C’est une aventure exceptionnelle qu’auront la chance de vivre les concurrents du Trail de la Muraille de Chine du 8 au 16 mai prochains. Après 3 années de fermeture pour cause de COVID, Contrastes Running, spécialiste des trips running partout dans le monde, propose de nouveau son trail iconique dans l’Empire du Milieu. Avec, au menu de cette édition spéciale 20ème anniversaire, le bonheur de courir 4 étapes sur des tronçons de Muraille totalement vierges de tourisme. Sans doute l’une des courses les plus inoubliables au monde…

Courir sur la Muraille de Chine : un rêve devenu réalité

« J’ai participé à 17 des 19 éditions du Trail de la Muraille de Chine, explique Michel, l’un des organisateurs fondateurs de Contrastes Running, et je ne m’en lasse pas. Aucun autre endroit au monde ne procure de telles sensations. Il m’est souvent arrivé de courir et de m’arrêter soudain, juste pour le plaisir de contempler le paysage ! » Et pour cause : cette épreuve est la seule course organisée directement sur des secteurs sauvages de la Muraille de Chine, et qui en emprunte plusieurs kilomètres de tronçons, avec des panoramas exceptionnels à profusion.

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Courir sur un tronçon sauvage de la Muraille de Chine, une sensation unique. Photo Contrastes Running

L’affaire n’a cependant pas été simple à monter, la Chine n’étant pas réputée pour son ouverture. Mais au fil des années, les relations de confiance et d’amitié nouées entre les organisateurs et les correspondants locaux ont permis à ce trip trail de voir le jour, et de grandir. « Le parcours change d’une année sur l’autre, parce que la Chine évolue très vite, et que certains tronçons que l’on empruntait avant ne sont plus accessibles, détaille Michel. Il faut sans cesse s’adapter, trouver de nouveaux sentiers, partir en repérage. Ensuite, il faut obtenir les autorisations administratives, celles des villageois… C’est un long processus, mais nous le maîtrisons bien maintenant. Et c’est aussi cela qui fait la magie de cette destination ! »

Trail de la Muraille de Chine : à la recherche d’authenticité

C’est un serpent de pierre qui se déroule à perte de vue, au milieu d’un océan vert. La ligne blanche affleure, se perd parfois, mangée par la végétation. Ça et là, des monticules plus ou moins bien conservés, sortes de petites fortins, rappellent que cette prouesse architecturale, la plus importante jamais construite par l’être humaine, et seule construction visible depuis la Lune dit-on, a été édifiée dans le but de marquer et défendre la frontière Nord de la Chine entre le IIIème siècle avant JC et le XVIIème siècle.

Maintes fois détruite et reconstruite, sa mesure totale est aujourd’hui estimée à 8 850 km, dont 6 260 km de murs. Si certains secteurs sont très touristiques, d’autres sont totalement à l’abandon, laissés à l’état sauvage. Ce sont ces tronçons que l’équipe de Contrastes Running recherche, ceux sur lesquels la connexion avec la nature et la splendeur de l’édifice sera la plus totale.

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Parfois, le chemin devient simple single. Photo Contrastes Running

Rien à voir donc avec le célèbre Marathon de la Grande Muraille de Chine, qui tous les ans à la mi-mai lâche par vagues successives des flots de coureurs sur 42km, avec un tronçon de 3 kilomètres seulement de course sur un secteur très touristique de la Muraille, à parcourir au début et à la fin de l’épreuve. Sur le Trail de la Muraille de Chine, loin de la foule, on cherche avant tout l’authenticité, la tranquillité, mais aussi le partage. Aller à la rencontre des villageois, découvrir leur mode de vie, s’imprégner, le temps du séjour, d’une autre culture, si différente de la nôtre.

Voir un résumé de l’édition 2018 ICI

Trail de la Muraille de Chine : 4 étapes d’anthologie sur la Muraille

Si l’aventure ne requiert pas des capacités sportives hors normes, elle s’adresse tout de même à des personnes en bonne santé, coureurs ou marcheurs, capables d’avaler des kilomètres et du dénivelé. Car la Muraille, ce sont aussi des marches, par centaines. Voire par milliers. Aussi, le nombre de kilomètres et le D+ deviennent parfois dérisoires pour planifier son temps de course. « Sur certaines étapes, raconte Michel, les meilleurs peuvent être 1 heure pour faire 3 kilomètres. Les distances ne veulent rien dire sur la Muraille… »

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Photo Contrastes Running

De fait, les étapes sont formatées pour pouvoir à la fois courir, mais aussi récupérer et profiter des lieux visités. « Généralement, les étapes commencent par environ 1 kilomètre d’approche sur chemin, puis un segment de Muraille, avec des zones où il faut parfois improviser pour contourner des obstacles, et se terminent par 1 kilomètre de chemin, précise Fiona, co-organisatrice de l’épreuve. Au total, nous proposons 6 étapes de 8 à 14 kilomètres, dont 4 étapes directement sur la Muraille. Une cinquième étape sur déroule sur les Tombeaux Est des Qing, où les participants peuvent courir dans des allées bordées de statues de terre cuite géantes de soldats, et un prologue découverte. » Lors de la dernière édition, le dénivelé positif total avait atteint près de 4500m, avec plus de 10000 marches dans les mollets. Qu’on se le dise…

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La cinquième étape sur déroule sur les Tombeaux Est des Qing, au milieu des statues géantes. Photo Contrastes Running

Trail de la Muraille de Chine : un nombre de places volontairement limité

Cette aventure est volontairement réservée à un nombre limité de coureurs ,en raison de la configuration particulière des portions de la Muraille de la Chine que les participants empruntent. Certains passages sont en effet quasiment vierges, avec uniquement d’étroits sentiers ou des zones à escalader (le trail n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite). Afin de garder une certaine cohésion de groupe, les marcheurs partent avant les coureurs ou font des étapes raccourcies. Ainsi, les arrivées coureurs/marcheurs sont plus ou moins synchronisées. Les accompagnants, de leur côté, peuvent s’ils le souhaitent assister l’organisation.

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Une organisation aux petits oignons : champagne (français !) pour fêter l’arrivée de la dernière étape ! Photo Contrastes Running

Trip&Trail, pour courir le monde

Le concept de Trip&Trail, inventé par Contrastes Running, permet de vivre des aventures un peu partout dans le monde sur une dizaine de jours, en alternant trail le matin et visites culturelles du pays l’après-midi, dans une belle ambiance de convivialité. De Bali au Sri Lanka, en passant par le Rajasthan, l’Ouzbékistan, le Népal, l’Afrique du Sud, le Costa Rica, Cuba ou même la Jamaïque, ces trails par étapes sont l’occasion de vivre des moments de challenge, de dépassement, de rencontres et de découvertes.

Découvrir Contrastes Running ICI

Voir le résumé de l’édition 2018

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À partir d’un certain rythme ou d’une certaine intensité, nous avons tous tendance à courir trop vite. Et ce, au risque de devoir abréger ou interrompre la séance. Ou pire, d’abandonner s’il s’agit d’une course. La séance type d’entraînement au seuil que nous vous proposons ici a pour but d’apprendre à améliorer votre résistance à l’effort. Pour cela, vous allez vous entraîner à repousser la limite de l’épuisement et de la fatigue.

Fractionné et seuil : ne pas confondre !

La séance au seuil est un fondamental de l’entraînement que de nombreux coureurs ont du mal à mettre en pratique. Un mélange d’intensité et de durée, toujours à la limite de l’épuisement et de la dette d’oxygène, mais sans pour autant être en endurance.

Beaucoup ont tendance à aller trop vite et à confondre séance de fractionné et sortie de seuil. Or ce n’est pas la même chose. La première est faite pour travailler la vitesse, alors que la seconde permet d’améliorer la résistance. La difficulté est de réussir à apprivoiser la bonne allure. Pas trop lentement, mais pas trop vite non plus.

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Photo Cimalp / Nicolas ACLOQUE

Amélioration de la résistance à l’effort : le principe

En règle générale, le seuil anaérobie se situe à 85-90% de la vitesse maximale aérobie (VMA), soit environ de 80 à 90% de votre fréquence cardiaque maximum (FCM). Le but de cet entraînement est de s’habituer à soutenir un effort important le plus longtemps possible, malgré la poussée d’acide lactique. Et ce jusqu’au moment où les muscles n’arrivent plus à recycler ces lactates, un phénomène appelé « acidose » qui survient généralement après trois quarts d’heure au seuil, signal de la baisse obligatoire de la performance. Grâce à cet exercice, en prenant soin de maintenir l’organisme un peu sous tension, vous allez pouvoir trouver le bon réglage.

Photo Cimalp / Nicolas ACLOQUE
Photo Cimalp / Nicolas ACLOQUE

Amélioration de la résistance à l’effort : tromper le tempo

Divisez votre séance en plusieurs petites fractions d’une minute chacune, en alternant chaque fois seuil et endurance active. Soit une minute au seuil, suivie d’une minute en endurance active, afin de continuer à solliciter l’organisme. La durée totale sera comprise entre 20 minutes et 40 minutes.

La bonne formule pour commencer est de 10 répétitions. Puis augmentez progressivement pour arriver à 25 ou 30 répétitions. Au fil des entraînements, vous constaterez que les minutes courues en endurance active vont progressivement se transformer en minutes au seuil. C’est l’objectif : faire en sorte que peu à peu vous maîtrisiez la bonne allure pour réussir à courir au seuil sur des durées plus longues, et donc plus productives.

Au fil des semaines, vous arriverez à courir l’intégralité de l’entraînement au seuil sans être obligé de fractionner en minutes et, au final, vous apprendrez à rester plus longtemps dans la bonne zone de travail.

Amélioration de la résistance à l’effort : ce qu’il faut retenir de cette séance

1/ Lors de votre séance, rappelez-vous que la minute de récupération doit être courue en endurance active. Si vous courez trop lentement, vous risquez d’être tenté de rattraper la vitesse lors de la prochaine minute au seuil. Ce qui n’est pas du tout l’objectif. Petit à petit, vous remarquerez que le rythme aura tendance à s’uniformiser. C’est la preuve que vous intégrez progressivement la bonne allure.

2/ Essayez toujours de programmer un certain nombre de répétitions afin de garder le contrôle de l’allure. Commencez par 10 x 1mn, mais augmentez progressivement le rythme pour arriver à 20 ou 30 x 1mn.

3/ Utilisez cet entraînement comme la première séance d’une préparation spécifique. Il vous aidera à repartir dans le bon tempo et vous donnera une idée de votre forme, sans forcément courir à l’épuisement.

4/ Un des principaux avantages de cet entraînement est sa simplicité. Qu’importent le parcours, le temps disponible ou la distance, il suffit d’une montre pour commencer et de quelques semaines pour progresser sensiblement.

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Photo Jose Miguel Munoze / SCARPA Ribelle Run Kalibra HT
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L’imperméabilité et la respirabilité sont deux critères incontournables lorsqu’il s’agit de choisir la veste idéale pour vos sorties, surtout quand le mauvais temps est de retour. L’un s’exprime en Schmerber, l’autre en MVTR ou RET. On vous décode le principe de ces 2 normes à connaître pour rester au sec, et on vous présente la veste imperméable et respirante ultime de Compressport, la Thunderstorm Waterproof 25/75, qu’on a eu l’occasion de tester.

Imperméabilité : le test de la colonne d’eau

L’imperméabilité est la capacité d’un tissu à empêcher la pénétration de l’eau. Son unité de mesure est le Schmerber. Il vient du nom de l’industriel du textile Charles-Édouard Schmerber (1894-1958). Pour l’estimer, on utilise le test de la colonne d’eau. Le vêtement subit la pression hydrostatique d’une colonne d’eau de plus en plus haute. Le test s’arrête lorsque l’eau commence à pénétrer le vêtement. La hauteur d’eau qu’il a réussi à supporter, quantifiée en millimètres de colonne d’eau, correspond au degré d’imperméabilité du tissu. 1 millimètre de colonne d’eau équivaut à 1 Schmerber.

Un vêtement est considéré comme imperméable (norme ISO811) à 10 000 Schmerber. À partir de 20 000, on parlera de vêtement très imperméable. Précisons, si on rentre dans le détail de mécanique des fluides, que pour la pluie, c’est la pression exercée par la goutte au point d’impact sur le tissu qui perce, pression qui est proportionnelle au carré de la vitesse de la goutte. Un indice de 5 000 traduira une résistance à la pression au point d’impact d’une goutte lancée à 36km/h. Soit une grosse goutte tombant (sans vent) de 5 ou 6 mètres de haut. Un tel vêtement pourra protéger d’une pluie fine sans vent (car les gouttelettes fines ne tombent pas vite).

Plus la hauteur sera importante et la goutte grosse, plus la pression au point d’impact sera importante. Un indice de 20 000 Schmerber exprimera ainsi une résistance à la pression au point d’impact d’une goutte tombant d’environ 20 mètres sans être freinée par la résistance de l’air, lancée à 72km/h. En cas d’averse soutenue, mieux vaut avoir un vêtement ayant cet indice de protection.

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Photo Ultra Trail des Montagnes du Jura 2022 / Ben Becker

Imperméabilité : les limites du test de la douche

Dans le cadre du test de la colonne d’eau, l’imperméabilité ne concerne pas la totalité de la surface du vêtement, mais uniquement une petite surface prédéterminée. Or une veste comporte des coutures et des fermetures zippées. Certains fabricants rajoutent alors à leurs paramètres techniques le test dit de la douche, qui consiste à soumettre le vêtement à différentes intensités de douche simulant la pluie. Ainsi, pour la veste imperméable de trail Evadict à 10 000 Schmerber, Decathlon précise 2 choses. D’abord que les coutures sont 100 % étanchées et les zips étanches. Ensuite que « le vêtement a été validé en test de douche et que le tissu est résistant à 10 000 mm de pression d’eau après 5 lavages ».

Mais ce test reste tout de même assez imprécis. D’une part parce que l’intensité du jet de douche n’est pas précisée (et on a vu l’importance de l’intensité juste avant). Ensuite parce que la durée de la douche n’est pas non plus précisée. Or entre un test de 2 minutes d’une douche à faible intensité et un test de 30 minutes d’une douche à forte intensité, il y a tout un monde (et beaucoup d’eau).

Respirabilité : 2 critères pour une même mesure

Par respirabilité, on entend la capacité d’un tissu à évacuer la vapeur d’eau formée par la transpiration. Certaines marques l’expriment en MVTR, pour Moisture Vapour Transmission Resistance. Celle-ci correspond au taux de transmission de la vapeur d’eau. C’est-à-dire la quantité d’eau (sous forme de vapeur) qu’un mètre carré de tissu laisse passer en 24h. Plus ce chiffre est élevé, plus la respirabilité du tissu est bonne. Un vêtement ayant un indice MVTR de 5 000 sera peu respirant. A contrario, il sera considéré comme très respirant à partir d’un indice MVTR 20 000. Et extrêmement respirant au-delà de 30 000.

D’autres marques mesurent la respirabilité en RET, pour Resistance Evaporative Transfert. Il s’agit de l’évaluation de la résistance qu’oppose un tissu à l’évacuation de l’humidité. Plus la résistance du tissu est faible, plus il est respirant. Ainsi, un RET inférieur à 6 caractérisera une matière très respirante, adaptée aux efforts les plus intenses. A l’inverse, un RET supérieur à 20 indiquera un tissu peu ou pas respirant, donc inadapté à l’effort, même léger.

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Photo Ultra Trail des Montagnes du Jura 2022 / Ben Becker

Imperméabilité et respirabilité : comment ça marche

Il peut paraître étrange qu’une membrane puisse ne pas laisser pénétrer l’eau de pluie, mais permette à la transpiration de s’évacuer. C’est sa structure qui explique ce phénomène. Elle contient en effet des millions de pores au cm2, suffisamment petits pour empêcher le passage de l’eau de pluie ou de l’humidité, mais assez grands pour laisser s’échapper la vapeur d’eau de la transpiration.

Imperméabilité et respirabilité : quelle veste choisir ?

Aujourd’hui, tous les équipementiers proposent des vestes de trail associant imperméabilité et respirabilité. Les indices sont variables, et surtout les poids et les prix vont du simple au triple. Mais avant de choisir un modèle plutôt qu’un autre, sachez de quoi vous avez besoin.

Pour des sorties sur des temps de course inférieurs à 2 heures, des vestes ayant une imperméabilité de 10 000 Schmerber et une respirabilité de 20 000 MVTR (RET compris entre 6 et 10) feront l’affaire.

Pour des sorties plus longues, pouvant aller jusqu’à plusieurs heures de suite, il sera préférable d’opter pour des vestes ayant un indice d’imperméabilité supérieur à 15 000 Schmerber et un indice de respirabilité supérieur à 30 000 MVTR (RET inférieur à 6).

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Photo Ben Becker

Imperméabilité et respirabilité : on a testé la veste ultime de Compressport

Conçue pour résister aux pires conditions, la toute nouvelle veste Thunderstorm Waterproof 25/75 est l’arme ultime contre la pluie et le vent conçue par Compressport. Elle est composée d’un tissu 3 couches exclusif 25 000 Schmerber avec un indice de respirabilité extrême de 75 000 MVTR. Elle bénéficie en plus d’un traitement spécial DWR (durable water repellent) qui transforme les gouttes d’eau en perles roulant à la surface de la veste et s’écoulant sans s’infiltrer à l’intérieur.

Ce qui frappe d’entrée, c’est la légèreté de la veste, 126 grammes seulement d’après la fiche technique. Autre avantage, la possibilité de la compacter pour la ranger dans une poche de sac ou de ceinture de trail. Une fois enfilée, on apprécie sa coupe ajustée et ergonomique. Elle est resserrée aux poignets et au niveau de la capuche, pour éviter les infiltrations d’eau. Cependant, même si la coupe est ajustée, il est possible de l’enfiler par dessus un petit sac de trail, histoire de tout garder au sec. Le fait qu’elle soit légèrement plus longue sur l’arrière permet de bien abriter vos arrières.

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Hyper compacte et très légère, la Thunderstorm Waterproof 25/75 se glissera facilement dans une poche de sac ou ceinture de trail. Photo Ben Becker

Thunderstorm Waterproof 25/75 de Compressport : parfaitement étanche

Testée en conditions de course, l’imperméabilité est parfaite. Concernant la respirabilité, il est toujours très compliqué de l’apprécier. Il faut bien comprendre que si vous transpirez, votre tee-shirt sera humide. Et aucune veste n’évacuera la totalité de votre transpiration et ne fera sécher votre maillot. Ne cherchez pas, cela n’existe pas. En revanche, sachez qu’en cas d’effort léger, notre corps dégage environ 0,5 litre d’eau par heure sous forme de transpiration. Et si l’effort est intense, un litre d’eau ou plus. Vous allez donc forcément mouiller le maillot.

Avec une veste ayant une bonne respirabilité, une partie de la vapeur d’eau émise par votre sueur sera évacuée. Ce qui limitera son accumulation, et le ruissellement sous la veste. Si vous courez avec une veste extrêmement respirante comme la Thunderstorm Waterproof 25/75, même si vous ne devez pas vous attendre à rester au sec à l’intérieur, vous serez donc beaucoup moins trempé qu’avec une veste non respirante.

Dernière chose : on a testé la veste sous une douche à forte intensité pendant 5 minutes. Elle n’a pas laissé passer une goutte.

Seul bémol : le prix de cette veste : 350 euros. C’est cher. Mais c’est assurément un produit que vous allez emporter partout, dans vos sorties comme en course.

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Photo Ben Becker
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Si la 4ème édition du Grand Trail de Serre-Ponçon verra d’importantes modifications dans les parcours et distances pour le rendre encore plus attractif, le principal changement, c’est bien la date. Pourquoi avoir choisi d’avancer l’épreuve au 8 et 9 juin 2024 ? Jean-Michel Faure-Vincent, Olivier Pelloquin et Serge Moro, trio porteur du Grand Trail de Serre-Ponçon (avec le jour J, près de 300 bénévoles autour d’eux), répondent.

Esprit Trail : Après 3 éditions calées en septembre, le Grand Trail de Serre-Ponçon est devenu un événement majeur dans le paysage des trails français, qui a trouvé son public. Pourquoi avoir choisi d’avancer l’épreuve au 8 et 9 juin 2024 ?

Jean-Michel Faure-Vincent, Olivier Pelloquin et Serge Moro : La montagne vit à l’année avec ses saisons et ses usages. Les premiers jours de septembre, c’est l’ouverture de la chasse, très attendue dans les Alpes du Sud, et les traileurs et les chasseurs doivent respecter les envies de chacun. Ensuite, en septembre, les troupeaux sont encore très nombreux dans les alpages d’altitude, avec de plus en plus de chiens de défense pour prévenir les attaques de loups. Les bergers nous ont sensibilisés aux dérangements potentiels provoqués par des centaines de coureurs présents de manière simultanée.

En juin, il n’y pas de chasse et les animaux ne sont pas encore en estive ! Et puis, les trois premières éditions ont été perturbées par une météo capricieuse. En avançant, on espère bien vaincre ce signe indien. Côté horaires, nous resserrons le programme sur deux jours, en posant le départ du parcours long le samedi matin à 2h ! L’occasion d’un autre regard, avec le lever de soleil du côté du Morgon et Dormillouse en pleine matinée !

Voir les résultats de l’édition 2023 ICI

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Photo Cyrille Quintard 2023

Esprit Trail : Quoi de neuf du côté des parcours ?

Jean-Michel Faure-Vincent, Olivier Pelloquin et Serge Moro : Nous apportons une grande nouveauté, attendue par beaucoup, car nous délaissons le Piolit au profit des emblématiques Aiguilles de Chabrières et son single en crête surplombant le lac de Serre-Ponçon, en écho au Pic de Morgon. Ce changement réduit les distances qui culmineront désormais à 152km, 64km et 46km ! Le Rendez-Vous en Trail Inconnu continue ses explorations, avec un départ et un tracé complètement inédits.

Nous modifions aussi la course de 18km du dimanche, avec un nouveau tracé s’élançant du cœur de la ville d’Embrun, pour partir en direction du Mont-Guillaume, sans aller au sommet bien sûr, et redescendre vers la plage du plan d’eau d’Embrun.

Esprit Trail : Vous conservez ce qui fait l’ADN de la course : le local et encore le local ?

Jean-Michel Faure-Vincent, Olivier Pelloquin et Serge Moro : C’est notre marque de fabrique. Nos prestataires sont d’ici, les cadeaux d’accueil et d’arrivée sont produits sur le territoire, les ravitaillements sont constitués de spécialités locales et servis dans les bases de vie par les restaurateurs des villages où elles se situent… Par ailleurs, côté bénévoles, là aussi, nous faisons la part belle au dynamisme local. Élèves et professeurs des collèges et lycées, clubs d’aînés, étudiants en STAPS, toutes et tous se côtoient sur les épreuves, pour favoriser de belles rencontres.

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Photo Cyrille Quintard 2023

Esprit Trail : Avec Salomon, votre partenaire, vous accentuez la complicité, avec l’attribution en 2024 du label Golden Trail National Séries !

Jean-Michel Faure-Vincent, Olivier Pelloquin et Serge Moro : Depuis 2021, Salomon nous accompagne, prolongeant ainsi l’initiateur de ce parcours, François D’Haene, qui avait bouclé le parcours en « off » en 2018… En 2021 et 2022, la plupart des coureurs français de Salomon étaient sur les courses, et la marque souligne et accompagne la démarche de développement durable que nous revendiquons sur cette organisation. Nous sommes fiers de rejoindre en 2024 la « short list » des épreuves qui constituent le calendrier de la GTNS France : le Trail Napoléon, le Championnat du Canigó et la Skyrhune, finale nationale de la GTNS.

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François D’Haene et ses compagnons d’aventure lors des repérages du Grand Trail de Serre-Ponçon en 2018. Photo Salomon

Grand Trail de Serre-Ponçon : le programme complet de la 4ème édition

Samedi 8 juin 2024

(avec un nouveau parcours via les Aiguilles de Chabrières)

– Le Grand Trail de Serre-Ponçon (Embrun/Embrun) en solo ou par team de 2 ou 3 : 152 km/ 9710m D+

– Le Trail de Serre-Ponçon (Espinasses/Embrun) : 64 km / 4520m D+ / 4420 D-

– Le Trail Lac et Montagnes (Chorges/Embrun) :  46 km/ 3230m D+/ 3330 D-

– Trail Mont Guillaume (Station de Réallon/Embrun) : 28 km / 1580m D+ / 2350 m D- (Label Golden Trail National Séries)

Dimanche 9 juin 2024

– Le Rendez-Vous en Trail Inconnu : +/- 29km et +/- 1600m d+

– Le Trail du Roc d’Embrun (Embrun ville- Embrun plan d’eau) : 18km / 800m D+ / 800m D-

Et les Courses Kids Salomon !

Attention, nombre de dossards strictement limité par courses. N’attendez pas.

Inscriptions ICI

Cet article est paru en complément du reportage sur la 3ème édition du Grand Trail de Serre-Ponçon dans le magazine Esprit Trail n°134.

Pour commander le magazine complet en version papier ou numérique, c’est ICI

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De retour sur le circuit ultra après ses sévères problèmes de santé lors de l’UTMB 2023, Beñat Marmissolle a terminé 3ème du Trans-Int 160, le plus long des parcours du Doi Inthanon Thailand by UTMB. Il décroche ainsi sa qualification pour l’UTMB Mont-Blanc 2024, qui était son objectif.

Le défi avorté de 2023

2023 devait être une grande année pour le Basque du team La Sportiva. À son programme, un ambitieux enchaînement Hardrock 100 / UTMB Mont-Blanc / Diagonale des Fous, 3 des ultras de 100 miles les plus durs au monde en moins de 4 mois. Le défi avait bien commencé, avec une remarquable 2ème place sur la Hardrock 100 derrière Aurélien Dunand-Pallaz. Et puis tout est allé de travers. Intoxiqué juste avant le départ de l’UTMB, Beñat Marmissolle a été terrassé en course par une rhabdomyolyse qui l’a obligé à abandonner, totalement épuisé, à Courmayeur. Terriblement affaibli, le Basque devait dire adieu à la Diagonale et voyait sa fin de saison compromise.

Mais l’homme a du caractère et n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Après avoir repris l’entraînement, il a décidé, au vu de sa forme renaissante, de relever un dernier défi : aller en Thaïlande courir la Trans-Int160, version 100M du Doi Inthanon Thaïland by UTMB. Avec un objectif avoué : terminer dans le Top 10 de cette course classée Major et gagner ainsi son ticket pour l’UTMB Mont-Blanc 2024 à Chamonix.

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Le sourire de Beñat Marmissolle lors de la présentation des élites. Photo UTMB Group

Doi Inthanon Thaïland : une claque culturelle pour Beñãt Marmissolle

Habitué à son Pays Basque et aux vastes étendues de montagne paisibles, Beñat Marmissolle a pris un gros coup de bambou derrière la tête en arrivant en Thaïlande. Sur les réseaux sociaux, il confiait ainsi : « Vous pensiez que venir courir un ultra en Thaïlande est une chance inouïe ? Détrompez-vous ! Après 4 jours sur place nous sommes encore à la recherche d’un endroit « calme » où se poser et se détendre. Vous avez déjà tous mis le pied dans une fourmilière, je vous laisse imaginer dans quel état sont les fourmis…

Et bien ici c’est pareil, sauf que les fourmis sont en vélo, moto, voiture, à pied, en courant ! Ça crie H24 que ce soit dans les rues, les hôtels, les restos, les magasins… un truc de ouf !!! Pas simple pour un autochtone comme moi de débarquer dans un pays où la culture, la langue, les coutumes, les règles de vie, sont complètement différents. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Il me reste une grosse semaine pour me mettre dans les rails de L’Inthanon où malheureusement je n’ai pas encore pu poser ma foulée manière de me mettre dans le bain. »

Beñat Marmissolle Thailand
Un peu de tourisme avant la course. Photo Facebook Beñat Marmissolle

Doi Inthanon Thaïland : chaleur et humidité au programme

Deux jours avant le départ, Beñat Marmissolle semblait avoir pu se poser un peu et, entre deux visites touristiques et quelques repérages, prenait le temps de décrire ainsi ses premières sensations concernant la course. « Parlons un peu du parcours de cette Trans-Int160, avec un joli menu composé de 178 km pour 10800 m de dénivelé positif… Lors de mes repérages, j’ai découvert des chemins étroits et parfois techniques en plein milieu de la jungle. On va en prendre plein les mirettes entre les temples, les statues et les cascades que l’on croisera tout au long de la course. Les conditions climatiques en Thaïlande ajoutent à la rudesse de cette aventure : chaleur et humidité seront de la partie, ça tourne autour des 30 degrés et 70% d’humidité en ce moment à Chiang Mai, on va se faire essorer, la gestion de l’hydratation sera cruciale. »

Profil course Inthanon
Profil du Doi Inthanon Thailand

Doi Inthanon Thaïland : un début de course tout en maîtrise pour Beñat Marmissolle

Placé dès le début en tête des 400 partants, Beñat Marmissolle n’a jamais lâché le Top 10. Laissant partir deux Chinois, dont Jiaju Zhao, tenant du titre, leader devant Ji Duo, 14ème de l’UTMB 2023, Marmissolle se calait avec un petit groupe pour progresser à son rythme. Au premier tiers de course, il pointait déjà en 3ème position 8 minutes derrière Ji Duo et 2 minutes derrière le Lituanien Gediminas Grinius, alors que Jiaju Zhao devait lever le pied.

Question météo, ce n’était pas du tout la chaleur humide attendue, les montagnes thaïlandaises étant couvertes d’un épais brouillard et obligeant certains coureurs à se couvrir pour éviter d’attraper froid. Un comble, après la canicule redoutée.

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Un parcours en grande partie dessiné dans la jungle, où l’humidité est redoutable. Photo UTMB Group

L’homme qui s’en tirait bien, c’était Gediminas Grinius. Il connaît bien cette atmosphère thaïlandaise, ayant terminé 3ème de la précédente édition et s’étant en plus imposé en début d’année sur le Amazean Jungle Thailand by UTMB, un 100K au parcours plus court mais très similaire à celui du jour.

Grinius et Marmissolle allaient alors faire le choix d’attaquer la nuit ensemble, n’étant jamais distants l’un de l’autre de plus de quelques secondes. Ainsi, au 107ème kilomètre, une fois les principales difficultés avalées (et 7000 des 10800m D+ franchis), les deux hommes pointaient ensemble, accusant 30 minutes de retard sur Ji Duo. Derrière ce troi de tête, le Roumain Robert Hajnal, du team Altra, ne lâchait pas l’affaire, à 15 minutes de Marmissolle et Grinius.

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Beñat Marmissolle et Gediminas Grinius lors d’un ravitaillement en pleine nuit. Photo UTMB Group

Doi Inthanon Thaïland : le final calvaire de Beñat Marmissolle

Au 135e km, alors que je jour revenait et que la chaleur moite s’installait, le podium se dessinait. Ji Duo filait vers la première place, ayant légèrement accru son avance (37mn) sur ses deux poursuivants, toujours groupés, tandis que Robert Hajnal craquait et se retrouvait à 55 minutes de la 3ème place. Mais alors que tous les observateurs s’imaginaient Gediminas Grinius et Beñat Marmissolle terminer ensemble, le Lituanien décrochait le Basque fracassé après une chute dans la nuit à la sortie du dernier ravitaillement, à 7 kilomètres de l’arrivée. En 7 kilomètres, Marmissolle allait concéder près de 20 minutes.

Le Chinois Ji Duo s’impose finalement en 23h 58mn 49s. Grinius prend la deuxième place en 25h 25mn 58s. Beñat Marmissolle monte sur la 3ème marche du podium en 25h 44mn 03s. La mission UTMB 2024 était accomplie, la qualification en poche.

Doi Inthanon thailand victoire
Ji Duo, vainqueur du Doi Inthanon Thailand. Photo UTMB Group
Marmissolle finish
Le baiser symbolique de Marmissolle, ligne d’arrivée franchie, 3ème place en poche.
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2018, 2019, 2022. Par 3 fois il était venu à La Réunion pour courir la Diagonale des Fous, et par 3 fois il n’avait pas pu prendre le départ, blessé. La 4ème a été la bonne pour Aurélien Dunand-Pallaz. En tête dès les premiers kilomètres, le natif d’Alberville s’est imposé au Stade de la Redoute, à Saint-Denis, après avoir remporté la Hardrock 100 3 mois plus tôt. Mais tout n’a pas été aussi facile qu’il n’y paraît. Dans ce film court mais intense de Justin Galant & Flavio Visuals réalisé pour Compressport, revivez les grands moments de sa course, entre solo nocturne et grosse fatigue sous le soleil.

My first Diagonale des Fous… Enfin ! : un certain 19 octobre 2023

« C’est tout ce que j’aime : des grosses montées, des descentes techniques et des chemins caillouteux », disait Aurélien Dunand-Pallaz avant de prendre (enfin !) le départ de la Diagonale des Fous. Mais la course ne semblait pas vouloir de lui. Car si par 3 fois il s’était rendu à La Réunion pour disputer l’épreuve, par 3 fois il avait dû renoncer à prendre le départ, blessé. Jusqu’à ce 19 octobre 2023 où il s’est retrouvé sur la ligne de départ, avec comme compagnons d’aventure le quadruple vainqueur de la Diagonale François D’Haene, le second de l’édition 2022 Jean-Philippe Tschumi, le 3ème de l’UTMB 2023 Germain Grangier, 5ème à Saint-Denis l’an dernier et le redoutable Corse Lambert Santelli, détenteur du record du GR20 et grand habitué des sentiers pleins de cailloux. De quoi se challenger au plus haut niveau.

Voir le film ICI

My first Diagonale des Fous... Enfin ! CLIMBING
Photo Compressport / DR

My first Diagonale des Fous… Enfin ! : une chute, des doutes, la chaleur…

« C’est la course la plus extrême que j’ai pu faire », confiera Aurélien Dunand-Pallaz après sa victoire. Parti en solitaire, comme sur la Hardrock, le Savoyard n’a jamais douté durant les 70 premiers kilomètres, restant dans son allure, tout en maîtrise. Jusqu’à ce qu’une chute sur le côté, en pleine nuit, fissure sa sérénité. Hanche et jambe douloureuse, il allait devoir faire avec cette blessure jusqu’à l’arrivée, et gravir des pentes monstrueuses en compensant. Un véritable défi physique illustré par des images magnifiques. Et, au final, un triomphe, en 23h 21mn 23s. À déguster sans modération.

My first Diagonale des Fous… Enfin ! : 5mn 25 avec le roi des Fous 2023

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C’est un concept séduisant que propose la Guadarun : un jour, une île, une étape de trail. Et, en 6 jours, la découverte de l’intégralité des différents visages de l’archipel de Guadeloupe et de ses habitants, entre plages de sable blanc et lagons aux eaux turquoise, mangrove, jungle, rivières et mornes escarpés. Une épreuve originale et pleine de charme qui fêtera en 2024 sa 23ème édition, et que Lucien Datil, son organisateur, a imaginée comme une aventure sportive et touristique.

Guadarun : 6 jours, 6 étapes, 6 îles si différentes

Difficile d’imaginer mieux, lorsqu’on est amateur de trail et de plages paradisiaques, pour découvrir tous les trésors de Guadeloupe. La Guadarun Marathon des Îles, son nom complet, est une épreuve en 6 étapes disputées sur 6 des 7 îles que constituent l’archipel, avec des distances très accessibles, de 11 à 22 km par jour. Soit de quoi largement profiter de la douceur des spots proposés, une fois les kilomètres de trail parcourus.

Lucien Datil, son organisateur depuis 22 ans, en parle avec la même passion qu’à ses débuts : « Toutes les îles sont différentes, et elles ont toutes leur propre cachet. Certains vont préférer l’une à l’autre, mais pour moi elles sont toutes exceptionnelles car aucune n’a la même population, les mêmes reliefs… Même au niveau du “papillon” que forment Basse-Terre et Grande-Terre, qui sont juste séparées par un bras de mer, il y a une île volcanique et une île calcaire, donc une topographie totalement différente. Après, entre l’île principale, Marie-Galante, la Désirade et les Saintes, ce sont aussi les gens qui sont différents, et c’est ce qui rend l’épreuve si authentique et dépaysante… »

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PHOTO ALEXANDER BEER

Guadarun : une formule qui laisse le temps de profiter

Si le concept est resté le même, l’épreuve a su évoluer avec le temps et l’esprit des coureurs. « Il y a 22 ans, c’était les débuts du trail, explique Lucien Datil, et les gens venaient pour dépasser leurs limites. La course était dure. Mais après, je n’ai plus voulu organiser de compétition dont les gens ressortaient cassés et épuisés. J’ai préféré mettre l’accent sur les loisirs. Les gens peuvent venir en famille, certains courent toutes les étapes, d’autres que quelques-unes seulement, ou les font en mode randonnée, mais tout le monde est finisher. Il n’y a pas de barrières horaires ou de temps limite. Et après 2 ou 3 heures de course, les participants ont tout le temps de partir découvrir les îles, de profiter des plages… »

Particulièrement appréciés, les bivouacs sont organisés directement sur le sable, sur des plages paradisiaques, en tentes individuelles ou de 2 personnes. Mais ici, pas d’autonomie alimentaire, ou même de popote collective : tous les repas sont pris dans des restaurants, petit déjeuner, déjeuner et dîner. « Un peu comme en croisière », commente Lucien Datil, qui avoue que même si la Gadarun existe depuis plus de 20 ans et que tout est préparé et millimétré, chaque année est une aventure différente.

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Des bivouacs directement sur la plage, dans des cadres paradisiaques. Photo Organisation

Guadarun 2024 : un petit groupe pour plus de convivialité

La particularité est que cette aventure est destinée est limitée à un petit groupe, pas plus de 60 personnes, toutes venues de l’extérieur de l’archipel. Une mesure destinée à minimiser l’impact des coureurs sur les écosystèmes, et préserver la paisibilité des lieux. Mais ce noyau peut aussi rencontrer et se confronter avec les traileurs locaux, puisque sur chaque île, l’étape du jour est gratuitement ouverte aux autochtones, ou aux touristes présents sur place. Ce qui fait qu’on peut parfois se retrouver avec plus d’une centaine de coureurs sur la ligne de départ d’un trail.

Côté tarif, les 9 jours sont proposés à un prix de 1490 euros par personne. Un tarif très attractif, compte tenu des prestations proposées et de toutes les prises en charge : organisation, encadrement, sécurité, médicalisation, hébergement, restauration, dossard, transferts sur toute la durée du raid, soirée de clôture et remise des trophées, tout est inclus. Seul n’est pas inclus le voyage aérien.

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Le trail, oui, mais la détente aussi. Photo Organisation

Guadarun 2024 : le programme détaillé

Prévue du 30 mars au 7 avril, l’édition 2024 de la Guadarun offre un programme des plus attrayants.

Après l’accueil des participants et une journée d’acclimatation ponctuée par une visite d’une distillerie (histoire de se mettre tout de suite dans le rythme !), la première étape s’annonce avec le Trail de Goyave, à Basse-Terre : 11 km et 488m D+ au programme sur cette île volcanique et montagneuse, la plus grande des îles composant l’archipel de la Guadeloupe, dont le nom caraïbe est Karukéra, l’« île aux belles eaux ».

Le lendemain, la deuxième étape, le Trail des « Cent Moulins », permettra de découvrir tout le charme de Marie-Galante, surnommée « la Grande Galette » sur un parcours de 13 km relativement plat, entre champs de canne à sucre, anciens moulins et plages protégées par un système de récif corallien.

La troisième étape, l’une des plus longues, propose une escapade en mode « marin » de 22 km et 419m D+ loin des racines et des traces abruptes de la forêt, sur la bien nommée Désirade. Un parcours roulant à souhait, bercé par les embruns, qui emmènera les coureurs au point culminant de l’île, la Grande Montagne, à 275m d’altitude.

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PHOTO ALEXANDER BEER

Guadarun 2024 : des trails aux noms dignes de Koh Lanta

La quatrième étape se déroule sur Grande-Terre, l’aile Est du « papillon » que forment les deux principales îles de l’archipel de Guadeloupe, l’aile Ouest étant Basse-Terre, les deux étant séparées par un étroit bras de mer, la Rivière Salée. Un Trail du littoral court (11 km) et sans difficulté particulière, avant de se diriger vers Les Saintes pour les deux dernières étapes aux noms dignes de Koh Lanta : les Trails de Terre de Bas et Terre de Haut.

L’étape Terre de Bas propose un parcours de 15 km vallonné, en sous-bois rocailleux, où les coureurs pourront croiser des cabris, des iguanes et autres couleuvres (inoffensives !). Les chemins de randonnée empruntés traversent des paysages volcaniques et proposent une vue exceptionnelle sur la baie des Saintes, où se trouve la paisible plage de Grande Baie.

La dernière étape, le Trail Terre de Haut, propose un tour complet de l’île des Saintes depuis le fort Napoléon, sur 14 km et 560m D+. Au programme, la légendaire ascension du Chameau, le spectaculaire pain de sucre, et un passage sur la plage de Grande Anse, une baie aux eaux turquoise.

Après la remise des trophées et la soirée de clôture qui l’accompagne, le lendemain, le Trail Fun de Deshaies, sur l’île de Basse-Terre, propose un final convivial, hors classement général, pour conclure l’aventure.

A noter que l’agence Travel2run propose une prolongation de séjour avec des activités complémentaires diverses (plongée, sports nautiques, excursions, etc…).

Informations et inscriptions ICI

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La loterie de la Hardrock 100 2024 a rendu son verdict le 2 décembre. Parmi les rares athlètes non américains ayant validé leur ticket pour ce prestigieux ultra, François D’Haene, vainqueur en 2021, se présentera en favori. Trois autres Français auront une carte à jouer : Ludovic Pommeret et Camille Bruyas, néophytes sur ce parcours, et Claire Bannwarth, 5ème l’an dernier, bien décidée à tout casser en 2024. Mais il y aura aussi Courtney Dauwalter pour faire le show !

Hardrock 100 2024 : François D’Haene favori ?

Vainqueur de l’édition 2021 et second en 2022 derrière Kilian Jornet, la star masculine de la team Salomon François D’Haene figure parmi les 115 athlètes masculins retenus pour participer à l’édition 2024 de cet ultra mythique, dans le Colorado, en juillet prochain. Rappelons le menu : une boucle de 161,5 kilomètres et 10000m D+ au départ de Silverton, dont la ligne d’arrivée est matérialisée par un rocher peint d’une tête de bélier. Principale difficulté de cet ultra, l’altitude. En effet, la course s’effectue à une altitude moyenne de plus de 3300m. Avec un point culminant, le Handies Peak, à 4282m. De quoi éprouver terriblement les organismes.

Après avoir fait impasse sur l’édition 2023 (il n’avait pas candidaté au tirage au sort, invoquant un besoin de renouveau, et de toute façon avait été blessé fin 2022, d’où une saison blanche, avec uniquement la Diagonale des Fous en octobre 2023), François D’Haene tentera de s’imposer sur la boucle qui sera effectuée dans le sens des aiguilles d’une montre, comme en 2022 où il avait terminé second derrière Kilian Jornet. De quoi espérer un doublé, après s’être imposé en 2021 dans le sens inverse. Et peut-être un record, s’il parvenait à battre le chrono réalisé en 2022 par Jornet en 21h 36mn 24s.

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Le baiser de François D’Haene au bélier, lors de sa victoire en 2021. Photo Howard Stern / Salomon

Hardrock 100 2024 : Zach Miller et Ludovic Pommeret outsiders

Parmi les 114 autres qualifiés masculins, on retiendra la présence de l’Américain Zach Miller, 2ème de l’UTMB cet année, et de l’indestructible Ludovic Pommeret, 5ème de ce même Tour du Mont-Blanc 2023 à 48 ans. Particularité des 2 hommes : ils n’ont jamais couru cette épreuve. Ils partiront donc dans l’inconnu. Mais à leur niveau, ce n’est pas forcément un problème, comme l’ont montré Aurélien Dunand-Pallaz et Beñat Marmissolle l’an dernier, qui ont terminé respectivement premier et second de la course. Une chose est certaine : fidèle à son habitude, Zach Miller partira bille en tête et imprimera un rythme effréné dès le début. Il faudra réussir à le suivre !

Hardrock 100 2024 : Courtney Dauwalter en pole

A tout seigneur tout honneur, c’est bien sûr Courtney Dauwalter, tenante du titre et recordwoman absolue de l’épreuve dans les 2 sens, qui partira une nouvelle fois archi-favorite de l’épreuve féminine. Elles seront 31 élues au départ, dont 11 seulement ayant déjà couru l’épreuve. Courtney Dauwalter sera peut-être en lice pour le podium du général, après sa 6ème place en 2022 et sa 4ème place en 2023, sur un parcours dont elle connaît (presque) tous les rochers !

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Courtney Dauwalter se présentera en patronne, avec peut-être en tête un podium au scratch. Photo DR

Hardrock 100 2024 : Claire Bannwarth et Camille Bruyas au départ

Parmi ses concurrentes les plus sérieuses ayant déjà participé à la Hardrock 100, on retiendra la très expérimentée Américaine Meghan Hicks, 7ème en 2015 et 5ème en 2016. Et, côté tricolore, la Française Claire Bannwarth, qui avait découvert (et adoré) l’épreuve l’an dernier, mais avait attrapé froid dans les hauteurs, à plus de 4000m d’altitude, et n’avait fini « que » 5e.

On se souvient alors des paroles de Claire Bannwarth, et de sa promesse de tenter de nouveau sa chance au tirage au sort : « Je n’étais pas assez bien acclimatée à l’altitude car je ne suis arrivée que six jours avant, n’ayant pas pu prendre davantage de congés. Étonnamment, tout s’est bien passé jusqu’au 110ème km. La suite a été plus compliquée. Durant la nuit, j’ai attrapé un gros rhume, j’avais beaucoup de mal à respirer avec un taux d’oxygénation très bas, à 82. Là-dessus, j’ai fait une bonne chute et cassé mes bâtons au 120ème km. Je me suis fait une belle frayeur mais concrètement renoncer n’était pas une option. Du coup, je n’étais pas à 100% de mes capacités et j’espère bien revenir à Silverton ! » Son vœu de revenir se réalisera dès 2024, et il est sûr qu’elle changera de tactique de préparation !

Enfin, parmi les élues qui auront le bonheur de découvrir cette boucle mythique, on trouve Camille Bruyas. Après une année 2023 loin de sentiers pour cause de blessure, mais brillamment conclue avec une 2ème place sur la Diagonale des Fous, l’athlète du team Salomon aura certainement son mot à dire pour le podium.

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Camille Bruyas et François D’Haene, tous 2 blessés en 2023, avaient fait leur retour sur ultra à La Diagonale. Il seront de nouveau ensemble à Silverton. Photo DR
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Il était venu pour gagner, il n’a pas manqué son rendez-vous. Au terme d’une course parfaitement maîtrisée, Thomas Cardin s’est imposé pour la seconde fois sur la SaintéLyon, après sa victoire en 2021 et sa deuxième place en 2022. Chez les femmes, c’est également la grande favorite, Julie Roux, qui monte sur la plus haute marche du podium après avoir dominé la course de la tête et des épaules.

SaintéLyon 2024 : Thomas Cardin tout en maîtrise

Il avait le dossard n°2, en raison de sa deuxième place sur l’édition 2022 derrière l’Espagnol Andreu Aymerich, mais était déterminé à s’affirmer comme le n°1 cette année. Revenu en grande forme en fin de saison après sa légère déception des Mondiaux de trail court en juin (16ème place seulement), Thomas Cardin avait impressionné sur le Grand Trail des Templiers, où il avait pris la 4ème place, premier Français.

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8000 concurrents se pressaient sur la ligne de départ à Saint-Etienne, pour affronter les 78km et 2020m de D+ jusqu’à Lyon. Photo DR

Parti raisonnablement, le Grenoblois âgé de 28 ans, le protégé du coach Philippe Propage, qui avait délaissé le trail ces dernières semaines pour finir sa préparation sur route, a laissé Ilyass Zouhry mener la course pendant les 30 premiers kilomètres. La prudence était de rigueur pour traverser les monts du Lyonnais, affronter la neige et le verglas sans prendre de risques inconsidérés. Après avoir rejoint Ilyass Zouhry, Thomas Cardin s’est détaché en compagnie du jeune et inattendu Antoine Charvolin, 25 ans.

Petite frayeur pour les 2 coureurs, qui ont commis une erreur de jugement à la sortie du ravito de Sainte-Catherine, partant tout droit au lieu de prendre à gauche. Les 2 hommes ont perdu 2 ou 3 minutes, mais ont ensuite repris la tête de course et se sont inexorablement détachés dans le début de descente vers Lyon.

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Antoine Charvolin devant Thomas Cardin à mi-course. Photo INFINITY NINE MÉDIA

Thomas Cardin, un finish en solitaire

Thomas Cardin a impressionné tous les observateurs par son aisance tout au long des 78km de course et sa sérénité lors des ravitaillements. Il a cependant dû batailler jusque dans les derniers kilomètres pour se défaire d’Antoine Charvolin, qui l’a longtemps accompagné, calé dans sa foulée, ne prenant jamais le relais, se laissant parfois distancer de quelques mètres avant de revenir. Derrière les 2 hommes, Baptiste Chassagne, Lyonnais de cœur, né à Saint-Étienne, n’a pas pu suivre le rythme, se calant en 3ème position. Cardin a attendu patiemment pour produire son effort à une dizaine de kilomètres de l’arrivée, après plus de 5 heures de course, allongeant très légèrement la foulée pour construire un petit écart, seconde après seconde.

A 5 kilomètres de l’arrivée, l’athlète du team Hoka comptait 45 secondes d’avance sur Antoine Charvolin, et plus de 4 minutes sur Baptiste Chassagne. Sans jamais se désunir, il a avalé à un rythme impressionnant les derniers kilomètres pour franchir la ligne avec un chrono record de 5h 41mn 56s. Antoine Charvolin prend la 2ème place à 3mn 46s du vainqueur. Baptiste Chassagne arrache la troisième place, comme l’an dernier, en 5h 49mn 53s.

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Thomas Cardin et Antoine Charvolin, en pleurs à l’arrivée de la SaintéLyon.

SaintéLyon 2024 : Julie Roux impériale chez les femmes

Partie en tête dès le départ, Julie Roux a dominé de la tête et des épaules la concurrence. Toute auréolée de sa victoire sur le Grand Trail des Templiers, l’athlète du team Salomon a creusé petit à petit un écart conséquent, puisqu’elle comptait plus de 10 minutes d’avance sur Marie Goncalvès à 20 kilomètres de l’arrivée. Maryline Nakache, qui découvrait la course, un format court ne correspondant pas vraiment à son rythme d’ultra-traileuse, suivait 13 minutes derrière. Les 3 femmes constituent dans cet ordre le podium final. Julie Roux boucle sa course en 6h 39mn 29s, 20e au scratch ! Marie Goncalvès termine à 15 minutes et Maryline Nakache près de 40 minutes après la gagnante du jour.

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Julie Roux réalise un formidable doublé de fin de saison, Templiers + SaintéLyon. Photo DR
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Sur le papier, le concept est simple : partir en courant du lac d’Annecy pour aller jusqu’au sommet du Mont-Blanc. Dans la réalité, cette expédition de plus de 26 heures, sur 110 km et 11000 mètres de D+ à travers les plus beaux sommets de la Haute-Savoie, se révélera un peu plus compliquée pour Michel Lanne, ultra-traileur et alpiniste chevronné. Une aventure passionnante, des images exceptionnelles pour 29 minutes de plaisir.

Michel Lanne, un ultra-palmarès impressionnant

A 39 ans, Michel Lanne est un véritable spécialiste de l’ultra-trail. Il a remporté entre autres le 80km du marathon du Mont-Blanc en 2013, la CCC en 2016, la TDS en 2017 ou la Maxi-Race en 2019. Il s’est également par 2 fois frotté à la Diagonale des Fous (2011 et 2015), terminant les 2 fois à la 7ème place. S’il ne fait plus que de rares courses, il a participé au Super Bélier dans le massif des Aravis en août 2023, un format 3 courses en 3 jours (15 le vendredi, 27 le samedi et 42 le dimanche) sur lequel il s’est imposé.

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Source Ultra Gros-Blanc

Aravistique, un premier défi insensé, en 2022

Aimant les défis dans le pur esprit trail, cet athlète Salomon, également sauveteur en montagne au sein du PGHM, avait réalisé en 2022 la traversée des Aravis par tous les sommets en moins de 24 heures. Cet exploit avait donné lieu à un film magnifique signé Fringale.

Voir Aravistique, le film

Ultra Gros-Blanc : le nouveau défi de Michel Lanne

Un an après, Michel Lanne a remis le couvert avec un nouveau défi insensé pour repousser un peu plus loin ses limites physiques et mentales. Son pari : atteindre le sommet du Mont-Blanc (la « bosse ») en partant du lac d’Annecy (la « flaque »). Ultra Gros-Blanc : de la flaque à la bosse est le film de cette aventure, réalisé de nouveau par Fringale.

Voir le film Ultra Gros-Blanc : de la flaque à la bosse ICI

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Du lac d’Annecy au sommet du Mont-Blanc, un profil qui fait mal aux cuisses. Source Ultra Gros-Blanc

Du départ à 6 heures du matin de Talloires à l’arrivée au sommet du Mont-Blanc, le film retrace le parcours suivi par Michel Lanne, qui débute par 2000 de dénivelé d’un coup pour monter au sommet de La Tournette (2350m), puis le Mont Lachat, le Mont-Joux en fin de journée, alors que la nuit approche, et la dernière montée, 4000m de dénivelé à gravir pour atteindre le toit de l’Europe.

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Michel Lanne au sommet du Mont-Blanc, défi relevé ! Source Ultra Gros-Blanc

Servi par des images de drone et des vues vertigineuses, le film montre à la fois la beauté de la nature et l’effort de l’athlète. Vous serez saisi par l’épuisement qu’il manifeste lors des derniers mètres d’ascension, lorsque le manque d’oxygène et l’envie de dormir transforment chaque pas en souffrance. Et puis cette délivrance, après 110km et 11000m de dénivelé avalé. Un rêve devenu réalité.

Ultra Gros-Blanc : de la flaque à la bosse

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