La course sur route et le trail présentent plusieurs différences biomécaniques importantes, notamment en ce qui concerne la posture, la cadence et l’impact sur les articulations. Découvrez ici les principales différences biomécaniques, et ce que cela implique en terme d’entraînement et d’exercices indispensables à effectuer afin d’acquérir une technique adaptée pour naviguer efficacement sur les sentiers en minimisant les risques de blessures.

De la route au trail : les principales différences biomécaniques

La posture

Sur terrain plat type route, la posture est généralement plus droite et stable, avec une inclinaison minimale du torse vers l’avant. Les mouvements sont souvent plus linéaires, avec un balancement des bras qui aide à la propulsion.

En trail, la posture peut être plus inclinée en avant, surtout dans les montées, pour favoriser l’équilibre et la propulsion. De plus, sur les terrains accidentés, les coureurs adoptent souvent une posture plus basse pour abaisser le centre de gravité et améliorer la stabilité. Quant aux mouvements, ils peuvent être plus latéraux en raison des obstacles, ce qui entraîne une variation dans les angles des hanches et des genoux.

La cadence

Sur terrain plat type route, la cadence est souvent plus élevée et régulière, ce qui favorise une foulée plus rythmée. Les coureurs ont tendance à avoir une longueur de foulée plus importante.

En trail, la cadence est beaucoup plus variable, en fonction des conditions du terrain. Les coureurs ajustent leur rythme pour s’adapter aux montées, aux descentes et aux obstacles. La longueur de foulée est souvent réduite, avec une fréquence de pas plus élevée pour maintenir l’équilibre et la traction.

L’impact sur les articulations

Sur terrain plat type route, l’impact sur les articulations, en particulier les genoux et les chevilles, est généralement plus uniforme en raison de la régularité du sol. Les forces d’impact sont souvent mieux amorties par des surfaces plus lisses.

En trail, les forces d’impact peuvent varier considérablement en fonction des surfaces inégales, des racines, des pierres et des dénivelés. Les articulations, notamment les chevilles et les genoux, sont souvent plus sollicitées en raison des mouvements latéraux et des changements de direction, ce qui peut augmenter le risque de blessures. De plus, les descentes peuvent générer des forces d’impact plus importantes, ce qui nécessite un contrôle musculaire accru.

Passer de la course sur route au trail implique des adaptations biomécaniques spécifiques, car les exigences physiques sont différentes. Pour devenir un bon traileur, le coureur sur route devra développer une plus grande force musculaire, un meilleur équilibre et une technique adaptée pour naviguer efficacement sur des surfaces variées.

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PHOTO BOLLÉ / balisteagency.com

De la route au trail : les exercices indispensables pour développer une technique adaptée

Pour développer une technique adaptée au trail sur des surfaces variées, il est important de se concentrer sur des exercices qui améliorent la force, la proprioception, la flexibilité et l’agilité. En voici quelques-uns qui sont indispensables.

1- Exercices de renforcement musculaire

Squats : Renforcez les quadriceps, les ischio-jambiers et les fessiers. Variez avec des squats unilatéraux (pistol squats) pour améliorer l’équilibre.

Fentes : Exécutez des fentes avant, arrière et latérales pour travailler les jambes sous différents angles et renforcer la stabilité.

Soulevé de terre : Cet exercice renforce les muscles du dos, des fessiers et des jambes, ce qui est crucial pour les montées et les descentes.

Exercices de mollets : Renforcez les muscles des mollets avec des élévations sur les pointes des pieds pour améliorer la puissance lors des montées.

2. Exercices pour l’agilité et la coordination

Sauts latéraux : Effectuez des sauts d’un côté à l’autre pour améliorer la coordination et la puissance latérale.

Parcours d’agilité : Créez un parcours avec des cônes pour travailler sur les changements de direction rapides et la vitesse.

Drills de cônes : Utilisez des cônes pour effectuer des sprints en zigzag, ce qui aide à améliorer la réactivité et la coordination.

3. Exercices pour la flexibilité et la mobilité

Étirements dynamiques : Intégrez des mouvements tels que des balancements de jambes, des cercles de bras et des rotations du tronc pour améliorer la mobilité avant la course.

Étirements des jambes : Pratiquez des étirements des ischio-jambiers et des quadriceps tout en maintenant l’équilibre. Par exemple, tenez votre pied derrière vous pour étirer le quadriceps tout en restant sur une jambe.

Yoga ou Pilates : Ces pratiques aident à améliorer la flexibilité, la force du tronc et l’équilibre, tous essentiels pour la course en terrain varié. Certaines postures de yoga, comme l’arbre (Vrksasana) ou le guerrier III (Virabhadrasana III), améliorent l’équilibre et la concentration.

4. Exercices pour la technique de course spécifique

Entraînez-vous sur des terrains variés : Intégrez des séances de course sur des sentiers, des pentes, des terrains sablonneux ou des surfaces inégales pour habituer le corps aux différents types d’efforts et d’équilibres nécessaires.

Descente contrôlée : Pratiquez des descentes sur des pentes pour apprendre à contrôler la vitesse et la technique de pose du pied, ce qui réduit le risque de blessures.

5. Exercices pour le renforcement du tronc

Planche : Tenez-vous en position de planche (avant ou latérale) pendant 30 secondes à 1 minute. Cela renforce le tronc, ce qui est crucial pour maintenir l’équilibre.

Planche dynamique : Passez d’une position de planche sur les coudes à une position de planche sur les mains, puis revenez. Cela engage les muscles stabilisateurs et améliore l’équilibre dynamique.

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De la route au trail : les exercices indispensables pour développer l’équilibre

Si développer l’équilibre est essentiel pour de nombreuses activités physiques comme le yoga ou la danse, il l’est également pour le trail. Voici une série d’exercices efficaces pour l’améliorer.

1. Exercices sur une jambe

Équilibre sur une jambe : Tenez-vous debout sur une jambe pendant 30 secondes à 1 minute. Pour augmenter la difficulté, fermez les yeux ou essayez de maintenir l’équilibre sur une surface instable (comme un coussin ou un BOSU).

Équilibre avec mouvement : Tout en étant sur une jambe, effectuez des mouvements de bras (lever les bras au-dessus de la tête, les écarter sur les côtés) ou des mouvements de jambe (battements de jambes) pour augmenter la complexité.

2. Exercices avec utilisation de surfaces instables

Planche d’équilibre : Tenez-vous sur une planche d’équilibre ou un BOSU pour travailler votre stabilité. Vous pouvez faire des squats ou des fentes tout en maintenant votre équilibre sur la planche.

Ballon de stabilité : Asseyez-vous sur un ballon de stabilité pendant que vous effectuez des exercices de renforcement du tronc ou que vous lisez, pour renforcer les muscles stabilisateurs.

3. Exercices avec des mouvements fonctionnels

Fentes avec rotation : Effectuez des fentes tout en tournant le tronc vers le côté de la jambe avant. Cela engage les muscles stabilisateurs et améliore l’équilibre dynamique.

Squats avec élévation de jambe : Faites un squat normal, puis levez une jambe sur le côté en vous relevant. Cela sollicite les muscles des jambes tout en travaillant l’équilibre.

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Offrez-vous le nouveau numéro d’ESPRIT TRAIL et préparez-vous à faire des kilomètres. En commençant par notre section GRAND FORMAT avec les défis XXL des 710 kilomètres de SwissPeaks 660, des 300 de la PTL et des 330 du Tor des Géants par ceux qui les ont vécus, récits exclusifs de Sébastien Raichon pour le premier, Frédéric Pradon pour le second et interview à cœur ouvert de François D’Haene pour le troisième.

À peine ces morceaux de bravoure avalés, vous pourrez filer dans la section REPORTAGES pour continuer l’aventure des sentiers, entre Grand Trail des Templiers, Grand Raid du Finistère, Ultra Trail des Montagnes du Jura, mais aussi Atlas Quest au Maroc ou Grand to Grand Ultra en Arizona. Pour ne citer qu’eux. Sans oublier la fantastique Diagonale des Fous de Manon Bohard et Mathieu Blanchard, et celle, plus laborieuse mais tout aussi plaisante à revivre, de notre envoyé spécial de Jean-Marc Delorme. ESPRIT TRAIL n°140, c’est maintenant !

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ESPRIT TRAIL n°140 : des kilomètres, et bien plus

Et vous, côté pratique, comment ça va ? Coupure ou pas coupure ? Si vous ne savez pas trop quoi faire, on vous explique dans la section ENTRÂINEMENT pourquoi il est important de faire une pause, mais aussi combien de temps elle doit durer et comment vous y remettre progressivement ensuite, avec un petit plan d’entraînement à la clef. Et comme désormais il faut compter avec la nuit, on vous guide pour préparer un grand trail nocturne, histoire de vérifier que votre frontale a une bonne autonomie.

ESPRIT TRAIL, c’est aussi la section ÉQUIPEMENT, avec les nouveautés de l’hiver, soigneusement sélectionnées et testées. Des chaussures pour aller vite, d’autres pour aller loi et partout en restant au sec, des vêtements pour courir en restant au chaud, on a passé du temps à se changer pour tout essayer, sans compromis sur la qualité.

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Et puis ESPRIT TRAIL ne serait pas ESPRIT TRAIL sans sa section COMMUNAUTÉ, où vous retrouverez le fantastique « chameau volant » Elhousine Elazzaoui, premier Africain vainqueur du circuit Golden Trail World Series, oiu encore l’attachante Amandine Ferrato, vice-championne du monde de trail en 2017, qui après avoir eu beaucoup de mal à vivre son hypersensibilité, a trouvé sa voie dans le coaching. Vous pourrez aussi partir à la découverte des grandes courses du Colorado dans le sillage de Cécile Bertin, qui a tout repéré pour vous cet été, ou suivre les sentiers préférés du « Jaguar » Christophe Le Saux, habitué des lieux. Sans oublier le Messie en personne, Anton Krupicka, l’icône de Boulder, qui ne pouvait être absent d’un dossier sur le trail dans le Colorado.

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Même si cela peut paraître étrange, il est essentiel, pour un traileur qui souhaite améliorer ses performances, d’intégrer des séances sur piste dans son entraînement. Ces séances permettent de travailler la vitesse, l’endurance et la technique. Nos coachs vous proposent ici quelques types de séances sur piste qui peuvent être bénéfiques.

Séances sur piste pour travailler la vitesse de base

Avant chacune des séances proposées ici, n’oubliez pas de toujours inclure un bon échauffement et une récupération appropriée. Adaptez également l’intensité et le volume des séances en fonction de votre niveau, de votre forme physique et de vos objectifs.

Séance d’intervalles de vitesse
Alternez entre des périodes de course rapide et des périodes de récupération. Par exemple, 400 mètres à une allure rapide suivis de 200 mètres de récupération, répété plusieurs fois.

Séance de fartlek
Mélangez des séquences de course rapide et des séquences de course lente sur une distance donnée. Par exemple, courez à une allure soutenue pendant 1 minute, puis récupérez pendant 2 minutes, et répéter. Cela vous aidera à mieux assimiler le travail de vitesse et de relance.

Séances sur piste pour travailler l’endurance

Séance au seuil anaérobie
Courez à un rythme soutenu mais gérable (environ 80-85 % de votre capacité maximale) pendant 10 à 20 minutes pour améliorer votre endurance et votre capacité à soutenir des efforts intenses.

Séance d’intervalles longs
Courez des intervalles plus longs (par exemple, 800 mètres ou 1 km) à un rythme rapide avec des périodes de récupération. Cela vous aidera à développer l’endurance à une allure élevée.

Séance piste
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Séances spécifiques sur piste

Séance de résistance
Intégrez des efforts longs à allure modérée, tels que 3 à 5 km à une vitesse légèrement inférieure à votre allure de course à plat sur un trail, pour simuler des conditions de course.

Drills techniques
Travaillez sur la technique de course en réalisant des exercices spécifiques comme des montées de genoux, des pas chassés, des pas croisés ou des talons-fesses. Ces exercices vous aideront à améliorer votre foulée, donc votre économie de course.

Séance d’escalier
Si le stade dans lequel vous vous entraînez possède une tribune avec des escaliers, incorporez des montées rapides pour travailler la force et la puissance des jambes. Par exemple, effectuez une montée la plus rapide possible des escaliers, puis redescendez en marchant pour récupérer.

Séances sur piste pour récupérer

Récupération active
Après des efforts intenses, faites des tours de piste à une allure très lente pour favoriser la récupération sans vous arrêter complètement.

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Si tout le monde connaît la Diagonale des Fous, épreuve reine du Grand Raid de la Réunion, l’île intense est depuis peu riche d’un autre événement tout aussi fou, voire encore plus extrême : l’UTOI, pour Ultra Trail de l’Océan Indien. Après deux éditions en juin 2023 et 2024, l’UTOI a décidé de voir encore plus grand en proposant 5 épreuves, dont une totalement dingue de 224 km et 14330m D+ qui porte un nom à faire frémir : l’Ultra Terrestre. Le Basque Beñat Marmissolle et Antoine Guillon, alias Monsieur Diagonale des Fous, ont annoncé qu’ils seront au départ de l’aventure 2025, le 8 mai prochain.

L’Ultra Terrestre : un défi XXL

C’est une diagonale entre Saint-Philippe au Sud et Saint-Denis au Nord, mais elle prend son temps et tournicote sur le territoire, pour cumuler 224 kilomètres au total, soit plus de 50 de plus que la plus longue des Diagonale des Fous de l’histoire, remportée fin octobre 2024 par Mathieu Blanchard. Il en faudra du cœur et du courage pour gravir les 14330m de D+, le tout en moins de 80 heures, barrière horaire oblige.

Les habitués du Grand Raid reconnaîtront bien sûr des secteurs qu’ils ont déjà foulé (Nez de Bœuf, Mare à Boue, Cilaos, Marla, Sentier Scout ou encore Les Orangers et la Brèche, pour ne citer qu’eux, mais auront également l’occasion de découvrir d’autres sentiers tout aussi spectaculaires et difficiles.

Dès le départ, le 8 mai 2025 à 6 heures du matin, ce sera une énorme ascension qui donnera le ton, un mur de 2300m D+ pour passer au pied du Piton de la Fournaise et traverser la Plaine des Sables. Après un passage par la Plaine des Cafres, une nouvelle ascension très raide montera au pied du Piton des Neiges, avant de basculer dans le Cirque de Cilaos, puis celui de Mafate. Une fois sorti de Mafate, ce sera le grand plongeon vers la côte, au km 180, avant de remonter vers le plateau de montagne de la Plaine d’Affouches. Il restera alors une trentaine de kilomètres, avec le fameux Colorado, avant de filer vers le Stade de La Redoute, qui accueille décidément tous les héros de ces grandes traversées.

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Le parcours et le profil de l’Ultra Terrestre 2025. Et ça commence très fort !

L’Ultra Terrestre : le nouveau défi de Beñat Marmissolle

En annonçant sa présence sur l’Ultra Terrestre en compagnie d’Antoine Guillon, le vainqueur de l’édition 2022 de la Diagonale des Fous a attiré tous les regards des passionnés d’ultra-distance sur cette compétition organisée par l’ACSR, Association Culturelle et Sportive de La Réunion, spécialisée dans l’organisation d’épreuves sportives et dont l’objectif affiché est de faire redécouvrir les sentiers de La Réunion en proposant des parcours innovants, qui sortent des sentiers battus.

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Antoine Guillon lors de sa 16ème Diagonale des Fous, en 2024. Photo FB Antoine Guillon

Sa déclaration : « J’ai entendu parler de l’Ultra Trail de l’UTOI j’ai souhaité m’inscrire à cette course, et notamment à l’Ultra Terrestre, un nouveau format qui va sortir en 2025. Et là, waouh : 225 km et 15000m D+ ! Je suis un passionné des grands défis, du dépassement de soi, et l’île de la Réunion, on ne s’en lasse jamais. C’est impossible, c’est tellement beau, c’est tellement magique qu’on peut revenir 100 fois dans une vie et 100 fois on va la voir différemment et on va vivre 100 millions d’émotions différentes. Je vous encourage à venir nombreux et j’aurai la chance de partager cette aventure avec mon ami Antoine Guillon, qu’on ne présente plus. »

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Beñat Marmissolle lors de sa victoire sur la Diagonale 2022. Photo Organisation

Les 4 autres formats de l’Ultra Trail de l’Océan Indien

L’Ultra des Géants : sur une distance de 174 km, il relie Saint-Philippe au Sud et Saint-Denis au Nord sur une trace un peu plus directe mais tout aussi technique que l’Ultra Terrestre. Au total, 174 km et 10860m D+ attendront les traileurs, qui pourront également effectuer le parcours sous forme d’un relais de 6 personnes. Départ le 8 mai 2025.

La Speed’Goat : une distance de 128 km pour 8024m D+ au départ de la Plaine des Cafres pour rallier Saint-Denis en passant notamment par les cirques de Cilaos et de Mafate. Départ le 9 mai 2025.

Le Méga Trail de l’Ouest : un ultra de 82 km et 3250m D+ au départ du Maïdo pour arriver à Saint-Denis en descandant vers la Rivière des Galets et en empruntant la Plaine des Affouches. Possibilité de le courir en relais de 3 personnes. Départ le 10 mai 2025.

Le Trail des Pétrels : la plus petite des distances, qui fera tout de même 44 km et 2200m D+, au départ de Halte-là à la Possession, pour rallier Saint-Denis et son stade de la Redoute. Départ le 10 mai 2025.

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Grâce à leur membrane imperméable, ces modèles testés et approuvés par la rédaction vous permettront de faire des sorties sous la pluie sans craindre d’avoir les pieds qui baignent.

Chaussures trail imperméables : test Salomon Genesis GTX

Version Gore-Tex de la Genesis, cette GTX se distingue tout d’abord par son aspect un peu plus massif que sa petite sœur. Elle lui rend tout de même près de 70g, à 315g en 42, ce qui n’est pas négligeable une fois au pied mais reste tout de même très raisonnable pour une chaussure de longue distance. Son atout maître : une membrane Gore-Tex conjuguée au tissu Matryx qui en fait une chaussure idéale pour les traileurs aventuriers qui n’ont pas peur d’avaler des kilomètres et d’aborder les sentiers techniques dans toutes les conditions climatiques.

Avec des renforts latéraux et une protection bien rigide du bout du pied, cette chaussure imperméable tire également son épingle du jeu sur le plan de la performance, avec un amorti et un retour d’énergie satisfaisant malgré un léger manque de flexibilité.

Niveau accroche, la semelle All Terrain Contragrip et ses crampons de 3,5mm, similaire à celle de la Genesis, fait le job et permet de s’aventurer partout en développant une foulée sereine, sans surprises, aidée en cela par le système Active Chassis qui apporte un maintien latéral et un guidage profitable sur les terrains instables.

Le + : stabilité et confort
Le – : R.A.S.

Poids : 315g en 42
Drop : 8mm
Prix : 170 €

SALOMON GENESIS GTX
Photo Esprit Trail

Chaussures trail imperméables : test Craft Pure Trail Hydro

CRAFT PURE TRAIL HYDRO
Photo Esprit Trail

Chaussure axée performance de la marque suédoise, la Pure Trail Hydro est nettement plus protectrice que la version Pure Trail, avec notamment une tige beaucoup plus épaisse du fait de la membrane imperméable. Ça se ressent sur la balance, puisque le modèle monte à 368g en 42. On pourra en revanche regretter l’absence de véritable pare-pierres d’un côté, et le peu de souplesse de la semelle de l’autre, mais on appréciera la capacité d’amorti et le confort du chaussant, surtout sur terrains techniques et accidentés.

Le modèle est doté d’une plaque de protection insérée dans la semelle intermédiaire, pour réduire l’impact du relief et offrir un soutien supplémentaire, mais le résultat est difficile à juger sans élément de comparaison. Quoi qu’il en soit, la Pure Trail Hydro passe partout, avec une accroche et une stabilité très satisfaisantes, sans compromettre la performance de la foulée.

Le + : confort et performance
Le – : poids, manque de protection sur l’avant et rigidité

Poids : 368g en 42
Drop : 6mm
Prix : 170 €

Chaussures trail imperméables : test The North Face Offtrail TR Gore-Tex

Chaussure polyvalente hyper solide pour aventurier baroudeur, la Offtrail est, comme son nom l’indique, taillée pour le hors sentier. Ultra protectrice, avec des renforts Kevlar et du tissu Matryx sur l’empeigne et une pointe renforcée, elle ne craint rien. Pas même l’eau, puisque sa membrane Gore-Tex garantit une certaine imperméabilité. Côté semelle extérieure, pas de chichis : avec des crampons proéminents de 5 millimètres et un talon légèrement évasé, l’accroche est impeccable et la stabilité parfaite sur les terrains très techniques.

Si la Offtrail ne conviendra pas à ceux qui cherchent souplesse, légèreté, performance et réactivité pour du trail roulant, elle chaussera en revanche les plus téméraires, rando-traileurs et autres montagnards qui n’hésitent pas à aller là où seuls passent les chamois. Reste le poids : 362g l’unité en 42, qui en fait une chaussure plutôt lourde et massive au pied, avec laquelle on ne courra pas des distances phénoménales, mais qui reste confortable tout de même pour mixer marche et course tranquille.

À noter que dans la même collection, The North Face propose la chaussure Summit Offtrail équipée d’une guêtre intégrale, d’un système de serrage BOA et de crampons de 7mm.)

Le + : durabilité et protection
Le – : poids et rigidité

Poids : 362g en 42
Drop : 6mn
Prix : 160 €

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Photo Esprit Trail
THE NORTH FACE OFFROAD
Photo Esprit Trail
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Tout le monde n’a pas la possibilité de faire 4, 5 ou 6 séances d’entraînement trail par semaine. Pas de panique, si vous ne visez pas le Top 10 de toutes les courses auxquelles vous participez, progresser en trail en ne faisant qu’un ou 2 entraînements par semaine est tout à fait possible. Bien sûr, il ne faudra pas se contenter d’une ou deux sorties classiques à allure constante. Il faudra au contraire bien structurer ces séances pour maximiser leur efficacité. Nos coachs vous donnent ici quelques conseils sur les types de séances à effectuer.

Progresser avec 2 séances par semaine, mode d’emploi

Si vous ne pouvez effectuer que 2 séances par semaine et souhaitez progresser, concentrez-vous sur votre endurance lors des sorties longues et sur votre vitesse et technique lors des séances d’intervalles. On vous guide.

1/ Séance de Vitesse et Technique

L’objectif de cette séance sera de travailler la vitesse, la force et la technique de course. Ce sera globalement une séance où vous alternerez entre des intervalles de vitesse (ex. : 30 secondes à 1 minute à un rythme rapide) et des phases de récupération (ex. : 2-3 minutes de course lente ou de marche). Choisissez un parcours avec des variations de terrain pour travailler votre technique. Variez également les types d’intervalles (sprint en montée, descentes contrôlées, etc.).

Exemple de séance :
Échauffement : 15-20 minutes de course lente.
Intervalles : 5-8 répétitions de 1 minute rapide en montée, suivies de 2-3 minutes de récupération.
Retour au calme : 10-15 minutes de course lente.

2/ Séance de Sortie Longue

L’objectif de cette séance sera d’améliorer l’endurance et la résistance. Vous effectuerez une sortie longue d’au moins 1h30 à 3h, selon votre niveau. Choisissez un parcours varié avec des montées et descentes pour simuler des conditions de trail. Restez à un rythme confortable (zone d’endurance), et intégrez des portions de marche dans les montées si nécessaire. Pensez à prévoir de quoi vous hydrater et des ravitaillements (barres énergétiques, gels) si la sortie est longue.

Progresser avec 2 séances par semaine, travail de renforcement musculaire et récupération

Bien que ce ne soit pas à proprement parler une séance de course, intégrer des exercices de renforcement musculaire à faire à la maison peut être très bénéfique pour progresser en trail. Si vous en avez la possibilité, consacrer 1 à 2 jours par semaine à des exercices de force, en mettant l’accent sur les jambes (squats, fentes, soulevés de terre), le tronc (planches, gainage) et les bras (pompes, tractions).

Accordez une attention particulière à votre récupération. Cela inclut un bon sommeil, une nutrition adaptée et des étirements après chaque séance. Pensez à inclure des séances de mobilité ou de yoga pour améliorer votre flexibilité et prévenir les blessures. Par ailleurs, quel que soit le nombre de séances, soyez attentif à votre corps. Si vous ressentez de la fatigue ou des douleurs, n’hésitez pas à ajuster vos séances ou à prendre des jours de repos supplémentaires.

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Photo Nicolas ACLOQUE / Cimalp

Progresser avec 1 séance par semaine, mode d’emploi

Si vous ne pouvez effectuer qu’une seule séance de trail par semaine, il est essentiel de maximiser cette séance pour en tirer le meilleur parti. L’objectif de cette séance unique sera de combiner plusieurs éléments : endurance, vitesse, technique et renforcement musculaire. L’important est de rester constant et de s’assurer que chaque séance soit bien exploitée ! Voici un exemple de séance mixte complète de 2 à 3 heures :

1. Échauffement (15-20 minutes)
Commencez par une course lente sur terrain plat pour échauffer vos muscles. Ajoutez quelques mouvements dynamiques (sauts, talons-fesses, montées de genoux) pour préparer votre corps à l’effort.

2. Partie Endurance (40-60 minutes)
Choisissez un parcours varié avec des montées et des descentes. Courez à un rythme modéré, en vous concentrant sur votre endurance. Si vous êtes en mesure, intégrez quelques minutes de course plus rapide toutes les 10-15 minutes.

3. Partie Technique (30 minutes)
Intégrez des intervalles sur des portions techniques :
– Montées : Trouvez une montée et effectuez plusieurs répétitions en courant à un rythme soutenu, suivies d’une récupération en marchant ou en courant doucement en descente.
– Descentes : Entraînez-vous à descendre rapidement et en sécurité. Cela peut impliquer des descentes répétées, où vous vous concentrez sur la technique et la vitesse.

4. Renforcement Musculaire (15-20 minutes)
– Terminez votre séance par des exercices de renforcement musculaire spécifiques au trail. Cela peut inclure :
– Squats : 3 séries de 10-15 répétitions.
– Fentes : 3 séries de 10 répétitions par jambe.
– Gainage : 3 séries de 30-60 secondes.
– Exercices pour le dos et les bras : pompes, tractions (si possible).

5. Retour au Calme (10-15 minutes)
– Terminez par un retour au calme en courant lentement, suivi d’étirements pour favoriser la récupération.

Assurez-vous d’être bien hydraté avant et après votre séance. Prévoyez des collations ou des repas riches en glucides et protéines pour favoriser la récupération. N’hésitez pas à ajuster l’intensité de votre séance en fonction de votre niveau de forme et de votre fatigue. Essayez de varier les parcours chaque semaine pour ne pas vous ennuyer et pour travailler différentes compétences techniques.

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Passer de 6 minutes au kilomètre (soit 10km/h) à 5 minutes au kilomètre (soit 12km/h) sur sentier plat ou légèrement vallonné vous fera sortir du cœur du peloton pour aller jouer vers l’avant de la course. Mais cette minute de différence en vitesse d’endurance de base ne sera pas simple à aller chercher. Il est en effet essentiel pour y parvenir de travailler sur différents aspects de votre condition physique, l’endurance et la vitesse bien sûr, mais aussi la force et la technique de course. Nos coachs vous proposent ici quelques exercices et stratégies spécifiques pour vous aider à atteindre cet objectif.

Objectif 5mn au km : l’entraînement par intervalles

Les intervalles sont un excellent moyen d’améliorer votre vitesse. Vous pouvez intégrer des exercices d’intervalles courts ou longs.
Exemple de séance d’intervalles courts : 8 à 10 répétitions de 400 mètres à une allure rapide (environ 4:30/km ou plus rapide), avec une récupération de 1 à 2 minutes entre chaque répétition.

Exemple de séance d’intervalles longs : 4 à 6 répétitions de 800 mètres à une allure légèrement plus rapide que votre allure cible (environ 4:45/km), avec une récupération de 2 à 3 minutes.

Objectif 5mn au km : les séances de côtes

Le travail en côtes est essentiel car il permet de développer la force musculaire et améliorer la puissance. Tout comme pour les intervalles, vous pouvez intégrer des exercices de côtes courtes ou longues.

Exemple de séance de côtes courtes : Trouvez une côte de 100 à 200 mètres et faites 6 à 8 répétitions en courant à une allure maximale, en redescendant en marchant ou en trottinant pour récupérer.

Exemple de séance de côtes longues : Faites 4 à 6 répétitions d’une côte de 400 à 600 mètres à un rythme soutenu, en récupérant en redescendant.

Objectif 5mn au km : les sorties tempo et les sorties longues

Les sorties tempo vous aident à améliorer votre seuil anaérobie.

Exemple de séance tempo : Après un échauffement de 10-15 minutes, courez 20 à 30 minutes à une allure légèrement plus rapide que votre allure cible (environ 5:15/km). Terminez par un retour au calme.

De leur côté, les sorties longues renforcent votre endurance.

Exemple de sortie longue : Ajoutez des sorties de 12 à 20 km à un rythme confortable, en intégrant des portions à allure spécifique (5:00/km) pendant 10-15 minutes au milieu de la course.

Objectif 5mn au km : le renforcement musculaire

Essentiel pour améliorer votre performance, le renforcement musculaire passe par des exercices de force et de la plyométrie.

Exercices de force : Intégrez des séances de musculation 2 fois par semaine, en mettant l’accent sur les jambes (squats, fentes, soulevé de terre) et le tronc (planches, gainage).

Plyométrie : Ajoutez des exercices plyométriques (sauts, box jumps) pour améliorer la puissance.

Objectif 5mn:km Photo Cimalp
Photo Cimalp

Courir à 5 minutes au kilomètre sur sentier, la semaine type

Pour apprendre à courir à une vitesse moyenne de 12 km/h sur sentier, il est important de combiner des séances d’endurance, de vitesse, de force et de technique. Voici la semaine type d’un plan d’entraînement à suivre sur 4 à 6 semaines qui vous aidera à atteindre cet objectif.

Lundi : Endurance fondamentale
– Durée : 1h à 1h30
– Intensité : Rythme confortable (60-70 % de votre fréquence cardiaque maximale).
– Terrain : Choisissez un sentier varié.

Mardi : Fractionnés
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
– Exercice : 5 x 400 mètres à un rythme supérieur à 12 km/h (environ 2:30 par 400 m), avec 2-3 minutes de récupération entre chaque.
– Retour au calme : 10-15 minutes de jogging lent.

Mercredi : Renforcement musculaire
– Exercices : Squats, fentes, gainage, et exercices de renforcement pour les chevilles. 
– Durée : 30-45 minutes.

Jeudi : Sortie longue
– Durée : 1h30 à 2h.
– Intensité : Rythme modéré (70-75 % de votre fréquence cardiaque maximale).
– Terrain : Incluez des montées et des descentes.

Vendredi : Récupération active
– Durée : 30-45 minutes.
– Activité : Marche rapide, jogging léger ou vélo.

Samedi : Séance de tempo
– Échauffement : 15-20 minutes de jogging léger.
– Exercice : 
 – 20-30 minutes à un rythme proche de 12 km/h (environ 5 min/km), sur un sentier.
– Retour au calme : 10-15 minutes de jogging lent.

Dimanche : Repos ou activité légère
– Activité à faible intensité comme le yoga, la marche ou le vélo.

Courir à 5 minutes au kilomètre sur sentier, nos conseils bonus

– Surfaces variées : Entraînez-vous sur différents types de sentiers (terre, gravier, herbe) pour vous habituer aux variations de terrain.
– Technique de course : Travaillez sur votre posture, votre foulée et votre respiration. Une bonne technique peut vous aider à maintenir une vitesse plus élevée sans vous fatiguer rapidement.
– Hydratation et nutrition : Assurez-vous de bien vous hydrater avant, pendant et après vos courses. Une alimentation équilibrée vous fournira l’énergie nécessaire pour vos entraînements.
– Écoutez votre corps : Si vous ressentez de la fatigue ou des douleurs, n’hésitez pas à ajuster votre programme d’entraînement.
– Progression : Augmentez progressivement l’intensité et la durée de vos séances. Par exemple, ajoutez quelques minutes à votre sortie longue chaque semaine, ou augmentez le nombre de répétitions lors des fractionnés.

Courir à 5 minutes au kilomètre sur sentier : le plan d’entraînement sur 12 semaines

Semaine 1-4 : Base et Endurance
– Lundi : Repos ou yoga
– Mardi : Course de récupération (8-10 km à une allure confortable)
– Mercredi : Séance de côtes (6-8 x 200-300 m en montée, récupération en redescendant)
– Jeudi : Sortie longue (12-15 km à un rythme modéré, idéalement sur terrain varié)
– Vendredi : Repos
– Samedi : Sortie technique (8-10 km sur terrain difficile, travail sur la technique de course)
– Dimanche : Course longue (15-20 km à un rythme confortable)

Semaine 5-8 : Renforcement et Vitesse
– Lundi : Repos ou yoga
– Mardi : Intervalles (5-6 x 1000 m à allure cible, récupération de 3 minutes)
– Mercredi : Sortie en côte (8-10 km avec plusieurs côtes à travailler)
– Jeudi : Sortie longue (18-22 km, travaillez sur l’allure et l’endurance)
– Vendredi : Repos
– Samedi : Sortie technique (10-12 km sur terrain varié avec des sections techniques)
– Dimanche : Course longue (20-25 km à un rythme confortable)

Semaine 9-12 : Affûtage et Préparation Spécifique
– Lundi : Repos ou yoga
– Mardi : Intervalles (8 x 500 m à allure cible, récupération de 2 minutes)
– Mercredi : Sortie en côte (10 km avec des côtes plus longues)
– Jeudi : Sortie longue (22-30 km, travaillez sur la nutrition et l’hydratation)
– Vendredi : Repos
– Samedi : Sortie technique (12-15 km, travaillez sur la descente et la technique)
– Dimanche : Course longue (25-30 km à un rythme confortable, simuler des conditions de course)

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C’est le coup de gueule d’un organisateur qui en a marre de voir s’envoler les prix des dossards. Pour leur 15ème édition, les 15 et 16 février 2025, Olivier Courrian, président fondateur des Barjots des Cotos, petite organisation basée à Pujols, en Gironde, a décidé de mettre sur pied un marathon de 42 km et 1300m D+ au tarif défiant toute concurrence de 25 euros ! Il explique sa démarche.

Authentic Barjots Trail : « Rester raisonnables ! »

Un peu partout en France, le tarif des inscriptions aux épreuves a considérablement augmenté ces dernières années. Même le fameux « 1 euro du kilomètre », qui semblait être le plafond à ne pas dépasser, est de l’histoire ancienne. Ainsi, une course aussi populaire que l’EcoTrail Paris, qui rassemble plus de 14000 participants sur les différentes courses, propose des dossards à 31 euros pour le 10 km, 44 euros pour le 18 ou encore 67 euros pour le nouveau format de 35 km. Et ce n’est pas mieux du côté de la grosse machine UTMB, puisqu’un dossard pour le 20 km du Trail des Pélerins, sur l’Alsace Grand Est by UTMB, coûte 65 euros, et 150 pour le 50 km de son Trail des Celtes.

Oui, le 3 euros au kilomètre ne choque plus personne. Ou, si il choque, les concurrents se font une raison, car ces épreuves font le plein. Parmi les raisons invoquées par les organisations, qui travaillent essentiellement avec des bénévoles, l’augmentation des tarifs des frais annexes, et particulièrement ceux liés à la sécurité. Pourtant, tous les organisateurs ne cèdent pas à cette logique d’augmentation des tarifs d’inscription, comme aime le rappeler Olivier Courrian : « À l’heure où le prix du dossard s’envole aussi vite que le Concorde sur la piste de Charles-de-Gaulle à la belle époque, il existe encore partout en France des petites organisations qui pratiquent toujours des tarifs plus que raisonnables. Nous, les Barjots des Cotos, organisateurs depuis 2009, avons toujours su garder notre fil conducteur de tarif relativement bas, pour des parcours authentiques, et un accueil du coureur chaleureux… »

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L’équipe des Barjots 2023. Photo Barjots des Cotos

Authentic Barjots Trail : un « Marathon des Barjots » à 25 euros

« À l’aube des 15 ans de notre manifestation, nous avons voulu marquer le coup en organisant une course sur distance marathon, « le Marathon des Barjots », qui sera en édition unique à un tarif imbattable : 25 euros. Et il ne s’agit pas d’un tarif avec prestation au rabais », précise Olivier Courrian, qui détaille le programme : « Il a quoi, le coureur, pour 25€, concrètement ? Il aura trois ravitos sur le parcours, un lot souvenir, une grillade à l’arrivée et un verre de vin ou de bière… »

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La nuit, les Barjots courent aussi. Photo Barjots des Cotos

Authentic Barjots Trail : des formats pour tous

Plusieurs formats de courses sont proposés tout au long du week-end du 15 et 16 février 2025.

Samedi 15 février à 17h45  :
Départ de l’Initiatic Family Trail : une course d’initiation de 2,5 km réservée aux enfants accompagnés d’un adulte

Samedi 15 février à 19h00  :
Départ du 14km NUIT (400m D+), 1ère étape du CHALLENGE 39km

Dimanche 16 février à 6h30  :
Départ du 42 km (1300m D+). En version solo ou en version relais à 2.

Dimanche 16 février à 8h30  :
Départs du 25 km ROOTS (700m D+) et de la 2ème étape du CHALLENGE 39km 

Dimanche 16 février à 9h15  :
Départ du 14 km JORN (400m D+)

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Chez les Barjots des Cotos, il y a des coteaux. A monter. Photo Barjots des Cotos
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Et parfois, les coteaux, ils grimpent fort. Très fort ! Photo Barjots des Cotos

Authentic Barjots Trail : une façon de voir le trail autrement

« 900 coureurs sont venus l’an dernier d’une vingtaine de départements », confie l’organisateur, fier d’exposer ce que réussit à produire cette petite association d’une trentaine d’adhérents, qui double la population du village le temps d’un week-end de février. Et ce dernier de préciser que l’Authentic Barjots Trail s’appuie sur le réseau local pour l’approvisionnement du ravitaillement, et que l’école du village participe également sur le week-end de la course, avec divers exposés, des dessins, une participation au trail des familles. Un mini colloque est également organisé le samedi après-midi avec entre acteurs sportifs et les coureurs.

« Nous sommes également impliqués en terme d’éco-responsabilité », poursuit Olivier Courrian. Plusieurs facteurs interviennent, comme notamment l’incitation au covoiturage via une plate-forme dédiée. Évidemment, le balisage est réutilisable, les coureurs amènent leur propre éco-tasse, un tri des déchets organiques est effectué, il n’y a plus d’impression papier, donc plus de flyers… Et, encore plus fort en matière d’engagement, si le coureur vient et repart chez lui en vélo, l’organisation lui offre le dossard !

Dernier point, en non des moindres, qui illustre l’esprit de cet organisateur : « Afin de remercier l’ensemble des acteurs de ce week-end de « barjots », nous convions tout le monde pour une soirée festive, partenaires, bénévoles, propriétaires des parcelles traversées… « Comme quoi, quand l’humain passe avant l’argent, il peut faire beaucoup de choses pour pas grand chose ! »

Pour participer à l’édition 2025, c’est par ICI

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Si courir avec une lampe frontale est nécessaire pour améliorer la visibilité et la sécurité lors de vos sorties nocturnes, surtout dans des environnements sans aucune lumière urbaine, certains pièges et dangers sont à prendre en considération.

Courir avec une frontale : une évaluation du terrain modifiée

La difficulté à évaluer le terrain est le principal danger de la course avec une lampe frontale. La lumière, surtout lorsque le faisceau est puissant, a tendance à gommer les reliefs et aspérités en éclairant de façon uniforme et avec une lumière très blanche ce qui se trouve devant vous, « écrasant » en quelque sorte le relief. Elle peut par ailleurs créer des ombres artificielles qui rendent difficile l’évaluation de la surface du sol, des obstacles ou des irrégularités.

Afin d’éviter d’y laisser vos chevilles, il est plus que jamais nécessaire d’être très attentif pour observer le terrain devant vous et d’adapter votre foulée en conséquence. Une petite astuce, quand le terrain n’est pas trop technique, est de ne pas utiliser un éclairage trop puissant, pour ne pas « écraser » le relief et permettre à vos yeux de capter les contours. Il peut également être bénéfique de lever les yeux de temps en temps pour évaluer le terrain « en large », ce qui permet d’alterner entre concentration sur l’immédiat et concentration sur le lointain, donc d’accroître la vigilance globale.

Lire aussi Bien choisir une lampe frontale : tout ce qu’il faut savoir

Photo Petzl : DR
Photo Petzl / DR

Courir avec une frontale : la perte de repères

Dans l’obscurité, il peut être facile de se perdre ou de perdre ses repères, ce qui peut conduire à des erreurs de navigation, voire à des accidents. Faites l’expérience sur un parcours en pleine nature que vous avez l’habitude de faire de jour, et que vous avez l’impression de connaître par cœur. En le parcourant de nuit, vos sensations seront complètement différentes, et vous constaterez vite que l’absence de repères visuels (une ligne d’horizon, une montagne ou colline, une formation rocheuse particulière, de la végétation spécifique, etc) est très déstabilisante. Anecdote vécue : après avoir parcouru de jour une section du circuit des 25 bosses, en forêt de Fontainebleau, puis y être retourné de nuit, je me suis complètement perdu et ai mis 1 heure à arpenter les sentiers avant de retrouver mon chemin !

La lumière focalisée ne permettant pas de voir au-delà de l’angle de la lumière, cela diminue la conscience de l’environnement. Aussi, il est fortement conseillé 1° : de se familiariser avec le parcours avant de partir ; 2° de faire des pauses pour évaluer votre environnement et rester attentif aux sons et mouvements autour de vous ; 3° : d’utiliser des cartes ou des applications de navigation pour vous assurer de ne pas vous écarter du tracé. Ce qui suppose bien entendu un matériel de navigation avec une batterie bien chargée !

Kilian Jornet Photo Moonlight

Courir avec une frontale : la fatigue oculaire

Regarder constamment dans une lumière vive peut fatiguer vos yeux, surtout lors de courses prolongées. Résultat : une attention moins soutenue, et un risque de chute. Notre conseil : utilisez un mode de lumière faible lorsque cela est possible, particulièrement en montée où vous allez éclairer juste devant vous, et ne faites appel à une lumière puissante que lorsque c’est nécessaire, en descente ou sur terrain technique. Par ailleurs, lors de sorties longues, n’hésitez pas à faire des pauses régulières pour reposer vos yeux.

N’oubliez pas également qu’une lumière trop puissante ou mal positionnée peut éblouir les autres coureurs si vous êtes en groupe. Dans ce cas, si vous n’ouvrez pas le sentier, utilisez un mode d’intensité faible ou diffusez la lumière si possible, et orientez votre frontale légèrement vers le bas.

Troubles occulaires Frontale
Photo Silva / DR

Courir avec une frontale : les pièges de la frontale elle-même

La batterie déchargée est le piège numéro 1 que l’on peut redouter d’une frontale. Même si vous n’avez fait qu’une seule sortie d’une heure avec elle et que vous avez la certitude qu’elle peut encore tenir plusieurs heures, pensez à la recharger pour partir à plein. Les cas de coureurs étant tombés en panne de batterie et s’étant retrouvés dans le noir sont innombrables, même chez les champions. Il y a quelques années, Thomas Cardin s’est ainsi retrouvé en panne de frontale sur la SaintéLyon, sans frontale de secours, et a été obligé d’attendre un concurrent pour prendre son sillage et pouvoir continuer sa course. Même si vous vous êtes assuré que votre lampe frontale est complètement chargée avant de partir, emportez tout de même des piles ou une batterie de rechange, ou une petite frontale de secours. Certains modèles récents parfaits en frontales d’appoint pèsent moins de 40 grammes.

Certaines frontales peuvent générer de la chaleur, en particulier si elles sont utilisées en mode intensif pendant une longue période. Lorsque vous allez acheter votre frontale, choisissez un modèle bien ventilé et qui ne vous gêne pas durant la course. N’hésitez pas à l’essayer en magasin et à regarder les avis des utilisateurs avant de vous équiper.

Dernier point, l’inconfort ou les irritations. Une frontale mal ajustée peut causer des irritations sur la tête ou le front, ou être désagréable à porter pendant de longues périodes. Assurez-vous que la frontale est bien ajustée et confortable avant de partir.

Kilian Jornet Photo Moonlight
Kilian Jornet Photo Moonlight
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Il suffit de regarder comment se déplacent les coureurs élite en montée pour s’en convaincre : utiliser le retour d’énergie et le rebond est essentiel pour améliorer l’efficacité de la foulée et améliorer la vitesse en côte. Mais n’est pas Rémi Bonnet, l’un des meilleurs grimpeurs du monde, qui veut, et acquérir la bonne technique demande du temps et de la pratique. Nos coachs vous donnent quelques conseils et vous proposent des exercices de base pour devenir plus performant en côte.

Rebond et retour d’énergie : conseils pour acquérir la bonne technique

Pour être capable d’utiliser le retour d’énergie en « rebondissant » à chaque foulée, vous devez d’abord maîtriser certains paramètres posturaux et de technique de course. N’oubliez pas que la régularité et la patience sont les clés dans le processus d’amélioration.

Adoptez une posture appropriée
Inclinez légèrement votre buste vers l’avant, en gardant le dos droit. Cela aide à transférer le poids vers l’avant et à engager les muscles des jambes de manière plus efficace. Dans le même temps, fixez votre regard quelques mètres devant vous pour maintenir cette posture et éviter de regarder trop bas, ce qui pourrait entraîner une tension dans le cou.

Utilisez efficacement les bras
Utilisez vos bras pour générer de la puissance. Pliez-les à environ 90 degrés et balancez-les d’avant en arrière. Cela aide à propulser le corps vers l’avant et à compenser le mouvement des jambes. Gardez les bras près du corps pour éviter les mouvements latéraux, qui peuvent ralentir votre progression.

Privilégiez une foulée courte et rapide
Des foulées plus courtes et plus rapides, à l’inverse de longs pas, réduisent la fatigue musculaire et vous permettent de réagir plus rapidement aux variations du terrain.

Focalisez-vous sur le rebond
Lors de chaque foulée, concentrez-vous sur un bon rebond. Cela signifie que vous devriez essayer de « rebondir » légèrement à chaque pas, en utilisant l’élasticité de vos muscles et de vos tendons pour propulser votre corps vers le haut.

Engagement musculaire
En montée, les muscles des jambes doivent travailler en synergie pour maximiser l’efficacité du mouvement, mais ils ne sont pas les seuls à être sollicités. Si il est nécessaire d’engager principalement les quadriceps et les mollets, le rôle des muscles stabilisateurs du tronc est fondamental pour améliorer votre posture et votre équilibre. Il est donc important, lors de vos exercices de renforcement musculaire, de les travailler.

Apprenez à mieux gérer votre énergie
Dès le début de la montée, établissez un rythme que vous pouvez maintenir sur toute la durée. Évitez de partir trop vite, ce qui pourrait épuiser vos réserves d’énergie. De la même façon, adoptez une respiration rythmée et profonde que vous parvenez à contrôler. Une bonne oxygénation est cruciale lors des montées pour maintenir votre énergie.

Choisissez la bonne trajectoire

Sur un terrain varié, choisissez judicieusement votre chemin. Si vous avez le choix, optez pour des zones moins raides ou avec des points d’appui plus solides. Anticiper les obstacles, soyez attentif aux racines, pierres et autres pièges pour adapter votre foulée et utiliser le rebond à votre avantage.

José Miguel Munoz 1 : Cimalp : DR
José Miguel Munoz / Cimalp / DR

Rebond et retour d’énergie : pourquoi courir sur l’avant-pied en montée

Une observation détaillée de la technique de course des meilleurs grimpeurs, capables de progresser en trottinant dans des montées parfois très raides, montre que tous courent sur l’avant-pied pour exploiter au mieux le rebond et le retour d’énergie. Cette technique permet une meilleure utilisation des muscles du mollet et du tendon d’Achille, qui agissent comme des ressorts et peuvent stocker et restituer de l’énergie. Ainsi, lorsque vous atterrissez sur l’avant-pied, vous pouvez bénéficier d’un rebond naturel qui aide à propulser votre corps vers l’avant. A l’inverse, une foulée sur le talon, technique qui est souvent associée à une absorption plus importante des chocs à l’impact, peut entraîner une perte d’énergie, surtout si vous avez une foulée lourde.

Autre avantage de la foulée sur l’avant-pied, elle peut potentiellement réduire le risque de certaines blessures liées aux impacts, bien que cela nécessite un bon renforcement musculaire et une adaptation progressive. En effet, le principal inconvénient de la foulée sur l’avant-pied est la fatigue musculaire, du fait d’une sollicitation plus importante des muscles du mollet et du tendon d’Achille. Si vous avez tendance à courir sur le talon, il sera donc essentiel d’adapter progressivement votre technique pour éviter les blessures.

Gardez également à l’esprit qu’il n’y a pas de vérité unique. Si courir sur l’avant-pied est incontestablement plus efficace pour bénéficier d’un rebond naturel, ce n’est pas forcément ce qui fonctionnera le mieux pour vous. Essayer différentes techniques de course peut alors être utile pour observer ce qui fonctionne le mieux pour vous. Par exemple, certaines personnes trouvent qu’une combinaison de foulée sur l’avant-pied et du médio-pied est la plus efficace. Une analyse vidéo ou l’aide d’un coach peut vous aider à déterminer votre style de course et à faire des ajustements si nécessaire.

Remi Bonnet 1
Remi Bonnet. DR

Rebond et retour d’énergie : conseils et exercices pour apprendre à courir sur l’avant-pied en montée

Passer d’une foulée talon ou médio-pied à une foulée avant-pied en montée nécessite une approche progressive et un travail spécifique pour renforcer votre musculature, améliorer votre technique et éviter les blessures. Voici des exercices et des conseils pour faciliter cette transition :

1 / Renforcez les muscles clés impliqués dans la foulée avant-pied

– Élévations de mollets. Debout sur une marche ou un step, relevez-vous sur la pointe des pieds, puis redescendez lentement. Cela renforce les muscles du mollet et le tendon d’Achille.

– Squats sur la pointe des pieds. Effectuez des squats en restant sur la pointe des pieds. Cela aidera à renforcer les muscles des jambes tout en vous habituant à la nouvelle position.

– Montées de genoux. En position debout, levez alternativement les genoux vers la poitrine en utilisant les muscles des hanches et des jambes. Cela favorise le mouvement vers l’avant.

2 / Pratiquez des exercices qui favorisent l’adoption d’une foulée avant-pied

– Sauts en avant. Effectuez des sauts en avant en atterrissant sur la pointe des pieds. Cela vous aidera à vous habituer à l’impact sur l’avant du pied.

– Drills de course. Travaillez sur des exercices de technique de course tels que les « genoux hauts » et les « talons-fesses » pour améliorer votre coordination et votre conscience corporelle.

3 / Intégrez des exercices spécifiques en montée pour renforcer votre technique

– Montées en côtes courtes. Recherchez des pentes modérées et faites des répétitions en courant lentement sur l’avant-pied. Concentrez-vous sur l’atterrissage avec l’avant-pied et le rebond.

– Marche sur la pointe des pieds. Entraînez-vous à marcher sur la pointe des pieds sur des pentes douces pour renforcer les muscles et vous habituer à la nouvelle position.

4 / Améliorez la flexibilité de vos chevilles et de vos mollets

– Étirements des mollets. Étirez régulièrement vos mollets pour améliorer leur souplesse. Cela peut inclure des étirements debout ou contre un mur.

– Étirements des pieds. Utilisez une balle de tennis ou un rouleau en mousse pour masser et étirer la plante de vos pieds et vos arches.

José Miguel Munoz 2 : Cimalp : DR
José Miguel Munoz / Cimalp / DR

Rebond et retour d’énergie : l’importance de la progressivité

Ne changez pas votre foulée du jour au lendemain, vous risqueriez de vous blesser rapidement. La transition vers une foulée avant-pied en montée nécessite du temps, de la patience et un entraînement spécifique. En combinant des exercices de renforcement, de technique, de flexibilité et de travail en montée, vous pourrez améliorer votre foulée tout en minimisant le risque de blessures. Intégrez des séances courtes sur des pentes dans vos entraînements et augmentez progressivement la durée et l’intensité. Écoutez toujours votre corps et adaptez votre entraînement en fonction de vos sensations.

Dernier point, et non des moindres : choisissez des chaussures adaptées. Optez pour des modèles qui offrent un bon amorti et un bon soutien, tout en permettant une certaine flexibilité à l’avant-pied.

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