Il était venu pour gagner sa 11ème couronne sur le marathon de Zegama-Aizkorri, et personne n’a pu le suivre. Kilian Jornet a dominé la course de bout en bout et frôlé le record. Côté féminin, la Norvégienne Sylvia Nordskar s’impose sur cette 3ème manche de la Golden Trail World Series 2024.

Zegama : Et de 11 pour Kilian Jornet !

17 ans séparent la première victoire de Kilian Jornet à Zegama de celle qu’il vient de décrocher aujourd’hui sur les sentiers basques. Le Catalan, qui n’avait pas couru en compétition de haut niveau depuis près d’un an, n’avait coché que 2 rendez-vous cette saison : Zegama et Sierre-Zinal. Et il avait prévenu : il viendrait pour gagner.

Posté en tête dès les premiers mètres, le « Patron » est parti sur un rythme très soutenu, sur les bases de son record de 2022 (3h36mn40s), et s’est rapidement retrouvé seul. Si les conditions du terrain, rendu boueux par les pluies des derniers jours, n’étaient pas optimales, Kilian Jornet est resté à l’attaque durant toute la course, sans jamais avoir de baisse de régime. Et tout au long des 42 km et 2740m D+, l’écart n’a cessé de se creuser, pour atteindre plus de 8 minutes à l’arrivée, un fossé !

« C’est un rêve, je n’aurais jamais pensé, il y a 17 ans, que je serais encore là cette année pour la victoire. J’étais assez confiant au vu de mes entraînements mais j’ai eu quelques problèmes à l’estomac et je ne me sentais pas très léger pendant la course. Je savais que dans ces conditions le record ne serait pas possible donc j’ai essayé de gérer. Je pensais que les autres étaient plus proches de moi et j’ai donc continué à pousser pour pas qu’ils me rattrapent. Si j’avais su j’aurais pu profiter un peu plus de la course ! »

ZEGAMA Kilian Jornet Photo GTWS
Photo GTWS

Zegama : le Marocain Elhousine Elazzaoui pour un doublé NNormal !

Derrière Kilian Jornet, le Marocain Elhousine Elazzaoui, son compagnon de team, s’empare de la deuxième place après une bataille de toute beauté avec le Polonais Bart Przedwojewski. Une position qui était déjà la sienne l’année dernière mais qu’il semble savourer davantage cette année, et qui lui permet de prendre la tête du classement général de la Golden Trail World Series après 3 épreuves.

« Je suis vraiment content de ma course aujourd’hui, je trouve que j’ai vraiment bien géré. Au départ, je suis resté tranquille dans un groupe, j’étais parfois 3e, parfois 6e, parfois 5e. Puis, à partir du 26e kilomètre je suis parti avec Bart. Dans la dernière descente, j’ai réussi à passer grâce à l’expérience cumulée les années précédentes. »

Elhousine Elazzaoui Photo leo_rsl_GTWS_Zegama_26-05-08
Photo leo_rsl / GTWS

Zegama : le Polonais Bart Przedwojewski de nouveau sur un podium

Bart Przedwojewski avait du mal à cacher ses émotions à la fin de la course, lui qui rêvait de pouvoir remonter sur un podium de la Golden Trail Series et plus particulièrement sur celui de Zegama, la course qui l’a révélé en 2018. 

« Oh je suis tellement content ! Je voudrais d’abord remercier ma femme. Cette 3e place représente tellement pour moi, tout a commencé ici en 2018 et c’est mon premier podium depuis 2021, mais ce n’est pas seulement mon résultat mais aussi celui de ma femme et de ma famille. Tout a changé dans notre vie cette année et il y a eu des moments plus compliqués pour s’entraîner mais on a survécu ensemble. »

Zegama : le top 10 Hommes

À noter que le tenant du titre Manuel Merillas a terminé à la 5ème place, tandis que le premier Kényan, Robert Pkemoi, très attendu, n’a pu faire mieux que 6ème. Kevin Kibet, qui pointait en 2ème position à la mi-course, a également eu du mal et n’a terminé que 12ème. Belle confirmation en revanche pour Loic Robert, qui termine 9ème et premier Français.

1 – Kilian Jornet Burgada (ESP – Nnormal) : 3:38:07 (+200 pts)

2 – Elhousine Elazzaoui (MAR – Nnormal) : 03:46:16 (+188 pts)

3 – Bart Przedwojewski (POL – Salomon) : 3:46:54 (+176 pts)

4 – Luca Del Pero (ITA – Scarpa) : 03:47:25 (+166 pts)

5 – Manuel Merillas (ESP – New Balance) : 03:47:42 (+156 pts)

6 – Robert Pkemoi Matayango (KEN – Joma) : 03:50:02 (+150 pts)

7 – Marcin Kubica (POL – Salomon) : 03:53:24 (+144 pts)

8 – Alain Santamaría Blanco (ESP – Salomon) : 03:54:11 (+140 pts)

9 – Loic Robert (FRA – Kiprun) : 03:55:52 (+136 pts)

10 – Leonard Mitrica (ROM) : 03:56:28 (+133 pts)

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Le Top 5 Hommes. Photo Mathis Decroux / GTWS

Zegama : la Norvégienne Sylvia Nordskar pour la première !

Elle n’avait encore jamais remporté une course de la Golden Trail World Series, Sylvia Nordskar a certainement choisi la plus mythique d’entre elles pour sa grande première. Un temps en lutte avec la Suissesse Theres Leboeuf, elle a finalement pris la tête assez tôt dans la course pour ne plus jamais la rendre. 

« Je suis la fille la plus heureuse du monde ! Quand j’ai doublé Theres je savais que je menais la course mais je me suis dit : “N’y pense pas, reste concentrée sur ta course !” L’ambiance sur la course m’a aussi aidée à faire la différence et à pousser jusqu’au bout ! »

ZEGAMA Sylvia Nordskar Photo GTWS
Sylvia Nordskar. Photo GTWS

L’Espagnole Malen Osa a choisi de courir son tout premier marathon sur ses terres, elle l’enfant du Pays Basque. Elle n’aura pas déçu son public en terminant deuxième de la course de ses rêves. 

« Je ne me sentais pourtant pas super bien au départ. Dans la première montée les jambes ne répondaient pas comme je voulais. Puis la foule m’a poussée et les sensations sont revenues. J’ai vu que les autres lâchaient alors que moi j’avais encore de la force dans la descente. Ce n’était pas vraiment ma stratégie mais ça a marché. »

C’est une autre Espagnole, Marta Martínez Abellán, qui complète le podium chez les femmes. 

« Cette année je me sentais plus en forme que l’année dernière, je savais que je pouvais faire mieux en termes de position. J’ai juste essayé de trouver mon rythme et de le garder jusqu’à la fin. Je suis super contente, c’est un vrai rêve pour moi. »

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Le Top 5 Femmes. Photo Mathis Decroux / GTWS

Zegama : le top 10 Femmes

1 – Sylvia Nordskar (NOR – Hoka) : 04:29:12 (+200 pts)

2 – Malen Osa Ansa (ESP – Salomon) : 04:35:19 (+188 pts)

3 – Marta Martínez Abellán (ESP – La Sportiva) : 04:35:39(+176 pts)

4 – Theres Leboeuf (CHE – Teamleboeuf/Compressport) : 04:36:16 (+166 pts)

5 – Lide Urrestarazau Agirre (ESP) : 04:37:20 (+156 pts)

6 – Elisa Desco (ITA – Scarpa) : 04:40:28 (+150 pts)

7 – Daniela Oemus (GER – Nike Trail) : 04:41:21 (+144 pts)

8 – Rosa Lara Faliu (ESP – Compressport) : 04:42:54 (+140 pts)

9 – Ida Amelie Robsahm (NOR – Hoka) : 04:44:31 (+136 pts)

10 – Caitlin Fielder (NZL – Salomon) : 04:46:02 (+133 pts)

Pour voir les résultats complets, c’est ICI

Pour découvrir le classement général de la GTWS 2024, c’est ICI

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Le poids, grand ennemi du traileur. Grâce aux nouvelles matières et technologies, les équipementiers proposent aujourd’hui des modèles toujours plus légers et performants, offrant des sensations de liberté et de confort inégalées. À l’approche de l’été, notre test de 3 chaussures de trail ultra-légères pour arpenter les sentiers en mode aérien.

Salomon S/Lab Pulsar 3 – 205 GRAMMES

Très attendue, la Pulsar 3 corrige le défaut de la version précédente, qui pêchait un peu par manque de stabilité. Rien à voir avec cette version, ultra légère mais stable et polyvalente, qui permet de mettre de la vitesse et de l’intensité sur des terrains variés, secs ou souples.

SALOMON PULSAR 3
Photo Esprit Trail

Avec une tige Matryx enveloppante au design innovant et un système de laçage Quicklace déporté vers l’extérieur qui permet un bon ajustement et un verrouillage parfait, la chaussure s’avère très fitée sans pour autant compresser le pied, et offre un bon maintien qui permet une grande précision dans la pose.

Le stack modéré (24-18) la destine plutôt à des terrains souples, mais sa semelle extérieure avec crampons de 4,5mm assure une très bonne adhérence sur toutes surfaces. Idéale pour des sorties de courte à moyenne distance, son amorti modéré sera limitant pour les sorties longues.

Drop : 6 mm
Poids en 42 : 205 g
Prix : 200 €

SALOMON PULSAR 3
Photo Salomon

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Merrell MTL Long Sky 2 Matryx – 235 GRAMMES

Evolution de la Long Sky lancée en 2020 retravaillée dans 3 axes, la durabilité, le confort et l’accroche, la Long Sky 2 est dotée d’une tige mono couche en Matryx renforcé avec du kevlar très respirante et résistante, d’une semelle intermédiaire en mousse FloatPro (la meilleure de chez Merrell) et d’une semelle extérieure Vibram Megagrip dotée de crampons de 5 mm.

MERRELL LONG SKY
Photo Esprit Trail

La crainte avec ce genre de chaussure hyper-légère est d’avoir une semelle insuffisamment épaisse et de se retrouver rapidement « sur » le sentier au sens littéral, à ressentir la moindre aspérité, surtout quand on allonge les sorties au-delà de 10 ou 15 km. Ce n’est pas le cas avec ce modèle, qui est à la fois dynamique pour une course engagée et confortable pour tenir la distance.

Petit bémol au niveau de la largeur de l’avant-pied, qui manque un peu de fit dans le technique où la pose du pied doit être très précise, et l’absence de protection sur les côtés de la chaussure. Belle réussite en revanche pour l’accroche, incontestablement le point fort de ce modèle, avec sa légèreté.

Drop : 4 mm
Poids en 42 : 235 g
Prix : 170,00 €

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Photo Merrell

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Brooks Catamount Agil – 210 GRAMMES

Taillé pour le trail court, c’est le modèle performance de chez Brooks, conçu pour aller vite. La tige en mesh technique léger combinée à une construction chaussette offre une sensation de seconde peau et une précision accrue en terme de proprioception, surtout à vitesse élevée. Attention cependant, le côté enveloppant inhabituel au niveau du cou-de-pied peut gêner au début et donner une sensation de compression, qui s’estompe au fil des kilomètres.

BROOKS CATAMOUNT AGILOK
Photo Esprit Trail

La semelle intermédiaire en mousse DNA FLASH v2 infusée d’azote avec plaque Pebax intégrée offre un excellent retour d’énergie, tandis que le stack minimaliste (16-10) donne la sensation de « coller » littéralement au sentier et permet une grande précision de la foulée. Contrepartie de ce choix, la souplesse de la semelle expose le pied aux aspérités du terrain et aux chocs, si bien qu’on la préférera sur du sentier souple type forêt plutôt que sur du caillouteux très technique.

Côté accroche, la semelle extérieure en caoutchouc TrailTack fait parfaitement le job, même sur surfaces humides, permettant de mettre de l’intensité en toute confiance.

Drop : 6 mm
Poids en 42 : 210 g
Prix : 180,00 €

Books Catamount Agil
Photo Brooks

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Il n’a que 25 ans mais brûle déjà les sentiers ! Champion de France junior de course en montagne dès sa première année de trail, Théo Détienne court avec panache et aime partir à fond, comme lors du dernier Championnat de France de Trail Long à Buis-Les-Baronnies qu’il a mené pendant les premiers kilomètres. Après des années dans le team Salomon, il a suivi Jean-Michel Faure-Vincent dans la nouvelle aventure du team New Balance. Depuis, il s’est imposé par 2 fois, d’abord sur le format long (58 km et 3030m D+) du Trail Nivolet-Revard début mai, et 15 jours plus tard sur l’Ultra-Trail des Païens, format 100K (114 km et 4200m D+) du Trail Alsace Grand Est by UTMB. L’homme qui rêve de courir un jour l’UTMB s’est confié à Serge Moro.

Comment es-tu venu au trail ?

Théo Détienne : J’ai commencé le trail en 2018 quand je suis parti faire mes études de Staps à Font-Romeu, dans les Pyrénées. Jusqu’alors, je faisais du triathlon. Je ne connaissais pas vraiment le trail, ni la montagne. Dans ma famille, personne ne pratiquait, mais les copains autour de moi en faisaient un peu et je me suis dit pourquoi pas tenter. Le déclic est arrivé très tôt quand j’ai été sacré champion de France de course en montagne dans la catégorie junior. Ensuite, tout est allé très vite avec les championnats d’Europe de course en montagne (7ème) et les championnats du monde de course en montagne (15ème).

D’où t’es venue cette passion pour la montagne ?

Théo Détienne : C’est devenu un objectif de vie le jour où je l’ai découverte, et aujourd’hui je veux intégrer le Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne. Je suis attiré par les valeurs que cela véhicule. Le secours en montagne, je le vois comme un Graal. Le cursus est long et pas facile, il faut s’en donner les moyens en cumulant entraînement et formation. Je suis dans la dernière ligne droite et au mois d’août, j’ai deux semaines de tests avec de l’escalade, de l’alpinisme, de l’orientation… Si tout se passe bien, je serai affecté dans un peloton au mois de novembre 2024. Je souhaite bien sûr que cela soit dans les Alpes ! Je vais donc être gendarme de haute-montagne à temps plein. Et bien sûr, je continue à être coureur à pied, mais ce sera la plus importante des choses… secondaires !

theo detienne Photo Jan Kirkham
Photo Jan Kirkham

Malgré cette contrainte de formation, tu es dans un grand team de trail  ?

Théo Détienne : Dès mes premiers résultats, de nombreuses marques m’ont contacté. Il a fallu faire un choix, mais c’était une évidence d’intégrer l’équipe managée par Jean-Michel Faure-Vincent, avec qui on a très vite accroché. Quand il m’a dit qu’il quittait Salomon, je lui ai tout de suite répondu que je voulais le suivre. Il y a entre nous une belle relation de confiance, importante à mes yeux. C’est la personne que je veux suivre, je m’entends bien avec lui, il comprend mes contraintes et ma position, il sait où je veux aller et connaît mes projets. Je ne me voyais pas rester chez Salomon sans lui. Je l’ai donc rejoint chez New Balance. Un nouveau défi !

On t’a vu mener les championnats de France de trail long en avril dernier. Pourquoi cette envie d’être devant malgré une forme précaire ?

Théo Détienne : En début d’année, j’étais en formation pendant cinq semaines à Chamonix. Je n’ai pas couru une seule fois, mais j’ai fait beaucoup de ski de montagne. Je savais donc qu’il me manquait de la distance à pied, mais tant qu’à être là, et comme j’aime faire la course devant et ne pas trop calculer, je suis parti en tête. Mais je cherche désormais à monter sur du plus long, donc il va falloir que je sois plus réfléchi dans ma façon de courir. Je vais apprendre, avec l’expérience.

Qu’est-ce qui fait que tu as envie d’allonger la distance ?

Théo Détienne : J’ai envie d’aller chercher des sensations différentes, d’aller voir autre chose que ce que j’ai l’habitude de faire, même si je me sens loin d’avoir fait le tour des formats marathon. Ce sont des courses où tu es trois heures à bloc, alors que l’ultra, c’est une expérience. Mais je ne veux pas brûler les étapes. En 2023, si le bilan a été globalement positif, à Nice, sur mon objectif principal sur 115 km, cela a été difficile. J’ai mal géré l’hydratation et j’ai dû abandonner au 80ème kilomètre. C’est mon défi complet que de performer sur le long, pour mieux me connaître, mieux gérer mon effort, apprivoiser mes apports énergétiques et hydriques. La performance est plus difficile à réaliser en ultra que sur trois heures. Et le facteur mental y est tellement important ! Je veux explorer mes capacités. C’est mon challenge personnel !

Tu n’as pas d’entraîneur attitré. C’est un choix ?

Théo Détienne : Depuis que j’ai commencé à courir, je construis mon entraînement tout seul. Je ne ressens pas le besoin de me faire aider pour ma préparation. J’arrive à me connaître et à m’écouter durant l’effort. On verra plus tard si cette autonomie à ses limites…

Quels sont tes rêves de coureur ?

Théo Détienne : Toutes les courses d’ultra me font rêver. Il n’y a rien d’écrit, mais j’espère un jour mettre les pieds sur les épreuves les plus mythiques. Le but, c’est de prendre du plaisir et d’être confronté à moi-même. Le résultat, je le vois comme quelque chose de secondaire. Pour moi, l’important, c’est d’avoir une évolution linéaire dans le temps. Je ne me mets pas de pression en me disant qu’il faut que j’aille sur telle ou telle course. Le projet, il est sur le long terme. Je ne veux pas d’une évolution trop brutale, car sinon, tu ne dures pas dans le temps. Dans les prochaines semaines, je vais courir le Trail Alsace Grand Est by UTMB sur le format 116 km, et le 90 km du Mont Blanc fin jiun.

L’UTMB, ça t’inspire ?

Théo Détienne : Le but ultime, c’est d’y participer dans les prochaines années. C’est une course tellement mythique ! Quand j’ai commencé à courir, j’allais sur YouTube et les images de l’UTMB me faisaient rêver. Aujourd’hui, à force de faire des sommets et les sentiers du Mont-Blanc, cela me fait rudement envie de boucler la boucle. Et le fait que les meilleurs coureurs du monde soient à l’UTMB ne peut que me motiver à être un jour à leurs côtés au départ ! Et un peu plus…

Podium du Nivolet-Revard
Podium du Trail Nivolet-Revard 58 km remporté par Théo Détienne. Photo Organisation
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Envie de voyager ? Offrez-vous le nouveau numéro d’Esprit Trail et foncez au Sahara pour revivre le Marathon des Sables avec le carnet de course de Yoann Stuck, mais aussi 20 pages spéciales d’infos, interviews et photos qui sentent bon le sable chaud, puis embarquez avec Casquette Verte autour du Mont Fuji dans son périple Made in Japan, ou encore en Nouvelle-Zélande, sur les terres du Seigneur des Anneaux, avec Christophe Le Saux et son groupe de globe-traileurs. Et pas que !

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Deuxième de la Golden Trail Series 2023 derrière l’Américaine Sophia Laukli, Caitlin Fielder est de retour à Zegama après une fin de saison 2023 compliquée. Privée de finale de la Golden Trail Series pour cause de Covid, la Néo-Zélandaise a ensuite enchaîné les pépins physiques, dont une mononucléose qui a fortement compliqué sa préparation hivernale. Après plusieurs mois de hauts et de bas, elle a cependant réussi à retrouver son niveau et se sent désormais suffisamment en forme pour s’aligner sur la mythique course basque de Zegama ce week-end. Avec l’envie de retrouver les podiums.

Caitlin, cela fait un moment qu’on ne t’a pas vue sur une course de la Golden, comment vas-tu ?

Caitlin Fielder : Effectivement, je crois que la dernière course que j’ai faite était la Dolomyths l’année dernière et je dois avouer que ce n’était certainement pas la façon dont je voulais terminer ma saison sur la Golden Trail Series… Mais j’ai dû faire face à quelques turbulences et notamment pas mal de maladies. J’ai quand même essayé de m’entraîner mais ça a été compliqué de récupérer.

C’était super frustrant parce que je me sentais mieux puis je recommençais à être malade et je n’arrivais pas à savoir d’où ça venait. On m’a conseillé de faire une prise de sang et on a découvert que j’avais eu la mononucléose.

Mais depuis quelques mois je me sens mieux et je peux enfin m’entraîner. Je mentirais si je disais qu’il n’y a pas eu des moments d’anxiété compliqués à gérer. Mais maintenant j’ai l’impression que tout va bien et j’ai juste envie de profiter dimanche.

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Photo @leo_rsl / GTWS 2024

Comment t’es-tu préparée pour ce retour sur Zegama ?

Caitlin Fielder :J’ai changé pas mal de choses dont mon entraîneur. Je pense que ça m’a stimulée et rassurée face à mes soucis de santé. Je me suis entraînée plus que d’habitude ces derniers mois et ça fait longtemps que je ne me suis pas sentie aussi forte. C’est aussi pour cela que je n’ai pas voulu faire les courses en Asie, parce que j’avais besoin de bien me préparer et de récupérer non seulement physiquement mais aussi mentalement. Je sais que j’ai tendance à faire trop de courses donc c’était une bonne chose, même si ça avait l’air génial là-bas.

Et où penses-tu que se situe ton niveau aujourd’hui ?

Caitlin Fielder :C’est difficile à dire. Parfois on se sent bien mais on ne peut jamais savoir tant qu’on n’a pas franchi la ligne d’arrivée. On peut toujours analyser tout ce qu’on veut – on est submergé de données – mais la vérité se trouve sur les courses. Mais j’ai de bonnes sensations en ce moment, je me sens bien notamment en montée alors que j’ai plutôt tendance à souffrir d’habitude. Je suis contente de ma préparation et de mon état de forme donc on verra, mais si j’arrive à profiter de la course, je suis persuadée que ça se conclura avec un bon résultat.

Et qu’est-ce qui serait un bon résultat exactement pour toi ?

Caitlin Fielder :Je vais être honnête, je n’ai jamais eu l’impression de profiter d’une course en terminant 20e… Je ne vais pas mentir, je veux être sur le podium, voire gagner la course. J’ai toujours cette combativité en moi et bien sûr que j’aimerais être la première à franchir la ligne, mais le top 5, est clairement atteignable selon moi.

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Photo @leo_rsl / GTWS 2024

Quels sont les plans après Zegama ?

Caitlin Fielder :Je veux aller au Marathon du Mont-Blanc qui est une course que je connais vraiment bien puisque ce sera ma quatrième ou cinquième fois là-bas. J’ai l’impression de ne pas avoir pu faire ma course l’année dernière, donc je veux y retourner pour enfin réaliser la course parfaite.

Qui est ta principale rivale cette année sur la Golden Trail Series ?

Caitlin Fielder :Il y a plein de filles très fortes cette année mais je pense que plus je me focalise sur la course des autres et moins je me préoccupe de moi et de mes sensations. Je préfère me concentrer sur moi-même et oublier les autres. Les courses sont longues et parfois on se concentre sur quelqu’un qui va complètement se louper, ce qui va nous sortir de notre propre course ensuite. L’année dernière on n’arrêtait pas de me dire que je devais me battre contre Miao Yao par exemple, mais le plus important est surtout de faire la course que j’ai envie de faire.

Et où te vois-tu au général à la fin de la saison ?

Caitlin Fielder : Si on regarde les dernières saisons, les finales ne se sont pas vraiment bien passées pour moi… L’année dernière j’ai renoncé à cause du Covid, en 2022 à Madère je me suis brisé deux vertèbres, donc ce n’est clairement pas idéal pour bien figurer au général. Mais pour cette année, j’espère faire un top 10, pourquoi pas un top 5. Je vise toujours le meilleur résultat possible de toute façon.

Pour suivre la course dimanche en vidéo sur YouTube, c’est ICI

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Photo @leo_rsl / GTWS 2024
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Il était venu chercher une 10ème victoire pour la 20ème édition du plus mythique des marathons de montagne, et rien ni personne n’allait pouvoir l’arrêter. Alors que le 26 mai 2024 Kilian Jornet prendra le départ pour tenter de décrocher un 11ème titre, découvrez dans cette vidéo de 24 minutes tous les secrets du Marathon de Zegama Aizkorri 2022, entre la préparation des athlètes, les différentes difficultés du parcours, la folie du fameux Sancti Spiritu, au 19ème kilomètre, et surtout la superbe bataille entre Kilian Jornet et l’Italien Davide Magnini, qui lui a tenu tête pendant près de 30 kilomètres. Une leçon de trail, et à l’arrivée un record fabuleux.

Voir la vidéo ICI

Zegama : nouveau record pour Kilian Jornet

En 2022, non seulement Kilian Jornet venait à Zegama pour chercher une 10ème victoire, mais il avait également en tête la quête du record, dont il avait été dépossédé en 2017 par le Norvégien Stian Angermund.

Le premier chrono de référence fut établi par Rob Jebb en 2005, en 3h 54mn 18s. Il fallu alors attendre 9 ans pour que le 25 mai 2014 Kilian Jornet vienne le battre, en 3h 48mn 38s. Mais le 28 mai 2017, Stian Angermund améliora le chrono du « patron » de 3mn30, en 3h 45mn 08s.

Au prix d’une course exceptionnelle, ce 29 mai 2022, Kilian Jornet allait récupérer son bien en établissant un chrono stratosphérique de 3h 36mn 40s, battant de plus de 8 minutes l’ancienne marque du Norvégien.

Kilian Jornet et Davide Magnini Zegama
Kilian Jornet félicite Davide Magnini à l’arrivée. Source GTWS vidéo

Zegama : les précédentes courses à revoir en vidéo

Zegama 2023 : pluie, boue et Manuel Merillas enfin !

Il en rêvait, il a enfin réussi à s’imposer. Revivez la victoire de l’Espagnol Manuel Merillas devant le Marocain Elhousine Elazzaoui et le Britannique Jonathan Albon dans des conditions dantesques, tandis que chez les femmes c’est l’Allemande Daniela Oemus qui s’était imposée devant la Néo-Zélandaise Caitlin Fielder et la Suissesse Theres Lebœuf, Blandine L’Hirondel terminant 5ème.

Voir la vidéo ICI

Merillas 2023
Manuel Merillas, vainqueur en 2023. Source GTWS vidéo

Zegama 2019 : Kilian Jornet pour la 9ème fois

Voir la vidéo ICI

Jornet 2019
Kilian Jornet à l’arrivée de la course en 2019. Source GTWS vidéo

Zegama 2018 : Rémi Bonnet fait le show

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Bonnet 2018
Rémi Bonnet, vainqueur 2018. Source GTWS vidéo
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Chaque apparition de Kilian Jornet sur une compétition de trail est un événement. Cette année, le Catalan sera présent sur deux manches de la Golden Trail World Series, les deux « Z » : Zegama et Sierre-Zinal. Mickaël Mussard a rencontré le « patron » quelques jours avant le premier grand rendez-vous, le marathon de Zegama-Aizkorri, qu’il a déjà remporté 10 fois. En route pour une onzième victoire ?

Tout d’abord Kilian, comment vas-tu ? Est-ce que ta saison hivernale s’est bien passée ?

Kilian Jornet : Je vais bien ! Ma saison hivernale s’est très bien déroulée, j’ai fait beaucoup de ski et j’en ai aussi profité pour passer des bons moments avec ma famille. J’ai eu une petite blessure à une côte mais j’ai bien récupéré et je me sens prêt et en super forme pour la saison estivale.

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Kilian Jornet lors de Zegama 2022. Photo Sketching the Future

Tu as choisi d’entamer ta saison internationale à Zegama, l’une des manches de la Golden Trail World Series. Pourquoi ce choix ?

Kilian Jornet : Zegama c’est ma maison, une course où je reviens toujours juste parce que j’aime cette épreuve.

Tu as gagné 10 fois en 11 participations, pourquoi vouloir y revenir absolument ?

Kilian Jornet : J’ai toujours dit que « Zegama c’est Zegama » ! C’est compliqué de mettre des mots plus précis sur cette course. Mais l’ambiance, le terrain, la boue, l’organisation, c’est comme passer du temps en famille. J’aime tout de cette course !

Que penses-tu du niveau de cette année ? Y a-t-il quelqu’un que tu considères comme ton principal rival sur cette édition 2024 ?

Kilian Jornet : Tous les ans le niveau est fou à Zegama, et j’ai même l’impression qu’il est de plus en plus impressionnant. Je pense que cette année certains sont particulièrement en forme, comme mon coéquipier chez NNormal Elhousine Elazzaoui, ou Manu Merillas qui connaît très bien le terrain et qui est très fort ici (l’Espagnol Manuel Merillas est le vainqueur de la dernière édition, NDLR). De toute façon, Zegama est un événement si important que l’on sait que tout le monde donnera le meilleur de lui-même.

On a vu sur les réseaux que tu t’étais spécifiquement préparé pour cette course avec notamment un marathon avec 2000 mètres de dénivelé réalisé en moins de 3 heures… Quel était le but de cette séance ?

Kilian Jornet : J’adore pousser mon corps et tester mes limites et je trouvais que c’était une façon assez fun de s’entraîner pour la saison à venir !

On a l’impression que tu es vraiment très fort en ce moment, presque imbattable… Te sens-tu plus fort qu’il y a 5 ou 10 ans ?

Kilian Jornet : Je ne dirai jamais que je suis imbattable parce qu’on ne sait jamais ce qu’il peut se passer sur une course ! Mais c’est vrai que je me sens plus fort qu’il y a quelques années. Je suis en pleine confiance et me sens en forme. Donc voyons ce qu’il va se passer à Zegama…

Kilian Jornet 10 Zegama
Kilian Jornet lors de sa 10ème victoire à Zegama, en 2022. Source GTWS vidéo

Tu seras aussi à Sierre-Zinal, une autre course iconique de la Golden Trail Series. Est-ce que cela signifie que si les choses se passent bien là-bas et à Zegama il y aura une chance que l’on te voit jouer toute la Series ?

Kilian Jornet : Il faudra voir comment les choses se passent, mais pour le moment je suis plus intéressé par courir des courses qui me plaisent et où il y a un gros niveau d’adversité. À cet instant, je ne m’intéresse pas trop aux circuits.

Tu vas être servi dans ce cas à Zegama, puis à Sierre-Zinal en termes d’adversité ! Le combat entre toi et Rémi Bonnet à Zinal est d’ailleurs particulièrement attendu. Si on ajoute les deux Kényans, Patrick Kipngeno et Philemon Kiriago, cela donne une course très excitante en perspective. Est-ce que tu as aussi hâte que nous ?

Kilian Jornet : Oui, clairement ! Comme je l’ai dit, c’est l’une des principales raisons qui me motivent à venir sur une course : aller là où les meilleurs coureurs sont. Car ce sont ces combats qui me donnent envie de progresser, d’avancer !

Tu as vu l’évolution du trail en partie menée par la Golden Trail Series : l’arrivée à la télévision, les « courses en fleurs », la professionnalisation des athlètes… Que penses-tu de tout ça ?

Kilian Jornet : Je pense que c’est bien pour les coureurs d’être plus professionnels car, malheureusement, il y a encore une très grande part des athlètes qui ne peuvent pas vivre de ce sport. Les circuits, comme la Golden Trail Series, aident à développer le sport et apportent justement des opportunités à ces athlètes.

Comment imagines-tu le trail dans 5 ou 10 ans ?

Kilian Jornet : J’espère que nous sommes sur la bonne voie pour que les athlètes deviennent plus professionnels. Les circuits, les marques, les courses travaillent de plus en plus avec les athlètes et les communautés locales pour construire des courses engagées et durables, tout en permettant aux spectateurs de profiter de belles batailles sur ces courses !

En ce qui te concerne, on a l’impression que tu as tout gagné, que tu as coché toutes les cases sur ta to-do-list… Est-ce qu’il y a encore des choses qui te font rêver en montagne ?

Kilian Jornet : Bien sûr ! Comme je le dis toujours, une fois que tu as atteint le sommet de la montagne, il y a toujours un autre sommet à l’horizon. Donc, je pense honnêtement que je n’aurai pas assez de jours dans ma vie pour faire tout ce que j’aimerais faire en montagne !

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Photo NNormal / Sketching the Future
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La deuxième édition du Trail Alsace Grand Est by UTMB s’est achevée après 4 jours rythmés par des performances sportives remarquables au cœur d’une ambiance festive. Plus de 4818 coureurs venus de 65 pays différents ont pris le départ de l’une des quatre courses proposées et ont pu traverser des sites mondialement reconnus tels que les châteaux du Haut-Koenigsbourg et du Hohlandsbourg ou encore l’abbaye du Mont Sainte-Odile, tout en parcourant les vignobles et les forêts verdoyantes de la région. Elites comme amateurs ont terminé leur folle chevauchée, profitant d’une arrivée triomphale à Obernai, où les remparts historiques les ont accueillis dans une ambiance incroyable. Sur le plan sportif, cette deuxième édition s’est surtout distinguée par des performances exceptionnelles et par une pluie de records, à commencer par celui de la distance reine du 100 Miles pour Sébastien Spehler, qui décroche son ticket pour l’UTMB Mont-Blanc 2025 !

Trail Alsace Grand Est by UTMB : Sébastien Spehler de bout en bout sur le 100M

La deuxième édition de l’Ultra-Trail des Chevaliers, épreuve reine du Trail Alsace Grand Est by UTMB, s’est élancée depuis Colmar pour rallier les remparts d’Obernai. Les 637 partants ont vécu un départ spectaculaire aux couleurs médiévales puisque ils ont été accompagnés par le galop des chevaliers en armures.

DÉPART 100M Alsace by UTMB
Photo UTMB Group

Le voyage à travers le riche patrimoine de la région a commencé dès le 12ème kilomètre, avec la traversée de la cour majestueuse du château du Hohlandsbourg. Ce premier arrêt parmi les 20 châteaux forts du parcours a ouvert la voie à une série de découvertes historiques, menant les coureurs à travers le château du Haut-Koenigsbourg, les villes pittoresques de Turckheim et Kaysersberg et les célèbres vignobles alsaciens.

Château Alsace
Photo UTMB Group

Immédiatement aux avant-postes, l’enfant du pays, Sébastien Spehler, a mené la course de bout en bout pour remporter ainsi son premier format 100 Miles. Le natif de Colmar s’était déjà aligné une fois sur ce format long, en 2022, sur la Western States Endurance Run, mais avait abandonné.

Très en forme cette année, ayant remporté 15 jours plus tôt le format marathon du Trail Napoléon en Corse, l’athlète du team Altore s’est imposé en 17h24mn21s sur le parcours de 171 km et 6300m D+ sans jamais trembler. Ayant réussi à maintenir une allure soutenue pour au long du parcours, il efface au passage l’ancien chrono référence de 2023 de près d’une demi-heure (17h53mn44s). Sébastien Spehler devance de près d’une heure Florian Pierre qui s’est classé 2ème en 18h17mn19s. Clément Desille prend la 3ème place en 18h51mn27s. Sébastien Spehler décroche ainsi son ticket pour les finales de l’UTMB à Chamonix en 2025.

Du côté des femmes, la Suédoise Jenny Josefsson a largement dominé la course en finissant en 24h04mn30s. Elle précède de plus de 2h30 l’Italienne Francesca Canepa (26h35mn). La Belge Isabelle Wasmes termine 3ème en 29h10mn02s.

Podium 100M Trail Alsace Grand Est by UTMB
Le podium du 100M du Trail Alsace Grand Est by UTMB remporté par Sébastien Spehler. Photo UTMB Group

Trail Alsace Grand Est by UTMB : la réaction de Sébastien Spehler

« Cela faisait un moment que je tenais à me lancer sur du 100M et le faire ici a été très judicieux pour moi car je savais à peu près à quoi m’attendre… Et puis j’ai été très soutenu et c’était ce qu’il me fallait parce que l’endurance reste mon point faible. Je l’ai vu aujourd’hui, jusqu’au kilomètre 120, je n’avais absolument pas mal aux jambes, mais les 40 derniers kilomètres ont été très difficiles. C’est bien de l’avoir fait ici, même si quand tu viens d’arriver tu te dis plus jamais… L’ambiance en Alsace est monumentale ! C’est incroyable le monde qui suit cette course et pour tous ceux qui ne connaissent pas la région, traverser tous ces châteaux, c’est magnifique. »

SÉBASTIEN SPEHLER PHOTO UTMB GROUP
Passage sur les remparts pour Sébastien Spehler. Photo UTMB Group

Trail Alsace Grand Est by UTMB : la réaction de Jenny Josefsson

« C’était fou, j’ai du mal à y croire. C’était une bataille, et c’était dur à la fin quand il a commencé à pleuvoir, et il faisait vraiment froid quand le rythme a ralenti à la fin. Je suis super excitée d’avoir ma place pour les finales des UTMB World Series l’année prochaine à Chamonix ! »

Jenny Josefsson
Jenny Josefsson. Photo UTMB Group

Trail Alsace Grand Est by UTMB : Théo Détienne et Anna Carlsson en mode fusée sur le 100K

Au lendemain de la victoire de Sébastien Spehler sur le 100M, c’est le 100K Ultra-Trail des Païens qui a suscité des performances remarquables, avec un nouveau record masculin et féminin. Chez les hommes, Théo Detienne, réputé pour ses départs rapides, n’a pas faibli tout au long des 114km et 4200m D+ du parcours. Il a franchi la ligne d’arrivée en solitaire en 10h12mn25s, battant l’ancien chrono référence de plus de 16 minutes (10h29mn04s en 2023). Il a devancé Régis Ruchaud (10h44mn38s) et le Belge Xavier Diepart (10h52mn35s).

Du côté des femmes, la Suédoise Anna Carlsson, favorite, a dominé la course et établi un record en terminant en 12h26mn01s, battant l’ancien record de plus de 50 minutes (13h16mn16s en 2023). Elle s’impose devant la Française Jennifer Kaiser (13h04mn20s) et l’Allemande Simone Schwarz (13h53mn06s).

Théo Detienne
Théo Detienne, vainqueur du format 100K. Source UTMB

Trail Alsace Grand Est by UTMB : le Kényan Sammy Chelangat impressionnant sur le 50K

C’est un podium exceptionnel qui s’est dessiné sur le format 50K (1990m D+) du Trail des Celtes, avec un nouveau record à la clé. Il est l’œuvre du Kényan Sammy Chelangat, arrivé en 03h33mn31s, soit près d’un quart d’heure plus rapidement que les 03h48mn07s de l’année dernière de Grégory Basilico, le favori local. Il est suivi de l’Allemand Benedikt Hoffmann en 03h43mn20s. C’est un autre athlète kényan, Kipsang Cheboi, qui termine 3ème en 03h43mn41s.

Les deux athlètes kényans sont arrivés en France quelques jours avant l’épreuve pour découvrir le territoire du Grand Est, guidés par Christelle Sturtz Froehlicher, dont c’est le terrain de jeu et qu’ils connaissaient grâce à leur coach commun, Julien Lyon. Cette épreuve était leur première course de trail en Europe.

Chez les femmes, la compétition fut tout aussi impressionnante. La Française Marie Goncalves s’est imposée avec un temps remarquable de 04h29mn31s. Elle devance la Sud-Africaine Megan Mackenzie, qui a terminé en 04h38mn15S. Et c’est une autre Tricolore, Diane Rassineux, qui termine 3ème, complétant le podium en 04h48mn31s. 

Podium 20K
Le podium du 50K remporté par Sammy Chelangat. Photo UTMB Group

Trail Alsace Grand Est by UTMB : la réaction de Sammy Chelangat

« Tout d’abord, je remercie Dieu pour cette performance incroyable. Avec Kipsang nous étions bien préparés. Je m’attendais à bien faire, mais je ne m’attendais pas à terminer en première position. C’est ma première visite en Europe, ma première course, mon premier podium. Je suis vraiment, vraiment heureux. La course n’a pas été facile, mais au kilomètre 45, je me sentais bien et j’ai décidé de pousser plus fort. J’ai vu que les autres coureurs n’étaient pas très bons en descente, alors j’ai décidé de pousser fort dans les descentes. À l’entraînement, je fais souvent beaucoup de descentes, et c’est pourquoi je pense que cela m’a aidé à gagner la course. C’est tellement incroyable en France, les gens sont tellement amicaux… Je m’attendais à ce que Kipsang me rattrape et c’était super de le voir monter sur le podium à la 3ème place. »

Chelangat
L’arrivée triomphale de Sammy Chelangat. Photo UTMB Group

Trail Alsace Grand Est by UTMB : record Dominik Tabor et Émilie Tissot sur le 20K

Le format 20K du Trail des Pèlerins, démarré à Barr, a couronné le Polonais Dominik Tabor, qui a brillamment remporté la course en 02h20mn33s, effaçant l’ancien chrono référence de 2023 de plus de 12 minutes (02h33mn26s). Il devance le Français Dorian Louvet, qui accroche la 2ème place en 02h46mn, après une 3ème place l’année dernière. Il est suivi de près par Ludovic Bour qui complète le podium en 02h48mn35s.

Chez les femmes, les deux premières places sont françaises avec Émilie Tissot qui s’impose en 02h58mn12s, nouveau chrono référence (03h10mn13s en 2023). Elle devance Noémie Le Govic en 03h10mn46s. La Belge Stéphanie Cappelle finit 3ème en 03h18mn53s.

Résultats Alsace Grad Est by UTMB
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Ce sont des images qui font frémir ! À 13 kilomètres de l’arrivée du tour de l’île de Minorque long de 185km, Antoine Guillon était second à 23 minutes du leader du Trail Menorca Cami de Cavalls 2024. Et pourtant, “Monsieur Diagonale” a réussi l’exploit de remporter son 7ème titre sur l’île au prix d’un finish incroyable. Récit tout en images d’une course folle folle folle, où Claire Bannwarth a réussi à s’imposer pour la 4ème fois en faisant les 50 derniers kilomètres sur une jambe. Et pas d’inquiétude, si les commentaires sont en espagnol, Claire et Antoine parlent bien français dans cette vidéo de 12 minutes dans les paysages de rêve.

Trail Menorca : Antoine Guillon pour 38 secondes !

Un sprint incroyable, et une victoire pour 38 secondes, après 185 km et plus de 19 heures et 19 minutes d’effort. C’est l’exploit réalisé par Antoine Guillon, qui a remporté pour la 7ème fois le Trail Menorca Cami de Cavalls. Alors qu’il était encore à 23 minutes du leader à 13 km de l’arrivée, l’inusable « Monsieur Diagonale » a sorti un finish d’anthologie dont lui-même ne revient pas pour venir coiffer sur le poteau l’Espagnol Pablo Ibanez Garcia, épuisé, qui a vu son rêve s’envoler à moins de 200 mètres de la ligne d’arrivée. La beauté et la cruauté du sport…

Voir le film ICI

ANTOINE GUILLON
Le moment où Antoine Guillon rattrape Pablo Ibanez Garcia, alors que l’arche d’arrivée est en vue, après 185 km de course…

Trail Menorca : Claire Bannwarth victorieuse sur une jambe

Une semaine après sa 4ème place femmes sur le 115 km du Madeira Island Ultra Trail (MIUT), Claire Bannwarth a enchaîné sur l’île de Minorque pour s’imposer pour la 4ème fois sur le Trail Menorca Cami de Cavalls. Mais la chose ne fut pas aisée, une cheville douloureuse l’obligeant à finir les 50 derniers kilomètres sur une jambe. Là où tout le monde aurait abandonné, elle a choisi d’aller au bout. Increvable, insubmersible, impressionnante !

TRAIL MENORCA CLAIRE
En course sur 2 jambes…
TRAIL MENORCA CLAIRE BANNWARTH
À l’arrivée sur une jambe, 4ème couronne à Minorque.

Voir le film du Trail Menorca Cami de Cavalls 2024

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Établir une prévision de chrono sur une course ayant un profil montagne avec du dénivelé, que ce soit pour les temps de passage aux ravitos pour l’assistance ou pour le chono final, nécessite de pouvoir estimer sa vitesse sur les différentes sections du parcours. Si sur les portions plates le calcul est simple, en fonction de votre vitesse de base, c’est sur les sections en montée qu’il est le plus compliqué de planifier son chrono. Surtout qu’entre une pente à 10% et un mur à 50%, votre vitesse moyenne au kilomètre peut être divisée par 5. À l’aide de ce tableau élaboré grâce à un algorithme spécifique, découvrez votre vitesse en montée selon la pente en fonction de votre vitesse de base sur 10 km plat.

Vitesse en montée : quels facteurs sont en jeu ?

Les performances en course en montée sont parmi les plus faciles à évaluer, car elles n’impliquent pas beaucoup de technique et de réactivité comme la course à plat ou en descente. Mais il ne s’agit pas seulement de notre « moteur », d’autres facteurs affectent la vitesse à laquelle nous grimpons les pentes.

Par rapport à la course à plat, la montée se caractérise par une fréquence de pas plus élevée, un travail mécanique interne accru, une durée de phase aérienne plus courte et un temps durant lequel chaque pied reste au sol plus important. De plus, le corps sera un peu penché en avant pour rapprocher le centre de gravité du sol. Si en course à plat la vitesse est produite en grande partie par l’élasticité des muscles (connexion intra et inter dans les muscles du bas de la jambe) et que le travail mécanique est important au niveau des ischio-jambiers, lorsque nous grimpons, les muscles des membres inférieurs effectuent un travail mécanique plus important pour augmenter l’énergie potentielle du corps.

A lire : 8 conseils pour progresser en montée (même lorsque vous vivez là où c’est plat)

Vitesse en montée : inclinaison et puissance

Les exigences de travail accrues à mesure que l’inclinaison de la pente augmente nécessitent d’accroître la puissance de réponse au niveau de toutes les articulations, en particulier celles des hanches. La course en montée implique donc une plus grande activité musculaire, surtout au niveau des mollets, des quadriceps et du psoas. De plus, avec l’inclinaison, les angles de pose du pied changent, avec une adoption progressive de la zone de contact du milieu vers l’avant-pied.

Quant au coût énergétique, il augmente avec la pente. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ce coût énergétique diminue en descente jusqu’à une pente de -20%, où il recommence à augmenter, probablement par le travail de rétention excentrique des muscles.

Coût énergétique de la course en fonction de la pente, de - 45 à + 45%
Coût énergétique de la course en fonction de la pente, de – 45 à + 45%

Vitesse en montée : une combinaison de vitesse horizontale et vitesse verticale

Courir en montée est une combinaison de vitesse horizontale et de vitesse verticale. Des études montrent que dans les pentes jusqu’à 20%, la vitesse horizontale est plus importante que la vitesse verticale. Donc l’amplitude et la flexibilité des hanches et des muscles postérieurs reste prépondérante. En revanche, dans des inclinaisons plus raides, sur des pentes à partir de 30%, la vitesse horizontale est presque résiduelle et la performance provient en majorité de la vitesse verticale. La force excentrique-concentrique des muscles des membres inférieurs joue alors un rôle beaucoup plus important.

À lire : Montées raides, faut-il se pencher pour grimper mieux ?

C’est une des raisons pour lesquelles des coureurs ayant une élasticité musculaire importante seront capables de générer une grande vitesse verticale sur des pentes inférieures à 30%, mais risquent de manquer de force musculaire et de cadence sur des pentes supérieures à 30%, lorsque la marche devient plus efficace que la course.

Vitesse horizontale et verticale en fonction de l'inclinaison de la pente.
Vitesse horizontale (HS) et verticale (VS) en fonction de l’inclinaison de la pente, de 0° à 50%.

Calculez votre vitesse en montée en fonction de la pente et de votre vitesse moyenne sur 10km plat

VITESSE EN MONTÉE ESPRIT TRAIL
Source Esprit Trail
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