Dans ce nouveau numéro d’ESPRIT TRAIL, nous vous entraînons dans des aventures inédites, sur des sentiers mythiques. Tout d’abord avec Sébastien Raichon, l’homme des défis XXL, qui s’est offert un FKT en autonomie totale sur le GR20 fin octobre, dans des conditions météo très compliquées, puis avec Christophe Le Saux, alias le « Jaguar », qui est allé claquer un FKT sur l’immense Jordan Trail, en Jordanie, et enfin avec le champion de France espoir de trail long 2023 Simon Michel-Berger, qui a profité de l’annulation du 145 km du Mallorca by UTMB début novembre pour faire une traversée de la Serra de Tramuntana à sa façon, en compagnie de son ami Baptiste Coatantiec. 3 aventures, 3 interviews exclusives.
Si après ces FKT vous avez encore des fourmis dans les jambes et des envies de kilomètres, vous pourrez filer dans la section REPORTAGES pour continuer l’aventure des sentiers, en revivant l’inévitable SaintéLyon, la glaciale Hivernale des Templiers ou en allant fouler de nouveau le désert jordanien, mais ce coup-ci en compagnie du missile Théo Detienne.
A découvrir également notre reportage en immersion à Iten, capitale mondiale de l’entraînement marathon, sur les hauts plateaux du Kenya, où nous sommes allés chercher la réponse à la question : les Kényans peuvent-ils dominer l’ultra et un jour gagner l’UTMB comme ils dominent aujourd’hui les courses de montagne ? ESPRIT TRAIL n°141, c’est maintenant !
ESPRIT TRAIL n°141 : des kilomètres, et bien plus
Et vous, comment s’annonce votre saison ? Si vous ne voulez pas rater votre rentrée, on vous propose dans la section ENTRAÎNEMENT des programmes pour vous remettre sur de bons rails et affronter les premiers trails roulants du printemps, de 30 à 80 km… Et ne prétextez pas le froid pour ne pas sortir, on vous explique comment faire pour courir par grand froid sans prendre de risques, et même comment débuter dans la neige en préparant votre premier trail blanc ! Plus d’excuse !
Bien sûr, pour passer l’hiver en pleine forme, il faut aussi s’alimenter en conséquence. On y a pensé, et on vous propose ici un plan nutrition d’une semaine type pour booster votre énergie et votre immunité.
ESPRIT TRAIL, c’est aussi bien sûr la section ÉQUIPEMENT, avec les nouveautés de l’hiver, soigneusement sélectionnées et testées.
Et puis vous le savez, ESPRIT TRAIL ne serait pas ESPRIT TRAIL sans sa section COMMUNAUTÉ, où nous donnons la parole aux champions comme aux plus discrets, pour parler course, environnement, sécurité, mais aussi pour découvrir de nouveaux territoires qui valent la pleine d’être courus.
Retrouvez ESPRIT TRAIL n°141 dès maintenant en kiosque !
C’est vers la fin du mois de mars qu’Emelie Forsberg, ambassadrice de la marque NNormal, va donner naissance au 3ème enfant qu’elle a avec Kilian Jornet. Elle raconte ici cette troisième grossesse, si différente des 2 premières, et les enseignements qu’elle continue à en retirer sur son corps, ses projets et sa relation avec la notion de performance. Ce regard intime et passionnant a été publié sur le site de la marque NNormal sous le titre « Un changement de rythme ». Nous vous le partageons ici.
Emelie Forsberg en quelques mots
Emelie Forsberg est une athlète suédoise qui a remporté certaines des courses de trail et de ski-alpinisme les plus difficiles et les plus prestigieuses au monde. Elle est considérée comme l’une des meilleures athlètes dans sa spécialité.
Emelie a grandi au milieu des montagnes. Adolescente, elle s’est adonnée au ski de randonnée, au kayak en eau vive et à l’escalade, et c’est ce même amour de la nature qui l’a poussée à étudier la biologie à l’université. Elle est partie s’installer en Norvège et a commencé à faire de la compétition en 2012. Elle a été championne du monde de skyrunning et d’ultramarathon, fait partie de l’équipe nationale suédoise de ski-alpinisme et a établi des records de vitesse sur des montagnes du monde entier. Mais au-delà de toutes ces performances, c’est son énergie débordante et son caractère affable et attachant qui ont laissé une marque unique dans le monde du ski-alpinisme et du skyrunning.
Emelie est une adepte de l’alimentation saine et du yoga. Aux côtés de ses amies traileuses Ida Nilsson et Mimmi Kotka, elle a créé sa propre marque de nutrition sportive bio : Moonvalley. Elle a écrit son premier livre, Sky Runner, en 2018, qui a été traduit en cinq langues.
Photo NNormal
Emelie, tu as mentionné sur les réseaux sociaux que cette troisième grossesse était très différente des deux précédentes. Peux-tu nous expliquer pourquoi ?
Emelie Forsberg : C’est vrai, chaque grossesse a été unique. Lors de ma première grossesse, mon corps a bien réagi et j’ai rapidement retrouvé mon niveau de performance antérieur. J’avais d’ailleurs été surprise de voir à quel point il était naturel de reprendre l’entraînement. Mais après la deuxième, la récupération m’avait demandé beaucoup plus d’efforts. Pour cette fois, je suis donc consciente que je dois travailler un peu plus sur la force et l’entraînement du tronc. Et à cela il faut rajouter une fatigue beaucoup plus importante entre les semaines 8 et 15, que je m’explique par le fait que mon corps était moins en forme qu’avant ma première grossesse, notamment.
Y a-t-il eu une préparation différente pour chaque grossesse ?
Emelie Forsberg : À côté de l’entraînement ciblé du tronc, j’ai réduit mes obligations professionnelles pour permettre une meilleure récupération. Bien sûr, concilier cela avec deux enfants en bas âge est un défi en soi, mais cela m’a appris à donner la priorité à la récupération et à écouter mon corps d’une nouvelle manière. Physiquement, j’ai également appris à accepter un rythme plus lent. Lors de ma première grossesse, j’avais l’impression que je devais revenir en force et le plus vite possible, mais je reconnais maintenant que prendre le temps de récupérer est une partie essentielle du processus.
Tout cela a inévitablement un impact sur la façon dont tu abordes mentalement cette période…
Emelie Forsberg : J’essaie de me concentrer sur ce qui est le plus important: être présente pour ma famille. Il est facile de se laisser happer par les programmes d’entraînement ou les attentes des autres, mais je me rappelle sans cesse que mon parcours m’appartient. Et tout cela sans oublier le caractère unique de chaque grossesse.
En ce qui concerne la nourriture, as-tu modifié ton régime alimentaire ?
Emelie Forsberg : Oui. Je suis végétarienne et je savais dès le départ que je devrais peut-être compenser avec de la vitamine B12. Mais au cours de ma seconde grossesse, mes valeurs ont tellement chuté que mon médecin m’a suggéré de commencer à manger du poisson et beaucoup plus de produits laitiers comme le yaourt. J’ai donc introduit le kéfir dans mon alimentation, ce qui m’a beaucoup aidée. Aujourd’hui, je dois juste m’assurer que je consomme suffisamment de protéines au petit-déjeuner, au déjeuner et au dîner. Je peux aussi ajouter de la poudre de protéines à un smoothie et veiller un peu plus à consommer suffisamment d’acides aminés.
La parentalité et l’athlétisme professionnel impliquent, d’une certaine manière, des approches opposées: une planification méticuleuse d’un côté, et une certaine dose de lâcher-prise de l’autre, car nous ne pouvons pas toujours contrôler ce qui arrive à nos enfants. Comment parviens-tu à concilier ces deux réalités ?
Emelie Forsberg : Il faut toujours avoir une vision plus large et s’efforcer de suivre le programme, tout en étant prête à s’adapter : en tant qu’athlète, j’ai besoin de suivre un plan structuré, mais en tant que parent, l’improvisation est souvent nécessaire. J’ai appris à accepter les changements de plans et à ne pas être trop obsédée lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. Par exemple, certains jours, quand j’ai planifié une longue séance d’entraînement, mais que les enfants ont besoin de moi ou si je ne me sens pas au mieux de ma forme, je me contenterai d’une simple promenade ou d’une séance d’entraînement légère.
Il s’agit de faire de son mieux chaque jour, qu’il s’agisse d’une séance d’entraînement complète ou d’une petite promenade avec le chien. C’est évidemment très loin de mes semaines d’entraînement classique de 25 à 30 heures, mais je suis heureuse de pouvoir me consacrer en même temps à mes autres projets, comme Moon Valley. C’est différent de l’aspect sportif, où l’on ressent physiquement le fait que l’on ne “travaille” pas.
Photo NNormal
On peut imaginer qu’il faut reprogrammer le cerveau après des années d’entraînement au plus haut niveau.
Emelie Forsberg : Au fil du temps, j’ai découvert que cette flexibilité renforçait en fait ma résilience et ma capacité d’adaptation, à la fois en tant qu’athlète et en tant que parent. Le fait d’être parent t’apprend la patience, et cela se répercute sur mon entraînement: aujourd’hui, ce n’est pas grave si un plan ne se déroule pas parfaitement. Je pense que c’est l’une des leçons les plus précieuses que j’ai apprises en tant que mère et athlète. Certains jours, je me sens épuisée et je sais que je ne pourrai pas me consacrer à 100 % à mon entraînement. Ce n’est pas grave. J’essaie alors de célébrer les petites victoires, comme le fait de pouvoir sortir avec les enfants ou de faire une petite course, et ce changement d’état d’esprit a fait une énorme différence dans mon bien-être.
En parlant d’état d’esprit, quelle a été la plus grande différence entre tes attentes et la réalité ? S’agissait-il de changements physiques, de gestion du temps ou d’autre chose ?
Emelie Forsberg : J’ai abordé ma première grossesse avec un esprit ouvert, en écoutant mon corps et en m’adaptant si nécessaire. Alors que j’étais en pleine forme et que je pouvais maintenir un niveau d’activité élevé – y compris une randonnée dans l’Himalaya au cours de mon cinquième mois – j’ai appris à respecter mes limites. Tomber malade peu de temps après m’a fait réaliser l’importance de l’équilibre et de la récupération. Ces expériences ont été inestimables, car elles m’ont appris à mieux gérer mes grossesses ultérieures et à donner la priorité à mon bien-être en même temps qu’à mes ambitions.
Emelie en Himalaya avec Kilian et leurs 2 enfants. Photo Emelie Forsberg
Y a-t-il quelque chose que tu as appris et que tu n’avais pas forcément anticipé à l’époque ?
Emelie Forsberg : L’une des plus grandes surprises que j’ai eues a été de constater à quel point la grossesse prenait de la place dans mon esprit. Je m’attendais à ressentir les changements physiques, mais je n’étais pas préparée au changement psychologique. Tout, de la préparation de l’arrivée du bébé à la réflexion sur l’évolution de ma carrière, a exigé plus d’espace mental que je ne l’avais imaginé. Je suis quelqu’un qui aime garder le contrôle des situations, mais la grossesse vous rappelle que vous ne pouvez pas tout maîtriser. J’ai dû faire preuve d’humilité, mais cette prise de conscience était nécessaire.
Ton partenaire Kilian est également un athlète. Abordez-vous les périodes de transition physique comme la grossesse et les blessures de la même manière ?
Emelie Forsberg : Kilian m’a incroyablement soutenue tout au long de mes grossesses. Il comprend le poids que cela représente pour mon corps et m’aide autant qu’il le peut, en particulier lors des nuits blanches. Bien que nos expériences soient différentes, nous partageons un profond respect pour les défis physiques et mentaux auxquels chacun d’entre nous est confronté et notre manière d’y faire face : Kilian a souvent une approche scientifique de son entraînement et de sa récupération, et bien que j’apprécie cette perspective, mes grossesses m’ont obligée à me concentrer davantage sur l’écoute des rythmes naturels de mon corps.
Photo NNormal
On peut imaginer que c’est une chance pour un couple de se synchroniser de cette manière.
Emelie Forsberg : Cette dynamique a créé une compréhension mutuelle et un système de soutien dont je suis très reconnaissante. Nous croyons tous deux au pouvoir de la patience et de la constance. Que l’on se remette d’une blessure ou que l’on vive une grossesse, il faut être patiente et garder la conviction que les progrès viendront avec le temps. Notre expérience commune en tant qu’athlètes nous aide à comprendre les besoins de chacun. Si j’ai une journée difficile ou si je me sens dépassée, il est le premier à me rappeler que je fais du bon travail. Ce genre de soutien est inestimable.
La décision d’avoir des enfants était-elle planifiée ou l’avez-vous prise au fur et à mesure qu’elle se présentait ?
Emelie Forsberg : Les deux à la fois. J’ai toujours voulu avoir une grande famille et je me sentais prête pour un changement après des années de sport. Mon premier enfant est arrivé à l’âge de 32 ans, ce qui, avec le recul, me semble jeune, mais qui était parfait pour moi à l’époque. Le fait d’avoir des enfants d’âges proches était également important pour la dynamique familiale, d’autant plus que nous voyageons souvent pour notre travail. Nous voulions que nos enfants soient des compagnons de voyage, et c’est merveilleux de voir comment ils se soutiennent et se divertissent les uns les autres.
Et aujourd’hui, comment projettes-tu la vie qui accompagnera cette troisième naissance ?
Emelie Forsberg : La décision d’avoir un troisième enfant était profondément personnelle, et je savais qu’elle aurait un impact significatif sur ma carrière. En fin de compte, j’ai réalisé que si les exploits sportifs sont gratifiants, ils ne sont pas comparables à la joie et à l’amour d’élever une famille tout au long de la vie. La décision n’a pas été facile à prendre. Je savais que cela signifierait prendre du recul par rapport au sport pendant un certain temps, et c’est un choix difficile pour n’importe quelle athlète.
Mais j’ai toujours cru qu’il fallait suivre son cœur, et ce dernier me disait que c’était le bon moment pour agrandir notre famille. J’ai également réalisé que mon identité n’était pas seulement liée à mon statut d’athlète. Je suis une mère, une partenaire et une personne qui a des rêves en dehors du sport. Accepter cette perspective a rendu l’expérience beaucoup plus facile.
Et lorsque tu laisses ton athlète intérieure s’exprimer, que dit-elle ?
Emelie Forsberg : J’ai été et je serai toujours très prudente dans mes reprises, car presque toutes les coureuses professionnelles que je connais se sont blessées après leur grossesse. C’est assez courant, parce que les hormones chutent et que les œstrogènes modifient l’épaisseur des os. Et je ne veux pas me blesser: je veux juste continuer à courir et à m’entraîner, et ressentir la joie d’être dehors, en compétition ou non.
En tant que personne qui ouvre peut-être la voie aux athlètes professionnels avec trois enfants, te sens-tu responsable de partager tes expériences et d’inspirer les autres ?
Emelie Forsberg : C’est une chose à laquelle je pense. Je ne connais pas beaucoup d’athlètes de haut niveau qui ont trois enfants (sourire), alors cette aventure me semble à la fois excitante et inédite. Il reste à savoir si je peux continuer à concourir à un haut niveau, mais je m’engage à partager mes expériences ouvertement. Je pense qu’il est important de remettre en question la perception de ce qui est possible pour les athlètes qui sont aussi des parents, en particulier des mères. Si mon histoire peut inspirer d’autres personnes à poursuivre leurs rêves professionnels et personnels, ce serait incroyablement gratifiant.
Comment définis-tu ce rôle : pionnière, mentor ?
Emelie Forsberg : Il ne s’agit pas seulement d’être un exemple pour les autres athlètes. Je veux montrer aux gens de tous horizons que l’on peut avoir de grands objectifs dans plusieurs domaines. Il n’est pas nécessaire de choisir entre être un athlète et être un parent. On peut être les deux à la fois. Et même si le parcours est plus complexe, il en vaut absolument la peine.
Enfin, comment vois-tu la femme que tu étais à 20 ans, avec le recul et tout ce que tu as appris ?
Emelie Forsberg : À 20 ans, je n’imaginais pas devenir une athlète professionnelle. J’ai choisi la biologie et le développement durable parce que c’était ma passion, et je crois que ces choix m’ont façonnée. Si je pouvais revenir en arrière, je me dirais surtout de ne pas stresser à propos de l’avenir et de saisir chaque opportunité avec confiance. La vie a le don de nous surprendre et il est important de rester ouverte à toutes les possibilités. J’avais peur d’échouer ou de faire des erreurs, mais je constate aujourd’hui que c’est dans ces moments d’échec que l’on grandit le plus. L’échec n’est pas une fin en soi.
Cet article est issu du site de la marque NNormal, qui publie régulièrement des reportages sur ses athlètes ambassadeurs.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/01/EMELIE-FORSBERG-2.png7581200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-01-28 05:00:002025-01-27 18:39:50Confessions : Emelie Forsberg, compagne de Kilian Jornet, parle de sa 3ème grossesse, de son corps et de perfomance
2000 coureurs ont bravé les 24 et 25 janvier le froid et la neige pour la 9ème édition de la Spartan Winter Race Valmorel, premier événement de la saison Spartan 2025. Deux parcours de course à obstacles étaient proposés, dans une ambiance pleine de passion qui a enthousiasmé le nombreux public présent. Et 2 champions, un chez les hommes et un chez les femmes, se sont distingués !
Spartan Winter Race Valmorel : entre SUPER et SPRINT
Lors de son arrivée en France, la volonté de Spartan était de trouver une destination de montagne et familiale au cœur de la Savoie. Valmorel et les vallées d’Aigueblanche ont très vite séduit les organisateurs : facile d’accès, à proximité des grandes villes de la région Auvergne Rhône-Alpes, de beaux panoramas et la possibilité d’offrir des tracés de qualité aux participants à ces courses, tout était réuni pour que l’événement soit de qualité.
Ainsi, entre sportifs amateurs, athlètes plus aguerris, aficionados et curieux avides de nouvelles sensations, ils étaient très nombreux au cœur de la station savoyarde pour relever le défi Spartan dans de belles conditions hivernales. 2 distances étaient proposées : la SUPER samedi sur 10 km et 25 obstacles pour les mieux entraînés, la SPRINT dimanche sur 5 km et 20 obstacles, un format courte distance plus accessible pour découvrir l’esprit de ces événements ou, pour les plus aguerris, venir chercher un chrono. À noter que sur les 2000 inscrits, près de 200 participants ont réalisé un doublé, en courant les deux courses du week-end.
Les tracés, exigeants, ont été à la hauteur des attentes des coureurs, qui ont unanimement souligné la qualité de l’organisation. De plus, la neige tombée dans la nuit de samedi à dimanche a recouvert le court tracé du dimanche d’une bon manteau de poudreuse, rendant l’expérience encore plus visuelle et magique.
C’est le Genevois Jérémy Gachet, habitué des podiums, qui a remporté le titre de Winter Champion, s’imposant le samedi sur le long parcours et le dimanche sur le court. Même chose côté féminin, où la Norvégienne Katrine Haaland Leveraas, qui a récemment rejoint ce circuit Spartan, s’est imposée sur les 2 courses du week-end.
PODIUM SUPER – 10 KM & 25 obstacles
HOMMES 1 : Jérémie Gachet : 1:41:12 2 : Thibault Jean : 1:41:43 3 : Charly Allerme : 1:42:27
La famille UTMB n’en finit plus de s’agrandir. D’une vingtaine d’événements en 2021, le circuit UTMB World Series va compter 50 épreuves en 2025, dont le fameux Grand Raid Ventoux parmi les 9 nouveaux arrivants. Un nouveau chapitre, de nouveaux défis, on vous résume les nouveautés et la façon de suivre tous les événements.
UTMB World Series 2025 : 9 nouveaux rendez-vous à ne pas manquer
Cette année, 9 nouveaux évènements font leur apparition. Premier d’entre eux, fin janvier, l’Arc of Attrition by UTMB, épreuve phare du trail running britannique, inaugure les UTMB World Series. Pour son entrée dans le circuit à l’occasion de sa 10ème édition, il proposera un plateau élites relevé, un défi sportif dans des paysages magnifiques et des mesures concrètes pour faire de l’événement un rendez-vous accessible à toutes et tous.
Les autres évènements rejoignant le circuit sont :
« Nous sommes aujourd’hui très heureux d’écrire une nouvelle page de l’histoire du circuit UTMB World Series. Cette saison constitue une nouvelle célébration de l’aventure collective qui unit coureuses et coureurs, passionnés et organisateurs à travers le monde. Nous souhaitons plus que tout continuer de faire rêver et d’encourager à se dépasser tout en renforçant nos engagements en faveur de l’environnement, l’inclusion, la diversité et de la solidarité », a déclaré Frédéric Lénart, directeur général d’UTMB Group.
Toutes les épreuves du circuit UTMB WORLD SERIES 2025
4 Majors pour rythmer la saison
Quatre Majors rythmeront la saison, au lieu de 3, avec l’arrivée d’un Major en Australie. Evènements phares du circuit, ces Majors sont des rendez-vous très importants car ils permettent notamment aux participantes et participants de chaque continent de doubler leurs Running Stones près de chez eux, augmentant ainsi leurs chances de participer à l’une des trois finales du circuit. Par ailleurs, ils attirent les élites car ils permettent également aux 10 premiers de chaque catégorie d’obtenir leur qualification pour les finales 50K, 100K et 100M de l’UTMB Mont-Blanc l’année suivante.
Le HOKA UTMB Mont-Blanc, avec ses trois finales emblématiques – l’OCC (50K), la CCC (100K) et l’UTMB (100M) – se tiendra du 25 au 31 août dans le pays du Mont-Blanc. Le tirage au sort des participants aux finales 2025 a eu lieu le 16 janvier 2025. A noter que les autres courses que sont la TDS, la MCC, l’ETC, la YCC et l’iconique PTL sont accessibles à tous, sans système de tirage au sort, ce qui permet à chacun d’avoir la possibilité d’écrire sa propre histoire.
Le départ de l’UTMB Mont-Blanc 2024, à Chamonix. Photo UTMB Group
Comment suivre les UTMB World Series 2025 ?
Lors de cette saison 2025, passionnés de trail, amis, familles ou proches pourront vivre les courses à distance, au plus près de sentiers, par le biais de deux dispositifs :
Toutes les courses peuvent être suivies en live sur live.utmb.world, grâce à LiveTrail, le système de gestion, suivi et chronométrage de course déployé sur l’ensemble des évènements UTMB World Series.
Ce suivi live sera enrichi d’une retransmission vidéo en direct (live streaming) et commentée pour plusieurs évènements UTMB World Series, par le biais du dispositif UTMB Live. Ainsi, vous pourrez suivre notamment le Wildstrubel by UTMB en Suisse, le Nice Côte d’Azur by UTMB en France et le Trail Verbier St-Bernard by UTMB en Suisse également. Bien entendu, les 4 Majors cités précédemment seront aussi retransmis en direct vidéo, de même que les finales du circuit OCC (50K), CCC (100K) et UTMB (100M) lors du HOKA UTMB Mont-Blanc.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/01/utmb24-utmb-fo-00-0810.jpg8001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-01-24 18:18:062025-01-24 18:18:09UTMB World Series : 9 petits nouveaux pour 2025, dont le Ventoux !
Ce n’est pas un mystère, les descentes sont les sections de parcours qui mettent le plus à mal les muscles. Premiers sollicités, les ischios-jambiers, groupe de 3 muscles situés à l’arrière de la cuisse, antagonistes des quadriceps, font quasiment tout le boulot. Aussi, il est impératif de bien les renforcer pour améliorer la stabilité et prévenir les blessures, ainsi que pour éviter de souffrir dès que le terrain redevient plat ou que le sentier remonte. Si les travailler par des exercices de renforcement musculaire spécifiques à faire en salle ou chez soi est une option, intégrer des exercices spécifiques pour les renforcer lors de vos séances, tout en courant, est tout aussi intéressant. Et plus ludique !
Voici donc 8 exercices simples et efficaces à intégrer lors de vos séances de course à pied pour renforcer vos ischios et améliorer votre technique de course en descente. Pensez toujours à effectuer 10 à 15 minutes d’échauffement avant de débuter les exercices. N’oubliez pas non plus d’inclure des phases de récupération après chaque exercice pour éviter une fatigue excessive.Ne négligez pas non plus le renforcement articulaire, afin d’éviter les blessures.
Exercice de renforcement des ischios en courant N°1 : Les foulées contrôlées
Description : Lors de la descente, concentrez-vous sur des foulées plus courtes et plus contrôlées que celles que vous feriez normalement. Évitez de trop allonger vos pas, ce qui peut générer un impact excessif sur les genoux et les ischio-jambiers. Conseils : Gardez le dos droit et utilisez les bras pour vous équilibrer.
Exercice de renforcement des ischios en courant N°2 : Les descente en talons-fesses
Description : En courant en descente, essayez de tirer vos talons vers vos fesses à chaque foulée, tout en maintenant le contrôle. Cela engage les ischio-jambiers tout en ralentissant votre vitesse. Conseils : Maintenez une cadence régulière et une bonne posture.
Photo EVADICT
Exercice de renforcement des ischios en courant N°3 : Les montées de genoux en descente
Description : Pendant que vous descendez, essayez d’élever vos genoux de manière contrôlée. Cela fera travailler les ischio-jambiers en engageant la chaîne postérieure. Conseils : Gardez une posture droite et utilisez vos bras pour vous aider à maintenir l’équilibre.
Exercice de renforcement des ischios en courant N°4 : Les sauts en descente
Description : Choisissez une pente douce et faites des petits sauts (jump squats) lors de la descente. Cela aide à renforcer les ischio-jambiers tout en améliorant la puissance musculaire. Conseils : Assurez-vous de bien atterrir sur la plante des pieds pour amortir l’impact.
Photo NNormal
Exercice de renforcement des ischios en courant N°5 : Les pas chassés en descente
Description : Effectuez des pas chassés (latéraux) pendant que vous descendez. Cela permet de solliciter les ischio-jambiers ainsi que les muscles stabilisateurs. Conseils : Restez concentré sur la forme et la technique pour éviter les blessures.
Exercice de renforcement des ischios en courant N°6 : Les sprints en descente
Description : Choisissez une section de la descente et faites un sprint rapide tout en contrôlant votre foulée. Cela mettra à l’épreuve les ischio-jambiers en raison de l’accélération et du freinage. Conseils : Concentrez-vous sur l’atterrissage doux et la gestion de l’impact.
Photo EVADICT
Exercice de renforcement des ischios en courant N°7 : Les descentes en pliométrie
Description : Choisissez une pente modérée et essayez de faire des petits sauts ou des foulées rapides, en mettant l’accent sur l’atterrissage contrôlé. Cela engage fortement les ischio-jambiers. Conseils : Prenez soin de bien poser les pieds pour éviter les chocs excessifs.
Exercice de renforcement des ischios en courant N°8 : Le freinage
Description : En descendant, ralentissez progressivement en fléchissant les genoux et en utilisant les ischio-jambiers pour contrôler votre vitesse. Cela peut être fait sur des sections plus douces. Conseils : Concentrez-vous sur la technique et la posture pour éviter les blessures.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/01/Photo-Jose-Miguel-Munoze.jpg8001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-01-23 05:00:002025-01-27 16:03:068 exercices simples et efficaces pour renforcer vos ischios tout en courant
Les Chic-Chocs sont un massif montagneux mythique de l’est du Québec. Le nom vient du mot sigsôg, qui signifie « mur infranchissable » en langue Mi’gmaq. C’est la plus grosse chaîne de montagne du Québec, qui recèle des sentiers sinueux, techniques et isolés. Depuis 2019, l’organisation de l’Ultra-Trail des Chic-Chocs propose différents parcours qui sillonnent le massif. Mais en 2024, ils sont allés encore plus loin… Infranchissable est le film qui raconte cette histoire.
En 2024, 2 nouveaux parcours, un de 170 km et 9500m D+ et un de 88 km et 4380m D+, proposent de traverser le massif dans son entièreté. Ces épreuves pourraient s’inscrire parmi les plus difficiles au monde. Infranchissable est un film de 23mn qui suit 3 athlètes et le directeur de course pendant l’événement. Confrontés à la fatigue, la douleur et la souffrance, les coureurs devront puiser au plus profond d’eux-mêmes pour réaliser l’improbable et franchir …l’infranchissable.
Trail Ciné Club : la newsletter qui va vous faire du bien
Rendons à César ce qui lui appartient, c’est grâce à la newsletter du Trail Ciné Club que nous avons découvert ce film. Si vous ne la connaissez pas, le Trail Ciné Club est une newsletter à destination des passionnés de films de montagne, de trail et d’outdoor. Le concept est simple : chaque dimanche matin, le Trail Ciné Club vous envoie par mail une sélection de 3 films d’aventure en montagne triés sur le volet, gratuits et accessibles à tous. L’objectif ? Faire rêver, éveiller l’envie d’explorer et inspirer chacun à franchir le pas de sa porte, enfiler ses chaussures et partir à son tour à l’aventure.
« Le projet est né d’une envie simple : faire découvrir les meilleurs films autour du trail et des sports outdoor, qu’il s’agisse de trail, de randonnée, de bikepacking ou d’alpinisme par exemple, explique Fabien Maurin, fondateur du Trail Ciné Club. C’est un festival de films de montagne que vous pouvez vivre chaque semaine, gratuitement, depuis votre canapé. Nous veillons à représenter une diversité d’aventures en partageant des récits de femmes et hommes, de jeunes et moins jeunes, d’athlètes professionnels et d’amateurs passionnés, de personnes venues des quatre coins du monde, qui ont tous en commun de repousser leurs limites et d’aller vivre des moments inoubliables dans la nature. »
Créée il y a un an à peine, la newsletter du Trail Ciné Club célèbre son premier anniversaire avec une étape symbolique : la barre des 10 000 abonnés vient d’être franchie !
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/01/Infranchissable-Ultra-Trail-Chic-Chocs.jpg8992048Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-01-22 05:00:002025-01-23 16:11:26Infranchissable : l’Ultra-Trail des Chic-Chocs à l’assaut de la barrière impénétrable du Québec [Vidéo]
Vous n’avez pas été tiré au sort à la Hardrock Hundred 100 ? Aucune importance, pas besoin d’avoir son ticket pour Silverton pour partir à la découverte de l’univers extraordinaire qui vous attend là-bas. Non seulement il y a d’autres courses (pour les accros du dossard), mais il y a surtout des spots incroyables qui méritent d’être courus une fois dans sa vie. Car oui, le Colorado, c’est l’État outdoor par excellence ! Notre envoyée spéciale Cécile Bertin a défriché le terrain pour vous, et le légendaire Christophe Le Saux, alias le Jaguar, organisateur d’un magnifique trail par étapes dans le Colorado, vous révèle ses spots préférés.
Le Colorado, l’autre Mecque du trail
Si pas mal d’ultra-traileurs américains célèbres ont fait le choix d’y résider à l’année, ce n’est pas un hasard. Entre la « Présidente » Courtney Dauwalter qui vit à Leadville, et le « Messie » Anton Kupricka qui a fait ses études à Colorado Springs avant de s’installer à Boulder, la « Mecque US du trail », il y a des indices concordants…
Forcément, lorsqu’on est traileur, évoquer le Colorado, c’est tout de suite penser à la Hardrock 100 ou la Leadville 100, qui sont devenues en quelques années de véritables légendes de l’ultra-trail. Ce sont d’ailleurs ces épreuves, avec la voisine Western States Endurance Run, qui ont inspiré Gilles Bertrand pour créer en France le Festival des Templiers, il y a un peu plus de 30 ans. Seul souci, pour s’élancer de Silverton le nombre de places est si limité (170 seulement !) et le système de loterie tellement obscur que la Hardrock restera pour bon nombre de coureurs un rêve inaccessible tout au long de leur vie sportive.
Anton Krupicka, l’icône de Boulder, Colorado. Photo La Sportiva
La Leadville 100, l’autre ultra qui fait rêver
Bonne nouvelle cependant pour les amateurs de longues distances, il existe d’autres courses tout aussi légendaires dans l’État du Colorado, et qui sont, elles, beaucoup plus simples d’accès. À commencer par la Leadville 100, qui comme son nom l’indique se court dans la région de la petite ville de Leadville, devenue célèbre parce que c’est là que vit Courtney Dauwalter, surnommée la « Présidente ».
Avec un départ sur la rue principale sous une simple banderole, son format original en mode « aller-retour » et la victoire surprise cette année d’un certain David Roche, quasi inconnu du grand public qui a eu la bonne idée de battre le record de l’épreuve vieux de 19 ans – aurait-il inspiré Vincent Bouillard sur l’UTMB ? -, la Leadville 100 est une course vraiment parfaite pour découvrir l’esprit trail façon Colorado. Bien sûr, une loterie est aussi de mise pour l’inscription, elle est beaucoup plus accessible.
« C’est simple, je me suis inscrit deux fois au tirage au sort, j’ai été tiré au sort les deux fois ! », témoignage Yann Gobert, qui était au départ de l’édition 2024. Mais attention, comme pour la Hardrock 100, il faut avoir en tête que l’altitude est une vraie difficulté et qu’il faudra l’appréhender en l’incluant de façon très sérieuse dans sa prépa.
Autre difficulté, les barrières horaires… « C’est une course où tu cours tout le temps, tu n’as pas le choix, le côté “rando course” ne passe pas sur la Leadville100 », explique Yann Gobert, avant d’ajouter : « Attention aussi aux ravitaillements. Les crews (les assistances) étant non seulement acceptées mais faisant clairement partie de la tradition, les ravitaillements, déjà très à l’américaine (chips, coca, bonbons…) peuvent être parfois un peu plus légers que nécessaire, puisque de toute façon l’entourage sera là pour pallier les manques. »
Attention également à l’hébergement sur place ! Car qui dit petite ville américaine dit capacité hôtelière quasi nulle… Reste le camping, qui est à plusieurs kilomètres, et le logement chez l’habitant, la plupart d’entre eux profitant de l’occasion pour augmenter leurs tarifs.
Sur les sentiers de la Leadville 100
Et puis il y a la Ouray 100 !
Autre course digne d’intérêt, la Ouray 100 que Dorian Cadart, grand voyageur et passionné de trail a testée l’été dernier. Ouray, comme Leadville, tout simplement parce que c’est le nom de la ville de départ, située à quelques kilomètres de Silverton et de sa Hardrock, et organisée la semaine suivante. Un calendrier que Dorian a adoré, puisqu’il a pu jouer les observateurs sur la Hardrock et assister au cavalier seul de Ludovic Pommeret avant de prendre le départ de sa propre course quelques jours plus tard. Et il n’a pas fait le voyage pour rien, parce qu’avec ses 160 km et ses 13 000m de D+, elle a la réputation d’être encore plus dure que sa voisine !
Ce n’est pas une boucle, mais plusieurs aller-retours sur différents chemins avec un total de 14 montées à gravir, pour une altitude moyenne de 3 000 m et un maximum de 4 100m. Avec des ravitaillements tous les 11 km, on peut partir léger, ce qui est loin d’être négligeable sur un ultra de cette distance. Autre attention qui vaut d’être soulignée, la cérémonie de clôture récompense comme toujours le podium, mais pas seulement ! D’autres titres, comme le plus méritant, sont aussi décernés.
Ainsi, cette année, c’est une femme ayant enfin terminé la course après 5 tentatives infructueuses qui s’est vue honorée par l’organisation et tous les participants. Avec plusieurs parties communes à la Hardrock, mais sans sa loterie démoniaque, 52 heures pour boucler la course et une ambiance comme les Américains savent la mettre, c’est une réelle belle option pour vivre l’aventure du Colorado en ultra format.
Et bien entendu, si la Leadville et la Ouray 100 sont en tête de gondole, le calendrier des courses de trail au Colorado est très fourni, et des sites comme runningintheusa.com ou findarace.com vous aideront à faire votre choix. Avec un regret tout de même, les TransRockies Run, autre épreuve très connue aux USA, avec ses courses par étapes de 3 ou 6 jours qui figure dans le top 3 des préférées de Yoann Stuck, s’arrête en 2025. Dommage, car l’organisation offrait une expérience totalement unique sur le célèbre Colorado Trail…
Prenez de l’altitude avec la Ouray 100.
Du trail au tourisme, il n’y a… qu’une foulée !
S’il fait rêver pour ses courses sauvages dans des décors grandioses, le Colorado est surtout un État qu’il faut venir prendre le temps de vivre, été comme hiver, tant l’offre outdoor est dingue ! Et les Texans voisins ne vous diront pas le contraire, qui en ont fait leur « résidence d’été » favorite. Si vous aimez les fameuses « maisons sur roues », vous allez être gâté, on en voit des dizaines qui parcourent le territoire dans tous les sens pour profiter de son immense potentiel.
Arpenter le Colorado, c’est aussi l’occasion de plonger dans l’Histoire du pays. Un passage au cœur du Mesa Verde National Park ou du Chimney Rock vous fera découvrir que contrairement à nos idées reçues, non ! tous les Indiens de la grande époque du Far West ne vivaient pas sous des tepees en toile mais à l’abri de maisons troglodytes et étaient beaucoup plus sédentaires qu’on ne l’imagine. Plus récent, le fameux train à vapeur de Durango, qui servait à l’origine à acheminer les minerais d’argent et d’or extraits dans la région de Silverton, dans les San Juan Mountains, vers la ville de Durango, fait toujours résonner son sifflet dans les montagnes.
Outre Mesa Verde, le Colorado compte trois autres parcs nationaux : Rocky Mountain, le parc le plus célèbre de l’État, Great Sand Dunes pour les nostalgiques du Marathon des Sables et Black Canyon of the Gunnison. Louer une voiture pour partir à leur découverte est nécessaire, et bonne nouvelle, le carburant est toujours moins cher là-bas ! Bon à savoir, il ne faut pas hésiter à choisir une voiture type SUV ou 4×4 si l’on souhaite par exemple suivre la Hardrock ou même tout simplement aller explorer un peu l’État, la notion de route bitumée n’étant pas forcément évidente et les risques de se retrouver coincé bien réels. Mais finalement, le plus gros risque que l’on prend en allant au Colorado, c’est que l’on a très vite plus qu’une idée en tête : y revenir !
Le Mesa Verde National Park. Photo Travel Shooters
Colorado : le City Guide de Cécile Bertin
Silverton
Silverton, la ville de la Hardrock, est en réalité plus un village, avec une offre hôtelière très limitée et surtout très chère durant l’été. The Wyman offre des lits dans des dortoirs de luxe abordables en pleine saison touristique.
Telluride
Telluride n’est pas seulement une base de vie de la course, c’est surtout et avant tout une station de ski réputée qui l’été devient un spot de randonnées très couru. Bon plan : choisir un hôtel au Mountain Village, sur les hauteurs, comme The Peaks Resort pour profiter de la piscine avec vue et « descendre » en ville grâce aux remontées mécaniques totalement gratuites.
Durango
Durango, avec son panorama donnant sur la montagne de San Juan, est dans le pur style US. L’idéal est de choisir un hôtel sur la rivière Animas, comme le DoubleTree by Hilton. Vous serez juste à côté d’un supermarché, d’une station-service et à deux pas du centre-ville. À faire : une excursion en 4×4 avec Mild to Wild, histoire de comprendre les différences notoires entre le Colorado Trail et nos GR, qui offrent de nombreux refuges d’altitude. Ici, il n’y a rien. L’autonomie est donc de mise pour la randonnée itinérante en montagne, en prenant bien en compte les kilomètres nécessaires pour redescendre dans la vallée se ravitailler. Plus original, Mild to Wild propose aussi des excursions en rafting itinérant avec camping et chamallows grillés le soir au coin du feu. So yankee !
Cortez
Cortez, dont le nom vient du conquistador Hernan Cortez, est la ville située au pied de la majestueuse Mesa Verde. Très gros coup de cœur pour une maison d’hôtes exceptionnelle, les Anciens Echoes at Kelly Place, située au sein même du parc naturel à côté d’un site archéologique protégé. La petite balade au lever du soleil au sommet du canyon voisin est un incontournable.
Pagosa Springs
Pagosa Springs est une petite ville connue pour ses sources d’eaux chaudes qui sentent un peu bizarre mais qui sont parfaites pour la récupération après une longue randonnée à pied ou en VTT. Profitez du coucher du soleil avec une Margarita bien glacée avant d’aller déguster des tacos au Kip’s Grill and Cantina. Pour le logement, The Drift, un hôtel original sans réception où un code vous permet d’accéder à votre grande chambre familiale, est le spot parfait avec son barbecue immense et ses vélos en libre-service.
Alamosa
Alamosa est connu pour ses dunes de sable bloquées par la montagne, nées après que la mer s’est retirée. Visiter The Great Sand Dunes Oasis est une activité à ne pas manquer, sans oublier la cascade Zapata à quelques kilomètres de l’entrée. L’hiver, ils organisent un trail blanc sur le Rio Grande gelé et la cascade se transforme en spot à escalade façon esquimau glacé. Mais Alamosa, c’est surtout la ville du cross-country avec un club connu dans tous les États-Unis, où l’on vient du monde entier s’entraîner, et son Campus Café réputé pour ses petits-déjeuners dignes d’un brunch à un prix ultra raisonnable. Bon à savoir, c’est le lieu de ralliement de tous les coureurs pro ou amateurs de la ville après leur entraînement du matin.
Colorado Springs
Colorado Springs n’est pas seulement la ville où Anton Krupicka a fait ses études, c’est aussi un spot idéal pour des activités outdoor en tous genres ! Située à proximité du fameux Pikes Peak culminant à 4 301 mètres d’altitude, vous y trouverez des tonnes de randonnées à faire avec des départs juste en périphérie de la ville. On vous conseillera de partir randonner à vélo ou à pied au Garden Of The Gods Park (ils y organisent un 10 miles en juin d’ailleurs !), et d’en profiter pour vous initier à l’escalade. L’accès au parc est gratuit et il ne faut absolument pas rater le petit film de présentation, très réussi. Si vous êtes en jambes, osez affronter le fameux Manitou Incline et son dénivelé supérieur à 40%, véritable KV local !
Au passage, faites un crochet par le musée de l’Olympisme et les nombreuses activités qu’il propose, car la ville accueille plein d’équipes pour leur préparation en vue des Jeux. Terminez votre séjour par l’inévitable tyrolienne de Adventure Out West, aussi fun pour les petits que les grands enfants que nous sommes tous.
Denver
Denver, capitale de l’État, abrite entre autres le siège social d’Altra Running, et présente surtout l’intérêt d’être accessible en vol direct avec Air France. Ville industrielle à la base, elle est en train de réaliser sa mue avec, comme souvent aux USA, la part belle à de nouveaux quartiers où le street art a libre cours. L’offre de logements est riche, à vous de jouer.
Boulder
Boulder est devenue en quelques années la Mecque du trail, et le fait qu’Anton Krupicka, Scott Jurek ou Joe Grant – pour n’en citer que 3 – s’y soient établis a fait de cette petite ville un lieu de visite incontournable. L’offre hôtelière y est très importante, avec toutes les grandes chaînes américaines, mais si vous avez des envies d’ambiance old USA, le « Foot of the Mountain Motel » est fait pour vous. Un peu à l’écart de la ville, cet établissement rénové offre tout ce qu’on aime : un style rétro à souhait, du bois et la nature juste à côté.
Pour les ravitaillements, on fonce découvrir les adresses préférées d’Anton en espérant le croiser : le Trident Cafe, qui fait aussi librairie, et la Spruce Confections Bakery pour sa terrasse et ses pâtisseries. Une envie de pizza et peut-être d’avoir comme voisin de table Scott Jurek ? C’est chez Alberico qu’il faut foncer ! Pour un burger, pas le choix, c’est chez The Sink. Même Obama a fait un crochet pour y dîner alors qu’il était président et invité à l’université !
Pour aller plus loin : le site de l’office du tourisme colorado.com, indispensable pour préparer son séjour là-bas.
Boulder, au pied des montagnes.
Le Colorado de Christophe Le Saux
Globe-trotteur invétéré, organisateur de nombreux voyages de trail-évasion partout dans le monde, l’ultra-runner Christophe Le Saux, alias le Jaguar, a le Colorado parmi ses destinations de cœur, où il entraîne chaque année des petits groupes à la découverte de son Colorado Trail, un périple de 210 km et 10000m D+ en 8 étapes. Il nous dévoile ses 5 spots préférés.
L’infatigable Jaguar au sommet du Pikes Peak.
Spot Colorado N°1 : Rocky Mountain National Park
Pourquoi : C’est l’un des plus célèbres parcs pour la rando et le trail running. Il offre plus de 570 kilomètres de sentiers, allant de parcours relativement faciles à des montées plus ardues vers des sommets élevés. Les paysages sont spectaculaires, avec des forêts alpines, des prairies et des lacs glaciaires. Pour les coureurs à la recherche de défis, il est possible d’explorer des sommets comme le Longs Peak.
Sentier recommandé : C’est le Chasm Lake Trail. Il est technique et il offre une vue imprenable sur le Longs Peak.
Spot Colorado N°2 : Great Sand Dunes National Park
Pourquoi : Courir sur les plus hautes dunes d’Amérique du Nord est une expérience unique. Le terrain sablonneux apporte un défi supplémentaire aux coureurs, testant l’endurance et l’agilité. Le cadre désertique et les vues panoramiques sur les dunes et les montagnes Sangre de Cristo en arrière-plan sont époustouflants.
Sentier recommandé : On peut créer son propre itinéraire dans les dunes ou suivre des sentiers comme celui menant au High Dune, offrant un défi physique dans un cadre spectaculaire.
Great Sand Dunes National Park. Photo Travel Shooters
Spot Colorado N°3 : Black Canyon of the Gunnison National Park
Pourquoi : Ce parc est connu pour ses falaises abruptes et ses vues incroyables sur le canyon. Les sentiers sont souvent escarpés et techniques, parfaits pour les coureurs à la recherche d’un défi intense dans un cadre moins fréquenté que certains autres parcs.
Sentier recommandé : Le Rim Rock Trail, qui suit le bord du canyon. Les vues sont imprenables tout au long du parcours.
Spot Colorado N°4 : Mesa Verde National Park
Pourquoi : Ce parc offre une expérience unique pour les passionnés de nature et d’histoire. En plus de magnifiques paysages désertiques, les coureurs peuvent explorer des sentiers qui mènent à d’anciennes habitations amérindiennes creusées dans les falaises. Bien que les sentiers soient généralement plus courts, ils sont techniques et offrent une immersion dans une histoire fascinante.
Sentier recommandé : Le Petroglyph Point Trail est un excellent choix, mêlant découvertes archéologiques et vues panoramiques sur les canyons.
Spot Colorado N°5 : Colorado National Monument
Pourquoi : Situé près de Grand Junction, ce parc offre des falaises rouges spectaculaires, des canyons profonds et des formations rocheuses étonnantes. Les sentiers sont une succession de montées raides et des descentes rapides, le tout dans un décor digne des grands parcs de l’Utah voisin.
Sentier recommandé : Le Serpents Trail, qui grimpe sur le flanc d’un canyon, est idéal pour les coureurs cherchant un terrain exigeant avec des vues à couper le souffle.
On le sait, la plupart des traileurs élites habitant en milieu montagnard rangent les baskets l’hiver pour s’adonner au ski alpinisme, une discipline parfaitement complémentaire du trail pour travailler le cardio et l’endurance. Parmi les plus en vue, Kilian Jornet bien sûr, mais aussi François D’Haene, Ludovic Pommeret, Mathieu Blanchard, ou encore Germain Grangier. Et c’est justement sa compagne, Katie Schide, désormais détentrice du record de l’UTMB lors de sa seconde victoire sur la boucle autour du mont-Blanc, en août dernier, qui s’est illustrée le 19 janvier sur l’Alpi Serre Che, où elle s’est imposée chez les féminines, devant les spécialistes de la discipline. Julien Michelon, autre traileur émérite, a raflé la mise chez les hommes.Vincent Laroche était sur place.
Le ski-alpinisme, sport en vue chez les traileurs
La course à pied est un sport à fort impact qui sollicite les systèmes squelettique et musculaire. Le ski alpinisme, qui est un sport à faible impact, permet de développer la base aérobique sans trop de stress sur le corps, donc de faire de l’exercice beaucoup plus longtemps avec un risque de blessure beaucoup plus faible. A titre d’exemple, Kilian Jornet passe généralement 15 à 20 heures par semaine à s’entraîner en course à pied au printemps et en été, tandis qu’il peut passer 25 à 30 heures par semaine sur les skis en hiver.
« Il est beaucoup plus facile de rester plus longtemps sur des skis en zone 2 que de courir, souligne Kilian Jornet. (La zone de fréquence cardiaque 2 correspond à l’endurance aérobie. Vous êtes capable de maintenir une conversation. Il convient à l’entraînement de base de la fonction cardio-pulmonaire, qui permet d’augmenter principalement la capacité aérobie de base, NDLR.) Vous n’avez pas l’impact mécanique de la course à pied, mais vous bénéficiez toujours des avantages de l’entraînement d’endurance. »
Kilian Jornet en entraînement hivernal, chez lui en Norvège. Photo NNormal
Alpi Serre Che : Katie Schide devant, les autres derrière
Si la double vainqueur de l’UTMB (2022 et 2024) et gagnante de la Diagonale des Fous 2023 n’est pas née dans le ski alpinisme, discipline peu développée aux Etats-Unis d’où elle est originaire, elle a pu, depuis son installation dans le Mercantour avec Germain Grangier, en découvrir tous les plaisirs et bénéfices. Et avec le potentiel d’endurance dont elle fait preuve, Katie Schide s’est rapidement hissée au niveau des meilleures. C’est ainsi qu’elle s’est imposée en 1h 31mn 38s sur le Parcours A de l’Alpi Serre Che, qui comptait comme manche de la Coupe de France de Ski Alpinisme, en reléguant les spécialistes à plus de 10 minutes (Noélie Gautier seconde en 1h 41mn 58s, Marie-Laure Thieux troisième en 1h 52mn 11s).
Pourtant la course n’était pas gagnée d’avance sur ce parcours qui totalisait 1540 mètres de dénivelé positif et négatif, avec deux sections de portage, dont la montée au Cibouit à 2611 mètres d’altitude.
Katie Schide ne cachait pas sa joie sur la ligne d’arrivée de pouvoir ajouter cette manche de coupe de France à son palmarès : « C’était une très belle course, il y avait plus de neige que ce que je pensais. J’avais fait un peu de ski alpinisme aux États-Unis, mais ce n’est réellement qu’en France que je me suis mise à ce sport car aux USA, il n’y a que très peu de courses. Ça fait toujours plaisir de gagner. C’était compliqué de me situer dans la course car en combinaison, il est difficile de dire qui est qui, homme ou femme, mais au final je suis première et je suis donc très contente. »
Podium Femmes Alpi Serre Che. Photo Marie de Araujo
Alpi Serre Che : les traileurs en force chez les hommes
Chez les hommes, les traileurs n’ont pas démérité non plus, avec la victoire de Julien Michelon du Team Élite Hautes Alpes en 1h 17mn 00s. Lui aussi, comme bien d’autres traileurs de haut niveau, aime alterner depuis plusieurs années les deux disciplines, ski alpinisme l’hiver et trail l’été. Sa performance est d’autant plus remarquable que le Haut-Alpin, qui a été victime d’un important accident à vélo courant septembre, n’était pas à son maximum : « Pour moi, c’était la reprise sur les parcours individuels, je m’étais bien préparé en début de saison après mon accident à vélo de route, mais je suis tombé malade avant les championnats de France (les 7 et 8 décembre 2024 à Méribel, NDLR), c’était donc une grosse frustration.
J’ai quand même continué à m’entraîner mais ça m’a un peu calmé, et je vois bien que je ne suis pas revenu à 100%. Mais aujourd’hui j’avais à cœur de reprendre confiance en mes sensations. Je suis parti devant, mais en ski alpinisme rien n’est joué jusqu’à la fin. Il faut donc à la fois pousser fort, mais rester prudent car on peut quand même chuter. De plus, derrière, Valentin Clarys était en forme et n’était pas très loin. » Ce dernier termine second.
À noter derrière la très belle troisième place de Johann Baujard (1h 22mn 53s), et la quatrième place de Germain Grangier, qui finit au pied du podium (1h 24mn 40s).
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/01/Alpi-Serre-Che-Photo-Marie-de-Araujo.png9701200La Rédactionhttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngLa Rédaction2025-01-21 16:15:442025-01-21 16:15:46Katie Schide, gagnante de l’UTMB, s’impose aussi sur les skis à l’Alpi Serre Che
Les addicts de la marque au drop 0 et à la « boîte à orteils » XXL l’attendaient, la voici ! La Lone Peak 9+, modèle performance iconique d’ALTRA, vient d’arriver sur le marché, et intègre une jolie nouveauté : une semelle Vibram. Aperçu.
Lone Peak 9+ d’Altra : innovation continue
Perpétuant l’héritage du modèle emblématique de la marque américaine, bien connu des passionnés de trail en quête de performance sur terrains techniques, Lone Peak 9+ continue d’évoluer. Première grande nouveauté, la chaussure mythique est désormais dotée d’une semelle Vibram Megagrip, offrant une accroche sans équivalent. En effet, cette semelle extérieure, l’une des mieux cotées du marché, est en caoutchouc haute performance qui offre une adhérence incomparable sur les surfaces humides et sèches, une longévité exceptionnelle et adaptabilité optimale.
Photo Altra
Mais l’expérience ne s’arrête pas là, puisque la semelle intermédiaire Altra EGO permet une meilleure connexion avec le sol, à chaque foulée, tout en proposant un amorti réactif et en étant ultra confortable. De plus, ce modèle, conçu sans coutures, dispose d’une tige en mesh ripstop pour une durabilité maximale.
Pour le reste, que les aficionados se rassurent, la Lone Peak 9+ reste fidèle à l’ADN d’Altra, avec son drop 0 et la technologie Original FootShape Fit qui offrent un espace plus spacieux au niveau des orteils et du médio-pied, permettant une liberté de mouvement naturelle.
Altra Lone Peak 9+ : une protection sans compromis
La Lone Peak 9+ est équipée d’un empiècement Stoneguard™ intégré pour fournir une protection sous le pied contre les débris rencontrés sur les terrains accidentés, sans faire de concession sur la sensation de stabilité et de souplesse. Ce modèle est également équipé du système GaiterTrap, une languette auto-agrippante unique, permettant d’attacher facilement une guêtre sans sangle, sans attaches, sans élastiques et sans fixations.
Photo Altra
Lone Peak 9+ d’Altra : les caractéristiques techniques
Utilisation : trail running et randonnée (courte et longue distance) Poids : femme – 263,7g / homme – 327,4g Semelle intermédiaire : Altra EGOTM Semelle extérieure : Vibram Megagrip Amorti : moyen Stack : 25mm Drop : 0 mm Tige : 100 % RPET ripstop FootShape : original Guidage / soutien : neutre Prix : 150 euros
Altra, une histoire originale
Il est toujours plaisant de se souvenir de la naissance d’une marque. Et celle d’Altra est pour le moins originale. En effet, Altra a été fondée dans l’arrière-boutique d’un petit magasin spécialisé dans la course à pied, au cœur des montagnes de Wasatch en Utah. L’objectif était alors de créer des chaussures de course innovantes permettant à tout le monde de courir de manière naturelle. C’est ainsi qu’a été conçue la plateforme unique d’Altra, qui comprend un espace à l’avant du pied appelé Footshape permettant aux orteils d’avoir plus d’espace, ce qui améliore la stabilité et encourage une forme de course naturelle. C’est également pour cette raison que les chaussures de course Altra proposent un drop faible à nul, qui garantit une position de course plus naturelle.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/01/S25_LonePeak9Plus_Mens_AL0A85RG440_-5.jpg8001200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2025-01-21 14:01:362025-02-03 15:09:12Lone Peak 9+ : du nouveau chez le modèle emblématique d’ALTRA
Prévu uniquement sur la course du dimanche, Julien Navarro a eu raison d’avoir faim ! Inscrit à la dernière minute sur la course nocturne du samedi, puis au départ du 10 km du lendemain, le Varois a réalisé un impressionnant doublé lors de la 8ème édition du Serre Chevalier Snow Trail, qui s’est déroulée les 18 et 19 janvier à guichet fermé. Retour sur l’événement.
Serre Chevalier Snow Trail : à guichet fermé
600 dossards disponibles, 600 dossards attribués ! Pour sa 8ème édition, le Serre Chevalier Snow Trail a fait un carton plein, confirmant son rang de trail blanc populaire des Hautes-Alpes. Et blanc, il l’était, avec une météo en adéquation, puisque parfois le sentier se confondait avec le ciel chargé de nuages, qui en profitèrent pour saupoudrer encore un peu plus les parcours déjà fortement enneigés en totalité. Heureusement, les températures clémentes et l’absence de vent ont rendu les trois épreuves agréables malgré tout. Quant aux trois courses du week-end, elles ont sans surprise consacré des athlètes habitués aux efforts soutenus, rendus encore plus difficiles sur le sol aux appuis instables.
Photo Olivier Gaucher / Pierre Delery
Serre Chevalier Snow Trail : le doublé de Julien Navarro
Dès la première course nocturne du samedi soir, un 8km avec 200m D+, Julien Navarro a marqué son territoire, en s’imposant avec un chrono de 37mn 15s, et ce après avoir skié toute la journée ! L’envie de courir a été la plus forte, même après une journée de ski, a-t-il confié le soir-même. Il a devancé Luc Matray de 41s, et Nathan Richard de 1mn 53s.
Chez les féminines, c’est Alexandra Louison Worms qui s’est distinguée, l’emportant en 46mn 12s, 12ème au scratch. Elle a largement devancé Philippine Paris (55mn 00s) et Manon Vergnes (55mn 48s).
Photo Olivier Gaucher / Pierre Delery
Même s’il a surtout fait parler de lui récemment pour son titre de vice-champion de France de marathon 2024, Julien Navarro, au-delà de la course sur route (qui a un PR à 2h 15mn 43s sur marathon à Valence en 2023 !), a aussi un palmarès de trail crédité de nombreux podiums. Ainsi, en 2024, on a pu le voir en haut de la boîte sur le 21km du trail des Maures en mai, sur la deuxième marche sur le KV du Vars Mountain Trail en juillet ou encore de nouveau vainqueur sur le 42km du Défi des Vignes, dans la région de Lalonde-les-Maures, en octobre dernier. Une vraie machine.
Après sa victoire du samedi soir, Julien Navarro a donc a remis dès le lendemain. Cette course du dimanche avait la particularité d’autoriser de choisir son parcours au km 4,7. Deux distances étaient alors possibles, le « petit parcours de » 10 km et 600m D+ ou le « grand parcours » de 20 km et ses 1100m D+. C’est sur le « petit » que Julien Navarro a foncé, pour s’imposer en 59mn 46s. Il a devancé Tristan Coquelin (1h 01mn 04s) et Joris Jouffrey (1h 04mn 58s).
Côté féminin, la victoire est revenue à Guillemette Chapuy en 1h 13mn 48s, belle 9ème place au général. Elle a devancé Dorianne Parry (1h 15mn 57s) et Clara Lagrange (1h 35mn 58s).
Photo Olivier Gaucher / Pierre Delery
Serre Chevalier Snow Trail : le grand parcours pour Mathieu Esmieu et Marie Houdousse
Sur le grand parcours de 20km, c’est Mathieu Esmieu, vainqueur sur le 10km en 2024, qui a empoché le titre en bouclant la distance en 1h 46mn 05s. Il devance Maxime Angelini d’un peu plus de 5 minutes. Jeroen Snick termine 3ème en 1h 55mn 07s.
Le podium Hommes du 20km. Photo Olivier Gaucher / Pierre Delery
Chez les féminines, Marie Houdousse accroche la première place en 2h 36mn 52s, à la 38ème place au général. Elle devance Elise Decouty (2h 38mn 23s) et Camille Irlinger (2h 39mn 26s).
Le podium Femmes du 20km. Photo Olivier Gaucher / Pierre Delery