Ils étaient attendus, ils n’ont pas déçus. Le 29 juin 2024, sous une chaleur accablante, Jim Walmsley a atteint le premier de ses deux objectifs de l’année en remportant pour la 4ème fois la Western States Endurance Run, avant de tenter de remporter une 2ème fois l’UTMB Mont-Blanc à Chamonix fin août, un doublé jamais réalisé chez les hommes. Côté féminin, Katie Schide a brillamment tenu son rôle d’archi-favorite en s’imposant et en devenant la deuxième femme la plus rapide de tous les temps sur cette épreuve mythique, derrière l’intouchable Courtney Dauwalter. Mais tout ne fut pas aussi simple qu’il y paraît.

Western States Endurance Run : 2 chronos historiques

14 heures, 13 minutes et 45 secondes. C’est le temps qu’il aura fallu à Jim Walmsley pour parcourir les 160 km et avaler les 6000m D+ de la Western States Endurance Run 2024. À 34 ans, l’Américain s’est imposé pour la 4ème fois, réalisant le 2ème meilleur chrono de l’histoire, à seulement 4 minutes et 17 secondes de son propre record établi en 2019. De son côté, Katie Schide a réalisé la même prouesse en franchissant la ligne d’arrivée en 15 heures, 46 minutes et 57 secondes, améliorant de près son chrono de 2023 et terminant à moins de 17 minutes du record établi par Courtney Dauwalter lors d’une journée moins caniculaire. Car il faut le dire, cette Western States Endurance Run entre Olympic Valley et Auburn, en Californie, s’est déroulée sous un soleil de plomb et n’a pas été aussi simple que le résultat semble le raconter.

Western States Endurance Run : surprenant Jim Walmsley

La première surprise est venue de la tenue de Jim Walmsley au départ de la course. Tout de noir vêtu, short, tee-shirt et gilet d’hydratation inclus, alors que le soleil s’annonçait sans pitié et la chaleur terrible, c’était plutôt risqué et inattendu. Passé dans le groupe de tête au col Emigrant au lever du soleil, après la première ascension, Jim Walmsley n’aura pas été long à rectifier le tir, puisqu’il a profité du poste de ravitaillement du 16ème kilomètre pour changer de tenue et enfiler un tee-shirt blanc et un bob blanc préalablement détrempé à l’eau froide.

Reparti avec ses fameuses bouteilles à la main, le grand Jim made in USA était de retour sur les sentiers, et prenait la tête de la course, suivi à moins d’une minute par un peloton dans lequel on retrouvait les Américains Rod Farvard et Ryan Montgomery et le Chinois Guomin Deng.

Ça allait vite mais Jim Walmsley semblait perturbé, comme gêné dans sa course. Une impression qui fut confirmée lorsqu’il s’arrêta au poste de secours de Dusty Corners, au km 38, pour… se laver les pieds et changer de chaussures, laissant Hayden Hawks et Dan Jones prendre la tête de la course. Il les rattrapera peu avant la mi-course, juste avant une longue montée très exposée en plein soleil, où il allait prendre 2 minutes d’avance, tout en pointant avec 2 minutes de retard sur son chrono record. Mais la chaleur commençait à faire des ravages dans le peloton, éprouvant les organismes comme jamais. Et à tous les ravitaillements, les coureurs étaient à la recherche de glace pour se rafraîchir, devant parfois faire la queue pour en obtenir.

Walmsley WSER
Jim Walmsley dans le grand bain. Photo WSER

Western States Endurance Run : un challenger nommé Rod Farvard

On dit souvent que la course commence à Forest Hill, au 100ème kilomètre. Et à cet endroit précis, si Jim Walmsley passa en tête, galopant dans son style habituel, grande et ample foulée, la surprise fut totale de voir surgir 10 secondes plus tard un Rod Farvard remonté comme un coucou, déterminé à prouver que sa récente victoire sur le 100km du Canyons Endurance Run n’était pas un hasard. La bataille promettait d’être totale, d’autant que derrière, à 5 minutes à peine, pointaient Dakota Jones, suivi de près par Hayden Hawks, Dan Jones et le Britannique Jonathan Albon.

Et à la grande surprise de tous, Rod Farvard allait prendre la tête de la course à la sortie de Forest Hill, et mettre plus d’une minute à Jim Walmsley dans les 5 kilomètres suivants. La course était-elle en train de basculer ? Jim Walmsley allait-il douter et craquer mentalement ? Car la vérité est que lors de ses 3 premières victoires, le grand Jim n’avait jamais eu de coureur à sa hauteur dans la dernière partie de course.

Western States Endurance Run : une performance historique

Mais l’expérience a porté ses fruits, et petit à petit Jim Walmsley a refait son retard, puis pris des secondes, puis des minutes d’avance, sans jamais regarder en arrière. « Il m’a fait très mal, déclarera d’ailleurs Walmsley à l’arrivée. Pour la première fois, j’ai vraiment été dépassé plusieurs fois… Rod a fait une course incroyable et je suis fier de moi car ça a été vraiment dur. » Et si le Missile termine sans avoir battu son record du parcours, les observateurs sont unanimes : compte tenu des températures bien plus chaudes qu’en 2019, cette performance est historique.

Derrière Jim, la lutte pour le podium a été somptueuse. Rod Farvard, épuisé dans la descente finale vers Auburn, pensait avoir la seconde place assurée, jusqu’à ce que son entraîneur Tim Tollefson voit arriver Hayden Hawks fondant sur lui. Après 160 kilomètres à fond, Farvard a encore été capable d’aller chercher des ressources pour sprinter sur la piste d’athlétisme avant de s’effondrer sur la ligne d’arrivée, deuxième en 14h 24mn 15s, avec seulement 16 secondes d’avance sur Hawks.

Rod Farvard WSER
Rod Farvard s’écroule, 16 secondes avant que Hayden Hawks ne franchisse la ligne à son tour. Photo WSER

À noter que le Français Simon Gosselin, devenu ami et partenaire d’entraînement de Jim Walmsley, a terminé à la 22ème place en 17h 4mn 13s.

Podium WSER
Le podium de la WSER 2024. Photo WSER

Western States Endurance Run : Le top 10 masculin

1. Jim Walmsley, 14:13:45
2. Rod Farvard, 14:24:15
3. Hayden Hawks, 14:24:31
4. Dan Jones, 14:3229
5. Caleb Olson, 14:4012
6. Jon Albon, 14:57:01
7. Tyler Green, 15:05:39
8. Jiasheng Shen, 15:09:49
9. Jon Rea, 15:13:10
10. Chris Myers, 15:18:25

Western States Endurance Run : Katie Schide sans concurrence

La course féminine aura été moins indécise, sauf pour le chrono, Katie Schide ayant longtemps été dans les temps de Courtney Dauwalter. Le record du parcours ne lui a d’ailleurs échappé que dans le dernier tiers de la course, sans doute à cause d’une chaleur excessive. Mais l’Américaine n’a jamais sembler accuser le coup et a terminé en 15h 46mn 57s, le deuxième temps féminin le plus rapide de tous les temps, et 13e au classement général.

« J’ai juste essayé de rester régulière, a déclaré Katie Schide à l’arrivée. Une fois que j’ai eu pris une bonne avance, mon but était de ne rien faire de bêtise et de conserver cette avance. L’objectif était d’arriver ici en premier, c’est fait. »

La Chinoise Fuzhao Xiang a terminé deuxième, signant elle aussi un chrono référence, le troisième temps féminin le plus rapide de tous les temps, en 16h 20mn 03s. Et c’est la Hongroise Eszter Csillag, 4ème des championnats du monde de trail long en Thaïlande en 2022, qui termine troisième en 16h 42mn 17s.

Katie Schide dans la légende. Photo WSER

Western States Endurance Run : Le Top 10 féminin

1. Katie Schide, 15:46:57
2. Fuzhao Xiang, 16:20:03
3. Eszter Csillag, 16:42:17
4. Emily Hawgood, 15:48:43
5. Yngvild Kaspersen, 16:50:39
6. Ida Nilsson, 16:56:52 (master’s course record)
7. Heather Jackson, 17:16:43
8. Rachel Drake, 17:28:35
9. Pricilla Forgie, 17:30:24
10. Leah Yinglang, 17:33:54

Western States Endurance Run : 33 secondes de trop

L’histoire est parfois cruelle. Alors que la barrière horaire est de 30 heures, l’Américain Will Barkan a surgi dans le stade entouré de son équipe, les orteils en sang, le genou brûlé, luttant contre la chaleur. Il ne lui restait plus que quelques secondes pour réaliser son rêve : devenir le premier homme aveugle à finir la Western States Endurance Run. Mais alors qu’il sprintait, supporté par tout le stade, et qu’il ne lui restait plus que 200 mètres à parcourir, l’horloge a sonné. Il a franchi la ligne d’arrivée en 30h 00mn 33s. 33 secondes trop tard pour remporter sa médaille officielle de finisher…

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4ème manche de la Golden Trail World Series, le 42km du Marathon du Mont-Blanc a attiré les meilleurs mondiaux à Chamonix. Parmi eux, le Suisse Rémi Bonnet et l’Américaine Sophia Laukli, vainqueurs de l’épreuve en 2023 et tenants du titre de la GTWS, annoncés comme favoris. Mais une course n’est jamais gagnée d’avance…

Résultat Marathon du Mont-Blanc : Elhousine Elazzaoui plus fort que Rémi Bonnet

On attendait Rémi Bonnet, on a eu Elhousine Elazzaoui ! Le Marocain a signé, ce dimanche 30 juin 2024, sa première victoire au Marathon du Mont-Blanc, pour sa 4ème participation (en 2022 il prenait la 4ème place) au terme d’une bataille de chaque instant avec le suisse Rémi Bonnet, vainqueur l’année dernière avec plus de 5mn d’avance. Le duel annoncé en conférence de presse la veille a donc bien eu lieu ! C’est dans la dernière descente très humide et glissante que le Marocain, toujours au contact du Suisse, a réussi à faire la différence, aidé sans doute aussi par une légère pluie en fin de course et une température plutôt fraîche qu’il affectionne.

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Elhousine Elazzaoui. Photo Florian Legrand

Elhousine Elazzaoui coupe la ligne en 3h 30min et 10s, 46 secondes devant Rémi Bonnet qui lui fera le plus bel hommage en affirmant préférer sa 2ème place à l’issue d’une telle empoignade que sa victoire de 2023, moins disputée. La troisième place s’est jouée entre Roberto Delorenzi et les deux Kenyans. Le Suisse a su juguler les grandes foulées du Kényan Kévin Kibet et assurer le podium dans la dernière descente sur Chamonix. Il franchit l’arrivée en 3h 33min 07s, devançant Kevin Kibet (3:35:05) et Ezekiel Rutto (3:37:23).

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Le Top 5. Photo Florian Legrand

Résultat Marathon du Mont-Blanc : les réactions des athlètes

Elhousine ELAZZAOUI (MAR) 1er :
« Cette victoire représente beaucoup pour moi, ça fait un moment que je voulais remporter le Marathon du Mont-Blanc. Ça va m’apporter encore plus de confiance pour la suite, je sais que je suis capable de faire encore mieux. Aujourd’hui Rémi était très fort mais je suis resté calme et je l’ai attaqué au 36e kilomètre pour aller chercher la victoire. »

Rémi BONNET (SUI) 2ème :
« Je suis content, pour mon premier marathon de l’année je pense que je ne pouvais pas faire mieux. Si tu regardes les temps que l’on a réalisé aujourd’hui ça a été beaucoup plus vite que l’année dernière. Ça montre que le niveau augmente chaque année et que cette deuxième place vaut encore mieux que ma victoire de l’année dernière. Elhousine était très fort aujourd’hui donc bravo à lui. »

Roberto DELORENZI (SUI) 3ème :
« Je suis content du déroulé de la course aujourd’hui. L’allure était raisonnable au début et j’ai pu rester avec Rémi, mais quand il a accéléré dans la première montée j’ai préféré garder de l’énergie pour la deuxième partie. J’ai ensuite réussi à garder de la vitesse pour devancer les Kényans et je suis très content avec ce podium et surtout avec le chrono. Je l’avais dit après l’Asie, je n’étais pas en forme en début de saison, mais je savais que je pouvais remonter sur le podium. »

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Rémi Bonnet. Photo Florian Legrand

Résultat Marathon du Mont-Blanc : Judith Wyder super descendeuse

Chez les femmes, un trio de tête s’est rapidement formé entre Judith Wyder, l’athlète suisse qui signait cette année sa première participation au Marathon du Mont-Blanc, la Roumaine Madalina Florea, peu habituée des longues distances et l’Américaine Sophia Laukli, tenante du titre et vainqueur de la Golden Trail World Series 2023.

Madalina Florea, en bronze lors des championnats d’Europe de course en montagne et trail le mois dernier et déjà vainqueur de la finale de GTWS 2023 en Italie en octobre dernier, a pris les commandes de la course après le col des Montets. Son entraînement particulier cette année dans les descentes a payé mais n’a pas permis de distancer durablement Judith Wyder, qui est restée dans ses traces puis s’est échappée avant la ligne d’arrivée à la faveur d’une dernière descente héroïque.

Sophia Laukli a malheureusement accusé une baisse de régime en fin de parcours et a perdu de vue ses deux concurrentes après la montée de la Flégère. Elle a même vu s’envoler la 3ème place dans la dernière descente au profit de la Chinoise Miao Yao.

Au final, Judith Wyder s’impose au terme d’une course de 4h 11min 12s, avec une confortable avance de 2mn 30 (4h 13min 42s) sur Madalina Florea au comble de la joie sur la ligne d’arrivée. Miao Yao s’offre quant à elle la 3ème place en 4h 18mn 30s.

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Judith Wyder. Photo David Gonthier

Résultat Marathon du Mont-Blanc : les réactions des athlètes

Judith WYDER (SUI) 1ère :
« Je suis contente de ma stratégie aujourd’hui. Je me sentais forte sur les parties roulantes, mais j’avais plus de mal dans les montées raides. Malgré tout, si je pouvais rester au contact des filles devant je savais que je pouvais ensuite aller chercher la victoire et c’est ce que j’ai fait. »

Madalina FLOREA (ROU) 2ème :
« C’était mon premier marathon en trail et je suis super fière de ma course. J’ai essayé d’aller chercher la victoire, j’ai joué dans la dernière montée, mais les 6 ou 7 derniers kilomètres m’ont paru vraiment longs… Je suis très contente, pour moi cette deuxième place a autant de valeur qu’une victoire. »

Miao YAO (CHN) 3ème :
« Dans la descente je voyais que je pouvais revenir sur Sophia, je la voyais au loin et ça m’a donné de la motivation. Je me disais qu’il fallait continuer de pousser pour tenter d’aller chercher le podium. C’est finalement sur la partie finale que j’ai réussi à la rattraper et je suis très contente de ce podium. »

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Madalina Florea. Photo David Gonthier

Voir les résultats complets ICI

Voir le classement de la Golden Trail Series après 4 épreuves ICI

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45 ans !!!! La course historique du Marathon du Mont-Blanc, qui a rassemblé 2 038 coureurs samedi 29 juin 2024, reste toujours aussi emblématique avec sa distance exigeante mais accessible de 23km, avalée en 2h 4mn 55s pour le premier et en 6h00 pour les derniers (barrière horaire). Si la star de la course a été Thomas Cardin, le récent champion d’Europe, qui a dominé l’épreuve, la surprise est venue d’Anaëlle Bondoux, grand espoir du biathlon français, qui a survolé la course et établi un chrono incroyable de 2h 22mn 56s, prenant la 15ème place au scratch !

23 km du Mont-Blanc : Thomas Cardin au sprint dans le dernier kilomètre

Il était en grande forme et avait décidé de faire le show. Thomas Cardin s’est ainsi offert un dernier kilomètre quasi en sprint, pour boucler une performance de qualité à une moyenne de 12,13 km/h ! Son chrono : 2h 04mn 55s.

La 2ème place revient à l’Espagnol Alex Garcia Carrillo, arrivé 4mn33 après Thomas Cardin en 2h 09mn 28s. Il devance Johann Baujard (2h 10mn 22s) et deux sérieux espoirs français, Mael Allaire et Romain Discher.

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Thomas CARDIN devant Alex GARCIA CARRILLO. Photo David Gonthier
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Le Top 4 du 23km du Mont-Blanc. Photo David Gonthier

23 km du Mont-Blanc : le débrief de Thomas Cardin

« Je suis parti sans pression aujourd’hui car les championnats d’Europe étaient derrière moi donc aujourd’hui c’était un bonus. Je me suis fait plaisir et j’ai écouté les sensations pour accélérer quand je le sentais par rapport aux adversaires. En fait, j’ai surtout maintenu l’allure, j’ai réussi à garder la même intensité dans la montée et j’ai pu aussi faire la différence dans la dernière descente.

Je suis un coureur de distance un peu plus longue donc je savais que plus la course avançait, plus je serai en aisance. À la fin, j’ai eu envie de faire le show pour mes amis et partenaires, boosté par l’adrénaline de la victoire. Maintenant, je vais me reposer un peu car que je pars en vacances avec mon épouse donc si je ne suis pas en forme, je vais me faire tirer les oreilles. »

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Photo David Gonthier

23 km du Mont-Blanc : incroyable Anaëlle Bondoux

Thomas Cardin s’est quasiment fait souffler le haut de l’affiche par la toute menue Anaëlle Bondoux, grand espoir du biathlon français. Non seulement son chrono de 2h 22mn 56s et sa 15e place au scratch sont stupéfiants, mais aussi le fait qu’elle a laissé la championne de France de trail court, Julie lelong, à plus de 8mn ! Et ce, pour son premier trail sur une « longue » distance alors qu’elle n’est encore qu’en catégorie espoir !

Julie Lelong prend donc la deuxième place en 2h 31mn 10s. Et c’est l’Italienne Martina Bilora qui vient compléter le podium, en 2h 40mn 22s, pile une minute avant l’expérimentée Amandine Ferrato.

23 km du Mont-Blanc : le débrief d’Anaëlle Bondoux

« C’est une première expérience pour moi en trail, j’avais seulement couru sur une distance plus courte et un profil moins alpin. C’est un super parcours, j’ai vraiment aimé, je me suis fait plaisir. J’adore courir même si je suis une biathlète et grâce à mon sponsor Salomon, je peux participer à des événements comme celui-ci, quelques fois dans l’été, c’est juste pour le plaisir. Là, c’est parfait on est en plein dans la préparation physique avec l’Equipe de France, c’est beaucoup de volume pour nous, notamment en course à pied. »

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Photo David Gonthier

23 km du Mont-Blanc : le biathlète Émilien Jacquelin 23ème

Autre biathlète emblématique de l’équipe de France, Émilien Jacquelin est venu prendre une belle 23ème place. Il a commenté sa course : « Je suis là pour m’entraîner car on est en plein cycle de volume. Le but ici, c’est de travailler un petit peu différemment, je pense que la course à pied surtout en bosses, ça peut vraiment aider pour mes capacités de VO2max pour bien grimper l’hiver. Le fait qu’il n’y ait pas de récupération possible avec des schuss comme en ski de fond est très intéressant aussi.

La durée max de mon effort habituellement est de 45 mn donc j’explore. Le plus dur c’est musculairement entre 1h et 1h30 puis je passe au-dessus et retrouve mes qualités d’endurance. Mon mental m’aide, j’arrive à garder mon calme même quand c’est dur. Je me suis amélioré par rapport à l’année dernière en temps et j’ai aussi réussi à moins perdre de temps dans les descentes. J’en profite aussi pour être avec mes partenaires, faire autre chose que du biathlon. On reste des amoureux de sport avant tout. »

Voir tous les résultats du 23 km du Mont-Blanc ICI

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Il est parti à son rythme, et n’a jamais été rejoint. Sans pour autant écraser la course, le Russe Dmitrii Mityaev s’est imposé sur le 90km du Mont-Blanc, l’épreuve d’ultra du Marathon du Mont-Blanc 2024, succédant à Germain Grangier, vainqueur en 2023. Il devance Thibaut Baronian, en préparation de son premier UTMB, et Baptiste Petitjean. Aurélien Dunand-Pallaz, longtemps 3ème, a craqué sur la fin. Chez les femmes, c’est Ekaterina Mityaeva, femme de Dmitrii, qui s’impose au terme d’une lutte somptueuse avec Julie Roux.

90km du Mont-Blanc : Dmitrii Mityaev petit à petit

Seul Théo Détienne a réussi à accrocher ses baskets dans les premiers kilomètres, avant de se faire une raison. Même s’il n’a jamais creusé d’écart démesuré, le Russe Dmitrii Mityaev avait un petit quelque chose en plus. Une minute d’écart à Planpraz, au 13ème km, après la première énorme montée du Brévent, 1470 mètres à avaler en 11km pour atteindre le point culminant de la boucle, à 2471m d’altitude. Puis 2 minutes à la Tête aux Vents, au 22ème km. Puis 6 minutes à Châtelard, à mi-course, avant d’attaquer la montée vers la Tête de l’Arolette et ses 2333m d’altitude. Ils étaient alors 2 à ses trousses, Théo Détienne et Thibaut Baronian, qui tentaient de limiter la casse.

Redoutable sur des distances comprises entre 80 et 120 kilomètres, le Russe, 3ème de l’épreuve en 2021, 4ème en 2023, semblait parfaitement gérer son affaire. Et il ne faudrait pas compter sur lui pour une défaillance. Derrière, il allait donc falloir accélérer pour espérer le revoir.

profil 90km MONT-BLANC
Le profil du 90km du Mont-Blanc.
Départ MMB 2024
À 4h00 du matin, le départ donné de la Place du Triangle de l’Amitié, à Chamonix. Photo MMB
Dmitrii Mityaev tête aux Vents
Le passage en solitaire de Dmitrii Mityaev à la Tête aux Vents. Photo MBB

90km du Mont-Blanc : la remontada d’Aurélien Dunand-Pallaz

Troisième de la MaXi-Race d’Annecy début juin, Aurélien Dunand-Pallaz a préféré prendre un départ beaucoup plus prudent. A tel point qu’il accusait même un retard de 6 minutes après seulement 10km de course, passant au-delà de la 10ème position à Planpraz. Mais le Savoyard a bien géré son effort, pour revenir ensuite vers la tête de course, avalant ceux qui le précédaient un à un. À la mi-course, il accusait 12 minutes de retard mais était au pied du podium, revenu dans les baskets de François Soleilhac, auteur d’un beau début de course.

Dmitrii Mityaev Photo David Gonthier : MMB
Dmitrii Mityaev en tête dans la montée de la Tête de Balme. Photo David Gonthier / MMB
Thibaut Baronian Photo David Gonthier : MMB
Thibaut Baronian second dans la montée de la Tête de Balme. Photo David Gonthier / MMB
Aurélien Dunand-Pallaz Photo David Gonthier : MMB
Aurélien Dunand-Pallaz troisième dans la montée de la Tête de Balme. Photo David Gonthier / MMB

90km du Mont-Blanc : suspense au pied du Signal

Au ravitaillement des Bois, au 73ème kilomètre, et alors qu’il restait moins de 20 kilomètres à parcourir, le podium semblait se dessiner, avec 3 hommes bien installés en tête. Mais avec la terrible remontée vers Le Signal, plus de 1100m D+ en 8 kilomètres pour un passage à 2200 mètres d’altitude, difficile de prévoir qui plongerait le premier vers Chamonix pour monter sur la plus haute marche du podium. Le Russe semblait toujours en mesure de contenir Thibaut Baronian, 2ème à 7 minutes. Et Thibaut Baronian semblait également en mesure de contenir le retour d’Aurélien Dunand-Pallaz, 3ème à 16 minutes du leader. Mais tout n’était pas écrit à l’avance, et à l’arrière, les troupes sonnaient la charge !

90km du Mont-Blanc : un finish éblouissant, Aurélien Dunand-Pallaz dépassé

Comme en 2023, où Germain Grangier ne s’était imposé que d’1mn30 devant Louison Coiffet (et 10 minutes devant Hugo Deck, troisième), les 20 derniers kilomètres ont été spectaculaire et ont réservé leur lot de surprises. Passé en tête en haut du Signal avec 8 minutes d’avance sur Thibaut Baronian, Dmitrii Mityaev a ensuite pris 5 minutes supplémentaires avant de plonger dans la descente, s’assurant la victoire. Il s’impose finalement en 10h 44mn 14 secondes. Il devance Thibaut Baronian de 16 minutes (11h 02mn 20s).

Mais derrière, stupeur ! Car au lieu de l’attendu Aurélien Dunand-Pallaz, c’est Baptiste Petitjean qui passait en 3ème position au Signal ! 2ème du format 105km du Mozart 100 by UTMB et 9ème de la CCC 2023, le jeune Français avait compté jusqu’à 8 minutes de retard sur l’athlète Compressport, mais avait produit une montée du Signal impressionnante. Baptiste Petitjean monte sur la 3ème marche du podium. Il termine en 11h 13mn 09s. Et c’est un étonnant Théo Détienne qui, au prix d’une descente exceptionnelle, termine au pied du podium, à la 4ème place. Aurélien Dunand-Pallaz termine finalement au-delà du Top 10, à la 12ème place…

Voir les résultats complets ICI

90km du Mont-Blanc : Julie Roux et Ekaterina Mityaeva, un coude à coude exceptionnel

Et les féminines dans tout ça ? Leur course fut absolument passionnante, avec un coude à coude entre Julie Roux et la Russe Ekaterina Mityaeva, épouse de Dmitrii Mityaev. Jugez plutôt : les 2 femmes n’étant séparées que de 10 secondes après plus de 8h45 de course, n’étant jamais distantes de plus d’une minute durant la quasi totalité de l’épreuve.

Mais dans les derniers kilomètres de course, entre Le Signal et le Plan de l’Aiguille, Julie Roux laissait filer la Russe, intenable, et concédait plus de 13 minutes. Ekaterina Mityaeva pouvait plonger vers la ligne d’arrivée. Elle s’impose finalement en 12h 40mn 04s, prenant la 23ème place au général et offrant un beau doublé au couple star de l’ultra russe. Julie Roux termine deuxième, à 29 minutes de la gagnante.

Julie Roux
Julie Roux. Photo David Gonthier / MMB
Ekaterina MITYAEVA Photo David Gonthier
Ekaterina MITYAEVA. Photo David Gonthier / MMB
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L’Île Maurice, ses lagons et ses plages de sable blanc, un relief bien plus reposant que l’Île de la Réunion voisine : il n’en fallait pas plus pour aller tester la première édition du Mauritius by UTMB, nouvel événement trail dans l’océan Indien. Cécile Bertin, notre envoyée spéciale, qui avait une histoire particulière avec cette destination, avait opté pour le format 50K. Elle raconte.

Mauritius By UTMB : Sissi Cussot m’avait prévenue…

Sylvaine Cussot m’avait pourtant prévenue lors de notre petit papotage à la veille de la course (à écouter ICI) : Maurice est terre de trail, mais pas n’importe quel trail… Du technique, du qui tache, qui glisse et qui mouille et fait te demander quelle mouche t’a piquée alors qu’il était quand même beaucoup plus agréable de rester lézarder sur la plage à l’ombre des cocotiers.

J’ai une petite histoire qui me lie à cette île et qui explique en grande partie ma présence sur la ligne de départ du Bel Ombre, le 50K qui fait en réalité un peu plus de 58 km. C’est en effet là que j’ai couru mon tout premier trail, pour le Raid Amazone. Je commençais la course à pied, je ne maîtrisais même pas encore les notions de dénivelé que je m’étais retrouvée au départ d’un 17 km en pleine nature, moi qui n’avais jamais couru ailleurs qu’au jardin du Luxembourg, en plein Paris.

C’est donc là que j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce sport que je venais de découvrir. Et c’est dans l’avion de retour que je me suis jurée de courir un jour un marathon. Ma vie venait de changer à jamais, et m’entraîner aux quatre coins du monde, dans les ultra-trails les plus dingues qui puissent exister. Aussi, revenir sur cette terre alors que j’envisage très sérieusement de prendre prochainement ma retraite sportive avait un vrai sens. Une façon de boucler la boucle en quelque sorte.

Départ Mauritius by UTMB
Photo UTMB Group

Mauritius By UTMB : un « petit » 58 pour profiter pleinement

Avec une préparation axée cette année exclusivement sur la route pour préparer les majors qui manquent à ma collection, la distance de 58 km me semblait la plus raisonnable. Et c’est avec l’idée de ne surtout pas me blesser gravement et de compromettre la suite de mon programme que je me suis alignée au départ. Avec Berlin le 29 septembre et Chicago le 13 octobre, une entorse façon Casquette Verte n’est pas envisageable. 58 km, c’est donc à la fois assez long pour découvrir ce nouvel événement et pas trop non plus pour récupérer rapidement.

Question cahier des charges, pas de doute : l’expérience « by UTMB » que revendique souvent Catherine Poletti dans ses interviews pour parler du circuit mondial est au rendez-vous. Le Château Bel Ombre, qui est en réalité une superbe maison de type colonial dans un parc arboré de toute beauté, pose l’événement. C’est la grande classe. Seul détail qu’hélas aucune organisation ne peut maîtriser : la météo annoncée. Il pleut déjà depuis plusieurs jours et ce sera aussi le programme de mon épreuve. Aucun risque d’attraper froid, il fait doux, ce qui ne rend pas nécessaire le port de la veste, mais l’impact sur le terrain promet d’être colossal.

Mauritius by UTMB 2
Photo UTMB Group

Mauritius By UTMB : de la boue partout partout

De la boue sous toutes ses formes résume assez bien ce que l’on a affronté. Entre la glaise qui colle aux semelles à un point que tu espères une rivière pour pouvoir les alléger un peu, la boue liquide qui glisse, la boue plus épaisse qui te fait partir en aqua-planning, rien ne nous a été épargné. Et je ne parle pas de ce moment où, face à une mini-falaise type mur boueux infranchissable, il a fallu faire jouer la solidarité entre coureurs pour passer l’obstacle, entre ceux qui poussaient et ceux qui tiraient depuis le haut. Épique !

Je ne compte pas non plus les rivières traversées, plus ou moins hautes, dont une avec de l’eau largement au-dessus des genoux, ni les baïnes salées à souhait que mes ampoules n’ont apprécié que très moyennement. Pour le coup, le dénivelé (1800m D+) est finalement ce qu’il y avait de plus accessible dans cette petite balade mêlant jungle et savane.

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Mauritius By UTMB : faune sauvage et balisage… sauvage

Prenant largement mon temps – prudence, prudence -, je me suis retrouvée à finir de nuit. Et qui dit nuit dit troupeaux de cerfs, mais aussi ronflements de sangliers que mes acolytes et moi feront tout pour ne pas réveiller. Sans oublier des dizaines de petites grenouilles sur les sentiers, que j’ai tout fait pour ne pas écraser.

Si le balisage était dans l’ensemble plutôt correct, la nuit, cela s’est un peu compliqué. Il n’y avait clairement pas assez de patchs réflecteurs, et sans trace GPX, il était facile de rater un embranchement et de faire quelques centaines de mètres supplémentaires. Question ravitaillement, il faut être lucide : on se trouve sous des latitudes où il faut oublier le saucisson et le fromage ! Mais en revanche, pas de problème de quantité : même en étant très vite reléguée parmi les derniers coureurs de la distance, je n’ai jamais manqué de rien.

Quant à l’arrivée, de nuit pour moi, elle était, comme le départ, très réussie ! C’est d’ailleurs le seul point positif d’avoir été aussi lente : l’effet « whaou » que je n’aurais pas pu apprécier en arrivant de jour. Imaginez un petit chemin le long du lagon, avec des dizaines de lampes qui vous guident jusqu’à l’arche d’arrivée, le bruit de l’océan et les petits crabes que l’on aperçoit courant sur le sable fin… OK, tout cela est très cliché, mais c’est exactement ce que j’étais venue chercher !

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Mauritius By UTMB : le verdict

Alors, on en pense quoi de ce Mauritius By UTMB ? Avec toute l’honnêteté qui me caractérise, on sent bien que c’est une première édition, qui mérite que certains défauts soient corrigés. Rien de dramatique, il faut souvent une petite mise à jour après le lancement d’un nouveau produit sur le marché et j’espère sincèrement que l’organisation tiendra compte des remontées des coureurs des différents formats pour corriger le tir et faire de cette course une incontournable dans cette partie du monde.

Idéalement, il faudrait veiller à ce que le balisage soit plus régulier ! Entre le « sur balisage » et le « sous balisage », il y a eu quelques ratés, particulièrement au niveau des petits panneaux réfléchissants qui, la nuit, rassurent les traileurs sans la trace GPX. Évidemment, le prix du dossard est aussi trop élevé. S’il est au niveau de ce qu’on trouve en France sur le circuit UTMB, il prive bon nombre de Mauriciens de la fête ! Certes, l’organisation avait bien prévu un tarif spécial pour les locaux, mais encore trop élevé sur une île où le salaire minimum est de 400€ par mois !

Enfin, question terrain de jeu, aucun doute : l’Île Maurice est à la hauteur ! Ce territoire est tellement incroyable de beauté qu’il mérite qu’on vienne le découvrir pour lui-même. Et même si ce sont des montagnes volcaniques et pas les Alpes, croyez-moi, vous aurez le sentiment, en passant la ligne d’arrivée, de sacrément les avoir méritées, vos running stones !

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Résultats Mauritius by UTMB
Les podiums des 4 courses. Source UTMB
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Une boucle mythique de 42 km et 2540m D+ au départ de la place du Triangle de l’Amitié, à Chamonix. Dimanche 30 juin, le Marathon du Mont-Blanc, 4ème étape de la saison de la Golden Trail World Series, promet d’être passionnant, avec un niveau élite exceptionnel. Et, dans la tête des candidats à la victoire, 2 monstres sacrés à battre : Rémi Bonnet et Sophia Laukli, tous deux vainqueurs en 2023.

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Marathon du Mont-Blanc : Rémi Bonnet peut-il encore battre tout le monde ?

4ème étape de la saison de la Golden Trail World Series, le mythique Marathon du Mont-Blanc est l’épreuve qu’ont choisie de nombreux coureurs pour faire leur rentrée dans cette saison 2024. C’est en particulier le cas de Rémi Bonnet, dont tout le monde attend le retour avec impatience. Le Suisse du team Salomon, grand vainqueur des saisons 2022 et 2023 de la Golden, prendra certainement le départ pour gagner. Pour rappel, après avoir essuyé des échecs, il avait enfin réussi à s’imposer sur cette course en 2023, écrasant la concurrence de toute sa classe. Mais il devra se méfier du Marocain Elhousine Elazzaoui, du team NNormal, actuel leader de la Series et auteur de 3 podiums consécutifs depuis le début de l’année, dont une remarquable deuxième place derrière Kilian Jornet à Zegama.

Le Suisse Roberto Delorenzi, du team Brooks, est lui aussi un sérieux candidat au podium. Il vient de décrocher le titre de champion d’Europe sur la course de montagne « Up and Down » à Annecy fin mai. Il faudra aussi avoir un œil sur le Polonais Bart Przedwojewski, également chez Salomon, qui signe un retour en forme cette saison. Il l’a notamment prouvé sur Zegama en terminant sur le podium derrière Kilian Jornet et Elhousine Elazzaoui.

L’Italien Daniel Pattis, du team Brooks, qui est monté pour la première fois sur le podium d’une course de la GTWS en Chine en mars, serait très heureux de renouveler l’exploit au Mont-Blanc. Il faudra également garder un œil sur des garçons comme le Kenyan Robert Pkemoi, l’Italien Francesco Puppi et Cesare Maestri. Enfin, côté tricolore, on suivra les performances de Frédéric Tranchand, du team Scott, et d’Anthony Felber, du team Sidas X Matryx.

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Rémi Bonnet. Photo David Gonthier / GTWS 2023

Marathon du Mont-Blanc : Sophia Laukli pour un doublé ?

Alors qu’une blessure l’a tenue éloignée des sentiers en ce début de saison, l’Américaine Sophia Laukli, du team Salomon, tenante du titre, devrait faire son retour sur le Marathon du Mont-Blanc. Si elle a retrouvé son meilleur niveau, qui lui avait permis de s’imposer l’an dernier, elle sera très difficile à battre. Pour autant, elle devra se méfier de l’inépuisable Maude Mathys, du team Asics, qui a remporté la première manche de la Golden au Japon et a terminé deuxième de la manche en Chine.

Autre retour très attendu, celui de la Roumaine Madalina Florea (team Salomon) qui a montré lors des récents championnats d’Europe qu’elle était en forme, elle qui a notamment remporté la finale de la GTWS en 2023. La Suissesse Judith Wyder, du team Hoka, est également très attendue sur ce Marathon du Mont-Blanc. Deuxième du classement général de la GTWS 2023 a égalité de points avec Sophia Laukli, elle aura certainement envie de frapper très fort dès sa première course.

Il faudra également surveiller de près la Chinoise Miao Yao (team Salomon), qui a terminé 2ème de la course l’année dernière et sera une sérieuse candidate au podium. La densité étant exceptionnelle, on retrouvera également sur la ligne de départ la championne du monde 2023 et d’Europe 2024 de trail Clémentine Geoffray, du team Kiprun, qui a repris une bonne dose de confiance après son exploit à Annecy.

Parmi les autres candidates au podium, notons la Norvégienne Sylvia Nordskar, la Suissesse Theres Leboeuf, la Néo-Zélandaise Caitlin Fielder ou encore l’Allemande Daniela Oemus. La certitude d’une course très disputée.

La course sera à suivre en direct sur Eurosport et sur YouTube ICI

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Sophia Laukli en 2023. Photo Haugeard Gaetan / GTWS
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15 heures et 1 petite minute pour boucler les 115 kilomètres et 7300 mètres de D+ de l’UTCAM 2024. En s’imposant à Saint-Martin de Vésubie après une course menée de bout en bout, le Breton Théo Le Boudec a frappé un grand coup.

Voir le film de sa victoire réalisé par Marc Brulard ICI

UTCAM 2024 : Théo Le Boudec en mode missile

Il avait hâte de rallumer la frontale et de prendre le départ du grand format de l’UTCAM 2024 à Monaco, histoire de retrouver les sensations d’une nuit complète en montagne. Et surtout histoire d’arriver le plus vite possible, une fois la nuit avalée, à quelques pas de son domicile de cœur, dans ce Mercantour où il s’entraîne désormais.

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Théo Le Boudec au départ, le regard tourné vers le Mercantour…

Parti très vite, Théo Le Boudec est arrivé à la Turbie dans le même temps que les meilleurs coureurs du Kilomètre Vertical, alors qu’il avait encore plus de 100 kilomètres à parcourir. C’est dire si le Breton n’était pas venu pour enfiler des perles. Après une nuit sous les étoiles, tout en gestion à la tête de la course, Théo Le Boudec a progressivement creusé l’écart sur ses poursuivants, même si les redoutables montées qui se sont succédées au petit matin l’ont bien entamé.

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Au cœur de la nuit, Théo Le Boudec plein de volonté lors d’un ravitaillement.

UTCAM 2024 : l’esprit vers les Lumières du Mercantour

Si la montée à la Valette de Prals lui a donné du fil à retordre, il a serré les dents et n’a rien lâché, déterminé à aller chercher son Graal. Et surtout, avec dans un coin de sa tête le projet qu’il a avec Christophe Tieran, qui l’a accompagné sur une partie du parcours, de Grande Traversée du Mercantour (225 km) en duo à venir pour septembre.

Pour mémoire, l’ultra-traileur Christophe Tieran s’est illustré en 2020 en ralliant les 7 plus hauts sommets du Mercantour en courant. Ce nouveau projet, qui porte le nom de « Quand les Lumières s’allument », est certainement ce qui a permis à Théo Le Boudec d’oublier la douleur pour relancer dans la descente de la Palu et aller chercher la victoire dans un final tout en émotion.

Il s’impose avec près de 43 minutes d’avance sur le second, Steve Jacquin, et plus d’1h30 sur Vincent Bachot. Chez les femmes, la victoire revient à Laetitia Collon, qui prend la 13ème place au scratch.

Voir le reportage sur la traversée des 7 plus hauts sommets du Mercantour par Christophe Tieran ICI

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La victoire et l’émotion.

UTCAM 2024 : une course « à la Théo » !

Sur les réseaux sociaux, Théo Le Boudec a livré une belle version de sa course.

” Un week-end fort en émotions qui vient remplir le bocal à souvenirs. Que c’est bon de vivre ces moments de sport, ces moments de vie… De gagner à la maison. Lever cette banderole les yeux rivés sur notre « petit coin de paradis » était pour moi un rêve.

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Théo Le Boudec banderole dans les mains, bonheur absolu.

J’ai fait ma course, j’ai couru avec mon cœur en mettant de côté l’aspect « data » et tactique. Cette fougue me prive peut-être d’une course pleine, d’un chrono. Mais je n’ai aucun regret, je venais ici pour courir à ma façon, courir « à la Théo ». Je suis tellement reconnaissant envers l’organisation de l’UTCAM, les bénévoles présents de jour comme de nuit, l’équipe de production du film… Merci pour votre bienveillance, pour l’accueil chaleureux.

Je ne peux pas oublier ma Clem Tedesco (Clémence Tedesco, qualifiée pour le Championnat du Monde d’Ironman 2024, NDLR) qui aura assuré une nuit complète d’assistance en trouvant toujours les justes mots pour me relancer. Merci d’être toi, de croire en moi au quotidien. C’est victoire, c’est bien évidemment aussi la tienne !

Merci à ceux qui me suivent de près comme de loin (PS : et à ceux qui m’ont lâchement lâché, merci de me donner encore plus de force). J’ai hâte de vous amener avec moi vers la suite de ma saison. Après quelques jours de repos, il sera temps de se tourner vers « Quand les Lumières s’allument » et de retrouver l’équipe afin de continuer de remplir le bocal à souvenirs. La suite s’annonce lumineuse et pleine de rêves ! “

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En plein cœur du Mercantour majestueux.

UTCAM 2024 : les podiums de toutes les courses

L’UTCAM 2024, ce sont 6 courses de 5 à 125 km plus un relais en duo.

UTCAM 125 km

1 – Théo LE BOUDEC
2 – Steve JACQUIN
3 – Vincent BACHOT

1 – Laetitia COLLON
2 – Christel ROBIN
3 – Sandrine MUSSEAU

UTCAM 125 km relais à 2

1 – Clément MALATERRE / Bruno VOUHE
2 – Nicolas PAQUET / Maxime DRIVET
3 – Vivien SELLIER / Pascal DULERMO

UTCAM 75 km

1 – Judicael BELLANGER
2 –  François HOLZERNY
3 – Aymeric LE SCOUARNEC

1 – Alice OLIVIER
2 – Mathilde DUJON
3 – Sophie MARTINS

UTCAM 50 km

1 – Rémi MARTINEZ
2 – Benoît OUTTERS
3 – Joël ARTIERI

1 – Christele CARRILLO
2 – Eva LORUSSO
3 – Paola DECOUSSER

UTCAM 30 km, Skyrace du Mercantour

1 – Alain SANTAMARIA
2 – Ruy UEDA
3 – Lorenzo BELTRAMI

1 – Ariadna FENES
2 – Naiara IRIGOYEN
3 – Holly WOOTTEN

UTCAM 10 km

1 – Vincent VIALLEFONT
2 – Simon GUIGNARD
3 – Julien. NAVARRO

1 – Audrey BACILE
2 – Noémie GARNIER
3 – Marie GALLO

UTCAM VERTICAL 5 KM

1 – Frédéric GALERY
2 – François BOULARD
3 – Iver HOLEN

1 – Valérie RAIBAUT
2 – Nadezhda SOLOVEVA
3 – Céline GUIEU

Voir les résultats complets ICI

Le film de la victoire de Théo Le Boudec

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Après une course de reprise sur la VVX en relais avec Camille Bruyas, François D’Haene avait inscrit le Trail 100 Andorra by UTMB à son programme de mi-juin. Mission : corser un peu la difficulté avec une course sur un terrain plus technique que l’Auvergne, sur une distance plutôt courte pour un ultra (105 km) mais avec un dénivelé conséquent de 6700m D+ et des conditions de haute montagne, histoire de travailler les montées et descentes en vue de son grand objectif 2024 : la Hardrock 100, moins d’un mois plus tard. Objectif atteint avec un Top 5 qui laisse pourtant le grand François sur sa faim. Décryptage.

Trail 100 Andorra by UTMB : un premier 100km depuis… 2022

On est tellement habitué à associer le nom de François D’Haene à l’ultra-trail qu’on en oublierait presque qu’il n’avait pas couru une course de format 100 km depuis 2022 et la VVX. Ou encore 2019 et l’Ultra Trail Cape-Town. Bien sûr, entre-temps, il y a eu la Hardrock l’été 2022, et sa fabuleuse bataille avec Kilian Jornet, et puis son héroïque Diagonale des Fous 2023, après un an d’arrêt pour blessures diverses, mais un 100 km ne s’aborde pas comme un 160. C’est un autre type d’effort, qui demande un peu plus d’intensité, sans en mettre trop non plus.

Comme le soulignait François D’Haene lui-même avant de s’élancer, « C’est un sprint comparé aux dernières courses et à ce qui se profile du côté de l’Italie », mais ce n’est pas une distance que l’on prend à la rigolade. Et le champion de préciser : « Plus sérieusement, ce sera l’opportunité de boucler un bon bloc de volume en trail après un hiver studieux sur les skis. Surtout, c’est la chance partir pour une balade d’une quinzaine d’heures en montagne et j’avais pas envie de laisser filer cette opportunité. »

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Le sourire de François D’Haene au départ, heureux de s’élancer pour 15h de course dans les montagnes pyrénéennes. Photo UTMB

Trail 100 Andorra by UTMB : une première partie tout en gestion

Il ne fallait pas s’attendre à ce que François D’Haene, malgré son dossard N°1, prenne un départ canon et fasse la course en tête. Il l’avait ré-affirmé la veille : « L’objectif sera de savoir composer avec les sensations du moment et de remettre doucement le corps dans des schémas de course avant la suite du programme. » Une suite que l’on connaît, qui passe par Silverton et la redoutable Hardrock le 12 juillet prochain, puis par l’Italie et le terrible Tor des Géants et ses 330 km, une première en ultra XXL pour François D’Haene.

Petit détail, la veille du départ, le kit Grand Froid avait été activé, et le parcours légèrement diminué, 106,7 km et 6 375m D+, à cause de la météo et de la neige de ce printemps étrange, combiné à la présence de quelques crevasses au sommet du Comapedrosa, le point culminant de la course, que les organisateurs ont par prudence préféré escamoter.

Partis dans la nuit, les coureurs ont donc entamé leur voyage à la lueur des frontales, puis ont pu apprécier le lever de soleil au cœur des montagnes. Avec, pour François D’Haene, ce plaisir toujours de voyager. Il souligne : « L’Ultra, c’est passer des heures dehors, lever la tête et savoir apprécier les paysages qui s’offrent à nous. Quel terrain de jeu depuis ce matin. Après un début de course en gestion, voyons si une remontada est possible sur la seconde partie de course… »

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Photo UTMB

Trail 100 Andorra by UTMB : les 12 points sacrés d’un ravito avec assistance, selon Saint-François

Les stratégies de ravitaillement varient d’un coureur à l’autre, entre ceux qui vont le plus vite possible, sans s’asseoir, et ceux qui prennent leur temps. Pour François D’Haene, deux règles d’or : ne pas céder à la panique, mais ne pas s’endormir non plus. Et de détailler les 12 points sacrés de ce qu’est pour lui un ravitaillement avec assistance :

1- Prendre le temps de m’asseoir
2- Donner quelques consignes à l’assistance
3- Me changer
4- Boire ma boisson d’effort / récupération
5- Prendre des apports en minéraux
6- Repartir avec un sac rangé aux petits oignons
7- Refaire le stock de nourriture pour tenir jusqu’au prochain ravitaillement
8- Avoir les encouragements de la famille à la maison
9- Faut que ça glisse, que rien ne gêne
10- Casquette / lunettes, dernier check
11- Prendre des infos sur la suite du parcours
12- Relancer et mettre les watts

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Photo UTMB

Trail 100 Andorra by UTMB : une 5ème place loin derrière les 2 Américains

De remontada, il n’y en aura pas eu. François D’Haene prend finalement la 5ème place, à plus d’une heure des deux Américains, le vainqueur, Zachary Garner, et le second, Ben Dhiman. Il prend certes la première place de sa catégorie des 35-39 ans, mais attendait d’autres sensations.

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L’arrivée de François D’Haene. Photo UTMB

Du côté du vainqueur, cette victoire n’était pas forcément attendue, mais est venue récompenser un travail sérieux en vu de la CCC à Chamonix. Ainsi, Zachary Garner a déclaré : « Je me suis beaucoup entraîné, je suis de retour et je repartirai sur la distance CCC du HOKA UTMB Mont-Blanc en septembre. Je ne me suis pas entraîné pour cette course en particulier, mais pour être meilleur un jour… C’est donc cela qui m’a amené ici. Jusqu’ici, tout va bien. »

Quant à Ben Dhiman, il a surtout souligné la difficulté de l’épreuve : « C’est un parcours brutal, c’est beau, c’est une expérience formidable mais c’est sacrément dur ! »

À noter qu’outre la 5ème place de François D’Haene, 4 autres Français terminent dans le Top 10, avec Baptiste Hagnere, 6ème, Edger Dias, 7ème et Mathieu Colzato, 10ème.

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Le Top 10 Hommes. Source UTMB

Quant à la course féminine, elle n’a pas échappé aux deux grandes favorites, l’Allemande Katharina Hartmuth s’imposant très largement en 15h 28mn 50s, 11ème place au scratch, devant l’Espagnole Claudia Tremps, arrivée plus d’1h40 après. À noter la belle 3ème place de Lucie Jasmin, et le beau tir groupé des Françaises avec là aussi 3 autres Bleues dans le Top 10 : Pauline Grardel, 4ème, Evanne Blanchard, 5ème et Alice Denuc, 10ème.

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Le Top 10 Femmes. Source UTMB

Trail 100 Andorra by UTMB : le débrief de François d’Haene

« Évidemment, il faut savoir se satisfaire de cette cinquième place, mais j’espérais surtout d’autres sensations. J’étais venu pour prendre du plaisir et engranger de la confiance à courir dans un beau terrain technique. Mes douleurs compensatoires au niveau du dos, de la hanche, du genoux, continuent de traîner depuis le printemps et impactent mes entraînements et donc un peu ma préparation.

Je n’étais déjà pas très en confiance et en plus de ça j’ai passé une petite nuit sur les toilettes… qui a donné la thématique de la journée avec de très nombreuses pauses dès le début. J’ai donc très vite oublié toutes les velléités. La journée fut beaucoup moins plaisante physiquement et moralement. Parfois, les planètes ne veulent tout simplement pas s’aligner.

Maintenant, il va falloir tirer des enseignements positifs de tout ça. L’important reste d’avoir bouclé cette boucle en ayant passé de longues heures dehors dans un cadre somptueux (quoi qu’un peu venteux). A la vue de mes sensations ce matin, je confirme que mes muscles ont bien travaillé. Je maintiens le cap et mes rêves pour la suite de ma saison, et j’espère que cette journée compliquée sera bientôt effacée par de bien meilleures.

Le défi suivant commence dès la ligne franchie par l’assimilation et la récupération de cette aventure. Cela passe notamment par retrouver la famille et faire tourner les jambes dans le Beaufortain. Cap sur la suite, on va tâcher d’être en forme dans moins d’un mois aux USA… »

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Photo UTMB

Voir les résultats de toutes les courses de l’Andorra 100 ICI

Résultat des courses Andorra 100 by UTMB
Source UTMB
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La 12ème édition du Trail du Saint-Jacques by UTMB s’est tenue du 14 au 16 juin au Puy-en-Velay. 4646 coureurs, dont 28% de femmes, venus de 62 pays différents ont pris le départ de l’une des quatre courses proposées et ont pu explorer les merveilles naturelles et le patrimoine de la région Auvergne Rhône-Alpes et courir sur et autour du célèbre chemin de Saint-Jacques de Compostelle, remontant à contresens le mythique GR65 chargé d’histoire, avant de s’offrir une arrivée spectaculaire au pied de la célèbre cathédrale du Puy-en-Velay, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans une ambiance survoltée.

Trail du Saint-Jacques by UTMB : le 100M pour Sylvain Court et Maëlle Deruaz

Malgré quelques caprices météorologiques qui ont rendu la nuit du vendredi au samedi compliquée, ils étaient 998 sur la ligne de départ de L’Ultra du Saint-Jacques à Saugues. Annoncé favori de ce 130km et 5500m D+, Sylvain Court a longtemps fait jeu égal avec Alexandre Béraud avant de se détacher pour remporter l’épreuve en 14h22’42”. Il devance de 12 minutes son compatriote (14h34’32”), tandis que Geoffroy Bonnet termine 3ème en 14h49’26”.

Du côté des femmes, Maëlle Deruaz a dominé en finissant en 17h25’17”. Elle devance l’une des grandes favorites, Manon Gras, de près de 30 minutes (17h55’11”) La Néerlandaise Hannah Derksen prend la 3ème place en 18h29’51”.

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La victoire de Sylvain Court. Source vidéo UTMB

Trail du Saint-Jacques by UTMB : le 100K pour Guillaume Tiphène et Anaïs Dachet

Le Grand Trail du Saint-Jacques, au départ du superbe village de Monitrol-d’Allier, a attiré 1030 partants sur les 80km et 3200m D+. Guillaume Tiphène a dominé les débats et franchi la ligne d’arrivée le 1er en 7h13’56’’. Il a été suivi par Yoann Stuck en 7h41’25’’. Et c’est un autre Français, Morgan Pouliquen, qui a complété le podium en 7h45’28’’.

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Guillaume Tiphène devance Yoann Stuck.

Du côté des femmes, Anaïs Dachet a dominé en 8h26’34’’. Elle devance la Norvégienne Anna Louise Astad Sørlie (8h41’20’’) et Aurore Canino Hemon (9h03’41’’).

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Anaïs Dachet au bout de la souffrance. Source vidéo UTMB

Trail du Saint-Jacques by UTMB : le 50K pour Rémy Brassac et Adeline Martin

Au départ de Monitrol-d’Allier, le Maratrail, rallongé à 54km et 2000m D+, était la course la plus plébiscitée avec pas moins de 1625 partants. Et elle a été la plus disputée, puisque le podium français masculin exceptionnel s’est dessiné au bout du suspense. Rémy Brassac s’est finalement imposé en 04h10’07’’, avec à peine une minute d’avance sur Aymeric Damour (04h11’13”) et Florian Bernabeu-Seguy (04h11’48’’).

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Rémy Brassac s’impose au finish. Photo UTMB – Peignée Verticale

Chez les femmes, la compétition fut tout aussi impressionnante pour conclure par un podium là aussi 100% français. La championne du monde de trail 2017 et troisième des championnats d’Europe 2024 Adeline Martin, qui présentait le meilleur index UTMB, a survolé la course et s’est imposée dans un temps remarquable de 04h44’20”, 23ème au scratch. Elle devance largement Elisa Ravet, qui a terminé en 05h06’41”. Caroline Delord prend la 3ème place, complétant le podium en 05h17’41”.

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L’ancienne championne du monde de trail Adeline Martin facile sur le Maratrail. Photo UTMB – Peignée Verticale
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Trail du Saint-Jacques. Photo Esprit Trail

Trail du Saint-Jacques by UTMB : le 20K pour Lukas Ehrle et Alice Gorry

Le format court de 18km et 600m D+ des Chibottes, qui regroupait 993 partants, a démarré samedi à Solignac-sur-Loire, pour passer par la fameuse coulée de lave des Chibottes, un chaos rocheux impressionnant situé à quelques kilomètres à peine du Puy-en-Velay. Il a couronné l’Allemand Lukas Ehrle, qui a brillamment remporté la course en 01h03’48’’. Il a devancé le favori Sylvain Cachard, qui accroche la 2ème place à moins d’une minute du vainqueur (01h04’44’). Alexandre Meyleu complète un podium de très haut niveau en 01h08’51’’.

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Le passage dans la coulée de lave des Chibottes. Photo Esprit Trail

Chez les femmes, le podium est 100% français et très serré puisque les 3 premières se tiennent en moins d’une minute. Alice Gorry s’impose avec un temps de 01h28’39’’, devant Marie Guillaume en 01h28’51’’ et Solène Bayle en 01h29’25”.

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Lukas Ehrle devance Sylvain Cachard sur le 20K. Source vidéo UTMB
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Fort du succès de ses dernières éditions, avec plus de 14 000 participants, l’EcoTrail Paris revient en 2025 sur 2 jours et avec une toute nouvelle course créée en partenariat avec Salomon.

EcoTrail Paris : du nouveau parmi les courses existantes

Habituellement organisées sur une seule journée, les épreuves de l’EcoTrail Paris seront désormais réparties sur les deux jours du week-end. Les épreuves à arrivée parisienne que sont les 80km, 45km et 30km – avec leur arrivée spectaculaire à la Tour Eiffel – auront lieu le samedi 22 mars 2025. Les courses et marches nordiques de 18km et 10km auront quant à elles lieu le dimanche 23 mars 2025. Ainsi, dorénavant, le retrait des dossards sur le village Sport Planète aura lieu les vendredi 21 et samedi 22 mars 2025.

Retrouvez les résultats de l’EcoTrail Paris 2024 ICI

Autre nouveauté parmi les épreuves déjà existantes : l’inversion du parcours du Trail 18km qui partira désormais du Domaine national de Saint-Cloud pour une arrivée sur la terrasse de l’Observatoire de Paris-PSL à Meudon. 

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Photo EcoTrail Paris 2024

EcoTrail Paris : un nouveau trail de 35km, en partenariat avec Salomon

Une grosse nouveauté vient pimenter cette 18ème édition ! Dans le cadre des Golden Trail National Series France (GTNS France) de Salomon, une toute nouvelle course de 35 kilomètres va voir le jour, entre Saint-Cloud et Meudon, le dimanche 23 mars 2025. Avec 800m de D+ et une barrière horaire plus stricte (4h45), cette course offrira aux participant(e)s la possibilité de remporter un Golden Ticket pour participer à 2 courses des Golden Trail National Series France 2025/26, parmi lesquelles le Trail du Ventoux, le Trail Napoléon à Ajaccio ou le Trail du Canigou.

À travers ce nouveau format, Salomon, partenaire de l’EcoTrail Paris depuis 4 ans, souhaite encourager les vocations, découvrir de nouveaux talents et donner la chance aux passionné(e)s de participer à des courses historiques de la discipline. Les 2 leaders au scratch et les 2 meilleurs espoirs (moins de 23 ans) homme et femme de cette course, ainsi que 4 personnes tirées au sort, pourront bénéficier de ce Golden Ticket.

EcoTrail Paris : ouverture des inscriptions le 18 juin

Les inscriptions aux 6 courses de trail (10km, 18km, 30km, 35km, 45km, 80km) et aux 2 marches nordiques (10km et 18km) ouvriront le 18 juin 2024. Il faudra faire vite : l’édition 2024 de l’EcoTrail Paris affichait complet quelques mois avant le début de l’événement.

Pour découvrir ou redécouvrir cet événement incontournable en Île-de-France, c’est ICI

ecotrail paris 2024 Eiffel
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