La pratique saine d’une activité d’ultra-endurance nécessite de connaître un certain nombre de basiques et de ne pas les négliger. De l’hydratation à la prise de médicaments, en passant par le manque de sommeil et les troubles digestifs, le Dr Patrick Basset, directeur médical notamment du Marathon de Paris et de l’UTMB, a mis au point avec Dokever, spécialiste de l’assistance médicale événementielle, un court document rappelant les essentiels. 8 points à connaître par cœur !

1 – Médicaments et course : faites attention !

L’automédication se répand dans les épreuves d’ultra-endurance. Mais june mauvaise utilisation peut avoir des conséquences contre-productives bien plus lourdes que celles du problème d’origine.

– Traitement de vos maladies chroniques : OUI, il faut maintenir vos traitements en course.
– Paracétamol : OUI, avec modération. Attention, néanmoins, tout antidouleur peut dissimuler un problème à traiter. La douleur est une alerte intéressante et à considérer.
– Corticoïdes : NON, ce sont des agents dopants.
– Myorelaxants : NON, c’est inefficace contre les troubles musculaires.
– Anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ibuprofène, Nurofen, Advil, Spedifen, Kétprofène, Diclofénac, etc) : NON, cela peut avoir un effet délétère sur votre organisme.
– Aspirine : NON, car elle augmente le risque d’hémorragie en cas d’accident, en plus de pouvoir provoquer les mêmes mots que les anti-inflammatoires.

2 – Troubles digestifs, soyez prévoyant !

Un abandon sur deux est lié à des troubles digestifs, qui touchent pendant la compétition entre 60 et 96 % des athlètes d’ultra-endurance.

Les principales causes :
– L’ischémie, la vascularisation abdominale étant réduite au profit de la vascularisation des muscles.
– Des micro-traumatismes liés aux secousses.

Dans quelles situations vomit-on ?
– Efforts intenses et violents.
– Hyperthermie (coup de chaud).
– Prise de comprimés de sel ou de produits (barres, gels) très concentrés.

Que faire ?
– Avant la course : testez votre nutrition de course au maximum sur vos entraînements longs et intenses pour connaître vos réactions à l’effort. Ajustez les quantités, les compositions et variez les goûts.
– Prenez une alimentation sans résidus à J-3, évitez les repas solides à H-4, passez aux toilettes à H-0.

Pendant la course
– Ne rien tester pendant la course, gardez vos habitudes alimentaires.
– Gérez votre température et votre hydratation.
– En cas de trouble gastrique, prenez une pause de 15 à 30 minutes, voire plus si la douleur ne passe pas.
– Possibilité de prendre un pansement gastrique (Gaviscon), un antispasmodique (Spasfon) ou un antivomitif (Motilium) ou un anti-diarrhéique (Smecta, mais pas d’Imodium ou de Tiorfan), après avoir discuté avec un médecin.

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Photo Vincent Lyky

3 – Rhabdomyolyse et insuffisance rénale aiguë suite à un effort

Vous courez aussi avec vos reins ! La rhabdomyolyse désigne une situation dans laquelle les cellules des muscles se dégradent rapidement et libèrent leur contenu dans la circulation sanguine. Cette dégradation est alors nocive pour les reins qui ne parviennent plus à filtrer tous ces déchets. Résultat : vos reins s’arrêtent de fonctionner sans pour autant provoquer de symptômes immédiats.

Facteurs favorisant une rhabdomyolyse :

– La prise d’anti-inflammatoires.
– Un début d’hyperthermie ou un état de déshydratation.
– Une préparation physique insuffisante ou inadaptée, un effort trop intensif et continu.
– Dès antécédents de maladie rénale.

Attention ! La prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens aggrave un phénomène de rhabdomyolyse, pouvant même provoquer à eux seuls cette insuffisance rénale aiguë.

Symptômes avant-coureurs :
– Douleurs musculaires intenses.
– Fatigue inhabituelle.
– Urines foncées.
– Incapacité d’uriner ou très faible débit d’urine.
– Oedèmes des extrémités / généralisé.

Si vous souffrez d’un ou plusieurs de ces symptômes, et particulièrement les douleurs musculaires intenses ou l’incapacité d’uriner, il faut impérativement arrêter votre effort et consulter le médecin de course.

4 – Hyponatrémie

Boire trop d’eau peut tuer ! L’hyponatrémie est un trouble de vos cellules qui ont une concentration en sodium trop basse, à cause d’un excès d’hydratation. Ce déficit en sodium peut induire une hypertension intracrânienne, responsable de troubles de la conscience et de crises convulsives potentiellement mortelles.

Facteurs favorisant l’hyponatrémie :
– Une hydratation excessive et inadaptée.
– Une dilution du niveau de sel

Quels sont les symptômes de gravité ?
– Agitation, altération de la conscience, coma,
– Vomissements, maux de tête.

Comment vous hydrater efficacement :
– Il convient de boire quand vous avez une sensation de soif. On appelle cela « boire à la soif ».
– Ne cherchez pas à vous sur-hydrater en pensant éviter les crampes. Rien n’est prouvé scientifiquement à ce sujet. 
– Buvez des soupes et mangez salé. Deux bouillons cubes dans une écocup et ça repart ! À elles seules, les boissons hypo, iso ou hypertoniques ne sont pas assez concentrées pour vous permettre de maintenir votre taux de sel.
– Ne consommez pas de capsules ou cachets de sel. C’est peu efficace à titre préventif et potentiellement dangereux. Ainsi, on « sale au goût » ses aliments.

5 – Hyperthermie

L’hyperthermie se caractérise par l’augmentation dangereuse de la température corporelle. Une hyperthermie d’effort peut conduire à la destruction du foie, ce qui va nécessiter une transplantation hépatique en extrême urgence pour survivre.

Facteurs favorisant l’hyperthermie :
– Un effort intense avec une mauvaise évacuation de la chaleur.
– Un effort réalisé en milieu chaud et humide.
– Entraînement insuffisant, non acclimatation.
– Hydratation inadéquate.
– Affections cardio-vasculaires.

Quels sont les symptômes ?
– Maux de tête et céphalées intenses.
– Irritabilité.
– Confusion et état de conscience anormal.
– Température rectale supérieure à 40°.
(Dokever précise qu’il a déjà été observé une hyperthermie en décembre sur la SaintéLyon !)

Comment prévenir l’hyperthermie ?
– L’hydratation ne rafraîchit pas. Hydratez-vous normalement, sans plus.
– Prévenez l’hyperthermie en vous aspergeant le corps d’eau régulièrement au cours d’un effort intense par temps chaud.
– Une hyperthermie doit impérativement être enrayée très rapidement : votre température doit redescendre sous les 39° dans les 30 minutes. Tous les moyens sont bons : rivière, torrent, piscine de glaçons, poche de glace dans le cou et l’aine… 

Votre état de santé est à surveiller durant 48 heures après tout début d’hyperthermie. Prenez impérativement un avis médical.

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Photo Vincent Lyky

6 – Hypothermie

Une hypothermie apparaît chez les sujets immobilisés dans un environnement froid avec une baisse de leur température corporelle en dessous de 36°.

Facteurs favorisant l’hypothermie :
– Une pratique sportive prolongée au froid, dans le vent, sous la pluie.
– Une déshydratation et une consommation de boissons énergisantes (caféine, taurine).
– Une prise de médicaments augmentant la sensibilité au froid (benzodiazépines, antidépresseurs, bêtabloquants).

Quels sont les symptômes de gravité ?
– Hypothermie légère (de 36 à 32°) : frissons, chair de poule, sensation de froid, accélération du rythme cardiaque, difficulté respiratoire, envie d’uriner.
– Hypothermie modérée à sévère (inférieur à 32°) : fin du frisson avec plutôt des tremblements, sensation de bien-être avec diminution de la fréquence cardiaque, début de coma.

Conseils pour éviter l’hypothermie :
– En plein été, un orage peut faire subitement baisser la température de 20°. Emportez toujours au moins un vêtement chaud et un vêtement imperméable.
– Si besoin, déshabillez-vous pour mettre vos vêtements secs à même la peau.
– Emportez avec vous un briquet, une bougie et une couverture de survie afin de pouvoir faire un point chaud.

7 – Privation de sommeil

Les courses d’ultra-endurance se gèrent en prenant soin de son sommeil.

Quelles sont les conséquences du manque de sommeil ?
– Manque de lucidité, baisse de motivation, troubles de l’humeur.
– Chutes, hallucinations, perception de l’effort augmentée.
– Confusion et état de conscience anormal.
– Température rectale supérieure à 40°.
(L’activité cérébrale d’un finisher à l’arrivée d’une course d’endurance peut être comparée à un taux d’alcoolémie de 1,5 g/l.)

Nos conseils pour optimiser votre sommeil
– Dormez le plus possible les semaines précédant le départ.
– Partez en course avec une stratégie en fonction de la durée prévue et de votre expérience.
– Essayez de garder vos horaires de repos et de repas habituels.
– Les siestes régulières et brèves se montrent très bénéfiques pour réduire sa dette de sommeil (8 à 20 minutes maximum pour ne pas être « dans le gaz » au réveil). Il est souvent plus facile de placer ces courtes siestes la nuit ou après le déjeuner.

Photo Vincent Lyky
Photo Vincent Lyky

8 – Les crampes

Les crampes touchent près d’un quart des athlètes en ultra-endurance et sont une des principales causes d’abandon. Il existe de nombreuses théories sur leur origine, mais sans fondements scientifiques.

Principales fausses idées non prouvées :
– « Si je bois beaucoup pendant que je mange du sel, je n’aurai pas de crampes. »
– « Les crampes, c’est une carence en magnésium. »
– « Contre les crampes, il faut manger des bananes. »

Nos conseils pour éviter les crampes :
– Être reposé avant une course.
– Partir lentement. Le sur-régime favorise l’apparition de crampes. L’utilisation de bâtons peut permettre de répartir la charge de travail.

Que faire en cas de crampes ?
– Lissez l’effort et adoptez un effort économe, éventuellement entrecoupé de périodes d’étirement de la zone douloureuse. 

Derniers conseils pour être un finisher en bonne santé

Ce qu’il ne faut pas faire :
– Ne pas prendre d’anti-inflammatoires avant et pendant l’effort.

Ce qu’il faut faire :
– S’asperger régulièrement le crâne d’eau en cas de chaleur.
– Boire à la sensation de soif.
– Boire des soupes aux ravitaillements et à l’arrivée.
– Avoir sur soi une couverture de survie renforcée, une bougie et un briquet.
– Faire des siestes régulières et brèves.

Consulter impérativement un médecin si :
– urines foncées, rouges ou noires
– Incapacité d’uriner ou très faible débit d’urine.
– Muscles très douloureux.

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Bien différente de la version précédente, la Hoka Tecton X3 a été présentée à Chamonix lors de l’UTMB, avant d’être commercialisée dans la foulée. On a testé ce modèle très attendu et novateur sur les hauteurs de Plan Praz, face au mont Blanc. Une vraie petite bombe, déclinaison du prototype avec lequel Jim Walmsley a gagné l’UTMB en 2023.

Test Hoka Tecton X3 : une semelle intermédiaire révolutionnaire

Avec une semelle intermédiaire en PEBA, un haut de tige façon guêtre et ses deux plaques carbone positionnées parallèlement l’une contre l’autre et intégrant des ailettes pour plus de stabilité, la Tecton X3, version grand public de la chaussure prototype avec laquelle Jim Walmsley a remporté l’UTMB 2023 et la Western States 2024, va faire parler d’elle chez les amoureux de la marque.

Première grande nouveauté, l’équipementier a amélioré le composé de la semelle intermédiaire en superposant deux couches de PEBA, leur composé le plus léger et le plus résilient, qui équipe généralement les chaussures de route à plaque carbone. La couche supérieure, plus douce, favorise un bon amorti et une résistance aux impacts, tandis que la couche inférieure, légèrement plus ferme, procure une meilleure proprioception et une agilité accrue sur terrains techniques. De plus, ce choix de double couche permet de gagner du poids pour sortir une chaussure d’ultra à 286g seulement pour la pointure 42 (309g pour le 45 que nous avons testé).

Les deux plaques en fibre de carbone, imitant la tectonique des plaques à laquelle la Tecton X doit son nom, ont également été redesignées, avec des ailettes plus larges qui s’enroulent stratégiquement le long des flancs pour procurer gagner en contrôle et en stabilité sur les chemins les plus techniques. Le résultat est à la hauteur de l’ambition, avec un amorti hyper réactif et un rebond très dynamique qui, servi par un profil de semelle incurvé MetaRocker conçu pour la vitesse, oriente clairement le modèle vers la recherche de performance. À noter un drop de 5mm, classique sur les derniers modèles Hoka.

Tecton X3 trail
Photo Esprit Trail

Test Hoka Tecton X3 : protection, extensibilité et adhérence

Autre changement spectaculaire, qui donne un look très distinctif à ce modèle, un bracelet en maille type chaussette s’étend depuis la languette comme une guêtre enserrant la cheville. Objectif : éviter d’embarquer des petits cailloux et autres débris du sentier. On connaissait déjà ce principe sur la Zinal 2, mais la « chaussette » remonte ici plus haut. Certains apprécieront, d’autres pourront regretter le côté un peu compressif autour de la cheville.

Aucun problème de respirabilité du pied en revanche, la tige légère et aérée en Matryx fait le job, et assure une résistance aux accrocs éventuels. On validera par ailleurs sans réserve le côté extensible de l’empeigne dynamique positionnée au-dessus des orteils, qui permet aux pieds de s’étaler au fil des kilomètres et d’offrir un confort inégalé.

Les ingénieurs de la marque ont également retravaillé la forme et le positionnement des crampons Traction Lug de 4mm sur la semelle extérieure Vibram Megagrip avec construction Litebase, le must en la matière, pour offrir une meilleure adhérence sur tous types de terrains et dans toutes les conditions. Petite réserve en revanche sur le choix d’une semelle qui ne couvre pas toute la surface, et laisse des zones apparentes de mousse qui risquent d’être autant de points d’usure prématurée.

TECTON X3
La semelle extérieure Vibram ne couvre pas la totalité du dessous de la chaussure, créant des zones de mousse plus fragiles. Dommage.

Test Hoka Tecton X3 : conçue pour la performance

Le bilan est clairement positif pour cette Tecton X3, qui allie légèreté, dynamisme et confort. Malgré la chaussette montante, elle reste facile à enfiler et s’avère aussi confortable qu’une paire de pantoufles (de compétition, certes !). En course, on aurait pu redouter l’absence globale de structure de la chaussure, sans coque talonnière, sans languette, avec une tige souple, mais il faut reconnaître que les plaques carbone insérées entre les deux couches de mousse, avec leurs petites ailettes qui d’ailleurs dépassent de chaque côté de la semelle, arrivent à donner une bonne stabilité d’ensemble, en plus du dynamisme.

Attention cependant, sa limite sera quand même sur les sentiers très techniques, avec des gros cailloux, où cette absence de structure peut rendre la pose du pied parfois limite niveau torsion. Lors d’un second test effectué non pas sur les sentiers de Chamonix mais dans les calanques de Cassis, parsemées de nombreux cailloux glissants, la Tecton X3 a montré certaines limites de stabilité. Mais on ne peut pas être parfait sur tous les tableaux.

Tecton X3 Cassis
Sur les sentiers caillouteux et techniques, la Tecton X3 peut manquer un peu de maintien et de stabilité. Photo Esprit Trail

Bien sûr, pour profiter pleinement du potentiel de cette Tecton X3, il faut savoir courir vite. C’est comme pour piloter une Ferrari sur circuit, ça ne s’adresse pas au premier venu. Mais les coureurs aguerris à la recherche d’une chaussure performance seront certainement conquis. Seul bémol, la protection de l’avant-pied n’existe pas, ce qui devrait faire office de pare-pierre étant une simple bande de caoutchouc souple aucunement protectrice.

Quant au prix, 250 euros sur le site d’Hoka, il est bien entendu élevé, mais c’est aujourd’hui la norme des chaussures hyper performance du marché. Un peu comme le prix d’une Ferrari…

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Offrez-vous le nouveau numéro d’Esprit Trail et préparez-vous à rêver. En revivant l’exploit de Kilian Jornet dans les Alpes tout d’abord, avec un reportage complet sur son aventure Alpine Connections, et l’interview du « Patron » en personne en prime. En replongeant ensuite dans la course folle de Vincent Bouillard et de Katie Schide ensuite, qui ont illuminé cet UTMB millésime 2024. Puis en filant en Himalaya, sur les traces d’Asimina Inglezou, Miss Globe 2014, mais aussi en vous perdant sur les sentiers des plus belles courses de cet été, à La Plagne, en Ariège, à Courchevel, dans le Queyras… Sans oublier les conseils d’entraînement inspirés par notre maître à tous Ludo Pommeret, ceux pour votre santé, nos nombreux tests d’équipement et notre grand guide chaussures automne-hiver 2024. Vous voulez tout savoir ? Esprit Trail n°139, c’est maintenant !

Esprit Trail n°139 : 4 interviews exclusives

C’est le feuilleton qui a tenu tous les passionnés de trail en haleine à partir du 14 août  : en combien de temps Kilian Jornet va-t-il réussir à gravir les 82 sommets de plus de 4000 mètres des Alpes, sachant que le précédent record était de 60 jours ? 19 jours plus tard, le « Patron » avait plié l’affaire. Il raconte.

Elle comptait près d’une heure d’avance sur le record féminin de l’UTMB détenu par Courtney Dauwalter à mi-course, et malgré un coup de mou sur la fin, elle a réussi à faire mieux que la « Présidente » et a remporter son 2ème titre à Chamonix. Katie Schide fait le débrief.

Elle ne pense qu’à bouffer du D+, et n’envisage même pas de courir sur des collines. Son dernier titre de gloire : meilleure descendeuse (« cascadeuse » sur la Skyrhune, comme tous les ans. Avec plus de 20 années de trail au compteur, Maud Combarieu a toujours le feu dans les jambes.

Il s’est établi au Kénya avec pour ambition d’aider les coureurs locaux à venir au trail, eux qui ne connaissaient jusque-là que la route. Et Julien Lyon semble bien parti pour y parvenir, à l’image des athlètes kényans qui performent actuellement sur les formats courts de la Golden Trail Series et les championnats du monde de course en montagne. Mais le chemin n’est pas simple. Il raconte.

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Esprit Trail n°139 : le plus complet des magazines de trail

Dans ce nouveau numéro d’Esprit Trail, nous vous entraînons dans notre sillage à la découverte de toutes les nouveautés qui nous ont été données de voir ou de tester lors de la grand-messe de l’UTMB à Chamonix. Des avant-premières, des nouveautés étonnantes, des innovations pertinentes, on vous dit tout. Et, bien sûr, on n’oublie pas de vous donner des conseils pour continuer à arpenter les sentiers avec bonheur, à progresser dans votre pratique et à pendre soin de votre santé. Car l’important, c’est le plaisir…

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En plus des Foulées de la Soie, course mythique par étapes organisée depuis 2016, et fort de son expérience dans les compétitions à l’étranger, Jean-Claude Le Cornec a mis sur pied avec le soutien d’Esprit Trail et de Jogging International une épreuve au cœur du plus grand site archéologique religieux du monde à Angkor, au Cambodge. Alors si vous cherchez une expérience de course à pied unique en son genre, mêlant histoire, nature et aventure, ne cherchez pas : c’est l’Ultra Trail Angkor, dont la 8ème édition aura lieu le 18 janvier 2025. Relevez le défi, explorez l’inconnu, et laissez-vous emporter par la magie de cette aventure épique au cœur de l’Empire Khmer.

Ultra Trail Angkor : au-delà d’une course, une immersion dans un autre monde

Bienvenue dans le monde envoûtant de l’Ultra Trail Angkor, une aventure de course à pied qui transcende les frontières géographiques pour devenir une expérience inoubliable. La précédente édition a vu la participation massive de 51 pays, un témoignage éloquent de la renommée internationale et de l’attrait grandissant de cet événement unique.

Imaginez-vous au lever du soleil, au pied de la majestueuse Terrasse des Éléphants, une esplanade d’apparat royal qui renferme l’histoire des événements célèbres de la cité d’Angkor, prêt à vous lancer dans une épopée qui mêle l’histoire millénaire à l’effort humain. Avec 1500 coureurs originaires du monde entier, vous vous retrouverez au cœur d’une véritable symphonie de cultures, de langues et de sourires partagés par des passionnés venus des quatre coins du globe.

L’Ultra Trail d’Angkor n’est pas seulement une course, c’est une immersion dans le patrimoine culturel du Cambodge. Les sentiers sinueux traversent des décors à couper le souffle, vous emmenant à travers des temples anciens, des rizières verdoyantes et des villages pittoresques où l’hospitalité khmère vous réchauffera le cœur. Chaque foulée devient un voyage à travers l’histoire, chaque ravitaillement une opportunité de découvrir la richesse des saveurs de la cuisine locale.

Lire aussi l’article 3 bonnes raisons de courir l’Ultra Trail d’Angkor par Sylvain Kinnen, ultra-runner ICI

UTA 2024
UTA 2024. Photo SPDO

Ultra Trail Angkor : célébrer l’esprit d’aventure

La diversité des pays représentés ajoute une magie particulière à cette expérience. Vous partagerez le sentier avec des coureurs du monde entier, échangeant des histoires, des conseils et des encouragements dans un langage universel de passion pour la course. L’Ultra Trail d’Angkor devient ainsi un véritable melting-pot d’énergie positive, où la compétition se mêle à la camaraderie pour créer des souvenirs impérissables.

Les défis physiques et mentaux de l’Ultra Trail d’Angkor sont récompensés par des moments de pure félicité. Chaque temple que vous traversez, chaque contact humain que vous établissez, chaque kilomètre que vous parcourez est une victoire personnelle et une célébration de l’esprit d’aventure qui réside en chacun de nous.

Relever le défi de l’Ultra Trail d’Angkor n’est pas seulement une course, c’est une aventure transcendante qui nourrit l’âme et élargit les horizons. Que vous soyez un coureur aguerri ou un amateur en quête de nouvelles expériences, cette course offre bien plus qu’une simple ligne d’arrivée : elle vous offre la chance de vous connecter avec une communauté mondiale de coureurs, de découvrir la magie du Cambodge et de repousser vos propres limites.

Ultra Trail Angkor : 6 distances de 8 à 100 km, et des séjours à la carte

Afin de rendre cette épreuve accessible à tous, l’organisation propose 6 distances dont le départ est donné le même jour, samedi 18 janvier 2025 : 8, 18, 32, 42, 64 et 100 km.

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Le parcours du 100km, qui passe par des sites incontournables d’Angkor.

Bien entendu, vous n’allez pas faire plus de 10 heures d’avion dans le simple but de courir 8, ou même 18 kilomètres au Cambodge. C’est la raison pour laquelle la société SDPO, précurseur de l’association du sport et de la culture depuis bientôt 30 ans, vous propose différentes formules permettant d’allier tourisme en amont des épreuves et participation aux courses à des prix super compétitifs. De 3 jours à 10 jours sur place, une façon d’allier trail et découverte qui vous enrichira au plus haut point.

Informations supplémentaires et inscriptions ICI

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Photo SDPO
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C’est la consternation dans la communauté de l’ultra-running mondial : l’Américaine Camille Herron, 42 ans, détentrice de plusieurs records du monde d’ultra en 2015 et 2019, et son entraîneur et mari, Conor Holt, ont été pris en flagrant délit de modifications de pages Wikipédia d’autres athlètes comme Kilian Jornet ou Courtney Dauwalter, supprimant certaines de leurs distinctions, pour enrichir sa propre page de ces mêmes distinctions. C’est le magazine Canadian Running qui vient de révéler l’histoire, que nous vous résumons ici. Ou quand l’ego passe en mode ultra.

Camille Herron, une ultra-runneuse au palmarès impressionnant

L’Américaine Camille Herron, connue pour ses multiples records sur piste et route (elle a notamment remporté le championnat du monde du 100km en 2015), est également une redoutable traileuse. Parmi ses performances les plus notables, elle a terminé 8ème de la Western States Endurance Run 2022, a remporté de nombreuses courses américaines comme le Black Canyon Ultras ou le JFK 50 Miles) et s’est imposée deux fois sur le Tarawera Ultra Marathon, en Nouvelle-Zélande, en 2017 et 2019. Plus récemment, en mars 2024, lors de l’ultra-marathon Further, Camille Herron avait établi 12 meilleures performances mondiales lors de ce seul événement.

Camille-Herron
Photo DR

Kilian Jornet et Courtney Dauwalter dans le viseur

Camille Herron et son entraîneur et mari Conor Holt se retrouvent aujourd’hui au centre d’une controverse sur Wikipédia qui prend une ampleur démesurée. L’origine du scandale : plusieurs modifications apportées aux pages Wikipédia des coureurs d’ultra-distance tels que Kilian Jornet et Courtney Dauwalter, dont ils ont minimisé, voire supprimé certaines distinctions, tout en ajoutant ces mêmes distinctions sur la page de Herron.

Ainsi, la phrase « largement considéré comme l’un des meilleurs coureurs de trail de tous les temps » a été supprimée des pages de Kilian Jornet et de Courtney Dauwalter, sous prétexte de « supprimer les fanfaronnades ». Cependant, sur la page de Camille Herron, a simultanément été ajouté une déclaration similaire, gratifiant l’athlète américaine comme « largement considérée comme l’une des plus grandes coureuses d’ultramarathon de tous les temps ».

Ces modifications, opérées depuis février 2024 sous le nom d’utilisateur « Rundbowie », sont été attribuées à l’e-mail de Herron et à l’adresse IP de Holt.

D’autres suppressions notables de contenu positif ont été effectuées sur les pages du champion du marathon de Boston 2018 Des Linden ou encore de la légende grecque de l’ultra-marathon Yiannis Kouros.

Camille Herron Courtney Dauwalter
Révision anonyme du compte Wikipédia de Herron sur la page de Courtney Dauwalter le 28 février 2024, supprimant « largement considérée comme l’une des meilleures coureuses de trail au monde » et ses victoires au Hardrock 100, à l’UTMB et à la Western States 100 au cours de l’année 2023.

Camille Herron et Wikipédia, un problème récurrent

Le mode opératoire n’est hélas pas nouveau, puisque leur précédent compte Wikipédia, « Temporun73 », a été temporairement banni pour avoir violé les politiques de Wikipédia en matière de conflits d’intérêt, les intéressés ayant eux-mêmes apporté des modifications à la page de Herron. Ce n’est que quelques heures seulement après le bannissement de Temporun73, en février, que le nouveau compte sous le nom « Rundbowie » avait été créé et avait permis au couple de reprendre ses activités sur Wikipédia.

Le 22 mars, les administrateurs de Wikipédia avaient à ce titre déposé un rapport d’incident, concluant que Rundbowie était une continuation du compte Temporun73 banni. L’adresse e-mail trouvée liée à Temporun73 correspondait en effet à une ancienne adresse e-mail de Camille Herron qu’elle utilisait depuis 2007, alors qu’elle étudiait pour son master à l’université d’État de l’Oregon.

Quand Camille Herron soigne son ego sur Wikipédia

Depuis 2017, les comptes Temporun73 puis Rundbowie de Herron ont apporté plus de 300 contributions à des pages de Wikipédia. Plus de la moitié sont des enrichissements de la page de Camille Herron. Le compte Temporun73 a à ce titre été signalé de multiples fois par Wikipédia pour avoir apporté des modifications excessives à la page de Herron a des fins d’auto-promotion. À titre d’exemple, en janvier 2024, les administrateurs de Wikipédia ont émis un avertissement : « Utiliser des termes tels que « légendaire », « prestigieux » et « une ténacité d’acier » n’est pas le genre de ton neutre qui est autorisé dans les écrits. Wikipédia est une source de contenu factuel, pas une plateforme promotionnelle pour les athlètes. » Mais ce message, ainsi que les autres messages d’avertissement, ont systématiquement été supprimés par le compte de Herron, les qualifiant de « propos abusifs ».

Camille Herron Perso
Le 11 février 2024, 3 jours après que le compte Wikipédia précédent de Herron ait été banni pour conflit d’intérêts, un nouvel utilisateur, « Rundbowie », a modifié sa page, ajoutant des informations personnelles sur son enfance destinées à embellir son parcours.

Herron / Holt, un couple de perturbateurs nés

Cet incident permet de délier certaines langues. Ainsi, le président de la Global Organization of Multi-day Marathoners (GOMU), Trishul Cherns, précise : « En quarante-six ans d’ultra-marathon, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi talentueux que Camille Herron, qui s’efforce de créer des divisions et de l’animosité au sein de la communauté de l’ultra-marathon. Malheureusement, l’histoire de Wikipédia fait partie d’un schéma d’interférence. Ce couple a l’habitude de tenter de perturber les athlètes, leur réputation, leurs courses et leurs performances en citant les règles de World Athletics qui ne s’appliquent pas à l’ultra-marathon et aux courses de plusieurs jours. J’ai été consterné par les critiques de Camille envers les athlètes qui remettent en cause « ses » records et par ses efforts pour les discréditer. Ce comportement antisportif est intimidant et mesquin et n’a pas sa place dans la communauté plus large de l’ultra-marathon. »

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La 3ème édition de l’ULTRA SPIRIT organisé par Carline et François D’Haene vient de se terminer dans le Beaufortain. 3 jours d’aventure, de partage et d’émotions inoubliables, concoctés et servis « frais et aérés » par le vainqueur du Tor des Géants 2024 et son épouse.

ULTRA SPIRIT by D’Haene Family : un concept à part

La D’Haene Family, c’est Carline et François D’Haene. Omniprésents du matin au soir, du réveil au creux de la nuit, à 5 ou 6 endroits sur le parcours savamment étudé, en animation des ateliers… On aurait pu croire François émoussé par sa récente – et magnifique – victoire sur le Tor des Géants, eh bien non, le « Grand » est au top ! Pas une douleur, pas un bobo, mais plutôt un large sourire communicatif, et cette belle envie de partager avec chacun des 135 coureurs présents sur cette édition « parfaitement parfaite » !  

Lire l’article sur la victoire de François D’Haene sur le Tor des Géants ICI

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Photo Paul Viard

Un ULTRA SPIRIT 2024 « ébouriffant »

Et si cette édition a été ébouriffante, ce n’est pas seulement du fait du vent frais omniprésent sur les trois jours ! Les 45 équipes de 3 coureurs se sont en effet engagées sur un tracé technique de 120 km et 8000 m de D+, avec pour chacun des trois jours un tronçon trail, et sur l’ensemble de l’aventure, 17 défis ateliers « décoiffants », dont les résultats ont été pris en compte dans le classement final. Grandes tyroliennes, course d’orientation, passages sur des poutres instables surplombant des rivières, évaluation « pifométrique » du poids d’une meule de Beaufort, ces épreuves originales n’ont pas manqué de divertir les compétiteurs.

Lire l’interview de François D’Haene organisateur de l’ULTRA SPIRIT ICI

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L’épreuve de tyrolienne. Photo Damien Rosso

Sur l’ULTRA SPIRIT, les derniers arrivent avec les premiers !

C’est une des formules magiques de l’ULTRA SPIRIT : 3 ou 4 raccourcis qui coupent le parcours en fonction des barrières horaires, et qui permettent à tous les concurrents de terminer quasiment ensemble chaque journée de trail, pour mieux partager les fins d’étapes. Par exemple, le premier jour, le tracé se déployait sur 45 km et 2800m de D+, dans du terrain technique. Avec les coupes, certains n’ont couru que 35 km et 2000m de D+. Une règle plébiscitée par tous, car grâce à ce système, pas plus de 30mn séparent l’ensemble des coureurs sur la ligne d’arrivée. Au final des 3 jours, les traileurs ont couru en moyenne 100 km pour 6000m de D+. Seuls 15% des inscrits ayant couvert la totalité du tracé.

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Photo Damien Rosso

ULTRA SPIRIT et convivialité : une priorité

Pour le côté sportif de l’ULTRA SPIRIT, les classements prennent bien en compte ces coupes. Mais sur l’ULTRA SPIRIT, la hiérarchie des coureurs selon leur niveau de performance devient « secondaire ». Car c’est le partage et la convivialité qui sont les principaux mots d’ordre de cette épreuve pas comme les autres. Ainsi, chaque jour, une opportunité de rencontre est proposée sur le ravitaillement principal en milieu de course, ou une durée d’arrêt est imposée, qui offre à chaque coureur le temps d’échanger et de se restaurer de produits locaux du Beaufortain !

ULTRA SPIRIT : une aventure partagée soutenue par 110 bénévoles !

110 bénévoles sont à pied d’œuvre durant cette aventure, pour 135 coureurs. Et parmi ces bénévoles, certains ne passent pas inaperçus. On a ainsi pu apercevoir Jim Walmsley en chasuble bleu fluo guider les coureurs à une intersection, tout comme le champion local William Bon Mardion, ou bien Alice Bausseron. Et tout ce beau monde, 250 personnes en tout, bivouaquait ensemble à 1920 m d’altitude, avec comme fond de décor le lac de Roselend ! Magique !

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Le bivouac. Photo Paul VIARD

ULTRA SPIRIT : une satisfaction contagieuse

Après ces 3 jours d’aventure, ce sont des gens heureux qui ont refermé cette parenthèse enchantée et repris le chemin de leur vie.

Carline D’Haene : « Vraiment un grand merci à tous, nous avons eu beaucoup de plaisirs à vivre ces trois jours avec vous, sur la course ou le bivouac. Des moments très forts qui resteront dans nos souvenirs. »

Serge, concepteur à Annecy : « Pourquoi je viens ? Parce qu’avec ses parcours différents et uniques, François nous ouvre à chaque édition de nouveaux horizons, et ce millésime est le plus beau ! »

Robin, enseignant à Bordeaux : « C’est formidable ! Tu pars sans savoir où tu vas, tu ne sais pas si tu as bifurqué, tu ne sais pas où tu en es, et de ce fait tu n’es pas stressé par le résultat. Le balisage est parfait, c’est génial, aucun regret ! »

Plus d’informations ICI

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L’atelier Chaussures. Photo Paul VIARD
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Après les 3 étapes du Trail Napoléon en Corse en mai, du Grand Trail de Serre-Ponçon en juin et du Trail du Canigou dans les Pyrénées en août, la Skyrhune est venue clôturer le 22 septembre la saison de la Golden Trail National Series France. Au terme des 4 manches, Robin Juillaguet et Jade Rodriguez s’imposent, et prennent rendez-vous pour la Grande Finale des Golden Trail National Series à Locarno, du 17 au 20 octobre, où ils retrouveront les meilleurs des autres nations.

Golden Trail National Series France : Robin Juillaguet s’offre le titre à la Syrhune

Il n’était pas très bien engagé … Gêné par des pépins physiques en début d’année, Robin Juillaguet n’avait pas réussi à faire mieux qu’une 10ème place au Trail du Canigou pour sa rentrée. Mais le jeune coureur du team Salomon ne s’est pas démobilisé pour autant, et après une finale d’anthologie sur la Skyrhune, où il décroche la deuxième place, il remporte finalement la Golden Trail National Series France avec 185 points, devançant Laurent Razat (125 points acquis avec une 5ème place au Canigou et une 15ème place à la Skyrhune). Cyrian Silhol, unU23, 60ème de la Skyrhune, termine tout de même sur la troisième marche du podium grâce aux 100 points acquis lors de sa victoire au Canigou.

Robin-Juillaguet. Photo David Gonthier
Robin Juillaguet au sommet de la Skyrhune. Photo David Gonthier

Golden Trail National Series France : Jade Rodriguez au bout du suspens

Avec chacune une victoire à leur actif avant la finale, Jade Rodriguez (gagnante du Trail du Canigou) et Axelle Bouvier (gagnante du Trail Napoléon) étaient à égalité de points et devaient se départager sur cette Skyrhune. Et la lutte fut intense, puisque les deux femmes se sont battues jusque dans les derniers mètres pour le titre. C’est finalement Jade Rodriguez qui l’emporte avec 6 secondes d’avance sur sa dauphine. Elle remporte donc la Golden Trail National Series France 2024. Axelle Bouvier termine 2ème, et Maïwen Mahén, une U23, 3ème.

Axelle Bouvier. Photo GTNS
Axelle Bouvier. Photo GTNS

Chez les moins de 23 ans, ce sont donc Cyrian Silhol et Maïwen Mahé qui remportent le titre et qui se qualifient pour la grande finale des GTNS qui aura lieu du 17 au 20 octobre à Ascona-Locarno en Suisse.

Grande finale GTNS de Locarno : une course par équipe

En plus de concourir en individuel sur cette finale (classement GTNS scratch et GTNS U23), les athlètes de la GTNS France participeront également au classement par équipe. Le temps du meilleur homme, celui de la meilleure femme, et ceux des deux U23 hommes et femmes de chaque GTNS seront cumulés afin de déterminer laquelle des GTNS est la meilleure. L’année dernière, la France n’avait pas réussi à se monter sur le podium à l’issue de la grande finale et c’était la GTNS Nordics qui l’avait emporté. Nos tricolores feront-ils mieux cette année ? Réponse le 20 octobre prochain. 

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Une semaine après leur victoire sur la Headlands 27K, le Marocain Elhousine Elazzaoui et la Kényane Joyce Njeru ont remporté un nouveau succès lors de la 8ème et dernière étape des Golden Trail Series sur la Mammoth 26K, en Californie. Ils signent ainsi leur 3ème victoire et prennent la tête du classement général, avec le maximum de points possible, avant la grande finale qui se déroulera à Locarno, en Suisse, du 17 au 20 octobre et qui promet un spectacle exceptionnel.

Mammoth 26K : Elhousine Elazzaoui de nouveau au sprint

Ils étaient 4 à se tirer la bourre pendant 26 km la semaine dernière sur la Headlands 27K, avant que tout éclate dans le dernier kilomètre et que la course ne se joue au sprint entre Elhousine Elazzaoui et Philemon Kiriago. Ce coup-ci, ils n’ont été que 3 à partir comme des fusées, Rémi Bonnet n’ayant pu suivre le rythme infernal. Même Philemon Kiriago, parti en mode missile dans une stratégie bien étudiée avec son compatriote, a dû jeter l’éponge et accepter de laisser filer les 2 leaders, qui ne se lâchaient pas d’une semelle. Tour à tour, Patrick Kipngeno et Elhousine Elazzaoui ont tenté de se défaire l’un de l’autre, mais sans y parvenir. Et c’est une nouvelle fois au sprint que la course s’est jouée, avec une nouvelle victoire du Marocain.

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Philemon Kiriago et Patrick Kipngeno ont tout tenté pour décrocher Elhousine Elazzaoui, mais sans succès.

« J’ai essayé aujourd’hui, plusieurs foisconfiait Elhousine Elazzaoui sur la ligne d’arrivée. Aujourd’hui j’avais envie d’essayer une nouvelle stratégie, donc j’ai attaqué plusieurs fois. Mais Patrick était très fort et il revenait à chaque fois. J’ai encore essayé dans la descente, mais il revenait encore. Mais finalement je gagne, donc je suis content. »

Patrick Kipngeno a donc dû s’incliner face au Marocain dans la dernière ligne droite. « Quand j’ai pris le départ, je me suis dit que je devais finir sur le podium, mais au kilomètre 7 j’ai vu que je pouvais pousser dans la montée pour prendre la tête. J’ai essayé de lâcher Elhousine et de mener jusqu’à l’arrivée, mais je n’ai pas gagné. Je suis quand même très content de cette deuxième position. »

Alors qu’il a pris la 3e place, Philemon Kiriago a cependant révélé une stratégie bien rodée entre lui et son coéquipier : « Je devais mener un rythme d’enfer sur le plat afin d’épuiser les autres pour que Patrick puisse ensuite relancer dans la montée. C’était le plan aujourd’hui, quitte à ce que je saute ensuite. Ça a presque marché mais il faudra qu’on pousse encore plus fort à la finale si on veut gagner ! »

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Patrick Kipngeno, avec Elhousine Elazzaoui collé dans ses baskets.

Résultats de la course Hommes

1 – Elhousine Elazzaoui (MAR – Nnormal) : 1:49:35 (+200 pts)

2 – Patrick Kipngeno (KEN – Run2gether/ON AG) : 1:49:36 (+188 pts)

3 – Philemon Kiriago (KEN – Run2gether/ON AG) : 1:52:30 (+176 pts)

4 – Rémi Bonnet (CHE – Salomon / Red Bull) : 1:52:59 (+166 pts)

5 – Daniel Pattis (ITA – Brooks) : 1:59:31 (+156 pts)

6 – Marco Filosi (ITA – Salomon) : 2:00:00 (+150 pts)

7 – Garett Corcoran (USA – Salt Lake Run Utah) : 2:00:27 (+144 pts)

8 – Cesare Maestri (ITA – Nike Trail) : 2:00:47 (+140 pts)

9 – Jonas Soldini (CHE – Salomon) : 2:01:57 (+136 pts)

10 – Rémi Leroux (CAN – Merrell) : 02:02:46 (+133 pts)

Voir le classement complet de la course ICI

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Le Top 5 de la Mammoth 26K.

Mammoth 26K : Joyce en patronne !

Elle l’avait dit, elle ne voulait pas de finish au sprint ! Joyce Njeru a donc pris les commandes de la course dès le départ pour ensuite produire son effort dans la montée afin de créer un écart significatif avec ses poursuivantes. Un écart qui ne s’est jamais comblé par la suite. Elle s’impose avec plus de 2 minutes d’avance sur la Roumaine Madalina Florea, sa plus sérieuse rivale pour la finale. « Au tout début je n’avais pas vraiment de bonnes sensations, surtout avec l’altitude. Mais à partir du 2e kilomètre ça a commencé à revenir petit à petit et j’ai ensuite pu attaquer dans la montée et conserver la tête jusqu’à l’arrivée. Je suis vraiment contente de cette victoire et j’ai hâte d’être à la finale. »

Pour la troisième fois cette saison, Madalina Florea prend la deuxième place, tout comme sur la Headlands 27K ou au Marathon du Mont-Blanc. « Honnêtement, vu comment je me sentais avant le départ, je suis vraiment heureuse de cette deuxième place ! Mais c’est vrai que j’en ai un peu assez des 2e et 3e places ! Reste à voir si j’arrive à changer ça pour la finale ! »

L’Américaine Anna Gibson complète le podium : « J’ai essayé de ne pas trop forcer sur les premiers kilomètres. Je savais que l’altitude allait frapper plusieurs filles et je ne voulais pas être l’une de celles-là. J’ai donc trouvé mon rythme et j’ai commencé à pousser un peu plus quand on est arrivé sur la crête. J’ai réussi à revenir sur Rachel [Drake] ensuite et c’est vraiment dans les deux derniers kilomètres que j’ai réussi à la lâcher pour monter sur le podium. »

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Joyce Njeru a mené toute la course.

Résultats de la course Femmes

1 – Joyce Njeru (KEN – Atletica Saluzzo) : 2:11:56 (+200 pts)

2 – Madalina Florea (ROM – Salomon) : 2:14:51 (+188 pts)

3 – Anna Gibson (USA – Brooks) : 2:20:03 (+176 pts)

4 – Rachel Drake (USA – Nike Trail) : 2:20:40 (+166 pts)

5 – Tabor Hemming (USA – Adidas Terrex) : 2:21:47 (+156 pts)

6 – Lauren Gregory (USA – Nike Trail) : 2:21:57 (+150 pts)

7 – Oria Liaci (CHE – CABV Martigny) : 2:22:31 (+144 pts)

8 – Allie Ostrander (USA – Nnormal) : 2:23:15 (+140 pts)

9 – Emkay Sullivan (USA – Craft) : 2:23:39 (+136 pts)

10 – Miao Yao (CHN – Salomon) : 2:24:39 (+133 pts)

Voir le classement complet de la course ICI

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Joyce Njeru remporte une victoire incontestée.

Golen Trail Series : en route pour la finale !

La saison régulière se termine et l’ensemble des athlètes vont désormais se tourner vers la Grande Finale qui se tiendra du 17 au 20 octobre à Ascona-Locarno en Suisse. Suite à la modification de règlement après l’annulation pour raisons météorologiques de la course qui devait avoir lieu en Pologne, seuls les 3 meilleurs résultats sont retenus pour le classement général. A ce petit jeu, Elhousine Elazzaoui, avec 3 victoires, pointe en tête chez les hommes. Il devance les 2 Kényans Patrick Kipngeno et Philemon Kiriago, et plus largement le Suisse Rémi Bonnet, 4ème, qui a désormais très peu de chances, sauf défaillance majeure des 3 concurrents qui le précèdent, de conserver son titre. Jamais le Marocain n’aura été aussi près de son rêve de remporter la Golden.

Chez les femmes, la Kényane Joyce Njeru arrivera également en Suisse avec un maximum de 600 points. Elle devance la Roumaine Madalina Florea et plus largement la Suissesse Maude Mathys. Sauf défaillance ou blessure, on voit difficilement comment la Kényane, au vu de ce qu’elle a montré sur ces deux dernières courses, pourrait être battue.

Réponse dans 4 semaines.

Voir le classement général de la Golden après 8 étapes ICI

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12,5 kilomètres, 750m D+ du côté du Mont Faron, avec vue mer. Non, le Trail du Mammouth, au départ de l’Hôpital Sainte-Anne, à Toulon, n’est pas une épreuve inhumaine, bien que son dénivelé soit plutôt gratiné pour la distance. Mais la performance sportive est ici anecdotique : il s’agit de solidarité et d’humanité, des valeurs qu’il faut coûte que coûte cultiver. Si vous êtes du côté de Toulon, n’hésitez pas à vous inscrire à cette 3ème édition.

Trail du Mammouth : une course caritative en mémoire du « Mammouth » Henri-Louis Dupré

Il est des événements qui nous touchent plus particulièrement, par le sens qu’ils ont, par les hommages qu’ils rendent, par les symboles qu’ils véhiculent, par les causes qu’ils défendent.

Chez Esprit Trail, nous ne connaissions pas Henri-Louis Dupré. Ce que nous en savons, c’est ce que les organisateurs de la manifestation nous en ont dit. De profession, il était médecin anesthésiste-réanimateur à l’Hôpital d’Instruction des Armées Sainte-Anne à Toulon. 

Son surnom, il le devait à ce qu’il dégageait de force, incarnant le dépassement de soi et l’aspiration à l’aventure, qu’il vivait intensément en sportif et amoureux de la mer comme de la montagne.

Derrière ce « Mammouth », cette force tranquille, il était surtout le papa d’une petite fille, Mathilde, et le mari de Sophie. Il était un fils, il était un frère, et il était pour beaucoup un ami.

Le « Mammouth » s’est éteint en juin 2021, à l’âge de 34 ans, des suites d’un cancer fulgurant.

Le Trail du Mammouth est une course nature, 100 % caritative, organisée par l’association loi 1901 créée en sa mémoire.

La troisième édition aura lieu le dimanche 13 octobre 2024 à 9h30 au départ de l’hôpital Sainte-Anne de Toulon. En participant à cette course, non seulement vous honorerez sa mémoire, mais également celle de toutes les jeunes femmes et jeunes hommes qui, atteints d’un cancer, partent prématurément, et vous témoignerez à leurs familles de votre soutien. Tous les bénéfices sont reversés à la Ligue contre le cancer.

Louis-Henri Dupré. Photo DR
Louis-Henri Dupré. Photo DR

Trail du Mammouth : à l’assaut du Mont Faron

C’est sur l’un des parcours préférés du « Mammouth » que se déroule l’épreuve, qui en environ 12,5 km permet de rejoindre le mémorial du Mont Faron depuis l’hôpital Sainte-Anne de Toulon. Un profil ascendant sur les 5 premiers kilomètres (500m D+), puis tout en relances sur les 7,5km suivants, avec de très beaux points de vue sur la Méditerranée. Un ravitaillement est prévu à mi-parcours, au KM 6. Pour redescendre une fois la ligne d’arrivée franchie, vous disposerez d’une contremarque fournie dans votre sac finisher.

Parcours du trail du Mammouth 2024
Parcours du trail du Mammouth 2024

Lien pour les inscriptions ICI

Pour plus d’informations sur le Trail du Mammouth et l’association Henri-Louis Dupré ICI

Trail du Mammouth 2024 Affiche
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L’émotion était grande et le public nombreux pour assister à la toute dernière édition de la Skyrhune, la « Zegama basque », comme l’appelle Blandine L’hirondel, victorieuse l’année dernière mais qui était absente cette année. Et ce sont deux favoris qui se sont imposés au terme d’une bagarre passionnante.

Sylvain Cachard intraitable

Sous un grand soleil, la bataille a été intense et c’est un des meilleurs grimpeurs français, Sylvain Cachard, qui s’est imposé après avoir pris l’ascendant dans la montée pour passer au sommet avec 2mn40 d’avance sur Robin Juillaguet et 3mn sur Maël Allaire. 
Sylvain Cachard, une nouvelle fous meilleur performeur français à Sierre-Zinal en août, a réussi à conserver son avance durant la descente hyper périlleuse et s’impose finalement en 1h56mn18s. Il devance Robin Juillaguet de 3mn20 et l’Espagnol Daniel Alonso de 4mn10. Maël Allaire termine finalement 5e.

Sara Alonso supersonique

Chez les femmes, la favorite Sara Alonso, détentrice du record espoir de l’épreuve, a livré une bataille féroce avec la Française Cécile Jarousseau, championne de France de course en montagne 2023. L’Espagnole, un temps derrière la Française, a réussi à passer en tête au sommet et garder son avance dans la descente pour finalement s’imposer en 2h13mn16s. Cécile Jarousseau (2h16mn48s) et l’Espagnole Malen Osa (2h20mn17s) complètent le podium. Les Françaises Emilie Bulle et Olivia Magnone font 4 et 5.

Source Skyrhune
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