Julie Roux, 30 ans, a fait carton plein en 2023 en remportant deux ultras majeurs : le Grand Trail des Templiers et la SaintéLyon, quelques mois seulement après son deuxième accouchement. Et elle a commencé l’année 2024 en force, remportant le format marathon du Ceven’Trail en mars puis devenant vice-championne de France de trail long en avril, décrochant sa place pour les Championnats d’Europe de Trail d’Annecy début juin. Preuve qu’on peut être une maman et une championne bien dans ses baskets.
Tu es dans le Team Salomon depuis 2021, qu’est-ce que cela t’a apporté ?
Julie Roux : Outre le support matériel, cela m’a montré que des gens croyaient en moi et ça m’a donné de la confiance. Cela m’a aussi permis de rencontrer les autres athlètes et de partager des expériences. C’est très stimulant.
En regardant dans le rétroviseur, que dirais-tu des grandes étapes de ton parcours ?
Julie Roux : Je ne viens pas du tout de l’athlétisme mais du kayak-polo que j’ai pratiqué à haut-niveau de mes 16 à 25 ans. Puis, en 2011, lorsque j’ai déménagé à Grenoble (je suis née à Montpellier) pour faire mes études, j’ai commencé à faire du trail, mais doucement : je montais à la Bastille, maintenant, c’est la récup ! Quand j’ai eu mon premier enfant, en 2018, j’ai arrêté le kayak, pour me mettre à fond dans la course. Et c’est en 2019 que j’ai réalisé ma première grande performance en me qualifiant pour les championnats du monde grâce à une cinquième place.
Julie Roux lors de la SaintéLyon. Photo Victor Barcus / Petzl
Ton passé de kayakiste t’a-t-il aidé à aborder la course à pied ?
Julie Roux : Même si c’est très différent, cela m’a appris le goût de l’effort, de la compétition, la gestion du stress, des blessures, etc. Mais je reste dans le plaisir, j’ai toujours bien aimé la compétition.
Comment te définirais-tu en tant qu’athlète ?
Julie Roux : Je pense être assez polyvalente. Je n’excelle nulle part, mais je me débrouille bien sur tous les terrains. J’aime bien les courses complètes variées, les terrains un peu techniques. En termes de distance, j’ai envie d’aller sur du plus long. L’an passé, en 2023, j’ai enchaîné deux 80 km avec succès : le Grand Trail des Templiers et la SaintéLyon. J’ai vraiment bien aimé.
Quels sont tes projets pour 2024 ?
Julie Roux : Je viens de participer aux championnats de France de trail où j’ai fini 2ème. J’irai donc aux championnats d’Europe à Annecy du 31 mai au 2 juin. En fin de saison, j’aimerais me tester sur une distance plus longue, pourquoi pas lors des 100 km du Salomon Ultra Pirineu, le 4 octobre.
Tu es jeune maman et tu travailles à 80% comme ingénieur en micro-électronique. Comment t’organises-tu pour les entraînements ?
Julie Roux : En hiver, ça va, je ne fais pas énormément de volume, autour de 10 heures par semaine de course. Et je fais pas mal de ski, à raison de deux à trois fois par semaine. Après, quand j’ai des grosses courses, j’accélère. Pour les Templiers par exemple, j’ai fait des semaines à 20-25 heures en y mêlant deux séances d’intensité hebdomadaires. Et tant que je peux je reste le mercredi avec mes deux garçons de cinq ans et sept mois. Comme mon conjoint est aussi coureur, on s’organise, je vais souvent m’entraîner entre midi et deux. Quand je vais passer au volume d’entraînement supérieur, je poserai des journées de temps en temps !
Julie Roux lors de sa victoire au Grand Trail des Templiers. Photo Cyrille Quintard
Tu as remporté deux courses majeures, les Templiers et la SaintéLyon quelques mois après ton deuxième accouchement. Tu as un message à faire passer autour de la maternité des sportives ?
Julie Roux : J’ai recouru huit jours après mon accouchement en y allant très progressivement, en fréquence, en intensité et en durée. Il m’a fallu trois mois pour me sentir en pleine possession de mes moyens comme avant la grossesse. Et je constate qu’après mon deuxième enfant, je récupère plus vite, je vais plus facilement à l’entraînement, je supporte plus les moments durs en course. Le fait de l’emporter cette année-là aux Templiers est un symbole fort pour toutes les mamans et futures mamans. Cela prouve qu’on peut réussir et s’épanouir dans tous les domaines : professionnel, sportif et familial ! Et dans ce parcours, Salomon me soutient pleinement, sans pression.
Pour finir, quelle est l’innovation Salomon qui a changé ta course ?
Julie Roux : La paire de S/Lab Genesis. On peut la porter sur tous les terrains, on sait que ça passera bien !
Julie Roux, la bio expres
Née le 29/12/1993 Cote ITRA : 774 Palmarès 2023 : 1ère de la SaintéLyon 1ère du Grand Trail des Templiers 3ème du Rdv en Trail Inconnu (Grand Trail de Serre-Ponçon) 3ème du Trail du Mont Guillaume (Grand Trail de Serre-Ponçon)
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/05/JULIE-ROUX-Photo-Guillaume-Salem.png7621200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-05-17 05:00:002024-05-16 18:08:05Julie Roux, le trail par excellence
Avec plus de 3600 épreuves organisées sur tout le territoire, la France est l’un des plus grands terrains de jeu pour le trail en Europe. Mais choisir LA course qui va vous faire découvrir un terroir authentique et vous offrir une expérience inoubliable n’est pas forcément simple. Alors profitez de notre sélection, issue de notre numéro spécial Les 101 plus beaux trails de France paru en mars, et vous ne serez pas déçu !
Trail de l’Île d’Yeu – 15 juin 2024
Rendez-vous en Vendée, sur un bout de paradis au paysage préservé planté dans le golfe de Gascogne, à 17km au large de La Barre- de-Monts, pour un trail côtier unique : le Trail de l’Île d’Yeu. Son grand format de 45 km vous en mettra plein les yeux et les poumons.
C”est par 15 km au plus près de l’Atlantique, entre côtes escarpées et petites plages, que débute la distance phare historique de ce trail, afin de rejoindre la pointe Sud de l’île. Il est alors temps de rentrer dans les terres en remettant cap à l’Ouest, puis d’effectuer 10 km plus loin un nouveau virement de bord pour foncer plein Sud-Est en direction du phare de la Pointe des Corbeaux. Un ultime demi-tour plus tard, il ne reste plus qu’à rejoindre la ligne d’arrivée située au complexe sportif de l’Île d’Yeu. En chemin, criques, plages de sable, caps, pointes et gouffres, château, grottes, tout ce que ce petit joyau compte se sera offert aux yeux des coureurs. Mais avant tout cela, pensez à réserver votre bateau pour la traversée.
Parcours : 45 km / 250m D+ 1e édition en 2010 Départ : L’Île-d’Yeu (85)
Les autres courses : 23 km / 160m D+ 15 km / 87m D+
Tour des Glaciers de la Vanoise – 6 et 7 juillet 2024
C’est un des plus beaux trails de France qui depuis plus de 20 ans se déroule dans le Parc national de la Vanoise, premier parc national créé en France en 1963. Un immense territoire où tout est préservé : faune, flore et monde minéral.
Défi sportif exceptionnel, le Tour des Glaciers de la Vanoise est un trail où la beauté du parcours est à la hauteur de sa difficulté. Dans un vrai esprit montagne, la boucle qui contourne laplus grande calotte glaciaire d’Europe occidentale se déroule quasiment en permanence au-dessus de 2000 mètres d’altitude, flirtant souvent avec les 2500m et culminant à 2764m au col de Chavière, dernière difficulté avant de plonger vers l’arrivée. Des sentiers techniques, de l’engagement, mais des panoramas d’exception.
Parcours : 73 km / 3800m D+ 1e édition en 2002 Départ : Pralognan-la-Vanoise (73)
Les autres courses : L’incontournable : 41 km / 2850m D+ Pralo vu du Ciel : 25 km / 1750m D+ Tour de l’Aiguille de la Vanoise : 15 km / 1100m D+
Au cœur de la Savoie, en Tarentaise, la vallée de Bozel est veillée par le mont qui la domine de ses 2558 mètres et offre un formidable terrain de jeu pour les traileurs amoureux de grands espaces. C’est ici qu’est tracé le parcours du Trail des Crêtes du Mont-Jovet, à découvrir pour sa ligne de crête somptueuse.
Mont de la Guerre, Roc du Bécoin, Crêtes des Étroits et Mont-Jovet : c’est un trail plutôt exigeant dans sa configuration qui attend les coucurrents du Trail des Crêtes du Mont-Jovet, la plus longue des distances. Si le tracé fait 32 km et 2150m de D+ au total, 2100 de ces mètres de D+ sont rassemblés sur les 19 premiers kilomètres, soit un ratio impressionnant qui pique les quadriceps. Mais le passage dans les alpages par une ligne de crêtes à couper le souffle vaut bien de s’employer, afin de profiter de la vue à 360° qui offre une large perspective sur les Alpes. Quant à la descente, très roulante, elle finira d’achever les cuisses. Mais le lac de Bozel saura les revigorer…
Parcours : 32 km / 2150m D+ 1e édition en 2015 Départ : Bozel (73)
Les autres courses : Trail des Bois : 20km / 1400m D+ Trail des Hameaux de Bozel : 10 km / 500m D+ Verticale de Bozel : 10 km / 1670m D+ (en 2 segments)
Trail des Mélèzes du Mercantour – 20 et 21 juillet 2024
Né en 2004, devenu biénnal en alternance avec le Trail du Val d’Allos en 2010, le Trail des Mélèzes du Mercantour, fort de son succès, est redevenu annuel depuis 2022, pour le plus grand bonheur des amoureux du Haut-Verdon Val d’Allos, au cœur des Alpes du Sud et du Mercantour. On a flashé pour son grand format 50KM, le Trail des Mélèzes, idéal pour se remplir les poumons de l’odeur des mélèzes.
On y vient pour faire le plein d’oxygène et de nature sauvage, on en repart ressourcé et rempli. C’est tout l’objectif de René Rovera, le directeur de course, qui a imaginé une boucle de 50 km privilégiant les chemins monotraces emmenant les concurrents dans les espaces sauvages de cette vallée du Haut-Verdon, bien moins connue que les gorges de ce même Verdon, mais riche de superbes paysages de forêts, cascades, montagnes et villages alpins au cœur desquels serpente le Verdon. Et de mélèzes, unique conifère européen perdant ses aiguilles durant la saison hivernale !
Le parcours débute par une longue montée de 10 km jusqu’au sommet de l’Autapie, sur une crête à plus de 2400m d’altitude, qui donne le ton. Le tracé file ensuite plein Nord vers Le Seignus, dominant le village médiéval d’Allos, avec de mettre cap au Sud avec de superbes passages en balcon dans la Forêt de Saint-Jean, puis de remonter par la Forêt domaniale du Haut-Verdon vers le point de départ.
Parcours : 50 km / 3080m D+ 1e édition en 2004 Départ : Colmars-les-Alpes (04)
Les autres courses : 25 km / 1600m D+ 10 km / 560m D+
Parcourir la vallée du Champsaur par ses lignes les plus esthétiques et les plus sauvages, tel est le propos de l’UltraChampsaur, dans les Hautes-Alpes, aux portes du Parc naturel national des Écrins. La plus belle vallée du monde, aime-t-on dire là-bas. Le Tour de la Muande, son grand format, pour découvrir la Vallée des Merveilles.
L’épreuve reine de l’UltraChampsaur, d’une soixantaine de kilomètres, change de parcours au fil des ans pour découvrir différentes facettes de la vallée du Champsaur. Cette année, le départ se fera de Molines-en-Champsaur, aux portes du massif des Écrins, avec une première moitié de parcours présentant deux cols hors catégorie, le Col du Viallet (2240m) et le Col de la Venasque (2485m), avant de rejoindre la vallée du Drac au niveau du village des Borels. Le tracé suit alors le GR du Tour du Vieux Chaillol et offre, en fin de parcours, de magnifiques panoramas sur le Champsaur lors de la traversée d’Autane !
Vous pourrez ensuite contourner le Cuchon pour rejoindre la ligne d’arrivée dans le village d’Ancelle. Au programme, des lacs d’altitude, des passages en crêtes, des traversées de pâturages au milieu des marmottes,, des sentes sous les mélèzes, le tout sur des sentiers de randonnée parfois peu parcourus.
Parcours : 60 km / 3920m D+ 1e édition en 2009 Départ : Molines-en-Champsaur (05)
Les autres courses : Le parcours du Drac Blanc : 30 km / 1920m D+ Le Tour de Frustelle : 10 km / 350m D+
Située dans le massif alpin de la Vanoise, Val Thorens est la station la plus haute d’Europe, avec un village culminant à 2300 mètres d’altitude. Événement outdoor renommé, le Val Tho Summit Games propose plusieurs expériences sportives originales, parmi lesquelles le trail a la part belle, tant pour les coureurs aguerris que pour les familles et les enfants. Notre chouchou : le VT Trail Pursuit 42 km.
Véritable usine à fabriquer des globules rouges, où de nombreux sportifs viennent s’entraîner en altitude, la station de Val Thorens est le point de départ d’une boucle haut perchée, avec un parcours quasi intégralement au-dessus de 2000m d’altitude. Dans ce paysage escarpé fait de glaciers et reliefs variés, le plus long des parcours, un format maratrail, entraîne les coureurs vers les Aiguilles de Péclet, puis effectue un grand tour pour rejoindre les hauteurs des Ménuires en passant par quelques lacs d’altitude, dont le superbe Lac du Lou, plus grand et plus beau lac de la vallée des Belleville, niché dans un vallon préservé, avant de remonter en direction de Val Thorens en passant sous le Mont de la Chambre.
Parcours : 42 km / 2200m D+ 1e édition en 2015 Départ : Val-Thorens (73)
Les autres courses : 20 km / 1000m D+ 10 km / 500m D+ La VT Speed 3200 (le KV de Val Thorens) : 4,6 km / 1000m D+
C’est dans un écrin sauvage, préservé et emblématique des Gets, sur le versant du Mont Chéry et autour du mythique Roc d’Enfer, que se déroulent les différentes épreuves du Trail des Gets. Un terrain de jeu fait de traversées d’alpages, sentiers de crêtes et passages en sous-bois de toute beauté. On a craqué pour le grand format du Trail Rouge.
Grand format du Trail des Gets, le parcours du Trail Rouge propose un itinéraire très diversifié entre traversées d’alpages, pistes forestières et singles techniques en forêt, avec en fond d’écran la vallée d’Aulps et les sommets emblématiques des massifs environnants : le Mont-Blanc, la chaîne des Aravis, les Dents du Midi et quelques 4000 suisses. Le tracé contourne la Pointe d’Uble par le sud pour rejoindre le col de la Ramaz, puis grimpe vers le col de Chalune, point culminant du parcours à 1888 mètres d’altitude, avant d’effectuer une boucle autour de L’Encrenaz puis d’aller s’attaquer au Mont Chéry et des 1826 mètres d’altitude. 42 km de pure montagne et de panoramas d’exception.
Parcours : 42 km / 2570m D+ 1e édition en 2019 Départ : Les Gets (74)
Les autres courses : 21 km / 1100m D+ 11 km / 550m D+
Ce sont les bords du lac de Gérardmer qui ont accueilli les Championnats de France 2017, mettant en lumière le Trail de la Vallée des Lacs et les Hautes-Vosges comme des terres de trail authentiques et chaleureuses. Un succès qui ne se dément pas. Son trail Long, qui avec ses 43 km n’est pas la plus longue des distances, est une petite pépite de maratrail.
Au cœur du Parc naturel régional des Ballon des Vosges, le Trail de la Vallée des Lacs propose depuis plus de 20 ans de sillonner les sentiers reliant les lacs de Gérardmer, Longemer, Lispach, Schiessrothried, Altenweiher, Blanchemer ou encore des Cordeaux. En 2024, l’équipe organisatrice a décidé de se réinventer et propose un format maratrail inédit au départ du lac de Longemer, qui permettra de découvrir les deux versants du massif vosgien au fil de lieux préservés, entre lacs remarquables, chaumes et hêtraies-sapinières.
Parcours : 43 km / 2200m D+ 1e édition en 2002 Départ : Xonrupt-Longemer (88)
Les autres courses : Le Grand Trail : 82 km / 4200m D+ (existe aussi en relais) Le trail Court : 24 km / 1200m D+ La Naturelle de Marie : 13 km / 700m D+
C’est un concept unique en France : 6 distances (11, 22, 33, 44, 55 et 66 km) mais un seul tarif d’inscription et un seul départ. C’est pendant la course que vous choisirez votre format en fonction des barrières horaires, et vous serez remboursé à l’arrivée par rapport au parcours effectué.
Né de plusieurs années de réflexion au sein de l’équipe d’organisation du club Courchevel Sports Outdoor, le concept « Find your limit » du Millet XTrail Courchevel est une formule idéale pour s’initier à la longue distance en montagne au milieu de paysages exceptionnels, dont un passage dans le Parc national de la Vanoise. C’est à 5h30 du matin, à la lueur de la frontale, que s’élance l’ensemble du peloton.
La suite, c’est à la carte. En effet, en arrivant sur les différentes barrières horaires réparties le long du parcours, chaque coureur a la possibilité de poursuivre sur une distance plus longue ou de basculer sur un parcours inférieur. Quant au traileur arrivé hors délai, il est automatiquement orienté sur le parcours inférieur. De 11 km et 630m D+ pour le plus court, 33 km et 2180m D+ pour la distance intermédiaire et jusqu’à 66 km et 4120m D+ pour le plus exigeant. Simple, ludique et terriblement challengeant.
Parcours : de 11 à 66 km 1e édition en 2007 Départ : Courchevel – Le Praz (73) Pourquoi y aller : pour aller le plus loin possible.
Au cœur du Parc Naturel du Vercors, l’association CAP Vercors concocte depuis plus de 10 ans des parcours inédits alternant villages typiques, alpages, lacs et bois d’épicéas, falaises et lapiaz. Un cadre idyllique et une organisation animée par de belles valeurs et un fort désir de féminisation de l’ultra-distance font de l’Ultra Trail du Vercors une épreuve idéale pour faire ses premiers pas dans le très long.
C’est une démarche qui mérite d’être saluée qu’ont engagée les organisateurs de l’UTV, avec un désir d’accueillir plus de femmes sur leur ultra-trail, et sur les ultras en général. Leur constat : entre 5% et 15% seulement des inscrits dans les ultras sont des femmes, même si elles sont finisheuses à 67%, soit l’équivalent des hommes (70%). S’ils sont conscients que de nombreux « points de blocage » se trouvent pour la plupart en amont de la course (charge mentale familiale, frein sociologique, sentiment d’insécurité, d’illégitimité, rapport différent à la performance, etc), les membres de l’UTV planchent donc pour plus d’inclusivité et de femmes dans l’ultra-trail.
Un engagement qui passe par la communication (mise en avant des femmes) et des actions concrètes sur le terrain (toilettes en nombre, tentes pour se changer, lots équivalents, facilités de désinscription…) destinées à faciliter la pratique au féminin, et qui devrait porter ses fruits dès la prochaine édition.
Côté course, l’Ultra du Vercors, avec ses 80 km et ses 4250m D+, sera une fois de plus la vedette de l’événement, avec un parcours en boucle au départ et à l’arrivée de Lans-en- Vercors. Après un début vers les grandes barres rocheuses de l’Est, avec un passage au pic Saint-Michel (1966m d’altitude) et la montée vers La Petite Moucherolle, point culminant du parcours, à 2156 mètres, les participants emprunteront de nouveaux sentiers qui les emmèneront du côté du Vercors drômois, vers Saint-Martin et Saint-Julien-en-Vercors, pour une deuxième partie moins exigeante. Entre petits singles montagnards, pistes forestières ombragées et passages inoubliables sur les crêtes avec vues sur Grenoble au pied du massif, cet ultra est assurément une pépite à découvrir en solo ou en relais à 4.
Parcours : 80 km / 4250m D+ 1e édition en 2011 Départ : Lans-en-Vercors (38)
Les autres courses : Trail des 4 montagnes : 52 km / 2850m D+
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/05/trails-TGV-Photo-Sibotrails.jpg7981200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-05-16 15:40:212024-05-16 17:51:5710 trails de rêve à découvrir en France cet été
Un film qui débute par un hommage : celui rendu par la foule massée en pleine nuit pour célébrer l’arrivée de Jérémie Defoort, dernier finisher de la XTGV, la plus longue des distances de la Volvic Volcanique eXpérience, après 60h 11mn et 32s d’efforts. Un film qui résume l’esprit de cette épreuve de 224 km et 9000m D+ sans balisage remportée par Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, en 31h 49mn 08s. Mais XTGV 2024, le film n’est pas une histoire de chronomètre, c’est surtout un film inspirant qui donne envie de partir courir dans les montagnes d’Auvergne. Un film qui fait du bien à l’esprit trail.
XTGV 2024, le film, c’est avant tout un hommage aux grands espaces sauvages de la chaîne des Puys. Mais c’est aussi à une épreuve de costauds, avec un dénivelé exigeant sur un territoire parfois hostile, fait de froid mordant et de brouillard dense au cœur de la nuit, avant qu’un grand ciel bleu ne vienne balayer les doutes. Tout au long des 18 minutes du film, partez à la découverte de la Nature avec un grand N.
Jérémie Defoort, dernier finisher de la XTGV 2024, accueilli en héros.
XTGV 2024, le film, c’est également un résumé qui fait la part belle aux anonymes embarqués dans cette aventure extrême. Il montre leur courage, leur volonté de repousser les limites.
XTGV 2024, le film, c’est surtout l’émotion des finishers, qui, au bout de l’effort, laissent éclater leur joie au milieu d’une foule immense venue les acclamer. Ce sont des rires, des pleurs, du bonheur.
XTGV 2024, le film
XTGV 2024, le film, c’est tout simplement un film qui fait du bien à l’esprit trail. À voir et à partager sans modération.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/05/XTGV-2024-le-film-2.png5971200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-05-15 18:00:002024-05-15 11:43:29XTGV 2024, le film : 18 minutes d’images qui font du bien [vidéo]
Champion de France espoir de trail 2015, Robin Juillaguet a bien grandi. À nouveau membre du Team Salomon depuis cette année, le Jurassien d’adoption, très à l’aise sur des formats courts, entend se challenger en s’alignant sur des plateaux relevés, Marathon du Mont-Blanc en tête. Rencontre.
Tu es de retour dans le Team Salomon cette année, comment ça se passe ?
Robin Juillaguet : Oui, je suis de retour après avoir été dans l’équipe en 2017 et 2018. Entre temps, je m’étais mis en pause pour des raisons professionnelles. J’ai repris la compétition depuis un an et demi. Au niveau sportif, j’ai des ambitions et faire partie d’un grand team comme Salomon est très bénéfique pour ma quête de performances.
Photo Mickael Mussard
Comment décrirais-tu les grandes étapes et déclics de ta carrière ?
Robin Juillaguet : Je suis né dans les Pyrénées mais mes parents ont déménagé dans le Jura et c’est là-bas que j’ai grandi. Je viens d’une famille très sportive. J’ai pratiqué le ski et l’athlétisme, puis le ski-alpinisme en compétition. Tout cela m’a naturellement amené autour de mes 16 ans à faire du trail l’été. Et j’avais plus d’affinités avec la course à pied que le ski. En tous cas, j’étais meilleur dans cette discipline. C’est devenu sérieux et cadré en 2016. L’année d’avant, j’avais gagné le championnat de France espoir de trail sur 33 km. J’ai alors intégré un premier team, puis celui de Salomon.
Comment te définis-tu en tant qu’athlète ?
Robin Juillaguet : J’aime quand ça court ! Les formats athlétiques comme le Grand Raid des Templiers ou le Marathon du Mont-Blanc (Robin Juillaguet a remporté le 23 km de l’épreuve en 2018, NDLR), où on court au moins 80% de l’épreuve, ça me convient très bien. Après, je viens de la montagne, les sentiers techniques avec du gros dénivelé, ça me va bien aussi. Globalement, le spectre est assez large : entre 20 et 80 km. Les ultras, ce n’est pas pour moi pour le moment.
Photo Mickael Mussard
Ce n’est pas un peu frustrant de s’aligner sur des formats plus courts et moins médiatisés ?
Robin Juillaguet : J’ai envie de me challenger au niveau sportif, donc le côté médiatique n’est pas important à mes yeux. Je choisis mes courses en fonction de la concurrence, de la bataille sportive. Mais quand le plateau est relevé, ça attire aussi la lumière …
On dit que tu as un petit côté « enfant terrible ». Tu confirmes ?
Robin Juillaguet : La course à pied est importante, mais je m’ennuierais à ne faire que ça. J’ai envie de profiter des copains et des soirées à 100%. Un mois avant une course je ne vais pas vivre comme un ascète. Si c’est ça être un enfant terrible, alors je confirme et j’assume !
Qui t’a inspiré dans ta carrière ?
Robin Juillaguet : Je ne vais pas être très original : Kilian Jornet. Il a mis cette discipline, qui passait pour un sport de dinosaure, sous les feux des projecteurs et a poussé toute une jeune génération à se lancer. C’est le roi ! Salomon et Kilian sont indissociables, tout s’est structuré autour de ça, ils ont été les précurseurs. Personne n’aurait imaginé que toutes les marques de running se lanceraient dans le trail comme c’est le cas aujourd’hui. C’est bien pour le sport et les athlètes qui vont en profiter. Il y a encore cinq ans, rares étaient ceux qui pouvaient en vivre, il fallait faire des concessions, parier uniquement sur une carrière sportive, ce qui pouvait être risqué.
Photo Mickael Mussard
Quels sont tes principaux objectifs pour 2024 ?
Robin Juillaguet : En premier le marathon du Mont-Blanc, pour le côté sportif pur, pour évaluer mon niveau et aussi parce que le parcours qui a changé et qui descend maintenant vers Chamonix rajoute quelque chose. Et la Skyrhune, car il y a tout ce que j’aime dans cette épreuve : la beauté du parcours et l’ambiance. Même si on rate sa course, on n’est jamais déçu d’y avoir participé.
Depuis deux ans, tu travailles au service Testing Trail Running de Salomon : un athlète développant des produits pour les athlètes, c’est un avantage ?
Robin Juillaguet : C’est vrai que ça me permet de faire le lien entre les produits et la pratique. C’est valorisant de pouvoir tester les gammes deux ans avant tout le monde, ça peut aider ! Aussi, c’est pratique pour l’entraînement : comme je fais beaucoup d’intensité, je peux faire mes sorties d’une heure à une heure et demie entre midi et deux ou le soir. Je fais des semaines de 15 heures en moyenne, que je répartis entre la forêt et la piste. Et les week-ends, en hiver, je fais pas mal de ski de rando.
Pour finir, et tu es bien placé pour en parler,quelle est l’innovation Salomon qui a changé ta course ?
Robin Juillaguet : Pour moi, la révolution c’est la mousse dans les chaussures. Cela soulage les articulations, et par conséquent, on se blesse moins et on récupère mieux. On peut aller plus loin dans l’entraînement. La S/Lab Pulsar est à ce titre le modèle phare que je conseille.
Robin Juillaguet dans les locaux de Salomon à Annecy. Photo Mickael Mussard
Robin Juillaguet, la bio express
Né le01/03/1994. Cote ITRA : 868 Palmarès 2023 : > 11ème des 30 km du Trail de la Cité de Pierres – Championnat de France de trail court > 12ème du championnat de France de course en Montagne > 6ème à l’étape GTNS France du Marathon Race lors de la MaXi-Race du lac d’Annecy > 5ème du Grand Trail des Templiers
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/05/Team-Salomon-France-Annecy-240125cMickael_Mussard-00041.jpg8001200La Rédactionhttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngLa Rédaction2024-05-14 08:34:422024-05-14 08:34:45Robin Juillaguet, le grand retour de l’expert du trail
Créée en 2012 à Salt Lake City par Jared Campbell, quadruple finisher de la mythique Barkley, Running Up For Air encourage les coureurs autour du monde à s’élancer du 1er au 9 juin 2024 sur les chemins. Objectif : collecter des fonds pour des organisations environnementales militant pour un air plus pur. Un documentaire de 17 minutes signé Patagonia retrace la création de ce rendez-vous désormais incontournable à travers le globe. Inspirant.
Running Up For Air, naissance d’un mouvement
En 2012, Jared Campbell a décidé de monter et descendre le Grandeur Peak, un sommet de 2530 mètres aux pentes raides dominant Salt Lake City, dans l’Utah, pendant 24 heures, afin de collecter des fonds pour les organismes travaillant à la défense de la qualité de l’air. L’année suivante, quelques amis le rejoignent. L’année suivante, encore plus. Après 11 ans, le projet solo de Campbell s’est transformé en Running Up For Air : un mouvement mondial avec des dizaines de courses, des centaines de coureurs et des dizaines de milliers de dollars collectés dans le monde entier.
Jared Campbell, ambassadeur Patagonia et fondateur de Running Up For Air, revient sur la genèse de l’événement. « Il y a quinze ans, j’étais l’un des seuls à m’entraîner sur des pentes en hiver. En grimpant encore et encore hors de la pollution atmosphérique, elle m’explosait aux yeux dans chacune de mes boucles. Alors j’ai décidé de faire quelque chose à ce sujet. » Pour accompagner l’édition 2024, Patagonia Films présente un documentaire de 17 minutes retraçant les débuts de RUFA. Ce documentaire, c’est un récit d’espoir. Il raconte la façon dont la course à pied crée une communauté qui peut amorcer un changement bien au-delà des sentiers.
Running Up For Air, mode d’emploi
Seul ou à plusieurs, le format de course est libre. Chacun participe où il le veut et à sa manière pendant les 9 jours de l’événement, à travers les collines, les pistes de ski, en montagne ou sur des rangées d’escaliers. Un challenge Strava permet de cumuler les dénivelés de l’ensemble des participants à travers le monde et ainsi de rassembler les fonds essentiels à la préservation de la qualité de l’air, directement reversés à des ONG locales qui mènent des actions concrètes et s’engagent sans relâche pour sensibiliser et trouver des réponses à la problématique de la pollution de l’air.
Fondée par Yvon Chouinard en 1973, Patagonia est un équipementier spécialisé outdoor basé à Ventura, en Californie. Certifiée B Corporation et membre fondateur de 1% For The Planet, l’entreprise est reconnue internationalement pour son activisme environnemental, ainsi que pour ses contributions de plus de 250 millions de dollars à des organisations environnementales. Tous les bénéfices non réinvestis dans l’entreprise sont versés sous forme de dividendes pour protéger la planète.
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/05/Web_Large-woodward_f_1111_BP.jpg7941200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-05-13 09:54:562024-05-13 09:54:58Running Up For Air : quand la communauté trail se mobilise pour la qualité de l’air [vidéo]
Pour sa première tentative sur le grand format de 224km et 7900m D+ de la Volvic Volcanique eXperience, Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, s’impose en un peu moins de 32 heures, 10 jours seulement après sa 6ème place sur l’Ultra Trail du Mont Fuji au Japon.
Au départ de la XTGV, et déjà au premier rang.
Première XTGV pour Casquette Verte
Pour une première, c’est une réussite totale. En tête dès le début de cette course sans balisage, avec uniquement une trace GPX à suivre et 5 bases de vie disséminées le long du parcours entre la station de Super Lioran et Volvic, dans le Massif Central, Alexandre Boucheix a bouclé le parcours en 31h 58mn 17s, à la vitesse moyenne de 6,7 km/h.
VVX
Si elle pouvait avoir quelques doutes quant à la récupération de son « poulain » après l’Ultra Trail du Mont Fuji, Cécile Bertin, qui faisait une fois de plus son assistance, a été rapidement rassurée. Faisant preuve d’une fraîcheur étonnante, il a avalé la première partie de course avec facilité, avant d’attaquer la nuit.
Casquette Verte au ravito avec son Assistance Verte Cécile Bertin.
Casquette Verte plus rapide que prévu
Alors qu’un vent glacial a soufflé durant la nuit, accompagné d’un brouillard très dense réduisant la visibilité à quelques mètres du côté du Puy de Sancy, Casquette Verte ne s’est pas perdu et a émergé au petit matin sans donner de grands signes de faiblesse.
Déjouant les pronostics qui le donnaient finisher en 33h, il a franchi la ligne d’arrivée en moins de 32 heures, comptant plusieurs heures d’avance sur le premier poursuivant. Avec une bière à la main, bien sûr…
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/05/a0476d07-6bab-4d1e-8fef-9af33503bc6f.jpeg11001444Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-05-09 18:52:392024-05-10 00:00:28Casquette Verte remporte la XTGV de la Volvic Volcanique eXperience
Il partait favori de la Skyrace des Matheysins, 3ème étape de la Coupe du Monde de Skyrunning, qu’il avait déjà remportée par 3 fois. En tête dès les premiers mètres, Frédéric Tranchand était parti pour s’imposer, mais a commis une erreur de parcours sur la fin. L’Italien Nadir Maguet s’impose chez les hommes, et la Russe Anastasia Rubtsova chez les femmes.
Skyrace des Matheysins : un plateau de haut vol
Dimanche 5 mai, la Skyrace des Matheysins a réuni les meilleurs athlètes mondiaux engagés dans le circuit de la Coupe du Monde de Skyrunning pour partir à l’assaut du massif du Taillefer, sur un parcours de 25 km et 2000m D+.Cette troisième étape de la Coupe du Monde de skyrunning est réputée pour être l’une des plus techniques avec des sections aériennes et rocheuses rendues encore plus difficiles par les chutes de neige et la météo des derniers jours.
Sous un beau soleil, plus de 400 coureurs représentant plus de 40 nationalités ont pris le départ, parmi lesquels les favoris et athlètes en tête du classement de la Coupe du Monde. Chez les hommes, Frédéric Tranchand (triple vainqueur de la Skyrace), Roberto Delorenzi (vainqueur des deux premières étapes de la Coupe du Monde), Manuel Merillas, et chez les femmes Hillary Gerardi (record féminin aller-retour de l’ascension du Mont-Blanc), Anastasia Rubtsova, Bailey Kowalczyk.
Skyrace de la Matheysine 2024. Un parcours rendu difficile avec la neige. Photo Gontranid
Skyrace des Matheysins : Frédéric Tranchand seul en tête, mais…
Détaché dès les premiers kilomètres, Frédéric Tranchand a attaqué en solitaire la montée du bien nommé Sentier du Diable, au 7ème km, un single en lacets serrés montant au Pérolier, au 10ème km, avec 1 minute d’avance sur l’Italien Roberto Delorenzi. Au sommet de cette terrible montée, il pointait avec plus de 2 minutes d’avance sur le second.
Les passages sur les sommets enneigés n’allaient rien changer, et Frédéric Tranchand entamait la descente vers l’arrivée avec plus d’une minute d’avance sur ses poursuivants, à la tête desquels Nadir Maguet. Mais à quelques kilomètres de l’arrivée, alors qu’il pensait la course gagnée, le Français du Team Scott Running a raté une bifurcation et continué tout droit sur le sentier principal. Intrigué par l’absence de balisage sur le chemin sur lequel il courait, il s’acharna avant de réaliser son erreur et faire demi-tour, laissant filer de précieuses minutes. Trop de minutes.
Frédéric Tranchand seul en tête dans la descente.
Skyrace des Matheysins : Nadir Maguet s’impose
Frédéric Tranchand termine finalement 5ème, derrière un Nadir Maguet tout étonné de sa première place, lui qui pensait le Français en tête. C’est un autre Italien, Daniel Antonioli, qui monte sur la deuxième marche du podium, devant Manuel Merillas, troisième.
« C’est une erreur professionnelle, a commenté Frédéric Tranchand à l’arrivée, terriblement déçu. Je me suis aperçu au départ que je n’avais pas téléchargé la trace GPX sur ma montre, mais je n’étais pas plus inquiet que ça. Et à la fin, j’avais de l’avance, je me suis déconcentré et j’ai raté un sentier qui partait en descente dans la forêt. Je savais qu’il fallait couper par la forêt, mais je n’ai pas vu la bifurcation, je me suis obstiné, alors que je ne voyais plus les balises, avant de comprendre mon erreur et faire demi-tour. C’est la plus grave erreur profesionnelle que j’ai jamais commise. »
Skyrace des Matheysins : Anastasia Rubtsova royale
Placée dès le départ, la Russe Anastasia Rubtsova a attendu son heure avant de prendre la tête de la course, laissant l’Américaine Bailey Kowalczyk mener l’offensive dans la première partie de course. Ce n’est qu’au niveau des crêtes que la Russe a produit son effort, pour progressivement se détacher. Elle s’impose avec une marge confortable devant la Française Alice Bausseron, tandis que l’Américaine termine finalement troisième.
Les podiums de la Skyrace des Matheysins 2024
Podium Hommes 1er Nadir MAGUET (Italie) – 2h25mm42s 2nd Daniel ANTONIOLI (Italie) – 2h27mm06s 3ème Manuel MERILLAS (Espagne) – 2h27mm33s
Originaire de Besançon, le jeune Dylan Ribeiro est surnommé le « Caméléon » en raison de son aptitude à performer du 10 km au 80 km sur tous types de terrains. Nouveau venu chez Salomon, il affiche des ambitions de Top 10 sur le Marathon du Mont-Blanc, l’OCC et le Grand Trail des Templiers 2024. Rencontre.
Tu es tout jeune dans le Team Salomon, depuis janvier 2024 exactement. Qu’est-ce que cela t’apporte ?
Dylan Ribeiro : J’ai passé deux ans au sein d’une autre marque avant Salomon. Mais le fait d’être aujourd’hui dans une plus petite équipe me fait sentir plus écouté, plus soutenu du fait de la proximité. Et puis pour moi, c’est un retour aux sources : vers 2018, quand j’étais plus jeune, j’avais déjà été suivi par Salomon qui sponsorisait mon Team régional. En plus c’est une marque française. Ça fait plaisir !
Quelles sont les grandes étapes et déclics de ta carrière ?
DR : Je suis de Besançon et je me suis mis à la course à pied en 2016. À l’origine, je viens d’un autre univers : j’ai fait sport-études hockey sur glace à Amiens. Puis, quand je suis revenu chez moi, j’ai décidé de continuer le sport mais pas dans une optique de compétition. Mais j’y ai pris goût et j’ai passé les détections pour faire partie du Team régional du Doubs. Grâce à cet accompagnement, j’ai eu 7 sélections en équipe de France de course en montagne cadet et junior. Après, j’ai eu quelques moments compliqués mentalement, j’avais du mal à revenir à mon niveau. Mais là, cela fait deux ou trois ans que je me sens bien dans mes baskets. J’ai fait 8ème au Marathon du Mont-Blanc l’an passé, ma plus belle course à ce jour.
Photo Salomon
Ton entraîneur, Philippe Monnier-Benoit, t’appelle le caméléon. Tu nous expliques?
DR : Oui, c’est vrai. Moi, ce que j’aime, c’est courir vite, peu importe la distance et le terrain : route, montagne, trail… Même si je préfère les terrains peu techniques, plus roulants. L’an passé, j’ai fait 29mn28s sur 10 km, une référence en terme de chrono, mais j’ai aussi couru les 80 km du Grand Trail des Templiers. Je pense que tout est complémentaire. J’aime cette polyvalence. C’est ça qui fait la beauté de la course à pied ! À long terme, j’aimerais bien avoir encore plus d’amplitude dans mes choix de course.
Qui t’a inspiré dans ta carrière ?
DR : Thibaut Baronian ! Un Bisontin, même si c’est d’adoption, et en plus de chez Salomon, forcément, ça m’inspire. Mais les personnalités que je suis sont issues d’autres milieux que celui du trail : Martin Fourcade en biathlon, Vincent Luis en triathlon et aussi Moh Farah, qui est un coureur que j’admire beaucoup.
Photo Salomon
Quels sont tes principaux objectifs pour 2024 ?
DR : Le Marathon du Mont-Blanc, l’OCC et les Templiers (80 km). Dans ce programme, ce qui me motive, c’est le Marathon du Mont-Blanc car j’aimerais à nouveau valider un Top 10. C’est aussi le classement que je vise pour l’OCC et les Templiers.
Que fais-tu dans la vie et comment cela s’intègre à ton entraînement ?
DR : Je suis professeur des écoles spécialisé dans les enfants handicapés. Donc je m’entraîne après ma journée de travail et pendant les vacances, car je ne bénéficie d’aucun aménagement. J’arrive à courir de 100 à 120 km par semaine. L’hiver, je travaille plus l’intensité sur la piste, tandis que l’été, je bosse plus la partie trail. Mon coach m’aide à harmoniser mes choix.
Photo Salomon
Pour finir, quelle est l’innovation Salomon qui a optimisé ta pratique ?
DR : La Salomon Phantasm 2 Carbon : une chaussure aussi polyvalente sur trail que sur route, ce qui évite de faire des choix ! Un parfait compromis.
Dylan Ribeiro, la bio express
Né le 21 octobre 1999 Côte ITRA : 862 Palmarès 2023 : 8ème au Marathon du Mont-Blanc 3ème des 50 km de Wildstrubel 17ème au Grand Trail des Templiers
Bien sûr, on connaît tous l’histoire de Jim Walmsley et de l’UTMB. Ses premiers échecs, quand il “explose” dans la montagne. Son déménagement en France, à côté de François D’Haene, dans le Beaufortain. Son apprentissage du mode de vie d’un montagnard européen, seule façon selon lui de gagner l’UTMB. Sa cruelle désillusion de 2022. Et son éclatante revanche de 2023, la première victoire d’un homme américain en terre chamoniarde. Mais quand les images viennent raconter l’histoire, on entre dans une autre dimension, où l’on est touché par l’humilité de l’homme, la persévérance du champion et l’émotion indescriptible de sa femme, son soutien de toujours, lorsqu’il décroche enfin le Graal. WALMSLEY THE FILM. Passionnant.
Jim Walmsley a découvert l’ultra-trail de façon inattendue. Après avoir été un coureur sur piste plutôt prometteur au lycée et à l’université, il s’est engagé dans l’armée et s’est retrouvé en poste dans un silo de missiles nucléaires dans le Montana. Finalement remercié, il est revenu à la course à pied, et est devenu l’un des meilleurs coureurs d’ultra-trail d’Amérique.
WALMSLEY THE FILM
Après avoir établi des records impressionnants sur la Western States 100, Jim Walmsley s’est lancé un défi : être le premier Américain à remporter le célèbre Ultra-Trail du Mont-Blanc. Malgré les échecs initiaux, il n’a pas baissé les bras et a décidé de travailler à la fois sur son état d’esprit et son entraînement, ce qui l’a amené à s’installer en France, dans le Beaufortain, avec sa femme, Jessica Brazeau, elle-même traileuse.
Et ce dont il rêvait est arrivé : le 1er septembre 2023, Jim Walmsley a remporté une victoire historique, après une course passionnante avec Zach Miller et Germain Grangier. WALMSLEY THE FILM, présenté par Wahoo et HOKA, propose de (re)découvrir le parcours de l’Américain jusqu’au podium de l’UTMB, et au-delà.
WALMSLEY THE FILM
Une phrase de Jim Walmsley résume ce long-métrage documentaire magnifique : « L’UTMB ne peut pas être conquis par l’humain, il est conquis par l’esprit humain. Et vous devez exploiter l’esprit pour atteindre l’objectif. »
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/05/WALMSLEY-THE-FILM-2.jpg6861200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-05-01 20:00:002024-05-01 16:08:05WALMSLEY THE FILM : un long métrage à voir absolument [vidéo]
C’est du 31 mai au 2 juin 2024, dans le cadre de la MaXi-Race du lac d’Annecy, que se dérouleront les Championnats d’Europe de trail et de course en montagne, dits Championnats d’Europe Off-Road. Voici la liste définitive des sélectionnés, chez les juniors et chez les seniors femmes et hommes publiée par la Fédération Française d’Athlétisme.
Championnats d’Europe de trail et de course en montagne : 3 épreuves de sélection
La sélection française pour ces Championnats d’Europe Off-Road 2024 s’est faite autour de 3 épreuves de sélection, sachant que certains athlètes avaient déjà leur sélection en poche grâce à leurs résultats aux Championnats du Monde 2023, comme Clémentine Geoffray ou Benjamin Roubiol…
Ces 3 épreuves de sélection étaient : – les Championnats de France de Trail qui se sont déroulés à Buis-les-Baronnies, sur les parcours du Trail de la Drôme, le dimanche 7 avril. La sélection se faisait uniquement sur le trail long ; – la Verticale Race du lac d’Annecy qui s’est déroulée le dimanche 21 avril sur les pentes du Semnoz, sur le parcours même de la Course Verticale des Championnats d’Europe ; – les Championnats de France de Course en Montagne qui ont eu lieu dimanche 28 avril à Briançon.
C’est à la suite de ces 3 épreuves que la Fédération Française d’Athlétisme a publié les noms des athlètes sélectionnés pour les Championnats d’Europe Off-Road.
Championnats d’Europe de course en montagne : la sélection féminine
Source FFASource FFASource FFASource FFA
Championnats d’Europe de trail : la sélection féminine
Source FFA
Championnats d’Europe de course en montagne : la sélection masculine
Source FFASource FFASource FFASource FFA
Championnats d’Europe de trail : la sélection masculine
https://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2024/05/Championnat-dEurope-Off-Road-selection.-Montage-FFA.png6031200Patrick Guerinethttps://www.esprit-trail.com/wp-content/uploads/2025/02/ET-logo-vert-noir-300x87.pngPatrick Guerinet2024-05-01 08:02:032024-05-01 08:02:30Championnats d’Europe de trail et de course en montagne : découvrez tous les sélectionnés