani, leader incontestée du MDS, avait réussi à s’imposer hier lors de la 4ème étape. Mais sa compatriote Aziza Raji, toujours aussi vaillante, a réussi l’exploit de lui voler la victoire d’étape du jour. Elle termine en 3h15mn01s, avec 8 petites secondes d’avance sur Aziza El Amrani, privée de grand chelem. La Française Rajaa Hamdaoua prend la 3ème place de l’étape, à un peu moins de 14 minutes du duo de tête.

Belle performance également pour Laurence Klein, 8ème du jour, ce qui malheureusement ne lui permet pas de remonter au classement (21e). 

Au classement général, Aziza El Amrani compte toujours une très confortable avance de près de 2 heures sur Aziza Raji et se dirige vers la victoire. La Britannique Gemma Game conserve sa 3ème place, avec toujours une belle avance de 18 minutes sur Rajaa Hamdaoua, qui n’a réussi à lui reprendre que 6 minutes sur l’étape du jour. Un écart qui ne lui permettra pas, sauf surprise, de monter sur le podium…

Aziza El Amrani et Aziza Raji
Aziza El Amrani et Aziza Raji à l’arrivée de la 5ème étape, séparées de 8 secondes seulement. Photo MDS
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