Il ne faudra pas traîner pour décrocher votre dossard pour une des 6 courses de la 3e édition du Grand Trail de Serre-Ponçon 2023, qui se déroulera du 15 au 17 septembre prochains. En effet, l’organisation a décidé d’imposer une limitation stricte des dossards par course, afin de faire bénéficier aux coureurs d’une fluidité maximale sur les parcours, de préserver les chemins parcourus et de respecter les sites traversés. Aurez-vous le vôtre ? C’est le moment de réserver !

Grand Trail de Serre-Ponçon 2023 : 6 courses au programme

LE GRAND TRAIL DE SERRE-PONCON, en SOLO, DUO ou TRIO
164km et 10600m D +/-. Une longue bambée par les sommets encadrant le lac de Serre-Ponçon, le Pic de Morgon, le Pic de Dormillouse, le Mont Colombis, le Pic de Piolit, le col de la Coupa et le terrible Mont Guillaume en final !
400 dossards maximum au total.

LE TRAIL DE SERRE-PONCON, en solo
74km et 5200m D+/-. À mi-parcours du Grand Trail, un beau demi-tour de lac avec le Mont Colombis, le Pic de Piolit, le col de la Coupa et le Mont Guillaume en final.
330 dossards individuels.

LE TRAIL LAC ET MONTAGNES, en solo
49km et 3500m D+/-. Un 50km sur la partie nord du lac, avec le Col de Chorges, La Coupa, Les Gourniers, et toujours le Mont Guillaume en final.
450 dossards individuels.

lac serre ponçon
Le lac de retenue de Serre-Ponçon, avec tout à droite la ville d’Embrun, point de départ du Grand Trail.

LE TRAIL DU MONT GUILLAUME, en solo
28km et 1650m D+ / 2310m D-. Le Mont Guillaume au menu, par son côté le plus sauvage !
200 dossards individuels seulement !

LE TRAIL DES CONTREFORTS DU MORGON, en solo
18 km et 510m D +/-. Un très beau parcours épousant les contreforts du Pic de Morgon pour redescendre vers le lac et finir à Embrun.
400 dossards individuels.

RENDEZ-VOUS EN TRAIL INCONNU, en solo
Sur environ 30km, avec un parcours entièrement nouveau en 2023, inconnu jusqu’au moment du départ, en quasi auto-suffisance. A essayer pour l’aventure !
220 dossards individuels.

GRAND TRAIL SERRE PONCON
Photo Grand Trail de Serre-Ponçon / DR

Grand Trail de Serre-Ponçon 2023 : engagé pour la protection de l’environnement

Depuis la première édition, l’environnement est au cœur des préoccupations de l’équipe d’organisation du Grand Trail de Serre-Ponçon. Parmi les différents engagements, notons :
– une somme d’argent reversée pour l’entretien des chemins
– une signalétique directionnelle et d’information réutilisable
– des navettes mises à disposition pour l’acheminement des participants
– une limitation stricte du nombre de dossards
– des lots d’accueil et finishers produits sur le bassin de vie
– a minima 75% de produits bio et locaux sur les ravitaillements
– tri systématique des déchets sur l’ensemble des bases de vie et ravitaillements.

Grand Trail de Serre-Ponçon 2023 : une aventure gustative

A noter que chaque base de vie proposera un thème et un accueil différent suivant les valeurs de son territoire. Un plat chaud préparé localement sera proposé sur chaque base de vie et à l’arrivée.

Autre bonne nouvelle, le choix de l’organisation de réduire les tarifs d’inscription en les limitant strictement à 1 euro du kilomètre, tout en garantissant la qualité des services, en particulier en matière de sécurité, expérience sportive et de convivialité.  

Informations supplémentaires et inscriptions ICI

affiche grand trail serre poncon
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Le dernier « grand » ultra-trail de l’année se courait en Afrique du Sud ce week-end. Sur l’épreuve phare du 100 kilomètres, Camille Bruyas, surnommée « la Machine », est devenue la 1ère Française (et Français) à s’imposer, terminant 7e au scratch. Déception pour Sébastien Spehler, qui abandonne après une chute.

Ultra-Trail Cape Town : 100 kilomètres entre mer et montagne

Imaginez un parcours avec de grandes sections de sable blanc, des montées terribles, des chemins plein de cailloux, le tout sous le soleil de l’Afrique du Sud. 98 km et 4972m D+, tel est le profil de cette course en boucle au départ du Cap. Sa particularité : offrir à la fois des passages très techniques en montagne et des kilomètres roulants dans le sable blanc en bord de plage. Un contraste saisissant qui en fait un lieu particulièrement apprécié des ultra-traileurs, où il faut savoir ménager ses forces pour réussir à dompter tous les paramètres, dont le vent et la chaleur de l’été austral.

Les principales difficultés se situent dans la première moitié de course, avec les deux terribles montées sur le plateau de Table Mountain, la montagne en forme de table qui domine la ville du Cap, et les sentiers qui sillonnent le massif de Karbonkelberg. Dans la seconde moitié de course, si le dénivelé est similaire, il est dû à des enchaînements de montées et descentes moins impressionnants, mais tout aussi épuisants.

utct table mountain
Table Mountain, la montagne qui domine la ville du Cap. Photo DR
UTCT PROFIL

L’UTCT, une épreuve qui ne sourit qu’aux meilleurs

La lecture du palmarès de l’UTCT ne laisse pas de place au doute : seuls les grands champions parviennent à s’imposer ici. Ainsi, lors de la précédente édition, en novembre 2021, c’est l’Américain Jim Walmsley qui l’avait emporté. Il avait devancé de près de 30 minutes le Français Sébastien Spehler. À noter que sur cette édition, Mathieu Blanchard avait pris la 4e place. Côté féminin, c’était la numéro 1 mondiale Courtney Dauwalter qui s’était imposée, terminant 8e au scratch. Elle avait devancé la Canadienne Marianne Hogan et la Française Maryline Nakache, alors 14e au scratch.

Tout aussi parlant, le palmarès 2019 illustre bien le niveau de l’épreuve. L’Américain Cody Reed s’était alors imposé devant le duo français François D’Haene et Nicolas Martin.

Résultat Ultra-Trail Cape Town : la course d’attente de Camille Bruyas

Gagnante du format 65km en 2018, Camille Bruyas connaissait bien les principaux pièges du parcours. Les difficultés techniques bien sûr, mais aussi les conditions météo à dompter. Les consignes de course de la « Machine », également surnommée la « Girafe » en raison de sa taille, étaient claires : ne pas partir trop vite, rester en embuscade en tête de course et garder suffisamment de jus pour la fin. Et c’est exactement la stratégie que la Française a adoptée. Calée à la troisième place des féminines pendant tout le premier tiers de course, Camille Bruyas a laissé le soin de mener à la Suédoise Mimmi Kotka et l’Américaine Kelly Wolf, restant toujours à moins de 2 minutes des leaders. Ce n’est qu’à mi-course que la Française a pointé le bout de ses chaussures, pour revenir à quelques secondes de Mimmi Kotka, alors en tête.

UTCT 100 Camille Bruyas paysage
Camille Bruyas sur des terres qui lui ont bien réussi. Photo DR

Résultat Ultra-Trail Cape Town : Camille Bruyas en mode “machine”

Prenant plus de temps que la Suédoise sur les ravitaillements, à la fois pour se poser, s’alimenter et s’hydrater, la Française a ensuite fait parler sa gestion du combo vent + chaleur pour se détacher progressivement dans les 30 derniers kilomètres de course. De 8 minutes d’avance à Alphen Trail, au km 76, l’écart est monté à 11 minutes à Nursery Ravine, au km 82, pour finir à 20 minutes sur la ligne d’arrivée. Camille Bruyas prend au passage une très belle 7e place au scracth, à seulement 1h30 des 2 vainqueurs du jour.

Mimmi Kotka, très éprouvée par la chaleur, sauve sa seconde place de 3 petites minutes, la Russe Varvara Shikanova terminant sur la 3e marche du podium. Les performances féminines ont d’ailleurs été exceptionnelles sur cette course, puisqu’elles occupent les places 7 à 10 du classement général. À noter également la belle 5e place (et 18 au scratch) de l’inusable Maryline Nakache.

UTCT 100 PODIUM FEMMES
Le podium féminin du 100 kilomètres. Photo DR

Résultat Ultra-Trail Cape Town : Mityaev et Namberger ex-aequo

Grand favori de la course masculine, Hannes Namberger était loin d’avoir course gagnée. Parmi les principaux rivaux figurait en effet le Français Sébastien Spehler, second de l’édition 2021 derrière Jim Walmsley. Récent second du Grand Trail des Templiers, toujours derrière ce même Jim Walmsley, Spehler avait coché cette course et était déterminé à faire un résultat. Hélas pour lui, après un très bon départ (il pointait en tête au 25e kilomètre), Sébastien Spehler, victime d’une chute, a abandonné peu après la mi-course.

C’est finalement le Russe Dmitry Mityaev qui aura été l’autre grand animateur de la course. Mityaev et Hannes Namberger, qui ont couru ensemble la majorité de la course, ont choisi de franchir la ligne d’arrivée ensemble, pour partager la victoire. L’Américain Drew Holmen prend la troisième place, à seulement 6 minutes des 2 vainqueurs.

UTCT 160 VAINQUEURS
Mityaev et Namberger main dans la main pour partager la victoire sur le 160 kilomètres. Photo Facebook UTCT

Voir le classement complet de la course ICI

UTCT 100 TOP 10
Le Top 10 du 100 kilomètres.

UTCT 2022 : le Grec Fotis Zisimopolous s’impose sur la 1ère édition du 160 kilomètres

Outre le fameux 100 kilomètres, cette édition de l’UTCT inaugurait un nouveau format ultra de 100 miles (166 kilomètres et 7516m D+). Sur cette distance, c’est le Grec Fotis Zisimopolous, en tête durant pratiquement toute la course, qui s’impose en moins de 21 heures (20h 48mn 17s). Il devance de 40 minutes le Russe Aleksei Tolstenko. Le Suédois Elov Olsson termine 3e. Le Français Julien Zimmer prend la 13e place.

Fotis Zisimopoulos Photo Neville Sharwood
Fotis Zisimopoulos, vainqueur de la première édition du format 160km. Photo Neville Sharwood

La course féminine a été beaucoup plus indécise. Très attendue, la Néerlandaise Ragna Debats a mené la course pendant les 70 premiers kilomètres, avant d’abandonner. C’est alors que l’Américaine Hillary Allen a pris les commandes, pour ne plus quitter la tête. Elle s’impose en un peu moins de 25 heures, terminant à une remarquable 4e place au scratch. Elle devance 2 Sud-Africaines, Kerry-Ann Marshall et Naomi Brand.

Voir le classement complet de la course ICI

Hillary Allen Photo Neville Sharwood
Hillary Allen s’impose chez les femmes, et prend la 4e place au général. Photo Neville Sharwood

Pour découvrir l’univers de l’UTCT, découvrez les images du teaser de l’édition 2022

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9e mondial et deuxième Français derrière Thibaut Baronian au classement final les Golden Trail World Series 2022, Anthony Felber a encore franchi un cap en devenant, à 25 ans, un des athlètes tricolores les plus performants sur 40-50 kilomètres. Entretien avec un pilier du team Sidas-Matryx fraîchement diplômé d’architecture et assoiffé de performances.

Tu as passé toute ta jeunesse du côté d’Annecy, donc forcément tourné vers l’outdoor. Pourquoi le trail ?

En fait, j’y suis venu tardivement. J’ai fait beaucoup de tennis, pendant 9 ans, avec du cyclisme à côté pour le plaisir, avec mon père. Je n’ai commencé à courir qu’en terminale, donc vers l’âge de 17 ans. J’ai intégré un club où il y avait une super ambiance, et ça m’a motivé à pousser à fond, en entrant dans une école où tout le monde arrêtait le sport pour les études. Mais le fait d’avoir deux passions totalement opposées, l’architecture et le trail, m’a permis de pouvoir gérer les deux calmement.

Sur quel format as-tu commencé ?

J’ai commencé sur des courses courtes. Mais mon premier dossard a été la Short Race de la MaxiRace, un 15 kilomètres, en 2015, quand j’étais en première. J’avais de la famille qui le faisait, mais moi je n’avais jamais couru en montagne. Je les ai accompagnés et j’ai gagné en catégorie cadet. C’est là que j’ai eu un coup de cœur sur ce sport.

Et le véritable déclic, celui qui t’a fait dire que tu avais un truc à faire à haut niveau ? C’est ton titre de vice-champion de France à Méribel en 2019 ?

Oui, je pense. C’est à la fois un résultat national – donc j’étais très content -, et être vice-champion, ça motive à s’entraîner, parce que tu as encore quelqu’un qui est au-dessus de toi.

Anthony Felber Marathon du Mont Blanc Photo Cédric Manoukian
Anthony Felber à l’arrivée du Marathon du Mont-Blanc. Photo Cédric Manoukian

Le format 40-50 km semble être celui qui te convient le mieux…

C’est vrai, même si cette année je me suis un peu réconcilié avec les courses courtes, avec mes résultats aux États-Unis (7e et 1er Français sur les 21km pour 2382m D+ de la Pikes Peak Ascent, 5e et 1er Français sur les 26km pour 1266m D+ du Flagstaff Sky Peaks, NDLR). Au départ, je voulais surtout m’aligner sur des formats 40 kilomètres, mais cet été j’ai travaillé et progressé sur des distances plus courtes, sur des formats de course de 2h30 où il faut mettre plus de vitesse.

Es-tu tenté par plus long ? Monter sur du 80, voire 100 kilomètres ?

Oui, mais pas pour tout de suite. Peut-être en 2024 ou 2025, pas avant. Par le passé, j’aurais dit que c’était une trajectoire logique, commencer par 15, puis 30, 40, 50, 80, 100, mais maintenant je me rends compte que ce sont deux sports que l’on pourrait presque différencier, et la logique est un peu moins claire dans mon esprit. Du coup, j’ai plus envie de tester ça comme la découverte d’une autre branche du trail que me dire que je passe au format supérieur.

Quelles sont les clés de ton entraînement ?

Ce qui me caractérise le plus, c’est la précision et la régularité. D’ailleurs, on me surnomme l’horloge suisse… Le fait de tout le temps vouloir aller m’entraîner, peu importe la météo, la motivation. Je suis convaincu que c’est la régularité qui finit par payer. Mais il ne faut pas que cela devienne une contrainte, cela doit rester un plaisir. En plus, j’ai la chance d’être dans des environnements qui me permettent d’augmenter le volume sans me lasser, d’avoir autour de moi des terrains de jeu formidables, que ce soit à Annecy, en Suisse où j’ai fait mes études, et maintenant à Chamonix.

Anthony Felber Sierre Zinal training Photo Justin Galant
Anthony Felber à l’entraînement pour Sierre-Zinal. Photo Justin Galant

Une semaine d’entraînement type, chez Anthony Felber, ça ressemble à quoi ?

Deux à trois vraies séances d’intensité, où je me donne vraiment bien, deux sorties longues, une à pied, l’autre à vélo en entraînement croisé, et le reste c’est du volume cool, des sorties récup’ où je cours tout doucement. Et je fais aussi un peu d’entraînement croisé en hiver avec le ski de rando et le ski de fond.

Tu travailles avec une planification précise à l’année ou tu adaptes durant la saison ?

C’est planifié car j’ai la chance d’avoir Simon Gosselin qui me coache au sein du team Matryx, et qui est avec moi depuis 3 ans. On commence à bien se connaître, il sait comment me préparer avant un objectif, ce dont j’ai besoin… Je dois d’ailleurs dire que l’aide du team est vraiment géniale à tous niveaux, à la fois pour le coaching, mais aussi pour pouvoir performer sans avoir la tête occupée par d’autres choses, notamment au niveau des sponsors, de la logistique, des trajets, hébergements… On a même un coach mental à disposition, un ostéo, donc on peut travailler sur tous les aspects. Et être avec le groupe, c’est quand même plus sympa qu’être tout seul…

En début de saison, tu avais coché 3 courses sur lesquelles tu rêvais de performer : Zegama, Sierre-Zinal et Pikes Peak Ascent. Tu fais 18e, 12e et 7e. Objectif atteint ?

Oui, car je n’ai foiré aucune des trois courses, alors que quand tu as des objectifs, tu te mets un peu plus de pression. En plus j’ai été assez progressif tout au long de l’année, j’ai eu des bons résultats sur d’autres courses (8e au Marathon du Mont-Blanc, 5e au Flagstaff Sky Peaks, NDLR), donc je suis vraiment content.

Lors des finales des Golden Trail World Series 2022 à Madère. Ça pique un peu, Anthony ? Photo Golden Trail World Series / J. Saragossa

Quels sont tes objectifs 2023 ?

Pour la première partie de saison, je vais essayer de gagner ma sélection en Équipe de France pour aller aux Championnats du Monde de Trail Court en Autriche, c’est-à-dire le format type marathon, et ensuite repartir sur les Golden Trail Series en deuxième partie de saison.

Anthony Felber, le CV Express

Âge : 25 ans
Origine : Annecy
Résidence : Argentière
Métier : Architecte
Terrain de jeu : Chamonix
Club : Changement en cours
Objectifs 2023 : Intégrer l’équipe de France

Les 3 résultats dont il est le plus fier :
1 – Sierre-Zinal 2022 (12e). Parce que cette course était un objectif dont je rêvais.
2 – La MCC 2021 (1er). Parce que gagner à Chamonix sur l’une des courses de l’UTMB, c’est une sacrée expérience.
3 – Flagstaff Sky Peaks 2022 (5e). Pour la surprise, parce que je ne m’attendais pas à être si performant sur ce type de terrain.

Si vous avez raté le premier épisode, retrouvez notre article Laure Paradan, Graine de Championne ICI

Anthony Felber team-sidas-matryx Photo Simon Dugué
Photo Simon Dugué
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Désert mythique avec ses canyons, ses arches naturelles et ses falaises, le Wadi Rum était un décor idéal pour accueillir la première édition du Half Marathon des Sables Jordanie. La course, composée de 3 étapes en autosuffisance alimentaire, est parfaitement calibrée pour découvrir ce type d’épreuve, dont la plus célèbre reste bien entendu le Marathon des Sables. Retour en vidéo sur l’événement, avec la victoire de Rachid El Morabity sur la plus longue des distances. Mais aussi l’émouvante aventure vécue par Mathieu Blanchard et son jeune frère Luca, amputé d’une jambe.

Half MDS Jordanie : 120, 100 ou 70 kilomètres au choix

En remportant chacune des 3 étapes de la course la plus longue (120 km), Rachid El Morabity a prouvé que quel que soit le désert, il reste le meilleur dès qu’il y a du sable et qu’il fait chaud. Avec 9 victoires à son actif sur le fameux Marathon des Sables, le Marocain n’avait pas grand chose à redouter de la concurrence. Il s’est contenté de maîtriser la course de bout en bout pour accrocher une nouvelle médaille à son cou.

Deux autres formats étaient proposés aux concurrents, afin de leur permettre de découvrir ce type d’épreuve par étapes en autosuffisance alimentaire : 100 et 70 kilomètres. Après une première étape commune de 26 kilomètres, c’était sur la seconde étape que les parcours divergeaient. 62 kilomètres pour la « longue », contre une vingtaine pour la « courte » et une quarantaine pour l’ « intermédiaire ».

Rappelons que dans ces courses, chaque concurrent doit transporter sur son dos l’ensemble de ses vêtements, nourriture, matériel de couchage, etc. Et ce pour toute la durée de l’épreuve. Seule l’eau (rationnée) et le toit (tente) sont fournies par l’organisation.

HALF MDS JORDANIE MORABITY
Rachid El Morabity, une nouvelle victoire pour le roi des déserts.

Half MDS Jordanie : l’émouvante aventure de Mathieu Blanchard et son jeune frère Luca

Il lui avait promis, quand il serait grand, de l’emmener avec lui sur une aventure. Et ce fut le Half Marathon des Sables Jordanie. Amputé d’une jambe à l’âge de 15 ans et muni d’une prothèse, le jeune frère de Mathieu Blanchard a donc fait son baptême de l’ultra sur le format 70 kilomètres. Et que ce fut dur ! En effet, qui dit désert dit sable mou. Et qui dit sable mou dit prothèse qui s’enfonce inlassablement dans le sable. Donc efforts supplémentaires pour avancer. Souvent au rupteur, à deux doigts d’abandonner, Luca a dû aller puiser au fond de lui-même pour parvenir à franchir la ligne d’arrivée, après 3 jours de souffrance. Mais avec, au bout, la fierté de l’exploit accompli.

HALF MDS JORDANIE LUCA
Luca, petit frère de Mathieu Blanchard, ira au bout de lui-même pour rallier l’arrivée.

Voir la vidéo du Half MDS Jordanie

Des vues aériennes somptueuses, de la souffrance, des sourires et de l’émotion, embarquez pour 15 minutes d’aventure dans l’un des plus beaux déserts du monde, aux portes de la fabuleuse cité de Petra.

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Après les 4 semaines de repos forcé suite à un problème osseux au talon qui l’a empêché de participer à la Diagonale des Fous début novembre, François D’Haene enchaîne les ennuis physiques avec une fracture des malléoles qui compromet le début de sa saison hivernale.

Fin d’année compliquée pour François D’Haene

Le 3 octobre, François D’Haene avait annoncé devoir renoncer à participer au Grand Raid de La Réunion pour cause de problème osseux au calcanéum. Une mise au repos forcé de 4 semaines, qui ne l’avait pas empêché d’être sur les chemins réunionnais et même d’assister Courtney Dauwalter, qui a pu profiter de la grande expérience du quadruple vainqueur de l’épreuve pour réaliser une course superbe.

Alors que l’athlète Salomon avait repris le chemin des montagnes alpines et voyait arriver avec plaisir les premières neiges, un nouveau coup dur l’oblige à mettre fin à sa saison : une fracture des malléoles.

FRANCOIS DHAENE MALLEOLE
Cheville droite plâtrée jusqu’au dessous du genou et immobilisation. Photo Instagram François D’Haene

Ecouter son corps, la sage philosophie de François D’Haene

Obligé de faire une pause prolongée, François D’Haene commente cet événement avec philosophie. « Il faudra patienter un peu avant d’y retourner. J’avais pas laissé beaucoup de répit aux premières neiges pour rechausser les skis et enfin reprendre l’activité après les petits pépins physiques qui m’avaient privés des festivités de l’automne. »

« Hélas, un mauvais appui et une fracture franche de la jambe au niveau des malléoles mettent un sérieux coup d’arrêt à cette saison hivernale qui débutait juste. »

« Même si j’avais eu la chance d’être épargné par les blessures depuis 10 ans, il paraît que cela fait partie de la vie d’athlète, alors on va devoir essayer de composer avec. Je vais faire comme avec chaque imprévu : analyser, essayer de comprendre et tirer les bons enseignements de cette blessure pour revenir au plus vite, en écoutant et en respectant mon corps. »

FRANCOIS DHAENE CHEVILLE
Sur le plâtre, les petits dessins s’accumulent. Photo Instagram François D’Haene

La première pause totale de sa carrière

Contraint de devoir stopper totalement toute activité physique, François D’Haene se retrouve dans une situation inédite, avec rien au programme de ses prochaines semaines. Il annonce : « Au programme des prochaines semaines : pause totale (la 1ère de ma carrière voire de ma vie, ça va pas être évident à gérer !) et rééducation sérieuse. »

Commentant sa première semaine de pause, François D’Haene explique : « Le but principal était de gérer la douleur – évacuer l’œdème – garder le moral – prévenir et gérer les activités socio professionnelles et familiales. Le plus clair de mon temps se passe au ralenti, voire à l’arrêt, allongé. Je ne pensais pas un jour arriver à poster une photo de mon chat mais c’est l’occasion rêvée. Bref, un programme qui va se densifier j’espère. En attendant on peaufine les dessins sur le plâtre et on regarde la neige tomber… »

Inondé de messages de soutien en cette période d’immobilisation post opératoire, il précise son objectif : « Retrouver mes aptitudes physiques pour pouvoir retrouver les montagnes dès que possible en pleine forme. Le chemin risque d’être long, technique et sinueux. D’habitude, c’est ce que j’affectionne ! »

Parmi les très nombreux commentaires, celui de Kilian Jornet, qui a connu ce même type de blessure et d’arrêt total, n’est pas dénué d’humour, si l’on se réfère à leur mano a mano sur la Hardrock en juillet : « Bonne récup ! Par expérience, on revient toujours plus fort de blessure… Donc j’ai peur d’imaginer ! »

Toute l’équipe d’Esprit Trail aussi…

Retrouvez l’interview exclusive de François D’Haene en mode pause réalisée à La Réunion par Serge Moro dans le N°128 d’Esprit Trail.

Version digitale disponible ICI

DHAENE ESPRIT TRAIL 128
La première double page de la longue interview à retrouver dans le magazine Esprit Trail 128.
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24 heures après l’annonce de Kilian Jornet, c’est au tour de François D’Haene d’annoncer qu’il ne participera pas à la prochaine édition de la Hardrock 100 aux États-Unis en juillet prochain. Raison invoquée : sa soif de renouveau, après 4 années rythmées par cette classique américaine.

Hardrock 100 : 4 ambitions, 2 réalisations

« Depuis 2019, la Hardrock 100 rythme mes saisons et motive mes préparations… » Ainsi débute le communiqué fait par François D’Haene le 14 novembre sur ses réseaux sociaux. L’athlète Salomon a choisi le dernier jour pour candidater à la loterie du tirage au sort de la prochaine édition, qui désignera les 145 heureux élus habilités à courir l’épreuve, pour annoncer qu’il ne ferait pas partie de l’aventure en 2023.

Pour François D’Haene, la Hardrock 100 a été au cœur de ses saisons de trail pendant 4 années, même s’il ne l’a courue que deux fois. En 2019, la course a été annulée à cause de la neige et d’une mauvaise météo, qui ne permettaient pas le déroulement de l’épreuve. En 2020, nouvelle annulation, due ce coup-ci à la pandémie de Covid19.

Ce n’est que ces deux dernières années que le Français a pu exprimer tout son talent sur les sentiers du Colorado. En 2021, il s’est imposé dans la version anti-horaire de la boucle de Silverton. En 2022, après une lutte sans merci avec Kilian Jornet, il a terminé à la seconde place de la course dans le sens horaire.

HARDROCK100 2022 Photo DR
A l’arrivée de la Hardrock 100 2022, le respect entre le vainqueur Kilian Jornet et son second, François D’Haene. Photo DR

François D’Haene : une ambition toujours intacte

Suite à son forfait sur blessure pour la Diagonale des Fous 2022 et sa mise au repos forcée, nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur les motivations de François D’Haene, qui va avoir 37 ans. Là aussi, le champion français se veut rassurant. Rappelant qu’il essaye de limiter depuis un certain temps son nombre d’objectifs et de courses par an, il déclare ainsi : « Ma soif de renouveau, de découverte et de challenge est toujours intacte et prédominante sur tout le reste. » Et s’il conclut en disant qu’il ne serait pas en 2023 une 3ème fois de suite sur le parcours, il précise : « Même si j’espère bien y revenir dans le futur, d’autres aventures m’attendent pour la prochaine saison. »

HARDROCK100 2023 Photo DR
Pas de baiser au rocher symbolisant l’arrivée de la course à Silverton pour D’Haene en 2023 ! Photo DR
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Depuis le 11 novembre, Mathieu Blanchard participe avec son frère Luca, amputé de la jambe gauche, à la première édition du Half MDS Wadi Rum, en Jordanie. Un ultra par étapes en plein désert, histoire de montrer au monde de quoi l’homme est capable, quand il en a la volonté.

2018, l’année où tout a basculé

En 2018, le jeune frère de Mathieu Blanchard, Luca, 15 ans, est percuté par une voiture à proximité de la maison familiale, en France. « Luca a été retrouvé baignant dans une mare de sang, avec sa jambe gauche éclatée », racontera Mathieu Blanchard. « Qu’il ait survécu ce jour-là est un miracle. » Mathieu, à l’époque, brille déjà sur de nombreux trails et ultras, principalement au Québec où il réside. Il rentre précipitamment en France pour être auprès de son petit frère, qui ne peut échapper à l’amputation de sa jambe gauche. Il vivra désormais avec une prothèse en carbone. Ne cédant pas au fatalisme, Mathieu motive Luca à l’accompagner à l’UTMB, auquel il a prévu de participer. Un événement qui le changera pour toujours.

Le film de Caroline Côté, Balance – A Trail Running Story : Mathieu Blanchard retrace ce premier UTMB de l’athlète, qui ira au bout de lui-même pour son petit frère. Il terminera 13e de la course, accompagné sur les derniers mètres par Luca, courant avec une prothèse.

Voir le film ICI

La promesse de Mathieu Blanchard à son petit frère Luca

Un an plus tard, en 2019, Mathieu fait une promesse à Luca : « P’tit frère, quand tu seras grand, je t’emmènerai à l’aventure, tu montreras au monde que toi aussi tu peux le faire ! » Et c’est cette année, alors que Mathieu est devenu l’un des ultra-traileurs les plus admirés du monde après son incroyable bataille avec Kilian Jornet lors du dernier UTMB, que ce jour est arrivé. Lieu de leur aventure : le désert de Wadi Rum, en Jordanie. Objectif : tenter de finir la première édition du Half MDS Wadi Rum, un ultra en 3 étapes en autosuffisance. Une aventure rendue possible grâce à Salomon et à Hopper, fournisseur d’une prothèse de course à lame carbone pour le jeune Luca.

mathieu et luca blanchard UTMB 2018
Mathieu et Luca Blanchard à l’arrivée de l’UTMB 2018 : la fierté du petit frère, qui a accompagné Mathieu sur les derniers mètres dans Chamonix. Extrait du film Balance.

Half MDS Wadi Rum : une première étape comme une victoire

Depuis le temps qu’ils en rêvaient, les deux frères se sont élancés le 13 novembre pour une première étape de 27 kilomètres. Sur ses réseaux sociaux, Mathieu Blanchard raconte cette journée à la fois terrible et merveilleuse. « Découverte du désert de Wadi Rum, quelle merveille ! Les images parlent d’elles-mêmes. Le sable mou quasi permanent a rendu la progression extrêmement difficile pour Luca, sa prothèse s’enfonçait puis ramassait le sable comme une pelle. Il s’est battu comme un chef pour rejoindre le camp 1. Une nuit très froide qui nous empêche de pleinement régénérer. On sert les dents et on avance. Que l’aventure est belle, difficile et inspirante. »

Mathieu et Luca Blanchard Arrivée étape 1 Photo Instagram Mathieu Blanchard : Justin Galant Julien Rai
Mathieu et Luca Blanchard à l’arrivée de l’étape 1 du Half MDS Wadi Rum. Photo Instagram Mathieu Blanchard / Justin Galant / Julien Rai

N’hésitez pas à suivre leur aventure sur le compte instagram de Mathieu Blanchard : @mathieu_blanchard

Pour suivre les résultats et classement de la course, c’est ICI

Voir le trailer du Half MDS Wadi Rum

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Vainqueur en juillet de sa 5e Hardrock 100 après un duel palpitant avec François D’Haene, Kilian Jornet ne sera pas au départ de l’édition 2023. Motif avancé : son empreinte carbone.

Hardrock 100 2023 : Kilian Jornet renonce à « la meilleure course de trail du monde »

Tenant du titre et vainqueur de l’épreuve à 5 reprises en 5 participations, Kilian Jornet adore la Hardrock 100. Il la considère comme « la meilleure course de trail qu'[il] connaisse ». Et n’hésite pas à la qualifier de « course pas comme les autres ». Il précise même que « la vivre en tant que coureur, bénévole ou équipier est une expérience unique ». Pourtant, à la veille du dernier jour d’inscription pour participer au tirage au sort de l’édition 2023 (il n’y a que 145 dossards !), l’Espagnol a fait savoir sur les réseaux sociaux qu’il ne serait pas de la partie.

L’annonce de Kilian Jornet, un engagement de raison

« L’année prochaine, je ne serai pas à Silverton. Un voyage aux États-Unis a une empreinte carbone importante, et ces dernières années, je me suis engagé à réduire mon empreinte environnementale professionnelle et personnelle. Et en ce qui concerne les voyages, à réduire à seulement 1 voyage intercontinental par an. C’est encore une empreinte énorme. Les émissions mondiales de carbone de cette année ont augmenté de 1 %, et j’ai été – je suis toujours – un grand contributeur à cela. Mais je veux et je travaille pour faire un peu mieux chaque année, chaque jour. »

Kilian Jornet Photo NNormal : DR
Photo NNormal / DR

Kilian Jornet à l’heure des choix

Toujours sur les réseaux sociaux, l’Espagnol précise : « La compétition sportive est basée en grande partie sur les voyages, et je suis quelqu’un qui aime voyager et visiter différents endroits. Mais en tant que compétiteur, aujourd’hui, je ne dois pas considérer le fait de voyager comme quelque chose d’acquis et une opportunité à tirer de mon travail. Le voyage ne doit pas être la norme, mais l’exception. Quelque chose à prendre avec précaution, en étant conscient de son empreinte. »

Kilian Jornet et l’empreinte carbone, des réactions contradictoires

Si de nombreuses personnes ont salué l’annonce de Kilian Jornet et sa volonté de donner l’exemple, d’autres soulignent certaines incohérences dans cette décision. Ainsi, un des commentaires pointe l’empreinte carbone créée par la fabrication des chaussures, vêtements et équipements de sa marque NNormal, qui nécessite bien plus que « quelques » vols aériens. Un autre, saluant la « source d’inspiration » que représente Jornet, lui rappelle qu’il n’est pas un scientifique. Selon lui, il est triste que Kilian Jornet fonde cette décision de limiter ses voyages intercontinentaux sur « des pensées hilarantes, minuscules et inexactes ». Et de lui rappeler : « L’opération que vous avez subie à l’épaule avait une empreinte carbone supérieure à celle de votre vol international. »

Jornet et la Hardrock, clap de fin ?

Suite à cette annonce, la question demeure plus que jamais d’actualité. Certains prédisent que Kilian Jornet, à 34 ans, pourrait tourner le dos aux ultras pour se concentrer à partir de l’an prochain sur des formats plus petits en Europe, type Zegama ou Sierre-Zinal. Cependant, un commentaire énigmatique d’Emelie Forsberg, compagne du champion espagnol et mère de ses deux enfants, laisse planer le doute. Son message, en substance, dit ceci : « La prochaine fois, nous y irons tous les 4. Espérons que j’aurai la chance d’obtenir un dossard pour participer à la course ! » Elle seule, ou elle et lui ? A suivre…

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Depuis le 27 mai 2022 et sa victoire « surprise » aux championnats de France de trail long à Salers, Laure Paradan vit un conte de fée. Après avoir fini 13e en individuel et glané l’or par équipe aux Europe de Trail en juillet aux Canaries, elle vient de se classer 21e et rafler également l’or par équipe aux Championnats du Monde de Trail Long en Thaïlande. Le tout à 25 ans. Entretien avec une battante ayant soif d’apprendre et de progresser.

À quel âge as-tu débuté la course à pied ?

J’ai commencé à courir assez tôt, mais je ne m’entraîne vraiment que depuis 2016, lorsque je suis arrivée au club, à Clermont. Avant, j’avais fait un peu de piste, mais pas sérieusement, donc avec des chronos pas très bons. À Clermont, j’ai commencé par le cross, puis je suis venue au trail.

Tu as touché un peu à tout, du kilomètre vertical au trail long. Tu te cherchais ?

J’avais surtout envie de découvrir. J’aime courir dehors, et au début, comme j’étais espoir, je ne pouvais pas faire des distances trop longues. En plus, j’aimais beaucoup la côte, donc j’ai fait surtout de la course en montagne. Mais je ne faisais que les formats « montée », type KV, parce qu’il faut avouer que je n’étais pas très douée en descente. J’avais bien aimé le format à Saint-Lary (Laure Paradan avait été sacrée championne de France Espoir du Kilomètre Vertical et avait terminé 5e au scratch en septembre 2018, ndlr ). Et puis ensuite, je me suis aperçue que quand je faisais des sorties longues avec le groupe de Clermont, où il y a quand même des athlètes confirmés qui s’entraînent depuis pas mal d’années, au bout de une à deux heures, quand on s’arrêtait, moi je commençais à être bien. Du coup, on s’est dit que faire du long pourrait me correspondre. Certains me disaient qu’au bout d’une heure ils s’ennuyaient. Moi, au contraire, ça me plaisait…

Laure Paradan Photo Alanis Duc pour la FFA
Photo Alanis Duc pour la FFA

Es-tu tentée par l’ultra ?

Tentée, oui, mais je vais être patiente. Je suis d’un tempérament à vouloir faire les choses trop vite, et là je me dis que j’aimerais y aller progressivement. Pas l’an prochain, quoi ! Et puis je suis les conseils de mon coach, David Pellabout, qui m’a tempérée aussi. Depuis que je cours il s’est passé tellement de choses… J’ai encore du temps devant moi et j’ai envie d’avoir une « carrière », si l’on peut dire, d’être longtemps sur les circuits. Donc il faut que j’apprenne à me ménager et à faire les choses intelligemment.

Tu as eu une fracture de fatigue du péroné début mars, et tu as connu un trou sur l’OCC fin août. Tu n’es donc pas indestructible ?

Pour la fracture de fatigue, je crois savoir d’où ça vient. En fin d’hiver, je me suis intégrée dans un groupe au Clermont Athletic et on a fait beaucoup de travail en pliométrie, tout ce qui est sauts, etc. Mais je n’avais pas les équipements adaptés, les bonnes chaussures, ou alors je faisais les exercices sans chaussures, le tout sur des sols très durs. Et tout ça, je n’en faisais pas avant. Cette grosse charge d’un coup, je pense que ça a fragilisé mon corps. En plus de la fatigue globale, bien sûr… Quant à l’OCC, j’avoue que je n’ai pas trop d’explication. La chaleur ? La fatigue ? J’étais en altitude la semaine avant, est-ce que la redescente d’altitude m’a joué un tour ? Je ne sais pas…

Championne d’Europe par équipe en juillet, championne du Monde par équipe en novembre, tu vis ta première année en sélection et tu te couvres d’or. Côtoyer des filles comme Blandine L’Hirondel, ça apporte quoi ?

D’abord, en début d’année, j’étais très très loin de m’imaginer tout ça. C’est sûr que c’est motivant, ça donne envie de m’améliorer pour essayer de les suivre. J’ai envie de me rapprocher au maximum pour jouer avec les meilleures. Après, intégrer le groupe France, c’est une chance. Il y a des athlètes qui partagent beaucoup et c’est ce que j’ai vraiment apprécié. Les montagnards et les traileurs qui courent depuis des années nous ont donné des conseils, par exemple pour la gestion du stress quand on arrive sur des courses aussi importantes que des Championnats d’Europe ou du Monde.

Lire notre article sur les Championnats d’Europe de Trail ICI

Laure Paradan France Photo Alanis Duc pour la FFA
Le podium des Championnats d’Europe de Trail à El Paso, aux Canaries. Photo Alanis Duc pour la FFA

Lire aussi notre article sur les résultats des Championnats du Monde de Trail Long ICI

Podium femmes trail long
Le podium des Championnats du Monde de Trail Long à Chiang Mai, en Thaïlande. Photo DR

Qu’espères-tu pour 2023 ?

D’abord rester dans le collectif. Je ne connais pas encore les modalités, mais c’est sûr, je vais essayer d’aller chercher ma place en équipe de France. Et sinon, participer à des courses où il y a du monde (comprendre, du niveau, ndlr)… Revenir sur l’OCC par exemple, mais en la préparant bien. Je vais rarement dans les Alpes, et l’OCC, c’est un terrain que je ne connaissais pas bien, avec des côtes très longues. J’ai envie de prendre ma revanche.

laure paradan
En course lors des championnats du Monde de Trail Long en Thaïlande. Photo DR

Laure Paradan, le CV Express

Âge : 25 ans
Origine : Lozère
Résidence : À côté de Clermont-Ferrand
Métier : professeur des écoles
Terrain de jeu : la Chaîne des Puys (Puy de la Vache et de Lassolas) et le Sancy
Club : Clermont Auvergne Athlétisme
Principaux résultats : Championne de France de trail long 2022 à La Pastourelle, 13e des Championnats d’Europe de Trail 2022 et Championne d’Europe par équipe à El Paso (Espagne), 21e des Championnats du Monde de Trail Long 2022 et Championne du Monde par équipe à Chiang Mai (Thaïlande).
Objectifs 2023 : Rester dans le collectif de l’Équipe de France et participer à des courses relevées, type OCC (la revanche !)

Laure Paradan Photo Pascal Rudel
Photo Pascal Rudel
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Le premier festival de film de trail fait son retour pour une nouvelle saison de 14 dates en France. Au programme, 5 films inspirants pour vous plonger dans l’univers du trail running, et le plaisir de pouvoir ensuite échanger avec les acteurs et réalisateurs des films. A ne pas manquer !

Le Trail fait son Cinéma : les 5 films à l’affiche

Changement de Cap

Accompagnez Thibaut Baronian, 3e meilleur athlète des Golden Trail World Series 2022, dans son aventure sportive et humanitaire sur l’intégralité des îles du Cap Vert. 33 minutes.

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Ultra Dad

Partez à l’aventure avec Vincent Viet dans son défi de la Western State 2022. 26 minutes.

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Les Montagnes Russes : une histoire d’ultra-traileurs

Plongez-vous dans les sensations que perçoivent les athlètes lors des ultra-trails. 13 minutes.

Côte à Côte

Ce documentaire retrace l’aventure des trois ultra-traileurs chevronnés, Grégoire Curmer, vainqueur de la Diagonale des Fous 2019, Baptiste Robin et Martin Kern, partis à l’assaut du record de la traversée de 200 kilomètres entre Chamonix et Briançon en juillet 2020. Plus qu’un film de trail, une véritable aventure entre copains. 24 minutes.

Voir le trailer ICI

Sur le fil de la frontière

Partez avec Gédéon Pochat et Joris Périllat-Pessey pour le tour de la chaîne des Aravis. 6 minutes.

Le Trail fait son Cinéma : les lieux et dates de la tournée

Accueil du public à partir de 20h, diffusion des films de 20h30 à 22h15, échange avec Thibaut Baronian et les invités de 22h15 à 22h45.

Lundi 12 décembreDivonne-les-Bains, Esplanade du Lac

Mardi 13 décembreAnnecy, Cinéma Les Nemours

Mercredi 14 décembreGrenoble, Cinéma le Club

Jeudi 15 décembreGap, Cinémathèque de Montagne

Mercredi 11 janvierMontpellier, Ciné Diagonal

Jeudi 12 janvierAix-en-Provence, Cinéma Le Renoir

Jeudi 19 janvierToulouse, Cinéma ABC

Mercredi 25 janvierLyon, Cinéma Mourguet

Vendredi 27 janvierBesançon, Mégarama des Beaux Arts

A venir, salle en attente

Nantes, Brest, Rennes, Bordeaux, Paris

Pour plus d’informations et réserver vos places, c’est ICI

le trail fait son cinéma
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