À un moment donné de sa vie, chaque coureur cesse de s’améliorer. Les performances en course commencent à stagner et il devient plus difficile d’établir un nouveau record personnel (RP). Ces plateaux de performance, courants, surviennent souvent après trois à quatre courses sans résultat notable, et ce malgré une bonne préparation. Même si tous les indicateurs tendent vers une amélioration, celle-ci ne se produit tout simplement pas. Pourquoi ? Plutôt que vous décourager et baisser les bras avec fatalité, il s’agit alors d’identifier les « points noirs » dans votre entraînement – d’où l’importance de tenir un journal d’entraînement – qui conduisent à ces plateaux de performance et vous empêchent de courir plus vite. Vous saurez alors comment réagir pour recommencer à progresser.

Plateau de performance : les dysfonctionnements annexes

Avant de commencer, abordons rapidement les quelques dysfonctionnements annexes qui ralentissent généralement la progression. Chaque fois que vous vous entraînez dur ou que vous voulez aller chercher un résultat sur une course, il est nécessaire d’éviter autant que faire se peut ces situations pour ne pas impacter votre forme physique.

– Manque de sommeil. Cela réduit la récupération et l’adaptation à vos entraînements.
– Des niveaux élevés de stress. Le stress professionnel, familial ou relationnel peut libérer des hormones de stress qui réduisent votre capacité à récupérer après des séances d’entraînement intenses.
– Faible disponibilité énergétique. Ne pas manger suffisamment de calories peut vous prédisposer aux blessures osseuses, au manque d’énergie et à une mauvaise récupération.

Si vous dormez bien, n’êtes pas trop stressé et si vous mangez suffisamment, vous êtes prêt à vous entraîner dur et à performer. Alors si vous stagnez malgré tout, la question de comment maintenir le cap et éviter un plateau de performance se pose, vérifiez que vous ne butez pas à cause d’un de ces cinq points noirs de la progression.

Lire aussi : Les 5 meilleurs entraînements simples pour augmenter sa vitesse de course ICI

Performance 2 Photo Stéphane Demard
Photo Stéphane Demard

1. Plateau de performance : votre kilométrage ne progresse pas

Si vous souhaitez continuer à progresser en course, votre entraînement doit continuer à progresser au fil du temps. Or de nombreux coureurs passent des années à courir à peu près le même niveau de kilométrage, avec seulement de petites augmentations pendant quelques semaines durant les pics d’entraînement. Beaucoup d’entre eux se comportent ainsi parce qu’ils ont peur des « kilomètres inutiles ». Cela signifie que chaque cycle d’entraînement se ressemble : un kilométrage de départ très faible qui augmente progressivement au cours d’une saison de 16 à 20 semaines et se termine à peu près au même niveau que celui du cycle précédent.

Mais si les coureurs veulent terminer les courses plus rapidement que jamais, ils doivent en contrepartie s’entraîner comme jamais auparavant. Cela signifie généralement courir davantage, afin d’avoir une capacité d’endurance accrue. Tant que les augmentations sont progressives et que vous êtes en bonne santé, il est donc raisonnable de supposer qu’un kilométrage plus important est une bonne chose.

2. Plateau de performance : les blessures empêchent la cohérence de vos entraînements

Malheureusement, les blessures sont une partie courante et incontournable de la vie d’un coureur. Environ 50 à 75 % d’entre eux subissent une blessure chaque année. Si vous faites partie de ces coureurs qui doivent s’entraîner en gérant des blessures chaque saison, c’est assurément un facteur majeur dans votre incapacité à continuer à progresser. Car il n’y a pas d’« ingrédient secret » pour réussir en tant que coureur : il faut une cohérence dans le temps. Aucun objectif d’entraînement ne peut être atteint sans cohérence. Résoudre ce problème de blessures débloquera donc de nouveaux niveaux de forme physique lorsque vous serez en mesure de vous entraîner de manière plus cohérente.

3. Plateau de performance : l’entraînement de vitesse n’est pas votre priorité

L’entraînement de vitesse est souvent négligé au profit de l’entraînement en endurance fondamentale. On parle généralement d’un rapport 80%/20%, voire moins. Pourtant, travailler la vitesse présente bien plus d’avantages que le simple fait de vous aider à courir plus vite. Des entraînements de vitesse peuvent :

– Améliorez votre économie de course à pied, afin de pouvoir faire le même effort avec moins d’énergie ;
– Augmentez le rythme de votre rythme aérobie maximum, afin de pouvoir courir plus vite sans vous endetter d’oxygène ;
– Améliorez votre capacité à produire de la force, afin que vous puissiez littéralement courir plus vite.

Même les ultra-traileurs tireront un bénéfice d’un entraînement de vitesse stratégique et bien dosé. Ainsi l’entraînement « R » par répétition imaginé par le célèbre coach Jack Daniels, qui comprend de courtes répétitions à une vitesse très rapide avec une récupération complète, permet d’augmenter le débit cardiaque, d’améliorer la mécanique de la foulée et l’économie de course. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’aucun coureur n’atteindra son potentiel sans effectuer des entraînements de vitesse.

Performance 3 Photo Stéphane Demard
Photo Stéphane Demard

4. Plateau de performance : vos sorties longues ne sont pas suffisantes

Chaque traileur ou ultra-traileur rêve d’être plus endurant. C’est sans surprise l’une des compétences physiques les plus prisées. Cela signifie que nous devons donner la priorité à la séance d’entraînement qui développe le plus l’endurance : la sortie longue. Elle constitue la pierre angulaire de l’entraînement d’endurance car elle apporte de nombreux avantages :

– Des capillaires plus denses, qui permettent un meilleur transport de l’oxygène vers les muscles sollicités par l’effort ;
– Des muscles plus forts, car oui, courir très longtemps augmente la force ! ;
– Une meilleure mécanique de course
, car votre cerveau apprend par la pratique à améliorer subtilement l’efficacité de votre foulée ;
– Une force mentale, qui permet d’être psychologiquement à l’aise en courant pendant deux à trois heures ;
– Une amélioration du rendement énergétique, puisque vous parviendrez mieux à économiser le glycogène musculaire et à brûler plus de graisse en pourcentage des calories globales brûlées.

Tout comme l’entraînement de vitesse, la sortie longue est donc essentielle dans la progression du coureur, et doit s’inscrire dans tout programme d’entraînement cohérent. S’en priver, c’est assurément stagner.

5. Plateau de performance : vous ne courez pas assez

La course est une compétence qui doit être développée, affinée et perfectionnée avec la pratique. Si vous ne courez pas régulièrement, vous ne pourrez pas vous perfectionner. Le parti pris de nombreux entraîneurs est d’encourager à faire davantage de sorties sur des distances plutôt courtes, entre 10 et 20 kilomètres. Les sorties sur des distances plus longues, 30 à 40 kilomètres, même si elles sont essentielles à la progression, sollicitent davantage l’organisme corps et nécessitent un temps de récupération supplémentaire. Vous ne pouvez donc pas courir suffisamment souvent lorsque vous multipliez les séances sur ces distances. Cela signifie que les courses sont nécessairement moins fréquentes. Les ultra-traileurs doivent savoir doser s’ils veulent progresser et endurance et éviter les blessures.

Plateau de performance : travaillez tous les secteurs

Vous l’aurez compris, si vous voulez éviter de stagner et continuer à progresser dans votre pratique, vous devez travailler sur tous les fronts. La vitesse engendre la vitesse, et vous serez mieux disposé à vous améliorer si vous vous améliorez déjà sur les autres plans. Vous accélérerez également votre courbe d’apprentissage. Ainsi, même si chaque coureur rencontre tôt ou tard des « plateaux de performance », les cinq « points noirs » que nous avons listés permettent, lorsqu’ils sont identifiés, de changer de cap. Analysez votre journal d’entraînement, voyez si vous faites l’une de ces erreurs et vous pourrez bientôt franchir votre propre plateau.

Performance 4 Photo Stéphane Demard
Photo Stéphane Demard
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Conçues pour aller vite, sur des terrains roulants, les chaussures à plaque carbone inondent le marché depuis quelques mois. Déconseillées pour les ultras hyper techniques et plus généralement pour les débutants, leur prix est parfois prohibitif. Mais si ces super-shoes de trail se destinent principalement à des coureurs de tête de peloton, les coureurs de bon niveau pourraient aussi parfois y trouver leur bonheur.

New Balance SUPERCOMP TRAIL

New Balance
New Balance

Légère, avec une empeigne solide en double mesh doux et aéré, cette SuperComp Trail a un fit plutôt étroit à l’enfilage. Les protections en TPU sont sommaires, tandis que le renfort au talon assure un bon maintien. À haute vitesse, le confort est appréciable, même si la hauteur du stack (36,5 au talon) et le drop conséquent (10mm) éloignent un peu trop le pied du sentier. La plaque carbone permet une bonne stabilité sur du roulant, mais l’absence de souplesse sera limitante sur du technique. Quant à la semelle Vibram Litebase dotée de crampons robustes de 4mm, elle est l’assurance d’une bonne adhérence.

Prix : 220 euros

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Asics FUJISPEED 2

Ascis Fuji Speed 2
Ascis Fuji Speed 2

Amorti doux, relance discrète et plaque carbone, la Fuji Speed 2 est dans l’air du temps. Les protections sont minimalistes, le mesh en stretch aéré permet au pied de respirer, et la large languette à soufflets sera à ajuster à chaque enfilage sous peine de plis gênants. L’amorti moelleux au talon est une surprise pour un modèle de course. La dynamique est bonne sans être exceptionnelle, et on ne sent pas la plaque carbone. À haute vitesse, le rendement s’améliore. Point très positif : la chaussure épouse parfaitement le sentier, permettant une précision de la pose de pied. Côté accroche, la semelle extérieure ajourée est performante, avec un faible risque de voir des petits cailloux se fixer dans les alvéoles.

Prix : 180€

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The North Face SUMMIT VECTIV PRO 2

The North Face
The North Face

Équipée de la dernière mousse réactive DREAM et d’une plaque VECTIV 2.0 en fibre de carbone combinant résistance, haut rebond et amorti plus efficace, la chaussure la plus dynamique de The North Face a été repensée pour offrir la même propulsion sur terrain roulant que sur sentier irrégulier.

Prix : 250 euros

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Adidas – TERREX AGRAVIC SPEED ULTRA

Adidas
Adidas

Voici la toute première chaussure de trail à plaque carbone fabriquée par adidas. Enfn, plutôt que de parler de plaque carbone, il s’agit ici plutôt des fameuses Energy Road, ces tiges en forme de fourche à l’avant et à l’arrière qui sont en fait des inserts en carbone intégrés dans la semelle, ce qui la rigidifie et permet un retour d’énergie tout en gardant une certaine souplesse de torsion. Sur terrain roulant, type large chemin forestier, les Agravic Speed Ultra se révèlent être très agréables, incitant à la vitesse et a la relance.

En revanche, sur terrain technique, on atteint vite les limites. Si les petites aspérités sont absorbées avec bonheur, les reliefs un peu volumineux, type gros cailloux, ne sont pas bien gérés par l’épaisse semelle qui a tendance à faire vriller la cheville. La prudence s’impose. Si ces chaussures feront le bonheur des coureurs élite légers à la recherche de vitesse sur des sentiers roulants, pour le caillou, oubliez-les !

Prix : 230 euros

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Nike ULTRAFLY

Nike
Nike

Grande première chez Nike dans le trail, cette paire est dotée d’une plaque Flyplate en carbone placée entre la mousse ZoomX et une semelle intermédiaire enveloppée de tissu. C’est aussi la première paire issue du partenariat entre Nike et Vibram, apportant technologie de pointe et design exclusif de la semelle Vibram.

Prix : 249,99 euros

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Hoka TECTON X2

Hoka
Hoka

Super dynamique avec deux plaques en carbone dans sa semelle ProFly-X disposées parallèlement pour une meilleure proprioception, la Tecton X2 associe son amorti signature Hoka à double densité pour une foulée rapide tout en conservant souplesse et soutien. Avec son poids optimisé, sa nouvelle tige Matryx et son accroche précise Vibram Megagrip Litebase, la Tecton X2 a tout bon.

Prix : 220 euros

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Scott ULTRA CARBON RC

Scott
Scott

Avec sa plaque en carbone Carbitex GearFlex, l’ultra Carbon RC assure à la fois une flexibilité dynamique et une rigidité bienvenue permettant d’augmenter facilement sa vitesse de course. Son système de rocker spécifique ER2 est conçu pour favoriser une posture et réduire la fatigue musculaire. Légèreté et confort, semelle extérieure ultra-adhérente, la Scott s’adresse aux coureurs/compétiteurs qui s’aventurent sur du long mais sur sentiers peu techniques.

Prix : 230 euros

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Championne du monde en titre, récente championne d’Europe, Clémentine Geoffray va courir dimanche 30 juin le Marathon du Mont-Blanc, 4ème manche de la Golden Trail Series 2024. C’est la première fois que la Française se frotte à cette course de légende, mais aussi à une manche de la GTWS qui va rassembler les meilleures compétitrices du monde sur ce format court. Mickael Mussard lui a demandé ses ambitions et sa vision du circuit mondial.

Clémentine, comment vas-tu depuis ton titre de championne d’Europe ?

Ça va très bien ! Je suis encore sur un petit nuage. J’ai pris le temps de récupérer au niveau physique, j’ai des petites douleurs, ça a forcément laissé des traces mais c’est vrai qu’au niveau mental et moral ce titre m’a fait beaucoup de bien. Je me sens apaisée, je crois que j’en avais besoin parce que ces derniers mois ont été assez difficiles. 

Tu vas enchaîner avec le Marathon du Mont-Blanc, l’une des manches phares de la Golden Trail Series. Tu penses que tu as assez récupéré ?

Je sais que c’est un pari exigeant aussi bien au niveau mental que physique mais j’ai envie d’essayer de surfer sur cette bonne vague. Je pense déjà que par rapport aux Mondiaux de l’année dernière j’ai mieux fait les choses. Je me suis vraiment laissé du repos total pendant dix jours alors qu’après les Mondiaux j’avais recouru assez rapidement et je pense que ça ne servait à rien. Bien sûr, ça tire un peu parce que ça a été intense et le terrain était particulièrement boueux avec des appuis fuyants. Mais je pense que ça va aller. 

Tu pensais que ce doublé Mondiaux-Europe était possible ?

Honnêtement, non! Et c’est ce qui rend la chose encore plus belle. J’en avais vraiment besoin, je n’avais pas beaucoup couru et j’étais assez dans le flou en ce début de saison. La seule fois où j’ai pu me confronter aux autres athlètes c’était lors du stage de l’équipe de France, et j’étais vraiment à la rue. C’était mon seul repère, donc forcément ça ne m’a pas mise en confiance… 

Et pourquoi vouloir t’aligner sur le Marathon du Mont-Blanc ?

Je m’étais déjà inscrite l’année dernière mais je n’avais pas voulu réaliser l’enchaînement, je ne me sentais pas prête. Cette année je m’étais dit que je verrais bien comment ça se déroule mais là, ça me semble faisable. C’est quand même un bel événement, je n’y ai jamais participé, c’est donc l’occasion de le découvrir. On a aussi un rassemblement avec le team Kiprun, donc c’est vraiment une belle opportunité d’y être. On verra ensuite si les jambes répondent ou pas. 

Est-ce que le fait que ça soit une manche de la Golden Trail Series change quelque chose pour toi ?

Forcément, car je sais que le niveau va être très relevé. Mentalement, ça va être une course difficile. Après, ça reste une course historique, donc on sait qu’il y aura du monde et une belle ambiance. Je n’ai jamais couru une course de la Golden Trail Series donc j’ai hâte de voir ce que c’est, aussi bien pendant la course qu’avant. 

Clémentine Geoffray Photo David Gonthier
Clémentine Geoffray lors des championnats d’Europe à Annecy. Photo David Gonthier

Et quels sont tes objectifs ?

Je ne sais pas. J’y vais déjà pour faire une course pleine et en gestion. C’est peut-être un peu bateau comme réponse, mais j’ai surtout envie de découvrir l’événement et de faire du mieux que je peux. Je sais que le niveau sera élevé et je ne sais vraiment pas où je me situe parmi ces filles donc ça sera l’occasion de découvrir.

Justement, comment tu juges le niveau féminin sur la Golden Trail Series ? 

Il y a un très gros niveau, c’est un circuit très relevé. Je me souviens très bien du niveau de la finale l’an dernier avec Sophia Laukli, Sara Alonso, des filles comme Judith Wyder aussi. 

Des filles que tu as réussi à battre sur certaines courses, notamment Judith Wyder aux Mondiaux…

C’est vrai… Après, je pense que les formats des courses de la Golden Trail Series sont plus explosifs. Et moi, je suis meilleure sur des formats assez longs… Je ne sais pas si j’arriverais à tirer mon épingle du jeu sur des courses si intenses. 

Il y a une fille sur le circuit qui t’impressionne particulièrement ?

J’admire beaucoup Judith Wyder. Elle m’inspire beaucoup car je la trouve persévérante, elle ne lâche jamais rien et je trouve ça génial. 

Et au niveau des Français, comment expliques-tu qu’ils soient si peu représentés sur le circuit de la Golden Trail Series ?

C’est une bonne question… Blandine (L’Hirondel) avait joué le jeu pendant deux ans. Il y a eu aussi Julie Roux. Et je crois qu’elles ont toutes les deux fait de bons résultats, mais elles se dédient plus au long désormais. Chez les garçons il y a toujours Fred Tranchand. Mais c’est vrai que l’offre des circuits se diversifie et donc, il faut choisir. Personnellement j’avais essayé le Skyrunning l’année dernière en parallèle des Mondiaux, mais je vois bien que c’est compliqué de tout faire, et parfois il faut choisir, donc renoncer. Et puis il faut le dire, le niveau sur la Golden Trail Series peut aussi faire un peu peur. Certains préfèrent peut-être se rabattre sur des circuits moins relevés…

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La 11ème édition de l’Ultra-Trail du Haut-Giffre, parti dans la nuit du vendredi 14 juin, a viré au drame quand un concurrent de 52 ans a perdu la vie après avoir chuté dans une descente. Deux autres traileurs ont également été grièvement blessés. Et beaucoup d’autres encore ont souffert d’hypothermie et de blessures légères. C’est vers 4 heures du matin que l’accident s’est produit. Le coureur italien Roberto Negri se préparait alors à atteindre la Pointe d’Angolon à 2100m, au KM18 de l’Ultra-Trail du Haut Giffre (UTHG, 96km et 6800m D+), avant de plonger dans la descente. Il était là au moment où tout a basculé. Récit douloureux et poignant, suivi d’une lettre ouverte à tous les amateurs de course en montagne.

Ultra-Trail du Haut-Giffre : déluge à la Pointe d’Angolon

KM 18, je suis dans la montée de la Pointe d’Angolon. La pluie est désormais battante et le vent souffle fort, rendant la température ressentie très basse. Les sentiers sont très glissants, souvent transformés en une bouillie de 10 centimètres de boue. Comme il était déjà difficile de garder une prise ferme en montée, je n’avais aucun doute qu’une fois au sommet, je mettrais mes crampons pour la descente. Je lève la tête et je vois enfin la fin de cette montée rendue traîtresse par la boue.

Au sommet, un bénévole m’arrête pour relever mon dossard. L’ambiance est frénétique, la pluie tombe de tous les côtés, la visibilité est faible, et sur la droite, une petite tente igloo de l’organisation se tient là. Je me déplace un peu à gauche pour trouver moins de vent, mais c’est pareil. J’enlève mon sac à dos et je mets les crampons aussi vite que possible. En un instant, le froid vous saisit et raidit vos muscles.

Un coureur, dès qu’il atteint le sommet, se jette à genoux devant la tente et commence à avoir des haut-le-cœur. J’entends quelqu’un dire « crampons, crampons ». Je crois que c’est un bénévole, mais dans la confusion, je ne comprends pas. Dans mon esprit, j’imagine qu’il y a un contrôle pour vérifier que tout le monde porte des crampons, pourtant je vois des coureurs qui ne s’arrêtent pas et commencent immédiatement à descendre. Erreur fatale.

Ultra-Trail du Haut-Giffre : crampons et corde fixe

Je commence à descendre, il y a une corde fixe, et le bénévole me dit de rester à droite de la corde. Je mesure chaque appui, les crampons tiennent bien, je m’aide avec mes bâtons et je garde la plus grande attention. En allant si prudemment, la corde semble inutile, mais comme tout le monde est en file indienne accroché à la corde, et vu que la pente est très raide et que l’on ne voit pas la fin, je ne fais pas le fanfaron et je me mets dans la file. D’en haut, je vois une longue file de personnes, une centaine, toutes immobiles, ça n’avance pas. J’essaie de comprendre la raison et je vois beaucoup de gens qui ont du mal à maintenir leur équilibre, glissent et souffrent du froid.

Je pense que la plupart d’entre eux n’ont pas de crampons, et descendre cette pente d’herbe et de boue glissante sans cette précieuse aide est vraiment ardu et compliqué. Je vois des gens paniquer. Nous ne pouvons pas rester immobiles ainsi.

Je commence à m’impatienter, évidemment pas pour le temps de classement, mais parce que le vent et la pluie ne faiblissent pas et le froid se fait de plus en plus sentir. Je crie, je ne sais pas à qui, de se dépêcher. Je sais que dans ces circonstances, la meilleure chose à faire est de descendre, alors je franchis la corde fixe et commence à descendre du côté gauche où il n’y avait personne. La corde est pleine de mains gelées et effrayées. De temps en temps, entre deux mains, je m’accroche aussi à la corde, plus par respect que par nécessité.

Pour moi, la descente est faisable, j’ai déjà descendu plusieurs fois des pentes exposées et raides, j’ai tout sous contrôle. Le terrain n’est pas particulièrement technique, c’est une « prairie » avec les touffes d’herbe classiques qui créent des sortes de marches. C’est juste très mouillé et raide. Il suffit de descendre lentement et d’utiliser les bons points d’appui.

Il fait nuit, et j’ai ma lampe frontale. Il pleut, et j’ai ma veste imperméable. Il fait froid mais je peux le supporter, et de plus, dans mon sac à dos, j’ai un ensemble complet de vêtements thermiques. Je ne me sens pas en danger.

Je parcours environ 50 mètres, peut-être plus, et puis, devant moi, la pente herbeuse devient sombre, noire. Je me rends compte, à travers les lignes de pluie, qu’il y a un précipice. Je retourne donc sur la droite de la corde et me remets en file indienne pour attendre. À chaque pas, on attend 10, 20 secondes. Mon corps commence à trembler comme une réaction automatique pour créer de la chaleur.

Ultra-Trail du Haut-Giffre : des cris et des chutes

Tout à coup, des cris retentissent, et à ma droite, à dix mètres de moi, une silhouette humaine, allongée sur le sol, glisse rapidement vers le bas de la pente. J’essaie de la suivre avec le faisceau de ma lampe frontale, mais dans l’obscurité, je ne distingue qu’un petit point lumineux de sa lampe. Heureusement, à un moment donné, elle semble ralentir et s’arrêter plusieurs mètres plus bas. Terrible ! J’imagine comment elle pourra revenir sur le sentier de descente.

La pente, à droite, est extrêmement raide. Mes pensées sont interrompues par quelque chose qui me frappe les chevilles par derrière. Un coureur a glissé et s’est « planté » contre moi. Je pense : « heureusement qu’il ne m’a pas planté ses crampons dans le mollet ! » En même temps, je jure contre lui en lui demandant où sont ses crampons, et il me répond « dans le sac ! ». Je lui crie de les mettre – plus pour mon bien que pour le sien.

Je descends de quelques pas, et de nouveau, une lampe frontale file en bas de la pente. Non ! Un autre ! Malheureusement, je le vois disparaître dans l’obscurité du précipice. C’est surréaliste.

Tout le monde crie vers le sommet : « Secours ! Secours ! » Beaucoup hurlent aux bénévoles au sommet, à 100 mètres plus haut, « Stop the race ! », mais après quelques minutes, soudainement, une autre personne glisse le long de la pente la plus raide. Elle ne s’arrête pas et, de plus en plus vite, disparaît dans cette descente noire infernale. Je m’énerve. Ce n’est pas possible ! Je ne peux pas croire ce que je vois. Est-ce que je suis en train de voir des gens venus ici pour s’amuser mourir ?

Ultra-Trail du Haut-Giffre : des scènes surréalistes !

Mais comment font-ils pour tomber ? Oui, la pente est raide et glissante, mais il y a une corde pour se tenir, et avec les crampons, on descend en sécurité. Je crie et jure ! Mettez les crampons ! Crampons ! Un quatrième homme file en bas de la pente, allongé et raidi par la terreur. Soudain, peut-être en s’accrochant à quelque chose, il bondit en l’air et effectue deux tours complets en vol à trois mètres du sol avant de disparaître aussi dans l’obscurité. Je n’y crois pas !

Des scènes choquantes restent tristement et effroyablement gravées devant mes yeux. Nous crions à nouveau au sommet de l’Angolon, j’espère que les secours arrivent tout de suite. Il me semble que le sentier descend vers ceux que j’ai vu glisser, j’espère les trouver endoloris, étourdis mais sains et saufs. Mais au lieu de cela, la corde nous mène à gauche. Nous nous éloignons. Je me demande s’il est correct de ne pas aller secourir ces personnes. Malheureusement, il est trop dangereux de s’aventurer dans la pente hors du sentier. Et puis, qui sait combien de temps elles ont dégringolé ? Qui sait où elles sont tombées ?

Une boule monte dans ma gorge. Je descends de quelques mètres en vérifiant derrière moi que personne ne me percute, et j’en vois un qui glisse lentement vers moi. Je l’attrape par le bras et le bloque. J’essaie de l’aider à se lever, je baisse les yeux vers ses pieds et… je n’y crois pas. Je vois des pieds nus. Il portait une paire de sandales lacées, sans même des chaussettes. Mais comment est-ce possible ? Je le regarde incrédule et il ricane. Je ne ris pas. Je décide de rejoindre au plus vite le premier point de contrôle pour abandonner.

Au point de contrôle suivant, au Lac des Mines d’Or, au 25ème km, je découvre que la course a été interrompue. J’attends environ 30 minutes sous un chapiteau, puis un bus arrive pour nous emmener, moi et 50 autres traileurs, à l’arrivée.

Plus tard, j’apprends qu’à l’Angolon, les coureurs derrière moi, ceux qui venaient juste de franchir le sommet, ont été rappelés à remonter et ont été renvoyés sur un parcours d’évacuation. Ce n’est que plus tard, en lisant des articles sur le web, que je découvre le triste épilogue de l’odyssée à laquelle j’ai dû assister. Colère et désespoir. Inutile de chercher des coupables. La montagne est sévère et immense, l’homme face à elle est infiniment petit et n’a pour seule défense que sa propre humilité.

J’ai une pensée et j’adresse mes condoléances aux familles et amis du collègue malheureux qui n’est jamais revenu de cette pointe.

Lettre ouverte aux traileurs : ne vous engagez pas dans un ultra-trail en montagne sans expérience

Amis traileurs, ne sous-estimez pas un ultra-trail ! Ne sous-estimez pas la Montagne ! Ne mettez pas votre vie aveuglément entre les mains d’une organisation, ils pourraient être des novices ou autoriser des niveaux de risque qui sont acceptables pour certains coureurs mais qui pourraient être au-dessus de vos capacités. Gardez les rênes de votre vie, ne faites pas confiance aux autres simplement parce que vous avez payé un droit d’entrée.

L’organisation est là pour vous fournir une série de services et d’aides avant, pendant et après la course, mais elle ne vous connaît pas personnellement. L’acceptation de votre demande de participation ne signifie pas qu’ils savent si vous êtes suffisamment préparé.

Malheureusement, à ce jour, il n’existe pas de système pour certifier l’expérience technique des personnes. Donc, le fait que vous puissiez vous inscrire à une course d’ultra-trail et que le speaker vous donne le départ, n’exclut pas la possibilité que vous rencontriez des difficultés supérieures à vos capacités.

Cela semble évident de le rappeler, mais souvent je me rends compte qu’il y a encore trop de « légèreté ». Pour faire une course d’ultra-trail en montagne, IL FAUT ÊTRE PRÉPARÉ, et seuls nous-mêmes pouvons savoir si nous le sommes. (Pour beaucoup, je dis des choses évidentes, mais tant pis, ils comprendront.)

Je ne parle pas de préparation physique. Certes, l’entraînement nécessaire est requis, mais c’est peut-être ce que tout le monde sait qu’il faut avoir. En fait, pour certains, c’est malheureusement la SEULE préparation qu’ils estiment devoir avoir. Je parle plutôt de l’expérience, de savoir gérer des situations « non optimales » en environnements de haute montagne.

Ne pensez pas à participer à un ultra-trail en montagne simplement parce que c’est à la mode, parce qu’il y a des centaines de personnes qui le font, ou parce qu’on vous en a parlé en bien, ou parce que vous êtes capable de courir pendant 10 heures consécutives ! Cela ne suffit pas, il faut de l’expérience. Il faut être à l’aise dans des environnements sévères, des conditions météorologiques sévères, des terrains sévères. Avant de penser à faire un ultra-trail en montagne, il faut, comme le dit un vieil ami à moi, « avoir le pied montagnard ».

Si vous n’avez pas assez d’entraînement, vous vous arrêtez ou vous arrivez quelques heures plus tard. Si vous n’avez pas d’expérience, tout devient imprévisible et le risque de vous mettre en sérieuse difficulté augmente exponentiellement.

Le fait qu’il y ait une organisation qui vous donne le départ ne signifie pas que vous êtes prêt. Cela ne signifie pas que vous ne trouverez pas de situations difficiles. Cela ne signifie pas que tout est adapté à vos conditions. L’organisation ne vous connaît pas, c’est à vous de faire un examen de conscience et de décider pour votre santé.

En revanche, l’organisation connaît parfaitement les lieux et les caractéristiques du parcours et doit savoir quand celui-ci devient non praticable en toute sécurité avec l’équipement « standard ». À ce stade, elle doit imposer du matériel, des vêtements ou un équipement supplémentaires et s’assurer que tout le monde en est équipé au moment opportun.

Lorsque vous abordez un ultra-trail, vous devez être certain que ce type de parcours, vous pourriez le terminer même en autonomie et en solitaire. En de nombreux moments, même si vous participez à une course « organisée », l’organisation ne sera pas là pour vous aider. Vous devez être certain de pouvoir vous débrouiller seul ! Dans votre sac à dos, vous devriez avoir, sans aucun doute, tout ce qu’il faut pour terminer le parcours indépendamment de l’aide de l’organisation. Dans votre sac à dos, vous devez avoir tout le nécessaire pour vous protéger de toutes les conditions météorologiques possibles. Je parle de pluie, de froid, de vent, de boue et parfois même de neige.

Quand vous vous préparez à une course d’ultra-trail, VOUS DEVEZ consulter attentivement le service météo le plus technique et référencé de la région. Vous devez avoir une idée aussi claire que possible de ce qui pourra se passer en termes de précipitations, de températures et de vent. Vous devez vous poser la question de savoir si, avec les mêmes conditions, vous partiriez faire un entraînement. VOUS DEVEZ vous poser des questions et y répondre honnêtement. Vous devez être le plus possible prêt aux imprévus inévitables. Si vous avez des doutes, rappelez-vous que le doute ne laisse aucun doute, NE PARTEZ PAS ! Il vaut mieux reporter. La montagne est toujours là.

Ce récit et ce texte d’avertissement de Roberto Negri, rapporté par Cécile Bertin, n’a pas été modifié. Il reflète le point de vue d’un traileur expérimenté, habitué des trails de montagne. Toute l’équipe d’Esprit Trail se joint à la peine de la famille et des amis du disparu et des blessés, et ne peut que soutenir l’appel à la raison de Roberto Negri.

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Après une course de reprise sur la VVX en relais avec Camille Bruyas, François D’Haene avait inscrit le Trail 100 Andorra by UTMB à son programme de mi-juin. Mission : corser un peu la difficulté avec une course sur un terrain plus technique que l’Auvergne, sur une distance plutôt courte pour un ultra (105 km) mais avec un dénivelé conséquent de 6700m D+ et des conditions de haute montagne, histoire de travailler les montées et descentes en vue de son grand objectif 2024 : la Hardrock 100, moins d’un mois plus tard. Objectif atteint avec un Top 5 qui laisse pourtant le grand François sur sa faim. Décryptage.

Trail 100 Andorra by UTMB : un premier 100km depuis… 2022

On est tellement habitué à associer le nom de François D’Haene à l’ultra-trail qu’on en oublierait presque qu’il n’avait pas couru une course de format 100 km depuis 2022 et la VVX. Ou encore 2019 et l’Ultra Trail Cape-Town. Bien sûr, entre-temps, il y a eu la Hardrock l’été 2022, et sa fabuleuse bataille avec Kilian Jornet, et puis son héroïque Diagonale des Fous 2023, après un an d’arrêt pour blessures diverses, mais un 100 km ne s’aborde pas comme un 160. C’est un autre type d’effort, qui demande un peu plus d’intensité, sans en mettre trop non plus.

Comme le soulignait François D’Haene lui-même avant de s’élancer, « C’est un sprint comparé aux dernières courses et à ce qui se profile du côté de l’Italie », mais ce n’est pas une distance que l’on prend à la rigolade. Et le champion de préciser : « Plus sérieusement, ce sera l’opportunité de boucler un bon bloc de volume en trail après un hiver studieux sur les skis. Surtout, c’est la chance partir pour une balade d’une quinzaine d’heures en montagne et j’avais pas envie de laisser filer cette opportunité. »

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Le sourire de François D’Haene au départ, heureux de s’élancer pour 15h de course dans les montagnes pyrénéennes. Photo UTMB

Trail 100 Andorra by UTMB : une première partie tout en gestion

Il ne fallait pas s’attendre à ce que François D’Haene, malgré son dossard N°1, prenne un départ canon et fasse la course en tête. Il l’avait ré-affirmé la veille : « L’objectif sera de savoir composer avec les sensations du moment et de remettre doucement le corps dans des schémas de course avant la suite du programme. » Une suite que l’on connaît, qui passe par Silverton et la redoutable Hardrock le 12 juillet prochain, puis par l’Italie et le terrible Tor des Géants et ses 330 km, une première en ultra XXL pour François D’Haene.

Petit détail, la veille du départ, le kit Grand Froid avait été activé, et le parcours légèrement diminué, 106,7 km et 6 375m D+, à cause de la météo et de la neige de ce printemps étrange, combiné à la présence de quelques crevasses au sommet du Comapedrosa, le point culminant de la course, que les organisateurs ont par prudence préféré escamoter.

Partis dans la nuit, les coureurs ont donc entamé leur voyage à la lueur des frontales, puis ont pu apprécier le lever de soleil au cœur des montagnes. Avec, pour François D’Haene, ce plaisir toujours de voyager. Il souligne : « L’Ultra, c’est passer des heures dehors, lever la tête et savoir apprécier les paysages qui s’offrent à nous. Quel terrain de jeu depuis ce matin. Après un début de course en gestion, voyons si une remontada est possible sur la seconde partie de course… »

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Photo UTMB

Trail 100 Andorra by UTMB : les 12 points sacrés d’un ravito avec assistance, selon Saint-François

Les stratégies de ravitaillement varient d’un coureur à l’autre, entre ceux qui vont le plus vite possible, sans s’asseoir, et ceux qui prennent leur temps. Pour François D’Haene, deux règles d’or : ne pas céder à la panique, mais ne pas s’endormir non plus. Et de détailler les 12 points sacrés de ce qu’est pour lui un ravitaillement avec assistance :

1- Prendre le temps de m’asseoir
2- Donner quelques consignes à l’assistance
3- Me changer
4- Boire ma boisson d’effort / récupération
5- Prendre des apports en minéraux
6- Repartir avec un sac rangé aux petits oignons
7- Refaire le stock de nourriture pour tenir jusqu’au prochain ravitaillement
8- Avoir les encouragements de la famille à la maison
9- Faut que ça glisse, que rien ne gêne
10- Casquette / lunettes, dernier check
11- Prendre des infos sur la suite du parcours
12- Relancer et mettre les watts

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Photo UTMB

Trail 100 Andorra by UTMB : une 5ème place loin derrière les 2 Américains

De remontada, il n’y en aura pas eu. François D’Haene prend finalement la 5ème place, à plus d’une heure des deux Américains, le vainqueur, Zachary Garner, et le second, Ben Dhiman. Il prend certes la première place de sa catégorie des 35-39 ans, mais attendait d’autres sensations.

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L’arrivée de François D’Haene. Photo UTMB

Du côté du vainqueur, cette victoire n’était pas forcément attendue, mais est venue récompenser un travail sérieux en vu de la CCC à Chamonix. Ainsi, Zachary Garner a déclaré : « Je me suis beaucoup entraîné, je suis de retour et je repartirai sur la distance CCC du HOKA UTMB Mont-Blanc en septembre. Je ne me suis pas entraîné pour cette course en particulier, mais pour être meilleur un jour… C’est donc cela qui m’a amené ici. Jusqu’ici, tout va bien. »

Quant à Ben Dhiman, il a surtout souligné la difficulté de l’épreuve : « C’est un parcours brutal, c’est beau, c’est une expérience formidable mais c’est sacrément dur ! »

À noter qu’outre la 5ème place de François D’Haene, 4 autres Français terminent dans le Top 10, avec Baptiste Hagnere, 6ème, Edger Dias, 7ème et Mathieu Colzato, 10ème.

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Le Top 10 Hommes. Source UTMB

Quant à la course féminine, elle n’a pas échappé aux deux grandes favorites, l’Allemande Katharina Hartmuth s’imposant très largement en 15h 28mn 50s, 11ème place au scratch, devant l’Espagnole Claudia Tremps, arrivée plus d’1h40 après. À noter la belle 3ème place de Lucie Jasmin, et le beau tir groupé des Françaises avec là aussi 3 autres Bleues dans le Top 10 : Pauline Grardel, 4ème, Evanne Blanchard, 5ème et Alice Denuc, 10ème.

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Le Top 10 Femmes. Source UTMB

Trail 100 Andorra by UTMB : le débrief de François d’Haene

« Évidemment, il faut savoir se satisfaire de cette cinquième place, mais j’espérais surtout d’autres sensations. J’étais venu pour prendre du plaisir et engranger de la confiance à courir dans un beau terrain technique. Mes douleurs compensatoires au niveau du dos, de la hanche, du genoux, continuent de traîner depuis le printemps et impactent mes entraînements et donc un peu ma préparation.

Je n’étais déjà pas très en confiance et en plus de ça j’ai passé une petite nuit sur les toilettes… qui a donné la thématique de la journée avec de très nombreuses pauses dès le début. J’ai donc très vite oublié toutes les velléités. La journée fut beaucoup moins plaisante physiquement et moralement. Parfois, les planètes ne veulent tout simplement pas s’aligner.

Maintenant, il va falloir tirer des enseignements positifs de tout ça. L’important reste d’avoir bouclé cette boucle en ayant passé de longues heures dehors dans un cadre somptueux (quoi qu’un peu venteux). A la vue de mes sensations ce matin, je confirme que mes muscles ont bien travaillé. Je maintiens le cap et mes rêves pour la suite de ma saison, et j’espère que cette journée compliquée sera bientôt effacée par de bien meilleures.

Le défi suivant commence dès la ligne franchie par l’assimilation et la récupération de cette aventure. Cela passe notamment par retrouver la famille et faire tourner les jambes dans le Beaufortain. Cap sur la suite, on va tâcher d’être en forme dans moins d’un mois aux USA… »

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Photo UTMB

Voir les résultats de toutes les courses de l’Andorra 100 ICI

Résultat des courses Andorra 100 by UTMB
Source UTMB
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La 12ème édition du Trail du Saint-Jacques by UTMB s’est tenue du 14 au 16 juin au Puy-en-Velay. 4646 coureurs, dont 28% de femmes, venus de 62 pays différents ont pris le départ de l’une des quatre courses proposées et ont pu explorer les merveilles naturelles et le patrimoine de la région Auvergne Rhône-Alpes et courir sur et autour du célèbre chemin de Saint-Jacques de Compostelle, remontant à contresens le mythique GR65 chargé d’histoire, avant de s’offrir une arrivée spectaculaire au pied de la célèbre cathédrale du Puy-en-Velay, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans une ambiance survoltée.

Trail du Saint-Jacques by UTMB : le 100M pour Sylvain Court et Maëlle Deruaz

Malgré quelques caprices météorologiques qui ont rendu la nuit du vendredi au samedi compliquée, ils étaient 998 sur la ligne de départ de L’Ultra du Saint-Jacques à Saugues. Annoncé favori de ce 130km et 5500m D+, Sylvain Court a longtemps fait jeu égal avec Alexandre Béraud avant de se détacher pour remporter l’épreuve en 14h22’42”. Il devance de 12 minutes son compatriote (14h34’32”), tandis que Geoffroy Bonnet termine 3ème en 14h49’26”.

Du côté des femmes, Maëlle Deruaz a dominé en finissant en 17h25’17”. Elle devance l’une des grandes favorites, Manon Gras, de près de 30 minutes (17h55’11”) La Néerlandaise Hannah Derksen prend la 3ème place en 18h29’51”.

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La victoire de Sylvain Court. Source vidéo UTMB

Trail du Saint-Jacques by UTMB : le 100K pour Guillaume Tiphène et Anaïs Dachet

Le Grand Trail du Saint-Jacques, au départ du superbe village de Monitrol-d’Allier, a attiré 1030 partants sur les 80km et 3200m D+. Guillaume Tiphène a dominé les débats et franchi la ligne d’arrivée le 1er en 7h13’56’’. Il a été suivi par Yoann Stuck en 7h41’25’’. Et c’est un autre Français, Morgan Pouliquen, qui a complété le podium en 7h45’28’’.

Trail du Saint-Jacques Guillaume Tiphène
Guillaume Tiphène devance Yoann Stuck.

Du côté des femmes, Anaïs Dachet a dominé en 8h26’34’’. Elle devance la Norvégienne Anna Louise Astad Sørlie (8h41’20’’) et Aurore Canino Hemon (9h03’41’’).

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Anaïs Dachet au bout de la souffrance. Source vidéo UTMB

Trail du Saint-Jacques by UTMB : le 50K pour Rémy Brassac et Adeline Martin

Au départ de Monitrol-d’Allier, le Maratrail, rallongé à 54km et 2000m D+, était la course la plus plébiscitée avec pas moins de 1625 partants. Et elle a été la plus disputée, puisque le podium français masculin exceptionnel s’est dessiné au bout du suspense. Rémy Brassac s’est finalement imposé en 04h10’07’’, avec à peine une minute d’avance sur Aymeric Damour (04h11’13”) et Florian Bernabeu-Seguy (04h11’48’’).

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Rémy Brassac s’impose au finish. Photo UTMB – Peignée Verticale

Chez les femmes, la compétition fut tout aussi impressionnante pour conclure par un podium là aussi 100% français. La championne du monde de trail 2017 et troisième des championnats d’Europe 2024 Adeline Martin, qui présentait le meilleur index UTMB, a survolé la course et s’est imposée dans un temps remarquable de 04h44’20”, 23ème au scratch. Elle devance largement Elisa Ravet, qui a terminé en 05h06’41”. Caroline Delord prend la 3ème place, complétant le podium en 05h17’41”.

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L’ancienne championne du monde de trail Adeline Martin facile sur le Maratrail. Photo UTMB – Peignée Verticale
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Trail du Saint-Jacques. Photo Esprit Trail

Trail du Saint-Jacques by UTMB : le 20K pour Lukas Ehrle et Alice Gorry

Le format court de 18km et 600m D+ des Chibottes, qui regroupait 993 partants, a démarré samedi à Solignac-sur-Loire, pour passer par la fameuse coulée de lave des Chibottes, un chaos rocheux impressionnant situé à quelques kilomètres à peine du Puy-en-Velay. Il a couronné l’Allemand Lukas Ehrle, qui a brillamment remporté la course en 01h03’48’’. Il a devancé le favori Sylvain Cachard, qui accroche la 2ème place à moins d’une minute du vainqueur (01h04’44’). Alexandre Meyleu complète un podium de très haut niveau en 01h08’51’’.

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Le passage dans la coulée de lave des Chibottes. Photo Esprit Trail

Chez les femmes, le podium est 100% français et très serré puisque les 3 premières se tiennent en moins d’une minute. Alice Gorry s’impose avec un temps de 01h28’39’’, devant Marie Guillaume en 01h28’51’’ et Solène Bayle en 01h29’25”.

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Lukas Ehrle devance Sylvain Cachard sur le 20K. Source vidéo UTMB
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En pleine dynamique, la nouvelle organisation du Marathon des Sables The Legendary et des MDS présente un concept inédit : le MDS Trek. Accessible à tous, chronométrée, international et mixte, cette nouvelle épreuve, contrairement aux autres MDS, ne se fera pas en autosuffisance et permettra ainsi de s’acclimater aux différents paramètres du désert (7 nuits durant !) et se dépasser en oubliant l’aspect gestion de l’autonomie que tant redoutent. Première édition dès le mois d’octobre sur les parcours du légendaire MDS.

MDS Trek Maroc : entre 70 et 120km en 4 étapes

La première édition du MDS Trek se déroulera au Maroc, du 20 au 29 octobre 2024. Mystérieux, envoûtant et apaisant, le MDS Trek Maroc proposera des paysages variés : reliefs montagneux, terrains rocheux, dunes, oueds ou encore lacs asséchés et empruntera les parcours mythiques de son grand frère, le mythique Marathon des Sables. Le parcours fera entre 70 et 120km, divisé en 4 étapes chronométrées, dont une étape « longue » répartie sur 2 jours, avec un bivouac au milieu. Les distances seront variables, permettant de choisir pendant l’étape de faire une plus ou moins longue distance.

Lors des étapes, les participants devront porter dans leur sac leur ration du jour et de l’eau. La capacité minimale sera d’1,5 litres d’eau. Le reste du matériel restera au bivouac. Sur le parcours, des ravitaillements en eau seront proposés. Il n’y aura aucune barrière horaire, ce qui permettra d’aller à son rythme. En cas de difficulté, si un participant ne parvient pas à terminer une des étapes chronométrées, il pourra être rapatrié au camp et prendre le départ des étapes suivantes.

MDS TREK 2024 3
MDS TREK 2024


Voici la répartition approximative des distances par étapes :
1 :
14 ou 24km
2 : 12 ou 15km
Étape 3 – jour 1 : 19 ou 31km
Étape 3 – jour 2 : 19 ou 26km
4 : 13 ou 24km

MDS TREK 2024 étapes
Les étapes du MDS TREK

MDS Trek Maroc : un bivouac unique et une étape longue avec la Star Night

Le MDS Trek Maroc proposera un lieu de bivouac unique avec un niveau de confort optimal pour le désert. Les participants seront hébergés dans des tentes doubles équipées de matelas séparés, permettant de venir à plusieurs, entre amis, en famille, en couple ou même seul. Après les étapes, il sera possible de prendre une douche berbère, de se détendre avec des massages, de profiter de boissons fraîches grâce au bar mis à disposition et de partager des moments de convivialité.

La grande originalité sur ce trek se déroulera lors de l’étape longue avec la Star Night. À mi-parcours, les participants s’arrêteront pour passer la nuit dans un campement nomade à la belle étoile. Célébré par un grand buffet, ce moment hors du temps permettra de profiter du désert de manière authentique tout en se reposant et se ressourçant. Lors de cette étape, les participants devront emmener leur duvet.

MDS Trek Maroc : une préparation minimale

Les distances au choix ainsi que l’équipement à transporter réduit du MDS Trek permettront de rejoindre l’aventure avec une préparation en amont minimale, sans avoir à se soucier en particulier de l’autonomie alimentaire ni du poids du sac. Evidemment, pour celles et ceux qui ont déjà participé à un MDS, la connaissance du désert pourra être utile et leur permettra de vivre une aventure différente, que ce soit à la recherche d’un chrono ou pour entraîner des proches sur une expérience plus accessible.

Le MDS Trek proposera par ailleurs la possibilité de participer à des ateliers conférences sur le bien-être physique et mental dans le sport tels que « Le jeûne sportif – Ses forces et faiblesses », « Le glucose et la gestion de la glycémie dans nos vies », « Le Yoga » ou encore « Le pouvoir de la respiration ».

MDS Trek Maroc : le programme détaillé du 20 au 29 octobre 2024

20 octobre : Rendez-vous à Ouarzazate, transfert jusqu’au bivouac, première nuit au bivouac.
21 octobre : Contrôles techniques, atelier conférence, nuit au bivouac.
22 octobre : Première étape de 14ou 24km, nuit au bivouac.
23 octobre : Deuxième étape de 12 ou 15km, atelier conférence, nuit au bivouac.
24 octobre : Début troisième étape de 19 ou 31km, Star Night.
25 octobre : Fin troisième étape de 19 ou 26km, nuit au bivouac.
26 octobre : Journée de repos, atelier conférence, nuit au bivouac.
27 octobre : Quatrième étape de 13 ou 24km, nuit à l’hôtel.
28 octobre : Journée à l’hôtel, soirée de Gala, nuit à l’hôtel.
29 octobre : Fin de l’aventure MDS Trek Maroc

Plus d’infos et inscriptions ICI

MDS TREK 2024
MDS TREK 2024
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Fort du succès de ses dernières éditions, avec plus de 14 000 participants, l’EcoTrail Paris revient en 2025 sur 2 jours et avec une toute nouvelle course créée en partenariat avec Salomon.

EcoTrail Paris : du nouveau parmi les courses existantes

Habituellement organisées sur une seule journée, les épreuves de l’EcoTrail Paris seront désormais réparties sur les deux jours du week-end. Les épreuves à arrivée parisienne que sont les 80km, 45km et 30km – avec leur arrivée spectaculaire à la Tour Eiffel – auront lieu le samedi 22 mars 2025. Les courses et marches nordiques de 18km et 10km auront quant à elles lieu le dimanche 23 mars 2025. Ainsi, dorénavant, le retrait des dossards sur le village Sport Planète aura lieu les vendredi 21 et samedi 22 mars 2025.

Retrouvez les résultats de l’EcoTrail Paris 2024 ICI

Autre nouveauté parmi les épreuves déjà existantes : l’inversion du parcours du Trail 18km qui partira désormais du Domaine national de Saint-Cloud pour une arrivée sur la terrasse de l’Observatoire de Paris-PSL à Meudon. 

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Photo EcoTrail Paris 2024

EcoTrail Paris : un nouveau trail de 35km, en partenariat avec Salomon

Une grosse nouveauté vient pimenter cette 18ème édition ! Dans le cadre des Golden Trail National Series France (GTNS France) de Salomon, une toute nouvelle course de 35 kilomètres va voir le jour, entre Saint-Cloud et Meudon, le dimanche 23 mars 2025. Avec 800m de D+ et une barrière horaire plus stricte (4h45), cette course offrira aux participant(e)s la possibilité de remporter un Golden Ticket pour participer à 2 courses des Golden Trail National Series France 2025/26, parmi lesquelles le Trail du Ventoux, le Trail Napoléon à Ajaccio ou le Trail du Canigou.

À travers ce nouveau format, Salomon, partenaire de l’EcoTrail Paris depuis 4 ans, souhaite encourager les vocations, découvrir de nouveaux talents et donner la chance aux passionné(e)s de participer à des courses historiques de la discipline. Les 2 leaders au scratch et les 2 meilleurs espoirs (moins de 23 ans) homme et femme de cette course, ainsi que 4 personnes tirées au sort, pourront bénéficier de ce Golden Ticket.

EcoTrail Paris : ouverture des inscriptions le 18 juin

Les inscriptions aux 6 courses de trail (10km, 18km, 30km, 35km, 45km, 80km) et aux 2 marches nordiques (10km et 18km) ouvriront le 18 juin 2024. Il faudra faire vite : l’édition 2024 de l’EcoTrail Paris affichait complet quelques mois avant le début de l’événement.

Pour découvrir ou redécouvrir cet événement incontournable en Île-de-France, c’est ICI

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Photo EcoTrail Paris 2024
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Avec 37 000 demandes pour 6 000 places, le Marathon du Mont-Blanc est devenu le rendez-vous incontournable du début d’été de la planète trail. Mais un tel succès implique des responsabilités. Témoins privilégiés de dérèglement climatique, le Club des Sports de Chamonix, organisateur de l’événement depuis 1984, a donc décidé d’accélérer ses engagements afin de proposer aux habitants de la vallée et à ceux qui la fréquentent un modèle d’événement sportif et culturel innovant visant à réduire l’impact environnemental de manière pérenne, avec des mesures aussi radicales que spectaculaires. Par elles, le fait de réserver 40% des dossards de l’édition 2025 pour ceux qui viendront en train.

Marathon du Mont-Blanc : innover pour pérenniser

Bien sûr, l’idée de réduire l’impact environnemental de l’événement de manière pérenne n’est pas neuve, ancrée dans les consciences des locaux depuis longtemps. Et des actions concrètes ont été mises en place depuis plusieurs années. Mais de nouvelles initiatives inédites viennent d’être annoncées pour 2024 et 2025. Parmi elles, la plus audacieuse est spectaculaire est assurément la réservation en 2025 de 40% des dossards aux participants venant en train. Une mesure destinée à favoriser la mobilité douce qui devient une évidence lorsqu’on sait que le transport des coureurs et de leurs accompagnants en amont de l’événement représente 96% du bilan carbone du Marathon du Mont-Blanc (évaluation d’impact environnemental réalisée sur l’édition 2023).

Sans attendre 2025, l’organisation a d’ailleurs d’ores et déjà prévu en 2024 la possibilité pour les participants de faire un don pour compenser leur empreinte carbone grâce à un calculateur mis à leur disposition, et diffuse régulièrement depuis le début de l’année des informations et incitations pour les inviter à choisir des solutions alternatives telles que le co-voiturage ou le train. Cette compensation carbone, sur la base du volontariat cette année, deviendra même obligatoire à partir de l’édition 2025, les sommes collectées étant intégralement reversées à des associations de défense de l’environnement telles que Sylv’acctes pour la préservation du patrimoine forestier ou le CREA Mont-Blanc, centre de recherches sur les écosystèmes d’altitude.

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Photo David Gonthier

Marathon du Mont-Blanc : un événement écoresponsable

Avant-gardiste sur le sujet, le Club des Sports de Chamonix évalue chaque année l’impact environnemental du Marathon et met en place des actions fortes, qu’il continue de développer d’une année sur l’autre. Elles s’expriment dans divers domaines, allant de la réduction des déchets et la promotion de l’usage raisonné des ressources, à l’achat préférentiel de produits bios et locaux, la réduction de l’impact carbone des transports ou encore la préservation de la réserve naturelle des Aiguilles Rouges.

Marathon du Mont-Blanc : réduction des déchets et la promotion de l’usage raisonné des ressources

Parmi les initiatives les plus remarquables, notons :

– L’utilisation de toilettes éco-responsables à copeaux ne nécessitant aucun produit chimique ni arrivée d’eau depuis 2011.
– Le tri des déchets et le compostage des déchets organiques à Chamonix même.
– Le nettoyage par les fermeurs de l’intégralité des sentiers après le passage des coureurs.
– La suppression des contenants à usage unique depuis 2017 (chaque coureur doit apporter son propre gobelet réutilisable, son bol et sa cuillère).
– La suppression des bouteilles d’eau plate et pétillante sur les ravitaillements depuis 2021, grâce à un système de production et de distribution ingénieux développé par l’équipe technique du MMB(un investissement de 50 000€ permettant d’éviter l’usage de 40 000 bouteilles en plastique chaque année).
– À partir de l’édition 2024, la suppression des bouteilles de Coca-Cola sur les ravitaillements.

Marathon du Mont-Blanc : faciliter les transports, privilégier le local et réduire la pollution

Au-delà du fait de réserver 40% des dossards aux participants venant en train et d’instaurer une compensation carbone obligatoire à partir de 2025, de nombreuses initiatives ont déjà été prises dans ce domaine. Parmi les plus remarquables, notons :

– l’appel aux producteurs et commerçants locaux pour deux-tiers des achats.
– la mise en place de systèmes de navettes pour permettre aux coureurs du 90 km et du 42 km de rejoindre leurs lignes de départ, et aux accompagnants de pouvoir suivre les coureurs à travers la vallée sans emprunter leurs véhicules personnels.
– le recours depuis 2021 aux drones pour réaliser des images aériennes, à la place d’hélicoptères.


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    Photo David Gonthier
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    C’est le « Patron » et tout le monde l’attendait : Kilian Jornet, qui n’avait fait aucune course en 2024, allait-il être suffisamment compétitif pour aller chercher une onzième victoire sur le marathon de Zegama-Aizkorri ? Après sa 10ème couronne et son record de l’épreuve en 2022, il avait fait impasse, Himalaya oblige, en 2023, où Manuel Merillas et l’Allemande Daniela Oemus s’étaient imposé devant Elhousine Ellazaoui dans des conditions climatiques terribles, pluie, boue, froid… Autant dire que cette édition 2024 promettait d’être… épique !

    Voir la vidéo ICI

    Zegama 2024 : ils ne pensent qu’à ça

    Il n’y a qu’à voir le début de la vidéo pour le comprendre : Zegama n’est pas une course comme les autres. Tous les concurrents qui témoignent, femmes comme hommes, le disent : Zegama is Zegama ! Des interviews de veille de course au petit déjeuner du jour J, découvrez les coulisses de la course, avant le grand départ.

    Lire l’interview exclusive d’avant-course de Kilian Jornet ICI

    Zegama 2024 : c’est qui le Patron ?

    C’est Kilian Jornet ! Parti devant, le Patron s’est retrouvé seul dès les premiers kilomètres et n’a jamais été rejoint. Longtemps dans les temps du record, il a dû cependant se rendre à l’évidence dans la descente : les conditions de terrain ne pouvaient pas lui permettre de battre son chrono de 2022. Sans pour auta t lever le pied, le Catalan a continué à courir à un rythme infernal. La précision de sa pose de pied est exceptionnelle, un modèle du genre (surtout quand on voit le nombre de chutes qui sont intervenues sur cette course).

    Lire l’article sur la course 2024 ICI

    Impressionnante aussi, la Norvégienne Sylvia Nordskar, qui n’avait jamais remporté une course de la GTWS, est venue s’imposer après un cavalier seul impressionnant.

    Zegama 2024 : le résumé vidéo

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