L’exercice d’endurance a toujours été lié au mental, et plus particulièrement à la méditation et à la pleine conscience. Aujourd’hui, les coureurs prennent cela au pied de la lettre. Et ça marche ! Car oui, pour courir mieux, vous devez utiliser votre tête. Illustration avec les ultra-traileurs Rickey Gates et Timothy Olson. Et nos conseils pour vous y mettre.

Effort et émotions négatives : les liaisons dangereuses

Vous avez sans doute déjà entendu parler des bienfaits de la pleine conscience. Vous avez forcément lu des articles sur le fait qu’elle est vectrice de clarté, d’énergie et de créativité… Et peut-être même vous êtes-vous mis à la méditation. Peut-être avez-vous adopté une routine matinale ? Ou téléchargé une appli ? Ou même visité un centre de relaxation ? Cette tendance, qui a commencé sur les tapis de yoga, a évolué et s’est popularisée, au point d’arriver chez les coureurs.

Ce que vous ignorez peut-être, c’est que la méditation est aujourd’hui une aide précieuse pour certains d’entre eux. En effet, quand on fait un effort stressant sur le plan physique, que l’on est seul face à nos pensées, si on laisse notre esprit divaguer, on a toutes les chances d’abandonner. Les études sont sur ce point formelles : laissez votre esprit vagabonder, et vous serez envahi par les émotions négatives.

Ces idées noires peuvent être générées par la course en elle-même (« C’est dur », « Je souffre », « Je n’y arriverai jamais », « Je ne me sens pas top aujourd’hui »). Et venir la gâcher. En effet, la course est souvent un exutoire, et les problèmes de couple ou les soucis professionnels peuvent venir la perturber. Quand on se concentre sur ces choses-là, la fréquence cardiaque augmente, les muscles se raidissent, et l’effort devient plus difficile. A contrario, quand on court et que l’on contrôle ses émotions, on évite de ruminer et on se concentre davantage sur la course. On peut ainsi faire de la course un travail à la fois physique et psychologique.

Courir mieux : comment fonctionne la pleine conscience

La mise en pratique de la course en pleine conscience n’est pas bien différente de l’image que l’on a de la méditation classique. Tout d’abord, il faut se fixer un objectif à chaque course. À chaque fois que l’esprit commence à divaguer, il faut se concentrer de nouveau sur cet objectif. Il peut varier. Ce peut être un objectif physique (faire attention à son souffle) comme quelque chose de plus général (s’assurer que la foulée est lente et rythmée dans le cas d’un footing de récupération). En revenant à cet objectif, on se reconnecte avec le corps durant l’effort plutôt que de laisser les pensées négatives entraver l’expérience.

Quand ces idées noires finissent par pointer leur nez (et c’est toujours le cas), la pleine conscience s’avère plus forte que la méditation traditionnelle. En effet, ce n’est pas comme si on pouvait fermer les yeux pour se concentrer. D’autant qu’il est difficile de se vider l’esprit en pleine course. C’est pourquoi il faut se focaliser sur le corps. Demandez-vous si votre souffle est court, ou saccadé ? Êtes-vous en train de ralentir ? Vos épaules sont-elles en train de s’affaisser ? Avez-vous l’estomac dans les talons ?

Soyez conscient de ce qui vous entoure. Synchronisez les inspirations et expirations à vos foulées. Par exemple, inspirez sur trois foulées, puis expirez sur deux foulées. En focalisant son esprit sur ces points, cela finit même par souligner les bienfaits de l’effort présent, comme le fait de profiter du paysage, ou la satisfaction de faire plus que si vous étiez resté dans votre canapé. Et ces petites astuces paient au fil de la course : vous vous détendez, et l’effort devient plus facile. En apprenant à vous relaxer durant ces moments de stress ou de défi, cela vous aidera à courir plus vite, et plus efficacement.

Courir en PLEINE CONSCIENCE
Travaillez votre cerveau pour courir mieux. Illustration DR

Courir en pleine conscience : ce que dit la science

Les scientifiques ont prouvé que les personnes qui pratiquent la pleine conscience jouissent d’un cortex préfrontal plus épais, plus fort et plus actif. C’est ce que l’on appelle la matière grise, celle qui est liée aux émotions, à la régulation et à la perspective. Pour les coureurs, cela permet de se détacher de pensées du type : « Je me sens ralentir » ou « Je sens que je vais abandonner ».

De plus, les personnes dont le cortex préfrontal est plus épais ont tendance à maîtriser la douleur et la difficulté plutôt que de les laisser prendre le dessus. Cela permet de remettre en perspective ce qui ne va pas sur votre course et de réduire les risques de blessure. Mieux encore, selon les chercheurs, la pratique de la pleine conscience aide les athlètes à discerner la douleur éphémère de celles qu’il ne faut pas ignorer.

Courir en pleine conscience : l’exploit de Rickey Gates

Rickey Gates est un coureur d’ultra-trail natif d’Aspen, dans le Colorado. Pour la petite histoire, c’est lui qui, en août 2012, a terminé deuxième de la Speedgoat 50K derrière un certain… Kilian Jornet. Mais l’Espagnol ayant pris des raccourcis, il perdit la prime de victoire qui revint alors à Gates. Kílian ne fut cependant pas disqualifié, car le règlement ne spécifiait rien à ce sujet.

En 2017, Rickey Gates, devenu ultra-traileur aguerri, décida de parcourir les États-Unis en courant afin de traverser des endroits qu’il n’avait jamais visités. Il courut ainsi près de 5 800 km et traversea 11 États en 152 jours, depuis la Caroline du Sud jusqu’à San Francisco. Parlant de son voyage, qu’il nomma « TransAmericana », Rickey est formel : c’est la pleine conscience qui lui a permis de ne pas se blesser. « En courant un marathon par jour, pendant près de cinq mois, je me suis rendu compte que le corps peut développer de mauvaises habitudes, dont la plupart peuvent être surmontées grâce à la pleine conscience. Tandis que je courais, je me demandais : “Est-ce que j’utilise tous mes orteils ?” ou “Mon buste est-il engagé ? Ai-je les épaules relâchées ? Ai-je la mâchoire serrée ?” »

Courir mieux GATES Photo DR
Rickey Gates lors de sa traversée des Etats-Unis. Photo TransAmericana / DR

Comment la pleine conscience a permis à Timothy Olson de gagner la Western States 100

Timothy Olson, autre coureur d’ultra-trail américain, va dans le même sens. Il affirme s’appuyer sur sa pratique quotidienne de la méditation pour faire taire les pensées négatives qui viennent lui embrumer l’esprit à mesure que ses cuisses s’endolorissent. C’est ce qui lui est arrivé au kilomètre 112 de la Western States 100, en 2012, une course qu’il a remportée. Plutôt que de se concentrer sur la douleur, Olson raconte s’être concentré sur son souffle et ses foulées.

« La pleine conscience, c’est avant tout un changement d’attitude quand on court. Il faut se forcer à s’éloigner de ses mauvaises habitudes. » Pour Olson, si l’on ne peut pas changer la distance que l’on doit parcourir, la pente des cols auxquels on doit faire face, ou la difficulté de l’effort à fournir pour arriver au bout, il y a une chose que l’on peut contrôler : la réponse émotionnelle. Et cela facilite les autres aspects de la course. Et n’est-ce pas là ce que tous les coureurs recherchent ?

Timothy Olsen photo Chad Johnson
Timothy Olsen lors de la Western States 100. Photo Chad Johnson

Courir mieux: 4 étapes pour adopter la pleine conscience ?

1/ FIXEZ-VOUS UN BUT

Il s’agit d’un objectif sur lequel vous concentrer quand votre esprit commence à divaguer. Cela peut être une émotion (comme la gratitude), un but spécifique (« Aujourd’hui, tu cours pour récupérer ») ou une partie du corps sur laquelle vous voulez axer votre esprit (les hanches, par exemple).

2/ FAITES DES CHECK-UP RÉGULIERS

Où ressentez-vous des crampes ? Avez-vous mal quelque part ? Les check-up vous aident à adapter votre course, à ralentir si besoin, ou à souffler davantage pour soulager les muscles. À terme, vous éviterez ainsi les blessures.

3/ AGISSEZ VITE SUR CE QUI VOUS STRESSE

Si vous vous rendez compte que vous stressez à propos d’un travail important à rendre, d’une échéance que vous ne pouvez pas payer ou que vous vous sentez frustré parce que vous avez une ampoule au pied, réorientez votre esprit sur le but que vous vous étiez fixé. Pensez à votre cou, vos épaules ou vos mains, et essayez de voir si vous les crispez. Si c’est le cas, détendez-vous.

4/ NE LAISSEZ PAS LES MAUVAISES ONDES ENTRAVER VOTRE FORME

Quand vous vous approchez d’une ascension abrupte, vous vous dites que cela va être dur. Soyez-en conscient, mais choisissez d’attaquer pleinement cette côte. Plutôt que de lutter pour arriver au sommet, concentrez-vous sur votre posture et prenez de profondes et régulières inspirations. Si c’est dans cet état que le corps travaille à haute intensité, il ne doit pas s’agir d’un état de panique.

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Si l’âge affecte irrémédiablement la vitesse de course, la question est surtout de savoir à partir de quel âge et pourquoi votre vitesse de course commence-t-elle à diminuer. Et comment vous pouvez lutter contre cette baisse. L’histoire et la science donnent des réponses.

Âge et vitesse de course : le cas Haile Gebrselassie

Il est difficile d’étudier les notions d’âge et de vitesse pure dans l’univers du trail, tant cette dernière dépend de nombreux paramètres liés au terrain. Aussi, délaissons les sentiers le temps d’un article pour revenir sur la route, où les variations du critère de vitesse sont plus simples à observer. Et plongeons-nous dans les archives. Plus précisément, revenons au marathon de Berlin, en 2007. L’Éthiopien Haile Gebrselassie, qui l’a emporté en 2006, veut tenter de battre le record du monde établi ici même par Paul Tergat en 2003. Il a alors 34 ans et toute la presse s’enflamme autour de cette « légende sans âge », détenteur de 2 médailles d’or olympiques, de 4 titres de champion du monde et de 27 records du monde sur différentes distances.

Seul à partir du 30e kilomètre, Haile Gebrselassie compte 30 secondes d’avance sur le chrono de Paul Tergat au 35e kilomètre, et les conserve jusqu’à l’arrivée. Il bat le record, avec un temps final de 2h 04mn 26s. Un an plus tard, il récidive et devient, à 35 ans, le premier athlète à descendre sous la barre des 2h 04, avec un chrono de 2h 03mn 59s ! Il continuera son impressionnante série de victoires jusqu’à ses 37 ans, remportant le marathon de Dubaï 2010, avant d’abandonner sur blessure au marathon de New York, en novembre de la même année. S’il a bien fait quelques courses par la suite, il n’a jamais retrouvé durablement sa forme physique.

Alors, le milieu de la trentaine serait-il un point de basculement pour les athlètes, après lequel les performances déclineraient irrémédiablement ?

HAILE GEBRSELASSIE MARATHON BERLOIN
Haile Gebrselassie a performé sur marathon jusqu’à l’âge de 37 ans, détenant de multiples records du monde. Il était surnommé “la légende sans âge”.

Âge et vitesse de course : que dit la recherche ?

En 2010, l’European Review of Aging and Physical Activity a publié les résultats d’une grande enquête menée auprès de 194 560 participants à une course sur route de 15 km et qui ont été suivis pendant 12 ans, de 1995 à 2007. Une analyse précise du temps de course a été effectuée en prenant en compte l’âge, le sexe mais aussi l’entraînement. Cette étude a montré que la baisse des performances, pour les coureurs entraînés, diminue assez rapidement à partir de 40 ans, et ce de façon plus marquée que chez les coureurs “récréatifs”. Cette étude montre aussi que la baisse est plus rapide après 65 ans chez les 2 groupes.

Autre enseignement, le déclin des performances avec l’âge est de 5,9% plus important chez les hommes que chez les femmes en général, et de 4,5% entre hommes et femmes suivant un entraînement. Par ailleurs, la baisse est moins marquée chez les femmes que chez les hommes, particulièrement pour le groupe de coureurses “récréatives”.

ETUDE 1 GRAPHIQUE HOMMES
Temps de course moyen sur 15 km selon l’âge et le statut d’entraînement pour les hommes. Source : European Review of Aging and Physical Activity
ETUDE 1 GRAPHIQUE FEMMES
Temps de course moyen sur 15 km selon l’âge et le statut d’entraînement pour les femmes. Source : European Review of Aging and Physical Activity

Une seconde étude a été publiée en 2019 par la National Library of Medecine et est intitulée The Age-Related Performance Decline in Marathon Running : The Paradigm of the Berlin Marathon. Le marathon de Berlin a été choisi par les chercheurs car il semble présenter le parcours le plus rapide au monde. En effet, 7 des 10 meilleurs chronos masculins sur marathon ont été établis à Berlin. Sans compter le dernier record du monde, battu en septembre 2022 par Eliud Kipchoge.

Les chercheurs ont examiné les temps d’arrivée de 387 222 finishers (coureurs entraînés et non entraînés confondus), dont 93 022 femmes et 294 200 hommes, sur une période de 10 ans entre 2008 et 2018. En regroupant les sujets étudiés par sexe et par tranches d’âge, ils ont établi que l’âge de la performance maximale chez les femmes était de 32 ans, et de 34 ans chez les hommes.

ETUDE 2 RACE SPEED MARATHON
Vitesses de course sur le marathon de Berlin, par sexe et tranches d’âge de 5 ans. Les flèches indiquent le pic de performance, les ronds noirs représentent les hommes, les creux les femmes. Source : National Library of Medecine

Une troisième étude due à Schneider et al et portant sur les performances des athlètes catégorie masters participant aux Championnats d’Europe entre 1978 et 2014 donne un éclairage complémentaire. En effet, si jusqu’à présent les 2 études citées portaient sur des distances de 15 km ou de 42km, les chercheurs de cette nouvelle étude ont montré des baisses de performance liées à l’âge pour les épreuves allant du 100 m au marathon. Ainsi, les résultats de l’étude de Schneider et al pour l’épreuve du 5000m montrent que la vitesse chez les masters diminue nettement avec l’âge, et que la baisse est beaucoup plus rapide après 65 ans.

ETUDE 3 AGE ET VITESSE MASTER 5000M
Déclin de la vitesse en fonction de l’âge et du sexe chez les athlètes masters aux Championnats d’Europe d’athlétisme. Ronds = hommes, triangles = femmes. Source Schneider et al.

Âge et vitesse de course : quelles sont les raisons de cette baisse ?

La recherche scientifique montre qu’il existe des preuves claires de la diminution des performances avec l’âge. Selon l’American College of Sports Medicine, de nombreux marqueurs physiologiques ont tendance à changer avec l’âge. Parmi ceux-ci, les plus importants semblent être une diminution de la fréquence cardiaque maximale, de la contractilité du muscle cardiaque et de la capacité des vaisseaux sanguins coronaires à se dilater. De plus, cette diminution de la vitesse peut être corrélée à une perte progressive de la force (principalement en raison de la perte de fibres musculaires à contraction rapide), à une diminution de la densité osseuse, de l’absorption d’oxygène et à la clairance du lactate. En outre, la graisse corporelle augmente.

Âge et vitesse de course : s’entraîner pour ralentir la diminution de la VO2max

C’est un fait établi que la VO2max, qui est la consommation maximale d’oxygène, diminue avec l’âge. Cependant, la recherche suggère que la diminution de la VO2max liée à l’âge des athlètes de haut niveau, qui continuent à s’entraîner régulièrement, est environ la moitié du taux de baisse de la VO2max observée chez les sujets sédentaires du même groupe d’âge. Le Dr Time Noakes, ancien directeur de l’unité de recherche sur les sciences de l’exercice et la médecine du sport à l’Université du Cap, en Afrique du Sud, explique dans son livre Lore of Running que la VO2max diminue d’environ 10 % par décennie pour les sujets non entraînés, et que cela se produit après l’âge de 30 ans. Cependant, si les niveaux d’entraînement sont maintenus à des niveaux élevés, Noakes a constaté que cette baisse peut être réduite de moitié.

Âge et vitesse de course : la perte de masse musculaire

La perte de masse musculaire maigre, en particulier les fibres musculaires à contraction rapide, indique que la capacité de sprinter et d’effectuer des mouvements nécessitant de la puissance diminue également. Le Dr Noakes considère que chez un individu s’entraînant régulièrement, la masse musculaire est bien maintenue jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de 50 ans environ. Par la suite, il y a une perte de 15 % par décennie jusqu’à l’âge de 70 ans. Cette diminution devient beaucoup plus importante et plus rapide une fois l’âge de 70 ans franchi. De plus, le temps de récupération augmentant avec l’âge, vous pourriez être susceptible de vous blesser en courant si vous ne vous concentrez pas sur la récupération. Cela signifie que les risques de développer des fractures de stress et une réduction de la densité osseuse augmentent si vous ne suivez pas un plan d’entraînement bien équilibré.

VITESSE ET AGE VIEUX COUREUR Photo sporlab
Photo Sporlab

Âge et vitesse de course : 4 conseils pour réduire l’effet du vieillissement sur les performances de course

Si les effets du vieillissement sur les performances de course sont inévitables, voici quelques conseils pour en diminuer l’impact.

1 – Faites de l’entraînement d’endurance

Adopter la course à pied comme une forme d’entraînement d’endurance vous offre de nombreux avantages physiologiques. La recherche a démontré que, par rapport aux personnes sédentaires, la pratique d’une activité physique en vieillissant entraîne une diminution des risques de mortalité. Parmi les avantages, notons : – Moins de risque de développer des maladies cardiovasculaires et respiratoires ; – Un abaissement des taux de triglycérides et de « mauvais » cholestérol (LDL) ; – Une diminution de la dégénérescence des tissus mous liée à l’âge ; – Une fonction cognitive améliorée.

2 – Améliorez votre « économie de course »

L’économie de course est le fait de diminuer l’énergie dépensée à chaque foulée. Plusieurs facteurs entrent en jeu pour améliorer cette économie de course, dont en premier lieu le poids corporel, ou le poids des équipements, mais aussi la posture de course, la technique de foulée, le renforcement musculaire, etc. Cependant, l’importance de l’entraînement pour améliorer votre économie de course est souvent négligée. Or plusieurs études ont confirmé que l’économie de la course ne change pas avec l’âge chez les athlètes master entraînés en endurance.

Une étude sur une durée de 20 ans publiée dans le Journal of Applied Physiology a ainsi montré que le maintien d’une course à haute intensité ne modifiait pas le pourcentage de composition des fibres musculaires de type I. Par conséquent, en améliorant votre économie de course en incluant un entraînement de force adéquat, un entraînement au sprint ou des intervalles en côte, vous pouvez maintenir vos performances de course sur une période. De plus, bien que le volume d’entraînement ne soit pas considéré comme un facteur majeur dans l’amélioration de votre économie de course, la recherche suggère que la distance totale parcourue par un coureur au cours des années d’entraînement joue un rôle dans les adaptations biomécaniques et neuromusculaires à long terme, qui sont également essentielles pour améliorer votre course.

Vitesse et âge Photo istockphoto LDD
Photo istockphoto LDD

3 – Concentrez-vous sur le repos et la récupération

Votre capacité à récupérer après une séance d’entraînement décline généralement avec l’âge. Il est donc recommandé d’avoir plus d’heures de sommeil et de repos. Il est également recommandé d’effectuer des exercices d’étirements et d’assouplissement pour maintenir une souplesse adéquate. Envisagez par exemple d’incorporer une séance de yoga hebdomadaire pour améliorer votre souplesse afin qu’une quantité de sang adéquate soit fournie aux tissus conjonctifs, ce qui améliorera la récupération.

4 – Effectuez des exercices de musculation

L’atrophie des muscles squelettiques liée à l’âge (perte musculaire) affecte à la fois les hommes et les femmes. Un article publié dans Frontiers in Physiology montre que la diminution médiane de la masse musculaire tout au long de la vie est de 0,37 % par an chez les femmes et de 0,47 % par an chez les hommes. La perte de masse musculaire maigre est principalement observée dans les fibres musculaires à contraction rapide (type II), qui sont impliquées dans des actions rapides et puissantes telles que le sprint, le saut ou le lancer.

Une façon de réduire la perte de masse musculaire consiste à faire des exercices de musculation. Une étude de 2013 publiée par Piacentini et al intitulée Concurrent Strength and Endurance Training Effects on Running Economy in Master Endurance Runners recommande aux coureurs vieillissants de suivre un entraînement en résistance parallèlement à leur entraînement de course à pied pour maintenir leur économie de course. Incluez donc l’entraînement en force dans votre programme, associé à une quantité adéquate d’apport en protéines pour favoriser la construction et la réparation musculaires et prévenir la perte de masse musculaire maigre.

Âge et vitesse de course : la conclusion

Le vieillissement a un impact sur vos performances de course, c’est inéluctable et il faut l’accepter. Cependant, il est important de comprendre que l’entraînement, la motivation et l’endurance sont tous des facteurs qui contribuent activement à maintenir le plus possible vos performances de course, et ce quel que soit votre âge.

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Se décourager au moindre échec, stresser devant les difficultés à surmonter… Voilà des attitudes qui nous empoisonnent l’existence, et nous empêchent de nous réaliser pleinement dans notre pratique de la course à pied. Grâce à leur expérience, les coachs d’Esprit Trail peuvent vous apprendre à rebondir après une contre-performance et à vous en servir pour progresser !

Trouvez des aspects positifs dans les difficultés

Ne pas supporter une contre-performance est une attitude saine à partir du moment où elle vous pousse à vous améliorer. Mais si celle-ci est due à un événement extérieur indépendant de votre volonté, de très mauvaises conditions climatiques par exemple, rien ne sert de s’énerver. Cela ne fait qu’aggraver votre stress. Relativiser et accepter cette pluie incessante et ce terrain glissant qui ont ruiné vos espoirs de chrono sur kilomètre vertical par exemple, fera baisser votre niveau d’énervement. Et vous permettra de traverser des situations pénibles sans vous y opposer constamment.

Devant des conditions météorologiques défavorables le jour d’un trail, certains vont perdre tous leurs moyens. D’autres, au contraire, feront contre mauvaise fortune bon cœur et s’amuseront à courir sous la pluie ou contre le vent, semant la bonne humeur autour d’eux. Essayez donc toujours de trouver des aspects positifs dans les difficultés de chaque jour.

Rebondir après une contre-performance : relativisez votre sentiment d’échec

Il vous est sans doute déjà arrivé d’être insatisfait à l’arrivée d’un trail car vous espériez faire mieux. Mais étiez-vous bien en mesure d’évaluer ce que vous pouviez réaliser, que ce soit en termes de temps ou de place ? Connaissiez-vous vraiment précisément votre état de forme et de motivation, ainsi que celui des autres concurrents ? Aviez-vous bien évalué les difficultés présentées par le relief et l’état du terrain, ainsi que par les conditions météorologiques du jour ?

Lorsque nous nous fixons des objectifs sans avoir toutes les informations nécessaires à l’évaluation de ceux-ci, nous allons droit vers l’insatisfaction et les déceptions en tous genres. Si votre résultat n’est pas à la hauteur de vos espérances, dites-vous que vous aviez sans doute négligé quelques paramètres et qu’il n’y a rien de grave là-dedans.

rebondir après échec mental
Savoir relativiser une contre-performance vous aidera à ne pas ruminer et miner votre moral. Photo DR

Acceptez la baisse de performance due à l’âge

La vie nous impose des changements inéluctables, contre lesquels nous sommes assez impuissants. L’avancée en âge en est un, avec la baisse des performances sportives qui l’accompagne. Rien ne sert de se lamenter contre les douleurs qui s’installent et la vitesse qui décroît… Raisonner de la sorte vous conduit tout droit à l’échec et à la démotivation.

Faites au contraire tout pour rester en forme en évitant les excès en tous genres, qu’ils soient alimentaires ou physiques : nourrissez-vous le plus sainement possible, et renoncez sans regret aux efforts inconsidérés qui vous font plus de mal que de bien !

rebondir après échec age
Avec l’âge, les performances diminuent logiquement. Il faut savoir l’accepter et ajuster vos ambitions. Photo DR

Apprivoisez les blessures

Les contreperformances sont souvent dues à des blessures… Inutile de vous désespérer lorsqu’elles vous tombent dessus. Et sachez les interpréter. Elles sont de multiples signaux d’alarme que votre corps vous envoie pour vous dire stop, avant qu’il ne soit trop tard. Apprenez donc à les relativiser : la plupart du temps, elles ne sont invalidantes que pour courir, et paraissent bien dérisoires à côté de réelles blessures très handicapantes.

Profitez-en donc pour vous reposer, puisque votre organisme vous le demande. Et ne gâchez pas votre présence accrue à votre domicile par votre mauvaise humeur vis-à-vis de votre entourage, qui n’y est pour rien.

Essayez aussi de nouvelles pratiques autorisées par cette blessure, telles que la natation, l’aquarunning, le vélo, ou la marche nordique. Eviter de prendre du poids et conserver une bonne base d’endurance vous permettra de rebondir plus vite après guérison.

rebondir après échec repos
Lorsque votre corps vous envoie des signaux, sachez l’écouter. Parfois, un peu de repos est nécessaire. Photo DR

Rebondir après une contre-performance : oubliez vite les échecs

Ce n’est pas parce que vous venez d’être blessé, ou que vous avez raté une course, que vous êtes condamné à la douleur ou à la médiocrité. Cessez de vous heurter constamment aux épreuves du passé, car cette attitude crée en vous une dynamique de tristesse et d’échec, dont vous aurez du mal à sortir.

Se révolter contre les événements passés ne sert à rien, allez au contraire de l’avant avec optimisme, et croyez toujours en votre bonne étoile. « Après la pluie, le beau temps », « La roue tourne » : les proverbes et dictons ne manquent pas pour vous dire qu’il ne faut jamais croire en la fatalité, et tout faire pour que les choses s’arrangent au mieux.

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Courir, cela s’apprend et cela demande du temps. Voici comment mettre en place les bonnes stratégies pour durer et profiter de votre passion le plus longtemps possible.

Courir et durer : la leçon de sagesse de Nicolas Martin

Nous avons parfois tendance à l’oublier, mais la course à pied est un sport d’expérience qui demande un certain apprentissage. Un concept qui peut sembler un peu désuet dans nos sociétés actuelles, plutôt basées sur l’immédiateté. Aussi, gravons dans le marbre les sages paroles du « vieux » Nicolas Martin, 36 ans et sacré vice-champion du monde de trail long à Chiang Mai, en Thaïlande, début novembre.

« Mi-juin 2022, je me questionnais sur ma réelle capacité à encore faire du sport de haut niveau. Il ne faut pas se mentir, c’est exigeant tant mentalement que physiquement. Durer est difficile car il faut continuellement maintenir un minimum d’exigence. Si j’ai pu faire une belle course sur les Mondiaux, je le dois beaucoup aux autres. À la passion d’un Sylvain Cachard, au professionnalisme d’une Blandine L’Hirondel, aux conseils et aux heures partagées avec Thibaut Garrivier, à la confiance de mes proches et surtout à mon profond amour pour le sport… »

courir et durer nicolas martin
Nicolas Martin, vice-champion du monde de trail en Thaïlande, une leçon de longévité. Photo DR

Apprendre à éviter les pièges pour redevenir un coureur

Si courir fait aujourd’hui partie de votre quotidien, alors il y a fort à parier que vous courrez encore durant une bonne partie de notre vie. Mais il ne s’agit pas seulement de courir et de passer sans cohérence d’un objectif à un autre ; le plus important est d’apprendre à connaître la course à pied et son corps, et de maîtriser son environnement. Au début, nous courions pour chasser et pour nous nourrir. Au fil des siècles et de l’évolution, nous avons perdu cette habitude de courir longtemps. S’il nous faut réapprendre à courir, alors autant éviter les pièges.

La vraie question est de savoir si vous souhaitez durer et, si oui, comment faire pour courir le plus longtemps possible. Avoir des objectifs à long terme demande une réflexion et une connaissance de soi pour laisser du temps à son organisme. En avançant progressivement, à votre rythme, et en vous donnant le temps de réaliser vos objectifs, vous parviendrez à intégrer la course à pied à votre vie quotidienne. C’est à ce moment que vous redeviendrez un coureur.

1 – Courir et durer : acceptez un long apprentissage

Peu importe que vous ayez débuté la course à pied à 40 ans ou que vous couriez depuis que vous êtes tout petit, l’adaptation demande toujours du temps. Il faut plusieurs années pour que l’organisme s’habitue à une pratique régulière et arrive à gérer la répétition des traumatismes et la fatigue de l’entraînement.

La première adaptation est la plus simple, il s’agit de l’adaptation musculaire. Ensuite il y a l’adaptation physiologique, avec notamment tout ce qui concerne la digestion. Et ce ne sont que les deux premières phases, les plus rapides. L’adaptation hormonale va prendre encore plus de temps, elle va jouer sur la production de certaines hormones (endomorphines ou dopamines, par exemple) qui permettent de tenir sur de longues distances en ignorant la fatigue et la douleur.

Et, pour finir, l’adaptation la plus longue est l’adaptation mentale : avoir envie de s’entraîner, savoir gérer sa motivation. Plus facile de courir par 20 °C lors d’une soirée d’été que de sortir en hiver sous la pluie pour faire sa séance. Cela peut paraître évident, mais en être pleinement conscient est primordial. Les nouveaux coureurs l’oublient facilement, mais, répétons-le, la course à pied est un sport traumatisant qui demande du temps. Vouloir aller trop loin et trop vite va à coup sûr fragiliser l’organisme et, au final, ralentir le processus d’adaptation.

2 – Courir et durer : regardez au-delà de la prochaine course

Plutôt que de raisonner en termes d’objectifs, vous devriez raisonner en termes d’années. Prendre le temps de découvrir toutes les facettes de la course à pied permet de progresser et d’expérimenter différents entraînements (endurance, fractionné, seuil…). Cela permet également de prendre conscience de l’utilité de chaque séance. On s’aperçoit ainsi que, plus on avance, plus les progrès sont longs à venir. Il est plus facile, par exemple, de passer de 2h00 à 1h45 sur un trail de 15km avec 500m D+ que de passer de 1h45 à 1h40 sur ce même parcours. Les marathoniens le savent bien : passer de 4h30min à 4h15min se fera plus rapidement que baisser son chrono de 3h30min à 3h15min.

Cela ne signifie pas cocher dès aujourd’hui les dates de vos futures épreuves pour les dix prochaines années, mais cela permet d’amorcer un changement de mentalité et de modérer votre empressement à vouloir enchaîner les courses les unes après les autres. Un enthousiasme source de déséquilibre, car au bout d’un certain temps vous n’irez pas plus vite, et, un jour ou l’autre, vos muscles (ou votre tête) ne suivront plus. Il ne s’agit pas pour autant de vous contenter d’objectifs à long terme. Il est toujours bon de vous fixer des paliers à plus ou moins brève échéance pour mesurer votre niveau ou votre motivation. Mais, trop souvent, en course à pied comme dans beaucoup d’autres choses, vous avez l’impression de ne pas aller assez vite.

3 – Courir et durer : suivez votre propre chemin

Il n’existe pas de plan d’entraînement type, adaptable à tous les coureurs. On ne peut que donner les grandes lignes d’une préparation. Vouloir s’entraîner comme les Kényans ou penser reproduire immédiatement les séances de fractionné d’un Kilian Jornet est une erreur. Tout simplement car le quotidien est fondamentalement différent : vous avez un travail, une vie de famille et un emploi du temps déjà chargé, et la course à pied se glisse dans ce planning. La vie des athlètes de haut niveau est organisée autour d’une seule activité, courir. Vous devez rester réaliste quant à vos capacités et vos possibilités. De la même manière, vouloir courir sans cesse avec des coureurs plus forts n’est absolument pas profitable.

Marc Olmo Marathon des Sables Photo MDS - DR
Marc Olmo, vainqueur de l’UTMB à 59 ans, sur le Marathon des Sables. Une légende de longévité. Photo MDS – DR

4 – Courir et durer : prenez le temps de construire

Pour améliorer vos performances, il faut avoir commencé par le début, par les fondations. Et peut-être même réapprendre à courir. Les éducatifs de base enseignés en athlétisme sont autant d’exercices pour vous aider à mieux courir, à être plus efficace au niveau du geste, et au final à aller plus loin. La première stratégie est de construire la quantité (l’endurance) avant la qualité (vitesse). Apprendre à courir longtemps, sans forcer l’allure, c’est aussi une façon de laisser du temps à l’organisme pour s’habituer à de nouvelles situations.

Il n’existe pas de formule miracle à appliquer à coup sûr. En course sur route, on considère que 30 à 40 kilomètres par semaine suffisent pour préparer un 5 000 mètres. Il faut courir de 50 à 70 kilomètres pour un 10 kilomètres, et environ 80 kilomètres pour un semi. Certains seront plus à l’aise en augmentant leur kilométrage, d’autres au contraire feront moins de kilomètres et progresseront tout aussi vite. En la matière, Dame Nature ne nous a pas tous logés à la même enseigne. Et en trail, l’équation est encore plus complexe. Elle ne dépend pas que de la distance, mais aussi du dénivelé, de la technicité du terrain, etc. Le plus important est donc de conserver un entraînement adapté.

5 – Courir et durer : n’hésitez pas à vous arrêter

Restez à l’écoute de votre corps et de vos sensations est la seconde stratégie fondamentale. Bien souvent, les coureurs ignorent ou ne savent pas interpréter les signaux envoyés par l’organisme. La fatigue, les douleurs et la lassitude sont autant d’avertissements à écouter pour lever le pied, avant qu’il ne soit trop tard. Votre corps a besoin de pauses régulières pour se régénérer, grâce au sommeil ou lors de coupures plus longues. La récupération fait partie de l’entraînement. Votre organisme a besoin de pauses pour pouvoir continuer à apprendre. Tout est basé sur l’adaptation à l’effort.

Nous imposons sans cesse à notre corps de nouveaux exercices, de nouvelles sollicitations : le fractionné, l’endurance, puis le seuil, etc. Autant d’efforts successifs qui laissent des traces et qui demandent du temps pour pouvoir être assimilés. Or c’est précisément la succession de ces différentes adaptations qui permet la progression. Il n’est donc pas possible de demander autant à votre corps sans vous accorder de temps à temps les pauses nécessaires.

Nathalie Mauclair Photo utmb - DR
Nathalie Mauclair, gagnante de l’UTMB 2015 à l’âge de 45 ans. Photo UTMB – DR

6 – Courir et durer : variez les plaisirs

Dans la mesure du possible, essayez de varier les parcours, les entraînements, les distances. Même si vous aligner sur un trail de 40 kilomètres demeure votre principal objectif, une saison de courses sur 15 ou 20 kilomètres va aussi vous apporter un bénéfice pour votre épreuve cible, notamment en termes de vitesse et de résistance. Tout comme la variation des terrains d’entraînement apporte les qualités musculaires et aérobies qui pourront vous servir dans différentes situations. Beaucoup de coureurs ont tendance à rester concentrés sur les mêmes parcours et les mêmes distances, et donc sur les mêmes entraînements.

7 – Courir et durer : sachez en profiter

N’oubliez pas que très peu de coureurs arrivent à vivre de leur sport. La course doit avant tout rester un plaisir. Si vous vous fixez constamment de nouveaux objectifs sans prendre le temps d’en profiter, vous finirez un jour par vous lasser. Gardez en mémoire les séances qui vous ont procuré du plaisir, lors de la découverte d’un parcours, par exemple, des paysages que vous avez pu contempler. Il s’agit avant tout de votre vie et d’un loisir censé vous apporter une satisfaction.

Essayez de préserver le lien qui vous unit à la course nature et repensez-y de temps en temps. Ce sport n’est pas que basé sur la compétition et sur la recherche de la performance. La course doit rester un plaisir simple qui passe avant le chrono et les objectifs. Oublier les raisons profondes qui vous poussent à chausser vos runnings, ce serait perdre l’essence même de ce qu’est le trail.

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Le drop correspond à la différence entre l’épaisseur de la semelle complète (semelle extérieure + semelle intermédiaire) mesurée au talon et celle mesurée à l’avant-pied (point d’appui du début des orteils). Plus la différence entre les deux mesures est grande, plus la pente entre votre talon et vos orteils est importante. Plus elle se rapproche de 0, plus votre pied se rapproche de la position pied nu, à plat au sol. Et cette histoire de drop peut changer beaucoup de choses dans votre façon de courir…

Le drop, une histoire de millimètres

Le drop se mesure en millimètres. Plus la différence entre la hauteur du pied au niveau du talon et celle au niveau des orteils est importante, plus le drop sera élevé. A l’inverse, plus cette différence sera faible, moins le drop sera élevé. Lorsqu’elle est nulle (talon et orteils sur un même plan, on parle de drop 0 (pour 0 millimètre).

Aujourd’hui, la majorité des chaussures présentes sur le marché de la course à pied proposent un drop assez conséquent, généralement compris entre 8 et 12 millimètres. Nénanmoins, ces dernières années, le drop moyen a eu tendance à diminuer. Alors que dans les années 90 il se situait aux alentours de 12 millimètres, il se situe aujourd’hui aux environs de 8 millimètres.

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Un drop 0 mm VS un drop 10mm. Illustration DR

Drop et amorti : attention aux confusions

De nombreuses personnes ont tendance à confondre la notion de drop et la notion d’amorti. En effet, l’amorti n’est pas lié au drop, mais à la densité de la semelle et à la quantité et qualité du matériau utilisé. Une chaussure avec un drop 0 peut donc très bien proposer un excellent amorti, tandis qu’une chaussure avec un drop élevé peut présenter un amorti médiocre. La marque américaine Altra, qui s’illustre par des modèles exclusivement avec un drop 0, présente ainsi des semelles épaisses et un très bon amorti. Tout comme les modèles de Hoka One One, connues pour leurs semelles volumineuses, et qui proposent pourtant toutes un drop faible (4-5 mm).

Cette confusion entre drop, amorti et confort est également entretenue par le fait que, mécaniquement, une chaussure ayant un talon plus élevé que l’avant-pied provoque moins de tension au niveau du mollet et du tendon d’Achille. Cette différence de tension crée chez certains un inconfort qui est parfois interprété comme un manque d’amorti. A tort.

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Les Altra Outroad, une semelle épaisse mais un drop 0. Photo Esprit Trail

Drop et biomécanique de course

Selon l’écrivain et journaliste américain Christopher McDougall, célèbre dans l’univers du running pour son ouvrage Born to Run, le drop est apparu en 1972 sur un modèle de chez Nike, la Cortez. Cette chaussure était la première à présenter une différence de hauteur significative entre le talon et l’avant du pied. Selon lui, l’apparition du drop a profondément modifié la foulée des coureurs : en ayant le pied incliné par rapport au sol, ils ont eu tendance à privilégier l’attaque talon plutôt que l’attaque du médio-pied ou de l’avant-pied.

Ce changement dans la conception des chaussures, avec également l’introduction de technologies destinées à stabiliser le pied, a eu pour conséquence de modifier la biomécanique de course. Si bien qu’aujourd’hui, près de 80% des coureurs privilégient l’attaque talon.

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La Nike Cortez de 1972, première chaussure à présenter un drop significatif. Photo Archives Nike

Les avantages du drop 0

Le concept du drop 0 est d’imiter la course telle qu’elle serait si elle était totalement naturelle, c’est-à-dire si vous étiez pieds nus. Donc d’une biomécanique naturelle. La position induite par ce type de chaussure, avec une foulée privilégiant l’avant et le médio-pied, génère des impacts moins traumatisants. En effet, ce n’est plus le talon qui encaisse les chocs et fait office d’amortisseur, mais le mollet. Résultat : moins de douleurs au niveau du dos, des genoux et des pieds.

Autre avantage du drop 0 : si vous y êtes bien adapté, votre foulée va favoriser le renforcement de la chaîne postérieure, élément moteur en course à pied. De plus, en étant proche de la biomécanique naturelle, vous favoriserez également le renforcement des muscles de vos pieds.

Attention, vous devez cependant garder à l’esprit que ce n’est pas le drop qui définit votre foulée. Si un drop élevé invite à courir sur le talon et un drop nul sur l’avant du pied, ce n’est qu’une invitation, pas une conséquence automatique. Vous pouvez toujours, avec un drop peu élevé, courir sur le talon, même si cela ne correspond pas à la logique à laquelle vous pousse l’absence de drop.

DROP 0 Attaque talon VS attaque avant-pied
Un drop élevé favorise l’attaque talon, tandis qu’un drop peu élevé ou nul favorise l’attaque par l’avant-pied. Illustration DR

Pourquoi essayer le drop 0 ?

Si vous êtes débutant en course à pied, le drop 0 vous permettra d’adopter dès le départ une biomécanique de course naturelle, donc plus protectrice.

Mais ce sont souvent les blessures à répétition qui amènent les coureurs à s’intéresser au drop 0. Ils espèrent que leur foulée, plus naturelle, soit moins traumatisante. Si c’est votre cas, ou si vous souhaitez tester le drop 0 par simple curiosité, soyez cependant prudent. En effet, il est évident que pour un coureur habitué à des chaussures avec un drop élevé, le passage à un drop 0 va immanquablement provoquer une mise en tension plus importante de la chaîne postérieure. Le mollet, le tendon d’Achille et le fascia plantaire vont être bien plus sollicités. Aussi, il est primordial que cette transition soit la plus douce possible.

Cela dit, et comme expliqué plus haut, le principe du drop 0 est de courir sur l’avant du pied, et non sur le talon. Ce qui revient à apprendre à courir différemment. Pour cela, vous pouvez par exemple commencer par réduire progressivement le drop de vos chaussures. Vous pouvez aussi partager votre entraînement afin de ne réaliser dans un premier temps que vos échauffements avec un drop 0, et vos séances avec vos chaussures habituelles, en essayant de continuer à courir sur l’avant-pied.

DROP 0 ET SEMELLE ALTRA MONT-BLANC
La Mont-Blanc d’Altra, modèle 2022 destiné à l’ultra, avec un excellent amorti et un drop 0. Photo Altra

Les limites du drop 0

Premier point avant d’aborder les limites physiologiques : si vous êtes confortable avec vos chaussures ayant un drop moyen à élevé, et que vous n’êtes pas sujet à des blessures, vous n’avez aucune raison de passer au drop 0.

Sauf, bien sûr, à vouloir renforcer votre chaîne postérieure par des séances spécifiques. C’est pour cette raison que certains spécialistes conseillent aux coureurs d’avoir à la fois des chaussures à drop élevé et à drop 0, et de faire de temps en temps des séances à drop 0 : pour renforcer principalement les mollets et les tendons d’Achille. Une étude publiée en 2015 dans le Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports conclut que cette rotation pourrait diminuer le risque de blessures.

Il existe des cas spécifiques pour lesquels le drop 0 n’est pas conseillé. Les blessures au niveau de la chaîne postérieure sont en tête de liste. Ainsi, si vous avez une lésion musculaire, même minime, au mollet, une tendinopathie ou une blessure au niveau de la voûte plantaire (aponévrosite ou fasciite plantaire), le drop 0 risquera d’aggraver votre cas. De même si vous ressentez des tensions au niveau de la chaîne sciatique. Dans ces cas-là, le fait d’avoir un drop élevé permettra de réduire la tension sur les zones endommagées.

Drop 0, la conclusion

En l’absence de toute vérité scientifique sur les avantages et inconvénients de chaussures à drop 0, tout repose sur les sensations de chacun en terme de ressenti de foulée et de confort. Il existe bien une étude, réalisée en 2016, qui portait sur 550 coureurs divisés en 3 groupes en fonction du drop de leurs chaussures (10mm, 6mm et 0mm), mais aucune différence en terme de blessures n’a été relevée.

Nénamoins, en concentrant la plupart des observations émises sur ce sujet, on peut conclure que :

1° les chaussures avec un faible drop sont une bonne option pour les débutants en course à pied, afin de les faire tendre vers une foulée naturelle.

2° les chaussures avec un faible drop sont une voie possible pour les coureurs sujets à de fréquentes blessures ou douleurs dorsales, et qui cherchent des solutions.

3° les chaussures avec un faible drop peuvent permettre de renforcer la chaîne postérieure, principalement les tendons d’Achille et les mollets.

4° les chaussures avec un faible drop sont intéressantes pour les trails longs, nécessitant moins de vitesse et plus d’endurance.

5° aucune conclusion ne sera meilleure que ce que vous dira votre propre ressenti.

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Pour pouvoir affronter des pentes plus ou moins raides, vous devez savoir adapter votre foulée, et même votre posture. Suivez les conseils de l’équipe technique d’Esprit Trail, qui vous explique comment préparer un Kilomètre Vertical.

Kilomètre vertical : quels pourcentages vous attendent ?

Contrairement aux épreuves labellisées sur route ou sur piste (10km, marathon, 1500m, etc.) où on peut comparer les records, il n’y a pas deux kilomètres verticaux (KV) identiques. Certains font à peine 4 km, d’autres 6 ou 7, avec des pentes très variables, parfois apparentées à de l’escalade. Il est donc difficile de prédire sa performance, et ce même si on a déjà un temps de référence sur les 1000m de dénivelé positif. Selon la qualité du sol, et le pourcentage de pente dépendant de la distance totale, les chronos ne seront pas les mêmes, et votre façon de grimper et de vous préparer non plus.

Il sera donc important de bien vous renseigner sur les pourcentages de pentes et les types de sols que vous allez rencontrer, et d’y adapter le plus spécifiquement possible votre entraînement. Les sites Internet des épreuves permettent de plus en plus souvent de disposer de ce type d’informations. Vous pourrez ainsi vous construire des séances de côtes longues où vous courrez à la vitesse de compétition estimée, ou progressivement, légèrement au-dessus de celle-ci, en recherchant des pourcentages de pente et des sols similaires à ceux de votre objectif.

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Sur le KV de Chamonix, d’une longueur de 3,8km, certains passages s’apparentent à de la via ferrata… Photo Marathon du Mont Blanc – Floé

Kilomètre vertical : un effort épuisant mais peu traumatisant

La course en côte traumatise beaucoup moins les muscles et les articulations que les courses comportant des descentes, et même les épreuves plates. En effet, comme on pose le pied toujours plus haut que l’appui précédent, les chocs sont réduits au minimum. Leur gros avantage, c’est donc que l’on en récupère très vite. Vous aurez très peu de courbatures le lendemain, même si vous avez beaucoup forcé le jour J.

Ne vous inquiétez pas, la course en montée raide ne raccourcira pas votre foulée, et vous donnera au contraire une meilleure aisance sur le plat. L’entraînement en côte qu’elle aura nécessité vous aura permis de renforcer votre musculature et de travailler à haute intensité cardio-vasculaire presque sans chocs.

Les KV sont d’autant moins traumatisants qu’une grande partie des parcours s’effectue en marchant, puisque le pourcentage de pente y dépasse les 20 à 25%. La plupart des concurrents marchent à grands pas, en poussant sur les genoux avec leurs mains ou en s’aidant de bâtons.

Vous aurez beaucoup moins de risques de vous blesser sur ces épreuves, et vous pourrez donc recommencer à vous entraîner quasiment normalement dès les jours suivants. Ce type de course, qui vous donnera puissance et résistance, s’intègrera avantageusement dans n’importe quelle préparation, à condition de le prévoir au moins 2 semaines avant votre objectif principal.

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Sur la plupart des KV, les concurrents se contentent de marcher à grands pas. Photo Marathon du Mont Blanc – Gaetan Haugeard

Kilomètre vertical : une pratique sportive à part entière

Il faut se préparer à un KV avec des séances spécifiques au cours desquelles vous vous appliquerez à visualiser la meilleure trajectoire, celle où vous bénéficierez d’appuis solides qui ne se déroberont pas sous votre poussée. Acquérir le coup d’œil et le pied du montagnard, c’est savoir détecter l’appui instable en une fraction de seconde, afin de l’éviter ou d’adapter sa pose de pied pour ne pas glisser.

Sur ces pentes très raides, vous aurez tout intérêt à marcher en allongeant le pas, le buste plus ou moins incliné selon votre morphologie, en appuyant sur vos cuisses avec les mains. Cet appui des mains soulagera le travail de vos cuisses et vous donnera un meilleur équilibre du haut du corps. Mais si vous ressentez une fatigue ou des douleurs lombaires, redressez-vous et alternez avec un pas plus court et plus rapide, ou utilisez des bâtons.

En fonction de la distance et/ou de la régularité du profil de votre épreuve, dès que la pente s’adoucira ou cessera, vous pourrez reprendre la course. Comme vous risquez d’avoir des sensations de jambes molles ou « coupées » lorsque vous vous remettrez à courir, il faut vous habituer à cet enchaînement marche course, en le travaillant à l’entraînement.

Pour cela, choisissez une longue montée aux pourcentages variés et adaptez votre foulée en alternant marche et course selon la raideur de la pente. La séance en dénivelé continu se prête idéalement à ce genre d’exercice. Et si vous habitez en plaine, une butte dans un parc ou un escalier de quelques étages peuvent suffire pour commencer à acquérir cette technique particulière de la marche, et à travailler l’alternance avec la course.

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Selon la pente, courir n’est pas envisageable. Photo Marathon du Mont Blanc – Floé

Kilomètre vertical : faites des séances de dénivelé continu

Vous devrez, à l’approche de la compétition, trouver un dénivelé suffisant pour pouvoir enchaîner des portions de côtes longues sans être obligé de redescendre au point de départ à chaque récupération.

Si vous habitez en plaine, donnez-vous les moyens d’aller de temps en temps dans une région montagneuse afin de vous entraîner sur de longues montées, surtout lorsque votre période compétitive se rapproche. En effet, les muscles des cuisses et les mollets travaillent différemment en montée, et risquent de se tétaniser s’ils n’ont pas été habitués au préalable, au long dénivelé continu.

D’une durée minimum de 30’, un KV peut durer jusqu’à 1h30 en fonction de votre niveau de vitesse ascensionnelle et se développer sur 500 à 1000m de dénivelé en continu. Si vous avez un moyen de ne pas faire la redescente à pied, que ce soit en utilisant des remontées mécaniques ou en vous faisant ramener en voiture par un proche, profitez-en pour évitez les traumatismes de la descente. Si vous redescendez en courant, faites-le tranquillement et après vous être bien ravitaillé.

Kilomètre vertical : préparez-vous très spécifiquement

Cet effort, violent du point de vue cardiaque et très spécifique du point de vue musculaire, demande à être préparé comme tel. Si vous pensez vous aider de bâtons le jour J, faites vos séances de côtes avec. Choisissez des bâtons monobrins très légers de marche nordique. Ils sont bien adaptés à cet effort, avec des poignées et des gantelets qui permettent de les lâcher pour mieux pousser, comme ceux de ski de fond et de ski alpinisme.

L’important est d’adopter la même attitude que celle que vous aurez en compétition, de façon à habituer votre corps à cet effort. Plus vous vous entraînerez sur des parcours ressemblant à votre objectif, mieux ce sera.

Cet article est paru dans le magazine Esprit Trail Hors-Série Entraînement 2022.

Pour commander le magazine complet en version papier ou digitale, c’est ICI

Pour bien comprendre la difficulté d’un KV, regardez la vidéo de l’épreuve de KV du Marathon du Mont-Blanc 2017. Très explicite.

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Si le test d’effort est principalement prescrit pour détecter d’éventuels risques cardio-vasculaires, et est souvent rendu obligatoire pour la délivrance de certificats médicaux d’aptitude à la course à pied en compétition à partir de 50 ans, les mesures qu’il détermine permettent également d’obtenir de précieuses données pour s’entraîner et progresser, quel que soit l’objectif.

Pourquoi faire un test d’effort

Le principe du test d’effort est d’accroître le travail de votre cœur en augmentant ses besoins en oxygène par un effort musculaire d’intensité croissante. Durant le test, votre électrocardiogramme est enregistré en permanence. Cet enregistrement permet d’observer ses réactions. Ce test est réalisé sur bicyclette ou, de préférence pour les coureurs à pied, sur tapis roulant.

En pratique, la course à pied induit un certain nombre de modifications physiologiques, en fonction de l’âge, du niveau de pratique et du type de séances d’entraînement. Évaluer et mesurer directement ces modifications donne une indication assez fiable du niveau de forme et des capacités.

Attention cependant, les résultats obtenus ne sont valables qu’au moment où est fait ce test. Il peut ainsi être intéressant d’en programmer un en début de saison, et un autre quelques mois plus tard pour mesurer la progression liée à l’entraînement suivi. Mais dans tous les cas, les résultats obtenus sont autant de paramètres fondamentaux pour l’entraînement.

Pour savoir comment se déroule un test d’effort, c’est par ICI

Test d’effort et VO2 max

Si cette épreuve d’effort permet de détecter d’éventuelles anomalies, elle permet également d’analyser vos performances physiologiques. Et en particulier de déterminer votre VO2max.

Pour rappel, la VO2 max est la quantité maximale d’oxygène que l’organisme peut utiliser par unité de temps lors d’un exercice dynamique aérobie maximal. Plus cette VO2 max est élevée, plus le sportif peut fournir un effort intense important. Les meilleurs athlètes atteignent des valeurs comprises entre 80 et 97 ml/kg/min. Kilian Jornet affiche ainsi une VO2 max de 92 ml/kg/min (information donnée par lui-même sur ses réseaux sociaux). En revanche, un homme sédentaire non sportif aura une valeur comprise en 40 et 50 ml/kg/min. Chez les femmes, cette valeur est légèrement inférieure, aux environs de 35 ml/kg/min.

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Test d’effort et seuils ventilatoires

Le test d’effort permet également de déterminer vos différents seuils ventilatoires. Ces seuils correspondent à des points à partir desquels, pendant un effort, la ventilation augmente plus vite que la consommation d’oxygène. C’est donc un paramètre important pour connaître sa capacité à maintenir un effort aérobique prolongé.

Lors du test d’effort, le médecin pourra déterminer 2 seuils, SV1 et SV2, en fonction du rapport entre oxygène et gaz carbonique de l’air expiré durant l’effort.

Le seuil ventilatoire SV1 est le seuil à partir duquel vous pourrez commencer à travailler en endurance fondamentale. On l’appelle également « seuil aérobie ». Il se situe généralement aux environs de 65% de votre VO2 max. C’est une zone où l’échange d’oxygène est en équilibre. Cela permet de maintenir l’effort de façon prolongée.

Le seuil ventilatoire SV2 est le seuil à partir duquel vous pourrez commencer à travailler en résistance. On l’appelle également « seuil anaérobie ». Il se situe au delà de 80-85% de votre VO2 max. Dans cette zone, l’organisme est en manque d’oxygène et s’épuise rapidement.

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Seuils ventilatoires et optimisation de l’entraînement

Connaître vos seuils ventilatoires peut vous permettre d’optimiser vos entraînements en fonction de vos objectifs.

Pour améliorer votre endurance, vous travaillerez surtout dans la zone comprise entre votre SV1 et votre SV2. Le principe sera d’augmenter la durée au fur et à mesure de vos séances.

Vous pourrez également choisir de programmer des séances de fractionné très exigeantes et de courte durée au-dessus du 2e seuil ventilatoire. Ce type de séances, plutôt réservé aux sprinters qu’aux traileurs, vous permettra cependant d’augmenter votre VO2 max.

Vous pourrez enfin programmer des séances moins difficiles en dessous du 1er seuil ventilatoire. Par exemple, des séances de récupération.

En résumé, à l’aide d’un test d’effort, vous pourrez connaître des paramètres permettant d’adapter votre entraînement à vos propres capacités physiques. Une fois votre cardio-fréquencemètre programmé et grâce à ces paramètres, vous maîtriserez beaucoup mieux votre entraînement. Il vous suffira ensuite de suivre votre préparation pour être toujours assuré de courir aux bonnes vitesses et aux bonnes intensités. Or, en ciblant mieux vos séances, vous pourrez améliorer votre forme et vos performances. Et aussi éviter le surentraînement…

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Augmenter la cadence et développer votre foulée est la clé pour courir plus vite et plus efficace. Grâce à ces 5 astuces de nos coachs, découvrez comment procéder.

Astuce N°1 – Prenez des notes puis fixez-vous des objectifs

Établissez une cadence, de préférence pour chaque allure de course. Rendez-vous ensuite dans une salle de sport, sur un tapis de course. Échauffez-vous pendant 10 minutes, puis augmentez ensuite l’allure de 1 minute par kilomètre jusqu’à atteindre vos différents rythmes : endurance, seuil, fractionné. À chaque fois, prenez 2 minutes pour vous adapter à la vitesse, puis comptez vos pas durant 30 secondes et multipliez le résultat obtenu par deux. Notez ce résultat. Vous constaterez que votre cadence augmente en même temps que la vitesse.

foulée Photo DR
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À chacun des résultats (endurance, seuil, fractionné), ajoutez 5 %. Ces chiffres seront vos objectifs. Par exemple, si votre cadence en endurance était de 160 foulées par minute, votre objectif sera de 168. Pour 166, efforcez-vous d’atteindre 174. Ajouter 5% va vous permettre de réduire significativement l’impact au sol par minute.

On considère généralement que 180 pas par minute est la cadence la plus efficace. Ce serait en effet celle qui donnerait la foulée la plus économique en énergie, car le coureur peut utiliser au maximum l’effet de rebond lié à l’impact au sol. Une cadence plus élevée diminuerait l’efficacité du rebond,et une cadence moins élevée contribuerait à un « écrasement » du rebond.

La foulée de Jim Walmsley est considérée comme l’une des plus parfaites du circuit trail. Photo Hoka

Astuce N°2 : Adoptez une foulée médio-pied

Pour atteindre la cadence idéale de 170 à 180 pas par minute, il est conseillé d’adopter une foulée médio-pied. Cela signifie que c’est le médio-pied qui doit entrer le premier en contact avec le sol, afin de garantir un meilleur rebond.

Lire aussi notre article Améliorez votre foulée pour courir plus vite

Astuce N°3 : Vérifiez la position de vos bras

La position des bras est très importante pour l’efficacité de votre posture de course. Vos coudes doivent rester pliés à 90°, bien dans l’axe. Le mouvement de balancier d’avant en arrière doit se terminer devant vous, au milieu du thorax et à hauteur du plexus.

Lire aussi notre article Avez-vous une bonne posture de course ?

Astuce N°4 : Entraînez votre cadence en musique

Le moyen le plus simple pour progresser consiste encore à utiliser un métronome (il existe des applications sur smartphone). Vous pouvez aussi courir en écoutant une musique avec le bon rythme. Vérifiez vos progrès sur 30 secondes tous les 2 ou 3 kilomètres. En cas de difficultés, réduisez votre objectif de 2 à 3 % durant trois semaines, avant de repasser à la cadence établie.

Astuce N°5 : Courez pieds nus

Une fois votre séance de fractionné terminée, prenez quelques minutes pour courir pieds nus sur l’herbe. Vous allez développer les qualités proprioceptives de vos pieds et vous habituer à effleurer le sol. Grâce à ce type d’entraînement, votre foulée deviendra naturellement plus efficace. Augmenter votre cadence sera alors plus simple.

foulée courir pieds nus
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Nouvelle métrique proposée par les montres Coros et plébiscitée par les athlètes élite ambassadeurs de la marque, l’allure d’effort est une version re-baptisée de l’allure ajustée à la pente. Cette donnée, exprimée en minutes au kilomètre, s’avère plus compréhensible que la puissance exprimée en watts. De plus, elle permet de mesurer facilement le niveau d’effort instantané ou moyen ou d’analyser l’intensité de l’entraînement. Avec, comme objectif ultime, la possibilité de comparer les séances quelles que soient les conditions dans lesquelles elles s’effectuent. On vous explique tout.

Qu’est-ce que l’allure d’effort, ou allure ajustée ?

L’allure d’effort, ou allure ajustée à la pente, est une métrique qui convertit votre allure instantanée lorsque vous courez sur un terrain ayant du dénivelé en une allure instantanée équivalente lorsque vous courez sur du plat, en comparant les efforts fournis. Ainsi, lorsque vous courez en montée, l’allure ajustée sera plus rapide que l’allure réelle de la course. Normal, puisque la course en montée exige un effort supplémentaire. A l’inverse, la course en descente donnera une mesure d’allure ajustée plus lente que l’allure réelle. Logique là aussi, puisque vous fournissez moins d’effort que sur du plat.

Attention cependant, l’algorithme d’Allure Ajustée ne peut pas prendre en compte tous les facteurs qui peuvent avoir un impact sur la vitesse de course. La nature du terrain sur lequel vous courez, la technicité du sentier, l’altitude ou la météo n’interviennent donc pas. Ainsi, une descente hyper technique peut parfois exiger plus d’efforts, par exemple pour se freiner, qu’une allure sur le plat. Mais aucun algorithme ne peut hélas intégrer ce facteur dans son calcul.

Comment est calculée l’allure ajustée de Coros ?

Lorsque Coros s’est rapproché de Kilian Jornet en mars 2022 pour développer cette notion de mesure d’effort sur leur montre, la donnée d’allure ajustée à la pente existait déjà chez les concurrents tels que Suunto, Garmin ou Strava avec la VAP. Cependant, au lieu de se baser uniquement sur la vitesse et le dénivelé, l’algorithme de l’allure d’effort de Coros intègre également dans son calcul l’utilisation de l’oxygène. En clair, Coros fait correspondre l’allure sur différentes pentes à un point où un athlète prendrait la même quantité d’oxygène en courant sur une route plate. Cette méthode de mesure, plus sophistiquée que la méthode standard utilisée pour d’autres mesures similaires, permet une estimation plus précise.

Grâce aux données mondiales d’utilisateurs et aux infos récupérées sur leur plateforme collaborative EvoLab, Coros pourrait être en mesure d’affiner l’algorithme d’ajustement de l’allure en établissant des corrélations entre l’allure, la fréquence cardiaque et le dénivelé. De plus, l’intégration de l’altitude et des effets de la température fait également partie des futures évolutions de l’algorithme, pour encore plus de précision.

Allure d'effort Coros Audrey Tanguy Championnats du monde
6e en individuel des Championnats du Monde de Trail Long 2022, Audrey Tanguy est médaillée d’or par équipe. Photo DR
Allure d'effort Audrey Tanguy Championnats du monde
Les datas d’Audrey Tanguy : une allure d’effort moyenne durant l’épreuve de 5mn 25s au kilomètre pour une allure réelle de 6mn 46s au kilomètre.

Comment bien utiliser l’allure d’effort instantanée ?

Lors d’une course comportant des dénivelés importants, l’allure d’effort ou allure ajustée à la pente peut être utilisée comme une donnée complémentaire à la fréquence cardiaque pour donner une meilleure idée du niveau d’effort fourni. Et une plus grande fiabilité.

En effet, la fréquence cardiaque, qui permet de savoir quand on passe dans le rouge, présente souvent un décalage dû aux réactions physiologiques. Il se passe généralement environ une minute entre l’augmentation de la consommation en oxygène des muscles et la réaction du cœur. Une telle latence peut totalement fausser les données sur du fractionné court, si par exemple vous faites une séance 30 secondes / 30 secondes, ou même 1 minute / 1 minute. L’allure d’effort instantanée permet alors de connaître avec plus de précision le niveau réel d’effort fourni.

De plus, la fréquence cardiaque peut être affectée par des facteurs extérieurs à la course, comme le travail, le stress, etc. L’avantage de l’allure d’effort instantanée est qu’elle indique votre effort en temps réel. Elle permet donc des ajustements de rythme immédiats, sans temps de latence.

Cette mesure permet également de s’entraîner intelligemment, quel que soit le terrain et l’objectif visé. Par exemple, des personnes qui vivent ou voyagent dans des zones montagneuses peuvent utiliser l’allure ajustée pour s’entraîner aux courses sur route sur terrain plat. L’allure ajustée leur donnera une indication de niveau d’effort, qui permet d’estimer une performance sur du plat et d’éliminer l’incertitude liée à l’entraînement avec un fort dénivelé.

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Thibaut Garrivier lors des Championnats du Monde de Trail Long à Chiang Mai. Il termine 6e en individuel, médaille d’argent par équipe. Photo DR
Allure d'effort Thibaut Garrivier Championnats du monde
Les datas de Thibaut Garrivier : une allure d’effort moyenne durant l’épreuve de 4mn 52s au kilomètre pour une allure réelle de 5mn 57s au kilomètre.

L’allure d’effort, une future donnée universelle ?

Comme l’explique Quentin Auberger, Country Manager France de Coros, si la marque décide aujourd’hui de mettre en avant l’allure d’effort, c’est parce qu’elle estime que « cette métrique est plus parlante et plus accessible que la traditionnelle donnée de puissance exprimée en watts », qui de plus varie selon les méthodes de calcul utilisées par les différents équipementiers.

L’objectif à terme est de « prendre la vitesse instantanée, qui s’exprime en minutes au kilomètre, et y appliquer différents critères pour que cela devienne une donnée corrigée universelle ». Le projet de Coros est donc de faire des mises à jour pour ajouter d’autres critères. Le premier, effectif d’ici peu, est la prise en compte du profil de chaque coureur.

Ensuite seront pris en compte dans les évolutions futures des critères tels que la météo, le vent, l’humidité, l’altitude, pour arriver à un résultat qui, quelles que soient les conditions, puisse être comparée à une allure de n’importe quel autre run. « Ainsi, explique Quentin Auberger, si vous allez courir un jour de vent et de pluie où vous n’êtes pas en forme sur un parcours avec du dénivelé, vous pourrez comparer votre allure avec celle d’un run où vous étiez sur du plat, en forme un jour de soleil. »

Lire aussi notre article : Comment savoir su vous courez plus vite ICI

La mesure de puissance, une métrique non intuitive

« La mesure de puissance est une métrique que nous étions les seuls à avoir de façon massive sur toutes nos montres », détaille Quentin Auberger. « Maintenant, d’autres s’y mettent, parce qu’ils ont vu que cela plaisait à une certaine population. Nous, ce que nous avons constaté, c’est que sur l’usage populaire, cette mesure n’est pas intuitive, elle est plus difficile à appréhender qu’une donnée exprimée en minutes par kilomètre, qui parle à tout coureur à pied. D’où notre choix de nous concentrer sur l’allure d’effort. »

La mesure de puissance, une métrique controversée en trail

Mais au-delà de la facilité de compréhension de la mesure d’allure d’effort, le choix de Coros de miser sur cette métrique relance le débat sur la pertinence d’utiliser la mesure de puissance de course en trail. D’abord, parce que la précision de la mesure de puissance, qui correspond rappelons-le à la puissance que les muscles développent pour avancer malgré les résistances rencontrées, telles que le dénivelé, les frottements au sol, la pénétration dans l’air, etc, si elle est globalement fiable en vélo, est discutable lorsqu’il s’agit de course à pied, et plus particulièrement de trail.

En effet, et nous l’avons déjà évoqué, jamais un capteur ne pourra évaluer la résistance du sol sur lequel vous courez, qui est très différente selon que vous courez sur un terrain sec ou boueux, ou sablonneux. Et comme en trail on court sur des terrains variés, les capteurs ne peuvent mathématiquement pas donner de valeur de puissance exacte.

De plus, les capteurs de puissance vont prendre en compte dans leur calcul la mesure de vitesse. Mais si sur une course sur route linéaire cette vitesse est globalement assez stable, en trail, ou les accélérations, relances et variations d’allure sont permanentes, la mesure de vitesse via le GPS ne peut être suffisamment précise pour que la puissance instantanée mesurée soit fiable.

Enfin, les algorithmes des différentes marques ont tous des méthodes de calcul différentes, avec des systèmes de pondération particuliers (et secrets). Du coup, les résultats ne sont généralement pas comparables d’un équipement à l’autre, créant plus de confusion qu’autre chose.

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Atteindre rapidement votre potentiel maximum ! Si tel est votre but, le travail de fractionné sera votre meilleur allié, même en trail. Et pour rompre la monotonie des séries, les séances pyramidales seront idéales ! Explications des coachs d’Esprit Trail.

Qu’est-ce qu’une séance pyramidale ?

Une séance pyramidale est une séquence d’entraînement par intervalles (succession de phases de course plus ou moins rapide, entrecoupées de phases de récupération) qui augmentent progressivement puis diminuent de façon à réaliser une pyramide. Ce type de séance très ludique ajoute de la variété par rapport aux séances de fractionné consistant en x répétitions de la même distance ou durée.

En plus de casser la monotonie, le fractionné en pyramide va vous apprendre à mieux connaître vos allures de Vitesse Maximale Aérobie (sur une pyramide évoluant de 95 à 105% de VMA) et de compétition (sur une pyramide à allure spécifique). Il va aussi éviter l’accoutumance qui se produit lorsqu’on réalise toujours le même type d’effort, et qui limite la progression.

Psychologiquement, ce type de séance est également très intéressant parce qu’on commence et on finit par les fractions les plus courtes, et qu’entre les deux l’augmentation est progressive. Ainsi, on a moins peur de souffrir et quand on a atteint le sommet (la distance ou la durée la plus longue à effectuer). Et on sait que la suite sera de moins en moins difficile. Ce qui est très motivant, reconnaissez-le…

Fractionné en pyramide Photo Hoka One One
Photo Hoka One One

Fractionné en pyramide : des séances très « sollicitantes »

Au niveau rythme, on peut démarrer et finir relativement vite puisque les durées sont plus courtes au début et à la fin. C’est très agréable, grâce aux sensations de dynamisme que cela procure. Un principe à respecter cependant : ne pas « tout donner » dans la phase montante, afin d’en garder un peu sous le pied pour pouvoir courir légèrement plus vite durant la phase descendante. Le fait de devoir se concentrer sur la durée de l’effort à venir permet aussi d’être totalement dans l’action.

Attention, il ne s’agit pas de dire ici que ce type de séance est la panacée et qu’il faut réaliser tous ses fractionnés de cette manière. En effet, ces séances ont tendance à fortement solliciter l’organisme et il est préférable de les intercaler entre des séances de fractionné classiques et plus courtes. Il est aussi très important de prévoir deux jours de récupération (sans fractionné) après chaque séance de fractionné. Vous ferez ainsi jouer au maximum les mécanismes de surcompensation, vecteurs de votre progression, et éviterez les blessures.

Fractionné en pyramide Photo Dan Patitucci
Photo Dan Patitucci

Fractionné en pyramide : idéal pour le traileur

Hormis les débutants complets qui auront avantage à démarrer le fractionné sur des durées courtes et égales leur permettant de trouver plus facilement le bon rythme, les pyramides pourront s’adapter et être bénéfiques à tous les traileurs. Grâce aux variations d’allure qu’elles imposent au fur et à mesure que les durées s’accroissent puis se réduisent, elles permettent de maîtriser différents rythmes et d’apprendre à mieux contrôler l’intensité de son effort.

Selon son niveau et son objectif, on peut bien sûr varier à l’infini en effectuant des séances et des portions plus ou moins longues. La pyramide peut parfaitement s’intégrer jusque dans une préparation de kilomètre vertical (pyramide en côtes raides avec des récupérations en continuant à monter) ou de trail long en augmentant les durées.

Si on veut aller jusqu’au bout de la variété, on peut aussi se concocter des pyramides spécifiques. Citons entre autres :
– les pyramides asymétriques : augmentation très progressive des durées, puis diminution très rapide, ou l’inverse ;
– les pyramides uniquement montantes (on augmente les durées et on termine par la plus longue) et uniquement descendantes (on commence par la plus longue durée que l’on raccourcit au fil des répétitions pour terminer par la plus courte).

Fractionné en pyramide Photo Salomon
Photo Salomon

Fractionné en pyramide : quelques exemples de séances nature trail

1/ La pyramide à VMA

(allure que l’on tient aux alentours de 6mn)

Du fait que cette séance est exprimée en « durées » et non pas en « distances », elle a l’avantage de pouvoir être réalisée en pleine nature. Choisissez toutefois un sol peu technique afin que ce ne soit pas lui votre facteur limitant. A noter qu’il s’agit d’une pyramide à sommet plat puisque la distance la plus longue est à répéter après 2mn de récupération.

Après 20mn d’échauffement, les fractions suivantes sont à effectuer aux alentours de 100% de VMA, de 105% pour les 30s à 95% pour les 1mn30 :
(R’ : temps de récup en trottinant)
30s – R’ 30s – 45s – R’ 45s – 1mn – R’ 1mn – 1mn15s – R’ 1mn15s – 1mn30s – R’ 2mn – 1mn30s – R’ 1mn30 – 1mn15s – R’ 1mn15s – 1mn – R’ 1mn – 45s – R’ 45s – 30s.
10mn de retour au calme
Temps total de fractionné : 10mn

2/ La pyramide au seuil

(allure que l’on tient aux alentours d’une heure)

Pour un objectif trail, cette séance sera elle aussi réalisée en nature. Si vous souhaitez en même temps travailler votre aisance en tout-terrain, le sol pourra être plus technique que pour la séance précédente vu qu’elle sera courue à « seulement » plus ou moins 85% de VMA selon les durées. A noter qu’il s’agit d’une pyramide à sommet pointu puisque la distance la plus longue n’est courue qu’une seule fois.

Après 20mn d’échauffement, voici les fractions que vous pouvez effectuer :
(R’ : temps de récup en trottinant)
3mn – R’ 1mn30s – 4mn – R’ 2mn – 5mn – R’ 2mn30s – 6mn – R’ 3mn – 5mn – R’ 2mn30 – 4mn – R’ 2mn – 3mn.
10mn de retour au calme à 65-70% VMA
Temps total de fractionné : 30mn

Fractionné en pyramide Photo Salomon 4
Photo Salomon

3/ La pyramide sur côte courte

Même les séances de côtes pourront être programmées avec une progressivité des durées. Choisissez une montée en nature, de préférence sur terrain souple, où vous pourrez totaliser 1mn30 de course rapide continue.

Après 20mn d’échauffement à 65-70%VMA, voici les temps d’effort en côte que vous pouvez effectuer (augmentation puis retrait de chaque fois 10s – toutes les récupérations se font en redescendant en trottinant à votre point de départ) :
30s, 40s, 50s, 1mn, 1mn10s, 1mn20s, 1mn30s, 1mn20s, 1mn10s, 1mn, 50s, 40s, 30s.
10mn de retour au calme
Temps total de fractionné : 12mn30

4/ La pyramide sur côte longue

Pour cette séance, vous aurez besoin d’une côte beaucoup plus longue, puisque les temps de récupération, même s’ils se feront en descente, seront moins longs que les temps d’effort et ne vous permettront pas de retourner jusqu’à votre point de départ. Si vous souhaitez en même temps travailler votre aisance en tout-terrain, le sol pourra être plus technique que pour la séance précédente, vu qu’elle sera courue moins vite.

Après 20mn d’échauffement à 65-70%VMA, voici les temps d’effort en côte que vous pouvez effectuer :
(R’ : temps de récup en trottinant)
2mn – R’ 1mn – 3mn – R’ 1mn30s – 4mn – R’ 2mn – 5mn – R’ 2mn30s – 6mn –R’ 3mn – 5mn – R’ 2mn30 – 4mn – R’ 2mn – 3mn – R’ 1mn30 – 2mn.
10mn de retour au calme.
Temps total de fractionné : 34mn

Cet article est paru dans le magazine Esprit Trail Hors-Série Entraînement 2022.

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