Avant d’aller courir, il est important de s’assurer que votre corps dispose d’assez d’énergie pour atteindre votre objectif. Que vous partiez pour une séance de moins d’une heure ou plus longue, voici quelques idées de collations riches en nutriments et glucides, faibles en gras et en fibres, fournissant l’énergie dont vous aurez besoin.

Nutrition avant entraînement : que prendre pour une séance de 60 minutes max

Si vous vous entraînez pendant une heure et moins à allure facile, vous pouvez tout à fait partir à vide. Mais avoir pris une petite collation ou un repas au préalable vous aidera à vous sentir plus dynamique tout au long de votre séance. Ces collations sont également idéales avant une séance courte et spécifique comme du travail de vitesse ou un entraînement en côte.

Collation N°1 : 1 tasse de céréales pauvres en fibres avec du lait demi-écrémé
Kcal : 195
À consommer : 30 minutes avant l’effort
Pourquoi c’est bon pour vous ? Le lait est une bonne source de protéines. Associé aux céréales, il fournit également des glucides pour faire le plein d’énergie.

Collation N°2 : 2 (ou 3) biscuits aux fibres
Kcal : 198
À consommer : de 30 minutes à une heure avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Facile à digérer et riche en glucides à haute énergie, ainsi qu’en vitamines et en minéraux.

Collation N°3 : 1 tasse de baies (surgelées), faible en matières grasses, + une demi-tasse de fromage frais salé type cottage cheese
Kcal : 160
À consommer : De 60 à 90 minutes avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Les baies offrent des glucides, le fromage blanc du calcium, du potassium et de la vitamine D, nutriments très utiles lors d’une séance.

Collation N°4 : 3 crackers + une cuillère à café de miel
Kcal : 98
À consommer : 15 à 30 minutes avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Riche en glucides

Collation N°5 : 1 yaourt fruité maigre + 1 pomme
Kcal : 275
À consommer… 1 heure avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Un en-cas combinant calcium, vitamine D et potassium pour assurer la bonne santé de vos os et de vos muscles, ainsi que des antioxydants pour stimuler votre système immunitaire.

Photo nutrition avant séance
Photo DR

Nutrition avant entraînement : que prendre pour une séance de 60 à 90 minutes

Vous souhaitez courir plus d’une heure ? Alors vous aurez besoin de plus de carburant, notamment pour terminer votre séance fort et sans coup de pompe.

Collation N°1 : 1 bol d’avoine avec du lait écrémé + quelques fruits (surgelés) type fraises, framboises…
Kcal : 256
À consommer : 1 heure avant l’effort
Pourquoi c’est bon pour vous ? Contient des glucides, des vitamines… Un excellent combo avant comme après une séance.

Collation N°2 : 60 g de bretzels + 2 cuillères à soupe de houmous
Kcal : 263
À consommer : 1 heure avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Ces biscuits salés fournissent des glucides faciles à digérer pour une énergie rapide et du sodium pour rester hydraté. La purée de pois chiches est riche en fer et en protéines.

Collation N°3 : 1 banane de taille moyenne + 2 tranches de pain complet + 1 cuil. à soupe de beurre de cacahuètes
Kcal : 360
À consommer : 60 à 90 minutes avant
Pourquoi c’est bon pour vous ? Un en-cas riche en glucides pour de l’énergie rapide. Le beurre de cacahuètes offre un supplément de protéines pour parer la faim, la banane fournit du potassium pour conjurer les crampes.

Collation N°4 : 500 ml de boisson de l’effort
Kcal : 125
À consommer : 15 à 30 minutes avant (ou pendant l’effort)
Pourquoi c’est bon pour vous ? Fournit de l’eau et des électrolytes pour vous maintenir hydraté.

Photo Deon Black
Photo Deon Black

Nutrition : que prendre après la séance ?

Si, pour la collation, avant la séance est le plus intelligent car cela permet de recharger les batteries pour partir avec un maximum d’énergie, post séance, on peut prendre un peu ce qu’on veut, du moment que ce soit facilement assimilable. Des protéines, une banane, ou des galettes de riz avec un peu de confiture ou de miel… Mais si jamais vous avez un repas qui arrive dans l’heure, une collation ne sert à rien, passez directement à table.

Les derniers articles

Une sortie de 1 heure ou une boucle de 10 kilomètres ? Entre durée et distance, que choisir ? Une problématique que se posent de nombreux coureurs lorsqu’il s’agit de structurer leur plan d’entraînement. La réponse dépend… de vous.

Chronomètre ou kilomètres : une histoire d’objectif

Certaines études ont montré que le cerveau percevait différemment la distance et la durée. Imaginez par exemple que vous êtes au 9 kilomètre de votre boucle de 10K. Vous commencez à piocher, mais votre cerveau analyse la distance qu’il reste à parcourir jusqu’à la fin. Résultat : l’arrivée est en vue et malgré la fatigue, vous êtes capable d’accélérer dans les derniers mètres. Cela s’appelle le retour visuel.

Inversement, lorsque vous courez en fonction d’un temps donné, attendant simplement que votre alarme sonne la fin de séance (sauf à garder les yeux rivés sur le chrono), vous n’avez pas de retour visuel de votre objectif. Vous ne sprinterez sans doute pas sur la fin, mais serez amené à choisir le bon rythme de course pour pouvoir tenir sur la durée.

Conclusion : nous pouvons courir plus vite lorsque nous visualisons la distance à parcourir, mais nous sommes capables de soutenir un effort plus long et régulier en se basant sur une durée. Vous l’aurez compris, les deux approches ont leurs avantages. Tout dépend de votre objectif.

Courir au chronomètre pour apprendre à soutenir l’effort

Courir en fonction du temps est la meilleure approche pour les débutants. Être capable de courir sans s’arrêter pendant 15 minutes, puis 30, puis 45, permet d’apprendre à soutenir l’effort et noter sa progression. De plus, les débutants ne sont pas forcément capables d’estimer avec une certaine précision la distance qu’ils peuvent parcourir. Faire des séances d’entraînement au temps a donc un côté rassurant, en écartant le stress de ne pas savoir quand la séance va se terminer lorsqu’il s’agit d’un kilométrage à atteindre. Il est également plus simple de programmer des séances en minutes qu’en kilomètres dans les plans d’entraînement.

Photo James Lee
Photo James Lee

Dernier point à prendre en compte : la motivation. Ainsi, un coureur lent préférera l’entraînement en minutes, plus valorisant. Mieux vaut se dire qu’on a fait une sortie de 1 heure qu’une sortie de 6 kilomètres. Mieux encore : optez pour une séance de fartlek d’une heure en milieu accidenté pour travailler différentes allures selon le relief. Ce type d’entraînement sera toujours bénéfique et vous évitera de courir les yeux fixés sur le chrono.

Photo Cimalp
Photo Cimalp

Courir en fonction des kilomètres pour trouver le bon rythme et préparer une épreuve

Courir selon la distance est fréquent en course nature pour les coureurs avertis. En effet, hors piste d’athlétisme, il est fréquent d’effectuer des boucles, avec retour au point de départ. Ce n’est donc pas le chrono qui va décider de la distance de votre séance, mais la distance qui va déterminer la durée de celle-ci. Au moment de partir faire votre séance, à vous de choisir le parcours que vous vous estimez capable de faire ce jour-là, en fonction de votre état de forme, de votre envie ou de votre plan d’entraînement.

L’un des avantages de l’entraînement selon la distance est que cela peut vous aider à travailler sur le rythme de course et à en identifier et assimiler les ressentis. Vous allez en effet être obligé à vous concentrer sur vos allures de course pour atteindre un objectif de kilomètres connu. Enfin, connaître le temps approximatif que l’on met à parcourir un kilomètre sur sentier plat, un kilomètre en montée moyenne ou forte, et un kilomètre en descente roulante ou technique, peut vous aider à prévoir vos performances en course et votre capacité à être finisher d’une épreuve selon son kilométrage et son dénivelé. Ou de planifier vos ravitaillements sur des épreuves plus longues, en fonction des profils des parcours.

Les derniers articles

C’est une des courses où il faut être le plus rapide… pour les inscriptions. Le Trail de la Sainte-Victoire, près d’Aix-en-Provence, revient le 7 avril 2024 pour sa 20ème édition et à l’habitude de faire le plein en quelques jours seulement, voire moins. Pour ne pas rater cet événement phare du trail en Provence, mettez-vous déjà une alarme dans votre calendrier : 8 janvier 00h01. Et sachez déjà sur quelle course vous allez vous inscrire, histoire de ne pas perdre de temps à lire le menu avant de commander…

Trail Sainte-Victoire : des légendes au palmarès

Si le Trail Sainte-Victoire a fêté ses 20 ans en 2023, il n’avait pas pu se tenir 2 années de suite du fait de la crise sanitaire de 2020 et 2021. C’est donc le 7 avril 2024 que sera donné le départ de la 20ème édition. Une longue histoire déjà, et une épreuve qui a vu s’illustrer de nombreux champions. Dawa Sherpa a ainsi été le premier vainqueur du parcours long, 54 km à l’époque, en mars 2003. Soit 5 mois seulement avant d’inaugurer le palmarès d’une autre célèbre course, autour du Mont-Blanc celle-ci, à savoir l’UTMB.

Côté féminin, c’est Line Deliencourt qui a été la première à monter sur la plus haute marche du podium. Depuis, d’autres grands noms de la discipline ont complété le palmarès, dont Ludovic Pommeret, Karine Herry, Sébastien Spehler, Marilyne Nakache ou Sylvain Court. Au total, ce sont un peu plus de 10000 coureurs qui ont participé à l’une des courses du Trail Sainte-Victoire lors des 19 éditions précédentes.

Trail Sainte Victoire2
Source Organisation

Trail Sainte-Victoire 2024 : les points clés

Premier des points clés du Trail Sainte-Victoire : la majestueuse montagne Sainte-Victoire, maintes fois peinte par Paul Cézanne, qui en était tombé amoureux. Dressant ses falaises vers la mer, elle propose 3 parcours techniques de toute beauté. Aussi, si l’organisation n’exige pas de course référence pour participer aux épreuves, il est néanmoins nécessaire de vous assurer de vos capacités à participer à l’épreuve choisie.

Attention, le nombre de dossards est limité à 700 pour les deux courses emblématiques du Trail Sainte-Victoire : les Crêtes (60km) et le Cézanne (39km). Comme lors des éditions précédentes, les organisateurs se réjouissent de mettre en avant le fait que les ravitaillements soient 100% BIO, grâce à leur partenaire BIOCOOP, pour permettre aux coureurs de reprendre des forces grâce à des produits sains et locaux. Les concurrents pourront également apprécier un repas d’après-course BIO et de qualité, histoire de prendre le temps de partager les émotions de la course (réservation en sus).

A noter pour les élites que le niveau de dotation est important, avec plus de 6000 € de chèques cadeau et de nombreux lots. Quant à l’accueil, assuré par l’organisation et ses 200 bénévoles, il est à la hauteur de la majesté du site. Dernier point d’importance, l’organisation propose toujours les dossards solidaires et la possibilité de faire un don lors de votre inscription au profit de l’association DUNES D’ESPOIR qui sera présente le jour de la course.

Trail Sainte Victoire 3
Source Organisation

Trail Sainte-Victoire : les parcours 2024

Le Trail Sainte-Victoire 2024 proposera encore 3 parcours pour permettre à chacun de trouver le défi à la hauteur de ses envies et de ses capacités. Quelques ajustements seront proposés par rapport à l’an dernier dans le souci d’évoluer toujours plus en nature et d’offrir aux participants la plus belle expérience possible.

Les Crêtes

La course reine, longue de 60 km et 3290 m de D+. C’est le seul parcours passant par les crêtes de la Montagne Bleue. Deux ascensions sont au programme, d’abord par la face sud pour accéder au prieuré et la célèbre Croix de Provence qui le surplombe, puis par le nord via le sentier des plaideurs pour atteindre le pic des Mouches, sommet du Mount Venturi.
Départ dimanche 7 avril à 7h.

Trail Sainte Victoire 4
Source Organisation

Le Cézanne

Un parcours de 39 km et 1500 D+ qui propose une ascension de la Sainte-Victoire par la face occidentale, profil préféré du célèbre peintre, jusqu’aux crêtes des Costes Chaudes. Il faudra ensuite descendre à partir du pas de l’Escalette jusqu’au refuge Cézanne puis se diriger sur Rousset via le sentier marron et le col de l’Oppidum.
Départ dimanche 7 avril à 8h.

Trail Sainte Victoire 5
Source Organisation

Le Cengle

D’une distance de 13 km pour 370 m de D+, c’est le parcours le plus abordable et roulant, mais qui nécessitera tout de même de faire l’ascension sous la barre du Cengle, falaise délimitant le plateau du Cengle, balcon sud de la montagne Sainte-Victoire. Les adeptes du trail court et les coureurs souhaitant découvrir la pratique pourront ainsi évoluer au pied du massif tout en empruntant les sentiers joueurs des terres rouges du Cengle et du moulin de Rousset.​
Départ dimanche 7 avril à 9h.

Affiche Trail Sainte Victoire
Source Organisation
Les derniers articles

Les séances de vitesse ne sont pas les séances préférées des coureurs à pied. Elles sont exigeantes, fatigantes et font mal aux cuisses. Pourtant, elles sont nécessaires, peu importe le niveau et l’objectif. Et ce, même si vous courez juste pour le plaisir. Nos coachs vous expliquent pourquoi, et vous proposent la séance idéale selon les cas.

Séances de vitesse : ce que disent les études scientifiques

Vous pensiez que les entraînements de vitesse (seuil, résistance, allure course et fractionné) étaient uniquement réservés aux athlètes élite ? Eh bien détrompez-vous. Ces séances de qualité, exigeantes et rapides, sont bénéfiques et mêmes nécessaires pour tous les coureurs. Toutes les études scientifiques démontrent que des séances comprenant des phases de qualité plus ou moins longues, entrecoupées de phases de récupération, apportent des changements physiologiques bénéfiques : glycémie, perte de poids et adaptation cardio-vasculaire.

Autrement dit, s’astreindre de temps en temps à une séance un peu plus intensive et un peu plus rapide vous permet non seulement de progresser, mais participe à une amélioration de la santé et du niveau de forme générale. Réalisé régulièrement, ce type d’entraînement aura des répercussions positives dans toutes les zones aérobies. Même vos sorties en endurance seront plus faciles (et accessoirement plus rapides au fur et à mesure des entraînements). En effet, augmenter l’allure au moins une fois par semaine a également des effets sur le physique : musculation naturelle, économie de course, adaptation de la foulée.

Sans oublier l’aspect psychologique, car des séances plus intenses et réputées plus difficiles vont développer votre gestion mentale de l’effort. Avec des bénéfices évidents en termes de motivation durant la compétition. Pour les coureurs ayant du mal à s’entraîner ou pour ceux ayant l’impression de stagner, ces séances de vitesse vont contribuer à débloquer la situation.

Attention, pour suivre les séances que nous vous proposons ici, vous devez courir depuis au moins trois mois et tenir facilement une heure en endurance. Si c’est le cas, il est temps d’intégrer de la qualité à vos sorties hebdomadaires. Et après avoir lu les raisons pour lesquelles ces séances sont nécessaires, vous n’aurez plus d’excuses pour ne pas, de temps en temps, pousser un peu la machine.

Lire aussi l’article Séances de vitesse, les études qui interpellent

Photo The North Face - gilly_photography
Photo The North Face/ Gilly Photography

Cas n°1 : Je cours pour ma santé et mon bien-être, pas pour gagner des courses ou faire des chronos. Je n’au donc pas besoin de courir vite.

Un effort important et soutenu engage une grande quantité de fibres musculaires. Une séance intensive va permettre aux muscles de consommer plus de sucres rapides et de sucres complexes. Par conséquent, une telle séance va contribuer à maintenir une glycémie optimale et jouer sur la limitation des risques de diabète.

Ce type d’effort est également important pour le cœur. On l’oublie un peu vite, mais le cœur est un muscle. Si on l’entraîne correctement, il va devenir plus puissant, plus endurant et plus fort. Ces séances rapides jouent également sur l’augmentation des mitochondries (véritables usines d’énergie pour l’organisme), avec pour conséquence une meilleure adaptation de l’organisme à utiliser le carburant de l’effort (sucres).

VOTRE SÉANCE
Échauffement en endurance 15 minutes. Courez 1 minute à votre allure de course sur 10 kilomètres (effort compris entre 7 et 8 sur une échelle de 1 à 10). Marchez ou trottinez 1 minute puis recommencez. Répétez de quatre à dix fractions. Terminez par un retour au calme de 15 minutes en jogging.

Cas n°2 : J’essaie de perdre du poids, je préfère me concentrer sur des séances longues en endurance et non pas sur des séances de vitesse.

Plus on court vite, plus l’organisme brûle de calories et plus le corps dépense de l’énergie, y compris dans les heures qui suivent. On sait aujourd’hui qu’une fois les réserves de glycogène entamées, une dégradation des lipides intervient entre 2 heures et 24 heures après un effort de type fractionné. Lors du repas suivant la séance de vitesse, l’organisme va utiliser les glucides pour refaire ses réserves, ce qui entraîne une oxydation préférentielle des lipides. Donc le brûlage de graisses espéré. Tout l’inverse de ce qui se produit lors d’entraînements longs et peu intenses.

La perte de poids sera d’autant plus importante si l’on varie les intensités d’effort (tout en maîtrisant l’alimentation, notamment l’apport en sucres complexes). Attention, il ne s’agit pas de remplacer toutes les sorties par des séances de fractionné. L’objectif est plutôt de s’entraîner à toutes les vitesses. Sans oublier que ces séances de vitesse vont pimenter l’entraînement et éviter la monotonie. L’adaptation physiologique de l’organisme va aussi permettre de réduire les risques de blessure en renforçant les muscles. Mais pour cela, nous vous conseillons de commencer progressivement à augmenter l’allure et la durée des séances de vitesse.

VOTRE SÉANCE
Pour perdre du poids plus rapidement, l’objectif sera de faire durer les phases d’intensité. Échauffez-vous durant 15 minutes. Courez de 3 à 5 minutes à allure 10 kilomètres, puis jogging ou marche durant 3 à 5 minutes. Augmentez progressivement le nombre de répétitions (jusqu’à dix maximum). Si vous vous entraînez sur tapis de course, vous pouvez également régler l’inclinaison du tapis à 5 % et courir à un rythme modéré pendant 3 minutes. Puis, inclinaison normale et jogging durant 3 minutes. Répétez de six à huit fois.

Cas n°3 : Je suis en train de préparer un 40KM avec 1000m D+ et j’ai choisi de bâtir ma préparation sur la distance, pas sur la vitesse.

C’est une erreur que l’on retrouve très fréquemment chez les coureurs qui décident d’allonger la distance. Ils privilégient des séances lentes et longues, en pensant qu’ils vont mieux se préparer à affronter la distance. Or, d’un point de vue scientifique, ce n’est pas la bonne solution, car durant une sortie longue (ou durant la compétition), arrivés à un certain moment ils vont se fatiguer plus vite.

Les efforts soutenus vont favoriser un développement du muscle cardiaque avec pour conséquence (entre autres) une augmentation de la capacité du cœur à éjecter de gros volumes de sang vers les muscles. D’une certaine manière, plus le cœur est capable de soutenir longtemps (et rapidement) un gros volume d’éjection de sang (volume d’éjection systolique ou VES), moins la fréquence cardiaque va augmenter. Au final, lors de grandes distances, le coureur se fatiguera moins vite. Il est donc plus utile de se préparer en courant un peu moins sur la longueur, mais de manière plus ciblée.

VOTRE SÉANCE
Commencez par un échauffement de 10 à 15 minutes environ à allure lente. Sur piste d’athlétisme ou sur parcours mesuré, vous allez courir 4 x 1000 mètres à VMA, avec une récupération égale à la durée de chaque fraction (1000 mètres en 4mn30 donnent 4mn30 secondes en récupération). Réalisez cette séance une fois par semaine. Attention, le kilométrage des séances de vitesse ne doit pas dépasser un certain volume. Pour une VMA comprise entre 10 et 14,5 km/h, il ne faudra pas dépasser 2 à 3 kilomètres de qualité. Pour une VMA comprise entre 15 et 17,5 km/h, le volume peut représenter 4 à 6 kilomètres en qualité.

Photo The North Face - Mathis Dumas
Photo The North Face – Mathis Dumas

Cas n°4 : J’essaie de préparer mon premier trail de 10KM pour finir la course, pas pour faire un chrono.

Plus la distance préparée est courte, plus le travail de qualité est important (sans négliger la régularité des séances). Peu importe que vous ayez un objectif de chrono ou non, une meilleure adaptation physiologique, un système cardio-vasculaire plus efficace et un meilleur mental vous aideront forcément à boucler votre 10 kilomètres plus facilement. Une majorité de coureurs boucle la distance dans des temps compris entre 50 minutes et 1 heure 15. Or c’est à partir de 40 minutes d’effort que la fatigue apparaît et que la fréquence cardiaque augmente. D’où l’intérêt de s’entraîner à VMA pour repousser l’apparition de cette fatigue. Peu importe alors de simplement vouloir boucler la distance, ou de vouloir faire un chrono, vous aurez beaucoup plus de facilité, et de plaisir, à faire votre épreuve en faisant de temps en temps une séance en vitesse.

VOTRE SÉANCE
Puisque vous allez réaliser un travail de vitesse plus régulier et plus soutenu que les coureurs visant des courses longues (jusqu’à deux fois par semaine), faites preuve de créativité et diversifiez les entraînements. Mélangez les distances et les intensités pour surprendre l’organisme et pouvoir ainsi progresser plus vite. Toutes les sollicitations cardio-vasculaires sont intéressantes pour développer la filière aérobie (et anaérobie).

Les derniers articles

Où courir en 2024 ? Le nuémro spécial Esprit Trail Calendrier 2024 est l’outil indispensable pour planifier votre saison, découvrir de nouvelles courses près de chez vous ou dans les départements voisins, et même les plus beaux trails dans les Dom-Tom et à l’étranger. Plus de 3600 trails vous attendent. À vous de choisir !

Esprit Trail Calendrier 2024 : 140 pages pour bien préparer 2024

Dans ce numéro spécial, vous trouverez plus de 3600 courses classées par dates et par départements, en France mais aussi à l’étranger. Mais avant de partir courir, vous pourrez aussi faire du shooping avec notre sélection de chaussures pour trails courts ou longs, retrouver les 23 personnalités qui nous ont fait vibrer en 2023 et découvrir 12 pépites à courir au moins une fois dans votre vie de traileur. Votre saison 2024 commence ici !

Pour commander le magazine en version papier ou numérique, c’est ICI

Esprit Trail Calendrier 2024 shoes
Esprit Trail Calendrier 2024 people
Esprit Trail Calendrier 2024 pépites
Esprit Trail Calendrier 2024 calendrier
Couv ETHS24
Les derniers articles

5 courses, 5 victoires en 2023. Cette année, quand Courtney Dauwalter a pris le départ d’un ultra-trail, elle l’a gagné. Et, par quatre fois, s’est emparée du record de l’épreuve. Mais si la star mondiale de l’ultra-trail crève l’écran en course, savoir comment elle s’entraîne n’est pas simple. Elle n’a pas de profil Strava public, ne donne que peu de détails dans ses interviews et désarme tout le monde par ses sourires ravageurs et ses blagues quand on essaie de creuser un peu. Néanmoins, en fouillant les archives, en écoutant des interviews et des podcasts où elle se livre un peu, nous avons pu reconstituer quelques grandes lignes de l’entraînement de Courtney Dauwalter. Séquence révélations.

Volume d’entraînement : pas plus de 200 km par semaine

Environ 150 km, avec des pointes à plus de 200. Voici, globalement, le volume d’entraînement hebdomadaire de Courtney Dauwalter à l’approche des grands rendez-vous. Un kilométrage qu’elle avance sans plus de précision, là où un Kilian Jornet aura une approche 100% scientifique. Pas elle, qui raisonne de façon plus intuitive, avec une réévaluation quotidienne de ce qu’elle ressent. « Ça fait pas mal d’heures en montagne », reconnaît-elle tout au plus, en prenant soin de préciser qu’elle « ne regarde jamais un rythme ou quelque chose comme ça » et se contente d’aller « à son rythme ». Les amateurs de statistiques apprécieront.

Néanmoins, au-delà de 200 km/semaine, elle avoue se sentir fatiguée. Et précise que son corps atteint un point idéal d’homéostasie (sorte de point d’équilibre à ne pas dépasser) à environ 185 kilomètres par semaine. Bingo, un os à ronger ! Car une étude parue en 2022 dans Sports Medicine – Open a révélé que les meilleurs coureurs de marathon au monde, Eliud Kipchoge en tête, s’entraînaient 500 à 700 heures par an à raison de 160 à 220 km par semaine en période de préparation intensive. Pour une athlète qui s’entraîne à la sensation et l’intuition, il est étonnant de voir à quel point son approche chevauche les études !

HARDROCK Courtney-Dauwalter-Hardrock-100-Photo-Alexis-Berg-
Courtney Dauwalter à l’arrivée de la Hardrock 100 2023. Photo Alexis Berg

Des séances en endurance de 3 à 4 heures maximum

3 à 4 heures en endurance, rarement plus. Telle est le deuxième point de l’entraînement de Courtney Dauwalter, qui correspond aux données détaillées de Kilian Jornet. Ce volume en endurance contraste avec celui de certains pros de l’ultra, qui font régulièrement des sorties plus longues.

Mais là encore, l’intuition féminine est peut-être bonne conseillère. En effet, après quelques heures de course, les gains aérobie commencent à plafonner, et on est déjà au stimulus maximal pour la récupération du glycogène. En passant plus de 4 heures sur les sentiers, le danger de stress musculo-squelettique excessif pourrait compromettre le travail en endurance et contrarier la suite du programme d’entraînement de l’Américaine.

Petite exception cependant, avant la Hardrock 2022, Courtney Dauwalter avait reconnu avoir effectué une sortie d’ « environ 8 heures, juste en jouant ». Encore une fois, un comportement très similaire à l’utilisation faite par Kilian Jornet d’efforts périodiques plus longs pour préparer le système neuro-musculaire aux exigences uniques des ultras.

A lire aussi Courtney Dauwalter légendaire : triplé historique WSER, Hardrock 100, UTMB

Courtney Dauwalter Photo the.adventure.bakery 7
Photo the.adventure.bakery

Entraînement de Courtney Dauwalter : parfois deux séances par jour

Comment Courtney Dauwalter accumule-t-elle tous ces kilomètres hebdomadaires ? D’après certaines sources, la championne doublerait ses séances au moins deux fois par semaine, parfois plus, avec Kevin, son compagnon, lui-même coureur, avec qui elle effectue régulièrement des sorties de 10 à 15km. Pas étonnant, les doubles séances étant omniprésentes chez presque tous les athlètes de classe mondiale.

Ainsi pouvons-nous en déduire l’entraînement hebdo type de l’Américaine : 5 séances d’environ 15 km par semaine, dont 2 ou 3 doublées, auxquelles on ajoute une sortie longue de 3-4 heures, donc 30 à 40 km, et le compte est bon. Avec certainement des distances quotidiennes plus élevées sur les semaines à 200km qui précèdent les grands enjeux. Mais aussi un mot d’ordre juste avant ceux-ci : se rendre sur la ligne de départ en se sentant « physiquement bien et mentalement bien ». Pour cela, elle reconnaît baisser le volume, ralentir les séances d’entraînement et écouter son corps 9 à 10 jours environ avant le jour J. Comme Kilian, une fois de plus !

OPEN Photo UTMB 2023
Photo UTMB 2023

Séances d’intervalles en côte : l’énigme des fréquences

Connaître la fréquence des séances d’intervalles en côte (5-6 x 4 minutes, a-t-elle avoué l’an dernier) est encore une autre histoire. Car Courtney Dauwalter fait là aussi tout à l’intuition. Ainsi, elle explique que chaque jour, elle se réveille, prend ses 2 tasses de café et évalue comment elle se sent. En fonction du résultat, et de l’état d’avancée de sa saison de course, elle adapte. « Parfois, c’est deux fois par semaine, et parfois c’est zéro, élude-t-elle. Mais j’essaye d’être un peu plus cohérente, simplement parce que je sais que la vitesse n’est pas ma compétence la plus forte. » Et de reconnaître que de temps en temps, ses entraînements consistent simplement à être au seuil sur une montée qu’elle connaît, un type d’effort probablement similaire aux efforts de seuil de montée si chers à Kilian Jornet.

Inutile cependant de chercher à connaître dans quelles zones de fréquence cardiaque elle évolue : si elle porte une montre Suunto, c’est plus pour vérifier les traces sur lesquelles elle évolue que pour autre chose. « Mes entraînements sont purement basés sur le ressenti d’effort, donc je n’y pense pas en termes de rythme ou de zones de fréquence cardiaque. J’imagine juste une jauge dans ma tête avec des niveaux de vert, de jaune, d’orange et de rouge, et je me mets là-haut, dans le rouge-orangé. »

Courtney Dauwalter et le mystère de la récupération

Reste le domaine de la récupération. Mais là aussi, croiser toutes les informations possibles ne donne qu’une vague idée du monde de Courtney. « Je prends des jours de repos en fonction de la façon dont mon corps se sent, et je prends des pauses plus longues en fin de saison. » Et l’on se retrouve au café du matin, lorsqu’elle évalue ce qu’elle ressent et à sa charge d’entraînement. « Je n’ai pas de jour de repos fixe chaque semaine et je n’en prendrai pas nécessairement un chaque semaine », confie-t-elle pour encore mieux brouiller les pistes. Seules sources fiables, une interview où elle reconnaissait prendre un jour de repos tous les 10 à 14 jours, et une autre où elle parlait de pause saisonnière avec un entraînement croisé. Il faudra s’en contenter…

UTMB Courtney-Dauwalter UTMB
Photo UTMB 2023

Le plan nutritionnel de Courtney Dauwalter : buffet à volonté !

0 restriction, tout à l’intuition ! Ne parlez pas de plan nutritionnel à Courtney Dauwalter, vous risqueriez de vous heurter à un mur d’incompréhension. L’Américaine est en effet connue pour se nourrir de tout ce qui lui fait envie. Nachos, burritos, pizzas, burgers, crèmes glacées, M&M’s, bières, rien ne lui résiste, et elle n’est pas avare de publications “gourmandes” sur son compte Instagram. « Si ça a l’air bon, si ça a bon goût et si ça répond à une envie, alors c’est exactement ce que je mange ! Je ne compte jamais les calories n’y les grammes. Je ne limite certainement pas ce qui se passe dans mon corps. »

Et la veille d’une course ? Son repas favori est la pizza, et elle explique simplement pourquoi : 1/ C’est facile à trouver presque partout dans le monde. 2/ C’est simple et délicieux. 3/ Les restes peuvent être mis dans la glacière pour l’assistance. Vu comme ça…

Courtney Dauwalter nutrition
1 pizza géante, le bonheur d’avant-course selon Courtney Dauwalter. Photo Instagram Courtney Dauwalter

Cet article a été publié dans le magazine Esprit Trail N°134

Pour commander le magazine en version papier ou numérique, ou pour vous abonner, c’est ICI

COUV ET 134
Les derniers articles

Mère de deux jeunes enfants qu’elle a eus avec Kilian Jornet, Emelie Forsberg partage quelques éléments clés de son expérience, ainsi que quelques conseils et astuces pour aider toutes les jeunes mamans à améliorer leurs performances lorsqu’elles reprennent l’entraînement et la compétition après la grossesse et l’accouchement.

Savoir écouter son corps pendant la grossesse

Bien que le corps change en cours de grossesse, Emelie Forsberg a voulu rester aussi active que possible pendant les deux siennes. « Il est important d’écouter son corps et de lui laisser le temps de se reposer…, dit-elle, en étant bien sûr consciente que chaque femme est un cas unique. De mon côté, j’ai pu maintenir une activité, mais j’étais souvent fatiguée et je n’arrivais pas à récupérer. Accordez-vous le temps nécessaire et sachez que vous retrouverez votre niveau d’avant grossesse en temps voulu. Votre corps subit tellement de choses, des changements hormonaux, des changements physiologiques et bien d’autres choses encore… Il est important que vous soyez bienveillante envers vous-même et que vous profitiez de cette période exceptionnelle. »

Lire sur le même sujet Grossesse et course à pied : 5 choses à savoir

Emelie Forsberg
Photo Instagram Emelie Forsberg / DR

Entraînement post-grossesse : quel volume ?

Pour toutes les jeunes mamans, ou celles ayant des enfants plus âgés, l’un des principaux changements est le temps dont elles disposent pour elles-mêmes. « Avant d’avoir des enfants, explique Emelie, je pouvais passer 8 à 10 heures lors de mes longues sorties à grimper des sommets, tout en ayant le temps de récupérer après. Je faisais beaucoup plus de volume, mais je disposais aussi de plus de temps pour récupérer. J’avais l’habitude de courir 30 heures par semaine. À présent, mes semaines d’entraînement les plus importantes représentent 20 à 24 heures. Quand je rentre à la maison, je récupère en passant du temps avec les enfants. Je ne peux pas maintenir le même niveau d’entraînement qu’avant, mais ce n’est pas grave car je suis capable de répondre à mes besoins et de mieux répartir mon temps. »

De plus, après la grossesse, il peut s’écouler un certain temps avant que les jeunes mamans ne ressentent l’énergie et la motivation nécessaires pour se remobiliser et reprendre l’entraînement. Il n’est pas nécessaire de forcer les choses. « Il m’a fallu du temps pour trouver cette motivation, confie Emelie, et, à un moment donné, je me suis même demandé si c’était vraiment ce que je voulais faire de mon temps. Mais je me suis réveillée une nuit et je me suis dit que j’avais ce don et que je devais voir ce qu’il était possible de faire. »

Emelie Forsberg - Grossesse
Photo NNormal / DR

Entraînement post-grossesse : privilégiez la qualité à la quantité

Après ses deux grossesses, l’entraînement d’Emelie a beaucoup changé par rapport à ce qu’il était avant. « Aujourd’hui, je me concentre presque exclusivement sur la qualité. Je ne fais pas de longues sorties, mais je me concentre sur chaque séance… Si je dois être loin de ma famille, il est important que je sois bien concentrée et que je tire le maximum de ce moment. » Si vous observez le graphique ci-dessous, il faut savoir que la plupart des athlètes d’endurance s’entraînent presque exclusivement dans les zones 1 et 2. Emelie, elle, s’entraîne à différents niveaux d’intensité pour pousser son corps et mettre son temps le plus à profit possible.

entraînement post grossesse
Source Coros

Conseils et astuces d’Emelie Forsberg pour votre retour à l’entraînement

Pour redevenir la compétitrice redoutable qu’elle est aujourd’hui, Emelie Forsberg a utilisé un mélange d’entraînement croisé, de renforcement musculaire et de métriques ciblées. Elle a ainsi identifié quelques éléments susceptibles d’aider les femmes qui traversent cette période.

Entraînement croisé

Recommandations pour les 12 premières semaines du post-partum :

  • Faire des marches douces avec la poussette uniquement lorsque vous vous sentez bien. C’est l’occasion de se rapprocher de son nouvel enfant et de sortir.
  • Les jours où vous vous sentez un peu mieux, vous pouvez faire une balade à vélo. Cela permet de réduire l’impact sur vos jambes, tout en vous permettant d’aller un peu plus loin.
  • Lorsque vous êtes enfin prête à faire plus, Emelie vous recommande le ski de fond. Elle a utilisé cette activité pour réduire l’impact sur son corps en phase de récupération, tout en s’autorisant à pousser un peu plus et à renforcer sa forme cardiovasculaire.

Musculation

Pendant la grossesse, les muscles abdominaux se séparent pour faire de la place à l’enfant qui grandit. Sachant à quel point les muscles abdominaux sont importants pour les performances d’endurance et la qualité de vie, Emelie Forsberg a intégré un programme de renforcement musculaire dans ses incontournables avant la grossesse, afin de se renforcer avant l’accouchement, et après l’accouchement, afin de l’aider à récupérer plus rapidement. Elle a même créé un entraînement de renforcement spécifique sur l’application COROS, disponible pour toutes celles qui souhaiteraient découvrir ses exercices de musculation préférés.

charge d'entraînement
Source Appli Coros

Paramètres à surveiller

Lorsque vous récupérez après un accouchement, il est important d’y aller progressivement et de bien observer ce que votre corps est en train de vivre. C’est grâce aux trois paramètres qui suivent, fournis par sa montre COROX, qu’Emelie Forsberg a bénéficié des indications nécessaires pour savoir quand elle pouvait s’entraîner et quand il valait mieux récupérer ou se reposer.

La VFC (Variabilité de la fréquence cardiaque)

Cet outil, qui se trouve dans les paramètres COROS des montres des gammes APEX et VERTIX, vous permet de mesurer votre VFC quotidienne afin de mieux comprendre comment votre corps réagit au à la fatigue. « Au réveil, je vérifiais ma VFC pour savoir si j’étais capable d’effectuer une séance d’entraînement. Si ma VFC était basse, je ne quittais pas la maison, mon corps avait besoin de repos. »

Photo Jaime de Diego
Photo Jaime de Diego / NNormal

Le capteur de fréquence cardiaque

Toutes les montres COROS sont équipées d’un dispositif de mesure de fréquence cardiaque. C’est la mesure clé sur laquelle Emelie Forsberg se focalise lorsqu’elle s’entraîne. Qu’il s’agisse de s’assurer que son rythme cardiaque n’est pas trop élevé pendant la grossesse ou pour qu’elle ne cherche pas à trop solliciter son corps à la reprise, ce paramètre est essentiel pour contrôler l’intensité de l’entraînement.

Le capteur de température corporelle CORE

L’une des données préférées d’Emelie Forsberg. En associant un appareil COROS au capteur de température corporelle CORE, les athlètes peuvent obtenir des indications de température corporelle en temps réel sur leur montre, ainsi que des données qu’ils peuvent consulter après l’entraînement. « J’ai appris que mon corps réagit mieux à une certaine température. Chaque fois que je dépasse ce seuil, ma récupération est compromise et mon entraînement futur n’est pas aussi efficace. C’est une découverte pour moi et c’est un outil formidable pour m’assurer que mes séances sont de qualité, tout en me permettant de récupérer compte tenu de tout ce que j’ai à faire à la maison. »

Cet article a été publié dans le magazine Esprit Trail N°134

Pour commander le magazine en version papier ou numérique, ou pour vous abonner, c’est ICI

COUV ET 134
Les derniers articles

5ème des championnats de France de trail long à la Cité de Pierres en mars 2023, 3ème de la 6000D en juillet, 14ème de la très relevée CCC en septembre, Rémy Brassac reconnaît avoir toujours eu un point faible avec la vitesse à plat. Conséquence: c’est un domaine que cet athlète du Team Cimalp bosse régulièrement avec son coach, Patrick Bringer. Si ses séances sur piste ou sur sentier ne se ressemblent jamais, il vous propose ici 5 séances de vitesse simples à intégrer dans votre routine d’entraînement selon vos objectifs.

Séance d’entretien de vitesse

Sur une séance de 1h à 1h30 et sur un parcours sans trop de dénivelé, après 15 minutes de footing d’échauffement, effectuez 20 ou 25 fois 1mn / 1mn (1 minute à allure course, 1 minute récup). Si vous êtes en grande forme, vous pouvez effectuer la minute au seuil plutôt qu’à allure course.

Lire sur le même thème : Entraînement de vitesse : les étonnantes révélations des récentes études

Séance sur piste pour progresser en vitesse

Pour chercher de la vitesse, le plus classique et intéressant est de faire des séances sur piste avec de grosses fractions à allure course. Par exemple, comme je l’ai fait après les France de Trail, des séries de 8 ou 10 fois 1000, puis 3 ou 4 fois 2000, puis 2 ou 3 fois 3000. Ce sont des séances monotones mais qui amènent un vrai plus en terme de vitesse.

Remy Brassac Photo UTMB (11)
Rémy Brassac lors de la CCC 2023, où il a terminé 14ème. Photo UTMB

Séance sur sentier pour progresser en vitesse

Comme mon coach a vu que ces séances sur piste passaient bien, on a cherché à les reproduire en nature. Par exemple, 3 blocs de 20 minutes à 75/80% de VMA, avec de très petites coupures en récup. Cela permet de travailler efficacement la relance sur sentier. Mais avant d’effectuer ce type de séance sur sentier, il faut d’abord passer par la piste.

Découvrez ICI nos 2 programmes de 8 semaines pour gagner en vitesse et en puissance

Séance de vitesse en bosse

Même si vous faites des séances de vitesse sur piste, je conseille de faire également quelques séances de dénivelé pour garder la dynamique en montée et travailler la force. Sur du dénivelé positif, je fais généralement des séances avec 4 ou 5 minutes au seuil, et des descentes en récup au trot avec un temps équivalent à la montée. Sur des séances un peu plus costaud, on peut réduire le temps de descente de moitié. Par exemple 5mn de montée, 2mn30 de descente, ce qui permet de travailler également la vitesse en descente, et de cumuler le travail musculaire en concentrique et en excentrique.

Séance « torture » pour mettre le feu aux cuisses

Mon coach Patrick Bringer est très inventif, et depuis qu’il m’entraîne, je pense ne jamais avoir fait 3 fois la même séance. Mais je me souviendrai longtemps de celle-ci : il s’agissait d’une séance de bosses et de physio, où je faisais 4 ou 5 minutes en côte au seuil, avec descente à un peu plus de moitié de temps (2mn30 / 3mn) et 2 minutes de chaise en bas. Repartir au seuil en côte après 2 minutes de chaise, je te garantis que c’est dur…

Rémy Brassac
Rémy Brassac à l’arrivée du Grand Trail des Templiers 2022, où il a terminé 5ème. Photo Organisation
Les derniers articles

Des températures oscillant entre -1 et -10 degrés, de la neige, du verglas, la SaintéLyon 2023 a tenu toutes ses promesses. Dans un résumé vidéo de 13 minutes produit par Migoo TV, revivez les grands moments des principales épreuves de cette 69ème édition. Avec, notamment, la victoire de Thomas Cardin chez les hommes et Julie Roux chez les femmes.

SaintéLyon 2023 : Thomas Cardin double la mise

Vainqueur en 2021, deuxième en 2022, Thomas Cardin revenait une troisième fois sur l’épreuve. Et il ne cachait pas son ambition de s’imposer, après sa belle 4ème place aux Templiers. Mais la concurrence promettait d’être rude. Principal adversaire, le local de l’étape, Baptiste Chassagne, champion de France de trail long 2023. Lui ne rêve que d’une chose : gagner un jour cette épreuve “à la maison”. 3 chutes et une erreur de parcours plus tard, Thomas Cardin allait remporter sa deuxième SaintéLyon dans un temps de 5h 41mn 56s. Une belle façon pour ce champion de clôturer 6 années de course dans le team Hoka, qu’il quittera en 2024 pour de nouvelles aventures.

Voir le film ICI

ASTL23_INFINITY_NIME_MEDIA_Photo Lilian-Menetrier_1 (1)
Photo Lilian Menetrier

SaintéLyon 2023 : grande première pour Julie Roux

Elle n’avait jamais courue l’épreuve, qui fait partie des courses mythiques dont elle rêvait. Celles dont tout le monde a entendu parler, coureur ou non. Pour une première, Julie Roux a été magistrale. Encore toute auréolée de sa victoire sur le Grand Trail des Templiers quelques semaines plus tôt, l’athlète du Team Salomon a survolé la course pour s’imposer en 6h 39mn 29s. Elle a décroché au passage une très belle 20ème place au scratch. Un exploit pour cette jeune femme qui a accouché de son deuxième enfant à peine 5 mois plus tôt !

SaintéLyon 2023 : la bataille du froid

Les derniers articles

Vincent Machet, Marseillais de 52 ans, pèse 150 kilos et court depuis presque toujours. Perdre du poids sera son éternel combat, jusqu’à son dernier souffle. Dans le milieu du trail, on le connaît pour sa silhouette imposante autant que pour sa détermination sans faille et sa finesse d’esprit. Coureur hors norme, il se met à nu, avec pudeur mais sans concession, dans Trop gros pour courir, titre de son livre. Un préjugé que ce père de famille résilient déboulonne depuis plus de trente ans, en vivant ses rêves en grand. Une leçon de vie écrite avec talent, racontée par Alice Milleville.

Vincent Machet : « Sans sport, je serais peut-être mort… »

Souffrant d’obésité, Vincent Machet lutte chaque jour contre les troubles du comportement alimentaire, ses perpétuels adversaires. S’il court, ce n’est pas pour maigrir ; lui cherche plutôt à maigrir pour pouvoir courir. La course est une passion, sincère, intense et viscérale qui l’anime depuis l’adolescence.

Les deux années de Covid l’ont sérieusement plombé. Peur d’y passer, avec son profil à risque et sa femme en blouse blanche très exposée. Son moral est tombé au plus bas, son poids est monté au plus haut. Jusqu’à ce que la balance indique les trois lettres ‘ERR’, au lieu de trois chiffres.

« J’ai touché du doigt le summum de ma maladie et je me suis retrouvé, pour la première fois, en situation de handicap, à ne plus pouvoir lacer mes chaussures ni monter trois marches », confie-t-il. Rester avachi sur le canapé ? Pas pire scénario pour ce challenger. L’inactivité tue. Sans sport, confesse-t-il, il serait peut-être mort.

Vincent Machet Photo Cyrille Quintard
Séance de côte entre Cassis et Marseille. Photo Cyrille Quintard

« Trop gros pour courir », un livre comme une thérapie

Avec ses armes et une bonne dose de courage, il est reparti en croisade, une énième, avec diète stricte (1000 Kcal par jour) et retour sérieux à l’entraînement. « J’ai suffoqué, j’ai craché ma salive et ravalé mon orgueil. J’ai vomi ma bille, j’ai été pris de vertiges. Mais chaque jour, je me promettais de finir ma séance. Et de revenir demain. J’ai tenu », relate-t-il ainsi en préambule de son livre, paru aux Éditions Mons.

Dans ce récit autobiographique qu’il a peaufiné avec l’ancien grand reporter de L’Équipe Rémy Fière, l’homme drôle, sensible et généreux se met à nu avec pudeur et justesse. En consignant ses émotions, ses souvenirs, mais aussi ses névroses, Vincent Machet revendique le droit à la différence, tordant le cou à bien des préjugés. Écrire ces morceaux choisis de vie fut sa thérapie. Une « autopsy », comme aime à dire ce communiquant à la plume espiègle.

MOCKUP-DEF-2-3
Trop gros pour courir, de Vincent Machet, aux Éditions Mons

Vincent Machet, finisher à jamais

Fils d’un imprimeur fan de montagne et d’une mère maniaco-dépressive atteinte d’obésité morbide, son enfance n’a pas été toute rose. Ses parents l’ont quitté trop tôt, sans vivre leurs rêves. Il réalisera les leurs au travers des siens, en courant, tout simplement pour se sentir vivant. Courir d’abord pour larguer les amarres, s’extirper d’un climat familial oppressant. Courir aussi pour mieux s’accepter tel qu’il est.

Depuis son premier footing, à l’été 85, bandana vissé sur front façon Rocky III, son envie de sport, sa rage de vaincre et sa soif de combat ne se sont pas émoussées. Son poids le condamne à vivre ses aventures en queue de peloton ? Qu’importe. Il sera souvent premier en partant de la fin, mais finisher à jamais.

Le souffle court, le cœur au bord des lèvres, Vincent n’a jamais boudé son plaisir avec un dossard sur la poitrine. Heureux d’être là où il est, à faire ce qui lui plaît. Pourtant, chaque objectif sera une bataille, qu’il s’agisse d’un petit 5 km sur route, d’un trail comme d’un marathon, en fonction de l’état de forme et du poids du moment.

Le défi de Vincent Machet : flinguer l’ennemi

Pour repousser les limites que son corps lui impose, sa rigueur est implacable. « Courir des kilomètres, empiler les charges de fonte, multiplier les séries de renforcement musculaire, d’abdominaux, de gainage. Travailler sa tablette de chocolat invisible sous la couche de Nutella. En mode commando, se priver de nourriture, s’astreindre, se contrôler. Toujours garder ce contrôle et descendre un à un chaque kilo comme on flinguerait un ennemi. Et ne jamais battre en retraite. Un combat de petites victoires, de grandes défaites, ou parfois l’inverse », résume-t-il en retraçant la préparation de son marathon de New York. De ses cinq marathons, croquer la grosse pomme en 42,195 km reste son souvenir le plus exaltant. Voyage initiatique en hommage à ses parents, cadeau inoubliable pour ses 40 ans, il l’a vécu dans sa chair et son âme.

Photo ActivImages
Souvenir d’un marathon partagé avec son ami Michel Lanne en 2019. Photo ActivImages

En montée, une technique : vingt pas, vingt secondes de récupération !

Son odyssée, Vincent Machet la vit aussi avec allégresse sur les sentiers depuis des années. Mariage parfait entre course et montagne, le trail lui plaît, avec un petit atout qui ne gâche rien : on peut marcher en montée, c’est même recommandé. Dans les pentes abruptes, l’effort est pur, brut, tout en puissance avec 150 kilos à tracter, et une technique imposée : vingt pas, vingt secondes de récupération. Mais une fois au sommet, l’extase de l’instant, « ce doux petit vent de sérénité », l’impression d’être aussi léger qu’un oiseau le transcende, et gomme toutes ses souffrances.

Inspiré par les exploits de Kilian Jornet, avec qui il a eu la chance de partager un bel aparté sur invitation de Salomon, Vincent a ainsi hissé haut sa « molle carcasse ». Du Cross du Mont-Blanc au Trail de Serre-Chevalier et jusqu’au Mont-Blanc du Tacul (4248 m), son Everest, vaincu avec le spécialiste de l’ultra-trail Vincent Delebarre.

Exemple de résilience, Vincent Machet s’est fait un nom dans le milieu. « J’ai réussi à prouver jusqu’où la volonté et le mental pouvaient mener. J’ai l’impression d’être respecté. Admiré peut-être pas, mais reconnu. J’ai sans doute bluffé mes pairs en relevant les défis que je m’étais fixés. J’en suis fier », lâche ce passionné au détour d’un chapitre.

Vince_24H Photo Damien Rosso
Photo Damien Rosso

Un rêve de trail par étapes en Jordanie

Et s’il ne pouvait plus courir un jour, comme certains le prédisent ? Trop heureux de remonter la pente après deux années sombres, il y pense, puis il oublie. Car il en veut encore. Sa « machine à rêves » s’est remise en route alors que son livre sortait des presses. Il terminera son année sur la SaintéLyon pour les dédicaces et s’aligner au passage sur la petite distance de la doyenne lyonnaise. Pour la suite, des envies de Marseille-Cassis, sa course fétiche, de revivre New York et son magic marathon, mais aussi de se frotter à un trail en trois étapes de 60 kilomètres en Jordanie, un gros défi qu’il aimerait s’offrir pour fêter cette cinquantaine dans laquelle il avance avec détermination… 2024 s’annonce intense avec sans doute, du côté de son fief natal, le bonheur de porter la flamme olympique pour quelques kilomètres symboliques.

Cet article a été publié dans le magazine Esprit Trail N°134

Pour commander le magazine en version papier ou numérique, ou pour vous abonner, c’est ICI

COUV ET 134
COUV ET 134
Les derniers articles